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Séverin Benizri, CEO d'APNEAL, était l'invité de François Sorel dans Tech & Co, la quotidienne, ce mercredi 10 décembre. Il s'est penché sur le suivi de l'apnée du sommeil avec son smartphone grâce à l'application Apneal, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

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Transcription
00:00Avec une start-up française DeepTech et MedTech et qui est là pour rendre le parcours
00:11diagnostique de l'apnée du sommeil plus accessible. Et oui on va parler d'apnée du
00:15sommeil qui est un mal silencieux qui fait des ravages. Séverin Benizri est avec nous.
00:20Bonsoir Séverin. Bonsoir. Vous êtes le CEO d'Apnéal, qui est une application qui arrive
00:28à détecter l'apnée du sommeil et ce qui est d'intéressant et ce qui est votre actu c'est
00:34que en fait votre solution, votre application a été certifiée médicalement. C'est-à-dire
00:39qu'aujourd'hui vous avez les preuves que ce que vous faites est tout aussi sérieux qu'un
00:45examen qui est assez compliqué qui s'appelle la polysomnographie.
00:51Tout à fait. C'est un parcours de plusieurs années où effectivement on a mis en place
00:55des essais cliniques où on a fait dormir des centaines de patients avec des smartphones,
01:00en l'occurrence sur le thorax, et la polysomnographie qui est l'examen de référence sur le sommeil.
01:08Et là ce qu'on a pu montrer depuis quelques semaines, c'est qu'on avait effectivement une
01:14précision diagnostique avec l'approche avec le smartphone pour déterminer la sévérité de
01:18l'apnée du sommeil chez le patient. Donc c'est de savoir est-ce que j'ai un peu d'apnée du
01:22sommeil, de l'apnée modérée, de l'apnée sévère. Et donc là on est aussi précis que l'examen de
01:27référence sur cette question-là. Et on a même montré que par rapport à l'examen de la polygraphie
01:31ventilatoire qui aujourd'hui représente 88% des examens en Europe, on était plus précis que cet
01:37examen. Parce que rappelons, là où vous cassez un peu le système si je puis dire, c'est que quand
01:43on soupçonne, quand un médecin soupçonne quelqu'un de faire de l'apnée du sommeil, on rentre dans un
01:49process qui est quand même assez complexe. C'est-à-dire qu'il faut que la personne aille dans un
01:53lieu. Alors je crois qu'on peut aussi dormir à la maison avec tout un système qui est assez
01:57complexe, etc. Comment ça marche en fait pour détecter médicalement aujourd'hui l'apnée du
02:01sommeil ? Alors effectivement il y a deux parcours, c'est ce que je disais. Il y a un premier parcours
02:05qui a lieu à l'hôpital avec la polysomnographie comme on le voit à l'écran. Et il y a un deuxième
02:10parcours. Donc ça veut dire que vous dormez à l'hôpital quoi ? Oui, on peut dormir à l'hôpital. Il y a aussi une
02:16version où on peut dormir à domicile mais avec les capteurs vraiment posés partout sur le corps. Et il y a
02:21un examen un peu simplifié qui s'appelle la polygraphie ventilatoire qui est aujourd'hui le plus
02:24utilisé. C'est 88% des examens en Europe. Et celui-là il n'y a pas d'électrode sur la tête
02:29effectivement et on est capable de le faire à la maison un peu plus en autonomie. Mais maintenant
02:34voilà ce qu'on a montré c'est que nous avec le smartphone et l'intelligence artificielle on est plus
02:38précis que cet examen. Alors comment ça marche ? Alors le smartphone, je vais me coucher, je m'allonge,
02:45je l'accroche en fait au niveau de mon torse. C'est ça. Donc vous allez le positionner en mode
02:50avion. Donc il n'émet pas d'ondes etc. C'est parfaitement passif. Par dessus votre pyjama, pas
02:55directement sur la peau et vous utilisez un bandage adhésif que vous pouvez trouver dans n'importe
02:59quelle pharmacie. Si vous avez du sparadrap à la maison ça fait tout à fait l'affaire.
03:03Il faut l'enlever le sparadrap. Alors oui, on le met sur le dos du téléphone. Voilà on peut laisser
03:07la coque. C'est pas compliqué. Puis là on est en train de parler d'un examen qu'on ne fait qu'une seule nuit.
03:13Oui c'est ça. Voilà donc c'est donc l'examen est très accessible. Donc on positionne le téléphone
03:17au niveau de son téléphone. Voilà. Son téléphone en fait. Son propre téléphone. Avec une application
03:21qu'on a téléchargée qui est l'appli apnéal. Exactement ça marche sur iPhone et Android et c'est
03:27aussi simple que ça. Et effectivement le lendemain matin il y a une analyse des données qui est réalisée.
03:34Donc c'est à la fois les données du mouvement de la cage thoracique, des battements du cœur,
03:38du son de la respiration. Et cette analyse va détecter automatiquement si vous avez des
03:43problèmes de respiration pendant la nuit. Donc les fameuses apnées et évaluer du coup la
03:48sévérité de l'apnée du sommeil suivant les définitions strictes en fait du parcours de soins
03:52qui est réalisé à l'hôpital aujourd'hui. Alors quels sont les capteurs qui rentrent en jeu sur le
03:56téléphone pour détecter tout ça ? Alors on a l'accéléromètre et le gyroscope en fait qui sont des capteurs qui sont très
04:03précis à l'intérieur des smartphones et qui sont capables de détecter les mouvements. Donc c'est à la fois des mouvements en
04:08translation puis en rotation et c'est des choses qui permettent de détecter des mouvements infimes
04:13puisque là un battement cardiaque, on parle d'un déplacement de la cage thoracique qui est inférieur à 0,1 mm.
04:18Mais comme on le disait tout à l'heure un peu plus tôt dans l'émission, aujourd'hui les smartphones sont des
04:22capteurs de très grande qualité et en fait aujourd'hui c'est tout à fait possible et sur l'ensemble des
04:27smartphones qui sont sur le marché. Les micros aussi ? Et du coup effectivement le microphone qui va écouter le son de la
04:33respiration donc il est orienté vers la bouche. Donc il faut positionner le téléphone à l'envers.
04:38D'une certaine manière en fait ? C'est ça, il faut que le micro là où on parle dans son téléphone soit
04:44orienté vers la bouche pour qu'on ait un son de la meilleure qualité possible et la combinaison de
04:49ces données là et de l'intelligence artificielle permettent de reconstituer en fait les signes vitaux,
04:55c'est pas uniquement savoir si on fait de l'apnée du sommeil, c'est aussi avoir un rapport complet sur
04:59dans quelle position on dort, est-ce qu'on ronfle, est-ce que l'apnée du sommeil est associée à une
05:04position en particulier, est-ce que comment se comporte la variabilité de la fréquence cardiaque
05:09pendant la nuit, etc. Enfin tous ces éléments qui sont nécessaires pour poser un diagnostic.
05:13Il y a notamment aussi de savoir est-ce que c'est de l'apnée du sommeil obstructive ou centrale qui
05:18sont vraiment des endotypes de la maladie qui sont importants pour choisir le bon traitement derrière.
05:22Alors là vous avez obtenu une certification, c'est ça l'actu en fait parce que l'apnée elle existe depuis
05:29pas mal de temps, cette certification vous permet quoi ?
05:32Alors aujourd'hui on a deux produits qui sont en cours, donc on a un premier produit qui va être lancé dans
05:39quelques jours qui va être une application de dépistage pour évaluer la qualité de son sommeil,
05:44donc on peut déjà se préinscrire dans les stores, elle est déjà déposée dans les stores,
05:49et on aura dans quelques mois une application qui elle sera un dispositif médical de diagnostic et qui sera
05:57marqué CE en classe 2A effectivement mais celle-là, le processus de certification est en train de s'achever là donc ça va être pour le premier semestre de l'année prochaine.
06:07C'est-à-dire que le premier semestre de l'année prochaine, on pourra en posant son smartphone et en dormant avec son smartphone sur le torse, avoir un diagnostic aussi précis que des outils beaucoup plus lourds en fait, c'est ça ?
06:18Tout à fait, tout à fait et voilà après ça veut pas dire que ça va être diffusé et utilisable par tous les médecins du jour au lendemain donc après voilà on va rentrer dans d'autres discussions sur comment est-ce qu'on intègre l'application dans le parcours de soins
06:31Oui et qui va payer aussi ? Comment ça se passe ? Vous avez trouvé votre modèle économique ou pas ?
06:37Ces éléments-là sont justement à construire donc là on travaille avec les autorités de santé sur ces questions pour trouver la valeur ajoutée mais disons que là ce qui va être inédit c'est qu'on a à la fois la capacité d'avoir cette précision diagnostique et aussi un produit qui est largement diffusable pour faire de la prévention et ça c'est inédit parce qu'aujourd'hui il n'y a pas de prévention dans le domaine du sommeil.
06:55Il existe d'autres systèmes notamment WeSings qui a sorti cette espèce de capteur qu'on glisse sous le matelas qui existe depuis plusieurs années qui détecte aussi l'apnée du sommeil. Est-ce qu'on peut comparer ce que vous faites avec ce que fait WeSings ou vous vous êtes un petit peu au-dessus parce que justement vous avez cette certification vous êtes en passe de l'avoir ?
07:13Nos résultats cliniques sont effectivement un peu au-dessus. Maintenant les résultats de WeSings sont très bons et intéressants. Après je dirais que ce qui va distinguer l'approche c'est qu'il y a un investissement qui doit être réalisé par le patient.
07:26Oui c'est vrai.
07:27Et puis c'est au long cours en fait. En fait tous les soirs quand on se couche on a l'analyse en fait de son sommeil. C'est l'avantage aussi. C'est qu'on n'est pas obligé d'avoir le smartphone collé sur son torse.
07:38Oui oui bien sûr. Mais c'est deux solutions complémentaires en fait qui sont assez différentes.
07:43Tout à fait. Là nous l'idée c'est d'avoir un parcours diagnostique, de pouvoir faire un suivi de temps en temps mais c'est pas du tout un objet qu'on va utiliser tous les jours.
07:51Est-ce qu'une nuit suffit pour se rendre compte qu'on fait de l'apnée du sommeil ou pas ?
07:54Oui alors quand on fait de l'apnée du sommeil sévère ou pas d'apnée du sommeil on s'en rend compte tout de suite. Maintenant ça peut être intéressant justement de faire deux trois nuits pour évaluer si on est proche d'un seuil justement de sévérité pour être sûr.
08:08Et ça c'est aussi un élément du parcours de soins qui n'est pas possible aujourd'hui parce qu'on ne peut pas faire trois nuits de polysomnographie à l'hôpital.
08:14Philippe De Vos qui était juste avant nous sur le plateau me demandait tiens est-ce que ça marche dans n'importe quelle position ? Parce que c'est vrai qu'on peut dormir sur le dos, sur le côté, sur le ventre aussi.
08:26Oui.
08:26Est-ce que ça a un impact sur la qualité des données ?
08:29Non non justement ça on a pu le démontrer, ça n'a pas d'impact. Le téléphone il est fait d'avoir un bandage, il reste en contact et on peut dormir dans n'importe quelle position et confortablement.
08:38C'est aussi un avantage majeur par rapport aux examens du sommeil d'aujourd'hui.
08:42Voilà ça s'appelle apnéal. Merci beaucoup Séverin Benizry et bravo puisque vous êtes en train d'obtenir cette certification qui est un peu le graal dans le domaine de la médecine et de la technologie.
08:53Merci beaucoup.
08:54Merci.
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