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  • il y a 4 mois
Votre rendez-vous 100% direct, décryptage, débats. Pour tout savoir mais aussi tout comprendre de l’actualité. Aux côtés de François Gapihan : les meilleurs experts et tous les acteurs qui font l’info

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00:00Directe d'Ecosse, le président américain qui rencontre en ce moment même, vous le voyez sur cette image, la présidente de la Commission européenne.
00:08Il est 18h20 sur BFMTV, vous êtes dans Newsbox et nous allons consacrer ces deux prochaines heures très largement à cette rencontre entre le président américain et Ursula von der Leyen.
00:19Ils vont tenter de s'accorder sur les droits de douane à quelques jours de cette date butoir du 1er août, date à laquelle les produits européens seront taxés de 30%, en tout cas faute d'accord, à leur entrée sur le sol américain.
00:34Absolument Elisa et je vous présente nos invités qui vont analyser avec nous cette prise de parole de Donald Trump, Pascal Delima, bonsoir.
00:43Merci d'être avec nous, vous êtes chef économiste chez BKMC.
00:46A vos côtés, Richard Verli, bonsoir, journaliste, correspondant en France et en Europe pour le média suisse Blic, et puis Ulrich Bounin, bonsoir, analyste géopolitique, et Bernard Cohen Haddad, bonsoir.
00:59Vous êtes le président de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises de Paris.
01:04Je commence avec vous, Ulrich Bounin, une chance sur deux de trouver un accord, dit Donald Trump. Il a l'air plutôt optimiste.
01:09Oui, alors pour le coup, effectivement, le ton a beaucoup changé entre l'Union européenne a été créée pour escroquer les Etats-Unis, enfin c'est même plus qu'escroquer.
01:16Et le ton actuel où il a dit qu'effectivement Ursula von der Leyen c'était quelqu'un de bien finalement, de respectable, et qu'il y avait 50% d'aboutir.
01:24Il est probable qu'il ait cette approche-là parce que les Européens ont grosso modo plus ou moins accepté un tarif de 15% à l'entrée,
01:31qui est grosso modo le tarif à peu près actuel avec les 10% qui avaient été imposés en avril lors du jour de la libération par Donald Trump,
01:37plus des droits de douane existants.
01:39Donc effectivement, finalement, Donald Trump n'a pas réussi au moins en façade, en tout cas au premier abord, à avoir une victoire sur un droit de douane de 15%.
01:47Après, le diable est dans les détails.
01:50Ça va être des questions de quotas, d'exemption, de compensation par les Européens.
01:53Trois, quatre points à discuter, a dit Donald Trump.
01:56Quelque problème à régler, voilà.
01:57Donc a priori, on partirait peut-être sur une base de 15%.
02:01Est-ce qu'on est, Richard Verli, typiquement dans une négociation à la Donald Trump ?
02:05C'est-à-dire, je vous menace de 30% au départ et comme ça, j'espère aboutir au moins à 15%.
02:10Oui, on pourrait même ajouter, je vous menace de 30%.
02:13J'engrange vos commandes militaires pendant le sommet de l'OTAN, ce qu'il a dit très longuement.
02:17Et ensuite, on commence à discuter.
02:19Je crois qu'il y a encore deux inconnus qui, peut-être, seront levés à l'issue de cette rencontre.
02:24La première inconnue, c'est qu'est-ce que l'Union Européenne va promettre aux États-Unis en termes d'investissement ?
02:29Parce que l'accord avec le Japon récent, le Japon a prévu 550 milliards de dollars d'investissement aux États-Unis.
02:36Est-ce que l'Union Européenne va faire de même ?
02:38Ça, c'est une grande question.
02:39Et la deuxième, c'est quand même toujours cette question des services.
02:42Parce que je rappelle que les géants du numérique américain ont un besoin impératif du marché européen.
02:48Pour l'instant, l'Union Européenne avait complètement abandonné l'idée de les taxer
02:51ou d'avoir la moindre mesure de rétorsion sur le numérique.
02:54Est-ce qu'on va laisser ça continuer ?
02:57Parce que franchement, dans ce domaine, le duel est très inégal.
03:01C'est bel et bien les États-Unis qui profitent à plein du marché européen.
03:05Pascal Delima, pas d'accord sur les produits pharmaceutiques.
03:07Donald Trump l'a dit.
03:09Est-ce que ça peut être rapide ?
03:12Il parlait d'une heure d'échange pour régler tous ces points.
03:14Ça paraît quand même court ?
03:16Oui, ça paraît court, ça c'est clair.
03:17Mais bon, après, il y a des commissions aussi derrière qui travaillent toute l'année.
03:21Je pense qu'il a aussi des conseillers économiques.
03:24Et la même chose du côté de l'Europe où les études sont faites, les travaux sont étudiés, analysés.
03:29Enfin, ils ont une heure, mais ils ne viennent pas quand même, j'espère en tout cas.
03:33Je suis même sûr, ils ne viennent pas sans avoir un peu travaillé en amont.
03:37Donc ça, c'est le premier point.
03:39Après, comment dire ?
03:41La situation est urgente parce qu'évidemment, on a une croissance économique sur 2025 et même les prévisions en 2026 qui risquent de ralentir.
03:49On sait que le commerce international, c'est 25% des PIB des pays de l'OCDE.
03:54On sait quand même qu'il y a un vrai déficit commercial, évidemment, un déficit de 135 milliards des États-Unis vis-à-vis de l'UE.
04:01On sait que la position de l'Union européenne n'a pas toujours été non plus très très claire vis-à-vis des États-Unis sur les droits de douane
04:07par rapport au favoritisme asiatique que fait l'Union européenne.
04:11Et donc, il y a une urgence.
04:13C'est-à-dire que là, il faut vraiment qu'on trouve un taux d'équilibre, un taux d'équilibre, un droit de douane d'équilibre qui puisse faire qu'il y ait un jeu un petit peu gagnant-gagnant.
04:21Parce que si on continue l'escalade, si on continue à ne pas dire la vérité finalement sur le commerce international, on risque d'être dans un jeu perdant-perdant.
04:29C'est possible ça, gagnant-gagnant ? Parce qu'on avait l'impression d'avoir un Donald Trump très à l'aise.
04:33Alors certes, il est chez lui, sur sa propriété.
04:35Et une Ursula von der Leyen assez fébrile finalement à côté.
04:38On ne l'a presque pas entendu.
04:39Il a pris la parole.
04:40Tout à fait, mais c'est ce que vous disiez très bien.
04:41Il va y avoir des exemptions dans certains domaines pharmaceutiques.
04:45Il va y avoir certainement une ouverture un peu plus large du marché européen sur l'automobile, je pense.
04:49Parce que là, c'est vrai que clairement, il faut dire la vérité.
04:52C'est parce que c'est Donald Trump qu'il faut reconnaître que le marché européen n'est pas très ouvert à l'automobile américaine.
04:59Est-ce que c'est là-dessus ?
05:00Exemption, cas particulier.
05:03On peut aussi compenser sur les produits américains en mettant en place des normes réglementaires européennes.
05:08Est-ce que c'est très bien faire l'UE ?
05:10Là où je suis un peu surpris, où on en parle un peu moins, c'est que les États-Unis sont quand même très excédentaires.
05:16Plus de 70 milliards sur les services, en particulier le conseil, les services financiers et les nouvelles technologies de l'information.
05:22Alors qu'il y a un gros enjeu de propriété de la donnée sur le cloud.
05:25Je trouve que l'Europe joue peut-être...
05:27Je ne sais rien.
05:28Je pense qu'ils ont ça en tête.
05:29Votre voisin a évoqué le numérique, justement.
05:32Je n'ai pas tous les dossiers, mais en réfléchissant un peu en termes économiques, je pense que l'Europe devrait jouer aussi sur une taxation des GAFAM,
05:42sur une protection du cloud et faire qu'il y ait une certaine souveraineté sur la donnée européenne.
05:49Et c'est dommage qu'on n'entende pas parler de cette partie-là.
05:51On va prendre la direction de Washington, retrouver notre correspondant sur place, Antoine Ellard.
05:56Bonsoir Antoine.
05:58Donald Trump donc plutôt optimiste à trouver un accord avec Ursula von der Leyen.
06:03Ce serait le plus gros accord jamais conclu, dit-il.
06:10Oui, exactement, parce que les États-Unis et l'Union européenne sont les plus importants partenaires commerciaux.
06:16En fait, Donald Trump, tout à l'heure, comme à chaque fois qu'il est dans une négociation, a un peu soufflé.
06:20Le chaud et le froid.
06:21D'un côté, effectivement, on le sent assez optimiste.
06:23Il dit qu'il veut conclure un accord.
06:25Entre les lignes, il laisse même entendre que des progrès ont été réalisés.
06:28Il dit qu'il reste 3 à 4 points à discuter, 3 à 4 points de divergence.
06:34Lorsqu'il est arrivé en Écosse avant-hier, il parlait de 20 points de désaccord.
06:37Donc, dans son esprit, manifestement, les choses vont dans le bon sens.
06:40Mais dans le même temps, Donald Trump continue de mettre la pression.
06:43Il dit qu'il y a toujours une chance sur deux de conclure un deal.
06:46Façon d'expliquer que pour le moment, rien n'est fait.
06:49Trump qui continue aussi de se plaindre que la relation commerciale entre les États-Unis et l'Europe n'est pas équitable et qu'il faut la rééquilibrer.
06:56Et puis, il y a toujours cet ultimatum du 1er août.
06:58Faute d'un accord d'ici là, les produits européens seront tous taxés à hauteur de 30%.
07:03Cet ultimatum n'est pas négociable.
07:05Voilà ce qu'avait indiqué un peu auparavant le ministre du Commerce.
07:08Au passage, Donald Trump pose un peu aussi les termes de l'accord qu'il souhaite obtenir.
07:14Il explique grosso modo que si les Européens veulent des droits de douane à la baisse,
07:18il faudra, en échange, qu'ils s'ouvrent davantage aux produits américains.
07:23Trump cite notamment les produits agricoles ou encore les voitures.
07:27Les discussions ont commencé.
07:29Une fois que les caméras sont parties tout à l'heure, ça devrait aller assez rapidement.
07:32Trump parle d'une heure de discussion.
07:33Il estime que ce sera suffisant pour savoir si les deux parties sont capables de se mettre d'accord ou non.
07:39Antoine, on parle beaucoup de ces droits de douane en Europe.
07:41Mais est-ce que les Américains s'inquiètent eux aussi de la politique douanière de leur président ?
07:47Écoutez, les Américains sont très divisés sur cette question.
07:51Globalement, les électeurs de gauche sont vent debout contre la politique tarifaire de Donald Trump.
07:56Et du côté des Républicains, du côté des électeurs de Donald Trump, là aussi, il y a des fractures.
08:00D'un côté, il y en a qui s'inquiètent pour leur porte-monnaie.
08:02Puisque forcément, les droits de douane vont faire grimper les prix dans les magasins.
08:06Or, justement, beaucoup d'électeurs républicains ont voté pour Donald Trump avec cette promesse que les prix allaient baisser,
08:12que le pouvoir d'achat allait augmenter.
08:15Mais quand on voit les sondages, on constate qu'il y a quand même un noyau dur de supporters trumpistes
08:19qui soutiennent et qui font confiance à Donald Trump.
08:22Il y a même 46% des électeurs républicains qui se disent prêts à payer plus cher certains produits,
08:29certains produits chinois notamment, si les droits de douane permettent à terme d'affaiblir Pékin.
08:35Alors, on verra s'ils tiennent toujours ce même discours dans quelques mois.
08:37Il faut bien voir que pour le moment, les consommateurs américains n'ont pas encore eu à subir vraiment les effets de ces droits de douane.
08:43L'inflation est certes un peu repartie à la hausse au mois de juin, mais très légèrement.
08:49En fait, l'effet sera vraiment à sentir vers la fin de l'année, au mois de décembre, lorsque les Américains feront leur course de Noël.
08:56Et à ce moment-là, il est tout à fait possible, si les droits de douane sont très élevés,
09:00et bien que l'opinion publique américaine, que l'opinion des électeurs de Donald Trump se retourne.
09:07Mais pour le moment, il a toujours un socle d'électeurs qui lui est fidèle et qui lui fait confiance.
09:11Merci beaucoup Antoine Nelard à Washington.
09:13On va retourner tout de suite au Royaume-Uni, retrouver notre correspondante Marie Billon,
09:18alors que cette rencontre entre Donald Trump et Ursula von der Leyen a débuté.
09:22Marie, on a vu ce ton, cet échange en conférence de presse entre les deux personnes.
09:30Donald Trump plutôt optimiste, donc, et une Ursula von der Leyen plus effacée.
09:35Oui, elle a dit que Donald Trump était un négociateur dur en affaires.
09:41Ce sur quoi il a de suite dit dur, oui, mais honnête et juste.
09:45Enfin, juste, il a dit exactement.
09:48Donc, voilà, il a voulu un petit peu remettre les cartes sur la table.
09:51Et c'est vrai qu'elle s'est posée, effectivement, peut-être pas en suppliquante,
09:55mais certainement, Donald Trump a pris le pas dans cette conférence de presse
10:00pour parler de l'Europe et pour parler de ces négociations,
10:05mais aussi pour parler de plein d'autres choses, puisqu'ils ont parlé de Gaza, etc.
10:08Donc, c'est vrai que ces négociations, elles ont commencé.
10:12Il y a Ursula von der Leyen, mais il y a aussi Mark Osefkovic,
10:14qui est le représentant du commerce en Europe.
10:17Donald Trump lui-même est accompagné d'une équipe de négociateurs avec lui.
10:21Mais c'est Donald Trump qui veut être celui qui conclut le deal.
10:25Il a suivi de très près les plus de 200 heures des négociations
10:28qui ont déjà eu lieu entre l'Europe et les États-Unis.
10:31Et il veut être celui qui « close the deal », comme on dit,
10:34qui vraiment met la dernière encre sur le papier pour dire
10:38« c'est bon, c'est moi qui l'ai fait ce deal ».
10:40Donc, c'est pour ça qu'il y a beaucoup, beaucoup d'espoir dans ces négociations aujourd'hui.
10:44Alors, il a dit que ça pourrait durer une heure à voir.
10:46On va voir ça peut-être dans une heure ou dans un petit peu plus de temps.
10:50Mais le but, lui, c'est qu'il a dit aussi que le 1er août
10:53était la date incompressible pour tout le monde pour lancer les tarifs.
10:58Évidemment, d'ici là, les Européens espèrent avoir baissé ces tarifs,
11:02si possible de moitié à 15 %, si possible de plus.
11:05Mais pour l'instant, le but allait être à l'air d'essayer de passer
11:09de 30 % à 15 % pour les Européens.
11:12Merci beaucoup, Marie.
11:13En direct de Londres, Ulrich Bounat, une petite question peut-être.
11:16sur le caractère des personnages, Ursula von der Leyen part d'un dur négociateur.
11:22Et à cela, Donald Trump lui répond « oui, mais juste ».
11:25C'est comme ça que ça va se passer ?
11:27Oui. Après, là, pour le coup, Ursula von der Leyen,
11:29elle a adopté la tactique marcrouteuse,
11:31qui est de dire, grosso modo, de flatter son interlocuteur jusqu'à l'extrême.
11:35Voilà, il est grand, il est beau, il est fort, il a tout compris.
11:38Oui, c'est très bien de le faire lui-même.
11:39Voilà, non, mais tout à fait.
11:40Mais donc, effectivement, tout ce qu'on a vu là,
11:42c'était quand même un peu un jeu de rôle de la part d'Ursula von der Leyen,
11:45qui a justement, alors après, on peut discuter de si ça fonctionne ou pas,
11:48mais en tous les cas, il y a une stratégie très claire
11:50d'un certain nombre de dirigeants désormais
11:51de flatter Donald Trump jusqu'à l'extrême
11:53pour essayer de s'attirer ses faveurs, finalement.
11:55Et donc, c'est ça qu'on a vu dans cette conférence de presse.
11:58Donc, encore une fois, avec Donald Trump,
11:59il faut toujours se méfier des apparences.
12:00Effectivement, là, dans cette conférence de presse,
12:02il a l'air de complètement dominer Ursula von der Leyen.
12:04Je ne suis pas sûr que dans les négociations, ce soit aussi ça.
12:06Bernard Cohen-Haddad, sur quelles marchandises françaises
12:09ces droits de douane vont avoir le plus d'impact ?
12:12Parce que c'est la question très concrète qu'on se pose forcément.
12:14Alors, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
12:16il y a bien entendu l'aéronautique,
12:17parce que pour nous, c'est extrêmement important,
12:19l'aéronautique en France.
12:21On a apparemment un embargo sur les produits pharmaceutiques.
12:25Ça représente 4,5 millions milliards en France.
12:31On a aussi tout ce qui est l'industrie de l'équipement,
12:34qui est extrêmement importante.
12:36C'est quoi l'industrie de l'équipement ?
12:37C'est des machines-outils, ce genre de choses,
12:39des pièces que l'on fait pour l'aéronautique aussi, par exemple,
12:44ou pour l'industrie de fabrication classique américaine.
12:49Il y a aussi les boissons et les spiritueux.
12:52Vous savez que nous exportons beaucoup de boissons, de spiritueux.
12:56Il pourrait y avoir une exemption sur les spiritueux,
12:57mais pas sur le vin.
12:58C'est une attente, mais bien entendu, par sur le vin,
13:01c'est 2,5 milliards.
13:03Le vin, c'est quand même important.
13:04Et puis, on a aussi tout ce qui est, je parle des grands thèmes,
13:08les parfums.
13:09On est aussi une industrie de parfums en France.
13:12Et donc, c'est pour nous extrêmement important.
13:14Moi, je trouve que le ton, si vous me le permettez,
13:16a quand même changé.
13:18On est, alors bien entendu,
13:19je pense que Mme von der Leyen n'a pas envie
13:21de se retrouver dans la position de Zelensky dans le bureau Oval.
13:23On a bien compris ça.
13:24Il faut quand même le rappeler.
13:26Nos entreprises non plus.
13:28Et que pour l'instant,
13:29la politique de la canonnière des six premiers mois de l'année,
13:31on a l'impression qu'elle est un petit peu mise au rebut.
13:35Néanmoins, je n'ai pas l'impression
13:37que le président Trump, d'après ce que j'ai entendu,
13:40a renoncé à encourager les investissements directs
13:43des investisseurs européens chez lui.
13:47Ça, c'est un vrai sujet.
13:49Vous savez que ça avait fait un grand débat
13:51entre Bernard Arnault, le président de la République,
13:54et les grands patrons français,
13:55mais aussi européens,
13:57de savoir s'il fallait ce patriotisme économique,
14:00s'il fallait investir ou non directement.
14:02Trump, ce n'est pas parce qu'il n'en parle pas à l'instant,
14:04n'a pas abandonné,
14:06puisqu'il a évoqué à un moment
14:07les résultats positifs des investissements directs chez lui.
14:10Donc, ça reste aussi pour nous un atout
14:12de faire en sorte de limiter ce type d'investissement
14:14parce que, pour ne pas être trop long,
14:17il y a un enjeu pour les Européens.
14:19Je pense qu'on sera tous d'accord sur le plateau.
14:21C'est que ce moment-là soit l'occasion
14:23de renforcer l'économie européenne,
14:25de renforcer notre industrie européenne,
14:27de renforcer aussi ce que j'appelle
14:28notre marché de capitaux,
14:30c'est-à-dire la solidité de l'euro.
14:32Et pour l'instant, on en est loin.
14:34C'est pour ça que cette embellie temporaire
14:35telle qu'on vient de l'entendre
14:38va dans le bon sens.
14:39Et c'est aussi pour ça que Mme Bonnervienne
14:41zoomait de jovaucher à la télé
14:43et elle a raison de ne pas voler la vedette
14:45à M. Trump.
14:46Pascal Delima, on parle pour l'instant
14:48peut-être d'un accord autour de 15%.
14:50Mais dans les faits, est-ce qu'on n'y est pas déjà
14:52finalement avec cette surtaxe de 10%
14:55qui est d'ores et déjà appliquée ?
14:57Et puis, on rappelle qu'auparavant,
14:58les doigts de douane étaient déjà
14:59de 4,8% en moyenne.
15:01Oui, alors là, ça s'additionnerait.
15:02C'est-à-dire qu'on aurait encore
15:03un taux final plus élevé.
15:05C'est-à-dire que c'est ça le problème.
15:06C'est-à-dire que finalement,
15:09c'est une question américaine
15:10sur les droits de douane.
15:11Et les taux finaux peuvent dépasser 20%.
15:15Alors, il faut préciser quand même
15:16que ça ne veut pas dire que,
15:18comment dire,
15:20que le pouvoir d'achat va baisser
15:23de 20% en France.
15:24Il faut faire attention.
15:25Ce n'est pas linéaire comme ça.
15:27Et en plus, les chaînes de valeur
15:28sont totalement intégrées.
15:29Et donc, il se peut qu'il y ait
15:30un bout de la chaîne de valeur
15:31qui passe la frontière
15:32et qui soit taxée à ce taux,
15:33mais pas le prix du produit final.
15:35C'est un petit peu compliqué,
15:37mais il faut préciser quand même aussi
15:38que ce n'est pas linéaire.
15:41Tout à fait.
15:41Maintenant, les signaux
15:43qu'on envoie au marché financier,
15:45au monde en général,
15:46quand même un signal aujourd'hui d'escalade.
15:48J'ai l'impression qu'on arrive
15:50à un certain apaisement,
15:51comme ça vient d'être très bien dit.
15:52Je pense qu'on sera
15:53à autour de 15%
15:55comme taux d'équilibre.
15:56J'espère.
15:57J'espère que j'ai raison.
15:59Parce que sinon, effectivement,
16:00là, on va sur autre chose.
16:02Et les mesures de rétorsion européennes
16:03vont forcément avoir lieu.
16:04Il n'y a plus le choix.
16:05Il y a le 1er août, ça arrive.
16:06Une mesure de rétorsion à hauteur
16:07de plus de 90 milliards.
16:09Tout à fait.
16:11Oui, il faut quand même redire une chose.
16:13C'est que Ursula von der Leyen
16:14et Donald Trump
16:15ne sont pas du tout
16:16dans la même position.
16:17Donald Trump,
16:18il est président des États-Unis,
16:19élu.
16:20Il décide.
16:21Mme von der Leyen,
16:22elle est dépositaire
16:23d'un mandat de négociation
16:24des 27 pays membres
16:25de l'Union européenne.
16:26La Commission européenne
16:27a la compétence exclusive
16:28pour négocier,
16:29mais ce n'est pas elle la patronne.
16:30Elle est mandataire.
16:32Et donc, de ce point de vue-là,
16:33il serait très malvenu,
16:34même s'il devait y avoir
16:35un rapport de force.
16:37Ce rapport de force,
16:37il devra être avalisé
16:38par les chefs d'État
16:39et de gouvernement
16:40des 27 pays membres.
16:41Ce n'est pas Mme von der Leyen
16:42qui peut essayer de dire non
16:43à M. Trump de cette manière.
16:45Donc, je crois que sa position
16:46et son attitude
16:47correspondent, au fond,
16:48à sa fonction.
16:49La deuxième chose,
16:50c'est qu'une fois
16:51qu'on connaîtra le tarif,
16:53il faudra...
16:53parce que vous avez des secteurs
16:54qui peuvent se permettre,
16:56en quelque sorte,
16:56d'absorber 15% de droits de douane.
16:58On pense au luxe.
16:59Pour le luxe,
17:00ça ne fait pas une énorme différence,
17:0215% sur des parfums,
17:04sur des objets de luxe.
17:06Mais pas pour le petit viticulteur.
17:07Exactement.
17:08Il y a d'autres secteurs
17:08qui sont beaucoup plus sensibles
17:09et c'est pour ça
17:10qu'il faudra ensuite regarder
17:11quels sont les secteurs
17:13qui peuvent absorber facilement.
17:14Ça ne vous aura pas étonné
17:15que M. Bernard Arnault
17:16était favorable
17:17à un deal commercial assez rapide.
17:20Il y a d'autres secteurs
17:21où ce sera beaucoup plus compliqué.
17:22Merci beaucoup à tous les quatre
17:24et on reviendra évidemment largement
17:25sur ces négociations en cours
17:27entre Donald Trump
17:27et Ursula von der Leyen
17:29à partir de 19h sur BFM TV.
17:31et on reviendra évidemment largement
17:33sur ces négociations en cours
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