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Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00La séance est donc levée dans l'hémicycle, mais elle continue ici sur LCP.
00:04On la débriefe ensemble avec nos invités, deux députés,
00:08Léonore Carroi pour Ensemble pour la République,
00:10Benjamin Lucas Lundi pour les écologistes,
00:12et puis, nouveautés sur LCP, on n'est pas seuls sur ce plateau,
00:15il y a cinq Français, cinq citoyens,
00:17ils ont assisté à la séance des questions gouvernement,
00:19ils nous diront ce qu'ils en ont pensé.
00:21Ils sont aussi venus avec des sujets d'interpellation pour nos députés.
00:25Aujourd'hui, on a le plaisir d'accueillir Alexandre, Aurore, Adrien, Claire-Lise et Cyril.
00:31Merci beaucoup d'inaugurer ce nouveau rendez-vous sur LCP.
00:35On commence donc par revenir à ce qui s'est passé il y a quelques instants dans l'hémicycle.
00:38Marco Pommier, vous avez retenu un échange entre le député Rassemblement National,
00:43Philippe Ballard, et le ministre de la Justice.
00:47Un échange où les deux interlocuteurs se sont envoyés des pics.
00:51Ça commence avec Philippe Ballard à propos des violences urbaines
00:54après le sacre du PSG.
00:56Le député Ehren s'interroge.
00:59Implacable ou incapable, le garde des Sceaux lui répond.
01:02Quand on demande la fermeté de la justice,
01:04il faut la respecter dans tous les procès.
01:06Je cite, référence au propos du Ehren,
01:09dénonçant une décision politique dans le procès des assistants parlementaires du FN.
01:14Surpris par cette réponse,
01:15Philippe Ballard déroule alors le programme de son parti
01:18pour lutter contre les violences.
01:20Gérald Darmanin lui répond en citant les lois qui renforçaient
01:23les moyens de l'intérieur ou de la justice
01:25que le Ehren n'a pas voté ces dernières années.
01:28Intervention du ministre qui s'est conclue par cette dernière pic
01:31provenant des bancs du Ehren.
01:33Vous êtes nul.
01:34Voilà, c'est dit.
01:36Merci beaucoup, Marco Pommier.
01:37Évidemment, il a été beaucoup question,
01:39non pas tellement de la victoire de Paris,
01:41mais de ce qui s'en est suivi,
01:42les violences, les dégradations.
01:44Le Premier ministre a proposé des solutions.
01:46Écoutez-le.
01:47La première de ces réponses,
01:51c'est peut-être, le garde des Sceaux l'a proposé,
01:54que là où dans la loi sont inscrits des peines maximales,
01:59on puisse inscrire aussi des peines minimales.
02:01Donc, peine minimale s'il le faut.
02:05Deuxièmement, augmentation ou amélioration
02:10des circonstances aggravantes,
02:14de manière qu'il soit clair aux yeux de tout le monde
02:17que ce type de violence préméditée, préparée,
02:21organisée et désormais régulière
02:23ne peut pas être acceptée dans un pays comme le nôtre.
02:27Benjamin, Lucas lundi.
02:28Est-ce qu'il faut muscler la réponse pénale ?
02:30Certains Français ont été choqués de ce qu'ils ont vu
02:32après la victoire du Paris Saint-Germain.
02:34C'est légitime d'être choqués.
02:35On l'est tous.
02:36Personne n'est heureux de voir des gens inquiets avec leur famille.
02:42Personne n'est heureux de voir des vitrines et des magasins fracassés
02:45parce qu'il y a des gens qui travaillent dans ces magasins, etc.
02:47Mais moi, j'en ai un peu assez de cette politique spectacle.
02:50Finalement, ça fait 30 ans qu'on durcit le code pénal.
02:52Vous imaginez vraiment qu'une bande de jeunes,
02:54un groupe de jeunes ou pas jeunes d'ailleurs,
02:57qui va fracasser quelque chose dans un moment de montée d'adrénaline
03:00et de testostérone, va regarder le code pénal, le feuilleter,
03:02se dire, tiens, finalement, je risque 6 mois de plus ou 6 mois de moins.
03:05Ça ne se passe pas comme ça.
03:06J'aimerais que de temps en temps, on puisse faire preuve d'un peu d'intelligence,
03:09d'un peu de retenue, qu'on arrête de vouloir se faire des peintures de guerre
03:11sur le torse en disant durcissement, durcissement, durcissement.
03:13Ça ne fonctionne pas.
03:15Essayons de regarder, par contre, ce qui aurait pu être fait autrement
03:17dans la gestion du maintien de l'ordre ce soir-là
03:18et que le ministre de l'Intérieur, par exemple, n'esquive pas ses responsabilités.
03:22Alors, ce n'est pas que de la faute de Bruno Rotaillot.
03:23Ce n'est pas lui qui est responsable des dégradations sur les Champs-Elysées, par exemple.
03:27Quand on est ministre de l'Intérieur, pardon, j'ai connu, c'est à gauche comme à droite,
03:30des gens qui étaient ministres de l'Intérieur qui, quand il y avait un problème comme ça,
03:33assumaient la responsabilité.
03:34Ça ne veut pas dire qu'ils doivent démissionner à chaque fois.
03:35Il y a eu en 1998 le même type de débordement au soir de la victoire
03:39de l'équipe de France de football.
03:42Monsieur Chevènement n'a pas démissionné et personne n'a appelé à sa démission.
03:44Je dis simplement que d'abord, posons-nous sur, regardons comment ça s'est passé.
03:48Vous savez, je pense qu'on a un dialogue citoyen.
03:50La politique, ça ne peut pas être à chaque fois, on a une réponse dans l'heure qui suit
03:53parce que sinon, ça se saurait, on les aurait trouvés il y a longtemps.
03:55Et justement, Eléonore Carroa, parce que vous êtes avocate aussi,
03:57on dit que la justice est trop laxiste.
04:00Là, on voit aussi que dans les premières comparutions immédiates,
04:02il y a des gens qui n'ont pas forcément de casier judiciaire,
04:04des gens qui s'excusent, qui disent qu'ils ont été un peu pris par le moment.
04:07Est-ce que la bonne réponse, c'est comme le dit le garde des Sceaux,
04:10plus de sursis, peine minimale ?
04:12Moi, je dois vous dire que je suis un peu partagée sur ce sujet
04:14parce qu'en tant que citoyenne, je trouve que c'est anormal
04:17qu'à chaque fois qu'il y a un moment de liesse,
04:19un moment comme ça qui devrait être un moment de joie,
04:21on sait maintenant, nous les citoyens, que ça va déborder.
04:24Je vais vous donner un exemple.
04:25Moi, j'étais ravie, j'étais très heureuse.
04:27Et avec mes enfants, samedi soir, je me suis dit,
04:29on va au Trocadéro avec les enfants.
04:31Je savais qu'au bout d'un quart d'heure, il fallait que je rentre
04:32parce que ça allait déborder.
04:34Donc, je trouve que ce n'est pas normal que dans notre pays,
04:36on s'auto-censure et on s'attende à ce qu'il y ait de la casse,
04:40que les commerçants sur les Champs-Elysées,
04:42dans les endroits à peu sensibles, se barricadent en avant.
04:44C'est-à-dire qu'en fait, on a intégré le fait que cette violence, elle existe.
04:47Et ça, moi, je trouve que c'est choquant
04:49et que ça nécessite une réponse claire, ferme,
04:52peut-être à un certain nombre de condamnations exemplaires
04:54pour que ça cesse.
04:56Après, je suis d'accord, le tout répressif, ça ne marche pas.
04:59Ce n'est pas parce qu'on va augmenter les peines
05:01que cela mettra fin à cette situation.
05:03Mais je trouve qu'on ne peut pas non plus se cacher la réalité.
05:07Cette situation, elle a empiré.
05:09Et aujourd'hui, à chaque fois qu'on a un moment
05:10où on s'attend à ce qu'il y ait une fête collective,
05:13malheureusement, ça dégénère.
05:14Même les 1er mai, même des manifestations
05:17qui avant étaient pacifiques, ça déborde.
05:19Alors, vous allez me dire, je vais être cruelle
05:21parce que je vais faire réagir le Marseillais dans notre panel.
05:24Alors évidemment, on imagine déjà que vous,
05:25vous n'avez pas tellement envie de célébrer
05:27samedi soir la victoire de Paris.
05:28Non, sur ces images, ça vous choque ?
05:31Ça vous a choqué ?
05:32Est-ce que vous dites, oui, ce n'est pas normal finalement
05:34que des gens cassent tout, qu'on ait une fête finalement gâchée ?
05:38Ou est-ce qu'il ne faut pas non plus trop en faire ?
05:40Les débordements chez les supporters, ça se connaît.
05:42On en voit aussi dans d'autres pays.
05:43Qu'est-ce que vous avez pensé, vous, de tout ça ?
05:45Oui, c'est choquant de voir des personnes cassées.
05:48Votre micro !
05:49Ben voilà.
05:50Écoutez, c'est mieux comme ça, non ?
05:52On vous écoute, Alexandre.
05:53Oui, évidemment que c'est choquant de voir des gens cassés.
05:57Mais moi, je voudrais revenir un peu sur peut-être
05:59comment on a organisé la soirée.
06:01C'est-à-dire, est-ce qu'il y avait des fans-on ?
06:03Est-ce que les associations aussi, dans les villes aux alentours,
06:06avaient les moyens de pouvoir accueillir et accompagner les jeunes
06:09pour toute la soirée ?
06:11C'est aussi des mots forts, parce qu'on parle de la violence physique,
06:14mais à la violence des mots, quand on parle de barbares,
06:17quand on parle d'ensauvagement...
06:18Un ministre de l'Intérieur.
06:19C'est des choses qui, aujourd'hui, sont aussi violentes pour ces personnes-là,
06:22pour ces jeunes, moins jeunes, parce qu'on les stigmatise.
06:26Et donc, ça va dans ce sens-là de violence contre violence.
06:31Et je pense qu'aujourd'hui, on a des travailleurs de terrain associatif
06:36et aussi de services publics qui ont les moyens de pouvoir faire
06:38de l'éducation, de la prévention, pour que ces soirées-là restent festives.
06:41Et ce sera le sujet de votre interpellation.
06:44On va passer, du coup, à cette deuxième partie d'émission.
06:47On innove sur LCP.
06:48Les députés ont la parole, ils ont interpellé les ministres.
06:51Et bien maintenant, ils se font interpeller par nos citoyens.
06:54C'est la séance citoyenne.
07:01Alors, cinq citoyens, cinq Français sont sur notre plateau aujourd'hui.
07:06Merci à vous.
07:07On va commencer avec vous, Claire-Lise Puton.
07:09Vous êtes juriste à Paris.
07:11Vous avez 46 ans.
07:12Vous avez pris le micro.
07:13Vous avez bien compris.
07:15Et vous allez revenir sur la fin de vie.
07:16Il y a eu des débats à l'Assemblée.
07:18Quelle est votre interpellation aujourd'hui, Claire-Lise ?
07:20Alors, aujourd'hui, ma question sur la loi fin de vie,
07:25sur le suicide assisté qui a été adopté définitivement,
07:30porte plus sur...
07:32On a beaucoup parlé de dignité de la mort, de dignité de fin de vie.
07:37Mais je me pose la question de la dignité de la vie.
07:42Avant d'arriver au suicide assisté, à l'euthanasie,
07:46beaucoup de personnes qui ont droit, car ils sont malades, malades et handicapés,
07:52à des aides, à des aides financières, à des aides humaines.
07:56Cependant, elles sont difficiles à obtenir,
08:01parce que les parcours administratifs sont vraiment exténuants,
08:05d'autant plus que ces personnes sont déjà malades
08:07et elles ne sont pas à la hauteur de ce que ces personnes,
08:13de ce dont ces personnes ont besoin.
08:15L'allocation adulte handicapé,
08:18qui concerne énormément de personnes malades,
08:20parce que la maladie entraîne le handicap,
08:23est au-dessous du seuil de pauvreté.
08:26Elle est de plus en plus difficilement obtenue par ces personnes.
08:31Même les personnels des maisons des personnes handicapées
08:35sont, elles aussi, exténuées parce qu'elles ont trop de demandes
08:39et elles ne peuvent pas faire face humainement à ces demandes.
08:43Les gens sont, certes, arrivés à des douleurs,
08:50à des solutions qui ne peuvent pas être autres
08:53que la fin de vie assistée.
08:56Mais qu'en est-il de tous ceux qui sont parmi nous,
09:00dans notre société, en souffrance permanente,
09:04face à la difficulté d'obtenir des soins rapidement,
09:08des soins de qualité,
09:10que les soins palliatifs soient efficaces ?
09:13Dans les Yvelines, il n'y a qu'un seul centre de soins palliatifs.
09:18Les personnes ne peuvent pas y accéder.
09:21Alors, et justement ?
09:23Justement, quelles sont les solutions que l'on peut proposer
09:28quand, comme vous, on est députés,
09:30ensemble pour la République, écologistes ?
09:33Alors, on vous écoute.
09:36Qui commence, du coup ?
09:36Éloneur Carrois, peut-être, sur cette inquiétude.
09:38Il y avait beaucoup de questions,
09:40et des questions très légitimes que vous posez.
09:42Vous avez commencé par le débat sur la fin de vie.
09:45Effectivement, on a voté à l'Assemblée nationale,
09:47à une large majorité, ce texte,
09:49qui est un texte très important pour les personnes,
09:51un nombre très limité de personnes,
09:54très encadrées,
09:56qui se trouvent dans une situation où ils décident,
09:58où ils consentent à mettre fin à leur vie,
10:01parce qu'ils sont dans un état de souffrance,
10:03parce qu'ils sont majeurs.
10:04Vous avez vu tous ces débats qui se sont passés,
10:06et ça, je pense que c'était un moment très important.
10:08En parallèle de l'examen de ce texte,
10:10on a aussi examiné un texte,
10:12qui, à mon avis, est très important,
10:14sur les soins palliatifs,
10:15qui sont une question tout à fait différente.
10:18Et on voit, je pense que ça nous arrive tous,
10:21dans notre famille, dans nos proches,
10:23d'accompagner des personnes qui sont en fin de vie,
10:25et l'importance, en fait,
10:27qu'ils soient bien accompagnés,
10:28qu'ils soient aidés,
10:29qu'ils soient accompagnés par des personnes compétentes,
10:31empathiques aussi,
10:32parce qu'on a besoin d'empathie,
10:33on a besoin d'humanité,
10:34dans ces moments qui sont extrêmement graves.
10:37Et je pense que ces deux lois,
10:38qui ont été votées coup sur coup,
10:40vont aider à apporter des solutions
10:42qui sont attendues par nos concitoyens,
10:44notamment ceux qui avaient participé
10:45à la Convention citoyenne.
10:46Et aujourd'hui, on sait qu'à peu près
10:48trois Français sur quatre sont favorables à ça.
10:50Après, vous posez une autre question,
10:51qui est une question qui est éminemment plus complexe,
10:54et qui est en fait la question de l'accès aux soins.
10:56Et c'est une question beaucoup plus générale,
10:59qui ne concerne pas seulement les personnes
11:00qui sont handicapées à vie ou en fin de vie.
11:03Et sur ce sujet,
11:04on travaille à l'Assemblée nationale,
11:06notamment sur des initiatives transpartisanes,
11:09pour faire en sorte qu'il y ait des médecins
11:10qui soient plus présents sur les territoires,
11:13parce qu'on en a conscience, en fait, nous,
11:14que ce n'est pas partout pareil,
11:16qu'on ne souffre pas partout pareil,
11:17en fonction de où on habite en France.
11:20Et on a apporté un certain nombre de réponses,
11:21mais je vais peut-être laisser mon collègue
11:23abonder ou critiquer, ou je ne sais pas.
11:25Benjamin Lucalendi, sur ces inquiétudes de Carlyse,
11:28on a beaucoup entendu pendant ce débat,
11:30il faut aussi les soins palliatifs,
11:32il faut être sûr que chaque Français puisse y avoir accès
11:34avant qu'ils puissent choisir, en fait.
11:36Bien sûr, moi je rejoins ce qui a été dit par Eleonore Carrois,
11:38on a su créer aussi un moment où on a dépassé,
11:40moi je suis assez favorable,
11:42je pense que les clivages sont importants,
11:43on a des visions du monde différentes,
11:44là on était sur des sujets qui dépassaient
11:45le clivage politique habituel.
11:46On a été capables, je crois, sérieusement,
11:49d'aborder concrètement les problématiques
11:51de la fin de vie, des soins palliatifs.
11:53Vous avez soulevé une question qui me tient beaucoup à cœur,
11:55et qui malheureusement est trop peu débattue
11:57ici à l'Assemblée nationale,
11:58mais globalement dans la sphère publique.
12:00C'est la question de l'accès aux droits,
12:01aux droits en général.
12:02Vous avez parlé des allocations,
12:03l'allocation adulte handicapé,
12:04on pourrait parler des minima sociaux.
12:05Moi je trouve, si on commence par le constat,
12:07avant d'aller sur les solutions,
12:08qu'il est révoltant,
12:09qu'il n'y ait pas d'automaticité
12:11des droits sociaux aujourd'hui.
12:12On organise, on budgète le non-recours aux droits.
12:15C'est-à-dire qu'on vote,
12:16on vote quand il n'y a pas de 49-3,
12:18moi ça ne m'est jamais arrivé,
12:19mais on fait passer chaque année des budgets
12:21qui anticipent le fait
12:22qu'une personne sur deux ne demandera pas le RSA,
12:24qu'une personne sur deux ne demandera pas
12:25l'allocation adulte handicapé, etc.
12:27C'est un scandale.
12:28C'est un scandale quand on regarde par exemple
12:29que dans le même temps,
12:30les aides aux grandes entreprises,
12:31là elles ne sont pas contrôlées,
12:32pas conditionnées, pas plafonnées.
12:34Or, quand vous avez le RSA,
12:35on va vérifier le nombre de brosses à dents
12:36que vous avez dans votre salle de bain
12:37pour vérifier que vous n'êtes pas en couple
12:38et que vous ne touchez pas indument
12:3920 ou 30 euros de plus.
12:40On va déduire de votre RSA
12:42les 100 euros que va vous donner
12:42votre mémé pour Noël.
12:44Bref, on va fliquer les gens
12:45dans leur intimité,
12:45dans leur vie privée.
12:46Et vous parliez de la dignité.
12:48La dignité, elle commence
12:48pour les plus précaires
12:49dans le fait qu'on respecte sa vie privée,
12:50dans le fait qu'on arrête
12:51d'être fliqué en permanence
12:52et dans le fait qu'on ait
12:52un droit automatique
12:54à vivre dignement.
12:55Et ça, je crois que c'est quelque chose
12:57dont on devrait s'emparer.
12:58Et moi, je propose,
12:59puisqu'on est sur les solutions,
13:00vous nous interpellez sur les solutions,
13:01l'automaticité de l'accès au droit.
13:03Effectivement, moi, je me bats
13:04pour un revenu universel d'existence.
13:06Qu'est-ce que c'est ?
13:06C'est l'idée qu'il y a
13:07un socle de solidarité nationale
13:09qui fait qu'on ne peut pas vivre
13:10sous le seuil de pauvreté
13:11dans ce pays,
13:12qui fait qu'on a une répartition
13:13des richesses avant même
13:14les impôts, la redistribution,
13:15les aides qu'on a.
13:16Finalement, on essaye de déjouer
13:18le piège mortifère
13:19des inégalités dans notre pays
13:20qui font que par l'héritage,
13:21par la rente,
13:22les riches resteront riches
13:23et les pauvres resteront pauvres.
13:24Ça, c'est insupportable.
13:25Et je crois qu'il y a
13:26des solutions très concrètes,
13:27revenu universel,
13:27l'automaticité des aides
13:28qui peuvent permettre cela.
13:29On va avancer
13:30puisque chacun un thème.
13:31Claire Lise,
13:31est-ce que vous avez eu
13:32des réponses
13:33aux questions que vous vous posez ?
13:34Tout à fait,
13:34j'ai eu des réponses
13:35notamment par cette évocation
13:38de l'accès au droit
13:39qui a été vraiment centrale
13:41dans ma question
13:42et pour laquelle
13:43je suis très angoissée
13:46personnellement
13:47et je pense que la société aussi.
13:49Et vos réponses,
13:50votre réponse,
13:52monsieur le député,
13:53d'automatisation
13:55de l'accès au droit social
13:56d'une personne
13:58est quelque chose
13:59vers laquelle il faut tendre,
14:00pour laquelle il faut se battre.
14:03Je ressors plus confiante
14:05de notre entretien
14:07avec vous deux.
14:08Ça nous fait plaisir
14:09et sachez qu'à l'Assemblée,
14:10en ce moment,
14:11parce que c'est très long,
14:12on travaille aussi
14:13sur un texte de simplification.
14:14On a déjà simplifié.
14:16On n'est pas d'accord.
14:17On ne sait pas
14:18quand il sera fini.
14:19Mais on ne sait pas
14:20quand il sera fini.
14:21Simplifions les démarches.
14:22Quand vous voulez
14:22toucher une aide sociale,
14:24il faut faire des papiers
14:24qui sont honnêtement
14:25imbitables.
14:26On a simplifié
14:28l'imposition.
14:29Il faut simplifier
14:30les droits sociaux.
14:31À la source,
14:32comme la peau à la source.
14:33Vous avez mentionné
14:34un terme transpartisan.
14:37On y reviendra
14:38justement sur cette question.
14:40Je propose à Adrien Roussel,
14:42opticien à Doulan,
14:43dans la Somme,
14:44département 80,
14:45on a révisé avant,
14:4634 ans.
14:48Vous,
14:48vous aviez une interpellation
14:49plutôt sur la question
14:50internationale,
14:51la politique française.
14:52Dites-nous.
14:53Alors,
14:54le thème que je voulais
14:55aborder,
14:55c'était plutôt
14:56l'état de la démocratie,
14:57du coup,
14:58puisque très régulièrement
15:00et surtout depuis
15:01la réforme des retraites,
15:03on entend,
15:05notamment côté LFI
15:06pour la réforme des retraites
15:07et aussi les représentants
15:08syndicaux,
15:09qu'on est dans un déni
15:11de démocratie.
15:12La démocratie,
15:13c'est quelque chose
15:14qu'on fait vivre
15:15tous collectivement,
15:16je pense.
15:16et plus récemment,
15:19dans le cadre du procès
15:20des assistants parlementaires
15:22du FN à l'époque,
15:24donc avec Marine Le Pen
15:25qui a été condamnée,
15:26la justice viendrait
15:27s'immiscer dans la démocratie
15:30et il y aurait à nouveau
15:30un déni de démocratie
15:31qui est brandi
15:33un peu comme un totem.
15:36Aujourd'hui,
15:37en assistant aux séances
15:40de questions au gouvernement,
15:42j'ai quand même eu l'impression
15:43que les députés,
15:44les uns et les autres,
15:45ne s'écoutent pas finalement.
15:47Les adversaires politiques
15:49plutôt que les collègues
15:50qui devraient travailler ensemble
15:51vont poser des questions pièges,
15:54vont s'invectiver finalement,
15:56alors que finalement,
15:57peut-être un député
15:58ensemble pour la République
16:00a posé une question
16:01un peu facile au gouvernement
16:02pour un peu valider
16:04ce que le gouvernement
16:04venait de faire.
16:05C'est un peu sympa,
16:06c'était un peu de l'aide.
16:08Au final,
16:10ça,
16:10on a l'impression
16:10que tous les députés
16:12ne parlent qu'à leur camp
16:13finalement,
16:13à leur électorat aussi.
16:15Et ça,
16:16moi,
16:16j'ai l'impression
16:16que c'est un risque
16:17de polarisation
16:18de la vie politique,
16:19du débat,
16:20tout simplement,
16:21et les gens ne s'écoutent plus.
16:22Et du coup,
16:23il est difficile,
16:24je pense qu'entre vous,
16:25vous vous en rendez compte,
16:25entre députés,
16:26il est difficile
16:27pour les Français
16:28de parler politique ensemble
16:29et je pense que ça nuit au débat.
16:31Je voulais avoir un petit peu
16:32votre avis sur le sujet.
16:34Alors,
16:34on vous écoute,
16:35Benjamin-Luc Alundi.
16:36D'abord,
16:36il faut effectivement
16:37qu'on ait conscience
16:37qu'on est dans un moment
16:38où les démocraties sont mortelles.
16:39On le voit,
16:40Léonore Carroix est beaucoup plus experte
16:41des questions internationales que moi
16:42puisque sa circonscription,
16:43c'est une grande partie du monde.
16:45Mais on voit partout dans le monde
16:46des démocraties s'effondrer
16:47de l'intérieur.
16:49Regardez ce qui se passe
16:49aux Etats-Unis,
16:50etc.
16:51Et qu'on n'est pas une mule,
16:53on peut aussi être victime de ça.
16:56Mais pour moi,
16:57ça veut dire qu'on doit en prendre
16:59aussi dans la façon dont on se comporte,
17:01dont on s'exprime.
17:01Mais je veux dire quelque chose
17:02qui n'est sans doute pas populaire
17:03et qui ne va peut-être pas vous plaire.
17:05Moi, je crois qu'il y a,
17:06je n'aime pas le terme conflictualité,
17:07mais l'Assemblée nationale,
17:09la démocratie,
17:10ça a toujours été le clivage
17:10et l'affrontement.
17:11Respectueux des opinions de tous,
17:13mais il y a des idées
17:13parce qu'on parlait en famille
17:15la démocratie qu'on fait vivre
17:16chacun au quotidien.
17:17Nos repas de famille sont agités,
17:18il y a des grandes questions
17:19qui se posent.
17:20Est-ce qu'on est pour l'OM
17:20ou pour le PSG ?
17:21Grande famille, un conflit,
17:22on ne pourra pas forcément
17:22se mettre d'accord à la fin.
17:24Mais par exemple,
17:25sur le climat,
17:25la transition écologique,
17:27des vrais sujets
17:27qu'il faut régler maintenant,
17:28sur lesquels on peut trouver
17:29des points d'accord.
17:30Et on en fait.
17:30Je crois qu'un texte sur trois
17:32ou un texte sur deux,
17:32mais beaucoup de textes
17:33qu'on voit ici
17:33sont des textes transpartisans
17:34qui rejoignent une majorité
17:36qui va au-delà
17:36de ceux qui ont déposé ce texte.
17:38Mais il y a des grandes questions.
17:39C'est pas forcément une image
17:39que vous renvoyez en fait.
17:40Oui, mais moi je veux dire,
17:41j'assume une chose,
17:42par exemple,
17:42oui, moi je ne suis pas d'accord
17:43pour la retraite à 64 ans.
17:45Et c'est fondamental
17:46dans mon engagement.
17:47Je ne suis pas d'accord
17:47pour la loi immigration
17:48de M. Darmanin il y a un an
17:49dont je considère
17:49qu'elle est une loi
17:50d'inspiration raciste et xénophobe,
17:52qu'elle reprend le programme
17:53de Jean-Marie Le Pen.
17:53Ça touche à mes tripes,
17:54à mes convictions.
17:55Et que si j'ai fait la démarche
17:56d'être candidat
17:57devant les citoyens
17:58de ma circonscription,
17:59d'aller les convaincre,
18:00d'aller essayer les convaincre
18:00de voter pour moi,
18:01que je me suis engagé
18:02pour être là du lundi au vendredi,
18:05parfois au samedi ou au dimanche
18:06et à passer du temps
18:07à débattre à l'Assemblée nationale,
18:08c'est pour défendre
18:09une certaine vision
18:09de la société et du monde.
18:10Alors je vous rejoins sur un point,
18:11on peut sans doute le faire
18:12de façon bien meilleure.
18:14Mais attention,
18:15moi je n'ai pas cru au macronisme.
18:16L'idée, la gauche, la droite,
18:17c'est terminé,
18:18tout le monde va être d'accord
18:19et finalement ça va être quoi ?
18:20Le règne des technocrates
18:20et des tableaux excellents,
18:21ça je n'y ai pas cru.
18:22On doit faire vivre la démocratie,
18:24elle est bouillonnante.
18:25Et d'un mot d'espoir,
18:26ce qui s'est passé en juillet,
18:27quand même,
18:27quand des millions de Français
18:28qui n'avaient pas voté...
18:29La démocratie,
18:30Benjamin Calati.
18:30On n'a jamais eu autant de temps
18:31législatif depuis 1980.
18:32On est aussi le reflet de ça
18:33ici à l'Assemblée nationale.
18:35Alors, Eléonore Carrois.
18:36Alors, je vais faire vivre
18:36la démocratie.
18:37Non, moi je pense que vous avez raison.
18:38L'image qui est renvoyée
18:39est une image qui parfois
18:40est incompréhensible pour les Français.
18:42Quand vous assistez aux questions
18:43au gouvernement,
18:44vous avez l'impression
18:44que vous êtes dans un spectacle
18:45par moment.
18:46Alors qu'en réalité,
18:47le vrai travail parlementaire,
18:48il se fait dans les commissions,
18:50dans les textes qu'on dépose
18:51de manière conjointe.
18:52Vous aviez insisté
18:53sur ce mot transpartisan.
18:54Moi, je fais pratiquement
18:59au contraire,
19:00mais parce que je pense
19:01qu'on a déjà plus de chances
19:02de faire passer un texte
19:03lorsqu'on n'a pas de majorité absolue,
19:04lorsque vous avez d'autres personnes,
19:06parce que vous l'enrichissez aussi
19:07d'idées qui sont différentes
19:08des vôtres.
19:09Alors, je ferai vraiment
19:09une distinction entre
19:10le débat politique
19:12avec chacun qui assume sa posture,
19:15qui fait finalement de la politique,
19:16ce qui n'est pas un gros mot,
19:17et finalement la co-construction
19:19et apporter des réponses concrètes
19:20aux Françaises et aux Français.
19:22Je ne vais pas répondre
19:23à toutes les pics qui ont été lancés
19:25et que je conteste
19:26de manière générale,
19:27mais je vous dirais
19:28que ce n'est pas ça qui est grave.
19:29Ce qui est important,
19:29c'est qu'à la fin,
19:30on s'y retrouve,
19:31on soit respectueux,
19:32on ne se retrouve pas
19:33dans des situations aussi
19:34avec de la haine
19:35sur les réseaux sociaux,
19:36des attaques envers les élus,
19:37des attaques envers les permanences.
19:39C'est ça qui, à mon sens,
19:40atteint véritablement la démocratie
19:42et fait que beaucoup de personnes
19:43qui sont extrêmement enrichissantes
19:46et devraient être élues
19:47ne se présentent pas.
19:49Et on sera amené.
19:50C'est un vrai challenge pour ça.
19:52On en reparlera
19:53avec notre dernière interpellation.
19:55Alexandre Pastor,
19:56vous êtes vous, Marseillais,
19:57je le disais,
19:5730 ans,
19:58dirigeants associatifs.
19:59Votre association Melting Pot
20:01s'engage pour les jeunes,
20:02la citoyenneté.
20:03C'est sur ce sujet
20:04que vous vouliez interpeller
20:05nos députés.
20:07Il y a deux sujets,
20:08l'association et les jeunesses.
20:10La première,
20:10c'est l'abstention
20:11chez les jeunes
20:12est très haute,
20:1342% aux dernières élections
20:15présidentielles.
20:16La représentativité des jeunes
20:18n'est pas très très bonne.
20:19On est à 50 ans
20:20de moyenne d'âge.
20:21Là, on a un panel
20:22qui ne ressemble pas
20:23à la moyenne,
20:24mais à l'Assemblée nationale,
20:25c'est 50 ans de moyenne.
20:26On a divisé par trois
20:28les mères de moins de 40 ans
20:31en 20 ans.
20:33Comment on fait
20:33pour que les jeunes
20:35puissent aller plus voter ?
20:36Quelle idée vous avez ?
20:38J'ai deux idées
20:39à vous proposer
20:40pour voir ce que vous en pensez.
20:41Comme ça,
20:41ce sera l'inverse.
20:42Vous nous direz
20:43si vous êtes d'accord.
20:43Le vote obligatoire,
20:44qu'est-ce que vous en pensez ?
20:46Et le deuxième,
20:46pour la représentativité,
20:49est-ce qu'un quota générationnel
20:51dans les scrutins de liste,
20:52est-ce que c'est quelque chose
20:53qui pourrait faire en sorte
20:54que les jeunes
20:55aient plus de place ?
20:56Parce que j'ai l'impression
20:57que si on veut faire au volontariat,
20:59ce ne sont pas les jeunes
21:00qu'on va chercher.
21:02Sur ces deux sujets-là,
21:03comment on peut...
21:04Allez, sur les deux solutions
21:05que propose Alexandre,
21:05vote obligatoire et quota.
21:07Il y en a pour les hommes et les femmes,
21:08il pourrait y en avoir
21:09pour les jeunes et les vieux.
21:09Je trouve que c'est intéressant
21:10et dans certains pays,
21:11le vote est obligatoire.
21:13Pour autant,
21:14je pense que ça ne résoudra
21:15pas nécessairement le problème
21:16parce que ce qu'il faut,
21:17c'est embarquer les jeunes.
21:18Vous voyez,
21:18il y a 30% des jeunes
21:19qui aujourd'hui sont dans des associations.
21:20Ils croient en des causes.
21:21Ils ont envie de s'impliquer.
21:22Alors non,
21:23moi, je ne laisserai personne dire
21:24que notre jeunesse
21:24ne croit pas en la chose publique
21:27ou n'a pas envie de s'engager.
21:29Mais la question,
21:29c'est comment est-ce qu'on les apporte,
21:31qu'on les amène à la politique ?
21:33Il y a eu,
21:33dans les dernières années,
21:34beaucoup de personnes
21:35qui n'étaient pas
21:35des politiques professionnelles
21:36qui se sont retrouvées
21:37à être élues.
21:38C'est mon cas, par exemple.
21:39Moi, je viens d'un société civile
21:40et je pense que ce mouvement-là
21:42est un mouvement vertueux.
21:43Après, les gens se professionnalisent
21:45ou pas,
21:46restent ou pas.
21:47Mais pour parler aux jeunes,
21:48je pense qu'il faut parler
21:49de leur sujet essentiellement
21:51et leur dire que la politique,
21:52c'est pour tout le monde.
21:53Et en un mot,
21:54je pense que la question des quotas
21:56peut résoudre
21:57un certain nombre de problèmes.
21:57Moi, j'y crois
21:58dans les conseils d'administration.
22:00J'y crois dans la représentativité politique.
22:01Mais c'est extrêmement difficile.
22:02J'ai dû monter une liste
22:03avec 28 personnes.
22:04J'avais besoin d'engager 14 femmes.
22:06C'était très difficile de les trouver
22:07parce que souvent,
22:08les femmes n'ont pas envie
22:09de s'engager
22:10parce que c'est beaucoup plus dur
22:11parce qu'on se fait
22:11beaucoup plus harceler
22:12sur les réseaux sociaux.
22:13Et je pense que c'est ça
22:14la racine du problème
22:15et c'est à ça qu'il faut s'attaquer.
22:16Puis il faudra définir
22:17qui est jeune, qui est vieux.
22:18Ça, Alexandre Baston,
22:19c'est votre responsabilité.
22:20Benjamin Lucas, lundi.
22:21Sur ces votes obligatoires.
22:23Du haut de mes 34 ans.
22:25Moi, je ne suis pas favorable
22:26au vote obligatoire.
22:27Je vais vous dire pourquoi.
22:28Je crois d'abord
22:29que c'est un droit
22:29et que si aujourd'hui
22:30ce droit n'est pas utilisé
22:31par les chiffres
22:32que vous avez rappelés
22:33par beaucoup de jeunes,
22:33c'est parce que nous
22:34n'avons pas fait le travail.
22:35C'est parce que nous
22:35ne sommes pas capables
22:36de les convaincre d'aller voter.
22:37Alors ça, des fois, ça change.
22:38La jeunesse s'est mobilisée
22:39pour empêcher l'extrême droite
22:40d'arriver au pouvoir
22:40en juillet dernier, massivement.
22:42Je l'ai vécu dans ma circonscription
22:43qui est une circonscription
22:44très jeune, très populaire.
22:45Des gens qui n'avaient jamais voté
22:46de leur vie
22:46ont trouvé le chemin
22:47du bureau de vote,
22:48sont impliqués,
22:48ont lu les programmes,
22:50etc., etc.
22:50et ont essayé de voir
22:51comment ils pouvaient être utiles.
22:53Je pense que si les jeunes
22:54ne votent pas,
22:55ça fait des années
22:55qu'on en parle,
22:56je me suis engagé
22:57il y avait 15 ans,
22:57c'était déjà un sujet.
22:59Je pense que c'est parce
22:59qu'il y a une méconnaissance
23:00de cette génération
23:00qu'on regarde avec des lunettes
23:02du passé,
23:03qu'on regarde avec un peu
23:04de condescendance,
23:04avec un c'était mieux avant.
23:05Or, nous avons la jeune génération
23:07la plus informée de l'histoire,
23:09les réseaux sociaux,
23:10le bien ou mal,
23:11j'en sais rien,
23:11mais la plus informée de l'histoire,
23:12qui a accès à le plus d'informations.
23:14Regardez ce qui se passe à Gaza,
23:15on le sait tous,
23:16grâce aux réseaux sociaux.
23:17Regardez ce qui se passe en Ukraine,
23:19on le sait tous,
23:19grâce aux chaînes d'information
23:21en continu, etc.
23:22La mieux informée de l'histoire,
23:23la plus connectée au monde,
23:25la génération Erasmus
23:26pour ceux qui ont le plus de chance,
23:27mais aussi une génération
23:27qui parlait les nouveaux canaux
23:29d'information,
23:29c'est plein de choses.
23:30Et on a une génération engagée
23:31qui ne s'engage pas
23:31comme on s'engageait
23:32il y a 20 ou 30 ans
23:33dans le parti politique,
23:34le syndicat,
23:35mais qui est engagée
23:35dans des causes.
23:36La génération Climat,
23:37les gens qui dénoncent
23:38l'antiracisme,
23:39les gens qui ont lancé MeToo,
23:40etc.
23:40Et donc,
23:41comment on fait
23:41pour que les jeunes
23:42aillent voter à la fin ?
23:43Je pense que,
23:43c'est à la fois très simple à dire
23:45et très complexe à mettre en œuvre,
23:47il faut que le bulletin de vote
23:47serve à quelque chose.
23:48Moi je pense que
23:49quand on pense que son bulletin de vote
23:50va changer concrètement
23:51le cours de son existence
23:51et notre destin commun,
23:53alors ça marche.
23:54Regardez, en juillet,
23:55l'enjeu qui était posé devant nous,
23:56c'est est-ce que la France
23:57bascule à l'extrême droite,
23:58est-ce que c'est les racistes au pouvoir
23:59ou est-ce qu'on crée une alternative ?
24:01Et il y a eu une mobilisation
24:01pour le nouveau Front populaire
24:03dans la jeunesse
24:10à salariés,
24:10on aurait les récépissés
24:11de contrôles d'identité
24:12qui empêcheraient
24:13les contrôles discriminatoires,
24:14etc.
24:15Donc je pense que c'est
24:15la responsabilité
24:16des mouvements politiques,
24:17le mien,
24:18Génération,
24:19mais d'autres,
24:19que d'avoir des propositions
24:20concrètes,
24:21sérieuses,
24:21qui disent aux jeunes de ce pays
24:23le bulletin de vote
24:24peut changer votre vie
24:25et peut changer le destin
24:27de la société.
24:27On n'est pas condamnés
24:28à vivre moins bien
24:28que la génération
24:29de nos parents
24:29et de nos grands-parents,
24:30or malheureusement
24:30on a intériorisé ça.
24:31Alors, sur cette question
24:32du vote obligatoire,
24:33est-ce que vous,
24:34vous pensez
24:34que ça pourrait être
24:35une bonne solution ?
24:36Vote obligatoire.
24:37Or, on lui dit,
24:38est-ce que, effectivement,
24:39ça nous forcerait finalement
24:40à choisir ?
24:41Avec le micro.
24:43Merci.
24:44Pardon.
24:44Non, moi je ne pense pas
24:45qu'il faille rendre
24:46le vote obligatoire.
24:48Étant de nature anarchiste,
24:50vraiment pas.
24:52Mais très bien.
24:53Est-ce qu'on a répondu ?
24:54Voilà, pas forcément d'accord
24:55avec vos deux propositions,
24:56mais en tout cas un échange.
24:57C'était une proposition
24:57avec toi que j'étais d'accord.
24:59Je voulais voir
24:59ce que vous en pensiez
25:00parce que le vote obligatoire,
25:02ce n'est pas quelque chose
25:02qui ressourceait les jeunes non plus,
25:03mais je voulais savoir
25:04un peu ce que vous en pensez
25:05et juste pour faire le lien
25:06sur l'engagement,
25:07je suis convaincu
25:07que les jeunesses sont engagées
25:08et font des choses
25:09et j'avais une deuxième question
25:11autour de la vie associative,
25:14c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
25:15vous dites que les jeunes
25:16s'engagent,
25:17ils font des choses.
25:18Comment on fait
25:18pour continuer
25:19à faire vivre
25:19le tissu associatif ?
25:20Comment on fait
25:21pour que les services publics
25:22puissent se continuer ?
25:23En très court,
25:23parce qu'il nous reste
25:24deux interpellations.
25:25L'argent, c'est le nerf de la guerre
25:26et Léonore Carrois.
25:27Non mais c'est sûr,
25:28c'est l'argent
25:28mais c'est aussi
25:29la mise en valeur
25:30de ce qui est fait,
25:31c'est aussi rendre visibles
25:32ces initiatives
25:33et qu'il y ait de la continuité.
25:35Mais on est un des pays
25:36d'Europe
25:37et du monde d'ailleurs
25:38où il y a le plus de personnes
25:39de tous les âges,
25:40pas que les jeunes,
25:41qui s'engagent.
25:41Et je pense que ça,
25:42on ne se le dit pas assez
25:42et on peut s'applaudir de cela.
25:44Je vous ferai répondre
25:45à l'interpellation d'Aurore Ludy.
25:47Très court,
25:48les centaines de millions d'euros
25:49qui avaient été prévus
25:50pour le service national obligatoire,
25:51qui est un espèce de truc
25:52ringard et paternaliste,
25:53on les met dans un fonds de soutien
25:54à l'éducation populaire
25:55et au monde associatif
25:56et on laisse
25:56les associations autonomes,
25:58libres,
25:58on arrête de les embêter
25:59avec de la papraserie,
26:00avec des contraintes toujours,
26:01on les laisse déployer leurs énergies.
26:03On veut entendre nos deux derniers invités.
26:03Aurore Ludy,
26:04vous avez vous,
26:0553 ans,
26:05vous êtes artiste à Bernays,
26:07c'est dans l'heure,
26:08vous vouliez nous parler des haies.
26:11Qu'avez-vous à poser comme question
26:13à nos députés invités aujourd'hui ?
26:14Tout à fait.
26:15D'abord,
26:15bonjour à tous les deux.
26:18En fait,
26:18j'habite en ville
26:19mais en une demi-heure de voiture,
26:22j'arrive dans l'Orne
26:24et l'Orne est un département
26:27où il y avait des haies magnifiques
26:29qui permettaient de délimiter
26:30des champs,
26:32voire des passerelles,
26:33mais pas des centaines d'hectares.
26:37Or, au fur et à mesure,
26:38en une dizaine d'années,
26:40du côté de Vimoutier,
26:43les haies disparaissent
26:46de plus en plus.
26:47Alors,
26:47les agriculteurs commencent
26:49par les couper à 2,50 mètres
26:50parce que si j'ai bonne mémoire,
26:52c'est dans le code
26:54de l'environnement
26:55qu'il faut qu'on ne découpe
26:57pas moins que 2,50 mètres
27:00et puis après,
27:00ça passe à 1,80 mètres.
27:03Et puis,
27:04au final,
27:04aujourd'hui,
27:05on arrive avec des haies
27:06qui sont soit complètement arrachées,
27:08soit qui font 80 cm.
27:12Alors,
27:13que faut-il faire
27:14pour que ce code
27:14soit respecté ?
27:15Benjamin-Luc Allandie,
27:17l'écologie,
27:18cette question des haies,
27:19c'est important pour la biodiversité ?
27:20Oui,
27:20que ceux qui nous écoutent
27:21comprennent bien,
27:21l'aie,
27:22c'est indispensable
27:22pour la biodiversité,
27:23pour le climat,
27:25pour les sols,
27:25c'est indispensable.
27:27Sans haie,
27:28on est dans le désert.
27:29Vraiment,
27:29il faut qu'on ait conscience de ça.
27:30Ça paraît,
27:31parfois,
27:31pour ceux qui nous regardent
27:32les plus urbains un peu lointains,
27:33c'est un sujet essentiel
27:34pour le climat,
27:35pour l'environnement,
27:36pour notre biodiversité.
27:37Ça prouve une chose,
27:38là on est,
27:38on parlait tout à l'heure,
27:39je ne veux pas lancer le pic,
27:40mais de la simplification.
27:41Ça prouve que pour l'écologie,
27:43pour le climat,
27:43pour l'environnement,
27:44pour protéger l'air que nous respirons,
27:46la faune et la flore
27:47qui sont autour de nous,
27:47on a besoin de normes,
27:48on a besoin de règles
27:49et de les faire appliquer.
27:50Et donc,
27:51en l'occurrence aussi,
27:52de changer de modèle agricole.
27:53Parce que,
27:53pourquoi on supprime des haies ?
27:54Parce qu'il y a un modèle
27:55d'agrobusiness,
27:56qui est un modèle de rentabilité
27:57à outrance,
27:58qui n'est pas le modèle paysan,
27:59proche de la terre,
28:00qu'il faut accompagner,
28:01qu'il faut soutenir.
28:02Et moi,
28:02j'en ai un peu assez,
28:02par exemple,
28:03qu'on entende,
28:04sur les plateaux de télévision
28:04ou dans les salons ministériels,
28:06que les représentants
28:07de l'agrobusiness,
28:08le lobby de l'agrobusiness
28:09et jamais les petits,
28:11jamais ceux qui font vivre
28:11en réalité nos ruralités
28:12aujourd'hui,
28:13qui eux ont bien compris
28:14l'intérêt des haies
28:15parce qu'ils vivent aussi
28:16de cette terre qu'ils chérissent.
28:18Et donc,
28:18là,
28:18on a besoin,
28:19pour être très simple,
28:19d'un grand plan
28:20pour remettre des haies
28:21et puis pour mieux contrôler,
28:23mieux sanctionner aussi
28:23quand elles sont détruites.
28:25Et là,
28:25il faut donner des moyens aussi
28:26aux agences
28:27qui contrôlent tout cela.
28:27Or,
28:28ce n'est pas ce que fait le gouvernement.
28:28Et Léonore Carrois,
28:29sur cette question,
28:30à la fois l'interpellation
28:31d'Aurore Ludy
28:32et puis les reproches
28:33qui peuvent être faits
28:34aussi au gouvernement
28:34en ce moment
28:35de mettre un peu
28:36l'écologie sur le côté.
28:38Il y a une question,
28:39c'est la question agricole
28:40dans son ensemble.
28:41Vous voyez,
28:41nos agriculteurs aujourd'hui,
28:42il y en a énormément
28:43qui n'arrivent pas
28:43à vivre dignement
28:44de leur production
28:46et qui ont l'impression
28:46de crouler sous les normes
28:47et c'est vrai.
28:48Pour autant,
28:49il y a des normes
28:49qui sont absolument nécessaires
28:51et le fait d'avoir des haies,
28:52ça ne devrait même pas
28:53être une norme,
28:53ça devrait être une évidence.
28:54Vous avez raison,
28:55moi, mes grands-parents
28:56étaient dans l'heure
28:57quand j'étais petite,
28:57je me souviens de ces paysages
28:59et je rejoins exactement
29:00ce que vous dites.
29:01Aujourd'hui,
29:01on ne les voit pas
29:01de la même façon.
29:02Donc, on s'en rend compte,
29:03nous, simples citoyens,
29:04de la façon dont le paysage
29:06a évolué dans notre pays.
29:07Il faut remettre,
29:09évidemment,
29:09du bon sens
29:10mais il faut aussi
29:10remettre de l'argent
29:11parce que les agriculteurs,
29:12ce sont eux
29:13qui sont le plus exposés
29:14aussi aux aléas
29:15et aux changements climatiques.
29:16Ce sont eux
29:17qui souffrent aussi
29:18des périodes,
29:19disons,
29:20dans lesquelles les productions
29:20sont affectées
29:21par ces changements climatiques
29:22et ce sont eux
29:23qui doivent mobiliser
29:24des ressources importantes
29:25pour moderniser,
29:27changer leurs moyens
29:28de production.
29:28Donc, il faut les accompagner,
29:30il ne faut pas les stigmatiser.
29:31Je pense qu'il faut arrêter
29:31d'opposer normes écologiques
29:33qui sont nécessaires
29:34et agriculteurs
29:35mais pour cela,
29:36il faut évidemment
29:37prendre conscience
29:38de ce que doivent faire
29:39nos agriculteurs
29:39et parfois, oui,
29:41une réglementation
29:41qui peut être absurde
29:42et un besoin de simplifier,
29:43de rendre plus facile
29:44ce métier qui est essentiel
29:46dans notre pays.
29:47Donc, c'est un équilibre précaire,
29:48il n'y a pas de réponse
29:49simple ou simpliste
29:50et je pense qu'il faut aussi
29:51regarder cette souffrance
29:53agricole qui existe
29:54dans les petites exploitations,
29:55dans les moyennes,
29:56dans les exploitations bio
29:57mais même dans l'agrobusiness.
29:58Il y a un véritable besoin
29:59de réformer notre agriculture
30:00et pour ça,
30:01il faut accompagner
30:02nos agriculteurs.
30:03Allez, c'est notre dernier thème.
30:04Avec vous, Cyril Garnier,
30:05vous avez 45 ans,
30:06comédien à Paris.
30:08On a gardé aussi
30:08votre interpellation
30:09pour la fin
30:10puisque c'est aussi
30:10un peu un regard
30:11sur l'Assemblée,
30:12sur la politique
30:13que vous vouliez partager.
30:14Que voulez-vous demander
30:17Léonore Carrois ?
30:17Oui, effectivement,
30:18ma question,
30:19elle regroupe un petit peu
30:19tout ce qui a été dit déjà.
30:21Moi, j'ai une question
30:21un peu méta
30:22sur le processus
30:23de l'Assemblée nationale.
30:25J'ai assisté
30:25à la séance des questions
30:26et effectivement,
30:27il y a quelque chose
30:27d'assez étonnant
30:29sur le bruit,
30:30sur les dissipations,
30:31sur la façon
30:31dont les questions sont posées.
30:33On demande à des ministres
30:34d'avoir des réponses immédiates
30:35sur des sujets
30:36qui ont lieu samedi.
30:37Par exemple,
30:37si on dit
30:37qui est pour
30:38les fans
30:40qui cassent les vitrines.
30:41Évidemment,
30:41tout le monde est contre
30:42et on nous demande
30:43tout de suite
30:43aux ministres,
30:44enfin, je dis
30:44on nous demande,
30:45on demande aux ministres
30:46d'avoir des réponses
30:47immédiates
30:47qu'ils ne peuvent pas avoir.
30:49Avoir une bonne réponse,
30:50une réponse proportionnée,
30:51c'est y réfléchir.
30:53Et en fait,
30:53moi, je suis un petit peu
30:54interpellé par le fait
30:55que vous ayez des réponses
30:56immédiates toutes faites.
30:57C'est-à-dire,
30:57on pose une question
30:58et tout de suite,
30:59on nous dit
30:59qu'il faut couper
31:00les subventions.
31:01Qu'est-ce qui nous dit
31:01que les gens qui ont cassé
31:02ont des subventions déjà ?
31:04Donc, vous voyez,
31:05on ne réfléchit pas
31:06aux questions qui sont posées.
31:07Moi, c'est ça qui m'interpelle
31:08quand on voit des députés
31:13qui sont obligés
31:14de renvoyer
31:14leurs propres textes,
31:15etc.
31:16Je veux dire,
31:16ça crée une distance forte
31:18avec,
31:19c'est ce que tu disais
31:20sur la jeunesse,
31:21avec la politique.
31:22Aujourd'hui,
31:22on se dit,
31:22mais en fait,
31:23tout ça est un espèce
31:24de cinéma.
31:24Moi qui suis comédien,
31:25je vois très bien
31:25la mise en scène.
31:27Un coup,
31:27c'est l'opposition
31:28qui attaque
31:28et un coup,
31:29c'est l'équipe gouvernementale.
31:31Donc, on brûle un peu
31:32les ministres,
31:33après on passe de la pommade.
31:34On a la sensation
31:34comme ça que tout ça
31:35est très mise en scène
31:36et que finalement,
31:37on ne débat pas
31:38du fond des problèmes.
31:40Donc, ma question,
31:40c'est,
31:41est-ce qu'il n'y a pas
31:41un problème fondamental
31:43dans le mode de débat ?
31:46Constat un peu dur,
31:47mais partagé,
31:48je pense,
31:48par beaucoup de gens
31:49qui écoutent.
31:49Alors,
31:49qu'est-ce que vous répondez
31:50à Cyril ?
31:52Moi, je crois que
31:52vous avez raison
31:53sur le fait
31:53qu'il y a une forme
31:54de mise en scène,
31:55surtout de la séance
31:56de questions au gouvernement.
31:58Évidemment,
31:59chacun est dans son rôle,
32:00etc.
32:00Mais pour autant,
32:01à l'Assemblée,
32:02le véritable travail
32:03que l'on fait,
32:03le travail que l'on fait
32:04en amendant des textes,
32:05en proposant des textes,
32:06en les co-construisant,
32:07comme je disais,
32:08avec des membres
32:09d'autres partis politiques,
32:10ce travail-là,
32:11il est peut-être
32:11moins spectaculaire.
32:12On ne va pas en faire
32:13des capsules vidéo
32:13pour mettre dans
32:14les réseaux sociaux,
32:15mais c'est quand même
32:15l'essentiel de notre travail.
32:16Donc, je veux déjà
32:17vous rassurer sur ça.
32:18Après,
32:19sur le fait d'avoir
32:20un débat plus polarisé
32:21qu'il ne l'était avant
32:23parce que, encore une fois,
32:24réseaux sociaux,
32:25parce que l'air du temps
32:26qui veut que la politique
32:28se fait de manière
32:28plus agressive,
32:29moi, ça me déplait profondément.
32:32Je m'y plie lorsqu'il le faut,
32:33mais j'essaye aussi
32:34de le combattre.
32:35Et je pense que des espaces
32:35comme celui
32:36qu'on est en train
32:37de créer aujourd'hui
32:37où vous pouvez nous interpeller,
32:39où on peut vous répondre
32:40de manière très sincère
32:41et très spontanée,
32:42ça va dans ce sens-là.
32:43Et on est aussi preneur
32:44de vos suggestions,
32:45de vos réponses
32:47pour faire de la politique
32:48quelque chose
32:48de plus accessible.
32:49Moi, juste en un mot,
32:51je suis députée
32:51des Français
32:52qui vivent en Amérique latine
32:53et dans les Caraïbes,
32:53donc dans 33 pays.
32:54Je ne peux pas aller les voir
32:55tous les week-ends
32:56comme mes collègues députés
32:57qui rentrent en circonscription.
32:58Donc, j'innove.
32:59Je fais des zooms avec eux.
33:02Je les interroge
33:02sur des questions de société
33:04qui vont être débattues.
33:05J'essaye de les impliquer
33:05le plus possible.
33:06Ils ne sont pas forcément
33:07très nombreux à répondre,
33:09mais on leur donne
33:09des possibilités,
33:10des façons aussi
33:11d'alimenter le débat.
33:12Et je pense que ça,
33:13c'est en tout cas
33:13très enrichissant
33:14pour la façon
33:15dont on doit faire fonctionner
33:17cette Assemblée
33:17qui a beaucoup changé
33:19depuis la dissolution.
33:20J'ai un mal-lucalat.
33:21Je pense que vous n'êtes pas
33:22totalement d'accord.
33:22D'abord, pour nuancer
33:23ce que dit Eleonore Carroa ?
33:24Pour nuancer.
33:25Moi, je ne crois pas
33:26que le débat soit plus polarisé
33:27et plus violent qu'avant.
33:28Alors, il est plus médiatisé
33:29qu'avant.
33:30Maintenant, vous dites une bêtise,
33:32ce qui arrive à certains,
33:33peut-être parfois à nous aussi,
33:34elle est tout de suite
33:34sur les réseaux sociaux.
33:36Elle est tout de suite
33:36un bandeau sur les chaînes
33:37d'info en contenu, etc.
33:39Puis on passe à une polémique après.
33:40Donc, il y a sans doute
33:40un souci du temps long à retrouver,
33:42y compris nous
33:43dans nos façons de fonctionner.
33:44Moi, je mène actuellement
33:45des travaux d'une commission d'enquête.
33:46Ça ne se voit pas beaucoup.
33:47Mais je travaille,
33:48j'ai auditionné
33:49plus de 40 personnes,
33:51passé des heures de débat
33:52et à la fin,
33:52j'aurai des propositions
33:53qui viendront de ce travail-là.
33:54C'est précieux.
33:54Mais ça compte aussi
33:55les questions au gouvernement.
33:56Les Français ont besoin
33:56qu'en leur nom,
33:58on interpelle des ministres
33:59sur des choses
33:59qui se sont passées récemment.
34:00Après, libre à ces ministres
34:01de dire,
34:02et moi, j'aimerais qu'ils le fassent,
34:03écoutez, nous allons poser
34:04ce problème
34:05et nous allons y réfléchir.
34:05Voilà mes intuitions.
34:06Voilà ce qu'il y a dans mon programme
34:07et ce qu'on va le contrôler.
34:08Mais vous savez très bien
34:09qu'ils ne le feront jamais.
34:10J'en sais rien.
34:19Convainquez-moi.
34:20Le jeu parlementaire,
34:21il est comme ça.
34:22Mais quand je dis
34:23que ce n'est pas forcément
34:23plus violent qu'avant,
34:24on a réouvert la bibliothèque
34:26de l'Assemblée nationale
34:27qui a été en travaux.
34:28Allons regarder les comptes rendus.
34:29Il y avait des duels à l'épée.
34:31Mes parents étaient nés déjà.
34:34Des duels à l'épée
34:35entre parlementaires.
34:37Et vous avez...
34:38Vous reprenez...
34:39Parce que la polarisation,
34:40pardon,
34:41mais le Front populaire,
34:41c'était polarisé.
34:43Votons ou pas
34:44les 40 heures
34:44et les congés payés,
34:45c'était un débat très polarisé.
34:46Les 35 heures,
34:47c'était très polarisé.
34:47Le Pax,
34:48le mariage pour tous,
34:49ça a été très polarisé.
34:50Moi, ça ne me dérange pas
34:50qu'il y ait de la polarisation
34:51si c'est les débats
34:52qui se sont posés dans la société.
34:54Ce que je dis,
34:55moi,
34:55je n'ai aucun problème
34:56avec la polarisation.
34:57Mon problème,
34:58c'est qu'on demande à des gens
34:59d'avoir des réponses toutes faites.
35:00C'est aussi effectivement
35:02les médias
35:03qui sont très friands de ça.
35:04Comme vous le dites,
35:04c'est très spectaculaire.
35:06Et c'est ce qui revient
35:06sur les réseaux sociaux.
35:07Mais aujourd'hui,
35:08je trouve qu'on ne parle pas
35:09du fond des problèmes.
35:11Et il faudrait peut-être
35:11juste un temps
35:12où on pose des questions,
35:13puis un temps
35:14où on amène des réponses
35:15en disant,
35:15OK,
35:15on prend toutes les questions
35:16et la semaine prochaine,
35:17on y répond.
35:18Je suis tellement d'accord avec vous.
35:20Les questions écrites,
35:21par exemple.
35:22On n'a pas toujours des réponses.
35:23Il faut peut-être
35:24que la chaîne parlementaire
35:25s'empare de ça.
35:26Il y a un vrai sujet,
35:27par contre.
35:27Vous pourriez diffuser
35:28sur un bandeau.
35:29Oui, alors,
35:29question écrite,
35:30c'est un peu compliqué.
35:30Le temps qu'on passe
35:31sur chaque texte.
35:32Pardon,
35:32mais on a des sujets majeurs.
35:33Et on va s'arrêter là,
35:33Benjamin.
35:34Et en fait,
35:34on a une semaine à peine
35:35en commission,
35:35une semaine en numérique
35:36à marche forcée.
35:37Merci à tous.
35:39Je suis désolée,
35:40je dois vraiment,
35:41comme à l'Assemblée
35:42pour les questions gouvernement,
35:43quand c'est fini,
35:44c'est fini.
35:45Alexandre,
35:45Aurore,
35:46Adrien,
35:46Claire,
35:46Lise et Cyril,
35:47merci infiniment
35:48d'avoir inauguré
35:49ce nouveau rendez-vous.
35:50Benjamin,
35:50Lucas,
35:50lundi et Eleonore Carrois également.
35:52Merci à vous
35:53de nous avoir suivis.
35:54On se retrouve donc
35:55tous les mercredis
35:56pour la deuxième séance,
35:57mais tous les mardis,
35:58deux rendez-vous,
35:59donc la séance
35:59des questions gouvernement
36:00et ensuite ce débrief
36:02avec nos invités,
36:035 Français par semaine.
36:04Merci à vous.
36:04Très bel après-midi
36:05à tous sur les chaînes parlementaires,
36:07évidemment.

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