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  • il y a 6 semaines
Dans son édito du 13/08/2025, Paul Sugy revient sur le podcast de François Bayrou et ses différentes prises de parole pour défendre son budget.

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Transcription
00:00Écoutez, la trame narrative de cette série est en train de devenir dantesque.
00:04La saison 2 est encore plus forte que la première saison.
00:06Vraiment, c'est l'événement culturel de l'été.
00:09La série de podcasts de François Bayrou est en train de partir dans les tours.
00:12Qu'est-ce que vous voulez ?
00:14La promesse au départ, c'est vrai que c'était un petit peu ennuyeux.
00:16On avait l'impression que ce serait simplement une conversation avec les Français,
00:19les yeux dans les yeux pour parler des finances publiques.
00:21Le locataire de Matignon, François Bayrou, expliquait qu'il ressentait donc ce besoin
00:24pour que chacun des Français personnellement se forge une opinion.
00:28Mais en fait, il est en train de régler ses comptes.
00:31Sophie Binet, dit-il dans l'épisode paru lundi, a écrit que le gouvernement choisissait de passer en force.
00:37Ça n'est pas vrai.
00:38Et ensuite, il explique comment est-ce que le gouvernement entend mener des négociations
00:41avec les organisations syndicales et patronales.
00:44En définitive, on a compris que cette promesse d'un échange avec les Français n'est pas tenue.
00:49Le Premier ministre s'exprime seul, c'est lui qui choisit les sujets.
00:51Il n'est pas challengé, il ne répond pas aux commentaires.
00:54Et surtout, il devait parler avec les Français, en définitive.
00:57Il revient à ses interlocuteurs premiers, c'est-à-dire pas encore les partis politiques,
01:01mais déjà les organisations syndicales.
01:03Finalement, c'est un exercice de communication politique assez classique
01:06qui ne sort plus tout à fait des règles de l'art.
01:09Il faut dire que les organisations syndicales, Paul, sont en colère,
01:12notamment sur la question de la suppression de deux jours fériés.
01:14Oui, c'est vrai.
01:15C'est pour ça que Sophie Binet de la CGT était ainsi ciblée.
01:18Alors, il faut les comprendre aussi, les organisations syndicales,
01:20car cette mesure semble à bien des égards injustes pour les travailleurs,
01:24les actifs qui sont déjà très largement mis à contribution dans ce plan d'économie.
01:28Et surtout que là, il ne s'agit plus d'économie, il s'agit d'une nouvelle taxe sur le travail,
01:32puisque les entreprises devront régler une cotisation à l'État
01:35en échange de ces deux jours fériés qui seront de nouveau travaillés.
01:38Enfin, la colère syndicale s'exprime aussi contre la réforme proposée par François Bayrou
01:42de l'assurance chômage.
01:43Réforme pourtant des plus nécessaires et même souhaitable pour la bonne tenue des finances publiques.
01:47Et puis, les syndicats sont fâchés par le calendrier serré.
01:50Et c'est vrai, le Premier ministre leur dit, sur les jours fériés, vous ne pourrez discuter avec moi que entre le 1er et le 30 septembre.
01:54Et sur l'assurance chômage, au plus tard, jusqu'au 15 novembre.
01:57Mais enfin, comment ne pas voir que le Premier ministre a raison sur le fait qu'il est minu moins une pour la dette,
02:02que la France, quoi qu'il arrive, doit se doter d'un budget à l'automne,
02:05et qu'on a déjà suffisamment perdu de temps comme cela ?
02:08François Bayrou essaie en fait d'appeler chacun à ses responsabilités.
02:11Oui, c'était le but de l'exercice depuis le début, Mickaël.
02:13Il avait fait le pari de la société civile contre les partis.
02:16Et il se rend compte que le jeu dangereux que jouent également les organisations syndicales s'ajoute à l'équation.
02:21Et c'est pour cela qu'il a choisi de les cibler.
02:23Alors c'est vrai, le Premier ministre parle lentement, il bafouille un peu,
02:25il vit sur un ton naïf des évidences que l'on connaît depuis longtemps.
02:29Mais enfin, il est au rendez-vous de ses responsabilités.
02:31Encore une fois, il est minu moins une.
02:33Musique
02:34Musique
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