Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Judith Magre, à l’affiche de "Judith Magre dit Apollinaire" au Théâtre de Poche-Montparnasse à Paris, tous les lundis jusqu'au 7 juillet & Philippe Perrin, sort son nouvel album rock "Punk Flamingo"
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, c'est excellent Judith Bélaire.
00:04Qu'ils soient artistes, penseurs, entrepreneurs ou rêveurs, mes invités ont une chose en commun, une chose rare.
00:09L'excellence, une excellence incarnée, vécue, engagée.
00:13Bienvenue à toutes et tous dans C'est Excellent.
00:16C'est une figure emblématique du théâtre français mais aussi de nos salles obscures qui continuent de briller sur scène à 98 ans.
00:23Trois fois récompensées par un Molière, Judith Magre est célébrée pour sa manière d'habiter les mots jusqu'à leurs dernières nuances.
00:29Judith, vous êtes donc sur scène à nouveau et c'est pas rien, vous êtes à l'affiche de Judith Magre dit Apollinaire au théâtre de Pochemont-Parnasse.
00:37C'est à Paris en duo avec Éric Nolot qui a aussi travaillé à la conception du spectacle et c'est tous les lundis jusqu'au 7 juillet.
00:44Vous allez nous raconter tout cela et plus encore, on l'espère, bienvenue.
00:47Merci, avec plaisir.
00:50Artiste total, Philippe Perrin façonne un univers à la fois brutal et poétique,
00:54où l'objet, qu'il soit art, icône, religieuse ou image volée, devient le vecteur d'une révolte esthétique et existentielle.
01:00Philippe, cette révolte, elle résonne musicalement chez vous aussi.
01:03Avec Punk Flamigo, votre nouvel album rock, signé Philippe Perrin Project,
01:07vous nous dévoilez une facette rageuse et vibrante entre hommages musicaux, fulgurants sonores et textes personnels
01:12portés par votre voix grave et écorchée, ça déménage.
01:15Bienvenue sur Sud Radio.
01:17Bonjour.
01:17Bonjour.
01:18Allez, vous êtes sur Sud Radio et vous écoutez C'est Excellent, ça commence maintenant.
01:22Alors, Judith Magre, comme je le disais, vous êtes donc à l'affiche de Judith Magredi-Apollinaire,
01:30c'est tous les lundis jusqu'au 7 juillet, c'est au Théâtre de Pochemont, Parnassa, Paris.
01:34Vous êtes sur scène avec Éric Nolo.
01:36Alors, j'avais envie de dire la première question, tout simplement.
01:39Qu'est-ce qui vous a donné envie de prêter votre voix à Guillaume Apollinaire ?
01:44Parce que je savais que Philippe Tesson, qui a été quelqu'un que j'aimais bien connu et adoré,
01:53d'ailleurs j'adore toute la famille Tesson, aimait beaucoup Apollinaire.
01:57Et puis, il a fallu un jour que je dise, j'avais récité Racine après Baudelaire,
02:04il fallait trouver quelque chose.
02:05Alors, j'ai dit, ben Apollinaire.
02:08On a dit, ben d'accord Apollinaire, bon ben d'accord.
02:12Apollinaire qui était un poète aussi engagé finalement.
02:16Pour interpréter une oeuvre comme la sienne, qu'est-ce que vous cherchez d'abord ?
02:20Le rythme ? C'est l'émotion ? C'est le souffle ?
02:23Par quoi vous commencez quand vous vous dites ces textes ?
02:26Je ne comprends pas ce que vous...
02:27Quand vous travaillez sur...
02:28Sur un texte ?
02:29Quand vous interprétez une oeuvre poétique comme celle d'Apollinaire.
02:32Comme je sais lire, je lis.
02:37Et puis, quand on lit, ben voilà, ça y est, c'est fini.
02:41Ah d'accord.
02:41Sur scène, il n'y a pas un rythme particulier que vous travaillez pour dire le texte ?
02:47Ben...
02:49Non.
02:49Non, d'accord.
02:51Non, je lis le truc et puis...
02:55Et puis, si on veut me faire des remarques, on me les fait.
03:00J'accepte toutes les critiques, toutes les remarques.
03:03En général, les gens sont assez indulgents.
03:05Ils se disent, oh ben là là, cette pauvre femme, il faut bien que...
03:10J'exagère un petit peu, Judith, là, quand même.
03:12Ce n'est pas parce qu'on a le même prénom qu'il faut exagérer comme ça.
03:16Alors, il y a un texte en particulier que vous aimez, qui vous bouleverse quand vous le déclamez,
03:22dans tous ces textes de ce grand poète ?
03:24Écoutez, à partir du moment où je veux faire quelque chose,
03:29eh ben, c'est que ça me plaît.
03:31Oui.
03:31J'ai jamais...
03:32Il n'y en a pas un parmi les autres qui vous plaît, plus que les autres ?
03:36Non.
03:37Et puis, je suis très contente de faire ça avec Éric Nolot.
03:41Oui.
03:41Il a fait, lui, il a écrit un texte sur Apollinaire absolument formidable.
03:45Oui.
03:46On s'entend bien, c'est...
03:48Ben, je suis très contente, je suis dans un théâtre que j'aime,
03:51avec la famille Tesson, avec Stéphanie, avec Éric,
03:55et je dis à Apollinaire, je suis contente.
03:58D'accord.
03:59Et c'est Éric qui est venu vous proposer le projet ?
04:01Comment ça s'est passé ?
04:03Non, non, je n'avais jamais...
04:06Je connaissais Éric par la télévision, mais je ne le connaissais pas tellement...
04:10Enfin, si, je l'avais rencontré il y a très, très, très, très longtemps.
04:13Mais le projet, on m'a dit, ben, qu'est-ce que tu veux faire ?
04:18Et tout à coup, je me suis dit, tiens, Philippe Tesson, il est mais Apollinaire.
04:22J'ai dit, ben, Apollinaire.
04:24Et puis, voilà.
04:24Comment vous l'avez rencontré Éric Nolot, Judith Magre ?
04:28Autrefois, je l'ai connu chez Riquier.
04:31D'accord.
04:32Et puis là, ben, je ne sais pas, ça s'est fait comme ça.
04:36D'accord.
04:37On m'a dit, tu fais ça avec Éric Nolot.
04:39J'ai dit, oh ben, chic, alors c'est formidable.
04:40Il a fait un texte absolument merveilleux.
04:44Moi, je t'entends très bien.
04:45C'est même très gai.
04:48Donc, je suis très contente.
04:49Et ce qui est drôle, si on vous écoute, c'est que tout est par hasard, en fait.
04:53Oui.
04:54D'accord.
04:55Absolument.
04:55Est-ce que ça résume la manière dont vous avez mené votre carrière aussi, par hasard ?
04:59D'abord, je n'ai pas fait une carrière.
05:01Ah ben si, quand même.
05:02Oui, enfin, j'ai fait des trucs.
05:03J'ai fait des trucs.
05:04J'ai travaillé.
05:05J'ai travaillé.
05:06Oui.
05:07J'ai travaillé.
05:08Bon ben disons que j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont proposé des trucs que j'ai aimé faire.
05:16D'accord.
05:16Bon ben, j'aimais bien les gens, j'aimais bien les trucs qu'ils me proposaient.
05:20Et ben voilà, ça s'est passé comme ça.
05:21D'accord.
05:22Et c'est comme ça que vous avez travaillé avec des grands réalisateurs et fait des projets assez incroyables.
05:27Parce que vous avez quand même reçu trois Molières, notamment.
05:29Ah oui.
05:30Donc ça, c'est par hasard aussi ?
05:32Ben, c'est pas moi qui ai décidé d'avoir un Molière.
05:35Vous avez travaillé, Judith, quand même.
05:37Non, mais attendez, j'ai pas travaillé en me disant, oh je fais ça parce que je veux avoir un Molière,
05:42puis après j'aurai mon petit Molière.
05:43Non, pas du tout.
05:45Ça m'est tombé dessus.
05:46Oui.
05:46J'étais flatté, honoré, très contente, bon, très bien.
05:50Donc, puis voilà.
05:52Ok.
05:53Vous avez 98 ans, Judith Magre.
05:55Ah oui, oui, il n'y a pas de quoi être content.
05:58Oui, ça ne vous plaît pas ?
06:00Ah, pas du tout.
06:00D'accord.
06:01Mais vous avez quand même une énergie impressionnante et vous montez sur scène seule.
06:06Je ne suis pas seule parce que je suis avec Eric Tolo.
06:08Oui, mais bon, quand même, c'est vous qui tenez le spectacle.
06:12Oui, ben, pour que ce soit le temps que je peux le faire.
06:16C'est quoi, c'est la passion qui vous donne envie ou c'est encore par hasard ?
06:20Ben, je n'ai pas envie de m'embêter.
06:21D'accord.
06:21Alors, moi, je ne me suis jamais embêté en faisant mon métier.
06:24Donc, je continue à ne pas m'embêter.
06:26Vous avez bien raison.
06:28Alors, dans cette époque, aujourd'hui, tout va très vite, Judith Magre.
06:33Le sens, il se dilue un peu.
06:35Il y a moins de sens aux choses.
06:36Et vous, vous nous rappelez quand même l'essentiel, même si c'est par hasard.
06:40Vous nous rappelez en déclamant.
06:42Bon, écoutez, moi, je ne pense pas à la nécessité de l'époque.
06:46Je pense que ça me plaît de faire ce que je fais.
06:49Et je ne suis pas en train de me dire,
06:51oh là là, c'est bien, c'est comme ça qu'il faut faire, c'est nécessaire, ça fait du bien.
06:55Non, je pense à mon propre plaisir et à ce que j'ai envie de faire.
06:59D'accord.
06:59Donc, en fait, ce que vous faites, vous le faites par plaisir pour vous et par hasard, si on résume tout ça.
07:04Oui, et puis, enfin, à la suite de ça, j'espère que ça fait plaisir aux gens d'écouter un beau texte.
07:11J'essaie de le dire le moins mal possible.
07:15Et c'est ça qui me fait plaisir.
07:18Parce que, quand même, choisir Guillaume Apollinaire, qui est un poète, qui était un poète un peu résistant,
07:24justement, il résistait par la beauté.
07:28Est-ce que ça, vous en avez conscience que c'est quand même un choix particulier, Guillaume Apollinaire ?
07:31Écoutez, avant, j'ai fait un spectacle en disant Baudelaire.
07:36Avant, Racine, c'était pas mal non plus.
07:39J'aimerais plutôt choisir des auteurs qui écrivent des choses magnifiques que des auteurs qui ne me plairaient pas.
07:46Bien sûr.
07:47Hein ?
07:47Bien sûr.
07:48Alors, sur cette idée de résistance, l'art comme une résistance, Philippe Perrin, vous, vous résistez vraiment.
07:54Et ce n'est pas par hasard.
07:55D'abord, à travers vos oeuvres d'art frontales, qui défilent énormes, on en reparlera tout à l'heure.
08:00Et puis, avec votre album Punk Flamingo, c'est un cri rock, en fait.
08:04Qu'est-ce que ça veut dire pour vous résister, Philippe Perrin ?
08:08Oh, les questions, ça commence comme ça, c'est violent.
08:11Oh, putain, vous êtes durs tous les deux.
08:12En parlant de là, sur ce radio, là.
08:14Oui, oui.
08:14Allez, on y va, on répond à la question.
08:16Je suis comme Judith, je fais des trucs.
08:17Vous allez me faciliter la vie, un peu, ou pas, ou jamais ?
08:21Non, je fais des trucs comme ça, juste parce que j'en ai envie, j'ai rien à dire.
08:24D'accord.
08:24Ce n'est pas du tout pour emmerder le monde.
08:26D'accord.
08:27Non, résister, résister, déjà, ça commence par penser des choses et vouloir les dire.
08:33Ouais.
08:34Déjà, on pense des trucs.
08:36D'accord.
08:36On regarde, on pense, on pense peut-être qu'il y a des choses qui ne vont pas, et on a peut-être
08:40envie de dire que ça ne va pas.
08:42Et moi, je suis né dans des quartiers, de banlieue, machin, tout ça.
08:45Donc, voilà, de toute façon, quand on est né comme ça, on résiste déjà à la naissance
08:48où on est né.
08:49Donc, je ne connais que ça, finalement.
08:51Et puis, je suis un greniard, c'est comme ça.
08:55D'accord.
08:56Résister, c'est dans ma nature, et me battre aussi.
08:58Et du coup, en fait, le médium que vous avez choisi pour résister ?
09:01J'ai toujours aimé le rock.
09:03J'en ai fait dans les caves quand j'étais môme, etc.
09:05À Grenoble, il n'y a pas grand-chose.
09:06La possibilité pour moi d'échapper à la justice ou à l'armée ou à l'usine, c'était
09:12les Beaux-Arts.
09:13Je suis allé aux Beaux-Arts, et ça s'est fait petit à petit comme ça.
09:15Je chantais dans des caves en même temps, du garage.
09:19Et finalement, c'est aussi l'art contemporain.
09:20Les Beaux-Arts, l'art contemporain, ça l'a emporté, mais parce que je vois les choses
09:24de la même manière.
09:26Quel que soit le médium, en fait, musique.
09:28Ouais, je m'en fous, je peux passer d'un médium à un autre.
09:29Et j'ai conçu un album, comme on conçoit une exposition personnelle, finalement, avec
09:34onze oeuvres majeures.
09:36Bah oui.
09:37Avec onze oeuvres dans un espace blanc, qui est une pochette de disques.
09:42Et je conçois vraiment ça comme ça.
09:44Donc je l'ai conçu, c'est mon expo personnel de cette année, parce que je fais des expositions
09:48de groupes, évidemment, etc.
09:49Il y en a plusieurs en ce moment.
09:51Les expositions personnelles, je pense...
09:53Vous êtes où en ce moment, par exemple ?
09:54Bah, il y a une exposition dans le...
09:56Là, j'ai une exposition collective assez sympa, dans la basilique de l'Effin.
10:00Chez les Flamands, vous avez les Flamands.
10:04Middelkerk, je crois.
10:07Une exposition en ce moment-là, à Dijon, dans une médiathèque, à propos d'Elvis
10:11Presley, voilà.
10:12D'accord.
10:13Donc tout ça est en lien, quand même.
10:14Oui, oui, bien sûr.
10:15Et cette année, l'exposition personnelle, bah moi, une exposition personnelle, ça me
10:21prend du temps, parce que je veux faire ça bien.
10:24Je suis un peu comme Judith, il faut faire les trucs, mais les trucs bien.
10:27Oui.
10:28Les trucs qu'on aime, et donner du besoin aux autres, tant qu'à faire, ou du plaisir,
10:30ou des questions à se poser.
10:31Bien sûr.
10:32Et sinon, ça sert à rien, on fait de la déco, puis c'est tout, quoi.
10:35Oui, bien sûr.
10:36Et l'album, je l'ai conçu comme ça, donc c'est beaucoup de boulot, beaucoup de temps.
10:39On en a déjà parlé.
10:41Oui, on a déjà fait une émission ensemble, effectivement, il y a quelques temps.
10:44On en a déjà fait une émission il y a quelques temps, on avait abordé le sujet,
10:47j'étais en train de réaliser l'album.
10:49Voilà, tout à fait.
10:51Alors Judith Magre, juste un petit point, quand même, on a envie de savoir, est-ce que
10:55vous, c'est par hasard aussi que vous êtes tombée dans la comédie ?
10:59Dans la comédie ?
11:00Non, vous êtes comédienne.
11:01Oui, dans le théâtre, quoi.
11:03Oui, dans le théâtre, si vous préférez.
11:05Oui, c'est un peu par hasard.
11:07Oui, comment ça s'est passé ?
11:09Enfin, c'est un peu par hasard.
11:11Enfin, en réalité, quand j'étais très jeune, et que je voulais être prof de philo,
11:18quelle drôle d'idée.
11:21Puis je suis tombée dans Batch, sur une photo de René Sibon, qui était entourée
11:28de très belles filles.
11:29Enfin, de ses élèves.
11:33Et je me suis dit, c'est formidable.
11:35Peut-être que...
11:36Peut-être que ça me rendra belle d'aller chez un monsieur qui entoure...
11:42C'est peut-être lui qui rend les jambaux autour de lui.
11:45Et c'est venu comme ça, donc j'ai lâché la philo, je suis allée chez René Sibon.
11:49D'accord.
11:51Ce qui est agréable quand on vous écoute, malgré, excusez-moi de le répéter, l'immense carrière
11:56que vous avez faite, c'est votre légèreté, Judith Magre.
12:00Pourquoi vous voulez que je...
12:01Ce n'est pas parce qu'on est vieux qu'on doit être comme diplôme.
12:03Ça n'a rien à voir avec l'âge ?
12:05Oui, bon...
12:07J'ai reçu des comédiennes très jeunes qui sont bien plus graves que vous.
12:11Mais vous savez que moi aussi, je peux être grave, sérieuse.
12:15Allez, vous êtes sur Sud Radio et vous écoutez C'est Excellent.
12:20On est avec la mythique comédienne Judith Magre et l'artiste rock Philippe Perrin.
12:24Et bien ici, se croisent les trajectoires, vous l'aurez compris.
12:27Vous restez avec nous.
12:30Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélair.
12:33Sud Radio, c'est le bon réflexe.
12:34Et à cette heure-ci, vous le savez, c'est excellent.
12:36Avec moi ce soir, la comédienne Judith Magre à l'affiche de Judith Magre,
12:40dit Apollinaire au Théâtre de Poche-Montparnasse à Paris, avec Éric Nolo.
12:43Et puis l'artiste contemporain et musicien Philippe Perrin,
12:46et puis son nouvel album Punk Flamingo.
12:48D'ailleurs, on écoute ça.
12:50Du haut début de Chaumont à celle du cœur sacré,
12:54les Apaches se répandent par signaux de fumée.
12:59Mênez le montant, mais oui madame.
13:03Les Apaches ont les dents insérées comme des lames.
13:07C'est pas même !
13:11Magnétique.
13:12Il y a des types qui tactiquent à ta porte.
13:21Euphorique.
13:23Magnifique.
13:24T'es en slip et à bloc.
13:30Traumatique.
13:31Atomique.
13:32Horrifique.
13:33Hystérique.
13:34Oh mon amour.
13:38Oh mon bijou.
13:41Un doux.
13:49Tourne ma neige, mange-lui ma neige.
13:54Tourne et retourne doucement.
13:56On mène à nous, sur tes chevaux de neige, au pays d'aujourd'hui.
14:03C'est punk, c'est rock, ça déménage Philippe Perrin et son Punk Flamingo sur Sud Radio.
14:09Bah disons que ça groove, hein ?
14:10Ça groove, c'est dans la basse quoi.
14:13C'est le but.
14:14Voilà, Philippe Perrin, c'est le Philippe Perrin Project,
14:17c'est-à-dire qu'en fait vous avez tout fait.
14:18C'est ça.
14:19Tout, de A à Z.
14:20Ouais, quasiment.
14:22D'accord.
14:22Il y a de la production, tout ça.
14:23Oui, bah on imagine.
14:24Alors, si tu veux, si vous voulez, pardon.
14:26Allez-y, je vous en prie.
14:29J'en avais marre d'entendre de la musique qui me faisait chier, en parlant poliment.
14:32En parlant vrai sur Sud Radio.
14:34Ouais, c'est ça.
14:35Et puis de l'autotune, on veut tu, on voilà, etc.
14:38Et puis à un moment, je me suis remis à la musique,
14:39puis je me suis dit, ça suffit, à un moment, il faut qu'il y ait des choses qui se passent un peu,
14:42on va refaire du rock, on va refaire des trucs.
14:44Rapprochez-vous du micro, s'il vous plaît.
14:45Oui, rapprochez-moi.
14:48Et puis je me suis remis à ça,
14:50et puis comme on disait tout à l'heure,
14:51je peux passer d'un support à un autre,
14:55je vois ça un peu de la même manière,
14:56je me suis remis à jouer de la guitare,
14:57je me suis remis à jouer de la basses,
14:58je n'en jouais plus.
14:59C'est un vie de revenu,
15:01jusqu'à ce que je recompose des titres,
15:03et que je fasse mes maquettes, mes trucs chez moi, etc.
15:06Et donc je fais les basses, les guitares,
15:08les compositions, les voix,
15:10les textes, bien sûr.
15:11Et ensuite, on est passé en studio avec Philippe Paradis,
15:15un ingé son connu,
15:16qui a bossé avec,
15:18qui a réalisé des albums genre Christophe,
15:19Thiefen, etc.
15:21Et donc on a mis tout ça,
15:22on a donné du volume et de la puissance à tout ça,
15:25et on a fait les voix aussi en studio,
15:26parce que là, il fallait aussi faire ça.
15:29Et ensuite, on a fait Masteriser par un grand monsieur
15:31qui s'appelle Mike Marsh,
15:33en Angleterre,
15:33qui a fait De Massive à Takarajita,
15:35en passant par Dépêche Mode,
15:37etc., Björk, tout.
15:38Donc ça donne du son à la fin.
15:42D'accord.
15:44Et alors,
15:45comment,
15:46d'abord, vous commencez par le texte,
15:48vous commencez par la composition ?
15:49Alors, il n'y a pas de règle.
15:51Ça peut être une ligne de basse,
15:53ça peut être une phrase,
15:54ça peut être n'importe quoi,
15:55et après, c'est la nuit.
15:56La nuit, je cherche,
15:57je ne dors pas,
15:58je cherche des gens en boîte,
15:59je ne connais pas les notes.
16:01D'accord.
16:01Je ne connais pas les notes en musique.
16:02Tout est en impro.
16:03C'est le garagement.
16:04Ok, d'accord.
16:05Donc tout n'est pas en impro non plus,
16:07mais je réfléchis la nuit,
16:08je trouve les mélodies,
16:09elles s'emboîtent,
16:10et je peux les jouer.
16:11Parce que je ne dors jamais.
16:12Vous travaillez la nuit.
16:13Parce que je l'emberge tout le temps.
16:14D'accord.
16:15Et alors,
16:16il y a cette interprétation du générique
16:18du manège enchanté
16:19pour ceux qui étaient nés,
16:20j'ai tournicoté, tournicoté,
16:21le manège enchanté.
16:22Pourquoi le manège enchanté ?
16:23Parce qu'en réécoutant les paroles
16:24du manège enchanté,
16:25je me suis aperçu
16:26qu'ils devaient tous défoncer à l'époque.
16:28Ok, d'accord.
16:28Le tourne au manège,
16:29sur les chevaux de neige,
16:31au pays de l'enchantement,
16:32c'est quand même baston.
16:33Donc je ne sais pas
16:34quoi il tournait,
16:34c'est un peu comme les Shadok.
16:36Les mecs devaient prendre
16:37pas mal de substances
16:38et je trouvais ça plutôt drôle.
16:39Et en même temps,
16:40bien sûr,
16:40ça projette
16:41trois générations au moins
16:43en arrière.
16:45Et puis là,
16:45on a écouté un petit passage,
16:46mais c'est quand ça monte à la fin,
16:47ça devient vraiment violent.
16:48Et l'album finit là-dessus
16:50et bouh !
16:51Là, on fait uff !
16:52Qu'est-ce que vous cherchez
16:53à nous dire ?
16:55Qu'on peut toujours dire des choses.
16:56Qu'on peut toujours en faire.
16:58Des nouvelles.
16:58Parce que cette époque
16:58vous ennuie profondément, non ?
17:00Non, il n'y a aucune époque
17:01qui m'ennuie.
17:01Non, parce que ça,
17:02c'est des trucs de vieux.
17:03C'est des époques qui nous ennuient.
17:04Les gens deviennent cons.
17:06On le sait,
17:07l'époque est emmerdante.
17:08On le sait,
17:09le niveau scolaire,
17:10il aura des pâquerettes,
17:10c'est pas pour rien.
17:12Les téléphones,
17:13les marches,
17:14les gens vivent dans un téléphone.
17:16Non, évidemment.
17:17Donc résister,
17:19justement,
17:19c'est faire des choses.
17:20On me posait la question
17:20tout à l'heure,
17:21qu'est-ce que résister ?
17:21Résister,
17:22c'est justement faire des trucs
17:23qui sortent un peu
17:23des sentiers battus.
17:25Et en disant des mots,
17:26il y a des gens
17:27qui pensent de cet album
17:28que je dis des choses,
17:29justement.
17:29On ne dit plus grand-chose
17:30dans les musiques
17:31qu'on écoute en ce moment,
17:32à part des trucs à la con,
17:33les flics, machins,
17:33tout ça.
17:34Ça va ?
17:35On connaît par cœur.
17:36Après,
17:37dire des choses
17:37avec des formes un peu poétiques,
17:41jouer avec les mots,
17:43et puis porter du sens,
17:45mais pas au premier degré non plus,
17:47ça peut être des sous-entendus.
17:48C'est un travail d'écriture
17:49et c'est un travail
17:50que j'aime faire aussi.
17:51Alors,
17:51il y a quelques reprises
17:52dans l'album aussi,
17:53si je ne m'abuse.
17:53dont Johnny Cash,
17:55déjà.
17:55Oui,
17:56alors ça,
17:56c'est une petite référence.
17:57On va reprendre Johnny Cash
17:58au milieu quand même.
17:59Obligatoire, quoi.
18:00Ce n'est pas obligatoire,
18:01mais c'est mieux qu'Elvis
18:02dans ce sens-là.
18:03On monte les Affinités Rock.
18:04Pourquoi Amandalière ?
18:05Amandalière,
18:06parce que j'adore ce titre.
18:09Et j'avais envie
18:10de le rock'n'rollé,
18:12de lui balancer des grattes dessus,
18:15un morceau disco,
18:16parce que c'est la mode aussi,
18:17des discos,
18:18qu'on fait un peu de discos aussi,
18:19n'importe comment.
18:20C'est pareil.
18:20Donc,
18:21j'avais envie de faire un disco
18:23à ma façon,
18:24mais une reprise.
18:24Un truc plus cousu,
18:25j'ai envie de dire,
18:26en fait.
18:26Ouais,
18:27ouais,
18:27ouais.
18:28Et puis,
18:28à la fin,
18:29le Manage Enchanté,
18:29dont vous parliez,
18:31qui sert à clore l'album
18:32et à rester assis dans le fauteuil
18:33avec hésitation.
18:35Alors,
18:35la pochette,
18:35c'est un hommage
18:36notamment à des albums d'Elvis,
18:38mais aussi des Clash.
18:40C'est grosso modo
18:41le lien entre l'héritage du rock
18:42et sa modernité,
18:43quoi,
18:43j'ai envie de dire.
18:44C'est ça.
18:44C'est ça.
18:45C'est vous, quoi ?
18:46En fait,
18:46c'est la pochette,
18:47oui,
18:47c'est ça.
18:48La typographie reprend
18:49l'album éponyme
18:50Elvis Presley de 56,
18:52tac,
18:52tac,
18:52pour ceux qui ne connaissent pas,
18:53ceux qui connaissent juste
18:54l'album des Clash Lod,
18:55Don Colling,
18:55ça vient de l'album
18:56Elvis Presley
18:56et j'ai repris cette typographie
18:58pour le punk Flamingo
18:59qui fait référence
19:01à ces deux albums mythiques
19:03et le mien,
19:05c'est ce qui est dans la continuité.
19:07Et alors le rock,
19:08c'est quoi ?
19:08C'est une philosophie de vie ?
19:10Oui.
19:10Oui,
19:11je pense que finalement,
19:13je m'aperçois
19:14et des gens commencent à le dire
19:15que finalement,
19:16je fais du rock depuis toujours.
19:17C'est-à-dire que les oeuvres,
19:18mes oeuvres sont du rock
19:19plus que je fais du rock là maintenant.
19:21C'est finalement,
19:22Philippe Perrin fait du rock
19:23et par là,
19:24il y a des oeuvres,
19:25il y a des sculptures,
19:26il y a des peintures,
19:26des photos,
19:27des dessins
19:27et évidemment maintenant de la musique.
19:29On a l'impression
19:30que vous cherchez à nous réveiller un peu ?
19:31A nous secouer ?
19:32Je pense que je cherche d'abord
19:35à me réveiller moi-même
19:35et par là même
19:36à me réveiller les autres aussi.
19:37Il faut qu'on se réveille quand même.
19:38C'est un cri quoi,
19:39un petit cri quand même.
19:41C'est important de crier.
19:42Il faut crier un peu quand même.
19:43Regarde ce qui se passe autour de nous,
19:44dans le monde et tout.
19:45Je veux dire,
19:45ça fait chier quoi,
19:46c'est pas terrible tout ça.
19:47Donc il faut quand même crier un peu.
19:49Ça sert pas à grand chose
19:49mais au moins ça fait du bien déjà.
19:51Qu'est-ce que vous en pensez Judith Magre ?
19:52Est-ce que vous pensez
19:53que ça fait du bien de crier
19:54et que c'est nécessaire aujourd'hui
19:57dans cette époque ?
19:57De crier ?
19:58Oui, c'est ce que raconte Philippe
19:59depuis tout à l'heure.
20:00Lui, il crie pour résister,
20:03il crie pour dire des choses
20:04et vous, vous le faites plus dans la douceur
20:06mais vous avez une énergie.
20:08Je vais vous dire,
20:09si on a envie de crier, on crie.
20:11Si on n'a pas envie de crier,
20:12on ne crie pas.
20:13Mais on peut aussi varier.
20:15On peut avoir quelquefois envie de crier
20:16et puis quelquefois,
20:18on n'est pas toujours...
20:22Linéaire.
20:23On n'est pas toujours pareil.
20:25On n'a pas toujours les mêmes envies.
20:27On ne vit pas les mêmes choses.
20:29On n'est pas dans le même pays.
20:31Il fait chaud, il fait froid,
20:33il fait beau, il fait mauvais.
20:35Donc, on n'a pas la même voix.
20:38On n'a pas la même envie de s'exprimer
20:40suivant...
20:41Les jours, les huleurs.
20:43Suivant plein d'éléments extérieurs.
20:46Bien sûr.
20:47Il m'arrive même de faire des petits dessins tout doux.
20:49C'est vrai ça ?
20:50Eh bien oui.
20:51C'est en pire aux gravures quand même,
20:52c'est brûlé.
20:53D'accord, oui c'est ça.
20:54Vous se mettez honnête.
20:56Je rappelle aux auditrices, aux auditeurs
20:58quand même, Philippe Perens,
20:59parce que vous faites des sculptures monumentales.
21:01Vous avez fait notamment une couronne
21:03d'épines de Jésus en métal
21:05qui a été énorme.
21:06Une couronne de fils barbelés,
21:07pas de Jésus.
21:07De fils barbelés.
21:08Tout le monde croit que c'est Jésus,
21:10excusez-moi de vous dire.
21:10On pense à Jésus forcément,
21:11parce qu'elle a été installée dans le cœur
21:13de l'église Saint-Eustache
21:14pour la Nuit Blanche de 2006.
21:15Voilà, merci.
21:16Vous faites aussi des grands scalpelles,
21:19des flingues énormes,
21:21vous faites des expos.
21:21Des jouets d'enfants agrandis.
21:23Voilà, et puis vous faites des expos,
21:24par exemple, vous en avez fait une sur Mérine
21:26où il y a la voiture criblée de balles.
21:27Une reconstitution de la voiture
21:29Jack Mestrine pour la Biennale de Lyon
21:31de 1991.
21:32Voilà, merci.
21:34Et est-ce que vous,
21:35quand vous écrivez une chanson,
21:37quand vous composez un album
21:38comme vous venez de le faire,
21:38est-ce que finalement,
21:39c'est le même process
21:40que vous créez une oeuvre mentale ?
21:44Oui, oui, c'est le même process.
21:45J'ai retrouvé,
21:46par rapport à des oeuvres,
21:47je n'aime pas tellement de mots
21:48parce que je trouve prétentieux,
21:50des choses,
21:50des trucs,
21:51comme dirait Judith,
21:52des trucs que j'ai fait l'année dernière
21:54et j'ai retrouvé une vieille image
21:55dans mon téléphone
21:56qui date de 2015.
21:57Ça veut dire que ce truc-là
21:58était en train de macérer depuis 11 ans.
22:00D'accord.
22:00Et finalement,
22:00je l'ai fait l'année dernière.
22:02Et ça se passe comme ça,
22:03les choses.
22:04Moi, je travaille,
22:05enfin, je pense que beaucoup de gens
22:06comme ça,
22:06c'est la tête qui mûrit,
22:07et les projets mûrisent dans la tronche.
22:09À un moment,
22:09quand c'est prêt,
22:09moi, ça sort comme ça,
22:10paf,
22:10et puis on envoie.
22:11Et par contre,
22:12là, il faut que ça aille vite.
22:13Je n'ai pas le temps.
22:14D'accord.
22:14Donc, vous prenez beaucoup de temps,
22:16mais après,
22:16quand vous lancez...
22:16Oui, oui, oui,
22:17c'est lent, c'est lent,
22:17ça mûrit, ça mûrit,
22:19et quand c'est prêt,
22:19quand c'est prêt,
22:20il faut qu'on y aille.
22:21C'est ça.
22:21D'accord.
22:22Et ce que je voudrais savoir,
22:23c'est que,
22:24est-ce que la discipline,
22:28vous l'avez forcément,
22:29puisque c'est un mélange d'audace
22:31et de discipline
22:32de créer tout seul
22:33tout un produit comme ça,
22:34énorme, en fait ?
22:36Oui, bien sûr.
22:37Non, mais c'est sûr
22:37qu'il faut faire des choix.
22:39C'est quoi ?
22:40C'est la régularité ?
22:40Il faut décider de travailler régulièrement.
22:42Oui, bien sûr.
22:43Dans la création.
22:44Il y a un mec qui écrit un bouquin.
22:45Il y a des mecs qui écrivent
22:46de 8h du matin à 18h,
22:48et qui apprennent une gin tonique
22:50et passent à autre chose.
22:51Non, non, mais voilà.
22:52Mais oui, oui,
22:53il faut un moment
22:53se concentrer sur un truc
22:54et on ne peut pas faire
22:5510 choses en même temps.
22:57On peut faire 2, 3,
22:57à bricoler.
22:59Mais non, non,
22:59l'album, à un moment,
23:00c'est que tu t'investis,
23:01tu fais un truc,
23:01tu bosses dessus.
23:03Quand tu as des moments
23:04de solitude chez toi,
23:05tu en profites pour faire
23:06des guitares, etc.
23:07Tu t'organises des plannings
23:08et des projets.
23:09C'est un peu la même chose
23:10quand on travaille
23:11à un spectacle, Judith.
23:12Comment est-ce que vous apprenez
23:13tous les textes, par exemple ?
23:15Comment vous travaillez
23:16avant de monter sur scène ?
23:17Je répète, je répète,
23:19je répète,
23:20je lis, je lis, je lis.
23:21Et puis il y a un moment
23:23où ça finit par rentrer.
23:25Mais c'est le côté
23:27un peu emmerdant, quoi,
23:29d'apprendre par cœur.
23:30Oui, vous n'aimez pas ça ?
23:32Je n'aime pas ça.
23:34Il faut le faire,
23:34il faut le faire.
23:35Personne ne doit aimer ça.
23:36Est-ce que vous vous en souvenez
23:37après ?
23:39Comment ?
23:39Quand le spectacle s'arrête,
23:40est-ce que vous continuez
23:41à vous souvenir des textes ?
23:42Pas du tout.
23:44Peut-être que je m'en souviendrai
23:45si j'avais envie
23:46de m'en souvenir.
23:47Mais je n'y pense plus.
23:48Une fois que c'est fini,
23:49c'est fini.
23:50Quand c'est fini,
23:50c'est fini.
23:51Vous avez plongé.
23:51Il y a des pièces
23:53que j'ai reprises
23:54à d'autres saisons.
23:57C'est sûr que c'est plus facile
23:59de s'en souvenir
23:59que si on ne l'avait jamais jouée.
24:01Mais enfin...
24:02Vous réapprenez quand même
24:03comme si c'était une première fois
24:05dans ces cas-là.
24:05Oui, je fais ce que je peux.
24:09Il n'y a pas deux façons
24:10de travailler une pièce.
24:15Ce n'est jamais de la même façon.
24:17Ce n'est jamais avec
24:17les mêmes metteurs en scène.
24:18Ce n'est jamais avec
24:19les mêmes partenaires.
24:21Ce n'est jamais avec...
24:24Si, toujours le même plaisir.
24:26Moi, je n'ai jamais travaillé
24:27qu'avec des gens que j'aimais.
24:28Ça, c'est le plus important.
24:29J'ai eu beaucoup de chance.
24:31Merci d'avoir choisi Sud Radio,
24:33chers auditrices et chers auditeurs.
24:35C'est un choix éclairé
24:36et forcément excellent.
24:37Vous écoutez la comédienne
24:38Judith Magre
24:39et l'artiste de rock
24:40Philippe Perrin.
24:41On vous revient, évidemment,
24:42après une courte pause.
24:46Sud Radio,
24:46c'est excellent Judith Bélair.
24:48C'est excellent,
24:49comme tous les dimanches
24:50ce soir pour vous.
24:51Deux façons de faire vibrer
24:52les mots.
24:52La comédienne légendaire
24:53Judith Magre
24:54sur scène
24:55dans Judith Magre
24:56dit Apollinaire.
24:58Tous les lundis
24:58au Théâtre de Poche-Montparnasse
24:59et puis Philippe Perrin
25:00qui est artiste contemporain
25:01et son nouvel album rock
25:02parce qu'il fait de la musique aussi.
25:03Un punk flamingo
25:05alors Judith Magre,
25:07je voudrais faire découvrir
25:07aux auditeurs
25:08qui ne connaissent pas
25:09un petit extrait
25:10d'un grand film
25:10avec vous.
25:12C'est un de vos premiers films.
25:13C'est parti.
25:14Vous allez me faire le plaisir
25:15de dîner avec nous
25:16et de passer la nuit ici.
25:18C'est incroyable
25:18ton mari l'a-t-il retenu.
25:20Moi, je trouve bête
25:20et prétentieux
25:21ce type même
25:21de garçon qui me tape.
25:23À nos amours, ma chérie.
25:24C'est un extrait de Les Amants
25:28de Louis Malle
25:29qui est sorti en 1958
25:31où vous jouez
25:32avec Jeanne Moreau,
25:33notamment Jean-Marc Bory,
25:35Alain Cuny
25:35et vous Judith Magre.
25:37Votre rôle,
25:38c'est l'ami
25:38du personnage principal
25:39que vous appelez Claire.
25:41C'est un film
25:42qui a eu un lion d'argent
25:43au festival de Venise
25:44qui est devenu culte,
25:46qui était sensuel
25:47et transgressif
25:48et qui a marqué
25:49vraiment un tournant
25:50dans le cinéma français
25:51parce qu'il est au tout départ
25:52de la Nouvelle Vague.
25:53C'est un précurseur
25:54de la Nouvelle Vague en fait.
25:56Est-ce que vous avez eu conscience
25:57déjà à l'époque
25:58de participer
25:59à une petite révolution
26:00puis on a envie de savoir
26:01comment ça s'est passé ?
26:03Est-ce que c'est une rencontre
26:04par hasard ?
26:05Écoutez, ça s'est passé
26:06que Louis Malle
26:07m'a demandé
26:08de jouer ce truc-là.
26:10C'était quelqu'un
26:11d'extraordinaire,
26:13extraordinairement intelligent,
26:14cultivé, adorable.
26:17C'était avec Jeanne Moreau.
26:18C'est pas rien du tout.
26:20Ah bah non,
26:20c'est exactement
26:21ce que je vous dis.
26:22J'étais très contente
26:26et puis voilà,
26:27point final.
26:27D'accord.
26:28Et est-ce que vous vous êtes
26:29rendu compte
26:30que c'était un film
26:30qui allait devenir,
26:31enfin après,
26:32sur le moment peut-être pas,
26:34mais par la suite
26:34c'est devenu un film référence
26:36parce que c'est un des premiers
26:37films sensuels
26:38et transgressifs du cinéma.
26:41Est-ce que vous vous êtes
26:41rendu compte
26:42que vous apparteniez
26:43à cette nouvelle vague
26:45en fait justement ?
26:46Je me rends pas compte
26:46de grand-chose.
26:47dans ce genre de...
26:48Je veux dire...
26:51Non,
26:51je vis les choses
26:52d'une façon
26:53assez inconsciente
26:55où ça me fait plaisir
26:56où je passe à côté.
26:58Je n'y pense pas
26:59mais je me dis pas...
27:01Ah,
27:02je donne pas
27:04des bons points
27:04aux choses.
27:06Mais c'était une époque
27:07où c'était quand même
27:08une explosion
27:08de liberté, quoi.
27:09Il y avait des...
27:11Vous savez,
27:11moi je me suis toujours
27:12sentie libre.
27:13Alors l'explosion
27:14elle était peut-être
27:15pour les autres
27:16mais pas pour moi.
27:17Moi j'ai explosé toujours.
27:18Ok,
27:19ça n'a jamais été
27:19un sujet, quoi.
27:20Pour vous.
27:21En fait,
27:22vous n'avez jamais
27:22fait les choses
27:23dans une volonté
27:25de...
27:26D'exploser.
27:27D'exploser
27:27ou de dire votre mot, quoi.
27:30D'imposer votre...
27:30Pas du tout.
27:31Ouais.
27:32Pas du tout.
27:33Il y avait des gens
27:34qui me plaisaient,
27:36qui me demandaient
27:37des choses.
27:38Ben, ça me plaisait
27:39de le faire.
27:40Je n'ai jamais été
27:41contrainte, forcée.
27:43Et puis ça aurait été
27:45difficile de me forcer.
27:47Ça c'est...
27:48Ça c'est plutôt bien
27:49d'ailleurs.
27:50Enfin, on a fait des...
27:51On fait des choses
27:52emmerdantes de temps en temps
27:53quand même.
27:53Ouais.
27:54Ben oui.
27:55Merdant, des trucs.
27:56Enfin, il y a des trucs
27:57qui vous tombent sur...
27:58Il y a des trucs
27:59qui vous tombent sur...
28:00Le balto.
28:01Quelques malheurs,
28:02quelques...
28:02C'est ça.
28:03Bon.
28:04Ça arrive, c'est la vie, quoi.
28:05Oui, c'est la vie.
28:06Il faut faire avec.
28:08Philippe Perrin,
28:09ces années 50-60
28:10dont on parle,
28:12c'est une explosion
28:13créative aussi
28:14au cinéma
28:14avec les films précurseurs
28:16et puis la musique
28:16avec l'émergence du rock
28:17justement.
28:18C'est le début
28:19du gros rock
28:20d'Elvis Presley,
28:21quoi, on va dire.
28:24Est-ce que c'est
28:24une période
28:25qui vous intéresse
28:26et une période
28:26fondatrice pour vous aussi ?
28:28Les années 50,
28:29ce n'est pas une période
28:2950-60, j'ai dit.
28:3150.
28:31Je commence par 50.
28:34Qui ne m'intéresse pas
28:35plus que ça,
28:35j'étais pas né,
28:36donc je ne peux pas
28:36tellement parler.
28:37Bien sûr,
28:37oui, la musique,
28:38le rock,
28:38le machin, etc.
28:39Quand j'étais mon...
28:40Je suis né dans les années 60,
28:42en 64.
28:42Quand j'ai grandi,
28:45mon père écoutait,
28:46bien sûr,
28:47Bilalé,
28:48Jean Vincent,
28:48et tout comme ça,
28:49sur son tépase,
28:50le tépase familial.
28:52À partir de là,
28:53c'est une musique
28:53qui m'a bercé,
28:54le rock de mon enfance,
28:56le rock de mon père.
28:57Et puis,
28:58et puis,
28:58et puis,
28:59et puis,
28:59et puis,
29:00et puis après,
29:00et puis après,
29:01on a eu les babas
29:01qui nous emmerdaient
29:02un peu avec leur musique,
29:03mais on faisait ce qu'on pouvait,
29:04on écoutait ce qu'il y avait.
29:05Et puis le punk rock
29:06est arrivé,
29:07ça c'était pour nous.
29:08On avait l'âme
29:09le même âge,
29:09c'était bien,
29:10c'était chouette,
29:10c'était parfait,
29:11c'était fait pour nous,
29:12c'était ce dont on avait besoin,
29:13c'était ce qu'on attendait.
29:15Les clashs des Sex Pistols,
29:17les blondies,
29:18etc.
29:19Et ça,
29:20c'était une vraie révolution aussi.
29:23Alors moi,
29:24je ne suis pas née en 1950,
29:25mais en 1960,
29:26mais c'est une période
29:27qui m'intéresse beaucoup.
29:29Oui,
29:30moi aussi,
29:30bien sûr.
29:32Non,
29:32mais il se passe bien mille choses
29:33au cinéma,
29:34en musique,
29:34etc.
29:35Bien sûr,
29:35c'est révolution.
29:36Bien sûr,
29:36c'est un peu ça
29:38que j'essaie de l'auteur
29:38depuis tout à l'heure.
29:39Voilà.
29:41C'est quoi votre première oeuvre ?
29:43La toute première ?
29:43La toute première ?
29:44Ouais.
29:45Super.
29:46Je crois que la toute première,
29:48c'est celle qu'on considère
29:50comme la toute première,
29:51alors ce serait quoi ?
29:52J'étais peut-être encore au Beaux-Arts,
29:53c'est peut-être une série de photos
29:54que j'avais fait,
29:55ouais.
29:55Ouais.
29:56Et vous, Judith Magre,
29:57c'est quoi votre première scène ?
29:58Vous vous en souvenez ?
29:59Vous savez,
30:00la première fois que vous êtes montée
30:01sur une scène de théâtre ?
30:03Oui,
30:03je m'en souviens.
30:04Alors,
30:04racontez-nous.
30:05C'était à Innsbruck.
30:07Ouais.
30:08C'était René Simon.
30:09qui m'y avait envoyé,
30:12qui m'avait dit,
30:14tu ne veux pas aller à Innsbruck ?
30:15Oui,
30:15d'accord,
30:16je vais à Innsbruck.
30:17Et ma première,
30:20j'avais,
30:21je ne sais plus quelle pièce je jouais,
30:22ça devait être très charmant,
30:25mais j'avais un petit tailleur,
30:26un petit canotier,
30:27une petite ombrelle,
30:29et ma première entrée en scène,
30:32la toute première de toute ma vie,
30:34je me prends les pieds dans le tapis,
30:36pouf,
30:36j'ai fait un vol plané,
30:37l'ombrelle d'un côté,
30:39le chapeau de l'autre,
30:41je me suis dit,
30:41j'y suis,
30:42j'y reste.
30:43Comme j'ai rigolé,
30:44tout le monde a cru que c'était dans la mise en scène.
30:47Voilà,
30:48ça a été mes débuts.
30:50Alors ça,
30:50c'est très intéressant,
30:51parce que finalement,
30:51quand il nous arrive un accident comme ça,
30:53de parcours sur scène,
30:55ou dans la vie,
30:56si on fait comme si c'était normal,
30:57et qu'on rigole,
30:58et qu'on accepte en fait l'erreur,
31:01on va dire,
31:02et bien finalement,
31:02ça passe,
31:03c'est un peu comme ça.
31:04Oui,
31:04enfin ça dépend,
31:05il m'est pas arrivé souvent quand même,
31:07de faire un vol plané en entrance.
31:09Vous avez pas fait trop mal ?
31:10Non,
31:11ça fait pas mal d'ailleurs.
31:12D'accord.
31:12Mais,
31:13j'étais très souple et musclé,
31:16et,
31:17quand il vous arrive,
31:20les choses ne sont jamais,
31:22ne se répètent pas,
31:24c'est jamais deux fois pareil.
31:25Oui,
31:25c'est sûr.
31:25Les amours,
31:26ni le théâtre,
31:28ni les films.
31:31C'est quoi votre souvenir le plus marquant,
31:33alors maintenant,
31:33maintenant c'était votre premier
31:34que vous nous avez raconté,
31:35maintenant,
31:36votre souvenir le plus marquant,
31:37votre souvenir préféré sur scène,
31:38Judith Magre ?
31:40Mon souvenir le plus marquant,
31:42dans ce que j'ai fait ?
31:43Oui ?
31:46Euh,
31:47non,
31:48ils sont tous marquants.
31:49D'accord,
31:50il n'y en a pas un en particulier
31:51que vous avez envie de nous raconter aujourd'hui ?
31:53Euh,
31:54ben,
31:55à ce moment-là,
31:55on est encore là demain.
31:56Ah bon,
31:57d'accord,
31:58bon,
31:59et bien,
31:59on n'en saura pas plus.
32:01Non,
32:01le souvenir le plus,
32:02alors,
32:03Julien Duvivier,
32:05Oui ?
32:05avec qui j'avais tourné,
32:07euh,
32:07comment ça s'appelait ?
32:09Enfin,
32:10qui était un homme absolument merveilleux,
32:12extraordinaire,
32:14et j'avais pris des places
32:16pour aller voir Titus Antronikus,
32:18que jouait Laurence Olivier,
32:19Oui.
32:20et Vivienne Lee,
32:21euh,
32:21il n'y avait pas de place,
32:22enfin,
32:22c'était un exploit d'avoir trouvé une place,
32:25et le jour où je tournais avec Duvivier,
32:27il y a eu deux jours,
32:29deux heures supplémentaires,
32:33et Duvivier,
32:35c'est,
32:36a vu la tête que je faisais,
32:37enfin,
32:38bon,
32:38c'était monsieur Duvivier,
32:39je le dorais,
32:40bon,
32:40j'étais très content de le tourner,
32:42mais il a vu que j'étais très très triste,
32:44il m'a dit,
32:45ma petite chérie,
32:46pourquoi tu y es ?
32:46Ben,
32:46je lui ai dit,
32:47parce que je ne peux pas aller voir Titus Antronikus,
32:49et le lendemain,
32:51il m'avait eu deux places pour aller voir Titus Antronikus.
32:54J'ai un,
32:54waouh,
32:54ça c'est un beau souvenir.
32:55Et ben ça,
32:56ça ne s'oublie pas.
32:57Non,
32:57ça c'est sûr.
32:58C'est merveilleux,
32:59non ?
32:59Merveilleux.
32:59Bien sûr.
33:01Philippe Perrin,
33:04d'ailleurs,
33:04votre provocation et votre recherche de cris,
33:07il y a quand même de l'esthétique,
33:09aussi.
33:10Il y a plus que d'esthétique derrière la provocation.
33:12Qu'est-ce qu'il y a derrière ?
33:13Peut-être de la douceur,
33:14de la fragilité,
33:15quand même,
33:15ça peut commencer par là,
33:16non ?
33:16Ouais,
33:16ben justement,
33:17c'est pour ça que je vous pose la question.
33:19Avant de crier,
33:19peut-être que c'est parce qu'on redoute des choses,
33:22et quand on redoute des choses,
33:23c'est peut-être qu'on en ressent.
33:25Et puis après,
33:26on a du coup envie de crier ou de dire des choses.
33:29Et la question,
33:29c'était ?
33:30C'était juste ça ?
33:31C'était une petite confession ?
33:33Voilà,
33:33merci.
33:33C'était une petite confession et fesse.
33:36Et comment vous avez commencé ?
33:38Du coup,
33:39vous avez fait les beaux-arts et tout,
33:41on a entendu,
33:41vous avez commencé par le rock
33:42et finalement,
33:43vous êtes arrivés dans l'art.
33:44Pourquoi est-ce que l'art a pris le dessus,
33:46au départ ?
33:47Qu'est-ce qui a fait que c'était ça
33:49et pas autre chose, d'ailleurs ?
33:49Parce que l'école,
33:51c'était un truc qui n'était plus fait pour moi
33:53depuis quelques années,
33:54que j'y traînais comme j'ai pu.
33:56Je suis allé dans un lycée en seconde
34:00où il y avait un super prof de dessin
34:02qui, lui, était prof au beaux-arts
34:03et qui a trouvé qu'il y avait sûrement
34:05quelque chose en moi à développer là-dedans.
34:07Et puis, c'est comme ça
34:08qu'il m'a aidé à faire des trucs et des machins.
34:09Il n'y avait pas d'école préparatoire à l'époque
34:11pour faire les beaux-arts, etc.
34:12On est arrivés comme ça
34:13avec des feuilles cançons.
34:15Et de toute façon,
34:17ils allaient me virer du lycée
34:18parce que j'étais mort.
34:20Et puis,
34:21mes parents voulaient me foutre à l'armée
34:22et puis moi,
34:23je faisais que des conneries.
34:24Donc,
34:24j'aurais fini en tôle
34:25ou on ne sait pas trop.
34:26Et les beaux-arts,
34:27c'était important.
34:27Donc,
34:27c'était pas mal.
34:28Ça m'a bien aidé.
34:29Et la première sculpture monumentale,
34:31ça vous vient comment ?
34:33La première sculpture monumentale,
34:36c'est une idée que j'ai eue
34:38et que j'ai soumise à Daniel Echter,
34:41si on peut dire son nom.
34:42Oui, vous voulez, tout à fait.
34:44Et il me dit,
34:44j'aimerais quand même bien voir une maquette.
34:47C'est le premier cran d'arrêt que j'ai fait.
34:48J'avais envie de faire un objet comme ça
34:50parce que j'étais dans les dessins,
34:51les machins,
34:51les objets,
34:51les trucs de la violence,
34:53les polars,
34:54toutes ces photos et installations que je faisais.
34:56J'ai eu envie de faire un grand couteau.
34:58Il me dit,
34:58ben, même moi, une maquette.
35:00Donc, je suis allé chez lui avec un cartable.
35:02J'ai ouvert ce cartable,
35:03j'ai sorti une feuille verte
35:04pour symboliser ça,
35:05la pelouse.
35:06J'ai sorti un cran d'arrêt
35:07et je lui ai défoncé la table
35:08en plantant le couteau dedans.
35:10Je lui ai dit,
35:10voilà,
35:11tu l'as à la maquette.
35:12Il m'a dit,
35:12bon, bon, ça va,
35:13combien c'est le trait ?
35:15Et on l'a fabriqué,
35:16on l'a fabriqué,
35:17on l'a installé.
35:17Et le premier,
35:18il était comment ?
35:193 mètres de haut.
35:20Il l'a toujours.
35:21Il m'a appelé,
35:22il a vieilli,
35:23mais c'est toujours un copain.
35:24J'ai vieilli aussi.
35:25Il m'a appelé,
35:26justement,
35:26il y a 3-4 jours
35:27pour savoir s'il fallait le repeindre,
35:28comment, etc.
35:29D'accord.
35:29Et ça date de 92,
35:31tout de suite.
35:32Et après,
35:32c'est le début,
35:33en fait,
35:33de cette route de création
35:35où vous prenez...
35:36Oui,
35:36mais je faisais déjà
35:37beaucoup de choses.
35:37Je faisais déjà beaucoup de choses.
35:38Oui,
35:38mais je parle du monumentale.
35:39C'est là où il y a les sculptures
35:40qui apparaissent, quoi.
35:42Parce qu'avant,
35:43il y a beaucoup d'installations,
35:44de photos,
35:45surtout installations,
35:46photos,
35:47dessins,
35:47scandales.
35:48Et toujours la musique à côté ?
35:50Toujours de la musique,
35:50toujours des installations,
35:51toujours de la musique
35:52dans les installations,
35:53dans les vernissages,
35:54toujours.
35:54Donc,
35:55à un moment,
35:55j'ai eu envie de faire la mienne aussi
35:56pour ça.
35:57Eh bien,
35:57c'est beau.
35:58Allez,
35:59merci d'avoir choisi Sud Radio.
36:00Vous êtes en compagnie
36:01de la comédienne de légende
36:02Judith Magr
36:02et de l'artiste punk rock
36:04Philippe Perrin.
36:05Les lignes bougent,
36:06c'est excellent.
36:06Vous restez avec nous,
36:07c'est bientôt la fin de l'émission.
36:08A tout de suite.
36:11Sud Radio,
36:11c'est excellent,
36:12Judith Bélair.
36:13C'est excellent d'être avec vous
36:14tous les dimanches
36:15sur Sud Radio à 19h.
36:17On est bientôt à la fin
36:17de cette émission,
36:18je vous l'ai dit,
36:18mais il nous reste encore
36:19quelques minutes.
36:19Alors,
36:20avant votre toute nouvelle chronique
36:21Parlons de vous
36:21qui termine désormais cette émission
36:23et qui donne la parole
36:24aux personnalités
36:25qui s'engagent.
36:26Mais pour l'instant,
36:27encore un peu de temps
36:27en compagnie de la comédienne
36:28Judith Magr
36:29qui est à l'affiche
36:29de Judith Magr
36:30dit Apollinaire
36:31au Théâtre de Poche-Montparnasse
36:32à Paris
36:33et de l'artiste contemporain
36:34et musicien Philippe Perrin
36:35et son nouvel album
36:36Punk Flamingo.
36:38Alors,
36:38autre nouveauté,
36:39chers invités,
36:41je vais tester sur vous.
36:42On va terminer
36:43toutes ces émissions
36:44maintenant par un portrait chinois
36:45sur mesure
36:45pour chacun de mes invités.
36:47Est-ce que vous êtes prêts ?
36:48Attention,
36:49il faut des réponses
36:49courtes et spontanées.
36:51Courtes et spontanées.
36:52Ça va aller ou pas ?
36:53Vous êtes prêts ?
36:54Ça va aller Judith.
36:55Judith Magr
36:56si vous étiez un poète
36:57vous seriez qui ?
36:59Je ne serais sûrement pas un poète.
37:01Je ne suis pas douée.
37:02D'accord.
37:03Mais si vous vous projetiez
37:04comme ça
37:04vous auriez envie d'être qui ?
37:06Non ?
37:07À tout hasard
37:09Baudelaire.
37:09C'est un bon choix.
37:11Philippe ?
37:12Pourquoi pas ?
37:14Philippe Perrin
37:14si vous étiez un objet détourné ?
37:17Un objet détourné ?
37:18Oui.
37:19Le chiotte de Marchel Duchamp ?
37:21Ah ben voilà !
37:21Une pisautière ?
37:23Si vous étiez un rôle au théâtre
37:25Judith Magr
37:26?
37:27Le prochain.
37:31Philippe Perrin
37:32si vous étiez un album culte ?
37:34Oh le mien forcément.
37:35Ben oui forcément.
37:36Bien sûr.
37:37Judith Mag
37:37si vous étiez une époque
37:38artistique ?
37:39Oh ben vous séchez dis donc.
37:44Oui là je sèche.
37:45Il n'y a pas une période
37:46que vous aimez plus qu'une autre ?
37:48Non il y a des gens
37:49que j'ai aimé
37:50à certaines périodes.
37:52Alors les gens que vous avez préférés ?
37:54Non mais par exemple
37:55si je pense simplement à la musique
37:57moi quand j'avais 12, 13, 14 ans
38:01quand j'ai découvert
38:02Armstrong, Duke Ellington,
38:06Billy Holiday et tout ça
38:07ça ça a été un bouleversement.
38:11J'étais très très très jeune
38:12et je suis toujours restée amoureuse
38:14de 2
38:16et j'en ai aimé d'autres
38:18après.
38:19Mais ça a été mes premières
38:20grandes émotions.
38:21On aime toujours la musique
38:21qu'on découvre dans notre jeunesse.
38:23C'était formidable.
38:26Philippe Perrin
38:27si vous étiez une oeuvre ?
38:28Une oeuvre ?
38:31Dis donc
38:31la chapelle Sixtine
38:33comme ça.
38:34Ben voilà.
38:34On a failli exploser la couronne dedans
38:36mais il y a des gens
38:36à l'extrême droite du Vatican
38:38qui ont refusé de le faire.
38:39Ah bon ?
38:39Je demande pourquoi ?
38:40C'est marrant.
38:41Judith Magre
38:43si vous étiez un poème d'Apollinaire
38:45vous allez être obligé
38:46de me dire votre préféré là.
38:49Si je l'ai dit
38:50je les aime tous alors.
38:52Et si vous voulez en choisir
38:53vous êtes obligé là.
38:54Ça commence par quoi ?
38:55Je suis comme là
38:56Ah sous le premier rameau
38:58tombe la scène et les amours
39:01faut-il qu'ils m'en souviennent ?
39:03La joie venait toujours
39:04après la peine
39:04vient de
39:05tombe l'heure
39:07les jours s'en vont
39:08et je meurs
39:11non c'est pas ça
39:12et je te meurs
39:13les jours s'en vont
39:14et je demeure
39:15et je demeure
39:16merci le réel
39:17les jours s'en vont
39:18et je demeure
39:19et je demeure
39:20non mais vous voyez
39:21vous voyez
39:23merci
39:24peut-être que c'est
39:24peut-être que c'est
39:25je demeure qui me dérange
39:27ça doit être ça
39:27oui
39:28vous aimez pas ce mot là
39:30ben le remplace par je meurs
39:32c'est pas terrible
39:32c'est-à-dire que
39:33quand je le dis
39:34quand je le dis
39:35ça va dans
39:36mais
39:37là tout à coup
39:38on brûle pour point
39:39des jeux de beurre
39:40non c'est pas marrant
39:41si vous étiez une arme
39:44Philippe Perrin
39:45ah ouais
39:46décidément
39:46je vais pas vous lâcher
39:48une massue du néolithique
39:50voilà
39:50ah ok
39:51pour faire chier
39:52pour changer
39:53Judith Magre
39:54si vous étiez une émotion
39:55une émotion ?
39:57ouais
39:57ben
39:58je sais pas
40:00le coup de foudre
40:01pour un mec
40:02ah ben ça c'est une belle émotion
40:03même
40:03la passion quoi
40:04oui enfin
40:07oui oui
40:09oui
40:09ben voilà
40:10Philippe Perrin
40:11si vous étiez un souvenir
40:12ouh là là
40:15un souvenir
40:16mon dieu
40:19j'en dis tellement
40:20je voudrais les effacer
40:21c'est le premier
40:23qui vous vient à la tête là
40:24le sourire de mon copain
40:26Rachida
40:27tiens voilà
40:27un beau souvenir
40:28mon ami Rachida
40:29il nous manque Rachida
40:30il nous manque
40:31voilà
40:31merci à tous les deux
40:34merci Judith Magre
40:35merci à vous
40:36merci Judith
40:37au pluriel
40:37merci Judith
40:38tout de suite
40:39c'est votre nouvelle chronique
40:41parlons de vous
40:42et on parle de vous
40:42chers auditeurs
40:43Sud Radio
40:46parlons de vous
40:47Judith Bélair
40:49parlons vrai
40:50sur Sud Radio
40:50parlons de vous
40:51la parole aujourd'hui
40:52est à Maxime Ayage
40:53président du groupe
40:54Domia
40:55bonjour Maxime
40:56bonjour Judith
40:57bienvenue
40:58alors Maxime
40:59votre sujet du jour
41:00c'est l'enjeu crucial
41:01du maintien
41:02du crédit d'impôt
41:04alors juste un petit mot
41:05pour les auditeurs
41:06c'est une mesure
41:06héritée de la réforme Borloo
41:08qui pourrait bien
41:09être le socle
41:10de l'équilibre social
41:11et économique
41:11de toute une filière
41:12et qui est constamment
41:13remise en question
41:14c'est ça
41:14remise en question
41:17il est normal
41:18qu'on se pose
41:19des questions
41:20sur des dispositifs
41:22de crédit d'impôt
41:23dans le contexte économique
41:24et budgétaire
41:25qui est le nôtre aujourd'hui
41:26et qui est tellement
41:26tellement contraint
41:27la question c'est
41:28est-ce que ce dispositif
41:30est utile
41:31ou est-ce qu'il n'est pas utile
41:32est-ce qu'il coûte de l'argent
41:33et qu'il ruine le pays
41:35ou pas
41:35donc c'est la question
41:36qu'on se pose
41:37et qui est normale
41:38en réalité
41:38d'accord
41:39alors quelques points
41:40d'abord
41:40il y a 4 millions de personnes
41:42qui utilisent ce dispositif
41:44chaque année en France
41:454 millions de personnes
41:46c'est beaucoup de monde
41:47et il y a 2 millions de personnes
41:48qui travaillent
41:49et ce qui est intéressant
41:51parce qu'on s'est préoccupé
41:52de cela
41:53c'est de savoir
41:53est-ce que finalement
41:54on coûtait de l'argent
41:55ou pas
41:55mais en réalité
41:57on rapporte beaucoup plus
41:58d'argent qu'on en coûte
41:59et on a calculé
42:00que chaque euro
42:00de crédit d'impôt
42:01qui est alloué par l'État
42:02en rapporte 1,50 euro
42:04au pouvoir public
42:04ce qui représente
42:05un petit peu moins
42:06de 4 milliards
42:07tout simplement
42:07alors quelle est la magie
42:09quelle est l'alchimie
42:10tout simplement
42:11parce que le choix
42:12du consommateur
42:13en réalité
42:13est un choix
42:14soit de travailler
42:16avec des gens comme nous
42:17comme Shiva
42:17comme Academia
42:18comme d'autres sociétés
42:19ou bien
42:20de travailler
42:21de manière
42:22dans le travail dissimulé
42:23et l'économie du travail dissimulé
42:26ça ne rapporte rien
42:26ça ne fait que coûter
42:27et nous nous rapportons
42:29des cotisations sociales
42:30de la TVA
42:31des taxes etc
42:32voilà pourquoi
42:32c'est une très bonne affaire
42:34pour les pouvoirs publics
42:36et il faut simplement
42:36que nos décideurs
42:37nos députés
42:38nos sénateurs
42:39nos pouvoirs publics
42:41qui sont bien souvent
42:41pas forcément
42:43suffisamment informés
42:44les bien en tête
42:45et merci à vous Julie
42:46de porter l'éclairage
42:47sur ce sujet
42:47c'est avec plaisir
42:48et pourquoi est-ce que
42:50c'est vital du coup
42:51pour l'avenir du secteur
42:52du service à la personne
42:53mis à part le fait
42:54qu'effectivement
42:55il y a beaucoup
42:55de travail dissimulé
42:56ça vous venez de le dire
42:57alors c'est vital
42:59du côté du consommateur
43:02c'est-à-dire que
43:02mettons-nous
43:03mettez-vous Judith
43:04à la place
43:04vous utilisez
43:06un personnel de maison
43:07d'une société
43:08comme la nôtre
43:09et puis on vous dit
43:10vous avez un crédit d'impôt
43:12voire un crédit d'impôt instantané
43:13c'est-à-dire que vous ne payez
43:14que le montant
43:15après impôt
43:17et je vais vous dire
43:17c'est 30 euros
43:18divisé par 2
43:19ça fait 15
43:20donc vous vous planifiez
43:21votre dépense
43:22et on vous dit
43:23c'est 15 euros
43:2415 et vous avez peut-être
43:2510 heures
43:26en moyenne
43:27ça vous fait 150 euros
43:28donc vous avez planifié
43:29votre budget
43:29si maintenant je vous dis
43:31c'est plus 150
43:32c'est peut-être 160
43:35c'est peut-être pas grave
43:35mais c'est peut-être 200
43:36c'est peut-être 250
43:37c'est peut-être 240
43:38vous vous dites
43:39c'est quoi cette histoire
43:40c'est quoi ce bazar
43:40et là vous avez
43:42complètement perturbé
43:43le marché
43:44vous allez dire
43:44bon plutôt que m'embêter
43:45avec ces histoires
43:46où c'est tellement compliqué
43:47qu'est-ce que vous allez faire
43:48vous allez voir
43:49la personne qui travaille avec vous
43:51ou elle-même va peut-être
43:51venir voir
43:52vous dire écoutez
43:52on va arrêter tout ça
43:53c'est trop compliqué
43:54c'est trop coûteux
43:56ça change tout
43:56et à ce moment-là
43:57on va retrouver
43:58les mauvais réflexes
44:00c'est ça naturellement
44:01la crainte
44:02et c'est ça qui serait
44:03totalement
44:03totalement destructeur
44:05alors dans le passé
44:06il y a déjà eu
44:07des situations
44:07comme celle-ci
44:08qui ont été faites
44:09où l'erreur consiste
44:10à croire que je garde
44:11les produits
44:12diminuant les dépenses
44:14la réponse est non
44:15la réponse est non
44:16on aura peut-être
44:16diminué la dépense
44:17mais surtout on aura
44:18beaucoup beaucoup
44:18beaucoup moins de produits
44:19et ce qui fait que ce sera
44:21deviendra brusquement
44:21une très mauvaise affaire
44:22les gens retourneront
44:24au travail noir
44:25les consommateurs
44:26se ne seront plus contents
44:28et tout ce qu'on a construit
44:29si patiemment
44:30qui est tellement qualitatif
44:31et qui finalement
44:32est une véritable fierté
44:33dans ce pays
44:34puisqu'on est en train
44:35d'éradiquer ce fléau
44:37au bénéfice du consommateur
44:39et de l'emploi
44:39mais aussi des finances publiques
44:43et bien serait remis en cause
44:44et c'est pour ça que je tire
44:45finalement cette sonnette d'alarme
44:48comme on dit
44:48bien sûr
44:49et alors il y a un truc
44:50à noter aussi
44:51dans ce que vous dites
44:52c'est qu'en fait
44:53il y a une professionnalisation
44:54et un suivi de qualité
44:55qu'il y a
44:56quand on travaille
44:57avec un organisme
44:58tel que le vôtre
44:59que ce soit d'ailleurs
44:59Shiva ou Academia
45:00qu'il n'y a pas
45:02évidemment
45:02quand on a un employé
45:03qui n'est pas suivi
45:04ou qui travaille
45:05en dissimulé
45:06naturellement
45:08c'est le sens même
45:09de notre métier
45:10vous votre métier
45:12c'est
45:13vous êtes présentatrice
45:15animatrice radio
45:16ou télé
45:16c'est votre métier
45:17vous n'êtes pas là
45:18à faire du RH
45:19recruter des gens
45:20vous occuper
45:21faire les fiches de paye
45:22ou pas d'ailleurs
45:22c'est pas votre truc
45:23vous savez pas faire
45:24bien sûr
45:25c'est sûr
45:26non mais c'est
45:28c'est un métier
45:29oui
45:29on recrute à peu près
45:312500 personnes par mois
45:34par mois
45:34ça fait 4000 par an
45:36on règle
45:37on s'occupe du suivi
45:38de 40 000 personnes
45:39tous les ans
45:40il y a un réseau
45:41de 700 agents
45:42c'est-à-dire que tout ça
45:42c'est fait pour quoi ?
45:43pour s'occuper de vous
45:44si quand vous rentrez
45:46à la maison
45:46tout se passe bien
45:47que votre personnel de maison
45:48est compétent
45:48qualifié
45:49que ça se passe bien
45:50que votre fils
45:51a progressé à l'école
45:52c'est pas le fruit du hasard
45:54c'est pas
45:54j'ai de la chance
45:55j'ai eu un bon prof
45:57j'ai de la chance
45:58j'ai eu un personnel compétent
45:59c'est que derrière tout ça
46:01il y a tout un travail
46:02de formation
46:03d'accompagnement
46:04de recrutement
46:05et de la part
46:06et de suivi
46:07vis-à-vis de vous
46:08c'est le métier que nous faisons
46:09et c'est pour ça que ça marche
46:10mais c'est un travail
46:11qui est d'ailleurs
46:12que vous payez d'ailleurs
46:13bien sûr
46:14d'ailleurs je tiens à noter
46:16que c'est une réforme
46:17on le rappelle
46:18initiée par Jean-Louis Barleau
46:19qui a vraiment structuré
46:20durablement
46:21ce pan de notre économie
46:22qui est le service à la personne
46:23en deux mots
46:24s'il vous plaît Maxime Ayage
46:25alors en deux mots
46:26il faut se ramener
46:27dans des temps
46:27qui sont fort anciens
46:29plus de 20 ans
46:29ça fait quelques années déjà
46:31et à l'époque
46:32c'était que des petits boulots
46:34que des petits jobs
46:35du black
46:36et puis finalement
46:37ce dispositif
46:38c'était un dispositif
46:39où la vision du ministre
46:40qui nous présentait
46:41il y a quelques jours
46:42c'était de dire
46:43finalement je vais faire un
46:44proposer des métiers
46:45qui sont plutôt
46:46en termes de sociologie
46:47exercée par des femmes
46:48mais aussi pour les femmes
46:50parce que
46:51ce sont les femmes
46:52qui sont à la maison
46:53ce sont les femmes
46:53qui ont cette responsabilité
46:54qui en ont la charge mentale
46:56donc tout ce dispositif-là
46:58a consisté
46:58et a accompagné
46:59finalement
47:00l'évolution de société
47:01et on se rappelle
47:02qu'à ce moment-là
47:03de manière assez étrange
47:04bien les femmes
47:06pardon
47:07les entreprises
47:08n'étaient pas autorisées
47:09à travailler
47:09dans ce secteur
47:10dans ce secteur d'activité
47:12et finalement
47:12la grande innovation
47:14du plan Borloo
47:15ça a été de dire
47:15et bien vous entrepreneurs
47:17vous pouvez venir travailler
47:18dans ce secteur-là
47:19et regardez
47:19on a fait des réussites
47:21formidables
47:22que ce soit
47:23Academia, Shiva
47:23ou beaucoup de nos confrères
47:25on a créé
47:25tout un écosystème
47:26dont tous les consommateurs français
47:28sont bénéficiaires
47:29mais aussi
47:30les 2 millions de personnes
47:31qui nous accompagnent
47:32dans notre travail quotidien
47:33Merci beaucoup Maxime Ayas
47:34je rappelle que vous êtes
47:35président du groupe Domia
47:37vous aviez la parole
47:38parlons de vous
47:38merci Maxime
47:40Merci à tous de votre fidélité
47:47à cette excellente
47:48votre émission
47:48sur Sud Radio
47:50on se retrouve dimanche prochain
47:51à 19h
47:51pour écouter évidemment
47:52de nouveaux destins
47:53excellents
47:54je vous conseille
47:55d'aller voir
47:55Judith Magre
47:56dit Apollinaire
47:57c'est au théâtre de Poche
47:58Montparnasse à Paris
47:59c'est en duo
47:59avec Eric Nolo
48:00et c'est tous les lundis
48:01jusqu'au 7 juillet
48:03et puis l'artiste total
48:04Philippe Perrin
48:05et son album
48:06Punk Flamingo
48:07c'est sur toutes
48:08les plateformes
48:09Philippe c'est ça
48:09et puis
48:10on peut d'ailleurs
48:11retrouver vos oeuvres
48:12et la majorité
48:13de votre travail
48:13sur Philippe Perrin
48:14avec 2R.com
48:15allez
48:16je vous embrasse
48:18à la semaine prochaine