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  • il y a 2 semaines
Lundi 15 septembre 2025, retrouvez Geoffroy Lenoir (Co-directeur de la gestion collective, Ofi Invest Asset Management), Alexandre Baradez (Chef analyste, IG) et Alexandre Taieb (Gérant-analyste, Sycomore AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:10Trois invités avec nous chaque soir
00:12autour de la table pour décrypter les mouvements
00:14de la planète marché. Geoffroy Lenoir est avec nous
00:16ce soir, le co-directeur de la gestion collective
00:18d'Ophi Invest AM. Bonsoir
00:20Geoffroy. Bonsoir Grégoire. Alexandre Baradez
00:22nous accompagne également, chef analyste chez IG.
00:24Bonsoir Alexandre. Et l'autre Alexandre
00:26Alexandre Tailleb, gérant chez
00:28Comore Asset Management qui est également avec nous
00:30en plateau. Bonsoir Alexandre. Bonsoir Grégoire.
00:32Je commence par cette question qui revient
00:34sur le devant de la scène posée aujourd'hui par Donald Trump
00:36via son réseau social.
00:38Question qui n'est pas nouvelle sur les marchés et qui
00:40pose effectivement la question du
00:42standard de publication des grandes
00:44entreprises cotées. Donald Trump
00:46estime que le rythme de publication
00:48trimestriel est une forme de
00:50tyrannie, de dictature qui
00:52empêche en tout cas le bon
00:54déploiement de stratégies de moyen long terme.
00:56Alors il cite l'exemple d'entreprises
00:58chinoises qui peuvent totalement s'affranchir
01:00effectivement de ce genre de
01:02standard pour déployer des
01:04entreprises de moyen long terme sans avoir la
01:06pression des actionnaires ou ce rendez-vous
01:08trimestriel qui peut mettre de la pression
01:10effectivement de la part du marché sur
01:12les cours de bourse. Le débat n'est pas nouveau
01:14on en discutait d'ailleurs Alexandre juste avant l'émission
01:16vous me disiez peut-être qu'un Warren Buffett
01:18ou un Jamie Dimon dans ma mémoire ont eu
01:20ce genre de réflexion
01:22à un moment il y a quelques années dans un
01:24passé récent en se posant ouvertement
01:26la question de savoir si c'était le bon
01:28rythme de publication tous les trois mois
01:30pour permettre aux entreprises d'avancer
01:32et d'avoir des horizons de temps
01:34qui sont cohérents j'allais dire
01:36avec les stratégies de ces mêmes entreprises.
01:38Oui alors c'est le bon rythme
01:40du point de vue de l'investisseur
01:42on est habitué à ça et donc quand on investit
01:44dans une entreprise même si on a une vision
01:46long terme c'est bien d'avoir
01:48quatre points d'étape dans l'année
01:50c'est pas trop.
01:52Maintenant ça peut permettre des choses
01:54intéressantes de s'affranchir de cette
01:56règle là c'est que
01:58alors les entreprises qui
02:00publient trimestriellement déjà maintenant
02:02ne s'arrêteront probablement pas
02:04de le faire. Toutes ne sont pas
02:06soumises aux mêmes obligations en fonction des
02:08tailles d'entreprises il y a aussi
02:10Donald Trump lui propose un rythme
02:12semestriel. Voilà et donc
02:14par contre ça peut inciter certaines entreprises
02:16qui ne sont pas cotées
02:18à venir ce côté puisque
02:20c'est un peu moins lourd en termes de gestion
02:22pour elles. Il y a une chose
02:24à noter
02:26je ne suis pas sûr de l'année mais je crois
02:28que l'Union Européenne s'est affranchée de cette règle
02:30en 2013
02:32et donc les entreprises
02:34continuent néanmoins de le faire
02:36de publier trimestriellement.
02:38De petites entreprises peuvent se permettre
02:40elles j'imagine de publier peut-être que des semestrielles
02:42par exemple. Exactement donc
02:44finalement pour les large cap ça
02:46va pas enlever particulièrement
02:48la transparence et pour certaines ça peut
02:50permettre un allègement
02:52en termes de gestion qui peut être intéressant
02:54pour elles donc
02:56ne me déplaît pas complètement
02:58évidemment l'argument contre c'est
03:00plus d'opacité moins de transparence
03:02mais encore une fois je suis pas certain
03:04qu'il y ait une régression pour celles qui publient
03:06trimestriellement. Apple ou LVMH vont pas
03:08s'arrêter de publier des
03:10chiffres d'affaires et des résultats trimestriels.
03:12Je ne pense pas. Oui c'est ça.
03:14Pour d'autres entreprises la question
03:16peut se poser mais un point
03:18que vous soulevez c'est aussi la concurrence du non coté.
03:20Oui. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'entreprises
03:22aujourd'hui qui n'appartiennent pas
03:24au monde des marchés cotés
03:26et peut-être même de plus en plus
03:28d'entreprises qui ne sont pas cotées
03:30aujourd'hui. Tout à fait.
03:32Au moment où cette règle
03:34n'était pas encore en vigueur donc
03:36fin des années 90
03:38le nombre d'entreprises cotées est à peu près
03:40deux fois celui qu'il est aujourd'hui aux Etats-Unis.
03:42C'est assez logique
03:44pour un Donald Trump de
03:46prôner le fait qu'on supprime cette règle
03:48puisque le but c'est d'avoir un
03:50marché évidemment très porteur
03:52avec de plus en plus d'entreprises qui s'y intéressent
03:54et de ne pas être la dernière roue
03:56du carrosse une fois qu'on a
03:58bien fait nos profits sur le non coté. Elles font
04:00leur IPO avec des valorisations
04:02complètement mirobolantes.
04:04Donc l'idée pour moi n'est pas mauvaise.
04:06Est-ce que c'est une pression, cette pression
04:08du trimestriel Geoffroy
04:10qui empêche certaines entreprises
04:12de déployer des stratégies long terme
04:14pour leurs activités.
04:16ça fait partie des points de critique
04:18ou des remarques qu'on peut avoir.
04:20En tout cas c'est l'avis de Donald Trump
04:22c'est que le temps passé à faire des
04:24reportings, on ne le passe pas à faire
04:26autre chose et à parler stratégie
04:28ou à être vraiment axé sur son business.
04:30Donc ça peut s'entendre.
04:32C'est vrai que je partage l'avis d'Alexandre
04:34le fait que ça ne serait pas forcément négatif
04:36pour les marchés.
04:38C'est vrai que c'est un peu moins de transparence.
04:40Bon maintenant tous les six mois
04:42ça reste un rythme qui est correct.
04:44Il me semble qu'au Royaume-Uni c'est déjà le cas également
04:46avec certaines sociétés qui communiquent
04:48simplement sur leur chiffre d'affaires et qui vont faire un reporting
04:50plus détaillé tous les six mois.
04:52Donc voilà c'est une idée encore
04:54un petit peu nouvelle et pas forcément attendue
04:56de la part des marchés de Donald Trump.
05:00Ça soulève une question.
05:02Maintenant est-ce qu'il faut que ce soit validé je pense
05:04par l'ASEC ?
05:05Oui l'ASEC bien sûr.
05:06L'alégateur américain et puis le temps d'implémentation
05:09si jamais ça avance dans ce sens-là et à mon avis
05:11c'est pas avant 2026 ça c'est clair mais peut-être 2027.
05:14Donc pourquoi pas.
05:15Après c'est un petit changement de pratique
05:17qui ne serait pas forcément négatif pour les marchés.
05:20Pour vous qui représentez la communauté des investisseurs
05:23d'avoir peut-être un peu moins d'infos tous les trois mois
05:27pour des rapports peut-être plus détaillés
05:29et aussi à chaque semestre.
05:31Ça ne modifie pas le métier en profondeur j'ai envie de dire.
05:34Non pas complètement.
05:35C'est vrai que tous les trimestres on suit tous les résultats des sociétés.
05:38C'est vrai que ça occupe beaucoup les analystes.
05:40C'est comme un travail assez long si on suit du début à la fin.
05:43Sans compter les contacts entreprises qu'on entretient
05:45tout au long de l'année également.
05:46C'est vrai que c'est beaucoup d'occupation
05:48mais c'est important pour bien suivre l'avancée des sociétés
05:51et comme on l'a dit peut-être que toutes les sociétés
05:53si elles avaient cette flexibilité ne le feraient pas.
05:55Continueraient à publier sur un pas trimestriel.
05:57Donc ça ne va pas forcément changer complètement le métier d'analyste
06:00ou le métier d'investisseur.
06:02D'investisseur.
06:03D'investisseur.
06:04D'investisseur.
06:05Alexandre.
06:06Et les sociétés que ça intéresse de publier régulièrement
06:08Nvidia je pense depuis 2-3 ans
06:10si même que publier tous les mois leurs chiffres
06:12ils auraient pu le faire.
06:13Imaginez qu'Nvidia nous dise on publiera qu'une fois par an désormais.
06:16Débrouillez-vous avec ça.
06:18Tout dépend effectivement du secteur dans lequel on est.
06:20On trouve que ça favorise effectivement depuis les plus souvent.
06:21Après le comparatif de 30 avec la Chine.
06:23C'est vrai que...
06:24C'est l'argument qui m'en a.
06:25Oui.
06:26Il y a des boîtes chinoises qui construisent des stratégies sur 5 ans
06:28ou 100 ans.
06:29Pourquoi pas ?
06:30Et qui ne sont pas soumises à cette pression du très court terme.
06:33Mais du coup ce qu'on peut aussi peut-être penser comme étant en manque de transparence
06:36ça peut aussi pénaliser le marché.
06:38On sait que la Chine quand les investisseurs internationaux perdent confiance
06:41ça a donné ce qu'on a vu entre 2021 et 2023
06:43des marchés.
06:44Et quand on voit la tech chinoise c'est même de 80% de baisse.
06:47Donc le risque il est aussi là.
06:48C'est-à-dire que si on espace les points de contact avec les investisseurs
06:51surtout dans un pays où la macro est également
06:54on peut surveiller d'un œil un peu méfiant.
06:56Alors je ne dis pas que c'est le cas des Etats-Unis
06:58mais c'est un pattern qui peut aussi faire sous-performer certains indices.
07:01les chinois ont largement sous-performé.
07:03Leurs homologues américains comparatifs avec la Chine ne sont pas forcément très opportuns.
07:07Et après il y a un autre élément c'est peut-être les questions de volatilité sur l'annonce.
07:10Parce qu'on voit déjà des trimestriels quand Oracle est magnifique.
07:13Mais quand ce n'est pas Oracle et que ça tombe sous le consensus
07:15c'est parfois du moins 20 ou du moins 30.
07:17Donc si en 6 mois il peut se passer des choses quand même.
07:19Donc si en 6 mois on a un point de vue qui change assez radicalement 6 mois plus tard
07:23on peut avoir des chocs de marché aussi assez violents.
07:26On peut déstabiliser certaines gestions ou ETF ce genre de choses.
07:29Est-ce que c'est bon pour la volatilité des marchés ?
07:31Je ne suis pas convaincu.
07:33Ça peut créer du coup avec les phénomènes algorithmiques
07:35des très grosses accélérations post-marché qui peuvent être un peu dommageables.
07:38Ça peut abîmer les stratégies d'entreprise.
07:40Vous rencontrez des chefs d'entreprise, des dirigeants de sociétés cotés.
07:44Il y en a qui sont vraiment soumis à cette pression trimestrielle
07:47au point peut-être que ça se joue au détriment de stratégies plus long terme.
07:53Alexandre c'est possible ça ?
07:54Honnêtement je ne pense pas.
07:56La vision au long terme reste quand même l'actif clé pour un chef d'entreprise.
08:03Absolument.
08:04Après il y a différents cas.
08:05Evidemment une entreprise qui est en redressement.
08:07En retournement, en redressement.
08:08On veut savoir mois après mois, trimestre après trimestre comment elle déroule son temps.
08:12Là ça doit être suivi et les chefs d'entreprise ont un peu le nez dans le guidon mois après mois.
08:16Mais pour le reste on prend une entreprise classique large cap qui se porte bien,
08:21pas qui publie forcément comme Nvidia mais qui publie correctement.
08:25Il n'y a pas de pression des publications trimestrielles.
08:28Oui.
08:29Bon ben venons-en au plat de résistance de la semaine.
08:31Effectivement la réserve fédérale américaine, Geoffroy, 25 points de base attendus si c'est
08:37le consensus que tout le monde partage ici très bien.
08:40Qu'est-ce qu'on attend comme type d'information supplémentaire au-delà de la décision de baisser
08:45des taux pour la première fois depuis l'an dernier, depuis neuf mois.
08:48Ils avaient baissé de 100 points de base en trois meetings je crois en fin d'année dernière.
08:51Qu'est-ce qu'on attend désormais en matière d'information supplémentaire ?
08:55Personnellement je trouve que c'est la tonalité de Jerome Powell qui va être importante.
08:58Alors on aura les dot plots, les fameux dots de la Fed qui vont aussi sortir.
09:03Donc ça donnera un peu plus d'indications sur le rythme attendu de baisse de taux de la réserve fédérale américaine.
09:08Puisque là aujourd'hui dans le marché on a à peu près six baisses de taux complètement
09:14donc complètement pricées d'ici fin 2026 et d'ici la fin de l'année presque trois complètement pricées.
09:21Alors si on regarde…
09:22Donc c'est pas juste un petit ajustement pour le marché ?
09:24Non.
09:25C'est pas une petite rectification du degré de restriction de politique monétaire ?
09:29C'est plus que ça ?
09:30Alors oui disons qu'aujourd'hui le marché, enfin pour nous il est peut-être allé un peu loin
09:33parce que c'est vrai qu'il y a trois baisses d'ici la fin de l'année, trois l'année prochaine.
09:37Donc on est vraiment dans ce cycle où on se dit que la Fed va faire ce que souhaite Donald Trump.
09:42En partie, c'est en partie pricé.
09:44Quand on regarde les chiffres d'inflation, l'inflation elle reste plutôt élevée quand même
09:49par rapport aux cibles de la réserve fédérale américaine.
09:51Donc il n'y a pas forcément de raison de baisser très vite, très fort les taux directeurs.
09:58Maintenant l'argument qui a été employé dès Jackson Hole par Jerome Powell, c'est le marché du travail, c'est l'emploi.
10:05C'est ça que les marchés regardent de très près. On a eu une informe payroll, enfin c'était la fin de semaine dernière.
10:11Et on a eu les révisions du BLS, le bureau des statistiques sur le travail aux États-Unis, qui ont été vraiment très négatives.
10:18Donc c'est vrai qu'on se dit, il y a des raisons de baisser maintenant.
10:23Ça va être un exercice d'équilibriste pour Jerome Powell. Il ne faut pas qu'il baisse forcément trop vite et il ne faut pas qu'il ne fasse rien.
10:30Donc il y a cet équilibre. Je pense qu'il peut très bien faire à nouveau, comme ce qu'il a fait il y a un an, quelques baisses et puis s'arrêter et voir.
10:40Donc il y a une séquence. Et ce qui va être important cette semaine, c'est d'essayer de lire un peu dans le discours de Jerome Powell,
10:46quelle va être la séquence à suivre et d'essayer d'avoir un peu plus d'informations qu'une baisse de 25 BP et puis après on n'en sait rien.
10:53Mais on pourrait avoir une tonalité, peut-être, en matière d'information, que ce soit à travers la trajectoire de politique monétaire du discours de Jerome Powell,
11:01quelque chose d'un peu moins accommodant que ce que le marché imagine aujourd'hui.
11:04Quand vous dites 6 baisses de taux à fin 2026, peut-être que ça, Jerome Powell va essayer d'en enlever quelques-unes, entre guillemets.
11:12Voilà, on les aura peut-être en fin 2026, mais en tout cas, à court terme, on se dit que si c'est peut-être un peu beaucoup, on peut peut-être revenir sur 4.
11:20Ça nous paraît peut-être plus adapté par rapport au contexte macroéconomique, notamment sur le front de l'emploi, sur le front de la croissance américaine.
11:28Il y a un an, Alexandre Baradès, Jerome Powell et la Fed de l'époque délivraient pour entamer un cycle d'ajustement court par une baisse de 50 points de base.
11:38Là, le marché, visiblement, écarte quand même cette idée majoritairement.
11:41Oui, majoritairement. Alors, le 50 points de base a fait son retour dans les radars après le rapport sur l'emploi, mais autour de 10% de probabilité.
11:47Donc, il n'y a qu'un pas. Effectivement, ce n'est pas le scénario de base du marché.
11:49Après, ce qui est intéressant de noter, c'est que les probabilités de baisse de taux de 2 à 3 baisses, elles existaient déjà quasiment au début de l'été, en fait.
11:55Et ça, effectivement, je rejoins le côté, la remarque sur les marchés qui sont peut-être allés un peu loin.
12:00C'est qu'on a vu à chaque moins bonne stat qu'on en était macro-US, les marchés actions grimper, alors que les probabilités de baisse de taux étaient déjà quasiment au price.
12:08Donc, la question, c'est effectivement combien de fois on va pricer pour le marché actions ces baisses de taux.
12:14Et aussi, autre constat intéressant, c'est qu'il y a eu de la macro assez moyenne sur l'emploi à partir du début du printemps.
12:19Ça fait 2-3 mois qu'on a des rapports un peu plus faibles, plus la révision qui se arrive après.
12:22Et le taux de 10 ans américain était relativement stable. Et c'est après Jackson Hole, première inflexion de Jerome Powell, justement sur la question de l'emploi.
12:28Et aussi parce qu'il expliquait, et là, ça rejoint un peu Trump, qu'il était un peu moins inquiet de la durabilité de la baisse d'inflation liée aux taxes commerciales.
12:35Donc ça, le marché obligataire l'a entendu et ça a fait baisser le taux de 10 ans. Et l'accélération, c'était après le rapport sur l'emploi.
12:41Mais la courbe des taux US, du coup, ça la repentifie un peu. Et elle arrive dans une zone, alors là, c'est délicat en termes de timing,
12:47parce que c'est pas des choses trop précises, mais le degré de repentification de la courbe de taux, il commence à arriver dans des zones où sur les 40 dernières décennies,
12:54quand on commence dans cette zone-là, c'est généralement là que l'économie américaine ralentit, voire rentre en récession.
12:59Donc c'est généralement ce degré de repentification associé à des phases de ralentissement économique.
13:04Et quand on voit les stats, là encore, on a du mal à être très précis là-dessus, parce que les chiffres depuis le début de l'année,
13:09la croissance américaine, par exemple, sur les deux premiers trimestres, en moyenne, c'est deux fois moins vite de croissance
13:13que les six derniers mois de l'année dernière. Donc il y a quand même un ralentissement.
13:16Les dépenses de consommation, c'est pareil. On a un rythme moyen sur les six premiers mois.
13:21C'est toujours de la croissance, mais plus de deux fois plus faible. Donc il y a quand même un momentum de ralentissement.
13:25Et on a l'impression que le marché obligataire américain commence à s'intégrer un peu à ça.
13:29C'est-à-dire que la baisse des taulons américains, on a un pétrole aussi qui a du mal à rebondir.
13:34Il y a des questions de production ou autre. On sent quand même que les commodities, elles ne sont pas en train de flamber non plus.
13:38Donc il y a une petite notion de ralentissement qui était marquée par ces rapports sur l'emploi.
13:42Il y a une économie à deux vitesses. C'est un calcul qui a été fait par Bruno Cavalier chez Odo BHF.
13:46Je vous passe la décomposition, mais en gros, il dit qu'il y a 13% de l'économie américaine qui va bien, voire très bien.
13:52Tout ce qui est lié à la tech et au projet IA essentiellement. Et le reste, 87% qui est en train un peu de flancher.
14:00Voire qui est déjà, peut-être pour certains secteurs, en récession ou en contraction.
14:03Oui, c'est une question qu'on peut se poser. Et même dans les études récentes, on voit que le salaire réel dans la partie la moins aisée de la population,
14:09vu que l'inflation, effectivement, CPI, les pressions de salaire aux Etats-Unis, c'est 3,7, 3,8 à peu près, en moyenne.
14:16Avec une inflation à 3, votre salaire réel, il est à peine à...
14:19On n'est plus sur des gros gains de pouvoir d'achat.
14:20Voilà. Et donc, il me semble que la fin d'année, la vraie question, c'est la macro-américaine.
14:24Donc, les baisses de taux arrivent, mais l'autre partie à 3% d'inflation, ça, ça va retenir la fête dans ses envies d'aller peut-être trop vite.
14:30Pourquoi est-ce que le marché anticipe que ce n'est pas juste un petit ajustement qui nous attend et que c'est peut-être une série de baisses de taux ?
14:37Si baisses de taux, effectivement, on revient, j'imagine, dans une zone d'accommodation ou de soutien pour l'économie américaine.
14:45C'est-ce qui, j'allais dire, nourrit cette logique-là dans le marché ?
14:49Alors, il y a beaucoup de choses qui ont été dites que je rejoins.
14:51Je pense que le marché a été un peu loin aussi, au moins pour la partie fin d'année. Trois baisses de taux, ça me paraît assez agressif.
14:57Déjà, les trois baisses qui viennent, enfin, pricées par le marché, c'est déjà potentiellement agressif.
15:02Complètement, oui. Par contre, ce qui est plus intéressant, c'est sur 2026, l'après-Powell. Parce que Powell, là, il termine son mandat en mai 2026. Il va peut-être faire un peu plaisir à Trump, histoire de finir son mandat assez tranquille.
15:20Vous dites qu'il n'est déjà plus tellement en charge, là ?
15:22Bah, si, il est toujours en charge, mais bon.
15:25Il n'a plus l'autorité ?
15:27Il est sur la fin. Et je pense qu'il est fatigué.
15:29Je pense qu'il est fatigué.
15:31J'allais dire, c'est des contingences qu'on peut mettre de côté.
15:35Non, mais son autorité n'est plus la même déjà, d'une certaine manière.
15:39Oui, et on voit de plus en plus un Trump vindicatif vis-à-vis de la Fed. Et là, en début d'année, il n'y a pas que Powell. Il y a un gros roulement qui va se mettre en place sur les gouverneurs.
15:50Donc, pour rappel, il y a 12 personnes au comité de la Fed. Il y a 7 gouverneurs. Il y a le président de la Fed de New York. Et puis, il y en a 4 qui tournent assez fréquemment.
16:00C'est les fêtes régionales, c'est ça ?
16:01Voilà, les fêtes régionales. Et donc, c'est les 7 qui nomment les 4. Et les 7 sont nommés par le président.
16:10Validés par le Sénat, je précise.
16:11Validés par le Sénat, absolument.
16:13Toujours quand même un système de contre-pouvoir aussi qui existe.
16:15Oui, c'est tenté. Et donc, la question, et c'est assez drôle parce qu'on s'est posé exactement la même question la dernière fois que j'étais sur ce plateau,
16:25de l'indépendance de la Fed peut se poser à nouveau. Donc, je pense que le marché, entre autres, price le fait que la Fed ne va pas perdre son indépendance,
16:35mais va être plus encline à suivre ce qui lui est recommandé par le président, par ceux qui sont en charge aux États-Unis.
16:44Et là, sur la deuxième moitié de 2026, pour peu que l'inflation ne soit plus à 3 comme elle est aujourd'hui, mais baisser un petit peu,
16:51que le marché de l'emploi continue de se desserrer, ils auront tout loisir de baisser les taux.
16:57Donc, la deuxième partie me gêne moins. La première partie avec Powell, bon, le marché du travail se desserre,
17:04mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait le feu au lac. Il n'y a pas d'urgence à baisser les taux aujourd'hui.
17:10L'inflation reste élevée. On n'a même pas encore les effets à plein des tarifs de Trump,
17:16qui peuvent être inflationnistes aussi aux États-Unis.
17:19Donc, oui, je miserais plutôt sur deux baisses de taux au maximum d'ici à la fin de l'année.
17:25Quel est le degré d'indépendance de la décision rendue par la Fed cette semaine et des futures décisions ?
17:31Comme dit Alexandre Tailleb, on en parlait déjà avant l'été, on va continuer d'en parler longtemps,
17:36mais est-ce que déjà ce degré d'indépendance, c'est un sujet pour les investisseurs, c'est un problème ?
17:41Et est-ce qu'on va, comment dire, s'interroger sur ce qui a fondé la décision des prochaines baisses de taux
17:48dans un FOMC passablement remanié ?
17:52Oui, forcément. Enfin, tous les investisseurs, quand ils regardent la Fed et les membres de la Fed,
17:56se disent, bon voilà, il y a des membres qui sont issus du Parti Républicain, d'autres du Parti Démocrate.
18:00Si on fait la somme, est-ce qu'il y a plus de Républicains ou de Démocrates ?
18:04On a eu toute la séquence avec Lisa Cook, qui a reçu une lettre express de Donald Trump en disant qu'elle a été licenciée.
18:10Finalement, la justice a rendu son verdict et elle sera là, à la réunion du mois de septembre.
18:16Alors, est-ce que ça change quelque chose ?
18:18A priori, elle va sans doute voter pour une baisse de taux, comme les autres membres, la plupart des membres de la Fed en tout cas.
18:24Mais il y a cette représentativité, on va dire politique, des membres de la Fed qui jouent et qui viennent s'inscrire dans les anticipations de marché.
18:34Et je rejoins ce qui a été dit, je pense que si aujourd'hui il y a six baisses de taux, c'est que le marché...
18:38C'est aussi parce qu'il y a ce facteur-là.
18:39...attend à ce que la Fed aille un peu plus dans la direction de Donald Trump.
18:45En fait, Donald Trump avait clairement indiqué qu'il lui fallait 300 points de base de taux.
18:51Là, si on a six baisses, on en est encore loin.
18:53Donc, il y aura peut-être un peu moins si le marché revient un petit peu sur les fondamentaux.
18:59Est-ce que ça change, Alexandre Baradez, la nature de la réaction de marché ?
19:02C'est-à-dire des baisses de taux qui seraient perçues comme étant des baisses de taux, allez, politiques,
19:07même si évidemment il y a beaucoup d'autres choses dans la décision de politique monétaire encore aujourd'hui du côté de la Fed.
19:12Est-ce que ça change les impacts et les réactions qu'on pourra observer sur les marchés ?
19:16Alors, ça va dépendre des... Il y a d'autres plots et puis il y a aussi des projections trimestrielles.
19:19Économiques, oui.
19:20La prévision de croissance, par exemple, est-ce qu'elle est révisée à la baisse, à la hausse ?
19:24L'inflation, effectivement, on pense que de ce côté-là, il y aura peut-être un peu moins de...
19:27C'est un peu moins au quiche que ce qu'on a pu voir sur les deux projections précédentes
19:30parce que Jérôme Poel a envoyé un peu ce message-là à Jackson Hole.
19:33Donc, c'est plus... Moi, je pense que la croissance va apporter.
19:35Si, effectivement, la prévision de croissance, je crois que c'est à 1,3 ou 1,7, j'ai un doute la dernière fois...
19:39Et qu'on baisse le 25 points de base et qu'on baisse, du coup, la porte-forte à trois baisses de taux.
19:45Tout de suite, on va passer en baisse de taux pour essayer de soutenir l'économie.
19:48Du coup, on court un peu après le cycle.
19:50Et là, Trump aura eu raison.
19:52Et c'est dans ce cas-là que le marché, qui est à 23 fois les bénéfices,
19:55c'est-à-dire, en tête, qu'on est un peu optimiste sur les projections.
19:59L'aspect macro, peut-être pas trop...
20:01Parce que le marché, oui, est un peu schizophrène.
20:04On se dit, il faut baisser les taux, mais en même temps, l'économie tient suffisamment bien
20:09pour que les croissances bénéficiaires continuent de croître au rythme auquel on l'attend.
20:14Oui, c'est ça. Et c'est vrai que les dernières publications, c'est vrai que la dernière saison de résultats,
20:18les grands groupes qu'il faut, comme la tendance aux Etats-Unis,
20:20Meta, c'était formidable, Nvidia, même si le marché spontanément était un peu déçu,
20:24mais ça reste quand même incroyable,
20:25il y a eu très peu de grosses déceptions chez les grands groupes de la tech,
20:27c'est que ça reste quand même le moteur des valorisations aux Etats-Unis,
20:30mais on arrive dans les zones où l'air commence à manquer un peu,
20:34donc il va falloir que les projections de croissance soient bonnes,
20:38que les projections d'inflation soient plus faibles, qu'on déroule aussi pas mal.
20:41La ligne de crête n'est pas évidente quand on presse la perfection
20:43quasiment depuis maintenant 6 mois, 8 mois sur les marchés.
20:46Ça veut dire qu'il y a aussi une limite à la baisse des taux longs,
20:48là on a vu la semaine dernière, sur la base notamment du rapport emploi décevant,
20:52un 10 ans américain passé sous les 4%,
20:55on est revenu un petit peu au-dessus de ce niveau-là aujourd'hui,
20:57Alexandre Taïev,
20:58on est en train de tester la limite basse de la zone de fluctuation de ces taux longs termes américains ?
21:05Complètement, ce sont les 4%.
21:07Alors je ne sais pas si on peut aller beaucoup plus bas.
21:113,53, ce serait une autre histoire.
21:12Il se passerait quelque chose qui ferait que ce serait une autre histoire.
21:15Il faudrait rentrer dans un nouveau cycle.
21:17Maintenant, les baisses de taux, la moindre réduction du bilan de la Fed,
21:21c'est aussi dans l'intérêt des détenteurs de Treasuries.
21:24Il faut regarder qui sont les détenteurs de Treasuries.
21:26Il y a un truc intéressant là-dedans,
21:30évidemment il y a pas mal de pays étrangers,
21:32mais il y a aussi l'entreprise qui est derrière le stablecoin crypto Tether,
21:38qui est un des plus gros acheteurs de Treasuries.
21:42Donc quand vous baissez les taux,
21:43quand vous avez le fait d'accord dedans...
21:44Quel collatérat de la crypto, du stablecoin ?
21:48Vous baissez le dollar,
21:51donc vous augmentez aussi le prix des cryptos,
21:54donc ça peut être intéressant pour eux.
21:58Je pense que sur les taux longs,
22:02ce qu'il faut,
22:03c'est pas que ça parte en eau de boudin au niveau du pouvoir,
22:09au niveau géopolitique,
22:10qu'il n'y ait pas de crainte sur les Etats-Unis.
22:12Sur la dette des Etats-Unis,
22:13c'est absolument pas comme dans certains pays européens,
22:15notamment la France.
22:17Je pense qu'il n'y a pas de crainte aujourd'hui.
22:19Tant que le dollar est une monnaie réserve de valeur,
22:22il n'y a pas de sujet.
22:24Donc bon, selon la Banque centrale,
22:26on pourra aller un petit peu plus bas que les 4%,
22:28mais toutes choses égales par ailleurs,
22:30je pense que c'est vraiment le gros support,
22:33là, à court terme.
22:34C'est un plancher important,
22:35ce niveau des 4% sur les taux longs américains, je crois.
22:38Sur Office, c'est l'objectif qu'on avait pour la fin d'année,
22:40donc on n'est pas très loin.
22:42C'est pas encore Noël.
22:42Ça peut encore bouger beaucoup d'ici là.
22:46C'est vrai qu'autour de 4%,
22:47on estime que c'est plutôt un niveau
22:49qui est assez bien calibré par rapport aux...
22:52On n'est pas acheteur agressif sur ce niveau-là.
22:54On n'est pas acheteur agressif et on n'est pas forcément vendeur non plus.
22:58Comme on l'a dit tout à l'heure,
22:59on va plutôt regarder la partie courte de la courte des taux
23:01qui nous paraît être un peu chère, on va dire,
23:04sur la partie 2 ans.
23:06Donc peut-être un retracement à la hausse sur la partie 2 ans.
23:09Maintenant, sur le 10 ans, dans la zone des 4, 4-10,
23:13ça nous paraît plutôt approprié.
23:15Comme Alexandre l'a dit aussi,
23:16on a peut-être ce risque de confiance sur la dette américaine
23:21qui peut arriver,
23:22qui peut mettre un petit peu de pression à la hausse sur les taux.
23:26Et sur la partie 10 ans,
23:27on estime que c'est plutôt fair value, comme on dit.
23:29Bon, venons-en à l'Europe,
23:31avec des questions de dette spécifiques à un pays comme la France aujourd'hui.
23:35C'est la question d'ailleurs de marché, Alexandre Baradès.
23:37Est-ce que le sujet français, on peut y revenir,
23:40est-ce que c'est un sujet qui contamine le reste de la zone euro aujourd'hui ?
23:45Sachant qu'on a tous en mémoire ici autour de la table
23:47cette crise souveraine 2010-2012.
23:50Non, pas sentiante.
23:51On a vu il y a quelques semaines les taux européens
23:53qui repartent un petit peu à la hausse.
23:54Après l'apport sur l'emploi américain,
23:55les taux longs américains sont partis à la baisse,
23:56idem pour la partie européenne.
23:58Il y a un sujet, France-Allemagne,
23:59France avec les autres pays, France-Italie.
24:00Donc c'est quand même la France le sujet,
24:02mais il n'y a pas ce stade de germes de contamination ou quoi que ce soit.
24:05Et même les agences, on voit que les momentum de notation...
24:08Ah bah tous les pays du sud, les anciens pays...
24:10Sont inverses, hein !
24:10Totalement, totalement.
24:12Il y a eu le même moment.
24:13L'Italie, Portugal, le monde a été rehaussé.
24:15Et la France qui est dégradée.
24:17Donc c'est un sujet franco-français.
24:19Mais ce que disait Fitch, je trouve intéressant comme commentaire,
24:21c'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de commentaires intéressants,
24:22c'est qu'il notait à la fois la résistance politique au changement,
24:26c'est-à-dire qu'effectivement,
24:27il disait le parti extrême-gauche, extrême-droite,
24:30dans l'incapacité finalement à retrouver une solution commune.
24:33Et il notait aussi la résistance sociale en France.
24:36Et pour eux, et je pense, c'est pour l'observateur aussi,
24:39c'est-à-dire que l'incapacité,
24:40comme d'autres pays arrivent à trouver des consensus en Allemagne
24:43ou certains pays nordiques,
24:44nous, on n'arrive pas à trouver des consensus politiques
24:46dans l'intérêt général.
24:48Et ça, c'est un critère pour l'agence
24:49qui a aussi pesé dans le choix de la notation.
24:51Donc c'est vrai qu'il y a quand même un...
24:52On sait que c'est un problème de trajectoire structurelle, etc.
24:55Mais ce qui peut un peu inquiéter...
24:57C'est pour ça que le spread,
24:58je ne mettrai pas mon main au feu
24:59qu'on n'ira pas au-delà de 90 ou 100 points de base
25:01sur un coup de chaud.
25:02Alors, Krishna Garde semblait assez tranquille,
25:04mais c'est un peu son rôle aussi,
25:04quand on interrogeait à La Réunion,
25:06le marché obligatoire s'ouvre.
25:07D'autant qu'elle n'avait pas toujours tenu ce genre de combo
25:09au regard des spreads européens.
25:11Elle a sans doute retenu la leçon de ce point de vue-là.
25:13Elle a quand même expliqué que le TPI
25:14était quand même un outil fonctionnel s'il y avait besoin,
25:16donc on garde quand même la main sur le seul instrument
25:22ou alors il faudrait vraiment un miracle cornu,
25:23c'est-à-dire une capacité phénoménale
25:25à rassembler, à éviter,
25:27à ne pas être censuré,
25:29à tenir une trajectoire correcte de réduction des déficits.
25:32Et sachant que, comme beaucoup des communistes l'avaient vu,
25:33c'est qu'on va rester à 10-6% pendant un mois d'heure.
25:35Ce qui, on ne se rend pas compte,
25:36c'est délirant.
25:37L'Italie, il va être en dessous de 3% l'année prochaine.
25:40L'Italie...
25:40Donc, il n'y a quand même un véritable problème
25:42de trajectoire de dette
25:43et le résoudre de manière facile et autre,
25:47je ne vois pas comment ça va se faire.
25:48C'est ça, moi, qui me...
25:50Pour moi, c'est un des gros sujets de fin d'année.
25:51Il y a la géopolitique, pour la partie européenne,
25:52je parle de la géopolitique,
25:53il faudra regarder avec la Pologne, etc.
25:55Et la France.
25:55Moi, c'est les deux seuls groupiers
25:56qu'on a dans le viseur.
25:57Et derrière la France, le facteur social.
25:59On sera demain avec une économiste,
26:01chef économiste de TAC,
26:02Economics, Léa Dauphas.
26:03Ils ont...
26:03Alors, ils font beaucoup de modèles quantitatifs
26:05et ils ont, justement, développé un modèle,
26:07je ne sais pas comment il s'appelle,
26:08mais qui traque, justement,
26:10le risque social en France
26:11parce qu'ils considèrent, eux,
26:12en tant qu'économistes,
26:12puisque c'est, effectivement, ce facteur-là
26:14qui peut déterminer des ruptures,
26:16peut-être, d'ailleurs,
26:17dans la trajectoire de la dette française aujourd'hui.
26:21Pas de contagion,
26:22vous êtes d'accord avec ce qui est là,
26:24Alexandre Tailleb.
26:25D'ailleurs, pourquoi ?
26:26Enfin, je veux dire,
26:26pourquoi un pays comme l'Italie,
26:28qu'on a quand même très longtemps présenté
26:29comme le pays malade de l'Europe,
26:32et je veux bien que les choses s'améliorent en Italie,
26:34mais, je veux dire,
26:35les phénomènes de long terme,
26:36démographique ou autre,
26:37ils n'ont pas changé.
26:38C'est-à-dire qu'à moyen-long terme,
26:40la situation italienne,
26:42ce n'est pas non plus redevenu
26:43une situation merveilleuse et enviable aujourd'hui.
26:47Non, mais c'est probablement qu'en France,
26:50on prend la situation entre plein de guillemets,
26:52peut-être assez tôt,
26:53où on n'est pas au bord d'une non-suele-vabilité.
26:56D'accord, on est allé moins loin que d'autres
26:57au bord du précipice.
26:59Voilà, on arrive à écouler notre dette,
27:00et puis surtout, à chaque fois,
27:02la fonction de réaction est toujours la même.
27:04C'est-à-dire que tant que vous n'avez pas vos taux
27:05qui explosent à la hausse,
27:06il n'y a personne qui bouge.
27:07Un économiste m'a dit,
27:11alors évidemment, c'est inquiétant,
27:12parce qu'il n'y a pas de consensus
27:13à l'Assemblée nationale
27:14pour réduire fortement ou correctement le déficit,
27:19mais le revers de la pièce,
27:21c'est qu'il n'y a pas non plus de majorité
27:22et de consensus pour augmenter encore plus le déficit.
27:26Ceux qui veulent l'augmenter
27:27n'ont pas la majorité non plus pour le faire.
27:29Exactement.
27:29Forme de statu quo qui s'installe.
27:31L'immobilisme,
27:32on ne peut pas dire que le marché n'aime pas.
27:35Non.
27:35Ça lui va bien.
27:37Là, on parlait de 6% de déficit.
27:39Effectivement, ça pose problème.
27:42Mais il y a une certaine stabilité
27:44qui, je pense, peut bien aller au marché.
27:47Je peux vous assurer aussi
27:48que si le marché faisait monter les taux
27:50à 5% en France,
27:51le consensus serait trouvé
27:53probablement un peu plus vite.
27:55Il n'y a pas eu ce moment
27:57listreuse,
27:58parce que vous parliez de 2010-2012,
28:00mais il y a aussi le moment listreuse,
28:01où quelqu'un annonce
28:03quelque chose
28:05qui déplaît complètement au marché,
28:07un budget de relance
28:08alors qu'on est déjà à 6% de déficit,
28:09et le marché sanctionne.
28:11Le marché aurait pu sanctionner
28:13un peu plus.
28:14Mais pour l'instant,
28:16même s'il y a un peu plus
28:16de résistance à l'impôt,
28:17la collecte de l'impôt se passe,
28:20on arrive à écouler
28:21notre dette.
28:23Donc, il n'y a pas de sujet majeur,
28:25que ce soit de liquidité
28:26ou de solvabilité,
28:27aujourd'hui en France.
28:28Donc, le risque de contagion
28:30est relativement limité.
28:32Là où il y a une différence
28:33aussi majeure
28:33avec les autres pays européens,
28:35on a beaucoup parlé de dette,
28:36c'est dette sur PIB.
28:38Et c'est la composante PIB
28:39qui pose un peu problème,
28:41parce que même si les chiffres
28:42nous donnent une croissance
28:43molle mais OK, disons,
28:45quand on regarde l'investissement
28:47et la consommation privée,
28:49depuis 2022,
28:52c'est flat.
28:54C'est zéro.
28:55On se satisfait d'une croissance
28:56potentielle très faible.
28:58Et donc,
28:59de ce point de vue-là,
29:00je suis assez étonné
29:02que la garde soit aussi calme.
29:05La Banque Centrale Européenne ?
29:06Exactement.
29:08Encore une fois,
29:08elle est mécançée le mandat.
29:09Qui assume un potentiel de croissance
29:10très faible pour la zone euro.
29:11Voilà.
29:12C'est acté,
29:14le potentiel est très faible
29:16et donc on agira en conséquence.
29:17Voilà.
29:18Mais j'aimerais qu'elle soit
29:20un petit peu plus offensive.
29:22Peut-être qu'elle change de mandat.
29:24À ce potentiel de croissance.
29:25Oui, c'est un sujet qui n'est pas nouveau
29:27mais qui revient régulièrement.
29:31Oui, pas de contagion
29:32de la France aux autres pays
29:33de la zone euro, Geoffroy.
29:35Et puis, je veux bien
29:35que vous nous expliquiez aussi,
29:37alors, c'est le cas de la France
29:38parce que le FT a sorti
29:39une étude de Goldman Sachs.
29:40Donc, il y a plus de 80 entreprises
29:42européennes cotées,
29:43en tout cas,
29:43qui émettent de la dette
29:44sur les marchés,
29:44qui s'endettent plus facilement
29:46que la France
29:47ou en tout cas,
29:48à des coûts moins élevés.
29:49Mais je disais,
29:50j'ai souvenir qu'une boîte
29:51comme Apple aux Etats-Unis
29:52peut aussi s'endetter
29:53moins cher
29:54que l'Etat américain.
29:56C'est un new normal
29:58d'avoir des investisseurs.
29:59Il y a un effet de substitution.
30:00Des investisseurs
30:01qui ont le choix aujourd'hui
30:02entre le souverain
30:03et du bon corporate
30:05investment grade
30:06vont de plus en plus
30:07se tourner vers
30:07de la dette d'entreprise refuge.
30:09Je ne sais pas si c'est un new normal
30:10mais ce n'est pas très bon signe en soi.
30:12Clairement,
30:12on fait plus confiance
30:13à une entreprise privée
30:15pour gérer les finances
30:16qu'à l'Etat.
30:16Donc c'est vrai
30:17que ce n'est pas un bon message
30:19en soi.
30:20Maintenant,
30:21sur l'Etat,
30:22juste pour revenir dessus,
30:23c'est vrai qu'on a Fitch
30:24qui a fait quand même
30:25un constat assez édifiant
30:26sur le fait que la France
30:27n'allait pas trouver
30:29une solution.
30:30Il ne se passera rien.
30:31Pour eux,
30:31il ne se passera rien.
30:32Que la trajectoire de la dette
30:33se stabilise
30:34et elle a clairement dit
30:35qu'elle allait dégrader
30:36s'il n'y a pas de stabilisation.
30:37Et la dette sur PIB
30:38va continuer d'augmenter
30:39mécaniquement.
30:40Donc forcément,
30:41ça n'attire pas
30:42les investisseurs
30:42et les investisseurs internationaux
30:44en particulier.
30:45Donc c'est vrai
30:46qu'il y a plus de visibilité
30:47aujourd'hui
30:48sur la dette corporelle,
30:49sur les sociétés françaises
30:51que sur l'Etat français.
30:52Même moins liquide.
30:53Elle reste très liquide.
30:54La dette de LVMH,
30:55j'imagine,
30:55est très liquide
30:56mais toujours un peu moins
30:57quand même
30:58que celle d'un souverain
30:58comme la France.
30:59Moins profonde
31:00et moins liquide.
31:00Après,
31:01on peut avoir
31:02des sociétés
31:03moins bien notées
31:04que la France
31:05qui vont payer
31:06à peu près la même chose.
31:07Il faut voir que
31:07dans le spread
31:08de la France,
31:10on intègre,
31:10là on est passé
31:11à plus chez Fitch,
31:12on intègre
31:13une notation
31:13encore plus basse.
31:14Ah pas plus sûr !
31:15On n'est pas sur du A+.
31:16Oui, oui,
31:16on a un bon BBB quoi !
31:18Voilà,
31:19un bon BBB,
31:20oui,
31:20on va rester sur du A-
31:22parce qu'on ne va pas
31:22forcément souhaiter
31:23que ça soit...
31:24Ça change de catégorie,
31:25c'est ça ?
31:26Alors c'est vrai
31:27que tant qu'on ne change
31:27pas de catégorie,
31:28il n'y a pas de problème
31:29entre guillemets.
31:30Mais c'est le jour
31:30où on change de catégorie
31:31que là,
31:31ça devient plus embêtant.
31:33Et c'est vrai
31:33que pour cet effet listreuse,
31:35on ne le souhaite pas.
31:36Mais c'est vrai
31:36qu'à un moment,
31:37on se dit
31:37qu'il n'y a que quand
31:38ça swing,
31:39qu'il y a des réactions.
31:40Mais ce qui est embêtant
31:41là aujourd'hui,
31:42c'est qu'on a l'impression
31:43que la situation
31:44se délite graduellement
31:45et on ne voit pas
31:46comment ça peut changer.
31:47Il n'y a pas de stop.
31:47Il n'y a pas de stop.
31:48Aujourd'hui,
31:49à moins que,
31:50je ne sais plus
31:50qui le disait,
31:51si M. Lecornu trouve
31:52un super budget
31:55et qu'il le passe facilement.
31:56Il y a 100 milliards
31:57d'économies à faire
31:57sur 5 ans.
31:58Donc voilà,
31:59il faut trouver une solution.
32:00Oui, oui,
32:01mais d'où le facteur politique
32:02et le facteur social
32:03qui rentre de plus en plus
32:04en compte dans l'équation.
32:05Pour terminer sur les spreads,
32:06c'est vrai que c'est ce qu'on regarde
32:07régulièrement
32:08sur les marchés tous les jours.
32:09C'est le baromètre,
32:10c'est le thermomètre
32:11du risque français.
32:15Aujourd'hui,
32:15il n'y a pas de péril
32:16dans la demeure.
32:16On a un spread
32:17qui se tient bien
32:17au niveau des 80 points de base
32:19contre Allemagne.
32:21Non, puis encore une fois,
32:22au-delà de la France,
32:23quand on regarde
32:23les spreads souverains
32:24dans leur ensemble,
32:25le pacte zone euro
32:27n'a jamais été aussi soudé
32:28par rapport à ce qu'on a connu
32:29notamment au pic
32:31de la crise souveraine.
32:32Non, tous les autres pays
32:33se tiennent bien,
32:33les autres pays sont raidés,
32:35ont des meilleures notes.
32:36La question aussi
32:37qui pourrait se poser,
32:38c'est est-ce que les autres pays
32:40vont nous pousser
32:41en France
32:41à prendre des mesures
32:43et à essayer
32:44de redresser
32:45les finances publiques ?
32:45Oui, mais ça,
32:46sur les spreads,
32:46ça pourrait être très vite.
32:48C'est-à-dire qu'on ne se souhaite
32:48pas forcément bien
32:49lors de la crise de la dette,
32:50alors c'était systémique,
32:52contagion, etc.
32:53Mais même là,
32:53un exemple sans contagion,
32:54la dissolution,
32:55il y a 50 points de base
32:56dans la dissolution,
32:57dans les jours qui ont suivi,
32:58c'était 80 points de base,
32:5930 points de base,
32:59là, sur les points maintenant,
33:00on a plus de 100 points de base.
33:02Donc, le 100 points de base,
33:03c'est quand même
33:03la zone à ne pas franchir
33:05pour personne
33:05et elle est proche,
33:07elle est loin à la fois.
33:07Donc, on n'est pas si loin que ça,
33:09à 80,
33:10c'est le niveau
33:10pour la zone à la dette.
33:11Oui, mais quand on dit
33:1180, c'est le niveau
33:12qu'on a atteint
33:13après la dissolution
33:13il y a plus d'un an maintenant.
33:14C'est-à-dire que pour le marché,
33:16on est au même niveau de risque
33:18qu'il y a un an et plus
33:19au moment de la dissolution.
33:21Oui, mais qui en lui-même
33:22est le niveau le plus élevé
33:23depuis 2012.
33:23Tout cela nous amène
33:34à nous poser la question
33:34des actions françaises.
33:36Alexandre Tailleb,
33:37alors le CAC est positif
33:39depuis le début de l'année,
33:40on trouve de très belles performances
33:41au sein du CAC,
33:42néanmoins,
33:43on est à plusieurs points,
33:44voire quelques dizaines
33:45de points en retard parfois
33:46par rapport à d'autres indices,
33:47je pense au MIB italien,
33:49par exemple,
33:49l'Ibex espagnol,
33:50même par rapport au DAX allemand
33:52avec la question des dividendes
33:53toujours.
33:53Mais est-ce qu'on peut imaginer,
33:56malgré tout ce qu'on vient
33:57de raconter sur la France,
33:58un rattrapage du CAC 40
33:59pour revenir en fin d'année,
34:01j'allais dire,
34:02plus proche de ses pairs européens ?
34:04Le DAX a un super plan de relance,
34:08l'Ibex a l'histoire
34:09de la croissance espagnole
34:10qui se porte quand même
34:11plutôt bien.
34:12Nous, on n'a pas grand-chose
34:14à raconter
34:14d'un point de vue positif.
34:18Néanmoins,
34:19on a déjà eu,
34:21vous l'avez très bien mentionné,
34:23un épisode de sous-performance
34:25de l'indice français
34:25par rapport à ses pairs européens
34:27qui, visiblement,
34:30à mon sens,
34:30devrait s'arrêter là.
34:31Il suffit de regarder
34:32les entreprises
34:33qu'il y a dans le CAC 40.
34:35On avait pu avoir
34:36des craintes en août
34:37parce que je disais
34:39que l'immobilisme
34:39va bien au marché.
34:41c'est vrai dans le sens
34:43où, quand vous cherchez
34:45à embêter
34:46certaines entreprises
34:47pour des raisons économiques,
34:49vous allez chercher
34:50certains secteurs,
34:50les banques,
34:52certaines utilities.
34:53Donc voilà.
34:54Et ça, pour l'instant,
34:55ce n'est pas le cas.
34:56Ça pourra le devenir.
34:58Donc on avait pris,
34:59d'ailleurs,
34:59les bénéfices en partie
35:01sur la belle performance
35:03des banques,
35:03y compris des banques françaises.
35:05sur un rattrapage du CAC 40.
35:08Si on reste comme ça,
35:09admettons,
35:10si la question,
35:11c'est jusqu'à la fin de l'année,
35:13oui,
35:14il peut tout à fait
35:15y avoir un rattrapage.
35:18Je veux dire,
35:18on en a parlé,
35:20certaines entreprises
35:20empruntent moins cher.
35:22Si elles produisent
35:23toujours de bons résultats
35:25et de bonnes croissances,
35:25etc.,
35:26il peut y avoir
35:27des flux qui reviennent
35:28sur le CAC 40.
35:29Et j'ajoute à ça
35:30qu'on est passé
35:31quand même d'une situation
35:32où on a été
35:33très baire
35:35on est finalement
35:36dans le sentiment
35:37probablement
35:38sur le point bas.
35:40Ceux qui ont voulu vendre
35:41ont vendu
35:41et ceux qui sont négatifs
35:43le sont depuis déjà un moment.
35:44Donc il reste
35:45Moody's et S&P
35:46mais sans surprise
35:46il devrait dégrader la note.
35:48Le marché, je pense,
35:49y attend
35:49et la réaction
35:50devrait être assez faible.
35:52Bon,
35:52et j'ajoute à ça
35:53que les entreprises françaises
35:55en particulier
35:55ont une moindre exposition
35:57aux tarifs de Trump
35:58que ses pairs européens.
36:00Donc ça aussi,
36:00ça peut être un positif.
36:02Voilà,
36:02donc il y a
36:03des petits éléments positifs
36:04qui peuvent faire
36:05peut-être un rattrapage complet
36:07mais au moins
36:07une résorption
36:08de la sous-performance
36:09récente
36:10de l'indice français.
36:11Alexandre Barlaise,
36:12il y a des moteurs
36:13pour cette idée-là
36:14d'un rattrapage du CAC
36:15sur les derniers mois
36:16de cette année ?
36:16Oui, il y a la diversification
36:17qui est quand même là,
36:18le CAC 40
36:18qui est très diversifié.
36:19Après, il y a un secteur
36:19qui a beaucoup baissé
36:20et qui n'a pas tant
36:21posé que ça sur l'indice
36:22finalement, c'est le luxe.
36:23C'est vrai que
36:23de l'LVMH
36:24sur le niveau actuel
36:24pour tout investisseur
36:26sans pouvoir deviner
36:27ce qui va se passer
36:27à trois mois
36:27mais c'est quand même
36:28des niveaux moyens
36:28pour être un peu
36:29sur le titre.
36:30Après, le seul élément
36:32c'est la Chine
36:33par exemple
36:33depuis deux mois,
36:34deux, trois mois
36:35les stats macro
36:36sont régulièrement
36:36un peu en dessous des attentes.
36:37C'est-à-dire que la Chine
36:38il y avait une phase
36:38d'ailleurs qu'on ait proposé
36:39dans les émissions
36:40en disant
36:40il faut revenir sur la tech chinoise
36:41parce que les multiples
36:43étaient tellement bas
36:43avec des bonnes rentables
36:44donc il fallait y aller.
36:45Cette phase-là
36:46était je pense
36:47le premier volet consommé.
36:48Bien joué.
36:48La deuxième partie
36:50c'est si la Chine
36:50a besoin de refaire un peu plus.
36:52Et là c'est le domestique chinois alors.
36:53Voilà.
36:53Et on le voit
36:54les pourcentages à l'importation
36:55sur du plus 1, 3, plus 1, 4
36:57ça ralentit un peu
36:58par rapport au mois précédent.
37:00Les ventes de détail
37:00c'est un peu en dessous
37:01du consensus
37:02ça fait deux publications
37:03deux mois d'affilée
37:04qu'on a un peu
37:04ces chiffres-là
37:05les PMI
37:05c'est toujours du 50, 51, 49
37:07donc ça frise toujours
37:08avec le 50.
37:10Mais par contre
37:10je dirais que c'est peut-être
37:12ça le risque
37:12à un moment donné
37:13c'est que si la Chine
37:13retourne un petit peu
37:14que le luxe
37:15qu'on pouvait penser
37:16un peu moins cher
37:16continue de racler un peu le fond
37:18et ça c'est le premier argument
37:20et le deuxième argument
37:20c'est moi si vous voulez
37:21je pense toujours
37:22que la partie US
37:23peut créer une surprise abandonnée
37:25c'est-à-dire qu'elles sont
37:25tellement chères
37:26il suffit d'avoir un moins 10
37:27sur l'aspect 500
37:28vu le rallye de la crise
37:29correction surprise quoi
37:29d'accord
37:30ce serait rien
37:30c'est une union syndicale
37:31même 10, 12%
37:33vu le rallye
37:34ce serait rien
37:34et dans ce cas-là
37:36et ça-là
37:36ce serait le test
37:37je pense que si effectivement
37:38le S&P fait moins 10
37:42donc j'attardais quand même
37:43un peu de voir
37:44se dégonfler
37:45cette barge US
37:46pour avoir plus d'appétit
37:47pour le CAC 40
37:47et de voir si en relatif
37:49il tient mieux
37:49Geoffroy pour conclure avec vous
37:50sur la logique d'investissement
37:52est-ce qu'on peut avoir
37:52un rattrapage des indices français
37:54enfin du CAC
37:54et puis Europe versus US
37:57est-ce que les actions européennes
37:59peuvent retrouver du momentum
38:00il y a eu un beau momentum
38:01sur le printemps
38:04c'est vrai que ça fait quelques mois
38:05que les indices européens
38:06sont un peu flats
38:07là aussi
38:08oui alors il y a pas mal de choses
38:09sur les indices américains
38:11c'est vrai qu'on estime
38:12c'est un peu cher
38:13forcément quand on regarde
38:14les multiples
38:15après c'est vrai que
38:15les chiffres Macron
38:17on en a parlé
38:17c'est vrai que le consommateur américain
38:19il a tendance un petit peu
38:20à freiner
38:20mais en soi
38:22avec les baisses de taux de la Fed
38:23on se dit que les marchés américains
38:24il n'y a pas de péril dans la demeure
38:26ils peuvent avoir une correction
38:27peut-être de 10%
38:27ce qui serait un peu souhaitable
38:29maintenant aujourd'hui
38:30c'est vrai qu'on se dit
38:30ça serait bien qu'il n'y ait une résistance
38:31mais ça serait un point de rachat
38:32toute chose égale
38:33et on se dit que ça pourrait repartir
38:35au début d'année
38:36premier semestre
38:37qu'on aura peut-être
38:39un peu plus de visibilité
38:40les tarifs sont derrière nous
38:41donc sur les marchés américains
38:43c'est vrai qu'on ne peut pas
38:44complètement sortir
38:45de ces marchés-là
38:47en relatif par rapport à l'Europe
38:48c'est vrai qu'on va avoir
38:50une préférence pour l'Europe
38:51d'un point de vue valorisation
38:53et même le CAC
38:54peut tirer son épingle du jeu
38:55parce que c'est vrai
38:56que c'est un indicateur
38:57qui est bien diversifié
38:58on n'a plus des grosses valeurs
38:59qui représentent 10% de l'indice
39:01donc c'est vrai que ça
39:02c'est un atout
39:02le luxe peut rattraper
39:03donc c'est vrai qu'on a
39:04finalement un CAC aussi
39:05qui pourrait aussi
39:06surperformer l'Eurostox
39:08donc pourquoi pas
39:09c'est pas forcément
39:10le CAC central
39:11il faut que les planètes
39:12soient alignées
39:12que l'on soit dans un mode
39:14assez positif quand même
39:16c'est vrai que sur la baisse
39:17des marchés US
39:18ça sera un signal
39:20un test
39:20mais c'est vrai que pour que
39:21on ait vraiment
39:23des investisseurs
39:24qui reviennent sur le CAC
39:25il nous faudra un peu plus
39:26de visibilité
39:26même si les valeurs françaises
39:28ne sont pas des valeurs
39:29qui sont dépendantes
39:31de l'économie française
39:32en majorité
39:32ça donnera un peu plus
39:34de visibilité
39:34si on a un budget
39:35et on verra en 2020
39:37j'allais dire la présentation
39:38d'un futur nouveau budget
39:39sera déjà un moment important
39:41pour des investisseurs globaux
39:42qui regardent la France aujourd'hui
39:43merci beaucoup messieurs
39:44merci d'avoir été
39:45les invités de Planète Marché
39:46ce soir
39:47Alexandre Baradez
39:48chef analyste chez IG
39:49Geoffroy Lenoir
39:50le co-directeur
39:50de la gestion collective
39:51d'OFI Invest
39:52Asset Management
39:53et Alexandre Tailleb
39:55gérant analyste
39:56chez Sycomore
39:57Asset Management
39:57Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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