00:00Alors Abdel, vous nous disiez tout à l'heure sur Europe 1, vous avez appelé au standard 01 80 20 39 21, vous parliez de l'audiovisuel public.
00:08Et là on va en parler aussi avec vous et Gabriel Cluzel, puisqu'une vidéo publiée par l'Incorrect a montré Thomas Legrand, Patrick Cohen,
00:17deux journalistes politiques en discussion avec des élus socialistes, des propos qui visaient Rachida Dati et qui alimentent une vive polémique.
00:24Ils ont déclaré, on fait ce qu'il faut pour Dati, Thomas Legrand et Patrick Cohen.
00:30Quelle est votre réaction mon cher Abdel, par rapport à l'audiovisuel public ?
00:35Ma réaction par rapport à l'événement Cohen, d'abord le journalistes Cohen devrait s'appeler le docteur Cohen.
00:45Pourquoi vous dites ça ?
00:47Parce que si j'ai un problème de tension, une baisse de tension, il suffit de regarder M. Cohen pour que j'ai une hypertension.
00:52Donc parce que, quelque part, c'est un journaliste qui n'est pas journaliste.
00:59Moi, aujourd'hui, depuis les Gilets jaunes, le seul journal qui est pour moi une référence, c'est Europe 1, c'est News,
01:07parce qu'en réalité, vous êtes devenus, même si vous ne voulez pas, vous êtes devenus le porte-parole des gens qu'on n'entend plus,
01:14des gens qu'on n'écoute plus, des gens qu'on ne regarde plus, des gens qu'on méprise.
01:16Et ce sont des millions d'auditeurs, parce qu'aujourd'hui, quand on regarde, moi je dis, il y a 1,6% d'électeurs français qui ne sont pas enculiers.
01:27C'est des électeurs du PS.
01:28Parce que franchement, avec tout ce qu'ils ont fait, tout le mal qu'ils ont fait à la France, voilà.
01:32Mais l'audiovisuel, pour moi, c'est l'image...
01:37Vous savez, je me rappelle, lors de la réforme des retraites, il y a eu un déjeuner, ou un soupeux, je ne sais pas trop, secret à l'Elysée,
01:46où il y avait des journalistes, mais il n'y avait pas de journaliste de CNews.
01:50Il y avait des journalistes comme la maman de Patrice Duhamel, je pense.
01:54Non, Patrice.
01:56De Benjamin Duhamel, Nathalie Saint-Cricq.
01:58Benjamin Duhamel, voilà.
01:59Et là, à partir de là, moi je l'aimais, cette journaliste-là.
02:03J'ai estimé de trahir, et depuis je la déteste, je ne peux plus la saquer, je n'écoute pas de tout.
02:08C'est une exemplarité.
02:09Mais on peut rester avec nous, parce qu'on peut se poser beaucoup de questions sur l'audiovisuel public.
02:13Est-ce qu'effectivement, on peut supporter ce parti pris, payer avec notre argent ?
02:19Je rappelle quand même que le principe général de neutralité, d'impartialité, loi du 30 septembre 1986,
02:24qui impose au service public audiovisuel une obligation d'impartialité.
02:28La loi numéro 2020-1109 du 24 août 2021, qui réaffirme le principe de neutralité.
02:35Les agents doivent notamment s'abstenir de manifester leurs opinions politiques ou religieuses,
02:40traiter de façon égale comme toutes les personnes et respecter leur liberté de conscience et leur dignité.
02:46Le service public audiovisuel déclare lui-même se reposer sur quatre grands principes.
02:51Neutralité, égalité, continuité et qualité.
02:54Gabriel Kuzel, comment réagissez-vous à ce manque d'impartialité du service public ce week-end ?
03:00Alors, on va être très franc, dire est-ce que le service public est neutre ?
03:05C'est comme dire est-ce que l'eau est sèche ?
03:07On connaît la réponse.
03:09C'est quand même une évidence.
03:11Je rappelle quand même que, sans parler de l'affaire de ce week-end, bien avant,
03:14moi ça m'avait profondément scandalisée.
03:17La patronne de France Inter, Adèle Fanrette, sauf erreur de ma part, avait dit
03:21« Oui, c'est vrai, nous sommes un média progressiste, nous l'assumons ».
03:25Déjà, c'était complètement dingue.
03:27Après, on a eu Delphine Ernotte, qui sur France Télévisions avait dit
03:30« Non, nous ne décrivons pas le monde tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être ».
03:33Non, mais vous imaginez quand même cette déclaration.
03:36Donc, le vrai sujet, c'est que c'est évidemment avec l'argent de nos impôts
03:41que cette manipulation politique est faite.
03:44Moi, ils feraient ça avec leur propre argent, j'ai envie de dire, grand bien à leur face,
03:47mais là, c'est avec nos impôts et en argant, comment dire, en excipant d'une supposée neutralité.
03:56C'est évidemment complètement fou.
03:56Et moi, je suis très frappée par l'espèce de contre-feu.
03:59Derrière l'engagement, ils disent la neutralité.
04:00Oui, et ils continuent à dire « Mais nous sommes neutres, nous sommes neutres, nous sommes neutres ».
04:03Quand je vois les accusations dans l'objet CNews,
04:05ce qui, la vraie pluralité, elle est à CNews.
04:08Oui, voilà, on dit que c'est une chaîne d'opinion, alors que la chaîne d'opinion, elle vient justement de chez eux.
04:12Et vous savez quelle est la différence majeure ?
04:14C'est qu'ils disent « Il n'y a pas assez de gauche à CNews ».
04:17S'il n'y a pas assez de gauche, si certaines personnalités de gauche ne viennent pas,
04:20c'est parce qu'elles ne veulent pas venir.
04:21S'il n'y a pas certaines personnalités de droite à France Inter,
04:24c'est parce qu'elles ne sont pas invitées.
04:25Vous conviendrez que c'est quand même une différence majeure.
04:27Et là, je vois le contre-feu qui est allumé.
04:29On accuse l'incorrect, on parle de méthode interdite, pardon,
04:32mais c'est exactement les méthodes qui ont été utilisées par tous ces médias pendant des années.
04:37À ce moment-là, il est justifié.
04:38Et quand Métiapart utilise ces méthodes, tout le monde trouve ça super.
04:41On a Abdel en ligne, on a Baptiste qu'on aura dans quelques instants.
04:45Et juste, Éric Tegner, l'ARCOM, par exemple, l'ancien CSA,
04:49déclare veiller au respect de ce pluralisme,
04:52ainsi qu'à l'indépendance et à l'impartialité du service public,
04:55notamment en période électorale, moyenne question que je me pose,
04:58comme en tant d'anciens membres du CSA,
05:00pourquoi il n'y a pas plus de personnalités,
05:03comme Sébastien Chenu, qui l'a déclaré ce matin sur CNews et Europe 1,
05:06qui saisissent l'ARCOM pour ce manque d'impartialité.
05:10Parce qu'on le constate, comme disait Gabriel Cluzel depuis des années,
05:12on le voit, mais qui saisit l'ARCOM ?
05:14En revanche, pour saisir l'ARCOM,
05:16pour d'autres sujets contre CNews, ils sont légions.
05:19Mais parce que l'ARCOM, aujourd'hui, n'a qu'une mission,
05:22c'est d'être un organe qui défend systématiquement la gauche.
05:26Mais est-ce que c'est parce qu'ils ne sont pas que saisis par la gauche ?
05:28Alors, il faudrait beaucoup plus les saisir,
05:30mais à un moment, les gens y sont démoralisés.
05:32Démoralisés de passer leur temps à saisir face à ce type de séquence
05:35sur France Inter ou encore sur France Télévisions,
05:38et qu'il ne se passe rien.
05:40Parce qu'ils voient à quel point ils s'en sortent à chaque fois.
05:42Patrick Cohen, aujourd'hui, c'est le tartuve des temps modernes.
05:46Il passe son temps à aller sur les plateaux de télévision
05:48et à aller essayer d'expliquer que c'est un homme, finalement,
05:50qui, lui, est un journaliste, par exemple,
05:52contrairement à vous, Christine Kelly,
05:54que l'huile serait neutre, etc.
05:55Et cette fois-ci, il est pris la main dans le sac,
05:58la main dans le pot de confiture,
05:59et ça va le suivre, je l'espère,
06:01comme le scotch du capitaine Haddock,
06:03jusqu'au bout.
06:03Parce que rappelez-vous, dans le même temps,
06:05comment Jean-François, qui lit le journaliste sur Radio France,
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