- il y a 23 heures
DB - 24-12-2025
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TVTranscription
00:00:00Sous-titrage MFP.
00:00:30...
00:01:00...
00:01:29Et avec ce soir au Palace,
00:01:47Pierre Arditi,
00:01:49Valérie Benguigui,
00:01:51Bruno Carette,
00:01:52Jean Carmé,
00:01:53Marie-Pierre Cazé,
00:01:55Marianne Chazel,
00:01:56Eva Darlan,
00:01:58Jacques François,
00:01:59Roger Hanin,
00:02:00Sabine Autepin,
00:02:01Philippe Corsan,
00:02:03Valérie Lemercier,
00:02:04Jacqueline Maillan,
00:02:06Jed Marlon,
00:02:07Pierre Mondi,
00:02:08Claude Pieplu,
00:02:09François Rollin,
00:02:11René Saint-Cyr,
00:02:12Jacques Cérès
00:02:13et Jean-Yann.
00:02:15La lasse,
00:02:15c'est beaucoup mieux que l'as,
00:02:17les gars,
00:02:18eh oui, ça, c'est pas l'as.
00:02:21Eh oui, ça, c'est pas l'as.
00:02:26Oh, vous avez vu ? La lune apparaît entre les nuages.
00:02:46Tu sais, Robert, finalement, je t'aime beaucoup.
00:02:51Mais c'est très réciproque, Georges.
00:02:53Oui, mais enfin, toi, tu m'aimes comme un ami.
00:02:55Oui, un véritable ami.
00:02:58Alors que moi, je t'aime physiquement.
00:03:01Ah bon ?
00:03:02Oui.
00:03:03La nuit, je rêve de toi.
00:03:05Quand je caresse Solange, par exemple,
00:03:07eh bien, c'est à toi que je pense.
00:03:08N'est-ce pas, Solange ?
00:03:09C'est tout à fait vrai.
00:03:11Non.
00:03:12Tu plaisantes, Georges.
00:03:14Ne me dis pas que...
00:03:15Si je te le dis.
00:03:16Enfin, c'est fou.
00:03:18Tu es devenu fou.
00:03:19Non, je suis fou de toi, Robert.
00:03:21Moi, je suis vieux.
00:03:21Tu m'emmerdes à la fin.
00:03:23Tu entends, Solange ?
00:03:24Tu entends comment me traiter Robert ?
00:03:25Enfin, c'est très cruel, non ?
00:03:27C'est méchant, c'est vrai.
00:03:29Ça te ressemble pas, Robert.
00:03:30Georges, qui t'aime tant ?
00:03:31Mais tu réalises ce qu'il me demande.
00:03:33Oui, bien quoi ?
00:03:34Tu couches bien avec moi ?
00:03:35Pourquoi tu ne coucherais pas avec mon mari ?
00:03:36Ah, tu vois, Solange, je suis de mon avis.
00:03:38Allez, force-toi un peu, Robert.
00:03:39Ça fait tellement plaisir à Georges.
00:03:41Bon, très bien.
00:03:43Allons-y.
00:03:44Allons-y où ?
00:03:45Enlève ton pantalon.
00:03:49Mon pantalon, enfin, comment comme ça ?
00:03:50Mais je...
00:03:51Mais je...
00:03:52Quoi ?
00:03:53Mais tu as changé d'avis ?
00:03:54Ah bon, il faut savoir.
00:03:55Écoute, Robert, je ne peux pas comme ça, voyons.
00:03:56Enfin, j'ai besoin que tu me parles.
00:03:57J'ai besoin de tendresse, de séduction.
00:03:59Je ne sais pas, moi.
00:03:59Que tu me prennes la main, enfin.
00:04:01Non, Georges, là, tu compliques.
00:04:02Écoute, Solange, on n'est pas dans la jungle.
00:04:04Je suis désolé.
00:04:04Tu es désolé, tu es désolé.
00:04:07Et moi, maintenant, qu'est-ce que je fais ?
00:04:08Quoi, qu'est-ce que tu fais ?
00:04:09T'as fini par m'exciter, non ?
00:04:10Écoute-le, écoute-le.
00:04:11C'est une bête, Robert, le délicieux Robert, le gentil Robert est une bête.
00:04:14Un sexe, un braque pas en furie.
00:04:17Tu es trop sensible, chéri.
00:04:18Georges, baisse ton pantalon.
00:04:20Écoute ça, écoute ça.
00:04:21Un ami de 20 ans qui me parle comme un zouave.
00:04:24Je suis déçu, je suis déçu.
00:04:25C'est vrai, ça, Robert ?
00:04:27On dirait que tu veux juste te trousser, Georges.
00:04:29Mais oui, il veut juste me trousser.
00:04:31Ça n'est quand même pas une fille de joie.
00:04:32C'est-à-dire ?
00:04:33Oui, je sais, vas-y, dis-le, dis-le, vas-y.
00:04:34C'est-à-dire, ça m'aide de penser que tu es une fille de joie.
00:04:39Écoute ça, écoute ça.
00:04:41Un ami de toujours qui me prend pour un travelo.
00:04:44Excuse-moi.
00:04:44Non, Georges.
00:04:45Écœuré, écœuré.
00:04:46Excuse-moi.
00:04:49Je suis écœuré.
00:04:51La vie est une garce.
00:04:54Je suis écœuré.
00:04:58Oh, vous avez vu ?
00:05:00La lune apparaît entre les nuages.
00:05:04Service Palace
00:05:11Entrez.
00:05:18Bonsoir, madame.
00:05:19Vous avez demandé le service poésie.
00:05:20Oui.
00:05:21C'est pour l'inspiration ou pour la rime ?
00:05:22La rime, c'est pour firmament.
00:05:25Ligament, tempérament et testament.
00:05:27Merci.
00:05:28Et pour printanier ?
00:05:30Aumônier, bananier, cuisinier, maroquinier et pigeonnier.
00:05:35Merci.
00:05:35Parfait.
00:05:36On peut faire appel à vous à toute heure ?
00:05:39Écouteurs, distributeurs, tuteurs et...
00:05:42À tout à l'heure.
00:05:42Les taxis de la Marne ont fait la guerre.
00:05:56Alors moi, je rigole.
00:05:57Quand je vois un taxi qui a peur d'aller en banlieue...
00:06:00...
00:06:02...
00:06:02...
00:06:03...
00:06:04...
00:06:06...
00:06:08...
00:06:09...
00:06:10Non mais t'es dingue !
00:06:37T'es l'hirône ou quoi ?
00:06:38Ma charlotte !
00:06:39Dans quel état d'amis, ma charlotte ?
00:06:41Mais mon fraisier ! Tu l'as regardé, mon fraisier !
00:06:43On dirait une tarte !
00:06:44Tu parles, c'est rien du tout !
00:06:45Deux cuillères de crème et ça se voit plus !
00:06:47Moi, faut tout recuire !
00:06:48Ah, tu vas payer, ma vieille !
00:06:50Ah ouais, c'est pour tes faits, ça !
00:06:52Salope ! Tu vas voir les tiennes ?
00:06:54Mademoiselle, s'il vous plaît !
00:06:56Monsieur Félix, moi j'allais au pas, elle est le courrier, alors forcément...
00:06:59Monsieur Félix, en cinq ans de gâteau d'anniversaire,
00:07:03a paru une poire au caramel qui s'est décroché sur mon pouding arrière l'année dernière,
00:07:07et encore, c'était pas de ma faute !
00:07:09Jamais je n'ai eu le moindre pépin, jamais !
00:07:11Alors, vous n'allez pas croire cette...
00:07:13Mademoiselle Crull, combien de fois faudra-t-il vous répéter que c'est le gâteau d'anniversaire du plus âgé qui a la priorité ?
00:07:20Mais regardez dans quel état sont vos bougies !
00:07:23Elles sont terriblement encrassées !
00:07:25Bah, Monsieur Félix, c'est pas possible !
00:07:27Je serai à l'instant des cuisines !
00:07:29Monsieur Félix, il s'est impatient, tante !
00:07:32Qu'est-ce qu'on fait ?
00:07:33Linda, tu peux rouler ?
00:07:35Oh, plus de jus, mais une goutte !
00:07:38Alors, on pousse !
00:07:40J'ai dit, on pousse !
00:07:42Allez, un, deux, trois !
00:07:48Oh, je me suis foutu plein de cambouis !
00:07:54Réclame, ça c'est réclame !
00:07:58Miroir, mon bon miroir, dis-moi quelle est la plus moche d'entre les moches ?
00:08:04La plus moche, ma reine, c'est Blanche-Neige, elle est vraiment tarte, elle a un cul comme ça, et les cuisses pleines de cellulite.
00:08:11En plus, elle ne mange que des oignons et des harengs, elle a une vraie haleine de cobord.
00:08:16Les palaces, je les aime aussi pour ça !
00:08:20Les palaces, on les aime aussi pour ça !
00:08:28Madame d'hôtel !
00:08:29Monsieur ?
00:08:30Appelez-moi le directeur.
00:08:31Bien, Monsieur.
00:08:33Vous m'avez fait appeler, Monsieur ?
00:08:35Oui.
00:08:36Dites-donc, c'est quoi ça ? Un cheveu dans ma soupe ou une hallucination ?
00:08:39Si je puis me permettre, Monsieur, ce n'est pas tout à fait exact.
00:08:42Il ne s'agit pas d'un cheveu, mais de plusieurs.
00:08:45Oui, c'est une soupe à la moumoute, toute bête, toute traditionnelle, agrémentée de quelque fantaisie qu'on dit mentale.
00:08:58Vous pourriez quand même prévenir que c'est ça le consommé du chef, vous comprenez ?
00:09:01Monsieur, le consommé du chef ?
00:09:02Vous consommez du chef ?
00:09:03Vous consommez du chef ?
00:09:04Ah oui !
00:09:05Oui, oui, oui !
00:09:06Ah oui, je suis bête !
00:09:07Où avais-je le chef ?
00:09:08Rien d'autre, Monsieur ?
00:09:10Non, je vous remercie.
00:09:11Je vous remercie.
00:09:12Je vous remercie.
00:09:13Je vous remercie.
00:09:30Je l'aurai, Azur.
00:09:32Vous aimez la baigneuse de Renoir qui se trouve au-dessus de votre lit. Belle facture, n'est-ce pas ? Une pointe moelleuse, une lumière, un éclat incomparable.
00:09:47Vous savez qu'il ne s'agit nullement de reproduction. Au palace, toutes les œuvres pendues au mur sont d'authentique chef-d'œuvre de maître. La direction y tient mordicus.
00:10:02Voilà l'occasion de réaliser le rêve qui vous ronge depuis la première fois que vous êtes entré au musée du Louvre. Vous allez taillader la baigneuse de Renoir à coups de rasoir, la réduire en confetti.
00:10:26Au palace, le client a tous les droits. Vous pouvez donc bouffer du Renoir autant qu'il vous plaira. Je ne discute pas.
00:10:34Mais avez-vous bien pesé tous les risques ? De gros ennuis vous guettent. J'ai le devoir de vous prévenir. Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un supplément sur votre note. La Lloyd est là.
00:10:48Mais connaissez-vous le nom de cette blonde un peu grasse à la jeunesse attendrissante que vous venez de massacrer en peinture ?
00:11:01Elle se nommait Louise Bonnet, fit un grand mariage et devint baronne de Comteval. Son mari, le baron Gontran, mourut au cours du voyage de Noces et la baronne, devenue veuve joyeuse, eut de nombreuses liaisons.
00:11:17Entre deux aventures galantes, elle épousa secrètement Raymond Louvier Bonneville, dont elle eut un enfant mâle, Guillaume, non déclaré par le père.
00:11:29Vous blémissez, Raymond Louvier Bonneville est en effet votre aïeul.
00:11:34Que se passera-t-il quand les journaux fourniront une multitude de détails sur le modèle du portrait et ressortiront l'histoire de la naissance de votre père non déclaré par votre grand-père
00:11:49et qui par conséquent vous règle définitivement de la succession Louvier Bonneville ?
00:11:55Votre fortune reviendra aux descendants des deux Comteval qui cultivent les artichauts en Bretagne.
00:12:01À eux, la belle vie, à vous, la honte, la moïse, vous devrez rendre jusqu'à votre nom.
00:12:08À bon entendeur, salut !
00:12:11Ça c'est Palas, Palas, Palas !
00:12:13Ça c'est Palas, Palas, Palas !
00:12:16Palas, Palas !
00:12:20Palas, Palas, Palas !
00:12:22Ça c'est Palas !
00:12:25Ah, sayonara !
00:12:34Je te présente notre nouveau partenaire, monsieur Yoshito Kuchito.
00:12:39Ah, bonjour monsieur.
00:12:41Très honoré, voici Maka.
00:12:43Plutôt que de lutter contre la concurrence, j'ai préféré négocier et nous sommes arrivés à un accord qui, je crois, va sauver notre union de la faillite.
00:12:54Cadeau !
00:12:55Ah, merci monsieur. Notre union, je comprends pas.
00:12:58Notre ménage. Grâce à l'apport en capital de Toshi, nous allons pouvoir investir et repartir sur des bases nouvelles.
00:13:04Qu'est-ce que tu dirais, par exemple, d'une auto neuve, de la moquette partout, d'une cuisine presse-bouton, d'un vison pastel, d'un petit magnétoscope tristandard ?
00:13:15Hé, préjou les pieds, hein !
00:13:17Oh, merci beaucoup, monsieur, merci.
00:13:21Qu'est-ce que tu as vendu à monsieur Toshi Kuchito ?
00:13:24Toi.
00:13:25Comment moi ?
00:13:26J'ai vendu 49% des parts que j'ai sur toi.
00:13:29J'ai gardé 51% pour conserver la majorité.
00:13:31C'est une très bonne affaire parce qu'entre nous, tu n'es plus toute jeune.
00:13:34Je te remercie de me le rappeler.
00:13:37Au moins, tu aurais pu me mettre au courant, non ?
00:13:40Mais enfin, Edmond, j'ai agi pour le mieux de nos intérêts.
00:13:42Notre couple va faire un bon colossal en avant.
00:13:45Hé, derrière pas assez joli, hein ? Pas assez bas.
00:13:48Oh, ben foutez-moi la pire.
00:13:48Ah non, non, ma chérie, face au dynamisme du Japonais, nous devons proscrire tout réflexe épidermique de repli sur soi.
00:13:53Sinon, nous sommes foutus. Je vous en prie, allez-y, allez-y.
00:13:55Hé, hé, hé, hé.
00:13:57Hé, jambes trop droites, hein ?
00:14:00Les Japonais et mes guiboules tordus.
00:14:02Oh, foutez-moi la paix, vous, hein ?
00:14:03Ah, Edmond, Edmond !
00:14:04Ah, non, non, non, non, non, s'il te plaît, s'il te plaît.
00:14:06Est-ce que tu es au courant que mon corps est intégralement ma propriété ?
00:14:10Edmond, ne t'énerve pas. Évite tout choc frontal.
00:14:12Fais comme eux, utilise la force de l'adversaire.
00:14:14Bon, moi, signe le contrat, hein ?
00:14:16Vous, vous, allez préparer ben, apportez tatami sur tapis.
00:14:19Oui, ben vous savez, où pouvez-vous le mettre, votre tatami, vous ?
00:14:21Bon, autant, reste trop rond.
00:14:23Bien, bien, bien.
00:14:23Femme, pas bonne mentalité, hein ?
00:14:25Hé, moi, 49% des parts, hein ?
00:14:28Dois me respecter, hein ?
00:14:29Et puis, c'est marqué sur le contrat, hein ?
00:14:31Apportez tatami sur tapis.
00:14:32Oui, et toi, préparer confetti pour le contrat, voilà.
00:14:36Oh, t'es rien !
00:14:37On t'en va avec le contrat !
00:14:38On t'en va, rien t'en va !
00:14:40C'est pas correct, hein ?
00:14:43On t'en va, on t'en va, on t'en va !
00:14:45Ah, mais qu'est-ce qu'il a ?
00:14:47Ben, il a raison, il a raison.
00:14:49C'est avec des réactions comme ceux-là, ma pauvre, elle demande que la France sera jamais un pays moderne.
00:14:55Salaud !
00:14:59Une plante carnivore peut pas être végétarienne, toi.
00:15:07Enfin, je crois, quoi.
00:15:12Sûrement, quoi.
00:15:14Non, c'est sûr, c'est...
00:15:15Non.
00:15:16Toujours quelque chose à dire, quelque chose à dire.
00:15:20Le professeur Olin a eu toujours quelque chose à dire.
00:15:26Là, je l'avoue, j'ai vraiment eu la trouille.
00:15:29Quand j'ai vu, là, à l'instant, ces personnages dont la conversation commençait à s'envenimer,
00:15:33j'ai bien cru que ça allait être la bagarre générale, et j'ai eu la trouille.
00:15:37Pensez, une bagarre générale, ce sont des blessures atroces,
00:15:41des mâchoires brisées et des crânes éclatés,
00:15:44des éclaboussures de cerveau embouillies sur les murs,
00:15:47des membres arrachés et des moignons qui pissent le sang,
00:15:50des enfants, les tripalaires, qui agonisent en hurlant comme des loups.
00:15:54Mais est-ce qu'on a seulement pensé à moi,
00:15:57qui a tel dégoût de la violence ?
00:15:59Est-ce qu'on a seulement fait l'effort de se souvenir qu'à l'âge de 11 ans,
00:16:03j'étais en cinquième,
00:16:04et qu'au lycée de Versailles, Rémi Lefort,
00:16:06qui mesurait 15 centimètres de plus que moi,
00:16:08m'a foutu son poing sur la gueule sans aucune raison ?
00:16:11Est-ce qu'on s'est seulement demandé si je n'allais pas être
00:16:13complètement bouleversé par cette bagarre générale ?
00:16:16Si je n'allais pas dégueuler par terre ?
00:16:19Cracher du sang mélangé à de la bile ?
00:16:22Si je n'allais pas revivre toutes les nuits ce cauchemar
00:16:25jusqu'à m'enflanquer une longue grippe carabinée ?
00:16:28Je suis désolé de vous dire que personne n'y a pensé.
00:16:31Je ne vous dis pas bonsoir.
00:16:34Merci, professeur Rollin.
00:16:37Palace !
00:16:38Oui !
00:16:39Pa, pa, pa, ça c'est Palace !
00:16:42Oh, mes hommages, madame Stux.
00:16:44Oh, monsieur le directeur, bonjour.
00:16:46Une bonne nuit, chère madame ?
00:16:48Divine.
00:16:48Écoutez, à chaque fois que je viens dans votre hôtel,
00:16:51je dors, mais je dors.
00:16:52C'est très simple, je dors comme à la campagne.
00:16:55C'est miraculeux.
00:16:56Miraculeux, non, c'est le résultat de nombreuses années de recherche.
00:16:59Que voulez-vous dire ?
00:17:01Cela vous intéresse ?
00:17:02Mais beaucoup, beaucoup.
00:17:04Suivez-moi.
00:17:04Lavaux Palace !
00:17:07Lavaux, lavaux, palace !
00:17:09Lavaux, palace !
00:17:11Lavaux, pom, pom, pom, pom, pom, pom, pom, palace !
00:17:14Bonjour, docteur.
00:17:29Bonjour, directeur.
00:17:30Je vous laisse entre les mains du docteur Swift,
00:17:32qui dirige notre laboratoire
00:17:34et qui a mis au point le programme Dormir comme à la campagne.
00:17:36Docteur, madame Stux.
00:17:38Bonjour, docteur.
00:17:41Madame.
00:17:42Alors, c'est grâce à vous, si dans ce magnifique palace,
00:17:44on passe des nuits aussi reposantes comme Bourgogne ?
00:17:46Grâce à moi.
00:17:47Grâce à moi, grâce à moi,
00:17:49et grâce à une équipe très soudée.
00:17:51Mais venez, je veux vous montrer nos petits secrets.
00:17:54Nous sommes très vite rendus compte
00:17:59que la sensation du sommeil comme à la campagne
00:18:02dépendait uniquement du matelas.
00:18:04Et nous avons concentré notre travail dans cette direction.
00:18:07Pardon.
00:18:08Comment ça va, Tombier ?
00:18:09Très bien, docteur, très bien.
00:18:10On est en train de terminer le prototype de nuit en Normandie.
00:18:13Et ça se présente comment ?
00:18:14Pas mal, pas mal.
00:18:15S'il n'y avait pas ce petit problème camembert-livarot.
00:18:19Oui, je sais, je sais.
00:18:19Enfin, écoutez, si ça ne colle pas, Tombier, on ne va pas...
00:18:22Vous ne mettez que du pont-l'évêque
00:18:24et alors vous forcez sur la pomme à cidre.
00:18:26Je pense que...
00:18:27Très bien, docteur.
00:18:28Alors, finalement, vous nous faites dormir sur du champêtre.
00:18:31Mais quelle idée merveilleuse !
00:18:33Oui, elle n'est pas nouvelle.
00:18:34Déjà, nos grands-mères rembourraient leur matelas
00:18:36avec de la laine de mouton et du crin.
00:18:38C'est vrai.
00:18:40Je vais faire un petit test.
00:18:45C'est bien.
00:18:46Mettez de la pomme à cidre.
00:18:48On continue.
00:18:48On continue.
00:18:49Oh, la patronne, la patronne !
00:18:58Mais doucement, Carvin !
00:19:00Alors, un problème, père Rabiot ?
00:19:03Il ne faut pas forcer sur le fumier
00:19:04parce que moi, ça m'étouffe la betterave.
00:19:06Il faut que je la bine.
00:19:07Et puis après, j'ai plus le temps d'emmener les bêtes au pré.
00:19:09Mais bien sûr.
00:19:10Et puis il y a aussi le problème de ma clôture.
00:19:11La voilà, père Rabiot, la voilà.
00:19:13Ah ben, c'est pas trop tôt.
00:19:14Voilà.
00:19:15Allez, je vais m'y mettre tôt de suite.
00:19:16Allons-y.
00:19:17Bon, à propos, père Rabiot, attendez.
00:19:18Félicitations pour votre nouvelle chanson.
00:19:20Quelle chanson ?
00:19:21Je préfère causer avec mon vaut qu'avec toi, ma grosse, Margot.
00:19:25Je préfère les tétons de ma chèvre que les gronichons de la mer.
00:19:28Ah oui, c'est une cantine qu'on a écrite pour les enfants de chez nous, ça.
00:19:32Ah, c'est mignon.
00:19:32Puis ça a endormi en trois minutes la princesse von Moschengmeyer, Berg.
00:19:35Vous savez, elle est...
00:19:36Elle est lourde, celle-là.
00:19:37Elle est très lourde, hein.
00:19:38Elle m'écrase des deux poules en se retournant sur le dos, hein.
00:19:41Je veux dire, la princesse, c'est une vache.
00:19:43Oui, mais elle est lourde.
00:19:45À propos, il y a Blanchette qui vous appelle.
00:19:47Ah, Blanchette, j'arrive, hein.
00:19:48Il est là, pépé.
00:19:49Il ne faut pas faire attendre les bêtes.
00:19:50Non, bien sûr.
00:19:51Allez.
00:19:52Très sympathique, ce garçon.
00:19:53Oui, il est.
00:19:54Oui.
00:19:55Oh, mais vous les enfermez.
00:19:57Ah, mais nous sommes obligés.
00:19:58Parce que ça, elle sent chaud.
00:20:00Puis quand ça boit un coup trop, on les retrouve couchés dans un lait avec une cliente.
00:20:03Un beau garde-chasse, pourquoi pas?
00:20:05Oui.
00:20:07Ah!
00:20:08Tchou!
00:20:10Oh, mon Dieu, qu'est-ce qui se passe?
00:20:12Il est tombé de cheval?
00:20:13Non, nous essayons, nous tentons, enfin, de mettre au point un matelas éjectable
00:20:17pour les gens qui ne parviennent pas à se lever le matin.
00:20:19Mais nous tâtonnons encore.
00:20:21Ah, oui.
00:20:22Oh, pauvre type.
00:20:23Je sais.
00:20:24Mais souvenez-vous, combien d'hommes, Pasteur a dû mordre pour en trouver seulement
00:20:29un que ça rend enragé.
00:20:31On ne se doute pas, le soir, quand on rentre dans son lit, comme ça, gaiement, au palace,
00:20:35combien ça a coûté en vie humaine.
00:20:37C'est vrai.
00:20:39Et c'est bien mieux comme ça.
00:20:44Tant bien.
00:20:45Pas la chèvre.
00:20:46Autrefois, d'ici, par beau temps, on distinguait les côtes de Corse.
00:21:11Vous êtes sûr?
00:21:13Et même, certains soirs, par temps clair, on pouvait voir le coucher de soleil sur le Mont Blanc.
00:21:19Ah ah.
00:21:20Et là, que voyez-vous?
00:21:22Malheureusement, le jour où Blériot a traversé la Manche, il y avait un peu de brume.
00:21:26Oh, une très légère brume.
00:21:27Mais suffisante pour rendre incertain le moment précis où l'aéroplane a touché les blanches falaises d'Albion.
00:21:36Ah oui, très regrettable.
00:21:39Mais aujourd'hui, l'air est assez limpide.
00:21:41Avec un petit peu de chance, on pourrait peut-être distinguer...
00:21:45Quoi donc?
00:21:46Là, je ne sais pas.
00:21:47Je m'efforce de voir.
00:21:48Mais dans le fond, je m'en remets à vous qu'il y avait une bien meilleure vue que moi.
00:21:52Le plus beau, c'est lorsque le paquebot, ville de Clermont-Ferrand, est venu s'échouer juste là, devant.
00:22:06Plaf!
00:22:07L'étrave plantée tout droit.
00:22:10Vous parlez d'une impression.
00:22:11Ah, j'imagine.
00:22:12Et ce pauvre Ascari.
00:22:14Ascari?
00:22:14Grand Prix de Monaco, 1947.
00:22:17Sa voiture a quitté le circuit à la sortie du virage que vous voyez là-bas.
00:22:21Deux tonneaux.
00:22:23Et elle est venue s'immobiliser là.
00:22:26Juste là.
00:22:28Où il y a le garçon.
00:22:29Tué sur le cou, sous nos yeux.
00:22:31Une roue folle est venue percuter la baie vitrée.
00:22:35On a cru que tout allait s'effondrer.
00:22:37Je croyais que Ascari s'était tué dans le port de Monaco en tombant avec sa voiture.
00:22:42Ah, parfaitement.
00:22:43Dans l'ancien port, celui qui a été comblé pour gagner sur la mer.
00:22:47Capacité immobilière qui nous vaut cette vue infecte sur cette falaise de building prétentieux d'Alas-sur-mer.
00:22:55Avant, le désert commençait ici et déroulait ses dunes jusqu'à l'horizon.
00:23:04Quand le Simoun soufflait, vous n'auriez pas tenu ici, malgré les baies hermétiquement closes.
00:23:10Le sable s'infiltrait jusqu'entre les banquenotes, dans les portefeuilles.
00:23:16Un jour de Simoun, justement, un avion de l'aéropostale, perdu dans la tourmente, s'est écrasé pratiquement sur cette vitre.
00:23:26Le pilote s'en est tiré une fameuse chance qu'il a eue là.
00:23:32Tout l'hôtel a sablé le champagne jusqu'à l'aube.
00:23:35On ne peut pas dire que tous les événements que j'ai vus se dérouler sous mes yeux à travers cette baie vitrée ont eu un dénouement aussi heureux.
00:23:47Mais vous n'avez pas peur de rester là, exposé à tous les dangers ?
00:23:50Peur ? Je n'aurais jamais autant peur que le jour où je les ai vus de l'autre côté, face à moi, tous les douze.
00:23:58Moi, les mains liées derrière le dos, j'avais refusé que l'on me bandât les yeux et l'officier, le bras levé.
00:24:06Il y en avait un, pauvre type, blanc comme un linge, joué son fusil tremblé.
00:24:10Les messieurs désirent quelque chose ?
00:24:12Hein ?
00:24:12Oh oui ? Que diriez-vous d'un petit whisky ?
00:24:16C'est une idée, oui, avec deux glaçons.
00:24:17Non, sans glace, pour moi.
00:24:19Très bien, messieurs.
00:24:20Et alors ?
00:24:21Ah, longtemps, il y a eu la trace des balles sur cette vitre, un trou là, là, deux autres à peu près ici, là, groupées.
00:24:30Et là alors, un énorme éclat où on pouvait passer le point, plus un impact là, tout en haut.
00:24:37Sans doute le tir du malheureux qui tremblait comme une feuille.
00:24:40Après la guerre, ils ont remplacé la vitre, plus de traces, oublié, tout ça.
00:24:48À chauffe, par mauvais temps.
00:24:51Surtout quand il pleut, j'ai l'impression que tous ces trous vont se rouvrir.
00:24:56Mais ben, parlons d'autre chose.
00:24:57Ah, whisky, messieurs.
00:24:59Ah, merci.
00:25:01À votre santé, mon garçon.
00:25:03À la vôtre, monsieur.
00:25:04Ah, presque l'admi, elle ne va pas tarder.
00:25:09Vous attendez quelqu'un en ce cas, je vais vous laisser.
00:25:12Non, non, non, non, restez, restez, au contraire, j'attends ma femme, vous la verrez.
00:25:16Justement, la voilà.
00:25:17Coucou.
00:25:18Youhou, je l'attrape aussi, je l'attrape aussi, je l'attrape.
00:25:21Youhou, youhou.
00:25:24Je l'attrape aussi, je l'attrape aussi, je l'attrape aussi.
00:25:26Vous croyez qu'ils vont repasser ?
00:25:28Ce serait de la folie, l'express de 23h34 va passer d'une seconde à l'autre.
00:25:39C'est parti.
00:26:09Service Palace
00:26:13Service Palace
00:26:29Entrez.
00:26:34Bonjour, monsieur, c'est vous qui avez demandé le service soulagement des peines d'amour ?
00:26:39Oui, c'est bien ici.
00:26:40Monsieur, excusez-moi de vous dire que vous n'avez pas à vous mettre dans des états pareils
00:26:43pour une vulgaire pétasse sans intérêt qui n'en voulait qu'à votre argent
00:26:48et qui est parti se faire chauffer la truffe ailleurs dès que vous avez une tournée.
00:26:52Ah, mais non, c'est pas pour moi, c'est pour la femme.
00:26:54Oui, oui, c'est pour moi.
00:26:57Ah, mais madame, abandonnez ce minable, ce connasse !
00:27:03Excusez-moi, c'est rien, il faut que j'aille juste te recharger, puis je reviens tout de suite.
00:27:08L'alcool aide à dire des conneries.
00:27:24Et non, qu'est-ce que tu crois ?
00:27:26On se tairait.
00:27:34Appelez-moi le directeur.
00:27:36Bien, monsieur.
00:27:38Ah non, c'est tout de même incroyable !
00:27:40Vous m'avez fait appeler, monsieur ?
00:27:43Oui, monsieur. Regardez-moi ça. Dans un palace de cette catégorie, une feuille morte.
00:27:48Oh, cette feuille que nous aimions tant nous a quittés par ce beau matin de soleil.
00:27:54Elle portait en air...
00:27:56Oui, mais enfin, ça fait tout de même désordre, vous comprenez ?
00:27:58Chut ! Petit silence de la tenue.
00:28:01Vous êtes devant une feuille morte.
00:28:03Par la foire.
00:28:04Je ne me porte.
00:28:06Elle portait en elle l'espoir des printemps.
00:28:10Oh, les printemps !
00:28:12Dites-moi qu'elle n'a pas trop souffert, parce que vous savez, on est là tous les deux, et puis elle, elle est là.
00:28:19La vie continue.
00:28:20Rien d'autre, monsieur.
00:28:21Non, laissez-moi ça la veille.
00:28:26Je l'aurai, celui-là.
00:28:34Je l'aurai.
00:28:35Vous êtes vieux, vous êtes moche, et surtout vous sentez mauvais.
00:29:01Très mauvais.
00:29:01Mais vous êtes plein de pognon.
00:29:05On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre à crédit.
00:29:08Nom de Dieu.
00:29:10Dans la vie, pensez pognon.
00:29:12Oh oui !
00:29:13Ce soir, le parfum des mimosas me dilate les seins.
00:29:33Pas vous ?
00:29:34Moi, la lune baigne mon sexe dans le lait de son halo romantique.
00:29:40Moi, le whisky me chauffe l'estomac.
00:29:43Mais c'est sans doute personnel.
00:29:45À partir de ces confidences, nous pouvons convenir que le sujet de la nuit sera, faut-il suivre ses impulsions, aller vers la satisfaction animale,
00:29:53ou bien est-il préférable de conduire le plaisir jusqu'à un épanouissement inconnu, et cela dans une parfaite immobilité.
00:30:02Si j'ai bien compris, j'ai le choix entre ou bien me livrer à une sensualité frénétique,
00:30:09ou bien laisser calmement mes seins gonfler jusqu'à m'envoler comme un ballon.
00:30:16Si j'ai bien compris, j'ai le choix entre boire comme un trou pour faire ronfler la chaudière,
00:30:22ou plus finement, laisser se diffuser en moi la bonne chaleur acquise.
00:30:27Cela est bien vu.
00:30:29Pour ma part, j'ai le choix entre m'éclater dans un coït bestial,
00:30:34ou bien me laisser lentement imprégné jusqu'à baigner complètement dans le lait de la lune.
00:30:42Faites comme vous le sentez, moi j'ai choisi.
00:31:04Je les vois, là c'est lui, en train de nager dans le lait de la lune,
00:31:15et là c'est elle, qui monte le rejoindre.
00:31:19Bonté divine, quel saint !
00:31:24Bonne nuit les amis !
00:31:26La vite, c'est possible,
00:31:52mais tu peux pas frimer avec les couilles, non ?
00:31:56Palas, ça c'est Palas !
00:32:00Palas, ça c'est Palas, c'est Palas !
00:32:05Palas !
00:32:08Palas, Palas !
00:32:11Bonjour Monsieur Swinch !
00:32:20Bonjour Félix !
00:32:21Voici votre menu régime !
00:32:22Ah, enfin !
00:32:23Le chef a préparé pour vous une cagne farcie aux érelles sur coulis de morille !
00:32:29J'adore ça !
00:32:30La voici !
00:32:32Elle a l'air succulente !
00:32:33Elle l'est, Monsieur !
00:32:35Prêt, Monsieur ?
00:32:37Prêt !
00:32:39Où est la caille, Monsieur Swinch ?
00:32:49Là !
00:32:50Perdue !
00:32:52Perdue !
00:32:53Perdue !
00:32:56Elle était là !
00:32:59Monsieur !
00:32:59Ah, j'aurais pourtant juré !
00:33:02Vous l'avez échappé belle, elle était très grosse !
00:33:05Et je vous présentais la carte des décès !
00:33:08Mais je vais la tenter !
00:33:10Quatre de trèfle !
00:33:16Désolé, dame de pique !
00:33:19Je vous fais votre café au 421 !
00:33:21Oh, c'est pas la peine, je ne tire rien aujourd'hui !
00:33:24Bon, alors, nous disons, pas de caille moins 1200 calories, pas de dessert moins 800 calories, pas de café moins 200 calories, ce qui nous fait moins 2200 calories !
00:33:36Félicitations, Monsieur, vous avez perdu à peu près 1,3 kg !
00:33:40Et le dîner ce soir ?
00:33:44Sauf les grands veneurs, turbo-vinitien, et une délicieuse tarte aux réelles !
00:33:50Je vous fais le tout à la passe anglaise !
00:33:51Bah, à la passe anglaise, j'y joue quand même pied le dîner de ce soir, on pourrait peut-être le faire au poker !
00:33:56Vous m'avez déjà sorti deux carrés d'agneau hier soir, ça me paraît beaucoup !
00:33:59Deux fois, je rappelle à Monsieur que si les choses tournent vraiment mal, il a tout de même droit à un joker-yaourt !
00:34:05Il faut vraiment être mordu pour le suivre, votre régime !
00:34:08Bonsoir, Monsieur.
00:34:14On ne triche pas, Monsieur.
00:34:22Surtout au jambon-beurre.
00:34:30Hey, hey !
00:34:35Bonjour, mon ami.
00:34:42Il y a ceux qui mangent ça.
00:34:50Bonjour, mon ami.
00:34:52Et il y en a d'autres qui mangent ça.
00:34:56Sans commentaire, non ?
00:34:58C'était un communiqué du ministère de ceux qui ne mangent pas de la merde.
00:35:01C'est pas possible, il est cassé.
00:35:24Hé Lars, non, Monsieur le Directeur.
00:35:26En dessous de 5, nous avons l'audimat en dessous de 5.
00:35:29Je ne comprends pas, Monsieur le Directeur.
00:35:32Il ne me semble pas que nous soyons plus insupportables que d'habitude.
00:35:35Moi-même, je suis assez piquant ce soir.
00:35:37Je fais une sieste.
00:35:39Je suis frais.
00:35:40Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je suis assez agréable à regarder.
00:35:44Disons que vous ne faites pas fuir.
00:35:46Il faut se sortir de là, Landrou.
00:35:47Appelez immédiatement SOS Audimat.
00:35:49Oh, ben, c'est fait.
00:35:49Ils ne vont plus tarder.
00:35:50Je leur ai dit que c'était très grave.
00:35:52S'ils ne nous envoient pas, Raquel Loa-Changuet-Pierre,
00:35:54je ne vois pas comment on va remonter l'audience, là, franchement.
00:35:56Ah, Madonna en string, ce serait aussi une solution.
00:36:01Vous savez l'idéal, Landrou, pour qu'on se sorte de là,
00:36:04ce serait Ornella Mouti et Feuille de Noé dans le même porte-jartel.
00:36:08Bien sûr.
00:36:10Qu'est-ce qu'ils font ? Mais qu'est-ce qu'ils font ?
00:36:13Madame ?
00:36:18Ça baisse encore.
00:36:19Je viens pour l'audimat.
00:36:22Pardon ?
00:36:23Vous avez bien un problème d'audimat ?
00:36:24C'est vous qui avez appelé en urgence ?
00:36:26Oui, mais il doit y avoir erreur.
00:36:28Oui, non, parce que c'est pas pour le faire baisser qu'on l'a appelé.
00:36:31Enfin, je veux dire, c'est pour qu'il remonte.
00:36:33Oui, je sais bien.
00:36:34C'est de l'audience qu'il vous faut, du téléspectateur, non ?
00:36:37Oui.
00:36:39C'est du sabotage.
00:36:41Le Landrou fait quelque chose.
00:36:42Si elle se déshabille, l'émission s'arrête et on coule.
00:36:45Romain, raccompagnez, madame, s'il vous plaît.
00:36:47C'est trompé d'établissement.
00:36:49Tu crois que j'attire pas le public ?
00:36:50C'est ça ?
00:36:52La caisse, toccard !
00:36:54Émane-toi !
00:36:57J'ai dit la caisse !
00:37:01Mais elle est pas là, madame.
00:37:03Elle est pas là.
00:37:04Où tu vas, toi ?
00:37:06Jette un oeil sur ton audimat.
00:37:10Oh, c'est vrai que ça remonte.
00:37:11T'es à combien ?
00:37:1219, presque 20.
00:37:13C'est pas suffisant.
00:37:14Et là ?
00:37:1930, c'est très bien.
00:37:21Pas pour moi.
00:37:25Oh ben, 56, ça fait presque 30 millions de téléspectateurs.
00:37:29Ça ira ?
00:37:30Très bien, parfait, merci beaucoup.
00:37:31De rien.
00:37:31On vient de loin, là.
00:37:41Oh ben, ils sont quand même très sûrs à SOSO-Dimat.
00:37:45C'est vrai, hein ?
00:37:46Même Brigitte Bardot donnant le sein à un bébé phoque n'aurait pas fait mieux.
00:37:49Jeanne d'Arc était la pucelle d'Orléans.
00:38:02On dit pas ce qu'il s'est passé à la sortie d'Orléans.
00:38:06Il y a ceux qui boivent ça.
00:38:22Et il y en a d'autres qui boivent ça.
00:38:25C'était un communiqué du ministère de ceux qui ne boivent pas de la pisse.
00:38:42Ah, Madame Krupsmayer, ravie de vous avoir parmi nous pour notre soirée poésie.
00:38:46Bonsoir, j'ai le très grand plaisir de vous présenter ce soir le professeur Rollin
00:39:06qui vient de publier un très beau recueil de poésie intitulé Verti.
00:39:12Professeur Rollin.
00:39:16Eh bien, professeur Rollin, je crois que vous allez nous donner lecture
00:39:26d'un des plus beaux morceaux de votre recueil.
00:39:29C'est un poème intitulé Verti.
00:39:34Verti.
00:39:36Hier matin, ma mère est allée au marché.
00:39:41Il y a juste une petite précision que j'ai oublié de vous donner.
00:39:43C'est que c'est une très grande chance qu'on soit samedi
00:39:45parce qu'en réalité, c'est une poésie qui ne peut se dire que le samedi.
00:39:48Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:39:50C'est parce qu'à Saint-Cyprien, dans le Périgord où habite ma mère,
00:39:53le marché a lieu le vendredi matin.
00:39:55Alors, comme la poésie dit, hier matin, ma mère est allée au marché.
00:39:58Vous comprenez qu'un autre jour, ça n'aurait aucun sens.
00:40:03Hier matin, ce n'est pas la suite, mais comme j'ai un peu parlé entre-temps,
00:40:07j'ai peur qu'on ait oublié le début qui est important.
00:40:08Donc, je recommence de zéro.
00:40:12Hier matin, ma mère est allée au marché.
00:40:16Maman a dû marcher pour aller au marché.
00:40:21Qu'est-ce qui vous fait rire ?
00:40:22Ah non, je...
00:40:23Ah si, vous avez...
00:40:24Non, non, non, j'ai rire.
00:40:24Non, parce que je veux bien reconnaître qu'il y a une petite maladresse.
00:40:27Moi, ce que j'avais mis au départ, c'est pour aller au marché,
00:40:30maman a dû marcher.
00:40:31Mais on m'a fait observer qu'il y avait un problème de rime
00:40:33parce qu'il paraît que le nom commun marché, ça se dit marché, et marché,
00:40:37alors que le verbe marché, lui, se dit plutôt marché.
00:40:40Donc, on m'a dit, vous allez avoir une rime en et, et,
00:40:42qui ne va pas être très jolie.
00:40:43Et c'est vrai que ce n'est pas très joli, et, et.
00:40:45Donc, finalement, j'ai mis, hier matin, ma mère est allée au marché,
00:40:48maman a dû marcher pour aller au marché.
00:40:50C'est moins élégant, mais si vous voulez, pour le coup, ça rime riche.
00:40:54Luxe même, disons.
00:40:55« Elle y a acheté un petit petit rond pour la somme de 16 francs 74 tout rond. »
00:41:06Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez ricané encore une fois, là ?
00:41:09Ah non, non, non, je n'ai pas du tout, je...
00:41:11Non, parce que je comprends.
00:41:12Ce qui vous fait ricaner, c'est que je dis 16 francs 74 tout rond,
00:41:15alors que 16 francs 74, ce n'est pas tout rond, c'est ça.
00:41:18Alors, simplement, je vous fais observer une chose,
00:41:20c'est qu'il fallait que je fasse la rime avec petit rond.
00:41:22Et je n'avais pas un choix infini, parce que j'ai regardé, naturellement, je ne suis pas idiot.
00:41:26Eh bien, j'avais aileron, aviron, biberon, baron, cléron, environ,
00:41:30fanfaron, forgeron, macaron, marron, percheron, puceron et vigneron.
00:41:33Alors, non, ça peut vous paraître beaucoup comme ça, parce que je vous les donne en vrac,
00:41:36mais enfin, n'oublions quand même pas une chose, c'est que c'est de la poésie, hein ?
00:41:39C'est pas de la loterie, je sais quoi.
00:41:40Je veux dire, par là, qu'on ne peut pas mettre n'importe quoi.
00:41:42Non, je vous donne un exemple, on n'aurait pas pu mettre, par exemple,
00:41:44« Elle y a acheté un petit petit rond pour la somme de 16 francs 74 environ. »
00:41:53Vous comprenez pourquoi ça ne va pas ?
00:41:55Si, parce que comme on connaît la somme au centime près,
00:41:58on ne va quand même pas mettre environ.
00:42:00Oui, mais il faut penser à des choses comme ça, n'est-ce pas ?
00:42:02Sinon, ça ne...
00:42:03Alors, il y avait bien une solution qui n'était pas mauvaise,
00:42:05c'était de dire « pour la somme de 16 francs et puis quelques poussières ».
00:42:11Mais je n'avais plus la rime avec petit rond,
00:42:13alors, j'étais obligé de faire rimer ça avec crème pâtissière
00:42:17et ça me posait un autre problème,
00:42:19c'est que la crème pâtissière, ça ne se trouve pas sur le marché,
00:42:21ça se trouve chez le pâtissier, hein ?
00:42:23Et à Saint-Cyprien, dans le Périgord où habite donc ma mère,
00:42:27le pâtissier est fermé le vendredi.
00:42:29Alors, je ne pouvais pas dire crème pâtissière
00:42:31ou alors on ne pouvait pas dire la poésie le samedi
00:42:34ou alors il fallait que je chamboule tout le début,
00:42:36si bien qu'au bout d'un moment, je me suis dit « bon, ben, ça va bien comme ça ».
00:42:40Quand elle a eu rempli son panier à prosion,
00:42:46oui, ça c'est son panier à provision, vous avez reconnu.
00:42:49Oui, mais ça me faisait un pied de trop, hein ?
00:42:51Quand elle a eu rempli son panier à provision, vous voyez ?
00:42:55Alors, il fallait que j'enlève quelque chose,
00:42:57je vous explique rapidement comment je m'y suis pris,
00:42:59si ça vous intéresse.
00:43:00Oui, oui.
00:43:00Oui, vraiment ?
00:43:01Oui, oui.
00:43:02Alors, le zion, j'étais obligé de le garder,
00:43:04vous verrez tout à l'heure pourquoi, c'est parce que c'est ma rime d'après.
00:43:08Et puis, j'avais un petit peu envie de faire le pro,
00:43:11alors finalement, j'ai décidé d'enlever le vif.
00:43:13Voilà.
00:43:13Mais enfin, ça ne se sent pas, pratiquement.
00:43:16Quand elle a eu rempli son panier à prosion,
00:43:19elle était ravivie.
00:43:22Oui, alors le vif, je l'ai remis ici, vous voyez ?
00:43:24Oui, parce qu'il me manquait un pied,
00:43:25puis alors il y avait déjà un vif sur place,
00:43:27alors je me suis dit, en plus, de vie, ça va certainement faire plaisir à tout le monde.
00:43:33Elle était ravivie et prit une décision,
00:43:38puisqu'on trouve au marché de si beaux petits ronds,
00:43:41je vais le dire à tous mes potes,
00:43:44et ils vont tous y aller.
00:43:47Merci, professeur Rollin.
00:43:53C'était vertu, c'est pas vertu.
00:43:57Merci, merci beaucoup.
00:43:59Merci, merci.
00:44:02Merci beaucoup.
00:44:04Merci.
00:44:04Merci.
00:44:16Hey, hey.
00:44:17Merci.
00:44:18Merci.
00:44:19Merci.
00:44:20Merci.
00:44:21Merci.
00:44:22Merci.
00:44:23Merci.
00:44:24Merci.
00:44:25Merci.
00:44:26Merci.
00:44:27Merci.
00:44:28Merci.
00:44:29Merci.
00:44:31Merci.
00:44:32C'est bon.
00:45:02Il y a ceux qui mangent comme ça.
00:45:17Et il y a ceux qui mangent comme ça.
00:45:20Sans commentaire, non ?
00:45:23C'était un communiqué du ministère de ceux qui mangent avec un joli chapeau.
00:45:32Il faut pas trop parler le matin, sinon l'après-midi, on sait plus quoi dire.
00:45:49Moi, je suis jamais né, je suis sorti.
00:46:00La mémoire, la mémoire, c'est bien, on se rappelle de tout.
00:46:03Il faudrait me payer cher pour que j'ai des fantasmes.
00:46:10Très cher.
00:46:12Enfin, faut voir.
00:46:13S'il vous plaît, pourriez-vous prévenir, M. Carrington Klesowicz,
00:46:24que Mme Dublazaïskaia von Stentenberg-Tolkov l'attend au bar ?
00:46:28Non.
00:46:30Pourquoi ?
00:46:31Parce que je n'y arriverai pas.
00:46:51Autrefois, nous étions vos princesses lointaines.
00:46:53Vous bâtissiez des empires pour nous atteindre.
00:46:56Exact.
00:46:58Votre ambition, votre idéal, c'était baiser l'ourlet de nos robes,
00:47:03le brocard de nos sandales.
00:47:04C'est vrai.
00:47:06Les dangers, la gloire,
00:47:09n'étaient qu'échelle de soie pour se hisser jusqu'à vos balcons
00:47:12débordants de roses et de chèvres feuilles.
00:47:14Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous avez vieilli ou quoi ?
00:47:17Au contraire.
00:47:18Nous n'avons jamais été aussi jeunes.
00:47:20Le vélo, le tennis, les craques boursiers
00:47:23nous maintiennent en adolescence prolongée.
00:47:27Mais il faut bien en convenir,
00:47:28le moteur de nos énergies n'est plus la femme.
00:47:31Hélas !
00:47:33Dans les chambres profondes où brûlent de lourds parfums,
00:47:36combien de lassives courtisanes refroidissent.
00:47:39Mais non.
00:47:41Elles nous regardent à la télé.
00:47:43Les débats en direct les excitent.
00:47:46Comme ils nous excitent.
00:47:48C'est le nouvel érotisme.
00:47:50L'érotisme médiatique.
00:47:52Chacun pour soi, orgasme en circuit fermé.
00:47:54Mais nous ne dédaignons pas par-ci, par-là
00:47:57un vrai petit pelotage comme au bon vieux temps.
00:48:00Pourvu que cela soit mené rondement.
00:48:03Dans les ascenseurs.
00:48:05Dans les lavabos entre deux portes.
00:48:07L'ascenseur.
00:48:08Ça, c'est une bonne idée.
00:48:10À ce temps-ci, il n'y a personne.
00:48:11Et le groupe de nuit ?
00:48:12On se charge du groupe de nuit.
00:48:14On entre dans l'ascenseur et on lui dit
00:48:15« Ne te retourne pas ».
00:48:16On lui donne un paquet de billets de banque à regarder.
00:48:19Et il lit ça comme une bande dessinée.
00:48:21On lui dit « Dernier étage ».
00:48:23Au dernier étage, on lui dit « Ré de chaussée ».
00:48:26Au dernier étage, on lui dit « Ré de chaussée ».
00:48:29En bas, on lui dit « En haut ».
00:48:31On lui dit « En bas ».
00:48:32Oh, c'était exquis.
00:48:46J'espère que vous ne m'avez pas fait un enfant.
00:48:47Sous-titrage Société Radio-Canada
00:49:03Sous-titrage Société Radio-Canada
00:49:33C'est qu'il ne faut surtout pas dire
00:49:35Quand on veut savoir de la classe.
00:49:40C'est qu'il ne faut surtout pas dire
00:49:43Quand on veut savoir de la classe.
00:49:51Marcel Proust, il ne devait pas sentir bon.
00:49:56La mauvaise haleine, j'ai pas rien, c'est héréditaire.
00:49:59J'ai envie de manger la bougie.
00:50:03Anne-Françoise a un anus trop artificiel pour être honnête.
00:50:07J'ai un eczéma de là à là.
00:50:12Roger a quitté Lucie parce qu'elle est grosse et conne.
00:50:16J'aime les gynécologues qui se lavent les mains.
00:50:20La Marie a un gros sein et une petite jambe.
00:50:22J'ai fait une merde monstrueuse derrière un chêne cet après-midi.
00:50:32Tiens, si j'allais faire pipi.
00:50:39Alain, tu as ton membre qui dépasse.
00:50:42Mon père couchait avec le mari de la bonne.
00:50:45Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
00:50:48Retenez bien tout ce qu'on nous a dit
00:50:53Et surtout ne soyez pas étourdis
00:50:58Pour réussir en société, société
00:51:02Il faut savoir comment parler
00:51:05Entrez.
00:51:21Vous ne m'avez pas fait appeler, monsieur ?
00:51:24Absolument pas.
00:51:25J'en étais sûr, c'est incroyable.
00:51:26Qu'est-ce qui vous prend ? Je vous manque ou quoi ?
00:51:27Je ne vais quand même pas vous faire appeler pour rien.
00:51:32Ça, c'est rien, ça.
00:51:34Qu'est-ce que c'est ?
00:51:35C'est un champignon qui a poussé sur le petit-déjeuner
00:51:37que le client précédent a renversé
00:51:39et que la femme de ménage a oublié de nettoyer.
00:51:41C'est dégueulasse.
00:51:43Ça n'est pas vu.
00:51:44Alors comme ça, vous vous payez la suite royale
00:51:46dans le palace le plus cher des pays civilisés
00:51:48et il y a une chiure innommable
00:51:50sur le bout de votre pieu
00:51:51et vous ne la remarquez même pas.
00:51:53C'est un petit peu fort, ça, non ?
00:51:54Je suis désolé.
00:51:56C'est bien la peine de se casser les miches
00:51:58à vouloir être élégant, raffiné, luxueux
00:52:01mais on vous le serait une merde de chameau
00:52:03sur votre table de nuit que vous ne la verriez même pas, vous.
00:52:06Ah si, de chameau, si.
00:52:07C'est un moindre des choses.
00:52:09On aurait été d'appeler immédiatement le directeur
00:52:11et de faire un scredale.
00:52:13Je suis désolé.
00:52:14Là.
00:52:15Est-ce que je peux vous gifler ?
00:52:16Non, c'est trop tard.
00:52:17Comme vous voudrez.
00:52:19Autre chose ?
00:52:20Oui.
00:52:21Il y a l'amende de votre femme qui est dans le placard.
00:52:22Ma fausse soit pour mes oignons.
00:52:23Je vous remercie.
00:52:32Je l'aurai un jour.
00:52:35Je l'aurai.
00:52:38Petit problème
00:52:39Dans un pas large
00:52:41Pas de panique
00:52:43Voici Lady Balance
00:52:45Lady Balance
00:52:47Hello les amis !
00:52:52Pour commencer, une bonne nouvelle.
00:52:54Dorénavant, il vous suffira de composer Lady Palace sur Minitel
00:52:57pour me toucher jour et nuit
00:52:59et obtenir les réponses aux questions que vous me poserez.
00:53:03Beaucoup d'entre vous se demandent comment faire au palace
00:53:07quand on a envie de vomir.
00:53:09Faut-il aller aux toilettes,
00:53:11derrière les doubles rideaux,
00:53:12sous le grand escalier,
00:53:13ou faut-il tout ravaler ?
00:53:15Bref, vous craignez de commettre une faute de goût
00:53:18et de paraître déplacé.
00:53:20En réalité, il n'y a aucun mal à vomir dans un palace
00:53:23à condition de ne pas créer de malaise sociale
00:53:25et pour cela, il faut une fois de plus
00:53:27agir au grand jour
00:53:28sans se cacher
00:53:29avec panache.
00:53:32Dès les premiers signes de
00:53:33nausée,
00:53:35rendez-vous au bar
00:53:36ou dans la salle du restaurant
00:53:37et demandez franchement au garçon
00:53:39de vous mettre deux doigts dans la bouche.
00:53:42Oui, deux doigts, comme pour le porto.
00:53:43Non seulement le personnel s'exécutera,
00:53:46mais il vous apportera aussitôt le seau à glace
00:53:48et vous tiendra le front
00:53:49jusqu'à ce que le seau soit plein.
00:53:52Alors là,
00:53:53il faudra impérativement que vous cessiez de vomir.
00:53:56Aussi stylé que soit le service,
00:53:58il y a des limites à ne pas franchir.
00:54:00Quand la coupe est pleine,
00:54:01elle déborde
00:54:01et nous devons respecter les règles syndicales
00:54:04pour éviter les grèves
00:54:05et tout ce qui s'ensuit.
00:54:07Dégueuler, c'est bien,
00:54:09mais quand c'est plein,
00:54:10c'est plein.
00:54:11Bonsoir.
00:54:13Hey, hey.
00:54:15Pas, pas, las, les glames,
00:54:16pas, las, les glames,
00:54:17pas, las, pas, las, les glames,
00:54:20pas, las, les glames.
00:54:21Il y a un peu plus,
00:54:31je vous laisse comme ça.
00:54:31Ça ira.
00:54:32Bon.
00:54:33Alors, ça nous fera...
00:54:3732 milliards de centimes tout rond.
00:54:38Ah, non, non, non,
00:54:39je ne mets pas ce prix-là.
00:54:40C'est car un gis,
00:54:41le bijou a drôlement grimpé,
00:54:42ma petite dame.
00:54:42Ah, peut-être,
00:54:43mais c'est trop cher pour moi.
00:54:45Bon.
00:54:46Bon.
00:54:46Bon.
00:54:47Bon, allez,
00:54:48je vous laisse le tout à 30 milliards
00:54:49et on n'en parle plus.
00:54:5030 milliards, ça ira.
00:54:51On ne sait pas tout de suite
00:55:07si ce qu'on dit est intelligent
00:55:08ou si c'est con,
00:55:09c'est le lendemain
00:55:10quand c'est des contextes.
00:55:12On se dit, tiens,
00:55:13hier, j'ai dit une connerie.
00:55:16Toujours quelque chose à dire,
00:55:18quelque chose à dire.
00:55:19Le professeur Olin
00:55:21a eu toujours quelque chose à dire.
00:55:25Alors, ça vient, mon Fontainebleau-Royal?
00:55:30Merci beaucoup.
00:55:34Vous l'avez vu comme moi,
00:55:36un serveur vient de recevoir
00:55:37un aliment à base de lait.
00:55:40La question des quotas laitiers
00:55:41est le type même
00:55:42de la question technique ardue.
00:55:44Lorsqu'on tente une explication,
00:55:45même résumée,
00:55:46on s'en sort rarement
00:55:48en moins de deux heures.
00:55:49Humainement,
00:55:50on est même en droit
00:55:51de se demander
00:55:51s'il n'est pas tout aussi légitime
00:55:53de laisser les gens
00:55:53dans l'ignorance.
00:55:55Ce n'est pas l'opinion
00:55:56des gauchistes
00:55:56qui en tiennent,
00:55:57quant à eux,
00:55:57je les cite,
00:55:58pour l'information
00:55:59pour tous et pour chacun.
00:56:02Notre rôle n'est pas
00:56:03de trancher ce genre de débat.
00:56:04Tout au plus,
00:56:05pouvons-nous citer
00:56:05la position très mesurée
00:56:07de l'académicien
00:56:08Henri Fréville
00:56:08qui dit, quant à lui,
00:56:10je cite,
00:56:10« Les gauchistes,
00:56:12ils nous bassinent
00:56:12avec le droit à l'information,
00:56:14mais ce sont bien
00:56:14les premiers
00:56:15à se taper
00:56:16des femmes mariées
00:56:16dès que l'occasion
00:56:17se présente. »
00:56:18C'est peut-être dit
00:56:19un peu brutalement,
00:56:20mais c'est indéniable
00:56:21et très sensé.
00:56:23Bonsoir.
00:56:23Vous pouvez pas vous pousser
00:56:24un peu, vous ?
00:56:25Si vous voulez,
00:56:26je fais ce qu'on veut, moi.
00:56:28Merci, professeur Olin.
00:56:34Soyez pas là chez vous,
00:56:37pas là chez vous,
00:56:39pas là chez vous,
00:56:40pas là chez vous,
00:56:44pas là chez vous,
00:56:46pas là chez vous,
00:56:47pas là chez vous.
00:56:51Bonsoir,
00:56:52gentil John.
00:56:53Bonsoir,
00:56:54chère Tali.
00:56:55Bonsoir,
00:56:56les pauvres.
00:56:57Bienvenue à...
00:56:58Soyez pas là chez vous.
00:57:00C'est milleante,
00:57:00Tali.
00:57:01Sur quoi marchons-nous ?
00:57:02Mais sur un tapis rouge,
00:57:04gentil John.
00:57:05Et où sommes-nous ici,
00:57:07chère,
00:57:07chère Tali ?
00:57:08Dans un palace.
00:57:10Et qu'est-ce qui fait
00:57:11le palace sacré Tali ?
00:57:13Mais le tapis rouge,
00:57:15John John.
00:57:16Indiscutablement,
00:57:17là s'arrête le luxe
00:57:18et la richesse,
00:57:19là commence la pauvreté.
00:57:21Attention,
00:57:21ne vous penchez pas trop,
00:57:22John.
00:57:23Parfois vous vous dites
00:57:23que c'est injuste
00:57:24et que le tapis rouge
00:57:25pourrait bien aller plus loin.
00:57:26Chassez ces idées,
00:57:27ne soyez ni envieux,
00:57:28ni amer.
00:57:29en plus d'être pauvres
00:57:31et stupides.
00:57:32Réagissez,
00:57:33dites-vous que le luxe
00:57:34peut tout de même
00:57:35entrer chez vous.
00:57:36Une paire de patins
00:57:38taillés et cousus
00:57:39à la main.
00:57:40Ouh là là !
00:57:40Du tissu rouge,
00:57:41même vous,
00:57:42vous en avez
00:57:42une petite parcelle de luxe,
00:57:44deux petites parcelles de luxe.
00:57:46Ah,
00:57:46ce n'est pas
00:57:47Byzance,
00:57:48ni l'Eldorado,
00:57:50mais c'est une certaine idée
00:57:51de l'opulence.
00:57:52Oh,
00:57:53John,
00:57:53quelle allure !
00:57:55Moi,
00:57:55sur mon tapis rouge,
00:57:56je vous en vis presque !
00:57:57Ma chère Tali,
00:57:58je vous invite
00:57:59à prendre pied
00:58:00sur ces îles fortunées.
00:58:02C'est très impressionnant,
00:58:03John !
00:58:04Le pied vient au milieu,
00:58:06n'ayez pas peur,
00:58:07n'ayez pas peur !
00:58:09Oh,
00:58:10quelle sensation
00:58:12de luxe !
00:58:14Le chic et le luxe
00:58:15sont sous vos pieds.
00:58:17Il suffit
00:58:17d'avoir des idées.
00:58:19L'idée,
00:58:20le patin rouge.
00:58:21Ça,
00:58:22c'est Palace.
00:58:23À bientôt,
00:58:24les fauchés !
00:58:25Oh,
00:58:26John,
00:58:26je veux faire ça !
00:58:27Attention !
00:58:28Regarde,
00:58:29c'est ça !
00:58:30Vous êtes gracieux !
00:58:37Oh,
00:58:37vous pouvez faire ça !
00:58:38Hey,
00:58:39hey !
00:58:40Il y a ceux qui se tapent ça,
00:58:51et il y en a d'autres
00:58:54qui se tapent ça !
00:58:56Sans commentaire,
00:58:57non ?
00:58:58C'était un communiqué
00:58:59de ministère
00:59:00de ceux qui se tapent
00:59:00des moches
00:59:01qui, au moins,
00:59:02ont du pognon.
00:59:03Service Palace
00:59:15Oui,
00:59:19entrez !
00:59:21Bonjour,
00:59:21monsieur.
00:59:22C'est vous qui avez demandé
00:59:23le service.
00:59:24Est-ce que j'ai du rythme
00:59:25au réveil ?
00:59:25Oh,
00:59:25oui,
00:59:26oui,
00:59:26oui.
00:59:26Tap-la-la-pam !
00:59:28Soin !
00:59:31Soin !
00:59:32On va peut-être dormir
00:59:33une petite heure de plus,
00:59:34hein ?
00:59:35Voilà,
00:59:36hein ?
00:59:36Palas !
00:59:45Palas !
00:59:48Palas !
00:59:56Bonsoir,
01:00:06ici Roger Marc
01:00:07qui vous parle en direct
01:00:08du Palace
01:00:09pour les 28e championnats du monde
01:00:10de patins artistiques
01:00:12patronnés par le rouge à lèvres
01:00:13Tops
01:00:13et le dentifrice Lueur.
01:00:15Alors,
01:00:15je ne vous le cache pas plus longtemps,
01:00:16ici dans le camp français,
01:00:17c'est la consternation
01:00:18puisqu'à la surprise générale,
01:00:21le couple Colette Lamiel
01:00:22et Guy Paulin,
01:00:23tenant du titre depuis 5 ans
01:00:24et qui partait grand favori,
01:00:26a été battu.
01:00:27Alors,
01:00:27juste le temps
01:00:28que leur entraîneur
01:00:29réconforte Guy et Colette
01:00:31encore sous le choc
01:00:32et je vous propose
01:00:33de revivre en image
01:00:34les principaux moments
01:00:36de cette grande compétition
01:00:37qui compte
01:00:38pour le championnat du monde
01:00:39de patins artistiques.
01:00:42À tout seigneur,
01:00:43tout honneur,
01:00:43ce sont les Russes
01:00:44Koukivna et Tavleff,
01:00:45trois fois champions d'Europe,
01:00:46qui ouvrent
01:00:47les figures libres.
01:00:48Ils sont entraînés
01:00:49par Igor Vassilin,
01:00:50l'inoubliable double médaille d'or
01:00:52de patins artistiques
01:00:53aux Olympiades de Londres
01:00:54en 48
01:00:55qui s'occupe d'eux
01:00:55depuis maintenant
01:00:56plus de trois ans.
01:00:59D'entrée,
01:01:00un style très tonique.
01:01:02À leur habitude,
01:01:03Koukivna et Tavleff
01:01:04prennent des risques
01:01:05dès le début
01:01:06avec un patin roulé
01:01:07très en longueur.
01:01:10On se retourne
01:01:10et c'est un magnifique
01:01:12double patin
01:01:13avec pelotage arrière,
01:01:15un toucher parfait
01:01:16qui impressionne
01:01:17la juge roubaine,
01:01:18enchaîné aussitôt
01:01:19par deux patins passion
01:01:20très classiques
01:01:21mais parfaitement exécutés.
01:01:24Le public d'ailleurs
01:01:24ne s'y trompe pas.
01:01:27Un très difficile patin
01:01:28en extension
01:01:28dit patin pied.
01:01:30Regardez le travail
01:01:31des lèvres,
01:01:31ça glisse bien,
01:01:32l'adhérence est parfaite.
01:01:35Très beau tressaillement
01:01:36salto
01:01:36d'Irina Koukivna,
01:01:38on a l'impression
01:01:38qu'Igor Tavleff
01:01:39fait littéralement
01:01:41ce qu'il veut
01:01:41avec sa langue.
01:01:43Quant à Irina Koukivna,
01:01:44ses réceptions de lèvres
01:01:45sont admirables
01:01:46de précision.
01:01:48Ah,
01:01:49peut-être un petit jet
01:01:49de salive
01:01:50sur le juge roumain,
01:01:51espérons que cela
01:01:51ne les pénalise pas.
01:01:53Et voilà,
01:01:54c'est le final.
01:01:56Trois patins désespérés
01:01:57dans la grande tradition
01:01:58slave.
01:02:00Un,
01:02:01deux,
01:02:02et trois,
01:02:02et voilà,
01:02:03c'est pratiquement
01:02:04un sans faute.
01:02:05Le public leur fait
01:02:07une véritable ovation.
01:02:10Quelle va être
01:02:11la réaction des juges ?
01:02:12Applaudissements
01:02:14Igor Vassilin
01:02:18semble satisfait.
01:02:20Petite inquiétude
01:02:20toujours avant les notes.
01:02:22Mais les notes
01:02:23sont excellentes.
01:02:246-4,
01:02:246-1,
01:02:254-2,
01:02:255-3,
01:02:266-2,
01:02:276-3.
01:02:28Le juge roumain
01:02:29a été plus sévère.
01:02:30Il sanctionne probablement
01:02:31le petit jet de salive
01:02:32qu'il a reçu
01:02:32sur le revers de sa veste
01:02:33au moment du patin
01:02:34passion.
01:02:35Mais c'est un excellent
01:02:36résultat pour les Russes.
01:02:38Applaudissements
01:02:38Très bon parcours
01:02:40en figure libre
01:02:40d'un couple
01:02:41qu'on n'attendait pas
01:02:42à ce niveau
01:02:42de la compétition,
01:02:43les Suisses Baudina
01:02:44et Chondelle.
01:02:46Un patin plus flirté
01:02:47que goulu,
01:02:48mais un patin
01:02:48très sain,
01:02:49sans bavure,
01:02:50dans un style
01:02:51très propre.
01:02:52On prend bien soin
01:02:53d'effacer le pestillon
01:02:54sur le partenaire.
01:02:55La lèvre est bien ferme,
01:02:56elle rebondit
01:02:57agréablement.
01:02:59On ne prend pas
01:02:59trop de risques
01:03:00avec la langue.
01:03:01Ce n'est pas rapide,
01:03:02mais c'est frais.
01:03:04Et avec,
01:03:04pour finir,
01:03:05leur spécialité,
01:03:06le patin
01:03:06au chocolat au lait.
01:03:08Applaudissements
01:03:08Bravo Suzanne Baudina
01:03:18et Hans Sonder
01:03:19qui certes n'inquiètent
01:03:20pas encore les leaders,
01:03:21mais qui le feront
01:03:22peut-être plus tôt
01:03:23que certains le croient.
01:03:25Applaudissements
01:03:25Résolument modernes,
01:03:30les Anglais
01:03:30Gene et Jack
01:03:31ont cherché
01:03:32à dérouter le public
01:03:32et ils y sont parvenus.
01:03:34Surtout par deux
01:03:37très acrobatiques
01:03:38passages de chewing-gum.
01:03:39C'est fort,
01:03:40violent,
01:03:41mais reconnaissons-le,
01:03:42ce n'est plus
01:03:42du patin artistique,
01:03:43mais un véritable
01:03:44roulage de pelle.
01:03:52On le sait,
01:03:53l'appel n'est pas
01:03:53très apprécié
01:03:54par les juges européens.
01:03:55Regardez les notes
01:03:56dès la première épreuve,
01:03:58les Anglais
01:03:58n'ont plus aucune chance
01:03:59d'accéder au podium
01:04:00et c'est peut-être mieux
01:04:01pour la Fédération Internationale
01:04:03de Patins Artistiques.
01:04:04Et voilà ce que
01:04:05tout le monde attend,
01:04:06les célèbres inventeurs
01:04:07de ce qu'on appelle
01:04:08dans le monde entier
01:04:09le French Kiss.
01:04:11Champion du monde
01:04:11indétrônable depuis 5 ans,
01:04:13les Français
01:04:14Colette Lamiel
01:04:15et Guy Paulin,
01:04:16entraînés par
01:04:17Jean-François Toumbé
01:04:17qui, on s'en souvient,
01:04:19roula à la dernière minute
01:04:20le patin qui donna
01:04:21la victoire à la France
01:04:22lors de la coupe
01:04:23Big Bisous 85.
01:04:25Ça y est,
01:04:26ils vont rentrer en piste.
01:04:29Attention.
01:04:31Voilà.
01:04:32Très applaudi.
01:04:34Ils sont chez eux.
01:04:35C'est un très beau couple
01:04:36avec une mobilité labiale
01:04:37sidérante.
01:04:46Oui, une accroche de patin
01:04:48très sûre.
01:04:48Patin remonti.
01:04:54Oui.
01:04:57Oui.
01:05:00Oui, patin de feu.
01:05:03Caresse en déséquilibre,
01:05:04patin de velours,
01:05:05c'est prodigieux.
01:05:06Ils savent tout faire.
01:05:07Regardez la position
01:05:08très sensuelle
01:05:09de la lèvre inférieure
01:05:10à l'attaque du patin,
01:05:11ce qui donne
01:05:12à l'ajustage
01:05:13cette sensation
01:05:14d'érotisme.
01:05:17Ah, c'est bien simple
01:05:18par maman,
01:05:18on dirait qu'ils s'aiment.
01:05:20Toumbé ne les lâche pas.
01:05:23Et voilà,
01:05:24on termine par le fameux
01:05:25« Comme à Montmartre ».
01:05:26La main de Guy
01:05:27vient se placer
01:05:28sur le postérieur
01:05:29de Colette.
01:05:31La sévérité du juge roumain
01:05:33semble fondre
01:05:34devant l'exploit
01:05:35des Français.
01:05:35On tire,
01:05:36ça tourne,
01:05:37double cambrure
01:05:37et le patin qu'on renverse,
01:05:39la perfection.
01:05:53La joie de Toumbé
01:05:55fait plaisir à voir.
01:05:58Dans ces moments-là,
01:06:00le commentaire
01:06:01n'a plus de sens.
01:06:02Je vous laisse regarder
01:06:03la joie des patineurs.
01:06:05Comme prévu,
01:06:06les Français finissent
01:06:07en tête devant les Russes
01:06:08à la fin du concours
01:06:09figure libre.
01:06:12Tout allait donc
01:06:13se jouer aux figures imposées.
01:06:15Les Russes le savent,
01:06:16ils se concentrent
01:06:17au maximum.
01:06:18Dernier conseil
01:06:19de l'entraîneur
01:06:20Vassiline
01:06:20qui rappelle probablement
01:06:21ses poulains
01:06:22qu'en figure imposée,
01:06:24c'est d'abord
01:06:24la technique qui compte
01:06:25avant la volupté
01:06:27à proprement parler.
01:06:29Très bon entraîneur,
01:06:30Vassiline.
01:06:31Et c'est parti !
01:06:32Première figure imposée,
01:06:38figure avec barbe
01:06:39et souris.
01:06:44Les Russes
01:06:45s'en sortent bien.
01:06:50La figure imposée,
01:06:52patin grognon
01:06:52avec chapeau
01:06:53ne leur pose pas
01:06:54non plus
01:06:54de vrais problèmes.
01:06:55Vassiline confiant.
01:06:58Oui,
01:06:58très bien.
01:07:02Ah,
01:07:02une petite faute de pied
01:07:03pour le patin à la sauvette,
01:07:05mais il se rattrape
01:07:05par un très astucieux
01:07:06patin d'avril.
01:07:08Un très bon parcours,
01:07:10mais ils sont tout à fait
01:07:11à la portée des Français.
01:07:14Une fois de plus,
01:07:15un regrettable incident
01:07:15dans l'équipe polonaise.
01:07:17Bogdan Usakowski
01:07:18n'a pas subi
01:07:19son contrôle vodka
01:07:20avant l'épreuve
01:07:21et sa petite partenaire
01:07:22Katia
01:07:23en fait les frais.
01:07:25Totalement enivrée
01:07:26par la laine
01:07:26de son partenaire,
01:07:27elle s'écroule.
01:07:29C'est une image
01:07:30qui ne fait pas
01:07:30honneur au sport.
01:07:31Souhaitons que les commissaires
01:07:32prennent enfin
01:07:33les mesures qui s'imposent
01:07:34pour que nous n'assissions
01:07:35plus à cette hécatombe
01:07:36dans le patin artistique polonais.
01:07:40Et voilà
01:07:41ceux qui doivent gagner,
01:07:43ceux qui vont gagner,
01:07:44ceux qui semblent
01:07:45être nés pour le patin,
01:07:46l'admirable couple français
01:07:48qui s'embrasse
01:07:48sur les pistes de patin
01:07:50du monde entier
01:07:51depuis plus de dix ans
01:07:52avec la même grâce,
01:07:54la même fou,
01:07:55Colette Dagnel
01:07:56et Guy Paulin.
01:08:00Première figure imposée,
01:08:02barbe et sourire.
01:08:09Tout commence bien,
01:08:11léger, facile,
01:08:13une jolie virevolte
01:08:14dédoublée
01:08:15qui se termine
01:08:16par un patin tendresse.
01:08:17Et là, regardez,
01:08:20tout va se passer très vite.
01:08:22Guy relâche la pression du patin.
01:08:23Quelque chose ne va pas.
01:08:24Pourquoi ?
01:08:25Personne ne comprend.
01:08:26Les juges sanctionnent.
01:08:28Que s'est-il passé ?
01:08:29Regardons le ralenti.
01:08:31Le premier passe bien
01:08:32et puis soudain,
01:08:33Guy desserre l'étreinte.
01:08:35Il est littéralement
01:08:37projeté en arrière.
01:08:38On ne sait toujours pas pourquoi.
01:08:41Il veut revenir à tout prix,
01:08:43embrasse le menton
01:08:43de sa partenaire
01:08:44en remontant
01:08:45désespérément
01:08:46vers les lèvres de Colette
01:08:47qui semble,
01:08:48elle aussi,
01:08:49très perturbée.
01:08:50Que s'est-il donc passé ?
01:08:51Regardons de plus près.
01:08:55Eh oui !
01:08:55Oui !
01:08:56Il y a tout !
01:08:57Colette a tousser,
01:08:59a bel et bien tousser,
01:09:00ce qui a obligé Guy
01:09:01à relâcher son patin.
01:09:03Regardez la détresse du champion.
01:09:05C'est terrible à voir.
01:09:07Il fait un effort surhumain
01:09:09pour recoller au patin.
01:09:11Il y parvient.
01:09:13Quel athlète !
01:09:14Il reparte,
01:09:15mais il savent désormais
01:09:16que tout est fini.
01:09:18Les Russes Irina Koukivna
01:09:19et Igor Tavlev
01:09:20emportent le titre
01:09:21de champion du monde
01:09:22de patins artistiques
01:09:2389-90.
01:09:25Les Russes étaient
01:09:30les plus forts aujourd'hui.
01:09:31C'est dommage
01:09:32parce que j'étais très concentré.
01:09:33Je suis rentré dans le patin
01:09:34tout de suite.
01:09:35Je me sentais bien.
01:09:36Et puis bon,
01:09:37c'est vrai que les Russes
01:09:37nous ont mis la pression.
01:09:38Il y avait trop de pression.
01:09:40Mais alors pourquoi
01:09:40cette tout soudaine ?
01:09:42Y a-t-il une explication ?
01:09:43Oui, oui, oui.
01:09:44Il y a une explication.
01:09:45Colette a marché pionneux
01:09:47dans les vestiaires
01:09:47avant la deuxième épreuve.
01:09:49Bon, elle a pris froid.
01:09:50C'est tout.
01:09:50C'est la loi du sport.
01:09:51Il n'y a rien à dire.
01:09:51Qu'est-ce que vous voulez ?
01:09:52Il n'y a rien à dire ?
01:09:53Il n'y a rien à dire ?
01:09:54Mais dis donc,
01:09:55s'il ne m'avait pas piqué
01:09:56mes sandales dans la douche,
01:09:57ça ne serait pas arrivé,
01:09:57tête de con.
01:09:58Non, mais tu vas la fermer,
01:09:59ta gueule,
01:10:00ta gueule qui pue
01:10:00parce qu'elle pue, ta gueule.
01:10:02Alors bon,
01:10:02non seulement tu nous fais perdre,
01:10:03mais en plus,
01:10:04tu vas me refiler ton rhume
01:10:05et tu vas nous foutre en l'air
01:10:06à tourner au Canada.
01:10:07Redis-le !
01:10:08Redis-le, c'est de ma faute,
01:10:09tête de nœud.
01:10:10À propos de Canada,
01:10:11si vous n'allez pas au Canada,
01:10:12est-ce que vous envisagez
01:10:13de participer aux alépiades ?
01:10:14Alors là,
01:10:14il peut se faire cuire
01:10:15une omelette baveuse
01:10:16avant que je le réembrasse
01:10:16ce porc
01:10:17avec son larace qui schlingue ?
01:10:19Colette, Colette.
01:10:19Parce qu'il schlingue,
01:10:20ton larace,
01:10:20oui, il schlingue !
01:10:21Tête d'anus !
01:10:22Colette.
01:10:23Tête d'anus fumant !
01:10:24Bon, ben alors,
01:10:25si tu croises un bidet,
01:10:27embrasse-le de ma part,
01:10:28parce que c'est une fouine d'égout,
01:10:29ça, monsieur.
01:10:30Une fouine d'égout, oui.
01:10:31Alors moi,
01:10:31je fais du pain-temps
01:10:32depuis des années.
01:10:32Comme vous le voyez,
01:10:33c'est la tristesse,
01:10:34c'est la grande tristesse,
01:10:37la tristesse des grands jours
01:10:38qui dominent ici ce soir
01:10:40dans le camp français.
01:10:41À vous, les studions.
01:10:44Dégout !
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