- il y a 2 jours
Avec Magali Berdah ; Stéphane Vojetta, ancien député à l'initiative de la loi influenceur.
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##MAGALI_BERDAH-2025-12-10##
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00:00Les instituts de beauté Body Minute vous présentent
00:03Magali Berda, Sud Radio, on vit pas dans la même France.
00:10Magali Berda sur Sud Radio, nous sommes en direct, il est 20h02, on vit pas dans la même France,
00:15une émission uniquement sur Sud Radio, une émission où deux mondes qui ne se parlent jamais se parlent,
00:21se rencontrent, débattent, etc., dans des codes plus faciles,
00:24tout simplement parce que les influenceurs sont des gens qui parlent à tout le monde,
00:30qu'on les aime ou qu'on les aime pas, et bien ils arrivent à fédérer des dizaines, des centaines, des millions de followers,
00:37ce que c'est un peu moins faire les politiques, nos amis politiques qui eux ont un peu plus de mal à se faire entendre,
00:43parce que tout simplement des fois ils n'arrivent peut-être moins, enfin pas trop à parler,
00:48enfin allez correctement, ils parlent trop correctement justement, on les comprend plus les politiques,
00:51on est fâchés avec les politiques, et on a décidé de créer cette émission pour faire en sorte que ces deux mondes se parlent,
00:58et vous, nos auditeurs, à travers les influenceurs, et puis vous êtes là, vous participez à cette émission,
01:04avec notre cher ami Mathias, qui vous lit, qui vous suit, et vous pouvez participer,
01:08c'est comme si vous étiez avec moi autour de cette table, n'est-ce pas Mathias ?
01:10Bonsoir Magali, exactement, je suis la voix, le porte-parole des auditeurs on peut dire.
01:14Exactement, tu es les yeux et les oreilles des auditeurs.
01:17Comment ça va ?
01:18Et bien je vais très très bien.
01:19T'as passé une bonne journée ?
01:21Alors, on va pas dire ça comme ça, mais en ce moment c'est assez hard pour moi,
01:24mais c'est pas grave, c'est comme ça.
01:25Il y aura des meilleurs jours.
01:26Exactement, si Dieu veut.
01:27T'arrives toujours à te relever.
01:28Merci.
01:28Alors, qu'est-ce que j'ai dans la main ?
01:29Des cadeaux.
01:30Un nouveau cadeau.
01:32Le sapin de Noël, de Sud Radio.
01:35Et à ton avis, qu'est-ce qu'il a gagné ce soir ?
01:36Un énorme cadeau.
01:37Le seul tweet d'Arthur de la Porte concernant de positifs.
01:40Non, je ne sais pas.
01:42C'est pas vrai, on embrasse Arthur qui ne nous répond jamais.
01:44Alors, c'est un bon d'achat de 200 euros.
01:46Il m'a répondu la dernière fois.
01:47Ah, bah tu vois.
01:48Alors, Arthur, s'il veut participer, il y a un bon d'achat de 200 euros pour le site
01:51Le Vent à la Française.
01:53Bah tu vois, Le Vent à la Française.
01:55On envoie sapin au 7-28, sapin au 7-28.
01:58Sapin sans S.
01:59Exactement, et gagnant à la fin de l'émission.
02:01Voilà, exactement.
02:02Alors, ce soir, on a un sujet qui va passionner vraiment, vraiment, vraiment tout le monde
02:07puisqu'il a passionné les gens.
02:08Ça a été une série, on aurait dit une série incroyable.
02:11La loi des influenceurs.
02:13Alors, la loi des influenceurs, elle a plus fait parler, je pense, que toutes les lois des cinq dernières années.
02:18C'est ça.
02:19Non mais c'est vrai.
02:19C'est ça.
02:20Voilà, donc ce soir, on a la chance d'avoir un des députés, puisqu'ils étaient deux, à monter cette loi, à vraiment la créer.
02:27Ils ont fait un travail colossal, alors sur lequel je n'étais pas toujours d'accord, je n'étais pas toujours très copain, etc.
02:33Mais on ne peut pas leur enlever qu'ils ont fait cette loi, voilà, qui méritait d'être faite depuis très longtemps d'ailleurs.
02:40Et je suis ravie de la voir ce soir, même si des fois c'était tendu, mais c'est ça qui est sympathique finalement.
02:45Stéphane Vogetta, député Ensemble pour la République des Français établi hors de France.
02:52Et avant de passer à notre débat, comme vous le savez, alors, ce soir c'est une émission un peu particulière, puisque c'est moi qui vais faire ce débat.
02:59Ah.
03:00Voilà.
03:01Non, parce que j'ai été au centre de cette loi.
03:04T'es la meilleure personne pour en parler.
03:05J'ai été complètement, voilà, surexposée et balancée de part et autre.
03:11Donc du coup, je me suis dit, finalement, est-ce que pour une fois, on ne pourrait pas parler calmement et essayer de s'expliquer, de se comprendre et d'avoir une manière constructive ?
03:21C'est le lieu ici en plus.
03:23Ah bah de toute façon, c'est le but de l'émission.
03:24Chacun a réussi en général.
03:25Non mais je me suis dit, finalement, vu qu'on m'a jeté en pâture pendant deux ans, enfin presque trois, je me dis, finalement, autant assumer.
03:36Et je vais débattre avec Stéphane Vogeta sur ce sujet, mais avant toute chose, comme vous le savez, on se doit, et je veux tous les soirs recevoir un influenceur.
03:45Et ce soir, je reçois ma copine Jasmine, voilà, qui nous vient de Lyon, qui est une influenceuse militante pour la cause LGBT et pour plein d'autres causes.
03:53Alors, Jasmine, elle est sur les réseaux toute la journée, elle ne s'arrête pas.
03:57Merci d'être là.
03:58Tu es venue de Lyon ?
03:59Oui, merci à toi.
04:00Bonsoir Magali.
04:00Eh bien, salut.
04:01Alors, de toute façon, toi et moi, on se connaît, on est copines depuis longtemps maintenant.
04:07Qu'est-ce que tu défends exactement sur les réseaux sociaux ?
04:10Alors moi, je défends énormément la cause LGBT, plus particulièrement la transphobie.
04:15Étant une personne trans, c'est un sujet qui me touche particulièrement, en effet.
04:21Et toi, comment tu as décidé de te lancer sur les réseaux sociaux ?
04:24Alors moi, tu doutes bien que, comme la plupart des personnes de mon âge, les réseaux, ça fait partie de notre génération.
04:32Donc, c'est un peu un outil de parole, je pense, pour la plupart des influenceurs.
04:37Et comment une personne aujourd'hui, transsexuelle, vit sur les réseaux sociaux ?
04:42Est-ce que l'art transsexuel, transgenre...
04:44Alors, on dit transgenre, maintenant.
04:45Transgenre, ok.
04:46Sans vouloir faire du wakisme.
04:49Non, non, mais c'est important de se dire les choses.
04:50Oui, parce que ça a une consonance péjorative dans l'esprit des personnes trans, justement.
04:56Donc, on vit plutôt bien, même si on a quand même relativement de l'harcèlement, surtout dans la vie.
05:03Est-ce que tu dirais qu'aujourd'hui, toutes les personnes transgenres se font harceler sur les réseaux sociaux ?
05:08Ah bah oui, oui, ça c'est sûr.
05:11Et qu'est-ce qui pourrait, selon toi, faire changer les choses ?
05:14Bah déjà, de mettre en place des lois.
05:16De mettre en place des lois, car on n'est plus une minorité.
05:21Et en fait, ce qu'on subit, c'est pas normal, quoi.
05:23C'est pas normal de subir des violences, des agressions, et des injures en permanence.
05:29Alors, je suis pas là à vouloir dire qu'on est non plus des victimes, car on ne sera jamais des victimes.
05:35Mais c'est quand même une réalité de notre vie.
05:38Oui, c'est une réalité qui est violente en plus.
05:40Exactement.
05:40Et tu penses que les responsables, toi, de ce déferlement de haine, c'est plutôt les plateformes, les réseaux sociaux qui laissent passer ?
05:51Ou est-ce que c'est plutôt les politiques qui ne font pas de loi, justement ?
05:53Ah bah c'est plutôt les politiques qui ne font pas de loi, clairement.
05:56Je trouve que, bon, même s'il y a beaucoup de lois qui, Dieu merci, évoluent, mais il n'y en a pas assez.
06:02Sinon, on ne vivrait pas autant d'agressions.
06:04Tu sais que moi, j'ai changé d'avis, parce que je pensais un peu comme toi, justement, quand j'ai été cyberharcelée.
06:08Je pensais que c'était tout la faute des politiques.
06:09Et finalement, je me suis rendu compte qu'il y avait des lois, mais qu'elles étaient difficilement applicables sur les réseaux sociaux,
06:17parce que les plateformes, finalement, font leurs propres lois.
06:19Tu vois, c'est-à-dire qu'une personne transgenre, aujourd'hui, qui se fait harceler, pénalement, aujourd'hui, c'est déjà répréhensible.
06:25C'est déjà quelque chose de grave.
06:28Mais le problème, c'est que les plateformes qui devraient mettre des...
06:32Comment dire ?
06:33Des règles en place.
06:35Des règles, non, mais qui devraient surtout avoir les moyens de détecter.
06:37Tu vois, par exemple, en harceleur, tu as un compte qui fait harceler les gens, tu devrais pouvoir le détecter.
06:41Avec les moyens qu'ils ont, ils devraient pouvoir le faire.
06:43Et ça irait tellement plus vite, aujourd'hui, que de faire appliquer la loi qui est longue à faire appliquer.
06:48En fait, la justice, elle est dépassée par les réseaux sociaux, parce que ça va de plus en plus vite.
06:51Exactement, justement, que fait la justice pour mettre en application ces lois envers les plateformes ?
06:59Parce que même toi, Magali, qui a de la notoriété et tout, tu as quand même galéré.
07:03Regarde la preuve Twitter, TikTok et Instagram, ils ne t'ont jamais vraiment répondu par rapport à ce que tu as vécu.
07:08Moi, Instagram, ils avaient quand même réagi par rapport aux comptes de Booba.
07:11Moi, mais c'est le seul.
07:12C'est le seul, c'est vrai, tu as raison.
07:15C'est le seul Instagram, mais je tiens quand même à le dire.
07:18Moi, Instagram avait quand même volontairement supprimé le compte de Booba,
07:23parce qu'il avait des comportements répétitifs, constants, sur tout le monde.
07:29Je n'étais pas la seule, sur plein d'autres personnes.
07:30Moi, c'était très violent, mais il a fait des horreurs aussi à d'autres personnes.
07:33Et il avait divulgué des informations personnelles, etc.
07:36Ce que n'a pas fait Twitter, en revanche.
07:38Et moi, j'ai assigné Twitter aujourd'hui en complicité de cyberharcèlement,
07:43parce que j'estime que Twitter aujourd'hui, sachant ce qui est en train de se passer,
07:46puisqu'on a échangé des courriers officiels,
07:49où ils reconnaissaient que Booba enfreignait les règles,
07:54eh bien, ce n'est pas normal qu'ils ne réagissent pas.
07:56Tu vois ce que je veux te dire ?
07:57De toute façon, tout harceleur, à partir du moment où il harcèle et son compte,
08:01s'il n'est pas supprimé, les plateformes sont complices.
08:03Quoiqu'il arrive, c'est-à-dire.
08:06Est-ce que tu as un message à faire passer aujourd'hui aux gens qui nous écoutent ?
08:09Il nous reste une minute d'antenne, et je voulais te donner la parole,
08:12parce que je sais que tu mènes un vrai combat, toi, sur les réseaux.
08:14Alors toi, tu ne mâches pas tes mots, tu y vas, tu parles cash.
08:18Oui, je suis un peu brûte de décoffrage, c'est vrai,
08:21mais la vérité, moi, je pense qu'il faudrait arrêter de nous en vouloir.
08:24On veut juste être des personnes libres, et c'est tout, quoi.
08:28Eh bien, merci beaucoup d'être venu nous apporter ton petit témoignage,
08:33et j'espère que tu reviendras dans cette émission sur un débat sur ce sujet-là,
08:37qu'on va organiser, bien évidemment, parce que c'est un sujet qui est très important,
08:40et évidemment qu'il faut aussi le mettre en lumière.
08:43Merci à toi, je te fais des bisous.
08:45C'est quoi tes plateformes ? Fais-toi ta petite pub.
08:48Alors, moi, je m'appelle Rabat Jasmine, sur les réseaux sociaux.
08:50Moi, je m'appelle Rabat, elle m'a dit, appelle-moi Jasmine.
08:52Oui, mais toi, tu as le droit de m'appeler Rabat.
08:55Rabat Jasmine, sur les réseaux, c'est ça ?
08:56Exactement. Donc, je suis militante, je suis influenceuse, et n'hésitez pas à me suivre.
09:02Merci Rabat, et à tout de suite sur Sud Radio.
09:04Restez ici avec nous, on est en direct, on ne vit pas dans la même France.
09:07Ce soir, un débat entre Stéphane Vogeta,
09:09député Ensemble pour la République des Français, établi hors de France,
09:13en face de moi-même, Magali Berda, sur la loi des influenceurs.
09:17C'est un sujet, je crois qu'on aurait fait ce débat-là, il y a deux ans en arrière,
09:20on aurait explosé les comptes.
09:23A tout de suite sur Sud Radio.
09:25Sud Radio.
09:25Sud Radio.
09:26Parlons vrai.
09:27Parlons vrai.
09:27Sud Radio.
09:28Les instituts de beauté Body Minute vous présentent...
09:32Magali Berda, Sud Radio, on ne vit pas dans la même France.
09:36Magali Berda, sur Sud Radio, nous sommes en direct, il est 20h13,
09:42avec M. le député Stéphane Vogeta,
09:45qui est à l'initiative de la loi des influenceurs,
09:48cette fameuse loi qui a fait tant parler depuis des années,
09:50qui fait encore parler, puisqu'aujourd'hui, elle est constamment en amélioration,
09:53elle est constamment réétudiée, il y a plein de choses qui s'y rajoutent,
09:56puisque les réseaux sociaux sont en milieu tellement vaste,
09:59je pense que ça ne cessera jamais, cette loi des influenceurs.
10:01Il y aura toujours quelque chose à rajouter, puisqu'il y a toujours un nouveau truc qui sort.
10:04Donc, ce soir, on fait un débat, lui et moi,
10:07parce qu'on a été opposés sur les réseaux sociaux,
10:10on a été opposés sur plein de choses,
10:12on s'est faillité plein de fois sur plein de trucs.
10:14Toujours avec amour ?
10:15Non, mais, alors, pas toujours avec amour,
10:17mais ce soir, on a décidé de le faire avec amour.
10:20Non, parce qu'on a pris du recul, maintenant, depuis,
10:22je pense que tout le monde était à chaud.
10:24Et moi, j'ai vivé des moments pas très faciles,
10:26donc forcément, j'étais très très à cran.
10:28Mais cette loi était essentielle pour le monde de l'influence.
10:34Et on s'est dit, en préparant cette émission,
10:37quel influenceur on va faire venir ?
10:39Et finalement, vu qu'il y a eu quand même
10:41beaucoup d'échanges médiatiques, publics,
10:43l'un envers l'autre, on s'est dit,
10:44est-ce que ça ne serait pas sympa pour la première fois,
10:46finalement, d'être en face à face
10:48et d'avoir cette discussion constructive et réaliste ?
10:54Et j'ai donc proposé ça à Stéphane Vogeta,
10:55qui a eu la gentillesse d'accepter.
10:57Donc, voilà.
10:59Alors, on est en live, là, sur Insta, Yannick ou pas ?
11:02Évidemment !
11:03Super !
11:04Je suis un peu l'arbitre, ce soir, du coup.
11:06Ben oui !
11:06C'est Mathias, ton arbitre ?
11:07Non, mais on n'a pas besoin d'arbitre, les gars.
11:08Si ça part dans tous les sens,
11:09est-ce qu'on peut mettre ce petit...
11:11On n'est pas Guénolé, nous,
11:13et on n'est pas Julien Audoul, les amis.
11:15Gros carton, cette émission.
11:17Alors, je t'explique, le Reels, sur ce sujet,
11:20il est monté, je crois qu'on est passé
11:21quasiment à 600 000 vues en 24 heures.
11:23Le Reels, c'est les vidéos Instagram pour les anciens.
11:25Oui, le réel, oui.
11:26Alors, ça va, dis-moi,
11:27nos auditeurs de Sud Radio,
11:28tu sais qu'ils sont très à la page.
11:29Ah oui, mais on a nos grands-parents
11:30qui nous écoutent, etc.
11:31Donc, il faut...
11:32Oui, c'est ça.
11:33C'est ça.
11:33Alors, Stéphane Vogeta, merci d'être là.
11:37Vous êtes un homme politique...
11:38Merci.
11:39Vous êtes un homme politique
11:40et entrepreneur français.
11:42Vous avez d'abord travaillé
11:43comme banquier d'affaires
11:44et chef d'entreprise
11:45avant de vous engager en politique.
11:47En 2021, vous devenez député
11:49représentant les Français établis hors de France.
11:52Vous, vous êtes notamment impliqués
11:53dans la régulation des influenceurs
11:55dénonçant les dérives liées
11:56à la promotion des produits
11:59sur les réseaux sociaux.
12:01Vous et moi avons régulièrement
12:02eu des passes d'armes
12:03car nous ne sommes pas d'accord.
12:05Mais...
12:05Enfin, non.
12:06En vrai, je ne peux pas dire
12:06qu'on n'est pas d'accord.
12:07On n'a pas été d'accord
12:08sur certaines choses,
12:09mais je pense qu'on est d'accord
12:10sur le fond.
12:11Mais j'apprécie vraiment
12:12que vous ayez accepté ce soir
12:13de venir parler et débattre
12:14dans mon émission
12:15face à moi, du coup.
12:18Et avant de parler des influenceurs,
12:19est-ce que vous pouvez nous expliquer
12:20ce que ça veut dire ?
12:21Parce que nous,
12:22on est un peu l'émission pour les nuls.
12:23On est un peu l'émission
12:24pour les gens qui sont en rupture
12:25avec la politique.
12:26C'est quoi être un député
12:28pour les Français établis hors de France ?
12:31Alors, déjà, j'ai un scoop.
12:33Je ne sais pas si vous êtes au courant,
12:34mais je ne suis plus député.
12:35Alors, je le sais,
12:36mais je n'osais pas trop
12:36vous lancer sur le sujet.
12:38Je me suis viré par le Conseil constitutionnel
12:40il y a six mois
12:41pour des problèmes administratifs
12:43sur mon compte de campagne.
12:46Des bêtises.
12:46Vous avez utilisé de l'argent.
12:48Non, non, c'était mon argent en plus.
12:50Donc, il n'y a pas de soucis.
12:51Mais je pense que ça a été utilisé
12:53comme une bonne excuse
12:54pour se débarrasser de moi
12:55à une époque où je faisais trop de bruit
12:56sur un sujet qui embêtait plein de gens.
12:58Ce n'était pas le sujet des influenceurs.
12:59C'était le sujet du fait que
13:01certains, notamment la Cour des comptes,
13:03dissimulent le déficit des retraites
13:04au cœur du budget de l'État
13:06et que ça crée un problème de démocratie.
13:09En fin de compte,
13:10quand on ment aux gens,
13:10quand on ment aux électeurs,
13:12en général, c'est problématique.
13:13Donc, je l'ai dit un peu fort
13:15et je pense qu'à un moment,
13:16il y en a certains qui se sont dit
13:17que ce serait mieux
13:17que je ne sois plus député.
13:18Donc, voilà.
13:19Donc, il y a des choses comme ça
13:19dans la politique ?
13:20Ça arrive.
13:21Vous le savez,
13:21la politique, c'est un monde cruel
13:23et sans merci.
13:24Mais qui est à l'origine de ça ?
13:25Vous ne savez pas ?
13:26Je ne vais pas dire de nom ici.
13:28Même un ou deux ?
13:29Je vous le dirai après.
13:30Avec les crocs fermés.
13:31Oh, allez, ça va.
13:31Je n'ai pas envie
13:32qu'ils me passent un procès
13:33en diffamation ou harcèlement.
13:34Ah oui, ok.
13:35Vous pouvez parler au conditionnel.
13:36Oui.
13:36Non, non.
13:38Conditionnel, vous risquez rien.
13:39J'ai parlé de la Cour des comptes,
13:41voilà.
13:41Mais je pense que les hauts fonctionnaires
13:43de l'État ne mèment pas beaucoup.
13:44D'accord.
13:45Un peu comme vous.
13:46Ah oui, un peu comme moi.
13:47C'est vrai.
13:47Moi, j'ai eu du mal.
13:48Moi, j'ai eu Bruno Le Maire
13:49qui ne m'aimait pas trop.
13:51Il ne m'aimait pas trop, Bruno Le Maire.
13:52Bon, c'est le passé, tout ça.
13:53C'est du passé, c'est vrai.
13:54De toute façon,
13:54on n'est là pas pour parler
13:55de vous ou de moi.
13:56On est là pour parler des sujets,
13:57des réseaux sociaux,
13:58l'influence.
13:59Comment est-ce qu'on peut améliorer tout ça ?
14:00Exactement.
14:01Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
14:02J'en reviens quand même.
14:02Si vous n'êtes plus député,
14:03vous êtes resté longtemps député.
14:05Vous avez été un député
14:05quand même emblématique.
14:07On a beaucoup parlé de vous
14:08dans les médias.
14:09Donc, voilà.
14:10Et puis, est-ce qu'un député,
14:11c'est comme un ministre ?
14:12Un ministre,
14:12on l'appelle toujours
14:13Monsieur le ministre,
14:13même quand il n'est plus ministre.
14:15Un député, c'est pareil ou pas ?
14:16Oui, oui, oui.
14:16On appellera toujours
14:17Monsieur le député.
14:18C'est pas mal.
14:20Parce que moi, député français
14:21hors de France,
14:21pour moi, c'est des mecs en vacances.
14:23C'est des Français en vacances.
14:24Moi, j'habite à Madrid.
14:26J'ai la chance d'habiter à Madrid
14:26depuis 20 ans.
14:27Avant ça, j'habitais à Londres.
14:29Et il y a 577 députés
14:30à l'Assemblée nationale.
14:31Il y en a 11.
14:32Dans les 577 députés,
14:34il y a un député
14:34qui est de Paris XVI,
14:36il y a un député
14:36qui est de Brest.
14:37Donc, c'est les Français
14:38qui vivent à Brest
14:39qui votent pour lui.
14:39Moi, les Français
14:40qui votent pour moi,
14:41c'est les Français
14:41qui vivent en Espagne,
14:42au Portugal,
14:43à Andorre et Monaco.
14:44C'est eux qui m'ont élu.
14:45C'est eux que je représente
14:46à l'Assemblée nationale.
14:47Mais après,
14:47je fais des lois
14:48pour l'ensemble des Français
14:49quand on est député.
14:49Enfin, je faisais des lois
14:50pour l'ensemble des Français.
14:51Et ça, c'est un député
14:52des Français à l'étranger.
14:53On est un des 4 seuls pays
14:55dans le monde
14:55qui donne une représentation
14:57parlementaire
14:58à la diaspora,
15:00aux exilés,
15:00aux expatriés,
15:01appelez-les comme vous voulez.
15:02Mais c'est des gens
15:03qui souvent payent
15:04des impôts en France,
15:04c'est des gens qui portent
15:05l'image de la France à l'étranger,
15:06qui mettent leurs enfants
15:07dans les lycées français à l'étranger,
15:09et qui parfois
15:09voient ce qui se passe
15:10dans les autres pays
15:11et qui peuvent s'en inspirer
15:12pour venir faire changer
15:13les choses en France.
15:14Et pourquoi uniquement
15:15ces 4 pays ?
15:16Il y a 11 députés
15:17des Français à l'étranger.
15:18Donc, il y en a un
15:19qui est député
15:19des Français d'Amérique,
15:20des États-Unis et du Canada.
15:23Il y en a une
15:23qui a 59 pays d'Asie du Sud-Est.
15:25Moi, j'ai 4 pays.
15:27C'est la péninsule ibérique
15:27et Monaco.
15:29Et comment vous en êtes arrivé
15:30du coup
15:31à être député
15:32représentant les Français
15:35hors de France,
15:36à vous intéresser
15:37à cette loi
15:38des influenceurs ?
15:40Comment on en arrive là ?
15:41C'est quoi le schéma ?
15:42Alors, le schéma,
15:43c'est qu'en fait,
15:43moi j'ai été...
15:45En gros,
15:45moi j'ai eu une élection
15:46qui a été très visible
15:47parce qu'en 2022,
15:49j'ai été expulsé
15:50par mon parti politique.
15:52Vous virez, là encore.
15:53Vous êtes un rebelle.
15:54C'est un rebelle
15:55qu'on est en face.
15:56C'est le manier
15:56qui est le manier
15:56de la politique.
15:57On va en parler
15:57puisque c'est à ce moment-là
15:58que je suis devenu
15:59le député pirate
16:00puisque mon parti politique
16:02a dit à ce moment-là
16:03Stéphane,
16:04t'es sympa,
16:04t'es député,
16:05mais là,
16:05sur les élections,
16:06on a envie de mettre
16:06Manuel Valls à ta place.
16:08D'accord ?
16:08Donc ils m'ont dit
16:09casse-toi.
16:10Moi j'ai dit non,
16:10désolé,
16:11moi je reste,
16:11je me présente,
16:12j'ai pas besoin
16:13de votre étiquette,
16:14renaissance,
16:14et c'est les gens
16:15qui vont choisir,
16:16c'est les électeurs
16:16qui vont choisir.
16:17Donc il y a eu
16:17une grosse bataille
16:18sur les réseaux sociaux.
16:19Manuel Valls
16:20contre moi,
16:21etc.
16:22Ça m'a donné
16:23de la notoriété,
16:24j'ai gagné,
16:25je suis devenu député.
16:27Donc vous avez gagné
16:27sans étiquette ?
16:28Sans étiquette.
16:29Face à Manuel Valls.
16:29C'est pour ça que
16:30à ce moment-là,
16:30les gens m'appelaient
16:31le député pirate.
16:32Et là,
16:32on a des défaites.
16:33C'était ça l'histoire.
16:34D'accord.
16:35On va aimer,
16:36on va voir.
16:37Mais du coup,
16:38et c'est peut-être pour ça
16:39qu'après mon élection,
16:40des gens m'ont interpellé
16:41sur les réseaux
16:41en me disant
16:42il y a un problème,
16:42je ne sais pas si vous savez,
16:43mais en France,
16:44avec les influx voleurs,
16:45les influenceurs,
16:46il y a des arnaques.
16:47J'ai regardé,
16:48j'ai vu que personne
16:48ne s'y intéressait
16:49à l'Assemblée Nationale.
16:50Je me dis,
16:50tiens,
16:51c'est un sujet intéressant.
16:52En plus,
16:52moi,
16:52je connais les réseaux sociaux.
16:53Je suis un peu là
16:54à l'Assemblée Nationale
16:55grâce aux réseaux sociaux
16:56parce que sans l'appui
16:57des réseaux
16:57et la notoriété
16:59que ça m'a donnée,
16:59je n'aurais pas forcément
17:00gagné cette élection.
17:01Donc,
17:02je vais regarder.
17:03Il se trouve qu'on est tombé
17:03d'accord avec Bruno Le Maire
17:04et le ministre du Numérique
17:05à l'époque,
17:06qui était Jean-Noël Barraud,
17:06qui est maintenant
17:07ministre des Affaires étrangères,
17:08sur le fait qu'il y avait
17:09un problème de régulation
17:10et d'encadrement du secteur,
17:12des influenceurs,
17:13des agences d'influenceurs.
17:15Et on s'est dit,
17:16on va travailler ensemble.
17:16Et effectivement,
17:17à ce moment-là,
17:17il y avait une espèce
17:18de tempête médiatique
17:19autour de vous,
17:20Magali Berda.
17:21C'était en quelle année,
17:22ça ?
17:222022.
17:23Ah, parce que Magali,
17:24elle lui avait écrit avant
17:24Bruno Le Maire,
17:25donc elle avait déjà dit
17:26qu'il y avait un problème.
17:27Mais il n'avait pas
17:27vu les messages.
17:28Effectivement,
17:28il y avait un problème.
17:29Est-ce qu'ils en avaient parlé
17:29de ça ?
17:30Parce que moi,
17:31j'ai eu beaucoup de rancœurs,
17:34enfin,
17:34pas de rancœurs
17:36ou de rancune,
17:37je ne sais pas,
17:38de tristesse,
17:39en fait,
17:39de dépit.
17:40Parce que quand j'ai vu
17:40que tout le monde
17:41me balançait
17:42et me tombait dessus,
17:45les gens,
17:45ce qu'ils ne savaient pas,
17:46c'est que plusieurs fois,
17:47j'avais écrit à Bruno Le Maire
17:48en direct,
17:49sur Instagram,
17:50sur WhatsApp,
17:51à son assistante,
17:52à son directeur de cabinet,
17:53etc.,
17:54pour demander des rendez-vous
17:55parce qu'effectivement,
17:55ça devenait vraiment
17:56le Far West.
17:57Et ça,
17:58sur le coup,
17:58je vous donne totalement raison.
18:00Et ces gens-là
18:01m'ont fait galérer
18:02pendant un an
18:02pour avoir un rendez-vous
18:03jusqu'à ce que je...
18:06Alors,
18:06je ne sais pas
18:06si c'est coïncidence ou pas,
18:08mais quand j'ai interviewé
18:09en 2022 Emmanuel Macron,
18:11j'en avais touché un mot,
18:12je lui avais dit
18:13je ne comprends pas
18:13parce que Bruno Le Maire,
18:14il ne me répond pas.
18:17Et il y a un vrai sujet
18:18sur les influenceurs.
18:19J'en avais parlé en off.
18:20Et bizarrement,
18:21deux jours après,
18:22j'ai reçu un message
18:23du cabinet de Bruno Le Maire
18:24pour s'excuser
18:25de m'avoir ghosté
18:26et en me disant
18:28écoutez,
18:28on va vous donner
18:29un rendez-vous,
18:29mais là,
18:30comme il y a les réélections,
18:31il va y avoir
18:32le remaniement
18:32des ministres,
18:34etc.
18:35Donc,
18:35on se voit après.
18:36Et entre-temps,
18:36Booba a commencé sa croisade
18:38et Bruno Le Maire
18:39a fait comme si
18:40ce un an
18:40n'avait jamais existé,
18:42comme si j'étais...
18:43Vous voyez ce que je veux dire ?
18:44Je ne sais pas
18:45si vous avez remarqué,
18:46mais je ne suis ni Bruno Le Maire
18:47ni l'avocat de Bruno Le Maire.
18:48Oui,
18:49je sais que vous n'êtes pas Bruno Le Maire.
18:51En l'occurrence,
18:52un ministre des Finances
18:52est très sollicité,
18:53tout le monde veut le voir,
18:54tout le monde a des trucs
18:55à lui proposer,
18:55à lui demander.
18:57Je ne pense pas
18:58qu'il y avait quelque chose
18:58contre vous en particulier,
19:00mais simplement,
19:01il y a un moment
19:01où c'est venu
19:02et au moment
19:03où c'est arrivé
19:04vraiment sur sa table à lui,
19:06il se trouve
19:06qu'il y avait pas mal
19:07de députés,
19:07dont moi,
19:08qui s'étaient emparés
19:09du sujet.
19:10Il y avait quatre députés
19:11en particulier
19:11à l'Assemblée nationale
19:12qui avaient déposé
19:12un premier texte,
19:13une proposition de texte.
19:14Les quatre textes
19:15étaient différents.
19:16Et puis,
19:17comme j'étais le seul
19:18de son camp,
19:19il m'a dit
19:19Stéphane,
19:19il faudrait que tu
19:20prennes le lead,
19:22mais par contre,
19:22essayer de fédérer
19:24un peu tout ça,
19:25de s'allier
19:26pour qu'on n'y aille pas tous
19:27de manière désordonnée
19:28et surtout
19:29qu'on n'essaie pas
19:30de voter les uns
19:31contre les lois des autres,
19:32ça serait un peu ridicule
19:33et finalement,
19:34on perdrait la bataille
19:35de l'opinion.
19:36Et c'est là
19:37qu'il m'a proposé,
19:37il m'a suggéré
19:38d'aller voir Arthur Delaporte,
19:39que je suis allé voir,
19:40et puis on a commencé
19:41à travailler ensemble
19:41sur cette base-là
19:42et depuis,
19:42on est devenus grands amis.
19:44Et vous n'êtes pas
19:45du même camp ?
19:46Pas du tout,
19:46au contraire.
19:46Vous êtes complètement opposé ?
19:47On n'est d'accord sur rien,
19:49sauf sur le fait
19:49de réguler l'influence
19:51et de prendre soin
19:52des utilisateurs
19:54des réseaux sociaux
19:54et du numérique en général
19:55et en particulier
19:56des jeunes et des enfants.
19:57Mais donc,
19:57c'est Bruno Le Maire
19:58qui vous a chargé
19:59de cette mission,
20:00ce n'est pas vous
20:00qui êtes allé ?
20:01J'aurais fait tout seul.
20:02Mais quand Bruno Le Maire
20:03a vu que j'avais...
20:05Parce que moi,
20:06je suis quand même
20:06pas mal suivi
20:07pour un député.
20:08Effectivement,
20:08les députés ne sont pas suivis
20:09sur les réseaux.
20:10Vous avez combien
20:11sur les réseaux ?
20:11Je n'ai rien.
20:12Je n'ai rien.
20:13J'ai 20 000 sur Twitter,
20:14c'est ridicule.
20:14Mais pour un député,
20:15c'est pas mal.
20:17Je trouve que je suis
20:18dans les top 10
20:19des députés
20:19les plus actifs
20:20de l'Assemblée.
20:22Et top 1
20:23des plus rebelles.
20:23Comment ?
20:24Et top 1
20:24des plus rebelles.
20:25C'est clair.
20:26Alors là,
20:26il n'y a pas photo.
20:27Je suis le seul
20:27de l'Assemblée nationale
20:28qui n'appartient
20:29à aucun parti politique.
20:30Déjà,
20:31pour commencer.
20:32Ah oui.
20:32Ah oui,
20:33puisqu'il s'est fait virer.
20:34Mais vous êtes toujours
20:35à l'Assemblée ?
20:36Non,
20:36il a dit qu'il vient
20:37de se faire virer.
20:38Il n'est plus député.
20:39On vous a dit
20:40que c'est vraiment
20:40l'émission pour les nuls
20:41et c'est moi le nul.
20:41J'ai été élu deux fois
20:46sans étiquette
20:47en 2022,
20:47en 2024.
20:48Et puis,
20:49je reviendrai en 2027.
20:50Et qu'est-ce qu'il...
20:51Ah,
20:51vous allez vous représenter ?
20:52Est-ce qu'on peut
20:53quand on se fait virer...
20:53Non,
20:53mais c'est intéressant
20:54parce que c'est la première fois
20:55qu'on reçoit un député
20:55qui s'est fait virer.
20:57Non,
20:57mais du coup...
20:58Je vais vous expliquer
20:58comment ça se passe.
20:59Comment vous vous faites virer
21:00en tant que député ?
21:01Vous recevez une lettre un jour ?
21:02Non,
21:03oui,
21:04il y a la commission
21:04des comptes de campagne
21:05qui vous dit
21:05ah,
21:05c'est pas bien,
21:06votre banque
21:07elle a ouvert
21:07votre compte de campagne
21:08trop tard,
21:09du coup,
21:09vous avez été obligé
21:10d'acheter vos billets d'avion
21:11avec votre carte de crédit
21:12plutôt qu'avec la carte de crédit
21:13de la banque.
21:13C'est pas bien,
21:14c'est pas les règles.
21:14Donc,
21:15on va vous dénoncer
21:16au conseil constitutionnel
21:17et il va décider
21:17s'il faut vous virer ou pas.
21:19Et là,
21:20ensuite,
21:20vous allez devant
21:20le conseil constitutionnel
21:21et vous allez voir
21:22tous les grands sages
21:23et vous donnez vos arguments,
21:25vous expliquez
21:26moi,
21:26j'ai plus rien,
21:26j'ai essayé de respecter la loi
21:27mais ma banque
21:28n'a pas ouvert mon compte.
21:29qu'est-ce que je fais
21:29dans ce cas-là ?
21:30J'arrête,
21:30je ne fais pas campagne
21:31parce que je ne peux pas
21:31m'acheter un billet d'avion.
21:32Non,
21:33je m'achète le billet d'avion
21:34et je me dis
21:34c'est pas grave,
21:35je régulariserai
21:35sauf que la banque
21:36ne m'a pas permis
21:37de régulariser
21:37parce que le compte
21:38a été ouvert après la campagne
21:39et donc le conseil a dit
21:41désolé,
21:42ils ont appliqué
21:43un critère est très strict
21:44et ils ont dit
21:45désolé,
21:45vous êtes viré,
21:46vous n'êtes plus député
21:47et vous n'avez
21:47pendant un an
21:48pas le droit
21:48de vous présenter
21:49à une élection.
21:49vous êtes inéligible.
21:50Et vous avez le chômage
21:51en tant que député ou pas ?
21:53Alors,
21:53si vous perdez une élection,
21:54oui,
21:55mais quand vous vous faites
21:56virer comme ça,
21:56en fait,
21:57vous êtes déclaré
21:57démissionnaire d'office.
21:59En gros,
21:59on vous dit
21:59tu dis que tu démissionnes
22:02et donc du coup,
22:03pareil pour le chômage,
22:04il n'y a pas d'indemnité,
22:06pas de chômage,
22:06rien du tout.
22:07Et pareil pour mon équipe,
22:07c'était assez dur en fait.
22:09Et est-ce qu'on peut les attaquer ?
22:10Est-ce que vous avez droit
22:10au prud'homme
22:11ou en tant que député ?
22:11Non,
22:12il n'y a pas de prud'homme,
22:13il n'y a rien.
22:13Par contre,
22:13j'attaque la France,
22:15le Conseil constitutionnel,
22:17encore mon petit côté
22:17rebelle.
22:18Ah oui,
22:18il est vraiment rebelle,
22:19dis donc.
22:19Oui,
22:19devant la Cour européenne
22:20des droits de l'homme,
22:21je veux faire tomber
22:22cette décision du Conseil constitutionnel,
22:23ça ne me rendra pas mon mandat,
22:25mais je veux que mon honneur
22:26soit nettoyé.
22:27Et je veux aussi poursuivre
22:28la banque
22:28qui m'a fait un coup de...
22:30Coup de trafalgar.
22:31Coup de trafalgar
22:31en retardant de 5 semaines
22:34l'ouverture de mon compte
22:35et qui m'a mis dans ce piège.
22:36Un an de non-éligibilité.
22:38Voilà,
22:38et puis en tout...
22:382027,
22:39vous vous représentez ?
22:40En principe.
22:41Toujours sans étiquette ?
22:42Toujours.
22:42Pas d'amende avec ça ?
22:43Vous avez eu une amende ?
22:44Non,
22:45mais par contre,
22:45ils ne m'ont pas remboursé
22:46les 20 000 euros
22:47que j'avais mis dans ma campagne.
22:49Ouais.
22:49Ce n'est pas sympa.
22:50Ouais.
22:50Non,
22:50mais c'est surtout
22:51que tu te retrouves du lendemain
22:52sans argent,
22:52sans pouvoir vivre
22:53puisque tu n'as plus de travail,
22:54tu n'as pas de chômage,
22:54tu n'as rien.
22:55Oui,
22:55c'est ça,
22:55après il faut se débrouiller.
22:57Alors,
22:57restez avec nous
22:58sur Sud Radio.
22:59On revient tout de suite
22:59en direct.
23:00On ne vit pas dans la même France
23:01avec le député...
23:03Ex ?
23:03Non,
23:04je peux dire toujours député.
23:05Donc député,
23:06ex,
23:06nouveau,
23:06futur,
23:07Stéphane Vogeta.
23:08A tout de suite
23:09sur Sud Radio.
23:09Le rebelle.
23:11Sud Radio.
23:12Sud Radio.
23:12Parlons vrai.
23:13Parlons vrai.
23:14Sud Radio.
23:14Parlons.
23:16Les instituts de beauté
23:17Body Minute
23:18vous présentent
23:19Magali Berda,
23:21Sud Radio.
23:22On ne vit pas
23:23dans la même France.
23:25Magali Berda
23:26sur Sud Radio.
23:27Il est 20h29.
23:28Nous sommes en direct.
23:29On ne vit pas dans la même France
23:30pour une émission très particulière.
23:31Ce soir,
23:32sur la loi des influenceurs.
23:34Cette loi qui a fait tant parler,
23:35qui a fait tant couler d'encre
23:37pendant tant d'années.
23:38Parce que ça n'a pas duré
23:39que six mois.
23:40Cette loi-là,
23:40elle a duré pendant des années.
23:41J'ai l'impression
23:42qu'elle n'est jamais finie.
23:43Et d'ailleurs,
23:43elle continue actuellement.
23:44Elle continue actuellement.
23:45C'est un truc de dingue.
23:47Mais quelque part,
23:47je trouve ça pas plus mal.
23:48Et ce soir,
23:49on en parle avec Stéphane Vogeta
23:51qui est à l'initiative
23:52de cette loi.
23:54Lui et notre ami
23:57qui sont dans deux camps opposés.
23:59C'était intéressant d'entendre
24:00le parcours de Stéphane Vogeta
24:02qui s'est fait virer,
24:03revirer, ultra virer.
24:05Mais toujours rebelle
24:06avec un drapeau pirate.
24:07Je viens tout seul.
24:08Je dépose plein de compte l'État.
24:10Enfin bref, tout va bien.
24:11Et il se représente certainement
24:12en 2027 en tant que député.
24:14Alors Stéphane Vogeta,
24:16qu'est-ce qui vous a marqué le plus
24:17quand vous avez fait cette loi
24:20sur les influenceurs ?
24:21Alors vous vous êtes,
24:22comment dire,
24:24vous vous êtes mis en avant
24:26et vous avez auditionné
24:28beaucoup de gens, etc.,
24:29sur les influenceurs.
24:31C'était vraiment le Far West
24:32à l'époque, c'est vrai.
24:33Tout le monde faisait un peu
24:33ce qu'il voulait.
24:34Il n'y avait pas vraiment de règles.
24:36Ça faisait des années
24:36que ça durait.
24:38Je pense que tout le monde
24:38a pris des mauvaises habitudes.
24:40Les gens aussi,
24:41moi je tiens à le dire,
24:42les influenceurs,
24:43certains n'ont peut-être pas forcément...
24:45Parce que le monde de l'influence,
24:46c'est du commerce quelque part.
24:48Et on n'a pas non plus
24:49certaines notions des fois
24:51qui sont pour des juristes
24:53évidentes,
24:53mais pour des gens lambda,
24:54puisque les influenceurs
24:55sont des gens lambda,
24:56n'ont pas forcément...
24:57Donc vous avez encadré tout ça.
25:00Qu'est-ce qui vous a le plus marqué
25:01quand vous avez construit,
25:03je ne sais pas si on peut dire comme ça,
25:04construit cette loi ?
25:05Exactement,
25:06c'est le terme.
25:07On a construit cette loi.
25:08Il y a deux choses
25:08qui m'ont marqué.
25:09Un sujet sur lequel
25:10on reviendra après,
25:11c'est l'Europe,
25:11le rôle de l'Europe.
25:12Mais le premier sujet
25:13qui m'a marqué,
25:14c'est que cette loi,
25:16si tout le monde en a parlé,
25:18c'est parce qu'au-delà
25:19des clashes,
25:20pour moi,
25:22c'est accessoire.
25:23Mais par contre,
25:24ça a été un grand moment
25:25d'éducation collective
25:27où les gens se sont intéressés
25:29à ce sujet
25:30et au fur et à mesure
25:32qu'on avançait
25:33dans la préparation de la loi,
25:35ils se sont intéressés
25:36aux règles qu'on allait mettre en place,
25:38ils ont regardé
25:38ce qui se passait,
25:39ils se sont dit
25:39effectivement,
25:40il y a des choses qui ne vont pas,
25:41il y a des choses qui vont bien,
25:42il y en a qui ne fonctionnent pas,
25:43il y en a qu'il faut régler.
25:44Et en particulier,
25:45les influenceurs
25:46qui, eux,
25:47faisaient déjà de la publicité
25:48sur les réseaux sociaux,
25:49ils se sont dit
25:50« Ah mais c'est vrai,
25:51il est en train de dire un truc,
25:52en fait,
25:52ils ont raison quelque part
25:53et je devrais un peu écouter
25:54les débats
25:55parce que dans ces débats-là,
25:56ils expliquent la bonne manière
25:57de faire les choses
25:58parce qu'en fait,
25:58qu'est-ce que c'est l'influence ?
26:00Nous, on ne définit pas
26:01ce que c'est qu'un influenceur.
26:02Nous, on a défini une activité,
26:04l'influence commerciale.
26:05L'influence commerciale,
26:06c'est quand vous êtes
26:06un créateur de contenu
26:08et vous voulez utiliser
26:09votre compte
26:09et vos réseaux sociaux
26:10pour faire de la publicité,
26:11de la promotion
26:12pour un produit
26:14et il y a un tiers
26:15qui vous paye
26:15pour faire cette promotion
26:16à travers votre agence
26:18ou directement.
26:19D'accord ?
26:20Eh bien, ça,
26:21dans la vie réelle,
26:23à la télé,
26:23dans les journaux,
26:24etc.,
26:24ça s'appelle de la publicité.
26:25La publicité,
26:26il y a plein de règles
26:27qui l'encadrent.
26:27Il y a des choses
26:28qu'on n'a pas le droit de faire
26:29quand on fait de la publicité.
26:30On n'a pas le droit
26:31de mettre une pub
26:32pour du pinard
26:32dans le club d'orôté,
26:35par exemple.
26:35D'accord ?
26:36Eh bien,
26:37il y a pas mal
26:38d'annonceurs,
26:40d'entreprises
26:41qui utilisaient
26:42des influenceurs
26:42pour éviter ces règles
26:45parce qu'il y avait des règles
26:46qui les embêtaient
26:47dans le monde réel.
26:48Eh bien,
26:48ils allaient sur les réseaux sociaux
26:49parce que là,
26:49c'était un peu le far west
26:50et les règles ne s'appliquaient pas.
26:51Nous, on a vu ça,
26:52on s'est dit,
26:52bon, la première chose
26:53qu'on va faire,
26:54c'est qu'on va rappeler
26:54les règles qui existent
26:55et on va dire
26:56qu'elles s'appliquent aussi
26:56sur les réseaux sociaux.
26:58D'accord ?
26:58Ça, c'était point numéro un.
27:05que les règles existantes
27:06et c'est pour ça
27:06qu'on a dit
27:07qu'il faut interdire
27:08la publicité
27:09par des influenceurs
27:10pour la chirurgie esthétique
27:11et les produits
27:12de chirurgie esthétique
27:12parce qu'on trouve
27:13que dans les oreilles
27:16d'une fille
27:17de 11 ans,
27:1812 ans,
27:1813 ans,
27:19c'est pas bon
27:20d'entendre toute la journée
27:21parler de corps,
27:22de chirurgie,
27:23le fait qu'il faut
27:24changer son corps.
27:25Pour nous,
27:26c'est quelque chose
27:26qu'à partir du moment
27:28où il y a des enfants
27:30qui sont jeunes
27:30qui sont sur les réseaux sociaux
27:31et qu'on n'arrive pas bien
27:32à les protéger
27:33de tous les contenus,
27:33jusqu'à ce qu'on arrive
27:35à bien les protéger,
27:36on ne parle pas
27:36de chirurgie esthétique.
27:38Mais ça,
27:38c'était déjà interdit
27:39de faire la promotion
27:40de la chirurgie normalement.
27:41Il y en avait partout.
27:42Oui,
27:43mais c'était déjà interdit.
27:44C'est-à-dire qu'à la base,
27:45on n'avait pas le droit
27:46de faire de la publicité
27:47pour des médecins.
27:49C'est interdit.
27:50Eux,
27:50ils n'ont pas le droit.
27:51Oui,
27:52mais c'est ce que vous dites.
27:53C'est-à-dire que cette loi
27:54a reconstruit...
27:54Maintenant,
27:55il y en a beaucoup moins.
27:55Il y en a encore.
27:57Il y en a encore,
27:58oui,
27:58parce que tout comme
27:59il y a encore des gens
28:00qui ne mettent pas
28:00leur ceinture dans la voiture.
28:02Oui,
28:02bien sûr.
28:02C'est vrai,
28:03il y a une prise de conscience
28:04quand même avec cette loi.
28:05Nous,
28:05ce qu'on a compris,
28:06ce qu'on a vu,
28:06c'est que les gens
28:07qui faisaient vraiment
28:08des publicités
28:09qui allaient à l'encontre
28:11de ce qu'étaient
28:13les règles habituelles
28:14pour la publicité
28:15sur les crypto-monnaies,
28:16sur le vin,
28:17sur les investissements,
28:18sur les paris sportifs,
28:19etc.
28:20Ces gens-là,
28:20en général,
28:22soit ils ont compris
28:22qu'il fallait qu'ils arrêtent,
28:23soit on leur a fait comprendre
28:24parce qu'ils ont pris
28:25des notifications,
28:26ils ont dû faire
28:27des affichages
28:27des sanctions
28:28de la DGCCRF
28:29où ils sont pris
28:30des amendes,
28:31voire même,
28:32pour certains,
28:32menacés de peine de prison.
28:34Donc,
28:34il y a eu une baisse.
28:35Il y en a qui ont été condamnés.
28:37Il y en a qui ont été condamnés,
28:38effectivement.
28:39On a deux personnes
28:39qui ont été condamnées.
28:40Il y a eu Rime Renon
28:41et il y a eu Maïma Guéname.
28:42De notre point de vue à nous,
28:42on a fait beaucoup de pédagogie
28:43pendant la construction
28:44de cette loi
28:45et ça,
28:45c'était vraiment
28:46le plus intéressant,
28:48c'était de faire
28:48de la pédagogie en direct
28:49et voir comment
28:50l'écosystème
28:50de l'influence
28:51et des agents
28:52écoutaient ce qu'on faisait
28:53et réalisaient
28:55comment les règles
28:56allaient être transformées
28:57à partir du moment
28:57où cette loi serait votée.
28:58Mais est-ce que vous n'avez pas
28:59l'impression que cette loi,
29:00finalement,
29:00ça n'a été que,
29:01justement,
29:02un récit des lois
29:03déjà existantes ?
29:04Non, pas que.
29:05Elle a rajouté quoi,
29:06exactement, la loi ?
29:07En plus des lois déjà existantes.
29:09Non, elle obligeait,
29:10mais effectivement,
29:12elle n'était pas complète,
29:12cette loi.
29:13Parce qu'il faut bien comprendre
29:13que c'était une loi
29:14portée par des députés,
29:15une proposition de loi.
29:17Ce n'est pas une loi
29:18proposée par le gouvernement.
29:21Quand il y a des projets
29:21de loi proposés
29:22par le gouvernement,
29:23là, on a une semaine
29:24pour débattre dans l'hémicycle.
29:25Là, quand c'est une loi
29:26proposée par un député,
29:27on a une demi-journée,
29:28voire une journée au maximum.
29:29Donc, on ne peut pas faire
29:30un truc très large.
29:32On est obligé
29:32de choisir certains sujets.
29:34Et là,
29:34on avait choisi des sujets,
29:36effectivement,
29:36sur lesquels on allait
29:37aux plus efficaces.
29:38Mais ce qu'on a fait,
29:38par exemple,
29:39c'est qu'on a créé
29:40un encadrement
29:42de la relation
29:43de l'influenceur
29:44avec son agence.
29:45On les oblige
29:45à avoir un contrat écrit,
29:46par exemple.
29:47On oblige à ce que
29:48l'influenceur,
29:49dans son contrat écrit,
29:50dise,
29:50je vais respecter
29:51la loi française
29:51à partir du moment
29:52où je fais de l'influence
29:53auprès du public français.
29:58L'agence
29:59ou l'annonceur
30:00met dans le contrat
30:01que la responsabilité
30:03est partagée 50-50
30:04avec l'influenceur
30:05si jamais il y a un problème.
30:06Si jamais c'est une arnaque,
30:07si jamais il y a des pertes,
30:08si jamais il y a un dommage
30:09derrière à cause du produit,
30:11c'est 50-50 la responsabilité.
30:13Toute la responsabilité
30:13ne tombe pas sur l'influenceur.
30:15Donc on protège
30:15l'influenceur aussi
30:16à travers tout ça.
30:18Il y a une question
30:18sur les réseaux
30:19sur live Instagram.
30:20Il existe du coup
30:20une police de l'influence
30:21sur les réseaux ?
30:22Oui.
30:24Alors,
30:24une police,
30:25ce n'est pas vraiment une police,
30:26mais il y a quelque chose
30:26qui s'appelle
30:27la DGCCRF,
30:28c'est la Direction Générale
30:29de la Concurrence
30:30et de la Consommation
30:30et de la Répression
30:31des Fraudes.
30:31C'est une officine de Bercy,
30:33du ministère de l'Économie,
30:35mais qui est chargée
30:35de s'assurer
30:36notamment qu'il n'y a pas
30:39de cafards
30:39dans les cuisines
30:40des restaurants,
30:40mais aussi,
30:41il y a une brigade
30:42de l'influence.
30:44C'est 15 personnes
30:45qui ont été,
30:46une équipe qui a été créée
30:47par Bruno Le Maire
30:48en parallèle
30:48au vote de notre loi,
30:50afin d'aller
30:51toute la journée
30:51sur les réseaux,
30:52regarder les stories,
30:53regarder les publications
30:54et s'assurer
30:55qu'il y a le bon hashtag,
30:58s'assurer
30:59que Poupette Kenza
31:00ne fait pas de la pub
31:01pour des produits
31:03interdits en Europe
31:04ou en France,
31:05etc.
31:06Ça, c'est la brigade
31:06de l'influence commerciale,
31:07ça existe.
31:08Ils ont droit à une erreur,
31:09les influenceurs,
31:10ou comment ça se passe ?
31:11En général,
31:12tu te fais rattraper
31:13par la brigade
31:13à partir du moment
31:14où tu commets
31:14quand même beaucoup
31:15d'erreurs à la suite.
31:16Ça accumule, oui.
31:16Et il y a un moment,
31:17ils te disent
31:18venez par ici monsieur
31:19ou madame
31:19et c'est pas bien
31:21ce que vous faites.
31:22Donc là,
31:22premier avertissement,
31:23vous allez devoir mettre
31:24pendant trois jours
31:25un message
31:28qui dit
31:29j'ai fait des bêtises,
31:30j'ai compris,
31:31j'ai enfreur la loi,
31:32je ne le referai plus jamais
31:33sinon je serai puni
31:34et vous aussi.
31:35Et est-ce que ça finalement
31:36vous pensez
31:37que c'est bien
31:38aujourd'hui ?
31:39Parce que,
31:40moi j'ai deux impressions.
31:41J'ai une impression
31:42qu'il y a eu
31:43un acharnement
31:46sur principalement
31:47les influenceurs
31:47issus de téléralité.
31:49C'est-à-dire qu'au lieu
31:50de s'attaquer,
31:51parce que moi je connais
31:52le monde de l'influence
31:53et je pense que je le connais
31:54extrêmement bien,
31:55il y a des influenceurs
31:56de tous niveaux,
31:57de tous types
31:57qui ont fait de la merde.
31:58Excusez-moi du terme.
32:00Et j'ai eu l'impression
32:01pendant cette loi
32:02des influenceurs
32:02qu'on tapait principalement
32:04les candidats de téléralité
32:05parce que c'est eux
32:06qui font le plus
32:07de sales buzz
32:08entre guillemets,
32:08c'est-à-dire qu'on sait
32:09qu'en tapant sur eux
32:10on va faire plaisir aux gens.
32:11Parce que les influenceurs
32:12de téléralité
32:12sont des gens
32:14qui,
32:16et je me mets dedans,
32:17parce qu'on aime
32:18nous détester.
32:19Ça veut dire
32:19qu'on fait des trucs bien,
32:20on nous déteste,
32:21on fait des trucs mal,
32:21on nous déteste
32:22et ils n'ont pas
32:22le même rapport
32:23les gens
32:23avec les influenceurs
32:24généralistes,
32:26moi je les appelle,
32:27et qui ne sont pas
32:27issus de téléralité.
32:28Et on a eu l'impression
32:29nous dans ce milieu
32:30que vous,
32:32en tant que député,
32:33vous preniez
32:34les influenceurs
32:35de téléralité
32:35parce que vous saviez
32:36que les gens
32:36allaient aller
32:37dans votre sens
32:38alors que finalement
32:39d'autres faisaient
32:40même pire
32:40que les candidats
32:41de téléralité
32:41mais vous ne leur tapiez
32:43pas dessus
32:43et que en même temps
32:45ça vous donnait
32:45un peu ce côté
32:46bon saint-maritain
32:47de dire
32:48ben moi je suis
32:49les gens n'aiment pas
32:51les candidats de téléralité
32:52c'est facile à descendre,
32:53c'est facile à faire détester
32:54donc forcément
32:55les gens vont plus
32:55nous soutenir.
32:57Est-ce que finalement
32:57pardon je termine
32:58juste cette phrase
32:58alors que finalement
32:59cette loi
33:00quand on la regarde
33:01point par point
33:01à 80%
33:03elle n'est qu'un résumé
33:04de loi déjà existante ?
33:07A mon sens.
33:08C'est un débat
33:08entre nous.
33:09Oui oui
33:09c'est une vision des choses.
33:11Moi je pense que
33:12vous avez une vision
33:12qui est forcément
33:13personnelle et subjective
33:15parce que vous avez été
33:16impliqué d'une certaine manière
33:17publiquement etc.
33:19Moi ce que je peux dire
33:20c'est que j'étais au cœur
33:21de la construction de la loi
33:22avec Arthur Laporte
33:23moi je suis arrivé sur ce sujet
33:24pour moi c'est un sujet théorique.
33:27notamment parce que
33:28ça fait 30 ans
33:29que je vis hors de France
33:30et que moi
33:31honnêtement
33:32quand j'ai commencé
33:33à travailler sur cette histoire
33:33je ne connaissais aucun
33:35des influenceurs
33:36dont on me parlait
33:36je ne savais pas
33:37qui avait fait de la télé-réalité
33:38qui n'avait pas fait de télé-réalité
33:39je ne savais même pas
33:40qui était Bouba
33:40pour être honnête
33:41donc moi je me mets sur ce sujet
33:44parce que
33:45effectivement j'ai vu un besoin
33:47de réguler quelque chose
33:48parce qu'il y avait des dérives
33:48donc on régule les dérives
33:50après s'il se trouve
33:51que ces dérives
33:52sont plus mises en œuvre
33:54par telle personne
33:56que par telle autre personne
33:57je m'en fous.
33:59On vous a parlé de qui
33:59quand vous dites
34:00on vous a donné
34:01des noms d'influenceurs ?
34:03Des noms d'influenceurs ?
34:03Je ne me rappelle même plus
34:04parce qu'on citait
34:05des noms de personnes
34:07que je ne connaissais pas.
34:08Mais qui citait ces noms ?
34:09Par exemple
34:10les représentants des victimes
34:11les associations
34:12de représentation des victimes
34:13c'est Audrey Coupeau
34:16qui faisait de la vigilance
34:18sur les réseaux sociaux
34:19qui essaye de se battre
34:21pour une influence
34:22responsable et propre
34:23etc.
34:24Moi on me citait
34:25des noms de personnes
34:25à chaque fois je me dis
34:26bon il faudrait que je note
34:27parce que j'irai voir un jour
34:28et j'ai mis le temps
34:28d'aller voir qui c'était.
34:29Est-ce que la DGCCRF
34:30Magali ou Stéphane
34:32ils ont accès
34:33à tout ce qui s'est passé avant
34:34pour les influenceurs ?
34:35Ben non.
34:37Ça veut dire que
34:37tout ce qui s'est passé avant
34:38dans les archives
34:39des stories etc.
34:40C'est ça la difficulté
34:42quand on est la police
34:43des réseaux sociaux
34:45ça c'est des choses
34:46qu'on va modifier
34:47parce que là maintenant
34:47moi je ne suis plus député
34:48mais je suis quand même
34:49en mission pour le gouvernement
34:50le gouvernement nous a dit
34:51M. Vogeta
34:52et M. Delaporte
34:53la même équipe
34:54les deux
34:54Ticketac
34:55Ticketac
34:56voilà
34:58Starsky Hutch
34:59on va
35:01enfin c'est
35:02les années 80
35:02je ne sais pas si
35:03tout le monde a la règle
35:04Ticketac c'est mieux
35:05c'est plus moderne
35:07vous allez
35:08continuer à travailler
35:09sur
35:09les dérives
35:10les nouvelles dérives
35:11de l'influence
35:12et du numérique
35:13d'accord
35:13et là
35:14ce n'est plus exactement
35:15les mêmes dérives
35:16on est sur des nouveaux problèmes
35:17les matchs
35:18les TikTok Live
35:19avec les pourboires
35:22ou les tips
35:23etc
35:23Onlyfans
35:25les agents Onlyfans
35:26les enfants influenceurs
35:29la diffusion excessive
35:30d'images d'enfants
35:31sur les réseaux sociaux
35:32et plein de choses comme ça
35:33il y a encore un vrai
35:34vrai boulot
35:35et dans une semaine
35:36on va remettre
35:37au Premier ministre
35:38Sébastien Lecornu
35:39le rapport
35:39suite à ces six mois
35:41de mission
35:42avec Arthur Delaporte
35:43et on va compléter
35:44certains éléments
35:45de la loi influenceur
35:46qui n'étaient pas complètes
35:47et qui n'étaient pas parfaites
35:48mais pourquoi est-ce
35:48qu'elle n'était pas complète
35:49parce qu'on est aujourd'hui
35:49en 2025
35:50et en trois ans
35:53les choses évoluent vachement
35:54la technologie évolue vachement
35:55oui ça c'est vrai
35:56et ce qu'on a vu
35:57pendant cette mission notamment
35:58c'est que la police
35:59des réseaux sociaux
36:00elle n'est pas du tout équipée
36:01ils ont des pistolets en plastique
36:02pourquoi notamment
36:03parce que
36:04s'ils veulent
36:04si on leur dit
36:05oh regardez
36:06il y a une story
36:06de Poupée de Kenza
36:07ça ne va pas du tout
36:08déjà c'est qui Poupée de Kenza
36:10ils passent deux jours à chercher
36:11ensuite ils vont voir la story
36:13et la story
36:13elle n'est plus là
36:14il n'y a pas d'enregistrement
36:16de story
36:17vous ne pouvez pas aller chercher
36:18une historique des stories
36:19sur les réseaux sociaux
36:19et donc ça c'est une des problématiques
36:21il y a des signalements
36:22et si on ne réagit pas
36:23immédiatement aux signalements
36:24c'est fini
36:25il n'y a plus d'enquête
36:26donc ça c'est une des choses
36:27qu'on va corriger
36:28on va essayer de donner
36:29plus de moyens
36:29à cette police des réseaux sociaux
36:31afin qu'ils fassent
36:32un meilleur travail
36:32et qu'ils puissent réagir
36:33plus rapidement
36:34quand il y a un problème
36:35moi j'ai une question pour toi
36:36Magali après la pub
36:36c'est est-ce que
36:37tu as senti un vrai changement
36:39dans tes influenceurs
36:39par rapport à tout ce qui se passe
36:40je te réponds
36:42après cette petite pause
36:42sur Sud Radio
36:43restez avec nous en direct
36:44on ne vit pas dans la même France
36:45sur la loi des influenceurs
36:47cette fameuse loi
36:47dont tout le monde a parlé
36:48pendant des années
36:49et on en parle encore aujourd'hui
36:50elle a fait beaucoup parler
36:51à la commission d'enquête
36:52sur TikTok
36:52avec des auditions de Nasdaq
36:54Julien Tanty
36:55etc etc
36:56ça fait le buzz à chaque fois
36:58c'est vendeur à chaque fois
36:59quand même
36:59on ne peut pas l'enlever
37:00et on a le patron de cette loi
37:02Stéphane Vogeta
37:03à tout de suite sur Sud Radio
37:04Alors Magali Berda
37:20sur Sud Radio
37:20il est 20h45
37:21il ne nous reste que 15 minutes
37:22alors je ne vois pas le temps passer
37:24voilà ce sujet qui me passionne
37:25et justement c'est pour ça
37:26qu'on a décidé de faire ce débat
37:27tous les deux ce soir
37:29avec Stéphane Vogeta
37:30député ensemble
37:31pour la République des Français
37:32établi hors de France
37:33qui n'est plus député
37:34mais qui se représente en 2027
37:35et qui a fabriqué cette loi
37:39des influenceurs
37:39qu'il a construite
37:40voilà
37:41qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas
37:42qu'on ait eu détention ou pas
37:43il l'a fait
37:45c'est lui qui est à l'origine
37:46de cette loi
37:46avec Arthur Delaporte
37:47cette loi qui était nécessaire
37:50alors tu avais une question Mathias
37:52juste avant
37:52c'était pour toi Magali
37:53parce que du coup
37:54tu es intervenante dans le débat
37:55c'est trop marrant
37:56est-ce que par rapport
37:57à la loi qui a été mise en place
37:58et la DGCCRF
37:59tu as senti un changement
38:00chez tes influenceurs
38:01que toi tu gères ?
38:02alors moi j'ai senti
38:03un changement
38:05oui
38:05je pense que c'est bien
38:07parce que les gens ont compris
38:07pourquoi ?
38:08parce que moi j'ai passé des années
38:09des fois à dire
38:10et preuve à l'appui
38:11mais vraiment ce que je vous dis
38:13c'est preuve à l'appui
38:13par message à certains influenceurs
38:15dont je t'ai le nom aujourd'hui
38:16ça sert à rien
38:17tu n'as pas le droit de faire ça
38:18tu ne peux pas faire ça
38:19ils étaient dans notre agence
38:20et ils se permettaient
38:22de faire des choses en direct
38:23avec les marques
38:23sauf que comme moi
38:25j'étais hyper ultra exposée
38:26du coup tout le monde ralliait
38:27c'est à dire moi
38:28j'ai même été accusée un jour
38:29sur un grand journal
38:31d'avoir organisé
38:32la publicité
38:32d'objets
38:34de contrefaçon
38:36alors qu'en fait
38:37ça venait de l'agence concurrente
38:38que je l'avais refusé
38:40mais parce que les gens
38:41me connaissaient
38:42entre guillemets
38:43moi
38:43donc on m'a mis
38:45cette étiquette
38:47malheureusement
38:48j'ai beaucoup de mal
38:49et je travaille très dur
38:50pour m'en défaire
38:51mais je faisais
38:53des alertes constantes
38:54aux influenceurs
38:55en disant
38:55attention ça t'a pas le droit
38:56et ils ne me prenaient pas au sérieux
38:57et ça c'est une vérité
38:59et ça il y en a beaucoup
38:59qui ne me prenaient pas au sérieux
39:00et j'avoue
39:02que quand il y a eu
39:03cette loi qui est passée
39:04ils ont compris
39:04que ce n'était pas des bobards
39:06après moi
39:08ce qui me dérange
39:09c'est
39:10j'ai trouvé
39:11cette fabrication de loi
39:14très hypocrite
39:16chez certains
39:16par exemple
39:17je prends la RPP
39:19qui est l'autorité
39:19qui régule la publicité
39:20en France
39:21que je connais moi
39:22depuis le début
39:22depuis 2016
39:23moi j'étais allée taper
39:24à leur porte
39:25et je le dis publiquement
39:26parce que c'est vrai
39:26j'ai des preuves aussi
39:27en leur disant
39:28coucou
39:29j'ouvre mon agence
39:29je ne connais pas
39:30je ne sais pas
39:31ce qui est légal
39:32pas légal
39:32ce qu'on peut faire
39:33pas faire
39:33comment je peux faire
39:34j'ai été très bien reçue
39:36par monsieur Mansouri
39:36il m'avait extrêmement bien reçue
39:38à l'époque
39:38qui m'avait d'ailleurs
39:39mise en avant
39:40sur plein de sujets
39:41dans le monde de l'influence
39:42en disant que j'étais
39:42une agence de référence
39:44une agence éthique
39:44et j'ai les papiers de ça
39:47dans leur journal même
39:48de la RPP
39:49pendant des années
39:50j'ai collaboré avec eux
39:51étroitement
39:51et on se soutenait
39:53même dans le sens
39:54où je leur apportais
39:54des éléments de réponse
39:57et puis quand il y a eu
39:58l'affaire Bouba
39:59donc je ne parlerai même pas
40:02de la loi influence
40:02je parle vraiment
40:03de l'affaire Bouba
40:03c'était bien vu
40:07et comme les auditions
40:09qui ont eu lieu
40:10chez monsieur le ministre
40:11Bruno Le Maire
40:12ou au ministère
40:14de Bruno Le Maire
40:14à cette époque
40:15on m'a rejeté
40:16de la réunion
40:17on m'a dit
40:18vous êtes ok
40:19pour la table ronde
40:20on veut vous entendre
40:20parce que vous avez
40:21une place importante
40:23aujourd'hui
40:23dans le monde de l'influence
40:24mais on va vous entendre
40:25toute seule
40:25pas mélangée aux autres
40:26parce qu'on ne veut pas
40:27de débat
40:28sur les réseaux sociaux
40:29et je trouvais ça
40:29hyper injuste
40:30parce que moi
40:30j'étais cyber harcelée
40:31à ce moment là
40:32c'était pas encore
40:33acté judiciairement
40:34aujourd'hui ça l'est
40:35donc je peux le dire
40:35mais je vivais
40:36ce cyber harcèlement
40:37et je me retrouvais
40:38mise à l'écart injustement
40:39puisque j'ai été aussi blanchie
40:40de toutes les accusations
40:41que Bouba a porté contre nous
40:42on a été complètement blanchie
40:44et la société
40:45et moi même personnellement
40:46donc maintenant aussi
40:47je peux le dire
40:48et je me suis dit
40:49avec le recul finalement
40:50que quand vous avez
40:52un Bruno Le Maire
40:53qui va à la radio
40:54dire Bouba a raison
40:55dans la manière de faire
40:57est-ce qu'aujourd'hui
40:57vous pouvez avec le recul
40:58me dire
41:00bah oui dans la manière
41:01on n'a peut-être pas bien réagi
41:03mais dans le fond
41:04on a bien réagi
41:05puisque vous avez plusieurs fois
41:06relayé Bouba
41:07chaque tweet que vous relayez
41:08apportait de la crédibilité
41:09à ce cyber harceleur
41:11et renforcé le cyber harceleur
41:13parce que ça lui donnait
41:14une légitimité
41:14qu'il n'avait pas
41:15et vous savez très bien
41:16qu'il n'avait pas
41:16parce qu'il a même refusé
41:17vos convocations
41:17il n'a même pas voulu répondre
41:19non au Sénat
41:21il avait été convoqué au Sénat
41:22c'est pas pareil
41:22oui mais il a été convoqué au Sénat
41:24alors nous à l'Assemblée nationale
41:25qu'est-ce qu'on s'est dit ?
41:27on s'est dit bon
41:27il y a un sujet
41:28il y a le fond
41:30il y a la loi qu'on veut faire
41:31avec des objectifs clairs
41:33régulation
41:35pédagogie etc
41:36et puis il y a
41:37cette espèce d'environnement médiatique
41:38avec en particulier
41:40cet énorme clash
41:41entre deux personnalités
41:42très connues etc
41:43harcèlement
41:44pas clash
41:44on peut le dire aujourd'hui
41:47moi je ne suis pas un juge
41:49je ne suis pas la justice
41:50mais c'est la justice qui a parlé
41:51je suis quelqu'un qui fait la loi
41:52je suis quelqu'un qui fait la loi
41:53et je n'ai pas envie
41:54d'en venir là-dessus
41:57nous ce qu'on a vu
41:58ce qu'on s'est dit
41:59avec Arthur Delaporte
41:59c'est
42:00on va éviter
42:01on va éviter
42:02de rentrer
42:04en fait de remettre
42:04une pièce dans cette machine
42:05donc ce qu'on va faire
42:06c'est qu'on va
42:07ne pas convoquer
42:08ni Booba
42:09ni Magali Berda
42:10on va pas
42:11et on va essayer
42:12de mentionner le moins possible
42:14le nom de Magali Berda
42:15sur les réseaux
42:16dans nos tweets
42:18dans nos communications
42:19notamment pour ne pas rentrer
42:21dans le jeu
42:21des gens
42:22qui vous poursuivent
42:23vers ce lait
42:24tout ce que vous voulez
42:24Stéphane Bogita
42:25je vous aime d'amour
42:26ce soir
42:26on fait la paix
42:27mais vous avez retweeté Booba
42:29plein de fois
42:29une tonne
42:30combien de fois
42:31est-ce que je vous ai mentionné
42:32alors plein de fois non
42:33je veux bien qu'on compte les fois
42:34et moi je les ai compté derrière
42:36et c'est pas beaucoup
42:37et deuxième fois
42:38combien de fois
42:38je vous ai mentionné
42:39sur les réseaux sociaux
42:40avant cette émission
42:41chez LCP
42:42où ça a un peu clasher
42:43non
42:43retweeté Booba
42:44je pense au moins
42:44une vingtaine de fois
42:45non
42:45je les ai
42:46bah allez-y
42:47bah oui
42:47on va jouer au juste prix
42:49non
42:49mais de toute façon
42:51on n'est pas là pour ça
42:51parce que c'est pas le sujet
42:52je vous l'avais dit une fois
42:53c'était pas vrai
42:54ça reste pas vrai
42:54et je suis ravie
42:55mais non
42:55mais si c'est vrai pour moi
42:56et je les ai les tweets
42:57mais bon c'est pas grave
42:58on va pas débattre là-dessus
42:59c'est pas le sujet
42:59moi
43:00ce que je voulais dire
43:02c'est que
43:02est-ce que quand même
43:03il y a
43:04vous avez
43:05à un moment donné
43:06pu comprendre
43:08que certains
43:09aient l'impression
43:10que cette loi
43:10elle a été plus
43:11un effet de mode
43:12dans les comportements
43:15d'un peu tout le monde
43:16tout le monde s'emballait
43:17autour de la loi
43:17plutôt que de vouloir
43:19vraiment vraiment
43:19vraiment vraiment
43:20quand on fait une loi
43:22je vous le dis
43:23quand on est député
43:23parlementaire
43:24ministre
43:26en fait quand on fait une loi
43:27pourquoi est-ce qu'on fait une loi
43:28pourquoi est-ce qu'on fait la loi influenceur
43:29c'est pas pour le plaisir
43:30de mettre des amendes aux gens
43:32ou d'envoyer des gens en prison
43:32l'amende influenceur
43:34et toutes les autres lois
43:35à chaque fois il y a des sanctions
43:36on fait pas une loi
43:38pour coller des sanctions aux gens
43:39on fait une loi
43:40pour changer les mentalités
43:41on fait une loi
43:43pour que les gens
43:44grâce à la peur du gendarme
43:46grâce à la peur de la story
43:47qui devrait être épinglée
43:48pendant trois jours
43:49qui est un peu humiliante
43:50mais c'est fait pour ça
43:51ça s'appelle le name and shame
43:52en anglais
43:53vous faites une bêtise
43:53parfois il y a une règle
43:54c'est vous devez reconnaître
43:55sur la place publique
43:56au Moyen-Âge
43:57on vous mettait sur la tête
43:58sur un bio
43:59la presse fait ça
44:00la presse quand Closer
44:01pour Public
44:02et Voici pour en Cité 3
44:03quand ils sont condamnés
44:03pour une photo volée
44:04ils doivent mettre ça
44:05en une de page
44:06là je suis pas d'accord
44:07parce que je trouve ça
44:08vraiment humiliant
44:09parce que les influenceurs
44:10c'est leur fond de commerce
44:11leur Instagram
44:13c'est comme si
44:14on va devant un magasin
44:15le magasin
44:15il a fait une bêtise
44:17il n'y a pas affiché
44:18j'ai fait une bêtise
44:18je me suis fait engueuler
44:19par la police
44:19que là du coup
44:20les influenceurs
44:21c'est humiliant pour eux
44:21parce que derrière
44:22attendez
44:22regardez
44:23je vais être en procès
44:27contre la banque postale
44:28la banque qui m'a planté
44:29sur ma campagne électorale
44:31dans ma plainte
44:33je leur demande
44:33beaucoup d'argent
44:34en dommage et intérêt
44:35mais je leur demande aussi
44:36une fois qu'ils seront condamnés
44:38s'ils le sont
44:38à afficher
44:40ou à publier
44:40dans certains titres de presse
44:42un encart
44:43où ils expliquent
44:43qu'ils ont été condamnés
44:44par rapport au fait
44:45de m'avoir laissé tomber
44:46c'est qu'un encart
44:47que là c'est vraiment
44:47sur l'Instagram de l'influenceur
44:49c'est son fond de commerce
44:49alors c'est pas très sympa
44:51effectivement
44:51mais ça a valeur d'exemple
44:53c'est comme ça
44:54c'est pas très sympa
44:54de mettre quelqu'un en prison
44:55c'est pas très sympa
44:56de mettre une amende
44:56de 50 000 euros
44:57pour une petite bêtise
45:01il va pas être tué
45:03parce qu'il a piné 3 jours
45:04il a épinglé 3 jours
45:05une story sur son Insta
45:06par contre
45:07il retiendra la leçon
45:09c'est le but du jeu
45:09c'est la pédagogie
45:10non après
45:10là où il faut être honnête
45:12et moi je le dis
45:12c'est qu'effectivement
45:13comme je vous le disais tout à l'heure
45:14il y a une prise de conscience
45:15chez les influenceurs
45:16qui nous prenaient pas au sérieux
45:18certaines fois
45:19enfin des fois
45:19où on leur disait
45:20ça tu ne peux pas le faire
45:21là d'eux-mêmes
45:22après ils ont compris
45:23parce qu'effectivement
45:23ils n'avaient pas envie
45:24de se faire afficher
45:24donc ça c'est vrai
45:26alors c'est vrai
45:27que c'est pas toujours très cool
45:29mais l'effet est là quand même
45:31mais c'est pas pensé pour être cool
45:31effectivement
45:32après voilà
45:33les résultats ont été là
45:35c'est vrai qu'il y en a beaucoup
45:36qui ont quand même pris des leçons
45:37et qui aujourd'hui font attention
45:38mais même pour toi t'es impacté du coup
45:39parce que si t'es un de tes influenceurs
45:40il est pris par rapport à ça
45:41il n'était pas dans ton agence
45:43il vient dans ton agence
45:44il a le message épinglé
45:45toi derrière
45:45tu vas avoir du mal à le vendre
45:46à cause de ce message
45:47et c'est là que Magali Berda
45:49elle doit s'assurer
45:50elle
45:51que ses influenceurs
45:52suivent les règles
45:52parce que pour elle
45:53c'est pas bon
45:53pour son business
45:54d'avoir un influenceur
45:55qui fait n'importe quoi
45:55et qui finit par être puni
45:56moi j'ai une question
45:57moi je ne m'y connais pas
45:58dans l'influence
45:58moi je suis dans la production
45:59est-ce qu'il y a un label
46:00qui certifie les influenceurs
46:02en mode influenceur responsable
46:05c'est le certificat
46:06de l'influence responsable
46:07on n'en parle pas de ça
46:08alors ils en ont beaucoup
46:09beaucoup parlé
46:10à la création du certificat
46:11beaucoup moins aujourd'hui
46:12ils l'ont rendu obligatoire
46:14sur certaines marques
46:15maintenant ça a sauté
46:15le Réal par exemple
46:17ne travaille plus
46:18qu'avec des influenceurs
46:19qui ont obtenu
46:20le certificat
46:21de l'influence responsable
46:22donc ça c'est faux
46:22bon ça a changé alors
46:24en fait je pense que
46:25c'est là où il y a un problème
46:26c'est que ça a fait
46:27un vrai fait de mode
46:29au début
46:29où tout le monde
46:30s'est empressé
46:30de faire les choses
46:31et puis aujourd'hui
46:33il y a un laxisme
46:34qui retombe un petit peu
46:35mais il y a un laxisme
46:36parce que les gens
46:37les influenceurs
46:38ont aussi pris
46:38leurs responsabilités
46:39et aujourd'hui
46:40font beaucoup moins de conneries
46:40ça c'est vrai
46:41donc ils sont peut-être
46:42moins exigeants
46:43et ils ont peur
46:44c'est vrai
46:45c'est bien la peur du gendarme
46:47il faut avoir peur du gendarme
46:48ça je suis d'accord avec vous
46:49maintenant ce label en question
46:50est-ce que vous pensez
46:52comment aujourd'hui
46:53on peut former
46:53les influenceurs
46:54alors que
46:55vous le savez
46:56vous êtes bien placé
46:57vous avez fait
46:57une commission d'enquête
46:58je ne sais pas si ça se dit
46:59vous avez fait une vraie enquête
47:00vous avez auditionné
47:01plein de monde
47:01vous savez que les réseaux
47:04ça va vite
47:04ça change aussi vite
47:05encore plus vite
47:06que même notre cerveau
47:07il va vite
47:08est-ce que
47:09cette formation
47:11on ne peut pas la rendre
47:11en continu tout le temps
47:12pourquoi il n'y a pas aujourd'hui
47:13une formation obligatoire
47:15parce que quand on balance
47:16un jeune qui a 18 ans
47:17qui se lance influenceur
47:18qui fait des millions de vues
47:20du jour au lendemain
47:20qui ne connait rien
47:21au code de la consommation
47:22et on ne peut pas lui reprocher
47:23il ne faut pas être hypocrite
47:24on ne peut pas lui reprocher
47:25qui va donc forcément
47:26faire des conneries
47:26pourquoi à partir du moment
47:27où il s'immatricule
47:29à l'URSSAF
47:30influenceur
47:31je crois que ça n'existe
47:32même pas encore
47:33il me semble
47:33je ne suis pas sûre
47:35pas spécifiquement pour les influenceurs
47:36mais il y a une obligation
47:36pourquoi on ne fait pas
47:37le nom influenceur
47:38à l'URSSAF
47:39et à partir du moment
47:39où tu es influenceur
47:40tu dois t'inscrire
47:41sur une formation continue
47:42pour qu'on puisse te former
47:44constamment
47:45même aux nouveaux problèmes
47:46qu'il y a sur les réseaux sociaux
47:47ça ne pourrait pas aider ça ?
47:49nous on a fait une partie
47:50de cette formation
47:50à travers la pédagogie
47:52qui a entouré la loi influenceur
47:53après maintenant
47:54il y a un guide de bonne conduite
47:55de l'influence commerciale
47:56qui est mis à jour
47:57qui est publié par Bercy
47:58le problème c'est qu'il n'y a pas
47:59assez d'influenceurs
48:00qui le connaissent
48:00et le certificat
48:04de l'influence responsable
48:04il y a à peine 2000 personnes
48:05qui l'ont reçu depuis le début
48:06alors qu'il y a 150 000 influenceurs
48:08en France
48:09qui font de l'influence commerciale
48:10qui perçoivent des revenus
48:11donc clairement
48:11ce n'est pas assez
48:12comment est-ce qu'on fait
48:13pour être plus efficace
48:15au niveau de la pédagogie ?
48:17il faut réussir
48:18à faire parler
48:18nous on va faire une deuxième loi
48:20notamment pour faire
48:21certaines propositions
48:22enfin une deuxième loi
48:23en tout cas
48:23une proposition au gouvernement
48:24on verra si le gouvernement
48:25va en faire une loi
48:26ou s'il nous laisse
48:27ou s'il laisse Arthur Delaporte
48:28maintenant que je ne peux plus l'aider
48:29en tant que député
48:30faire une deuxième loi
48:31pour là encore
48:32aider les influenceurs
48:34à prendre connaissance des règles
48:35par exemple
48:35moi j'ai bien aimé
48:36l'autre jour
48:37j'ai pris un vélo
48:38de location le soir
48:40et comme il était tard
48:41l'application faisait
48:43l'hypothèse que j'avais bu
48:44et donc ils m'ont obligé
48:46avant de prendre le vélo
48:47à répondre à 5 questions de suite
48:48est-ce que vous savez ceci ?
48:50est-ce que vous savez
48:50que nous n'avons pas le droit
48:51de faire cela ?
48:51est-ce que vous avez bien un casque ?
48:52est-ce que vous savez
48:53que vous ne devez pas circuler
48:56sur les trottoirs ?
48:57je me dis
48:57ah c'est chiant
48:57c'est chiant
48:58mais en même temps
48:58ça m'oblige à connaître
49:00les règles
49:01au cas où je ne les connaissais pas
49:02et ça je pense que maintenant
49:04il faudrait qu'on arrive
49:05enfin que l'Europe du coup
49:06parce que ça c'est l'Europe
49:07qui peut obliger les plateformes
49:08il faudrait que l'Europe
49:09oblige Instagram
49:10qu'à chaque fois
49:11qu'un influenceur
49:12un créateur de contenu
49:12va faire une publication commerciale
49:15et bien par exemple
49:15s'il va publier un truc sur
49:17il faut investir sur Bitcoin
49:18qu'avant de cliquer sur Send
49:21et bien il dit
49:21est-ce que tu es au courant
49:23que tu vas faire une publicité
49:24pour des produits dangereux ?
49:26Est-ce que tu sais
49:26que les règles c'est
49:27de présenter à la fois
49:29les risques de perte
49:30aussi bien que les probabilités de gain
49:31est-ce que tu sais
49:32que tu dois exclure
49:33les mineurs de moins de 18 ans
49:35de ton audience
49:35etc.
49:36et bien ça
49:36il faut que la technologie
49:38aide
49:39à répandre
49:42cette connaissance
49:42et cette pédagogie
49:43alors l'émission est passée
49:44beaucoup trop vite
49:45j'avais encore plein de questions
49:47on avait encore plein de sujets
49:48mais c'est pas grave
49:49puisque comme la loi
49:50des influenceurs
49:50ne s'arrête jamais
49:51on aura le plaisir
49:53de vous re-recevoir encore
49:54pour continuer cette discussion
49:56qui est très intéressante
49:56il va se représenter en 2027
50:01il faut qu'il fasse campagne
50:02Mathias annonce nous le gagnant
50:03alors le gagnant de jeu
50:04hashtag publicité
50:05un bon d'achat de 200 euros
50:06sur le site
50:07le vent à la française
50:08c'est Sylvie
50:09de Saint-Pardou
50:10l'Ortigier
50:11et bien on embrasse Sylvie
50:12et alors
50:13merci Sylvie
50:15je ne souhaite que des belles choses
50:17merci du fond du coeur
50:18Stéphane Vogetta
50:19merci pour votre sincérité
50:20vous avez parlé
50:21sans tabou
50:22sans filtre
50:23donc merci pour ça
50:24et j'espère que vous êtes contentes
50:26de cette discussion
50:27voilà en tout cas moi je le suis
50:29et
50:29j'espère que vous êtes contentes
50:30d'avoir eu le député pirate
50:31avec vous
50:32pour une fois j'aime bien un pirate
50:34mais ça sera la dernière
50:35alors merci à tous
50:38à demain sur Sud Radio
50:39et on se retrouve tout de suite
50:40avec Jacques Pessis
50:42les clés d'une vie
50:43et son invité
50:43le romancier Christian Signol
50:45et moi je vous dis à demain soir
50:47sur Sud Radio
50:47Magali Berda
50:50Sud Radio
50:5120h
50:5221h
50:53on vit pas dans la même France
50:56avec Body Minute
50:57Sud Radio
50:58Sud Radio
50:59parlons vrai
51:00parlons vrai
51:00Sud Radio
51:01parlons vrai
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