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  • il y a 4 mois
Votre rendez-vous 100% direct, décryptage, débats. Pour tout savoir mais aussi tout comprendre de l’actualité. Aux côtés deValentin Doyen et Marion Russell : les meilleurs experts et tous les acteurs qui font l’info

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00:00Direction des Etats-Unis, tout de suite, parce qu'en plus de l'envoi de deux sous-marins nucléaires,
00:03Donald Trump promet aussi des sanctions, donc secondaires, en pénalisant les pays alliés de la Russie.
00:09Est-ce qu'il lui achète, par exemple, son pétrole comme la Chine ou l'Inde ? C'est ça, Maria ?
00:14Oui, tout à fait. Antonio Larr, bonjour. Vous êtes correspondant BFM TV à Washington.
00:18L'ultimatum de Donald Trump concerne la fin du conflit en Ukraine, arrive à expiration dans six jours.
00:23Est-ce qu'on sait ce que réserve le président américain à la Russie et à ses alliés ?
00:30Écoutez, on a une idée du cadre, en tout cas, de ce que Trump prépare.
00:35Les détails, pour l'instant, il n'y en a pas beaucoup.
00:37L'idée, vous l'avez dit, de Donald Trump, c'est d'aller punir les pays qui achètent du pétrole à la Russie
00:44et qui, du coup, indirectement, financent la machine de guerre de Vladimir Poutine.
00:48Alors concrètement, Trump pourrait décider d'imposer à ses pays des droits de douane punitifs.
00:53Combien ? On ne sait pas exactement. On parle, pourquoi pas, de droits de douane à 500%,
00:56ce qui signifierait la fermeture du marché américain pour ces pays.
01:01L'idée, en fait, c'est de faire peur à ces pays pour les dissuader d'acheter des hydrocarbures russes
01:06et, du coup, in fine, d'assécher les finances de Moscou.
01:10Voilà pour la théorie. Dans la pratique, ça s'annonce un peu plus compliqué que cela
01:13parce que vous en parliez en plateau.
01:15Ces mesures, elles reviennent, en fait, à sanctionner la Chine et l'Inde.
01:19Ça n'est pas simple.
01:20Et puis, par ailleurs, le pétrole russe, il est vendu sur une sorte de marché noir.
01:23C'est de la contrebande avec des flottes de navires fantômes.
01:26C'est donc assez compliqué à contrôler.
01:28Trump, lui-même, d'ailleurs, s'est montré assez sceptique sur l'efficacité de ces mesures.
01:33Avant-hier, il a expliqué, grosso modo, que Poutine s'en moque.
01:37Une déclaration qui montre à la fois la lassitude et l'agacement de Donald Trump
01:40face à ce conflit qui s'enise et qu'il n'arrive toujours pas à régler.
01:44Pour l'instant, en tout cas, son ultimatum et ses menaces de sanctions
01:47n'ont pas permis de faire bouger Vladimir Poutine.
01:49Bien au contraire, même sur le terrain, les bombardements se sont intensifiés,
01:53ce qui alimente encore un peu plus l'impatience de Donald Trump face à la Russie.
01:57Merci beaucoup, Antoine Hollard, en direct depuis les États-Unis pour BFM TV.
02:02Marianne Babiche, je me tourne vers vous.
02:05Vous êtes conseillère en communication franco-ukrainienne,
02:07bénévole auprès des associations françaises de soutien à l'Ukraine.
02:10Je vais vous donner un chiffre que vous connaissez peut-être.
02:12Plus de 6 000 tirs de drones en Russie pour le seul mois de juillet,
02:16en direction de l'Ukraine, donc depuis la Russie.
02:20Cette nuit, l'Ukraine a riposté.
02:23Il y a eu trois morts, notamment loin du front.
02:27Pour autant, la Russie continue de grignoter du terrain à l'est, dans l'Odo-Bas.
02:33Ils sont au bout, là, les Ukrainiens, vous que vous connaissez.
02:36Ils n'arrivent plus à riposter ?
02:38Ils n'ont plus assez de munitions ?
02:40Plus assez d'hommes, peut-être ?
02:41J'étais en Ukraine, justement, au mois de juin,
02:43et j'étais frappée par toujours la présence incroyable de morale et de l'esprit,
02:49de résilience, de résistance du peuple ukrainien.
02:51Mais c'est vrai que les frappes sont de plus en plus intenses.
02:55J'étais en Ukraine dans la même période il y a un an,
02:59et j'étais frappée, justement, par cette quantité énorme de drones
03:03qu'on entend chaque nuit, absolument.
03:066 000, c'est énorme.
03:07Et par exemple, le 31 juillet, juste la ville de Kiev a été frappée par 308 drones,
03:14dont juste il y avait des centaines qui ont été abattus,
03:18mais il y avait ceux qui n'ont pas été abattus.
03:20Et après, jusqu'à 3 heures du matin, il y avait justement ces drones,
03:24et après 3 heures du matin, les Russes ont lancé des missiles.
03:28Il y a eu 8 missiles lancés, et 5 missiles ont atteint leurs objectifs.
03:33Et en résultat, il y avait 159 blessés, dont 16 enfants,
03:3831 morts, dont 5 enfants, y compris un bébé de 2 ans.
03:42Donc c'est vraiment des tragédies énormes pour les familles.
03:46C'est compliqué.
03:47On voit bien qu'ils essayent d'épuiser le système de lutte intérien,
03:51et c'est la capitale, c'était à Kiev.
03:54Donc c'est vraiment la ville, on dit, la plus protégée en Ukraine.
03:57Et malgré cela, ils attaquent.
04:00Et selon les services de renseignement ukrainien,
04:03ils peuvent aller jusqu'à, bien sûr, des milliers et des milliers de drones,
04:07même 1 000 drones par nuit.
04:10Et d'ici la fin d'année, ils peuvent accumuler jusqu'à 40 000 drones Shahed,
04:15et 24 000 drones Gerbera, les drones, l'appellation russe.
04:21Donc les sanctions, c'est très bien, il faut les renforcer.
04:25Mais malheureusement, avec les drones iraniennes, avec aussi les militaires de la Corée du Nord,
04:33c'est compliqué à faire face.
04:35Et il faut surtout aussi aider militairement pour l'Ukraine.
04:39C'est ça l'objectif principal, c'est pour que l'Ukraine puisse se défendre,
04:43mais aussi réconquérir ses territoires.
04:45Il y a encore des territoires occupés, et là-bas, il y a des crimes de guerre.
04:50Il y a des gens qui souffrent.
04:52Et tout le monde en Ukraine dit, le message principal, que ce ne sont pas les minérés.
04:57Vraiment, le principal et l'objectif en Ukraine, c'est garder notre population.
05:02Les ressources principales, c'est les gens, le peuple.
05:05On va aller justement sur le terrain en Ukraine, où les attaques continuent.
05:08Cette nuit, c'est du côté de l'armée ukrainienne qu'on a annoncé avoir envoyé une série de drones
05:12sur le territoire russe, plutôt loin du front cette fois.
05:16Il y a eu trois morts à Rostov, Benza et Samara.
05:18Alors Guillaume Ptac, vous êtes le correspondant de BFM TV en Ukraine.
05:22Kiev confirme avoir mené une série de frappes, officiellement,
05:25sur des sites stratégiques de l'ennemi russe, c'est ça ?
05:29Oui, effectivement.
05:31Selon Moscou, la défense aérienne russe serait parvenue à abattre 112 drones ukrainiens.
05:37tirés sur quatre régions différentes de Russie au cours de la nuit écoulée.
05:44Et ces drones, pour certains d'entre eux, ont atteint leurs objectifs,
05:47c'est-à-dire des objectifs d'ordre stratégique,
05:49tels qu'une usine d'électronique liée au ministère de la Défense,
05:52à l'industrie de la Défense, pardon,
05:54mais également une raffinerie de pétrole dans la région de Samara,
05:56qui est pourtant située à 800 km de la frontière ukrainienne.
05:59Donc ça démontre à la fois les capacités grandissantes de l'Ukraine
06:03pour frapper la Russie dans la profondeur sur des cibles stratégiques,
06:06et ça illustre aussi un contraste saisissant entre les cibles choisies,
06:11les objectifs choisis par l'Ukraine,
06:13qui se concentrent sur des cibles stratégiques, économiques et énergétiques,
06:18à l'inverse de la Russie,
06:19qui, elle, au cours de son dernier bombardement,
06:20a visé la capitale de l'Ukraine, Kiev,
06:23qui ont, comme le rappelait l'une de vos intervenantes,
06:2531 personnes, dont 5 enfants et un bébé de 2 ans.
06:28Merci beaucoup, Guillaume Tac, en direct de Kiev.
06:31Je me tourne vers vous, Romain Milcarec.
06:34On voit que l'Ukraine frappe maintenant du côté russe,
06:38alors sur des cibles stratégiques,
06:41et non des cibles, c'est ce qu'expliquait notre correspondant.
06:44Mais est-ce que l'Ukraine a encore les moyens ?
06:45Est-ce qu'ils ont besoin de plus de soutien aussi de la part de l'Union européenne ?
06:50Comment est-ce que ça peut évoluer pour l'issue ?
06:54Les Ukrainiens ont une vraie capacité à produire des drones,
06:57et ce qui est intéressant, c'est de regarder la différence de stratégie entre les deux pays.
07:01On a évoqué, là, depuis tout à l'heure, trois morts en Russie.
07:04Ce sont deux personnes qui travaillaient sur des sites à haute valeur ajoutée,
07:07usines de fabrication d'armes, usines de fabrication de drones, sites pétroliers,
07:11et une personne qui a été touchée par un débris de munitions,
07:15détruit par la défense russe.
07:18Le même jour, il y a eu trois morts en Ukraine.
07:21C'est une femme et ses deux petites filles qui ont été touchées dans un immeuble d'habitation.
07:26On a aussi retrouvé ce matin dans les décombres des bâtiments qui ont été détruits avant-hier,
07:30un couple avec deux enfants.
07:34Ce sont des immeubles d'habitation, ce ne sont pas des cibles à haute valeur ajoutée.
07:38Donc il y a vraiment une différence de stratégie dans ce qui est fait.
07:42Derrière, ça montre deux choses.
07:44Ça montre que ces deux pays n'ont pas du tout les mêmes manières de faire la guerre.
07:48Il y a un pays d'un côté qui estime que taper sur les civils, c'est légitime, ça peut fonctionner.
07:52Il y a un pays qui va quand même essayer de toucher des cibles légitimes, notamment en droit.
07:57Et puis ça montre une autre chose, c'est que les Russes ont probablement des vraies lacunes en termes de renseignement.
08:01Ils ont du mal à trouver des cibles, ils ont du mal à trouver des objectifs vraiment intéressants.
08:05Alors de temps en temps, ils arrivent à taper des infrastructures militaires de l'Ukraine.
08:09Mais globalement, ils tapent surtout sur du civil.
08:12Pourquoi ? Parce qu'ils ont du mal à trouver autre chose à cibler.
08:15Et puis aussi parce que ça permet de consommer les munitions de la défense ukrainienne.
08:21Et ça, c'est une des choses dont manquent les Ukrainiens.
08:23C'est des moyens de se défendre, d'intercepter.
08:26Et pour ça, ils ont besoin de livraisons qui sont principalement américaines et secondairement européennes.
08:30Il nous reste quelques secondes avant de passer à un autre thème.
08:34Philippe Gellier, je voulais avoir votre sentiment sur la déclaration de Poutine hier,
08:37qui veut bien une paix durable, mais à ses conditions.
08:41L'Ukraine doit abandonner quatre régions plus la Crimée, déjà annexée,
08:44renoncer à son entrée dans l'OTAN et se démilitariser.
08:48En gros, les Ukrainiens ne peuvent pas accepter ce deal.
08:51C'est ce que demande Poutine depuis le premier jour, depuis même avant l'invasion.
08:55Il ne fléchit pas en somme.
08:56Il ne fléchit pas du tout, parce que pour lui, les conditions attachées à l'expression paix durable,
09:03aucune paix qui ne remplirait pas ces conditions, selon lui, ne peut être durable.
09:08Donc c'est simple.
09:10Mais juste un mot quand même sur ces frappes dont on vient de parler.
09:14Trump n'a pas réagi à ces frappes.
09:15Il a réagi à un post de Medvedev sur Telegram.
09:19Mais par contre, les frappes contre les civils en Ukraine, ça, il ne réagit pas.
09:23Et je pense honnêtement qu'on surévalue le changement de pied de Trump vis-à-vis de Poutine.
09:32Trump ne change jamais d'avis.
09:34Je pense que son ultimatum se dégonflera le jour où il arrivera à échéance.
09:40Et je pense que Trump est toujours à l'affût d'un geste amical,
09:45d'une opportunité que pourrait lui donner Poutine, encore une fois, de reprendre leur dialogue bilatéral.
09:52Merci beaucoup.
09:53Merci à toutes et à tous d'avoir été avec nous sur l'antenne de BFM TV
09:59pour parler de ce sujet très, très important.
10:01Merci à tous.
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