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00:00Europe 1, Pascal Prouet, il est 16h18, on est donc avec Sarah Salman-Richard Millet, Georges Fenech, Gauthier Lebrette, Olivier Guenet,
00:07et le sujet Harry Habitant, c'est pas tant d'ailleurs le sujet Harry Habitant maintenant qu'il fait parler, c'est les propos de Brigitte Macron.
00:13Alors écoutez ce qu'a dit François Hollande, je disais que c'était toujours avec François Hollande, il y a toujours du billard à trois bandes si j'ose dire, écoutez.
00:22Quand il s'agit de femmes qui protestent, même si on peut critiquer la forme, quand il s'agit de femmes qui luttent contre les violences faites aux femmes, on ne prononce pas des mots.
00:32Ça vous choque ?
00:33Je pense d'abord qu'il y a un problème de vulgarité, mais ça c'est autre chose. Mais là il y avait un problème d'une femme à l'égard d'autres femmes.
00:41Elle doit s'excuser Brigitte Macron ?
00:42Je laisse à chacun, en l'occurrence à Brigitte Macron, le soin de donner les explications ou les corrections.
00:49Ce que je veux dire par là, c'est qu'on est dans un climat où l'apaisement est nécessaire.
00:54Il peut y avoir des formes de contestation qui nous heurtent et intervenir dans une salle de concert.
00:59Jean-Claude Habitant a eu un non-lieu.
01:00Oui exactement, il a eu un non-lieu. Donc on peut être heurté, mais il faut essayer de chercher, quand on a une fonction, quelle qu'elle soit, ou une responsabilité, ou une présence,
01:10il faut chercher l'apaisement et ne pas poursuivre sur une escalade verbale.
01:16Il y a toujours eu des choses chez François Hollande. Par exemple, il parle de vulgarité.
01:22Oui voilà, c'est ça qui est choquant.
01:23Il parle de vulgarité de Mme Macron.
01:25Absolument.
01:26Est-ce à lui de souligner la vulgarité ? Je n'aime pas ce ton.
01:32Maintenant ce n'est que mon modeste avis, je n'aime pas ce ton.
01:35Parce que je vois derrière ce ton une vengeance personnelle, une rancœur. C'est-à-dire que M. Hollande n'a toujours pas digéré, au fond, de s'être fait piéger par Emmanuel Macron en 2017.
01:46Voilà.
01:47Et puis Brigitte Macron n'a jamais caché qu'elle l'avait voté toujours pour Nicolas Sarkozy et jamais pour lui.
01:50Et il ne manque jamais, c'est un homme qui ne manque jamais de se venger ou de, comment dire, de balancer une médiocrité.
01:58Mais c'est ainsi.
01:59Si vous me permettez, je veux juste dire quelque chose parce que j'entends depuis 24 heures qu'on a le droit de contester une décision de justice et que nous-mêmes nous l'avons fait parfois pour Nicolas Sarkozy quand il y a des policiers qui sont pris pour cible et que le délinquant n'est pas assez condamné.
02:12Bien sûr, sauf que ça n'a rien à voir.
02:14Elle ne conteste pas simplement une décision de justice, ces quatre féministes.
02:18Elle traque un homme qui a été donc innocenté à deux reprises en première instance et en appel.
02:24et elle vienne perturber son spectacle en le diffamant et en le traitant de violeur.
02:29Ça ne se limite absolument pas à une décision de justice.
02:32Elles peuvent, si elles veulent dénoncer une décision de justice, la contester.
02:36Là, on parle de féministes qui vont diffamer un homme, l'empêchant donc d'exercer son métier dans une forme de traque permanente.
02:44Il n'y a pas eu de décision de justice, il y a eu un non-lieu.
02:46Il n'y a même pas eu assez d'éléments pour aller en première instance.
02:48Un non-lieu, c'est une décision de justice.
02:50Vous avez dit en première instance, on appelle.
02:52C'est pas une décision commerciale, un non-lieu.
02:53Il y a eu appel sur le non-lieu et il a eu un non-lieu en appel.
02:58Il n'y a pas eu de jugement, c'est ça que je voulais vous dire.
03:00C'est une décision de justice.
03:02Un non-lieu, c'est une décision de justice.
03:03Évidemment, vous avez raison, mais c'est ce qu'elles ne comprennent pas.
03:05Sarah Salman, elles le comprennent très bien.
03:07Sarah Salman, dans le monde dans lequel on est, il y a eu une enquête très profonde, très approfondie, pardonnez-moi, sur Harry Habitans.
03:16C'est-à-dire qu'on a convoqué toutes les femmes qu'elle avait rencontrées dans sa vie.
03:19Aucune n'a rapporté de sa part des gestes de violence ou un comportement inapproprié.
03:26Donc il y a un témoignage, il faut évidemment l'entendre, ce témoignage.
03:30Il n'est pas question de passer outre ce témoignage.
03:32Mais il se trouve que ce témoignage a été entendu par des enquêteurs, par des personnels de justice,
03:36et qu'ils ont jugé que d'abord, cette jeune femme, c'était parfois contredit, et qu'il y avait un non-lieu.
03:42Et qu'il fallait retirer la mise en examen.
03:43Oui, c'est ça qui est le plus frappant, c'est que c'est très rare de retirer la mise en examen.
03:46Donc voilà.
03:47Mais moi, je suis d'accord avec vous, mais elles font semblant de ne pas comprendre.
03:50Bien sûr. Alors, écoutons Prisca Thévenot, députée d'Ensemble pour la République.
03:56Elle était hier soir sur BFM.
03:57Est-ce qu'on peut aussi respecter ce non-lieu ?
03:59Est-ce que cet homme peut reprendre son travail tel qu'il l'avait avant ?
04:03Et donc, je pense que tout simplement, avec des propos qui sont ceux que je n'aurais pas employés moi-même,
04:08c'est simplement ça que rappelle la première dame.
04:10Est-ce que ça, on peut l'entendre ?
04:11Est-ce que vous n'auriez tous pas dit à peu près la même chose, peu ou prou,
04:15face à une situation telle que celle-là ?
04:17Eh bien, voilà deux excellentes interventions de Mme Thévenot.
04:20La première samedi face à Jean-Luc Mélenchon, et la deuxième hier.
04:24Absolument.
04:26Et Mme Thévenot a été remarquable deux fois.
04:28Bravo à elle, elle vient de temps en temps nous voir.
04:30Si vous la croisez, vous lui transmettez nos...
04:32Félicitations, elle est chez vous ce soir ?
04:34Elle est chez moi ce soir pour notre grande émission consacrée à l'extrême-gauche.
04:37Quand vous dites chez vous, elle est sur ces news, vous voulez dire.
04:40Ben oui, c'est vous qui venez de dire ça.
04:42Non, non, vous dites elle est chez moi.
04:43Non, c'est pas ce que j'ai dit.
04:44Je dis vous la croiserez ce soir, vous avez dit elle est chez vous ce soir,
04:47et donc je vous ai répondu oui, elle est sur ces...
04:49Avant que vous soyez en colloque tous les deux.
04:50Non, mais c'est vous, c'est extraordinaire ce procédé.
04:53Non, mais c'est incroyable.
04:54Amélie de Montchalin, ministre de l'Action et des Comptes Publics,
04:58elle était ce matin également sur BFM.
05:00Écoutez-la.
05:01C'est pas un langage, je pense, qui a vocation à être, vous voyez, dans le débat public.
05:06Bon, il y a deux choses que je veux dire là-dessus.
05:07On est, et on a le droit, évidemment, et je crois que vous et moi aussi,
05:11d'être féministe, de lutter contre les violences sexuelles,
05:14de s'assurer que dans notre pays, la loi soit respectée, que les femmes soient protégées.
05:18Maintenant, est-ce que ça se passe en interdisant des spectacles ?
05:21C'est ça qu'il faut avoir en tête.
05:23Il y a peut-être des endroits où on peut être dans le combat,
05:25puis il y a des endroits où il faut être donné le respect,
05:27et je pense que chacun peut faire la part des choses.
05:29Alors, le paradoxe, c'est que ces jeunes femmes, elles doivent être très contents de...
05:32Elles sont ravies !
05:33Évidemment, de la publicité qui a été faite à cela,
05:36par, précisément, Mme Macron, plus exactement par cette vidéo
05:39qui a été mise en ligne sur le site de Public.
05:42Public, je ne suis pas sûr que tout le monde connaît.
05:45C'est un magazine People, comme Voici, c'est comme Closer.
05:50Exactement.
05:51C'est là qu'on a pu vous voir, également, me semble-t-il, il y a quelques jours.
05:55Olivier Guénec.
05:56Avec un col roulé, etc.
05:57Bruno Retailleau, président des Républicains, ce matin sur France 2.
06:02Écoutez Bruno Retailleau.
06:04Je ne veux pas faire de commentaires sur des commentaires.
06:06Simplement, je dis qu'il y en a marre de ces gens qui interrompent les spectacles.
06:11Y compris, je ne le connais pas, cet artiste.
06:13J'ai simplement appris qu'à deux reprises, il avait été, si je veux dire, blanchi par la justice.
06:20Voilà.
06:20Donc, respectons les gens, respectons les lieux qui sont des lieux de culture.
06:26Les insultes, on leur place dans le débat ?
06:29C'est une parole politique.
06:30Mais je ne justifie rien.
06:31Mais il y avait déjà une insulte.
06:33Interrompre un spectacle pour le public qui vient, c'est aussi une insulte.
06:37Voilà.
06:38Donc, je ne veux ni justifier, ni condamner les propos de la première dame.
06:42Simplement, arrêtons, je veux dire, cette espèce de violence.
06:45Il y a une justice.
06:46Elle a rendu son verdict.
06:48Et apparemment, ce verdict, il est positif pour l'artiste.
06:53C'est tout.
06:54On retiendra, vous ne condamnez pas, en tout cas, les propos sur la forme.
06:57Mais non, mais je n'ai pas envie.
06:59Je ne suis pas un juge.
07:00Je ne suis pas, je veux dire, un procureur à condamner tel ou tel.
07:04Voilà, simplement.
07:05J'essaie, moi, d'avoir du bon sens.
07:07Bon, le journaliste aurait pu poser une troisième fois.
07:08Vous ne condamnez pas, mais il ne l'a pas fait.
07:10Donc, les engagements de ce collectif, nous, toutes.
07:13Vous avez la défense du port du voile dans le sport.
07:15C'était le 31 janvier 2022.
07:18Le collectif avait aussi publié un message soutenant les hijabeuses en signant et partageant la pétition Story.
07:25Sur la police, ce collectif dit violence structurelle et dérive fasciste, violence policière.
07:30Mais encore, la police est une institution structurellement violente et misogyne.
07:35Le 10 juin 2024, c'est l'union de la gauche que nous réclamons face aux risques imminents de l'extrême droite.
07:40Bref, ce collectif, et c'est tout à fait son droit, est placé à l'extrême gauche de l'échiquier.
07:45Et jamais un mot pour les femmes juives violées lors du pogrom du 7 octobre.
07:48Se battre pour un point médian et l'écriture inclusive, ce n'est pas compliqué, mais se battre pour les vraies causes, ça l'est un peu plus.
07:53Sarah Salmane, vous avez parfaitement raison.
07:55Richard Millet...
07:56On pourrait peut-être appliquer ce qu'a dit Mme Macron à ces femmes-là, à ces collectifs-là.
08:02Je dis peut-être, je plaisante, mais il n'empêche que c'est la quintessence, c'est la quintessence de ce contre quoi nous nous insurgeons.
08:09Bon, en tout cas, nous, nous n'insultons pas.
08:13Insurgent, j'ai dit.
08:14Voilà, nous n'insultons pas, bien évidemment.
08:17Nous restons dans le débat, dans la courtoisie républicaine.
08:20Nous rappelons que les propos de Mme Macron étaient dans un cercle privé.
08:24Je pense qu'elle ne savait pas qu'elle était enregistrée.
08:28C'est sûr qu'elle ne savait pas, elle n'aurait pas dit ça si elle savait qu'elle était filmée, oui.
08:32Et puis, ce sont des mots qui existent dans la vie de tous les jours, et qui sont, comment dire, extrapolations, du sens qu'on donne.
08:43Quand je lis parfois que Mme Macron, avec cet adjectif-là, attaquerait toutes les victimes de tout cela.
08:50C'est pour ça qu'il faut qu'elle rectifie le tir.
08:52Il y a certaines actrices qui font de la récupération avec hashtag Salcon.
08:56Oui, Marion Coutillard, Marion Coutillard, ça va.
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