- il y a 1 semaine
- #sudradio
Avec Antoine Izambard, rédacteur en chef du site d'investigation sur le renseignement Intelligence Online et co-auteur de "Les espions du président" éd. Albin Michel
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NewsTranscription
00:00La France dans tous ses états, le face-à-face.
00:04Vous êtes avec Perico Lega sur Sud Radio et je reçois Antoine Isambard,
00:10co-auteur avec Pierre Gatineau des gestions du Président.
00:13Alors de toutes les facettes que l'on connaît au Président de la République,
00:15toutes ses énergies, toutes ses initiatives, ses grandes capacités intellectuelles,
00:19on en découvre une, est-ce qu'il serait le James Bond de l'Elysée ?
00:24Est-ce que les couloirs de la Présidence de la République
00:26peuvent quelquefois prendre des relents de missions impossibles ?
00:29A la lecture de cet ouvrage, on peut considérer que oui.
00:32En tout cas, on découvre qu'il y a un énorme intérêt d'Emmanuel Macron
00:35pour la question de l'espionnage, pour les services secrets,
00:38que la France est dotée de différents organismes avec des sigles compliqués.
00:42On ne va pas toutes les citer.
00:43Nous, on a connu la DST, la DGSE, le SDEC autrefois.
00:46Il y en a plein d'autres avec des fonctions différentes.
00:48Il les a amplifiées, il les a multipliées.
00:51Et effectivement, il y a une énergie du service secret à l'Elysée.
00:56Et on voit que le Président de la République, Emmanuel Macron, en a fait usage,
00:59avec plus ou moins de succès.
01:00Mais en tout cas, c'est quelque chose qui, pour lui, est très important.
01:03Question préalable.
01:04Pierre Isambard, c'est la question qu'on pose rituellement quand on a ce genre de document.
01:07Je l'ai lu avec passion.
01:09On le dévore.
01:09C'est un délice.
01:11C'est prenant.
01:11C'est un feuilleton.
01:12C'est comme si, au lieu que ce soit feuilleton télé, c'est un feuilleton écrit.
01:15Est-ce que, on est bien d'accord, aucune révélation en violent le secret défense,
01:20ni aucun élément pour mettre les services secrets en difficulté dans ce livre ?
01:27Vous avez été les noms qu'il ne fallait pas citer.
01:30Et vous avez révélé des choses que vous pouviez révéler, des d'autres que je pense...
01:34Oui, disons qu'on a respecté la loi, évidemment, et parmi ces règles,
01:39le fait de ne pas citer de nom l'identité d'un agent est quand même la première d'entre elles.
01:44Après, des opérations, on raconte des choses qui sont quand même secrètes.
01:50Mais on n'a mis personne, en tout cas, en danger, évidemment, dans ce livre.
01:53Vous avez obtenu des informations.
01:55D'abord, vous êtes journaliste d'investigation sur un site connu pour ses capacités d'investigation.
02:00Donc, il y a des renseignements que vous avez obtenus vous-même, en creusant, en fouillant.
02:04D'autres informations vous ont été transmises de façon absolument claire et nette de la part de vos informateurs.
02:10Est-ce qu'à un moment donné, on vous a fait comprendre, attention, terrain dangereux, terrain miné,
02:14n'allez pas là, ne dites pas ça, ou vous voyez, vous êtes dans une conversation,
02:17vous pouvez dire que ça, n'en parlez pas, vous voyez, restez les sueurs en off.
02:20On a toujours des interlocuteurs, on va dire, prudents.
02:23Après, on n'a pas eu de pression particulière.
02:26Je dirais qu'avec Pierre Gastineau et moi-même, ça fait à peu près une dizaine d'années
02:29qu'on enquête sur le renseignement pour une bonne partie, en tout cas pour Pierre,
02:35et moi pour moi, pour l'intelligence online.
02:37Et c'est vrai qu'on a pas mal de sources avec qui on peut avoir un climat de confiance
02:43et qui ont permis que ce livre se fasse.
02:46Encore une fois, nous, le postulat de départ, ça a été, en fait,
02:49on a eu, je dirais, il y a à peu près un an ou deux,
02:51où on avait des remontées assez fortes de l'Elysée et des services de renseignement
02:54qui consistaient à dire qu'Emmanuel Macron avait une appétence extrêmement forte
02:59pour le renseignement, ce qui n'était pas évident, en fait,
03:01par rapport à ses prédécesseurs.
03:03On se souvient, une des citations, enfin, une des phrases qu'on prête au général de Gaulle,
03:06qui est quand même l'incarnation du côté régalien pour un président,
03:10était de dire qu'il faisait la politique étrangère avec ses ambassadeurs
03:13et pas avec des services secrets incontrôlables.
03:15Donc, il y avait eu des affaires à l'époque, l'affaire Ben Barca, notamment.
03:17Mitterrand avait eu l'affaire du Rainbow Warrior,
03:21qui avait aussi, en fait, je dirais, durablement porté atteinte à l'image des services,
03:25qui étaient considérés comme barbousards, comme des pieds nickelés.
03:28Et il y a vraiment eu une évolution, en fait, dans les années 2010,
03:31sous François Hollande, avec les attentats de 2015,
03:35où là, véritablement, vis-à-vis de l'opinion publique,
03:37c'est devenu légitime, en fait, d'avoir des services de renseignement
03:39pour nous protéger contre le djihadisme et contre des attentats.
03:44Et voilà, et je dirais qu'aussi, il y a eu, à cette époque-là,
03:46le Bureau des Légendes, qui a permis aussi de redorer l'image,
03:49de recruter beaucoup plus facilement des agents pour les services de renseignement,
03:52et notamment pour la DGSE.
03:54Et Macron, en fait, est arrivé à ce moment-là,
03:57et lui avait, qui ne venait pas du tout, en fait, du monde régalien,
04:00c'est un banquier d'affaires, contre toute attente,
04:03a eu une appétence extrêmement forte pour les services de renseignement,
04:06a doper leur budget, a voulu diriger un peu, beaucoup plus,
04:11les opérations que pouvaient le faire ses prédécesseurs,
04:14qui voulaient plutôt, en fait, avoir une sorte de garde-fou,
04:18ou quelqu'un, finalement, qui pouvait être responsable,
04:21mais pas directement le président.
04:23Et Emmanuel Macron, ça a été l'inverse.
04:25Il a vraiment dirigé, demandé aux espions des opérations d'entrave.
04:28Il s'est pris un peu, vous parliez de Mission Impossible,
04:30vous dites, j'ai amusément, on n'en est pas forcément là,
04:32mais il y avait quand même cette idée, effectivement,
04:33de diriger, d'être un peu un maître espion,
04:37et c'est ce qui nous a un petit peu bluffés,
04:39et c'est aussi pour ça qu'on est en a fait suivre.
04:41C'est un vrai pouvoir qui relève du chef de l'État.
04:46Il décide seul, dans le secret, il n'a quasiment pas de compte à rendre,
04:49il est entouré de services et de gens compétents, bien entendu.
04:52Ça a toujours existé, le secret du roi, déjà sous Louis XIV,
04:55évidemment, l'espionnage au XIXe et au XVIIIe siècle n'était pas le même.
04:58Vous avez parlé du général de Gaulle, il y avait la guerre d'Algérie,
05:01il y avait l'OAS, donc besoin de se protéger.
05:03Déjà, la guerre froide, l'espionnage et le contre-espionnage,
05:05la DST c'était le contre-espionnage,
05:08et puis ensuite il y a la sécurité intérieure,
05:09donc maintenant c'est Direction Générale de la Sécurité Extérieure,
05:12DGSE et DGSI du secret intérieur.
05:18L'Élysée contrôle les deux.
05:20Le président de la République a tout pouvoir dans l'organisation,
05:24aucun contrôle du Parlement,
05:25le gouvernement lui-même, le ministre de l'Intérieur et le ministre des Armées
05:29sont consultés ou pas.
05:30Est-ce que le président de la République peut, s'il le veut,
05:32prendre des décisions tout seul dans son bureau à l'Élysée,
05:34dans sa cellule secrète,
05:36sans rendre compte à personne ?
05:38Non, non, non, il y a quand même des...
05:39Ça a évolué, il y a des gardes fous.
05:41Alors certes, le président nomme
05:44les patrons des services de renseignement,
05:47même si la DGSE, par exemple,
05:49est statutairement parlant rattachée au ministère des Armées,
05:51la DGSE, rattachée au ministère de l'Intérieur.
05:54Et donc, il a ce pouvoir de nomination,
05:56parce que, voilà, c'est des personnes qui vont être amenées
05:58à côtoyer les secrets les plus sensibles de la République.
06:01Il y a des petites frictions de susceptibilité, quelquefois.
06:04Le ministre, le directeur général,
06:06peut dire, moi, j'ai pas été prévenu,
06:07ou j'ai été prévenu après.
06:09Voilà, ça peut arriver.
06:09C'est sûr, d'autant que, en fait, le DGSE,
06:11même s'il est rattaché, encore une fois,
06:12au ministère des Armées,
06:14en fait, il y a un lien direct avec le président,
06:17et on va dire que le président
06:19est son interlocuteur privilégié.
06:22Après, il y a quand même des gardes fous.
06:23Il y a eu une loi, notamment la loi de 2015,
06:26qui, en fait, a un peu réglementé
06:27le comportement des services.
06:29Il y a une commission...
06:31Sous François Hollande.
06:32Sous François Hollande.
06:33Il y a une délégation parlementaire au renseignement
06:34qui n'a pas des pouvoirs, finalement, très importants,
06:37mais qui fait quand même chaque année un rapport
06:39sur les services.
06:41Il y a une commission de contrôle
06:42des techniques de renseignement
06:43qui est plutôt chargée de donner un avis
06:46sur les demandes d'écoute.
06:48Et c'est Matignon,
06:50c'est le Premier ministre,
06:51qui a, lui aussi, le pouvoir, en fait,
06:52d'autoriser ou non les écoutes.
06:54Donc, voilà, en fait,
06:54il y a différents organes qui se font front.
06:57Et donc, c'est compliqué, quand même,
06:58pour, si vous voulez, un service
07:00qui ferait tout dans son coin,
07:02sur ordre du président.
07:04Après, évidemment, que le président
07:05et, par exemple, Macron,
07:07en 2017, a voulu fortement renforcer
07:09l'espionnage économique
07:10et le renseignement économique.
07:12Yves Netbercy, il avait vu...
07:13C'est un banquier.
07:14Donc, il sait que l'importance
07:16d'avoir des secrets et des informations.
07:18Exactement.
07:18Non, il avait vu l'impact
07:20des cyberattaques,
07:21notamment chinoises,
07:22de l'espionnage économique américain,
07:24de l'extraterritorialité
07:25des lois américaines.
07:27Il y avait eu le rachat d'Alstom
07:29par Général Electric.
07:31Donc, voilà, ça a créé beaucoup de dégâts
07:33et il a voulu,
07:33donc, il a demandé à la DGSE,
07:35particulièrement en 2017,
07:36de se réarmer,
07:37donc de recruter plus de personnes
07:38et notamment, en fait,
07:40d'être en capacité
07:41de mieux accompagner
07:42les entreprises françaises
07:43à l'étranger
07:43et donc, ça passe par
07:45davantage d'écoutes
07:47à l'étranger
07:47qui vont permettre
07:49à des gros groupes français
07:50de défense, notamment,
07:51de pouvoir concurrencer,
07:52d'avoir des offres, en fait,
07:53les offres des autres entreprises.
07:56Donc, ce sont des informations
07:57qui peuvent peser,
07:59j'allais dire,
07:59sur les décisions du gouvernement,
08:00sur les orientations.
08:01Bon, ça peut éviter
08:02des catastrophes,
08:03ça peut permettre,
08:04j'allais dire,
08:05de résoudre des problèmes.
08:05Donc, ce n'est pas juste,
08:08je veux dire,
08:08ce n'est pas juste
08:09un circuit d'espionnage
08:10de protection.
08:11Il y a un impact politique.
08:13Il y a un impact diplomatique.
08:14Déjà, le but premier
08:16du renseignement,
08:17c'est de donner
08:18aux décideurs politiques
08:19le plus haut degré
08:20d'information
08:20pour qu'ils prennent
08:21des décisions,
08:23on va dire,
08:23les plus judicieuses
08:24en toute connaissance de cause.
08:25Donc, il y a une noblesse
08:27et le fait d'éclairer
08:29un peu les décideurs.
08:30Et puis, si on regarde
08:31uniquement sur la lutte
08:32antiterroriste,
08:33le travail de la DGSI
08:35a été, depuis 2015,
08:37d'empêcher,
08:38il y en a eu un certain nombre,
08:39je crois qu'il y en a eu
08:40cinq attentats.
08:40Ça, c'est vrai,
08:41parce qu'on dit toujours
08:42oui, ils nous racontent
08:43ce qu'ils veulent.
08:43Ils ont dit qu'on a empêché
08:44quinze attentats,
08:45vingt attentats cette année.
08:47Ce n'est pas vérifiable.
08:49Ça l'est en partie
08:50parce que quand même,
08:50derrière, souvent,
08:51les personnes sont mises
08:52en examen
08:52et donc, il y a une suite judiciaire
08:54et donc, c'est assez
08:55facilement constatable
08:57de voir, voilà,
08:57la personne,
08:58est-ce qu'elle a été interpellée,
08:59quels étaient ses motifs,
09:01est-ce qu'elle était liée
09:02à tel ou tel pays,
09:03est-ce que, voilà.
09:03Donc, je dirais que là-dessus,
09:05c'est...
09:05Et donc, la priorité de Macron,
09:07on a parlé d'esclenche économique,
09:08mais la priorité numéro une,
09:10quand il a été élu,
09:11même aujourd'hui,
09:11reste le contre-terrorisme,
09:13d'empêcher des attentats.
09:14Donc, on peut d'en venir tranquille,
09:16nous avons de bons...
09:17Ils sont toujours perfectibles
09:18et améliorables.
09:19Nous avons de bons services secrets,
09:21il y a un bon système d'espionnage,
09:22un bon système de protection
09:23du territoire.
09:24Ça dépend sur quel volet...
09:26Ou la France, je parle,
09:27par rapport à d'autres.
09:28Si on est sur la lutte antiterroriste,
09:30effectivement,
09:30et arriver un peu
09:31à avoir un maillage du territoire
09:33et empêcher des attentats,
09:34on a eu des résultats
09:35qui sont assez indéniables.
09:37Après, si on regarde plutôt
09:38le renseignement géopolitique
09:40et l'évaluation de la menace chinoise,
09:44russe, iranienne...
09:45On va y revenir.
09:46On a eu beaucoup de trous dans la raquette.
09:48On n'a pas vu, évidemment,
09:50les coups d'État successifs
09:51en Afrique et dans le Sahel.
09:52On a été en retard
09:54sur l'invasion russe de l'Ukraine.
09:57Donc, il y a eu quand même
09:58tout un tas de domaines
10:00qui ont été des erreurs et des échecs.
10:04Nous allons passer en revue avec vous,
10:06Pierre Isambard, les différents...
10:07Antoine, pardon.
10:08Pierre, c'est mon co-auteur, mais...
10:09Qu'est-ce que j'ai dit ?
10:10Antoine...
10:10Oui, oui, Pierre Gastineau et Antoine Isambard.
10:12On va passer avec vous, Antoine Isambard,
10:14en revue les différents sujets
10:16parce qu'il y a eu plusieurs étapes.
10:18D'abord, on va parler des hommes.
10:19C'est important, le choix des hommes.
10:21Et puis, les cas de figure
10:22où la France a eu plus ou moins de succès,
10:24où elle a été présente
10:25de façon tout à fait inattendue
10:28parce qu'on voit bien
10:29qu'à un moment donné,
10:29il faut de la réactivité,
10:30il faut de l'intuition
10:31et que c'est quand même là
10:33où l'essentiel de ce jour.
10:33Vous restez avec nous,
10:34vous êtes sur Sud Radio,
10:36vous nous appelez au 0 826 300 300.
10:39Je suis avec Antoine Isambard,
10:40co-auteur à Virpère,
10:41Pierre Gastineau,
10:42les espions du président
10:43édité chez Alain Michel.
10:45A tout de suite.
10:47Midi 14h, Sud Radio,
10:50la France dans tous ses états.
10:52Vous êtes avec Perico Légas
10:54qui reçoit Antoine Isambard,
10:56co-auteur avec Pierre Gastineau,
10:58les espions du président
10:59Charles Ben Michel.
11:01C'est un polar,
11:02c'est un polar vrai.
11:04Vous racontez, voilà,
11:05j'allais dire,
11:06la vie des services secrets
11:07à l'Elysée,
11:08à quel point le président
11:09de la République, Emmanuel Macron,
11:10s'implique,
11:10ça le passionne.
11:11On voit bien que c'est
11:12un sujet qui le touche
11:15et sur lequel il est
11:16beaucoup intervenu,
11:17il a beaucoup investi.
11:18Ben voilà,
11:19on découvre cet aspect
11:20de sa personnalité
11:20qui correspond peut-être
11:21d'ailleurs à ce qu'on peut
11:22attendre de lui
11:22en personnage, voilà,
11:23un esprit curieux et vivace.
11:26Antoine Isambard,
11:27c'est une histoire d'homme
11:28quand même.
11:29Vous parlez au début,
11:30on va rentrer dans le contenu
11:31maintenant du livre.
11:32Il y a un personnage
11:33qui s'appelle Paul Solaire,
11:34qui est un capitaine
11:35de parachutistes, je crois.
11:37Il était inconnu
11:38des services secrets
11:39jusqu'à un certain moment
11:40et Emmanuel Macron
11:42s'appuie sur lui
11:43pour mettre en place
11:44un certain dispositif
11:45et de relation
11:46avec certains pays
11:46avec un certain succès.
11:48Ce Paul Solaire
11:49obtient des résultats
11:51assez intéressants.
11:52Effectivement,
11:52c'est quelqu'un
11:53qui a eu une garde
11:53dans les forces spéciales
11:55et qui a intégré
11:55l'Elysée en 2017,
11:58au départ un peu
11:59par la petite porte
11:59comme conseiller
12:01sur la Libye.
12:03Il est présenté
12:03par quelqu'un
12:04et Emmanuel Macron
12:05le repère, c'est ça ?
12:06Exactement,
12:06c'est quelqu'un
12:07qui en fait,
12:08durant la campagne,
12:09a tenu un discours
12:10on va dire
12:11assez cache
12:11à Emmanuel Macron
12:12et notamment
12:12sur l'Algérie
12:13en lui disant
12:15contrairement à ce que
12:15pouvaient dire
12:16beaucoup de diplomates
12:16que l'Algérie
12:17était finalement
12:18un tigre de papier
12:20et n'était pas forcément
12:21si menaçante
12:22pour la France.
12:23C'est un sujet d'actualité
12:24je vous signale.
12:25Exactement,
12:26et en fait,
12:26Emmanuel Macron
12:27a bien aimé
12:27ce discours un peu
12:28d'ailleurs,
12:29ça transcende un peu
12:29tout le livre
12:30et tout son...
12:31Il aime bien le disruptif,
12:32il aime bien
12:33qu'on se sorte du cadre.
12:34Il aime moins
12:34les diplomates
12:35et les jargons diplomatiques
12:36et il préfère
12:37les militaires
12:38et les espions.
12:38Donc c'est vrai que
12:39il s'est tombé
12:40je dirais pas mal
12:41dans une météo
12:42géopolitique
12:42assez compliquée
12:43où Emmanuel Macron
12:46a connu
12:46la crise Covid,
12:48a vu la Chine,
12:49s'est pris un peu
12:52le bec avec Erdogan,
12:53a eu la Russie,
12:55Gaza,
12:55donc voilà.
12:57Et donc Soler
12:57en fait a été utilisé
12:58un peu comme
13:00le missi dominici
13:01du président,
13:01un peu comme pouvait être
13:02un envoyé spécial
13:04conflit.
13:05Exactement,
13:06ce que pouvait être
13:06un de gros souvre
13:07avec Mitterrand
13:08ou un Jacques Faucard
13:08avec...
13:09Donc il lui est rattaché
13:10personnellement,
13:10c'est un contact direct.
13:11Il est directement rattaché
13:12à l'Elysée
13:12et c'est lui
13:12qui a été envoyé
13:14pour parler
13:14dans le conflit
13:16russo-ukrainien,
13:17c'est lui qui était
13:17l'envoyé
13:18de la France
13:19et de l'Elysée
13:19en fait,
13:20pour essayer de trouver
13:21un point de convergence
13:23lors de différentes négociations.
13:25Là on est bien d'accord,
13:26l'Elysée contourne
13:27la diplomatie régulière,
13:29les services de relations
13:30diplomatiques habituels,
13:32il envoie directement
13:33son messager,
13:34prend la température
13:35d'une situation...
13:36Sur certaines négociations,
13:37il a envoyé...
13:38Pas toutes évidemment,
13:39mais voilà.
13:39Il a envoyé le DGSE
13:40Bernard Hémier
13:41qui était un diplomate,
13:43mais effectivement
13:44sur les sujets
13:44on va dire
13:45les plus critiques
13:46et les plus sensibles
13:46et c'est un peu d'ailleurs
13:47ce que fait Donald Trump
13:48aujourd'hui
13:49en envoyant Steve Whitcoff
13:51promoteur immobilier
13:52qui est son ami
13:53et son gendre
13:54Jared Kushner
13:54dans les négociations assez...
13:57Whitcoff c'est l'espion officiel
13:58carrément,
13:58voilà.
13:59Oui, oui,
13:59mais voilà,
14:00il y a l'idée d'avoir quelqu'un...
14:01C'est un découvert,
14:01c'est au grand jour.
14:02Alors que Soler
14:03on n'en entendait pas parler
14:04et on n'est pas au courant
14:06de ce voyage
14:06ni de ses agissements.
14:07Il y a eu des résultats,
14:08Paul Soler,
14:09on peut dire qu'à son bilan
14:09il y a quelques succès,
14:11quelques opérations
14:11quant à bouti.
14:12sur les otages
14:14et notamment
14:15les otages français
14:16qui pouvaient être
14:17sur le conflit israélo-palestinien,
14:20sur l'Iran,
14:22sur la Russie
14:22c'était un peu plus compliqué
14:23parce qu'en fait
14:24il a joué un rôle
14:26qui était important
14:27mais en fait
14:27c'était vraiment une négociation...
14:28On reviendra sur les Russes
14:29c'est un univers très à part
14:30C'est une négociation en fait
14:32qui était vraiment
14:32entre Américains
14:33et Ukrainiens
14:35et Russes
14:36Mais sur la tragédie de Gaza
14:37Soler aura joué un rôle
14:39pour essayer...
14:39Oui, clairement
14:39la France a eu une voix
14:41et Soler a été efficace
14:43Ça veut dire
14:44Antoine Isambard
14:44que même si on a l'impression
14:46que les liens sont rompus
14:47qu'on est dans le conflit
14:48ou la...
14:49j'allais dire la tension
14:50les contacts continuent
14:51en permanence
14:52Il y a tout
14:53C'est l'une des missions
14:54premières du renseignement
14:55c'est que même avec des pays
14:56en fait
14:56où vous avez coupé
14:57les relations diplomatiques
14:58ce qui était le cas
14:59par exemple
15:00sous François Hollande
15:01avec la Syrie de Bachar Al-Assad
15:02où en fait
15:03il n'y avait plus
15:04de contacts diplomatiques
15:05mais ça pouvait
15:06les services de renseignement
15:08et la DGSE
15:09pouvaient entretenir
15:10encore des contacts
15:11avec le régime syrien
15:12avec le Hezbollah
15:13Mais...
15:15Alors avec la Russie
15:15on n'en est pas là
15:16Oui, sauf qu'on apprend
15:17que la Russie et l'Ukraine
15:18ont toujours continu
15:19continuent à se parler
15:20il y a toujours un lien
15:21peut-être détourné
15:22mais enfin
15:23le contact n'est jamais rompu
15:24à 100%
15:25Bien sûr
15:26c'est ce qu'on raconte
15:27dans le bouquin
15:27où en fait
15:28même après la guerre
15:30en Ukraine
15:31on avait le patron
15:32de la DGSE
15:32qui se rendait
15:33à Moscou
15:34rencontrer
15:36les représentants
15:36des trois services
15:37de renseignement russe
15:38avec un jeu de dû
15:39parce que
15:40à un moment donné
15:40il va voir le patron
15:42du SVR
15:43qui est l'équivalent
15:43de la DGSE là-bas
15:44et c'est un moment
15:46où la Russie
15:48taillait des croupières
15:48à la France en Afrique
15:49et Bernard Rémy
15:51en fait
15:52vient lui reprocher
15:53le comportement de Wagner
15:54la milice russe
15:54en Afrique
15:55et là
15:56Narichkin
15:57fait mine
15:57de s'étonner
15:58en disant
15:58non mais
15:59je ne connais pas Wagner
16:00nous n'avons aucun lien
16:01avec Wagner
16:02donc c'est quand même
16:03un jeu de dupe aussi
16:03donc on peut être cynique
16:04même devant l'évidence
16:05et puis alors
16:06il y a les trois mousquetaires
16:07alors chacun
16:08avec une mission particulière
16:10Pierre de Bousquet
16:11de Florian
16:12Laurent Nunes
16:13qui est toujours
16:14des ministres intérieurs
16:14on apprend qu'il a eu
16:15d'abord une étape
16:16un petit peu
16:16dans les services secrets
16:18et puis
16:19un personnage inconnu
16:20Nicolas Lerner
16:22que vous qualifiez
16:22de D'Artagnan
16:23pourquoi Nicolas Lerner
16:25c'est le D'Artagnan
16:26des services secrets présidentiels
16:28disons que Lerner
16:28c'est un peu
16:29alors c'est le plus jeune
16:30c'est celui
16:31c'est un camarade de promotion
16:32à l'ENA
16:33de Macron
16:34donc il y a une amitié personnelle
16:35déjà
16:36il y a une confiance
16:37et effectivement
16:37une proximité
16:39c'est quelqu'un
16:39qui a été
16:41le directeur adjoint
16:42de cabinet
16:42de Christophe Castaner
16:44à l'intérieur
16:45à l'intérieur
16:46qui était en fait
16:47un peu le bras droit
16:48qui était chargé
16:49de faire tourner la maison
16:50puisque Castaner
16:52n'était pas forcément
16:53considéré
16:54comme la personne
16:55qui tenait le plus
16:56la maison
16:56il fait quoi Lerner ?
16:59il a été envoyé
16:59à la DGSI
17:01donc il était vraiment
17:01là en charge
17:02d'éviter d'abord
17:04qu'il y ait des attentats
17:05commis en France
17:05et il a plutôt
17:06donc l'ancien DST
17:07pour resituer
17:07l'ex-DST exactement
17:09qui a fusionné
17:10avec les RG
17:11en fait
17:11en 2008
17:12sous Sarkozy
17:14et donc voilà
17:15et donc lui
17:16la mission première
17:16est d'éviter
17:17qu'il y ait des attentats
17:18et en fait
17:20à partir de 22
17:21en fait
17:21on a un peu
17:21je dirais
17:22une sorte de basculement
17:23des priorités
17:24où l'antiterrorisme
17:25reste encore
17:25évidemment
17:26la priorité
17:27mais on a
17:28le renseignement
17:29géopolitique
17:29et le fait
17:30en fait
17:30de s'intéresser
17:31mieux
17:31à la Russie
17:33redevient une priorité
17:34qui était
17:34un domaine
17:36que connaissait
17:36vous parliez
17:37de la DST
17:37c'était l'ADN
17:38de la DST
17:39à l'époque
17:39en pleine guerre froide
17:40le service
17:41devait en fait
17:41surveiller
17:43les espions soviétiques
17:44évolués en France
17:45donc on revient
17:45un peu
17:46à une sorte
17:46d'histoire
17:48et d'ADN
17:50du service
17:51qui n'a pas été
17:52sans mal
17:52parce qu'en fait
17:53on avait un peu
17:54désarmé
17:55à la DGSI
17:56ou à la DGSE
17:57un peu le suivi
17:58de la menace russe
17:59et donc là
17:59on doit assez rapidement
18:00on raconte des scènes
18:01en fait
18:02où notamment
18:03alors c'était pas forcément
18:03à la DGSI
18:04mais à la DGSE
18:05où en fait
18:06quand il y a l'invasion
18:07on doit rappeler
18:07en urgence
18:08des espions
18:09qui sont spécialistes
18:10de la Russie
18:11qui étaient en congé
18:12vous l'expliquez bien
18:13on tombe un peu dénu
18:13parce qu'on est
18:14quasiment convaincu
18:16qu'il n'y aura pas
18:17d'attaque
18:17en tout cas
18:17à ce moment là
18:18et tout va très vite
18:20ça a été la grande faille
18:21pour nous quand même
18:22du renseignement
18:23c'est un choc
18:24et puis en fait
18:25on ne l'a pas vu venir
18:26c'est à dire que
18:27les américains
18:28dès l'automne 21
18:29commençaient à diffuser
18:30dans la presse
18:31des éléments classifiés
18:33montrant que
18:33les russes
18:34étaient en train
18:35de se rapprocher
18:35des frontières ukrainiennes
18:36qu'ils allaient y aller
18:37et il y a un satellite français
18:39qui repère les mouvements
18:40de troupes
18:40déjà fin février
18:42quand on est prévenu
18:43en France
18:44qu'il se passe quelque chose
18:45c'est vrai qu'on avait
18:46le renseignement technique
18:47mais je dirais
18:47qu'il y avait
18:48un côté français
18:49il y a toujours
18:49une méfiance
18:50vis-à-vis des Etats-Unis
18:51on ne veut pas apparaître
18:52comme étant plus faible
18:53on veut aussi ménager
18:56alors voilà
18:56beaucoup citent
18:57De Gaulle
18:58qui d'ailleurs a tort
18:59parce que De Gaulle
19:00n'a jamais considéré
19:00qu'il fallait
19:01finalement
19:02il était assez vigilant
19:05et méfiant
19:05vis-à-vis de la Russie
19:06enfin de l'URSS
19:07je vous signale
19:08que le deuxième bureau
19:08en 1940
19:09avait signalé
19:09au général Gamelin
19:10et au président
19:11du conseiller
19:12qui avait un amassement
19:14de troupes
19:14sur les Ardennes allemandes
19:15et que malgré
19:16des faits évidents
19:18on n'a pas tenu compte
19:18donc les gouvernants
19:19ne suivent pas toujours
19:20forcément les informations
19:21dans le service secret
19:22et comme on l'a vu aussi
19:24avec le 7 octobre
19:24où en fait
19:25le Mossad
19:26et le Chinbet israélien
19:28avaient toutes les informations
19:29mais en fait
19:30ne l'ont pas vu
19:30et n'ont pas tenu compte
19:31et je dirais
19:32que c'est vrai
19:32que sur la Russie
19:34en fait
19:34on avait une sorte
19:35d'auto-intoxication
19:36de l'appareil
19:37politico-sécuritaire
19:39diplomatique
19:40qui voulait pas
19:41en fait
19:41qui était encore
19:43persuadé
19:44qui l'est encore
19:44aujourd'hui
19:45quand vous parlez
19:45aujourd'hui
19:46à des gens
19:46qui étaient en responsabilité
19:48à l'époque
19:48il y a une sorte
19:49de déni
19:49en fait
19:50de voir
19:51que en fait
19:51Poutine était capable
19:52d'y aller
19:53et donc on vous dit
19:53souvent
19:54oui mais ce n'était
19:55pas rationnel
19:55donc on était
19:57dans notre bon droit
19:57de ce qu'on entend
19:58sur les plateaux télé
19:58même d'observateurs
19:59de commentateurs
20:00de journaliers spécialisés
20:01on avait de bonnes raisons
20:02de ne pas y croire
20:03voilà mais ce qui est
20:03une vraie faille
20:04parce que le renseignement
20:04encore une fois
20:05ne doit pas être politisé
20:06ne doit pas être
20:07le plus objectif possible
20:08et donc voilà
20:10après le président de la République
20:11fait ce qu'il veut
20:11de cette information
20:12s'il veut laisser courir
20:13parce que ça l'intéresse
20:14on a toujours soupçonné
20:16Roosevelt d'être plus ou moins
20:17au courant de Perle-Arbor
20:17mais il avait besoin
20:18d'entrer dans la guerre
20:19ça c'est un autre niveau
20:20il y a Laurent Nunez aussi
20:21qui est aujourd'hui
20:22des intérieurs
20:23il joue un rôle important
20:24à l'époque
20:24alors Nunez
20:25effectivement il est envoyé
20:26à la DGSI dès 2017
20:28avec la mission
20:30clarinette de Macron
20:32de remettre en ordre
20:33en fait la DGSI
20:34et notamment en fait
20:36de la
20:36je dirais de la faire rentrer
20:38un peu dans la modernité
20:39de recruter davantage
20:40la sécurité intérieure
20:41je rappelle pour nos autres
20:42sécurité intérieure
20:43donc de recruter davantage
20:44de linguistes
20:45de cryptographes
20:46d'analystes
20:47spécialisés dans différents pays
20:48et c'est des gens
20:50qui sont des contractuels
20:51qui sont souvent des civils
20:52enfin des civils
20:53en tout cas des contractuels
20:54ça va lui servir
20:55tout ça aujourd'hui
20:56au ministère intérieur
20:56bien sûr
20:57c'est une expérience
20:57enrichissante
20:58pour sa mission
20:59de ministre de l'intérieur
20:59oui c'est quelqu'un
21:01qui connaît
21:02après il a été aussi
21:03conseiller à l'Elysée
21:04renseignement
21:05d'Emmanuel Macron
21:05donc il connaît
21:06il était là
21:08lors de l'invasion
21:08de l'Ukraine
21:09donc il connaît pertinemment
21:10la menace
21:12et Chérec
21:13voilà il est
21:13il est informé
21:15mais même
21:16Bruno Retailleau
21:18en fait
21:18qu'il a admis
21:19récemment
21:20il participait
21:21à un forum
21:22à l'étranger
21:23il a dit en fait
21:24c'est vrai que
21:25mon mandat
21:26place Beauvau
21:27au ministère de l'intérieur
21:28et notamment
21:28les remontées
21:29en fait
21:29des services de renseignement
21:30m'ont fait comprendre
21:32que voilà
21:32la Russie était menaçante
21:34et que c'était pas
21:34une vue de l'esprit
21:35vous restez avec nous
21:36nous sommes avec
21:37Antoine Izambar
21:37co-auteur des espions
21:39du président
21:39on va progressivement
21:41de révélation
21:42en révélation
21:42c'est un suspense
21:43cet échange
21:44vous nous appelez
21:45au 0 826 300 300
21:46et si vous avez
21:48des questions
21:48que transmettra
21:50Emmanuel Galasso
21:51Antoine Izambar
21:52nous vous rappelons
21:57qu'un cadeau
21:57est à gagner
21:58en ce moment
21:59dans la France
22:00dans tous ses états
22:01Perico
22:01oui une fabrique
22:02à histoire l'uni
22:03pour vos enfants
22:04ça leur permet
22:05ça permet aux enfants
22:07de choisir
22:07tous les éléments
22:08de leur histoire
22:08d'écouter leur création
22:09c'est vraiment
22:09un outil formidable
22:10ils vont être à vie
22:11appelez-nous
22:12qu'on est un gagnant
22:13ou une gagnante
22:14un SMS
22:15appelez-nous
22:15enfin envoyez un SMS
22:16au 728
22:18en tapant sapin
22:19vous savez comme l'arbre
22:20avec des guirlandes
22:21sapin au 728
22:22et vous remplacez
22:23la fabrique à histoire l'uni
22:24pour vos enfants
22:25ils vont absolument
22:25se régaler
22:26à tout de suite
22:27Vous êtes avec Perico Léga
22:35sur Sud Radio
22:36qui reçoit Antoine Isambar
22:37co-auteur avec Pierre Gastineau
22:39des espions du Président
22:40édité chez Albert Michel
22:41un livre pour Noël
22:43là je peux vous dire
22:44que c'est
22:44alors c'est des espionnages
22:46c'est des services secrets
22:47mais je peux vous dire
22:47que c'est prenant
22:48et c'est un très beau cadeau de Noël
22:50Antoine Isambar
22:51on était en train
22:52de faire le tour
22:52des personnalités
22:54des hommes du Président
22:55si on peut les appeler ainsi
22:56on a parlé de Nicolas Lerner
22:58de Laurent Dunez
22:59et puis il y a
23:00alors avec des particules
23:01Pierre de Bousquet de Florian
23:02qui est-ce Pierre de Bousquet de Florian ?
23:03Pierre de Bousquet de Florian
23:04c'est quelqu'un qui a été
23:05patron de la DST
23:07donc l'ancêtre
23:07de la sécurité intérieure
23:09de la DGSI
23:10qui était un chiracien
23:12qu'en fait
23:13Emmanuel Macron rappelle
23:14dès son élection
23:15pour en fait
23:16être le patron
23:16de la cellule
23:18renseignement à l'Elysée
23:19la coordination nationale
23:20au renseignement
23:21qui va en fait
23:23passer d'une demi-douzaine
23:24de personnes
23:25à 30 personnes
23:26en quelques semaines
23:27et voilà
23:28et donc la priorité
23:29de Pierre Bousquet de Florian
23:31que lui assigne Macron
23:32est en fait
23:33de faire en sorte
23:34qu'il n'y ait pas
23:34de guerre de chapelle
23:35entre les différents services
23:37coordonner un petit peu
23:38les choses
23:38voilà
23:38il y en avait eu
23:39par le passé
23:40il y avait eu des frictions
23:41et donc l'idée
23:41est de jouer collectif
23:44et en fait
23:45d'éviter
23:45notamment par exemple
23:46que la non-transmission
23:48d'un renseignement
23:49permette
23:50éventuellement
23:51qu'il y ait un attentat
23:52qu'il y ait une opération
23:54d'espionnage
23:54contre la France
23:55donc ça c'était vraiment
23:56sa priorité numéro une
23:57ce chapitre s'appelle
23:58les trois mousquetaires
23:59mais je vous rappelle
23:59Pierre Isambard
24:00que les trois mousquetaires
24:01étaient quatre
24:01et il y a un personnage
24:02que vous avez cité
24:03tout à l'heure
24:04qui est Bernard Aimier
24:05et il revient souvent
24:07dans le livre
24:08quelqu'un d'important
24:09pourtant vous ne le mettez pas
24:10dans les mousquetaires
24:11mais il est quand même
24:12le patron de...
24:13il revient souvent
24:14parce qu'en fait
24:14il a été le patron
24:16de la DGSE
24:17de 2017
24:18à janvier 2024
24:20ça a été le
24:21le deuxième patron
24:23de la DGSE
24:23qui est resté
24:24le plus longtemps en poste
24:24qui était le SDEC
24:25autrefois on est d'accord
24:26qui était le SDEC
24:27voilà
24:27les Rainbow Warriors
24:28c'est le SDEC
24:29qui est impliqué
24:29ça venait de changer de nom
24:32ça s'appelait DGSE
24:33à l'époque
24:33ça a changé
24:35et donc Bernard Aimier
24:36il participe aussi
24:37à cette vie
24:38de...
24:38et Bernard Aimier
24:39c'est un diplomate
24:40qui est socialiste
24:41du monde arabe
24:42qui est également
24:43dans les réseaux shirakiens
24:44et c'est...
24:45il a été utilisé
24:46dans pas mal...
24:47il voyage
24:47il voyage beaucoup
24:49et donc notamment
24:50en Russie
24:51c'est lui qui a été
24:52envoyé pour parler
24:53au service russe
24:54pour...
24:55également avec le Hezbollah
24:56en fait
24:57on avait moins de rapports
24:58en fait
24:59voire quasiment pas
25:01avec le Hezbollah
25:01et en fait
25:02Macron lui
25:03décide de...
25:04voilà
25:04même lui-même
25:06il a...
25:06pour la première fois
25:07il a serré la main
25:08à un représentant du Hezbollah
25:09en 2020 à Beyrouth
25:10et il missionne
25:12Bernard Aimier
25:12en fait
25:12pour reparler
25:14à la milice
25:16et...
25:17et on raconte
25:18notamment l'anecdote
25:19que en fait
25:19en deux mois
25:21après le 7 octobre
25:22Bernard Aimier
25:24qui connaissait
25:24Hassan Nasrallah
25:25le patron du Hezbollah
25:26se rend à Beyrouth
25:28et va le rencontrer
25:29dans des conditions
25:30un peu rocambolesques
25:31avec...
25:32il se rend dans une voiture
25:35qui ne lui appartient pas
25:37avec des vitres teintées
25:38on lui met un bandeau
25:40sous les yeux
25:40on l'emmène
25:41à différents endroits
25:42il change de voiture
25:42dans des parkings
25:43et il se rend en fait
25:45dans un immeuble
25:47il ne voit toujours rien
25:48et en fait
25:49le Hezbollah
25:51va emprunter
25:51différents étages
25:52pour qu'il ne puisse
25:53même pas repérer
25:54en fait l'étage
25:54de l'entretien
25:55avec Nasrallah
25:56et voilà
25:57donc il y avait l'idée
25:58en fait
25:58de réussir à parler
25:59au Hezbollah
26:00pour connaître
26:01un peu les dessins
26:02du parti chiite
26:03et voilà
26:05donc Aimier
26:06ça a été vraiment
26:07un diplomate espion
26:08et ça aboutira
26:09à quelque chose
26:09finalement
26:10cette entrevue
26:10disons que
26:12la France a été
26:13elle renoue
26:15le contact
26:15en tout cas
26:15a été l'un des pays
26:16qui avait un contact
26:17avec le Hezbollah
26:18que n'avaient pas
26:19les britanniques
26:21Israël évidemment
26:23donc c'était quelque chose
26:24dont pouvait se prévaloir
26:24la France
26:25donc voilà
26:27après
26:27ce qui lui a finalement
26:28coûté son poste
26:29ça a été les successions
26:30de coups d'état
26:31au Sahel
26:32qui n'ont pas été vues
26:34par la DGSE
26:35et en fait
26:35il y a eu un agacement
26:36présidentiel croissant
26:37et qui lui ont finalement
26:39coûté son poste
26:40l'échec de la France
26:40en Afrique
26:41avec l'affaire Wagner
26:42et les différents
26:43Antoine Isambard
26:46nous avons Didier
26:47auditeur de Sud Radio
26:49qui nous appelle
26:50de Romainville
26:51bonjour Didier
26:51bonjour Périgou
26:53bonjour Maud
26:54et bonjour à votre invité
26:55est-ce que les questions
26:56d'espionnage
26:56vous intéressent
26:57vous intriguent
26:58alors un petit peu
26:59parce que moi
27:00j'habite Romainville
27:01dans le 93
27:01c'est pas très loin
27:02de la porte de Bagnolet
27:03et oui je le vois venir
27:04et de vue
27:07il y a deux forts
27:07le fort de Noisy
27:08et le fort de Romainville
27:10et nous ça nous intrigue
27:11les habitants
27:12parce qu'on sait très bien
27:13qu'il y a la DGSE
27:13et on aimerait savoir
27:15si c'est pas secret défense
27:16qu'est-ce qui
27:17quel est leur but
27:19et leur métier
27:20donc la DGSE
27:22on disait
27:22c'est l'ancienne DST
27:24le service intérieur
27:26d'ailleurs
27:26pour compléter
27:27votre question
27:27Didier
27:28le président de la République
27:30est soucieux
27:32de deux terrains
27:32l'éco-terrorisme
27:34et l'ultra-gauche
27:35là c'est le rôle
27:36du service secret intérieur
27:37l'éco-terrorisme
27:38et l'ultra-gauche
27:39alors oui
27:39mais c'est pas
27:40c'est pas la DGSE
27:42ni les deux
27:44forts
27:44que vous venez d'évoquer
27:45en fait
27:46on a
27:47un autre service
27:48alors sur les deux forts
27:49qu'on a évoqués
27:50pour que Didier soit content
27:51qu'est-ce qui se passe dans l'un
27:52qu'est-ce qui se passe dans l'autre
27:52Romainville
27:53bah on a
27:54on a des représentants
27:56notamment à Noisy
27:57de la DGSE
27:58qui sont
28:00voilà
28:01vous y allez
28:02ou on rentre pas
28:03ou vous avez pu y aller
28:04non
28:04parce que nous
28:05quand on se rend
28:07à la DGSE
28:08ce qui n'arrive pas
28:09tous les matins non plus
28:10évidemment
28:10ça me rassure
28:11quand on y va
28:12c'est boulevard mortier
28:13d'accord
28:13c'est ce
28:14ce qu'on appelait la piscine
28:15autrefois
28:16qui s'appelle maintenant
28:16la boîte
28:17c'est ça
28:17le surnom
28:18non
28:18comme c'est juste
28:19à côté d'une piscine
28:20on le surnomme
28:21même encore aujourd'hui
28:22la piscine
28:23la piscine
28:23en interne
28:24les agents
28:25l'appellent la boîte
28:26c'est souvent le
28:27voilà
28:27et le fort de Romainville
28:28c'est par contre
28:29et le fort de Romainville
28:31alors moi j'y suis jamais allé non plus
28:32mais là c'est plutôt
28:33le renseignement intérieur
28:33a priori
28:35mais c'est pas des
28:35encore une fois
28:36le siège de la DGSE
28:37et lui
28:38à Levallois-Péret
28:39et va
28:40être à Saint-Ouen
28:41normalement
28:42en 2028-2029
28:43et le siège
28:45de la DGSE
28:46qui va rassembler
28:46du coup
28:47différentes emprises
28:48dont Noisy
28:49va arriver à Vincennes
28:51à Horizon 2030
28:52où là
28:52on va avoir
28:54c'est un projet
28:54à un peu plus
28:56de 2 milliards d'euros
28:56donc c'est un énorme projet
28:57et on va rassembler
28:59en fait
29:00quasiment toutes les équipes
29:02de la DGSE
29:03sur un format
29:04qui va être semblable
29:05à ce que peuvent avoir
29:06des services étrangers
29:07donc ça a été
29:08l'un des grands chantiers
29:09de Macron
29:09on a souvent en fait
29:10voulu déplacer
29:12le siège
29:13de la DGSE
29:14donc à
29:14boulevard Mortier
29:16sauf qu'en fait
29:18il y a eu différents
29:18aucun président
29:20a voulu le faire
29:20en fait il y a plein de sites
29:21parce que quand on voit
29:22le nombre de cycles
29:23et d'organismes
29:24de renseignement
29:25il y a aussi
29:26le fort de Venve
29:28qui est lui
29:30le siège
29:31de la DRSD
29:32donc de la
29:32contre-ingérence militaire
29:34c'est un autre service
29:34de renseignement
29:35bien sûr
29:35vous en avez plus vu
29:36et donc pour l'anecdote
29:37en fait
29:37à un moment donné
29:38il avait été étudié
29:41le déménagement
29:42de la DGSE
29:44enfin du siège
29:44de la DGSE
29:45au boulevard Mortier
29:45et ça a été empêché
29:47parce qu'on avait trouvé
29:47une espèce de crapaud
29:49qui était une espèce
29:50de crapaud rare
29:51et donc on n'a pas pu
29:52faire ce déménagement
29:54pour sauvegarder
29:55une espèce
29:56qui est en voie de disparition
29:57donc parfois
29:58il n'y a pas que
29:58des contraintes financières
29:59qui empêchent
30:00le déménagement
30:01d'un siège
30:01je compte pas loin
30:03dans les abréviations
30:05et sigles
30:06je compte pas loin
30:07d'une trentaine
30:09peut-être d'organismes
30:10différents
30:11on va évidemment
30:11pas tous les citer
30:12mais c'est
30:13c'est très impressionnant
30:15enfin en tout cas
30:16on est bien gardé
30:17que Didier sache
30:18que là où il est
30:19il est dans un site
30:20où les services secrets
30:21sont efficaces
30:22et il est au cœur
30:23de l'actualité
30:24Antoine Isambard
30:25je vous disais
30:25écoterrorisme
30:26ultra gauche
30:27ça ce sont des dossiers
30:29intérieurs
30:30aux services secrets
30:31oui alors ça c'est
30:32le renseignement territorial
30:33qui est donc un autre
30:34service de renseignement
30:35c'est la direction nationale
30:36du renseignement territorial
30:38qui comprend environ
30:403000 agents
30:41et qui elle
30:41est une de leurs missions
30:43en fait
30:44d'étudier
30:44de scruter
30:45les premiers actes
30:47la DNRT
30:49la DNRT exactement
30:50XSCRT
30:52exactement
30:52c'est les premiers actes
30:53de radicalisation
30:54c'est un peu le
30:57voilà
30:57on dirait que
30:58la DGSI
30:59fait plutôt
30:59le haut du spectre
31:01et la DNRT
31:02fait plutôt
31:02le bas du spectre
31:03donc les premiers actes
31:04de radicalisation
31:05ça peut être
31:06effectivement
31:06au niveau religieux
31:08ça peut être
31:09par rapport
31:09à l'ultra gauche
31:10à l'ultra droite
31:11à l'écoterrorisme
31:14je mets beaucoup de guillemets
31:14alors l'écoterrorisme
31:15c'est un renseignement politique
31:17on est d'accord
31:17c'est pour nous
31:18l'une des principales failles
31:20et on va dire
31:20dérive inquiétante
31:22quand même
31:23du double quinquennat
31:24c'est qu'en fait
31:24on a considéré
31:26que des mouvements
31:27certes écologistes
31:29radicaux
31:29étaient assimilés
31:31à des terroristes
31:32sauf qu'il n'y a pas eu
31:33en France
31:34oui alors
31:34écoterrorisme
31:35c'est écologique
31:35terrorisme
31:36c'est pas l'économie
31:37c'est pas des économistes
31:38qui font un terrorisme
31:39c'est des éco
31:39parce que l'éco
31:40perd dans une double sens
31:41que je précise ça
31:41pour les unitaires
31:42c'est apparu en fait
31:44juste après Sainte-Solide
31:45voilà
31:46par Gérald Darmanin
31:48qui a voulu en fait
31:49créer ce concept là
31:50alors qu'il n'y avait pas
31:50de fondement juridique
31:51et qui a assigné
31:54comme mission
31:54au service de renseignement
31:55à la DGSI
31:56et à la DNRT
31:57le fait de documenter
31:59cette menace
32:00est parfois à charge
32:00donc il y avait vraiment
32:01une volonté
32:02le soulèvement de la terre
32:03est dans cette ambiance là
32:04ou non ?
32:05en tout cas oui
32:05c'était une des
32:06une des associations
32:08qui était la plus ciblée
32:10avec l'objectif du cabinet
32:11de Darmanin
32:12de la dissoudre
32:13ce qu'ils ont fait
32:14mais ce qui a été retoqué
32:15par le conseil d'Etat
32:16donc ça n'a pas marché
32:17et en fait
32:18voilà
32:18nous on a eu des remontées
32:19Emmanuel Macron
32:21envisage de les rencontrer
32:23au salon d'agriculture
32:25et ça provoque
32:26cette émeute d'agriculteurs
32:28au moment du salon
32:28alors c'est une méprise
32:29paraît-il
32:30de la part de
32:31en fait c'est une réalité
32:32oui oui
32:32c'était la nuculique numéro 1
32:34des agriculteurs
32:34de tout un tas de
32:35et en fait
32:36voilà
32:37et je pense que
32:38nous on a eu des témoignages
32:39de hauts fonctionnaires
32:41et de gens du renseignement
32:42qui à cette époque-là
32:43ont vraiment vécu
32:44un dévoiement de leur mission
32:45et voilà
32:47on leur demandait
32:48de documenter
32:49et de politiser
32:50le renseignement
32:50qui est un écueil classique
32:51dans le renseignement
32:52et à l'ultra gauche aussi
32:53et là c'est Gérald Darmanin
32:54qui s'implique
32:55dans le renseignement
32:56sur l'ultra gauche
32:57l'ultra gauche en tant que tel
32:59comme l'ultra droite
33:00en fait
33:00je dirais
33:01c'est une menace
33:02qui est davantage documentée
33:03que l'éco-terrorisme
33:04mais encore une fois
33:06il y a eu une volonté
33:07et on raconte notamment
33:07le cas
33:08d'une note
33:09qu'avait fait
33:10le renseignement territorial
33:11sur l'ultra gauche
33:12au moment de la mort
33:13de Naël en fait
33:14qui impute
33:15à l'ultra gauche
33:16une manifestation
33:18en hommage à Naël
33:19et qui a été en fait
33:20taillée en pièces
33:21par les autres services
33:22qui ont
33:23voilà
33:24qui ont dit
33:25à la DNRT
33:26là vous êtes en train
33:26de faire n'importe quoi
33:27c'est pas du tout
33:28l'ultra gauche
33:28qui est derrière ça
33:29et donc
33:30qui ont suspecté
33:31qu'il y ait une instrumentalisation
33:32du renseignement territorial
33:34par le cabinet Darmanin
33:35pour en faire
33:37une menace politicienne
33:38oui
33:38là il y avait une volonté
33:39de détournement politique
33:41d'un fait divers
33:42tragique d'ailleurs
33:42et qui a engendré
33:44comme on sait
33:44toutes les émeutes
33:45de juin 2023
33:48vous restez avec nous
33:49nous sommes avec
33:51Antoine Isambard
33:52et nous décryptons
33:53page après page
33:54chapitre après chapitre
33:55les éléments de
33:56ce président passionné
33:58d'espionnage
33:58les espions du président
34:00le livre s'appelle
34:00c'est le titre du livre
34:02chez Albin Michel
34:03vous restez avec nous
34:04et on se retrouve
34:05dans quelques instants
34:06vous nous appelez
34:06au 0 826 300 300
34:08Antoine Isambard
34:09sera tout à fait heureux
34:11de répondre à vos questions
34:12si vous avez de l'intérêt
34:13pour les services secrets
34:14ou pour l'espionnage
34:15et la France n'est pas en reste
34:17à tout de suite
34:17pour la France
34:19dans tous ses états
34:20vous êtes sur Sud Radio
34:22avec Perico Légas
34:23qui reçoit
34:24Antoine Isambard
34:25co-auteur avec
34:26Pierre Gastineau
34:27des espions du président
34:28édité chez Albin Michel
34:29je vous redis
34:30que c'est un très beau
34:31cadeau de Noël
34:32je regarde de prix
34:3418,90 euros
34:35il y a plus cher que ça
34:36c'est moins cher
34:36que des bijoux
34:38ou qu'aucune voiture
34:39et les gens
34:40à qui vous l'offrirez
34:41se régaleront
34:41ils vont passer une fin d'année
34:42je voulais dire
34:44succulente
34:45en termes de
34:46de tension
34:47de suspense
34:47parce qu'il se passe
34:48plein de choses
34:48Antoine Isambard
34:50espionnage économique
34:52bien sûr
34:53plus que jamais
34:54là aussi
34:54on rappelle
34:55on l'a dit
34:56que le président
34:56de la république
34:57est un ancien banquier
34:58il y a une salle blanche
34:59de Bercy
35:00qu'est-ce qui se passe
35:01dans cette salle blanche
35:01de Bercy ?
35:02alors c'est une salle
35:04qui avait été
35:05un abri anti-atomique
35:07qui avait été construite
35:08durant la guerre froide
35:08pour accueillir
35:10le ministre de l'économie
35:10et ses collaborateurs
35:11en cas d'attaque nucléaire
35:14ou chimique
35:14visant la France
35:15donc c'est encore
35:17une salle
35:18qui est vraiment
35:19dans les souterrains
35:19de Bercy
35:20où il y a une chambre
35:21pour dormir
35:22où il y a des stocks
35:24de vivres également
35:24et ce qui intéresse
35:27on va dire
35:27le renseignement
35:28c'est qu'il y a une salle blanche
35:29c'est-à-dire que c'est
35:30comme une cage de faraday
35:31donc vous pouvez vous y rendre
35:32avec votre téléphone portable
35:33si un pays ennemi
35:36veut vous espionner
35:37il n'y arrivera pas
35:37alors il y a réfugié à l'Elysée
35:38où le président de la République
35:39tient ses conseils de défense
35:40et où il serait plus gérer
35:41s'il y avait une attaque nucléaire
35:4270 mètres sous sol
35:44le PC Jupiter
35:45le PC Jupiter
35:46d'ailleurs on ne sait pas
35:47c'est pour ça
35:47il a dit qu'il était jupitérien
35:49parce qu'il va se vendre
35:50mais aussi il y a une petite cellule
35:51à Bercy
35:52et donc ça en fait
35:53il a eu une appétence
35:54quand il était ministre de l'économie
35:56ah d'accord
35:56c'est vrai qu'on a oublié cet épisode
35:57entre 2014 et 2016
35:59et contrairement en fait
36:01encore une fois
36:02à ses prédécesseurs
36:03c'est vrai qu'il a
36:03il a voulu tenir des réunions
36:04là-dedans
36:05pour une raison assez simple
36:07c'est que bon
36:07je pense qu'il y avait
36:08une question de
36:09des régaliens
36:10qui pouvaient
36:10il n'est pas parano
36:12je ne pense pas
36:13non mais
36:14on est toujours un peu
36:15à cette fonction
36:16il est assez vigilant
36:17en fait par rapport
36:18à François Hollande
36:19il y avait des conseils
36:19de défense à l'Elysée
36:20qui se tenaient sous Hollande
36:21dans une salle
36:22le salon vert
36:23qui est une salle
36:24au premier étage
36:24qui n'est pas sécurisée
36:25et en fait
36:26Macron quand il a été élu
36:28est conseillé
36:28par certains maîtres espions
36:29certains mousquetaires
36:31en fait
36:31est allé directement
36:32dans le PC Jupiter
36:33pour ne pas en fait
36:34être l'objet d'espionner
36:35vous vous souvenez
36:35l'anecdote
36:36de nos deux confrères
36:37qui ont écrit
36:38ce qu'un président
36:39ne devrait pas dire
36:41et il témoigne
36:43que devant eux
36:44alors qu'il se propose
36:45eux-mêmes de sortir
36:46le président de la république
36:48François Hollande
36:49commandit
36:50une opération
36:50de service secret
36:51je ne vais pas la rappeler
36:51enfin voilà
36:52sous leurs yeux
36:53ils sont estomaqués
36:54de la désinvolture
36:56avec laquelle François Hollande
36:57commande cette opération
36:59exactement
36:59et cette légèreté
37:01avait même
37:02avait choqué
37:03Emmanuel Macron
37:03et il s'est un peu inscrit
37:04en contre-modèle
37:05de François Hollande
37:06quand il a été réalisé
37:07voilà
37:08en voulant garder
37:09effectivement
37:10secret un certain nombre
37:11de documents
37:12et en ne voulant pas
37:12les révéler
37:13ça fait peut-être partie
37:13des éléments
37:14qui ont contribué
37:15au fait que
37:15François Hollande
37:16ne se représente pas
37:17alors on ne va pas rentrer
37:18on ne va dénigrer personne
37:19il y a quand même
37:20une sénatrice française
37:21qui a un contact
37:23avec un dissident iranien
37:26et de fil en aiguille
37:27ce pauvre dissident iranien
37:29est conduit
37:29à aller en Irak
37:30où il est appelé
37:31les services iraniens
37:33le captent
37:34le capture en Irak
37:37il est amené en Iran
37:38il est jugé
37:38et il est pendu
37:39alors là c'est un
37:41c'est la prise
37:43vous ne l'incitez pas
37:44on ne la n'en aura pas
37:45elle ne s'était pas forcément
37:46dans cette affaire là
37:47parce qu'elle avait une
37:48elle a été en relation
37:49avec des gens liés
37:51au renseignement iranien
37:52ça a attiré l'oeil
37:53de la DGSI
37:54et voilà
37:55c'est un peu
37:56l'un des travails
37:56de la DGSI
37:57c'est de scanner
37:57l'environnement
37:58des élus
37:59des hauts fonctionnaires
38:00des personnes importantes
38:02pour faire en sorte
38:03qu'elle n'ait pas
38:04de levier
38:05qu'elle ne soit pas
38:06retournée par des pays étrangers
38:07donc elle
38:07elle était entrée
38:08un peu dans cette surveillance là
38:09et en fait
38:11ce qui s'est passé
38:11avec le dissident iranien
38:13qui vivait en France
38:14et qui a été
38:15qui malheureusement
38:16qui va en Irak
38:17en fait il se fait piéger
38:18c'était une opération
38:19en fait du renseignement iranien
38:20qui a réussi
38:21à l'attirer en Irak
38:23et de l'Irak
38:24en fait
38:24ils l'ont ramené
38:25en Iran
38:26et là il a été
38:27exécuté
38:28donc c'est une
38:29c'est une opération
38:30qui a profondément choqué
38:31le renseignement français
38:33et qui a montré
38:34que l'Iran
38:35était un des pays
38:36qui était très actif
38:37et notamment en France
38:37et ils n'ont pas pu l'empêcher
38:38ils n'ont pas pu l'empêcher
38:39et on l'a vu aussi
38:40pendant les Jeux Olympiques
38:41que le renseignement iranien
38:43était assez actif
38:44notamment pour cibler
38:45les intérêts israéliens
38:47et c'est vrai que nous
38:48les services nous l'ont dit
38:49ils s'attendaient peut-être plus
38:50à ce que la Russie
38:51soit active à ce moment-là
38:52c'était en fait
38:52c'était plutôt l'Iran
38:53qu'il fallait surveiller
38:54et puis alors il y a la Chine
38:55Antony Zambard
38:56qui est dans la mire élyséenne
38:59et à tel point
39:01que l'ancien Premier ministre
39:02dont on sait
39:03qu'il est le président
39:04de l'Union franco-chinoise
39:06M. Raffarin
39:08on le met en garde
39:09en lui disant
39:10faites attention
39:11à ce que vous dites
39:12ou à ce que vous...
39:12dis donc Jean-Pierre Raffarin
39:14ça fait une vingtaine d'années
39:16que voilà
39:16on voit bien
39:17qu'il a des intérêts
39:17il s'en cache pas
39:18il a une sympathie pour la Chine
39:19une admiration même
39:21il est cynophile
39:22il a des intérêts
39:22avec la Chine
39:23sauf qu'en fait
39:25jusqu'à 2020
39:26personne n'avait
39:28véritablement mis en garde
39:29et donc là en fait
39:30il y a
39:31en 2020
39:32les services de renseignement
39:34accordent une intention
39:35plus forte à la Chine
39:37et dans le cadre
39:38de cette surveillance
39:38ils vont remarquer
39:39que des
39:40des personnalités
39:42des personnes liées
39:43au renseignement chinois
39:44sont en contact
39:45avec Jean-Pierre Raffarin
39:46et donc
39:46le coordonnateur
39:48renseignement
39:48Pierre de Bousquet de Florian
39:49dont on parlait tout à l'heure
39:50va lui passer
39:52deux coups de fil
39:52en lui disant
39:53que c'est quand même
39:54pas terrible
39:55pour un ancien Premier ministre
39:56d'être en contact
39:56avec des gens
39:58liés au renseignement chinois
39:59donc là
40:00ça montre aussi
40:01qu'il y a eu
40:02une mise en garde
40:03après
40:03Raffarin s'en doutait pas du tout
40:05Jean-Pierre Raffarin
40:06que c'était
40:06ou peut-être
40:06lui disons que
40:09il savait ce qu'il faisait
40:09encore une fois
40:10même s'il a été mis en garde
40:11ça ne l'a pas empêché
40:12de continuer
40:14de rester le représentant
40:15en fait
40:15de la France
40:16pour la Chine
40:19et Emmanuel Macron
40:20ne l'a pas débranché
40:21alors il y a
40:21un conseiller élyséen
40:23qui est en couple
40:23avec une ressortissante chinoise
40:25là aussi
40:25ça intrigue
40:26ça alerte
40:27les services secrets de l'Elysée
40:28encore une fois
40:29c'est vrai que
40:30toute personne
40:30qui peut avoir un lien
40:32avec la Chine
40:34avec la Russie
40:34avec des pays autoritaires
40:35en fait
40:36c'est considéré
40:37comme un levier
40:38un moyen de pression
40:39puisque
40:40un service chinois
40:41par exemple
40:42c'est une spécialité
40:43va pouvoir
40:44pour obtenir du renseignement
40:45faire pression
40:46sur la personne chinoise
40:47et si elle ne veut pas
40:49rendre service
40:50on va lui dire
40:50on va s'en prendre
40:51à ta famille
40:51qui est restée en Chine
40:52et donc voilà
40:53c'est un levier
40:54qui est assez
40:54toujours un moyen de pression
40:56bon est-ce qu'il y a
40:57alors moi c'est les journalistes
40:58qui vous posent la question
40:58et je suis bien blessé
40:59pour savoir qu'il y a des fuites
41:00quelques fois qui nous arrivent
41:01elles sont volontaires
41:03involontaires
41:03nous en tout cas
41:05on n'a pas eu de fuite
41:06il y en a eu
41:06qui ont donné une colère
41:07en tout cas
41:07avec la DGSI
41:09oui
41:09en tout cas voilà
41:11nous pour notre enquête
41:12avec Pierre
41:13on n'a pas eu de fuite
41:14on va dire
41:15organisée
41:16des services
41:17tout a été obtenu
41:18normalement
41:19proprement
41:19et légalement
41:20oui alors
41:21à la régulière
41:22c'est toujours compliqué
41:22dans le monde du renseignement
41:23mais en tout cas
41:23il n'y a pas eu
41:24on n'a pas été
41:25vous ne finirez pas
41:26à la santé
41:27ou au bagne à Cayenne
41:29c'est pas prévu
41:29que ça
41:29espérons que non
41:31on reste en France
41:32mais en tout cas
41:34on voit effectivement
41:35que ça va au-delà
41:36de la France
41:36il y a de plus en plus
41:37de campagnes
41:39de déclassifications
41:40de documents
41:41on a parlé des Etats-Unis
41:42avec la guerre en Ukraine
41:43qui avait fait fuiter
41:44du renseignement
41:44les services français
41:46le font de temps en temps
41:47il y avait eu
41:48je me rappelle en 2018
41:49une note
41:51des GSI
41:52des GSE
41:53qui était parue
41:53dans le Figaro
41:55pour mettre en garde
41:55en fait
41:57les français
41:58contre l'espionnage économique
41:59chinois
41:59et notamment via LinkedIn
42:00bien sûr
42:01via le réseau social LinkedIn
42:02donc voilà
42:03donc parfois
42:04c'est utilisé aussi
42:04par pédagogie
42:06et pour que les français
42:07prennent conscience
42:08donc bilan substantiel
42:09pour une fois
42:09on dit dit bien
42:10du Président de la République
42:11effectif de la coordination nationale
42:13du renseignement
42:14à l'Elysée
42:14multiplié par 6
42:15institutionnalisation
42:17du Conseil de Défense
42:18augmentation des budgets
42:19des effectifs
42:20sur ce plan là
42:21le Président de la République
42:22a fait du bon boulot
42:22et vous citez l'anecdote
42:24il y a quelqu'un
42:25qui s'appelle
42:25Bernard Barjolet
42:26qui était
42:27sous Hollande
42:28qui lui fait un compliment
42:30en disant
42:31vous êtes homme de
42:33voilà
42:33vous avez de quoi faire
42:34et il lui répond
42:35juste par un sourire
42:36il ne se mouille pas
42:37mais on comprend
42:38qu'il a une fibre spéciale
42:40pour les services secrets
42:41merci Antoine Isambard
42:43d'être venu
42:44je rappelle le titre
42:44de votre ouvrage
42:45les suspions du Président
42:46Coéquec
42:47avec Pierre Gastineau
42:48Alban Michel
42:49et je le recommande
42:51à pour 18,90 euros
42:53en cadeau de Noël
42:54vous allez finir
42:55une fin d'année truculante
42:56merci
42:56le sapin de Noël
42:59Sud Radio
43:00et on termine
43:00avec une bonne nouvelle
43:01pour Magali
43:02qui est en ligne avec nous
43:03bonjour Magali
43:04oui bonjour
43:05félicitations
43:06vous avez gagné
43:07vous avez gagné
43:08le jeu
43:08le jeu pour les enfants
43:10où ils peuvent faire
43:10leur propre histoire
43:11la Fabrique à Histoire
43:12l'Uni
43:13vous avez de quoi l'offrir
43:15vous avez des gens
43:16à qui l'offrir
43:16oui oui oui
43:17j'ai des enfants
43:18ils vont se régaler
43:20ils vont devenir
43:21ils étaient déjà
43:22très intelligents
43:23ils vont l'être
43:23encore davantage
43:24quand ils auront
43:25jouer avec ce jeu
43:25on vous souhaite
43:26une bonne fin d'année
43:27chère Magali
43:28et merci de nous écouter
43:29sur Sud Radio
43:31et à bientôt
43:31et si vous souhaitez
43:33vous aussi
43:34gagner des cadeaux
43:36vous pouvez vous écouter
43:37Sud Radio
43:37en fait toute la journée
43:38chaque émission
43:39il y a un cadeau
43:39à gagner à peu près
43:41toutes les heures
43:42ou toutes les deux heures
43:42sur Sud Radio
43:43jusqu'à Noël
43:44alors n'hésitez pas
43:45à participer
43:45nous on se retrouve
43:47demain
43:48très bonne journée
43:49et bonne émission
43:49avec Brigitte Lay
43:50sur Sud Radio
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