Ce lundi 8 décembre, Bertrand Lamielle, directeur général de Portzamparc Gestion, s'est penché sur la montée de L'Oréal à 20 % du capital de Galderma, et les débuts de TotalEnergies à Wall Street, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:06Antoine, donc c'est un début de semaine attentiste on va dire en bourse.
00:10Oui, plutôt. Alors à noter, tiens, on en parlait dans TPI ce matin de 11h à midi,
00:16on parlait du marché immobilier qui commence à remonter tout doucement.
00:21Ça se joue sur une hausse d'à peu près 11% depuis le début de cette année,
00:26selon les chiffres des notaires et ça se sent un petit peu sur les valeurs,
00:31notamment les foncières cotées. Unibail, Rodamco, Westfield gagnent quasiment 2% à 90,96 euros.
00:37Sinon les autres titres en tête du CAC 40, alors on a le secteur de la défense et de l'aéronautique.
00:42Thales gagne 1,8% à 228,20 euros. Ça fera en plus 1,33 à 296,80 euros.
00:49Et puis le secteur bancaire, encore très bien orienté, plus 1,27 pour la Générale à 62,32.
00:53BNP Paribas, plus 1,17, 76,27. Et puis mention spéciale aussi pour nos spécialistes de l'ingénierie électrique.
01:00Legrand, plus 1,2%, 130,30. Générale électrique, plus 0,98 à 237,80.
01:06Avec tout ça, comment ça se fait qu'on est en baisse ?
01:09Tout simplement parce que déjà on a le secteur du luxe qui subit des dégagements.
01:13LVMH, moins 1%, 621,60. Et Kering, moins 1,27 à 291,75.
01:18Hermès, moins 1,62 à 2130 euros. La plus forte baisse du CAC 40, elle est encore pour Eden Red,
01:24qui perd 3,2% à 18,32 euros. Mais on a en plus L'Oréal, qui recule de quasiment 3% à 362,40 euros.
01:32Tiens, L'Oréal, on va prendre la balle au bon justement. L'Oréal qui va mettre 10% de plus dans un groupe suisse,
01:37un groupe de cosmétiques dont on parlait déjà la semaine dernière d'ailleurs.
01:39Le titre Galderma, c'est Stéphane Léo qui nous en parlait jeudi dernier. Il était positif sur le potentiel.
01:45Et puis aujourd'hui, on apprend que L'Oréal prend 10% de supplémentaire, ce qui monte sa participation dans Galderma à 20%.
01:52Galderma progresse à la bourse de Zurich de 2%.
01:54Bertrand Lamiel est avec nous pour Ports en part gestion, toujours en fil rouge.
01:58Galderma, c'est une valeur qu'on apprend à découvrir, à connaître, parce qu'on en parle depuis quelques jours.
02:03Et aujourd'hui, voilà, L'Oréal sortant du bois sur Galderma.
02:05Est-ce qu'il faut continuer d'acheter ce titre qui est en hausse à Zurich de 2% aujourd'hui, Bertrand ?
02:09Écoutez, oui, c'est un titre qui est bien orienté, sur lequel L'Oréal qui avait déjà 10% en train d'en racheter 10, arrive à 20.
02:21On verra s'ils vont plus loin. En tous les cas, L'Oréal, c'est vrai que c'est un dossier qui s'est construit sur des acquisitions ou sur des alliances.
02:29Mais en tous les cas, pour revenir sur Galderma, on comprend pourquoi L'Oréal y va.
02:32L'Oréal, sur les prochaines années, on est en train de parler d'une croissance du chiffre d'affaires aux alentours de 4%.
02:38Là où on est sur un acteur, certes, plus petit, mais avec une spécialité, des bons niveaux de marge et surtout un niveau de croissance de chiffre d'affaires de 15% par an sur les 3 prochaines années.
02:48Donc forcément, ça attire et il est assez logique que L'Oréal s'intéresse à ce type de dossier.
02:56Et donc nous, on a une vision plutôt positive sur Galderma.
03:00Mais voilà, effectivement, c'est la question que se posaient sans doute nos auditeurs et téléspectateurs Galderma, qu'on apprend à découvrir G-A-L-D-E-R-M-A.
03:06Pour ceux que ça intéresserait une autre valeur, on la connaît bien, celle-là.
03:09Mais les Américains vont, eux, apprendre à la découvrir. C'est un peu leur Galderma, Total Energy, qui désormais cote à Wall Street.
03:14Donc oui, les Américains vont commencer peut-être à parler de Total Energy à leur tour.
03:18Le titre est simultanément coté depuis aujourd'hui, là, depuis 41 minutes à Paris et désormais aussi New York, en euros donc et en dollars.
03:25Mais c'est le même titre. Ce titre Total Energy, on va voir si ça le porte, si on se dit sur les marchés que la décote de valorisation sera comblée.
03:31Pas du tout. Il est quand même en baisse aujourd'hui de 0,3%, ce titre Total Energy.
03:34Est-ce que vous pensez quand même qu'à moyen terme, elle sera en partie comblée grâce à cette présence américaine accrue, la décote de valorisation ?
03:42Ça ne peut que faire du bien. Ça permet au titre d'avoir une amplitude de cotation qui est beaucoup plus importante.
03:50Étant coté aux Etats-Unis, ça va aider à le faire apparaître plus régulièrement dans les radars.
03:54Encore qu'avec 125 milliards de CAPI, franchement, le point dans les radars, on le voit normalement.
03:59Mais voilà, ça aidera les Américains, les analystes américains, probablement avoir un suivi un peu plus sur Total.
04:07Et puis, potentiellement, ils vont être intéressés par cette fameuse décote.
04:12Pour vous donner un autre idée, sur Total, on a un PER, c'est-à-dire le multiple de valorisation, de l'ordre de 8 à 9 fois sur les dernières années.
04:22Là où aux Etats-Unis, si on prend des chevrons Texaco et autres, on est plutôt sur du 13 à 15 fois.
04:29Si on prend des ratios capitalisation sur chiffre d'affaires, oui, ça fait une décote globalement d'à peu près 50-60%.
04:36Donc, forcément, c'est important.
04:38Imaginez-vous, Total, on est à 125 milliards de CAPI.
04:41Si elle avait des standards de valorisation américaine, on serait à 200 milliards de capitalisation.
04:46Donc, forcément, c'est intéressant de travailler pour essayer de réduire la décote.
04:51Mais encore une fois, c'est de la longue haleine.
04:53Il ne suffit pas, et on le voit aujourd'hui, il ne suffit pas d'aller à New York ce côté pour que ça puisse se résoudre en deux coups de cuillère à peau.
04:59Et on le voit aujourd'hui avec cette valeur qui recule, malgré la présence désormais accrue à firmer à New York,
05:04moins 0,3% de titre Total Energy.
05:06Les Américains détiennent déjà près de 38% du capital et 50% de l'actionnariat institutionnel est américain.
05:12Plus de 50% de l'actionnariat institutionnel.
05:14On imagine que cette présence à New York va accroître le pouvoir américain.
05:19Alors, l'identité américaine, non, ça restera un groupe français.
05:21Mais enfin, en termes d'actionnariat, oui, l'identité Total Energy sera de plus en plus américaine.
05:25Oui, probablement, mais Total n'est pas le seul.
05:32Le sujet, le fond du problème, on le voit, c'est que vous prenez n'importe quel titre, par exemple, du CAC 40,
05:37vous allez regarder dans l'actionnariat.
05:39Et donc, derrière l'actionnariat familial, quand il existe, vous allez retrouver des BlackRock, des Vanguard.
05:45En fait, globalement, ces sociétés avec des ETF qui sont, avec des tracteurs qui sont énormissimes
05:50et qui sont le reflet de la capitalisation des Américains à travers leur plan d'épargne-retraite ou autre.
05:57Chose qui existe très, très peu en Europe et encore moins en France.
06:02Donc, à partir du moment où on ne se dotera pas de ce type d'instrument,
06:06il y a des fonds souverains aussi qui existent, normalement, par exemple, en Norvège, pour les dividendes du pétrole.
06:12Donc, voilà, il y a des solutions qui existent.
06:14Si on veut avoir des titres qui continuent à battre pavillons français,
06:19et en tous les cas avec un actionnariat représentatif,
06:22oui, il va falloir se doter d'outils, pour l'instant, dont on n'a pas jugé bon de se doter.
06:27Et en plus, le SG pousse un certain nombre d'investisseurs à sortir d'un groupe comme Total Energy,
06:31ce qui vient encore plus affaiblir le poids des Européens face aux Américains qui, eux, continuent d'y investir.
06:37Je ne vous vois pas complètement d'accord avec ce que je suis en train de dire là, plutôt sceptique, Bertrand. Allez-y.
06:42Oui, d'abord, le SG a pas mal évolué dans ses critères.
06:49Et Total Energy, c'est aussi beaucoup, c'est un des plus gros investisseurs sur les énergies renouvelables.
06:54Donc, certes, il y a du pétrole conventionnel, il y a du gaz, mais aujourd'hui, on ne peut pas s'en passer.
06:59On a besoin de faire la jonction et, en fait, on a besoin d'un continuum sur toute la ligne électrique.
07:07Et donc, on ne peut pas jeter, enfin, tout ce qui est décarboné,
07:10il fait effectivement faire des efforts pour le réduire, mais on en a toujours besoin et il faut préparer l'avenir.
07:16Et Total le fait déjà en faisant des investissements, en faisant aussi des investissements dans tout ce qui est décarboné.
07:21Ah oui, on est d'accord, mais vous interrogez les banques, elles sont hyper nombreuses à vous dire,
07:25oui, Total Energy, oui, mais un peu quoi, pas trop.
07:27Oui, oui, bien sûr, bien sûr qu'ils font des efforts, que pour une pétrolière, ils font énormément d'efforts.
07:31C'est peut-être la mieux disante mondiale, Total Energy, mais dans un portefeuille SG,
07:34ce n'est pas celle que vous allez présenter en premier à vos clients, quoi.
07:37C'est ça le problème, peut-être, et qui explique en partie l'affaiblissement de la présence européenne au capital,
07:42au profit des Américains qui, là-dessus, se posent un peu moins de questions.
07:45Donc, voilà.
07:462026, d'ailleurs, ce sera quoi vos choix, vos paris, ces valeurs sur lesquelles vous ne vous poserez pas de questions,
07:51parce que vous savez qu'elles vont monter, que ce seront les deux paris gagnants.
07:53S'il fallait en présenter une cet après-midi, Bertrand, ce seraient lesquelles ?
07:58Alors, si on va se poser des questions tous les jours, on va continuer à réfléchir.
08:04Ce d'autant plus que là, sur des pépites, forcément, on est sur des logiques où, voilà,
08:08on attend un événement qui fera la transformation, et donc, nous, on aime bien un dossier comme Médincelle.
08:15Donc, attention, là, on est dans les moyennes capitalisations, dans la biotech, ils ont déjà un médicament.
08:21Il y a une deuxième approbation qui arrive logiquement l'an prochain auprès de la FDA, donc, aux États-Unis,
08:28et qui, ça devrait permettre encore d'avoir des fonds qui tombent, qui devraient la remettre sous les yeux des analystes.
08:36Donc, c'est un dossier qui a eu un beau parcours cette année, mais qui, potentiellement, pourrait avoir,
08:42et probablement que l'approbation de la FDA sera le déclencheur, un nouveau beau parcours sur un titre comme ça.
08:48Merci beaucoup, Bertrand Lamiel, avec nous pour Ports en part, gestion.
08:51Je voyais aussi que Magnum, tiens, les glaces Magnum, désormais, sont cotées en bourse.
08:55C'est plutôt négatif sur cette valeur qui, aujourd'hui, fait ses premiers pas sur le marché de la bourse d'Amsterdam.
08:59Voilà, c'est à Amsterdam que c'est coté, plus 0,8%, mais vous êtes prudent sur Magnum,
09:03qui est quand même le premier fabricant mondial de glaces, ils détiennent un cinquième du marché mondial.
09:08Les glaces Magnum, c'est une scission d'Unilever, voilà, puisque Magnum fait partie de l'univers Unilever,
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