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00:00Europe 1 Info avec Lélie Mathias sur Europe 1 et vos deux chroniqueurs que vous accueillez dans le studio, chère Clélie,
00:05le journaliste Yvan Riouffol et la journaliste politique au journal du dimanche, Hélène Roué.
00:10Bienvenue à tous les deux, bonjour à tous.
00:12Bonjour Clélie.
00:13On va commencer par revenir sur les propos de Thibaut de Montbrial, l'avocat, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:19Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1 et CNews.
00:23Plusieurs choses m'ont frappé, déjà cette mise en garde, écoutez.
00:27Il peut y avoir des 7 octobre français et on m'a dit oui mais il n'y a pas l'ampleur qu'il peut y avoir.
00:33Je rappelle quand même qu'en proportion, ce qui s'est passé le 7 octobre 2023 sur le territoire israélien,
00:38en proportion de population, ça aboutirait à 8 000 français tués ou à 40 000 américains en ratio de population.
00:44Donc je voudrais préciser, quand je dis qu'il peut y avoir un ou plusieurs actions de type 7 octobre en France,
00:49ce n'est pas en masse, c'est en mode opératoire.
00:52C'est-à-dire des actions qui conduisent à des violences qui échappent aux forces de sécurité intérieure
00:58avec une zone qui deviendrait hors de contrôle pendant un petit moment
01:02et des exactions qui seraient commises contre les populations à l'intérieur des domiciles, etc.
01:08Alors, les autorités en sont bien conscientes puisqu'on l'a vu rien que la semaine dernière,
01:12la sécurité autour des marchés de Noël a été particulièrement renforcée.
01:17Hélène Roué, mais c'est assez effrayant ce constat, est-ce qu'il dit ?
01:21Car en plus, il dit aussi que c'est difficilement détectable, finalement.
01:25C'est très inquiétant et c'est d'autant plus inquiétant que les analyses de Thibault de Montbréal
01:29s'avèrent être très souvent justes.
01:32Il a donné effectivement d'autres chiffres, d'autres constats ce matin.
01:35Il a notamment donné le chiffre que dans le narcotrafic, il y a 173 villes en 2024
01:40qui ont au moins subi une fusillade, 173 villes en France en 2024.
01:45Il fait également le constat qu'il y a maintenant des contre-sociétés
01:50avec le narcotrafic, avec l'islamisme, qui sont complètement hors de notre portée,
01:54hors de la portée des ministères, hors de la portée des policiers.
01:58Et c'est effectivement très, très effrayant.
02:00Alors, on va revenir sur tout ce qui est narcotrafic.
02:02Il en a parlé, effectivement, et on l'entendra, sur l'insécurité en général.
02:06Mais je voulais revenir, déjà là, sur cet aspect terrorisme, Yvan Riouffol.
02:12Le 7 octobre, c'est l'offensive du Hamas qui est lancée contre Israël
02:17avec une violation de ce mur qui séparait Israël de Gaza.
02:22Donc, est-ce qu'on est dans le même cas de figure ?
02:24Pas vraiment.
02:25Non, il a dit que c'est le mode opératoire.
02:27Oui, justement.
02:28Donc, le parallèle avec le 7 octobre s'arrête, malgré tout, aux contraintes géographiques.
02:33Mais en même temps, effectivement, le 7 octobre a révélé qu'il y avait un ennemi intérieur.
02:38Comme il y avait un ennemi extérieur le 7 octobre avec Israël,
02:41il y a un ennemi intérieur, c'est encore plus grave d'ailleurs,
02:44qui est constitué aujourd'hui, nous dit Montbrial avec raison,
02:47par l'islamisme d'un côté et par les narcotrafiquants de l'autre.
02:51Moi, j'ai l'impression, je me souviens d'ailleurs d'avoir abordé ce sujet-là ici même,
02:54qu'il y a des liens précisément entre le narcotrafic et l'islamisme.
02:58Parce que l'on voit d'ailleurs, et Montbrial le dit,
02:59que 90% des hautes figures de la haute criminalité aujourd'hui sont d'origine arabo-musulmane.
03:03Donc, il y a un lien, malgré tout, entre ce phénomène islamiste et narcotrafique
03:07et l'immigration, ce lien que l'on ne veut pas admettre.
03:11Mais j'irai plus loin que Montbrial, dans le fond,
03:12parce que le véritable ennemi intérieur, c'est celui qui ne veut pas voir.
03:17Et celui qui ne veut pas voir, c'est celui qui ne veut pas voir
03:19qu'il y a une guerre existentielle au cœur même de la société.
03:22Nous entendons le président de la République, Emmanuel Macron,
03:25nous dire que la Russie est une guerre existentielle.
03:27Il ne cesse de le répéter, il nous dit que l'ogre est à nos portes.
03:31J'aimerais bien qu'il y ait la même lucidité,
03:33si au moins celle-ci est une lucidité,
03:36elle est prête à discussion,
03:37qu'il y ait une même lucidité pour savoir
03:39quel est le véritable ennemi existentiel au cœur de la société,
03:42d'ailleurs, et en général, cet ennemi-là se réclame d'être français,
03:46qui veut précisément notre perte
03:48et qui a constitué en effet des contre-sociétés
03:50dans lesquelles on pourrait revenir.
03:51Et donc, je pense que le véritable ennemi intérieur,
03:54le véritable ennemi existentiel,
03:55c'est celui qui ferme les yeux.
03:56On va revenir sur les violences en général
04:00et l'insécurité que vous décriviez un petit peu tous les deux,
04:03d'ailleurs, puisque vous avez fait le lien
04:04entre terrorisme et insécurité au quotidien.
04:08Trois morts par balle à Grenoble et dans sa région en une semaine.
04:10Un mort par balle à Rennes ce week-end.
04:12C'est un week-end sanglant, si je résume,
04:14sur fond de narcotrafic,
04:15même si toutes les enquêtes ne sont pas terminées,
04:18mais ce sont des fortes présomptions.
04:20Thibaut de Montbrial, lui, a évoqué aussi
04:21ces règlements de comptes, ce narcotrafic.
04:25Et il a estimé qu'il y avait un lien, lui,
04:28entre l'insécurité et les villes dirigées par les maires de gauche.
04:31Écoutez.
04:31Sur l'année 2024, l'année dernière,
04:33il y a 173 villes dans lesquelles il y a eu une fusillade
04:36liée au narcotrafic, comme Rennes, comme Grenoble.
04:39Et c'est impossible de ne pas faire le parallèle
04:41avec qui dirige ces villes.
04:44C'est-à-dire que vous avez à Grenoble
04:45un maire qui est élu depuis 2014,
04:47qui a été réélu en 2020,
04:49et qui continue à dire que ce n'est pas un problème,
04:51alors que dans sa ville, il y a eu une attaque à la grenade,
04:53dans un bar, il y a eu des scènes absolument sidérantes.
04:57À Rennes, on a une mairie qui continue à être complètement déconnectée,
05:01de cette réalité.
05:03Quand un État s'affaiblit, la nature a horreur du vide
05:05et il y a des contre-cultures qui prennent la main.
05:07Il y en a deux grandes aujourd'hui
05:08qui sont un énorme danger pour les fondements de la République.
05:13C'est le narcotrafic et par ailleurs l'islamisme.
05:15Alors, ce chiffre de 173 villes,
05:18vous avez marqué Hélène Rouet, vous en avez déjà parlé.
05:20Mais est-ce que vous pensez qu'il y a un lien vraiment
05:21entre 5 insécurités et la couleur politique du maire ?
05:25Oui, je le pense aussi.
05:26Il faut savoir que Rennes est dirigée par une femme
05:29qui s'appelle Nathalie Aperet,
05:30qui est la maire socialiste.
05:32Elle se représente d'ailleurs en 2026.
05:34Elle fera une liste d'union avec les écologistes.
05:37Il faut savoir que Rennes, c'est la deuxième ville
05:39où le narcotrafic a le plus augmenté en 10 ans,
05:42juste après Marseille.
05:43Donc Rennes, aujourd'hui, c'est une ville
05:44qui est complètement gangrénée par le narcotrafic.
05:47Et il faut savoir, donc Nathalie Aperet,
05:49il y a encore quelques semaines,
05:50déclarait...
05:51Est-ce que vous pensez que son combat,
05:52ça va être de...
05:53C'est-à-dire le combat de sa ville,
05:55le combat vraiment de sa ville,
05:56ce sera de combattre le narcotrafic ?
05:57Pardon, parce que son combat,
05:59c'est combattre le RN, je cite,
06:01jusqu'à son dernier souffle.
06:02Donc effectivement, oui,
06:03je pense qu'il y a un lien,
06:06effectivement,
06:07entre les mairies de gauche
06:08et la manière dont ces mairies,
06:09effectivement, envisagent
06:11ou constatent le narcotrafic dans leur ville.
06:13Mais on l'a vu quand même,
06:14le narcotrafic gangrène à la fois certaines villes,
06:17mais à la fois des campagnes,
06:18donc ça veut dire qu'il peut y avoir des communes aussi.
06:19Voilà, et donc il peut y avoir des communes de droite aussi.
06:22Bien sûr, mais par exemple,
06:23prenons la commune de Béziers avec Robert Ménard.
06:26Robert Ménard, effectivement,
06:27il y a du narcotrafic dans sa ville,
06:28il le dit lui-même,
06:29lui, il appelle l'État, effectivement,
06:31à lui donner les moyens
06:32de pouvoir vraiment agir là-dessus.
06:34Et Robert Ménard,
06:35avec ses propres moyens,
06:36c'est-à-dire, il fait ce qu'il peut,
06:38avec ses propres moyens,
06:39il a décidé de réunir
06:40une dizaine de policiers municipaux
06:42pour créer une brigade
06:43qui est dédiée uniquement au narcotrafic.
06:45C'est-à-dire que les policiers municipaux,
06:47malheureusement,
06:48n'ont pas encore assez de pouvoir
06:49pour pouvoir agir,
06:50mais au moins, c'est-à-dire qu'ils veulent,
06:52je cite Robert Ménard,
06:53pourrir la vie des dealers.
06:54Et donc, en fait,
06:55ces policiers municipaux
06:56vont traquer, si vous voulez,
06:58tous les points de deal aujourd'hui.
06:59Mais c'est un problème peut-être d'échelon,
07:00Évan Riaufol,
07:01et comme vous l'avez dit,
07:02Hélène Rouet,
07:03c'est-à-dire qu'on n'est pas seulement
07:03au niveau municipal,
07:05les décisions doivent aussi
07:05se prendre au niveau étatique.
07:07Surtout, d'ailleurs.
07:09Oui, bien entendu.
07:09Toutes les villes, je crois,
07:11sauf exception rare,
07:12sont maintenant touchées
07:13par ce phénomène du narcotrafic.
07:14Mais il y a quand même,
07:15malgré tout ce théorème
07:16qui nous prouve
07:19que les villes qui sont dirigées
07:20par la gauche,
07:22l'extrême gauche en l'occurrence plutôt,
07:23enfin la gauche qui se réclame
07:24du mélenchonisme,
07:26c'est-à-dire de l'écologisme
07:28ou de LFI
07:29ou du communisme même,
07:31toutes ces gauches-là
07:32ont aggravé le phénomène.
07:33Moi, je connais bien la ville de Nantes
07:34parce que j'ai fait mes premiers pas
07:35dans le journalisme
07:36comme localier à Nantes
07:37dans les années 70,
07:38vous n'étiez pas nés.
07:40Et je m'occupais des faits divers.
07:41Et les faits divers, à l'époque,
07:42c'était vraiment les chiens écrasés.
07:43Or, aujourd'hui, Nantes,
07:44maintenant, est devenue
07:45une des villes,
07:46comme Rennes d'ailleurs,
07:46c'est un petit peu
07:47une évolution similaire,
07:48est devenue une ville
07:49gangrénée non seulement
07:50par le gangsterisme,
07:51par le gangsterisme,
07:53le narcotrafic,
07:54avec des fusillades
07:54très régulièrement à Belleville
07:56ou très régulièrement
07:57dans le quartier de Pirmille,
07:58j'ai vu ça dernièrement.
08:00Or, quand vous écoutez
08:01madame Johanna Roland,
08:03et elle a fait cette déclaration
08:04encore très récemment,
08:05elle se flatte aujourd'hui
08:06de vouloir faire de Nantes
08:07une ville-refuge
08:08pour tous les clandestins
08:10avec un accueil inconditionnel
08:12pour tous ceux qui...
08:13pour les exilés
08:14et les clandestins
08:15et les sans-papiers.
08:15Donc, cela répond naturellement
08:17à un sentiment très honorable
08:18qui est celui d'accueillir
08:19tous les déshérités de la Terre,
08:20sauf que,
08:21en faisant cette politique
08:23d'ouverture à l'excès,
08:24elle a constitué,
08:27dans le fond,
08:27une sorte de bascule identitaire,
08:29de bascule sociologique
08:30qui fait qu'aujourd'hui,
08:32Nantes n'est plus
08:32le Nantes que j'ai connu,
08:33en tout cas,
08:34et que madame Roland
08:34sera réélue
08:35en dépit précisément
08:36de ses politiques
08:38très insécures,
08:39d'autant qu'elle refuse
08:40de faire s'armer
08:42sa police municipale.
08:43Donc,
08:44l'on voit que,
08:44effectivement,
08:45ces municipalités de gauche
08:48aggravent le problème
08:50et qu'elles sont soutenues
08:51aujourd'hui
08:51pour cette nouvelle population
08:52qui les soutienne,
08:53qui les élise.
08:54On reste ensemble,
08:55Pauline Rouet et Yvan Riouffol.
08:57Sébastien Delogu
08:57en meeting à Marseille
08:58ou encore lors de la fête
08:59des Lumières à Lyon.
09:00La police a été prise pour cible
09:01ce week-end.
09:02On en parle dans un instant
09:02d'un européen.
09:03d'un européen.
09:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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