Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Adriaens-Allemand revient sur les questions qui font l’actualité avec Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Merci Maya, bonjour à tous, bonjour Catherine Vautrin, merci d'avoir accepté l'invitation de Télématin ce matin.
00:08Vote décisif demain à l'Assemblée nationale pour le budget de la sécurité sociale.
00:12Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, qui était l'un de vos collègues au gouvernement il y a encore deux mois,
00:17parle d'un des pires budgets depuis des années.
00:20Ces députés voteront contre ou s'abstiendront.
00:23Avec des amis comme ça, est-ce qu'on a encore besoin d'ennemis, Catherine Vautrin ?
00:27Vous savez, je crois que ce qui est important, c'est que demain c'est un moment fondateur.
00:31Fondateur parce qu'il y a eu 120 heures de débat sur ce texte du projet de loi de finances de la sécurité sociale.
00:40Et donc c'est un texte de compromis, c'est le texte des députés, c'est celui qu'ils ont voté avec les amendements qui sont les leurs.
00:47Le gouvernement se met à plat ventre devant le parti socialiste, dit Bruno Retailleau.
00:50Le gouvernement écoute les parlementaires qui ont été élus.
00:54C'est une assemblée qui a été élue à partir de là, vous savez, la responsabilité, c'est de se dire, que faut-il faire ?
01:04Ne pas voter, laisser un déficit abyssal se produire.
01:08S'il n'y a pas de vote de ce budget, que se passe-t-il ?
01:12Globalement, le projet de loi de finances de la sécurité sociale représente 650 milliards.
01:17S'il n'y a pas de vote pour organiser les dépenses, il y a d'abord 30 milliards de déficit, premier élément.
01:23Donc ne pas voter, c'est être irresponsable selon vous ?
01:25Ne pas voter, c'est laisser filer les déficits, on ne peut pas la main sur le cœur.
01:28Il faut appeler la responsabilité, ça veut dire que celui qui ne vote pas est irresponsable.
01:32Celui qui ne vote pas ne fait rien pour limiter les déficits, alors même que la main sur le cœur, ils sont les premiers à dire, il faut limiter le déficit.
01:39Premier point.
01:40Deuxième point, c'est refuser des avancées qui sont dans ce budget.
01:43Et ça, c'est important.
01:44Prenons le cas des femmes qui vont avoir une amélioration de leur retraite.
01:49Prenons le cas pour les tout-petits du congé de naissance.
01:51Autant de progrès qui sont dans ce projet de loi de finances, qui ne seraient pas financés.
01:55Autre exemple...
01:56Il y a 577 députés à l'Assemblée nationale.
01:59Et selon les comptes, pour l'instant, ça ne passe pas.
02:02Ils ont examiné, ils ont assisté à ces débats, ils savent ce que vous dites.
02:06Et pourtant, chez Horizon, chez LR, on dit on ne votera pas pour.
02:09Mais vous savez, moi, je crois qu'au-delà des positions des partis politiques, ce week-end, chaque député est allé dans sa circonscription.
02:20Qu'est-ce qu'il a fait ?
02:21Il a discuté avec les habitants de sa circonscription.
02:24Les Français, leur sujet, ce n'est pas de savoir ce que fait LR ou ce que fait Horizon.
02:28Ce qui les intéresse, c'est concrètement qu'est-ce qu'on va mettre dans ce budget.
02:32Ce sont les 80 ans de la sécurité sociale.
02:34S'il y a tous les sondages du monde, s'il y a quelque chose auquel les Français sont attachés,
02:38c'est notre modèle de sécurité sociale.
02:41Ne pas voter le budget, c'est mettre en péril la sécurité sociale.
02:44Mais vos alliés, ils ont des arrière-pensées politiques ?
02:46Ils sont tous sur 27 et le sujet aujourd'hui, ce n'est pas 27, c'est comment nous avons un exercice 26 utile
02:52avec d'une part des avancées, d'autre part un hôpital qui peut fonctionner.
02:56Les mêmes qui nous disent, il faut sortir les docteurs juniors pour avoir des médecins partout sur le territoire,
03:02ne voteraient pas le budget qui les finance ?
03:04C'est ça, être concret et logique ?
03:06C'est le moment le plus inquiétant et le plus dangereux, dit Sébastien Lecornu en privé.
03:11Est-ce que vous êtes inquiète ?
03:12Mais Sébastien Lecornu a raison.
03:14Vous êtes inquiète ?
03:15Ce que cherche à juste titre Sébastien Lecornu, c'est à rassembler des femmes et des hommes
03:19dont les appartenances politiques conduisent à les séparer autour d'un projet
03:23qui est le projet de la sécurité sociale.
03:26La sécurité sociale, ce bien commun auquel les Français sont tellement attachés.
03:30Mais tout vote est toujours une question.
03:34Et là, le moins qu'on en puisse dire, c'est qu'il n'y a aucune certitude.
03:37Il reste 24 heures pour convaincre chaque parlementaire.
03:40Vous savez, moi j'ai été élu trois fois député.
03:43Il y a un moment où vous pouvez être conduit à voter des choses avec lesquelles vous n'êtes pas totalement d'accord.
03:48Mais vous pouvez aussi vous dire quels sont les éléments positifs, quels sont les éléments négatifs.
03:52Et à partir du moment où il y a plus d'éléments positifs, je rappelle que ceux qui sont contre, par exemple,
03:58sont ceux qui ont demandé la suspension de la réforme des retraites.
04:01S'ils votent contre le budget, il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites.
04:04On continue à parler du budget, Madame la Ministre.
04:06Celui des armées, il est en hausse plus 6,7 milliards d'euros l'année prochaine.
04:10Mercredi, un débat aura lieu à l'Assemblée nationale à l'initiative du Premier ministre.
04:14La semaine dernière, à vos côtés, il a parlé de décalage important,
04:17pas complètement rattrapé à cause des difficultés à faire adopter le budget.
04:21Est-ce que vous pouvez nous donner un peu plus de détails ?
04:22Bien sûr, alors le sujet déjà, c'est que comme vous le savez,
04:26le projet de loi de finances n'a pas été adopté par l'Assemblée nationale
04:29et donc nous n'avons pas eu l'occasion de présenter nos budgets.
04:34En d'autres termes, je n'ai pas eu, à part en commission évidemment de la défense,
04:38je n'ai pas eu de discussion avec les parlementaires pour présenter
04:41pourquoi nous allons augmenter le budget de la défense.
04:45Pas de budget, ça aurait quelles conséquences pour les armées ?
04:47Pas de commande.
04:48Vous savez, c'est très simple, le budget de la défense pour l'exercice 25,
04:52c'était 50 milliards 500 millions d'euros.
04:55Pour l'année 26, c'est 57 milliards 100 millions d'euros.
04:59La différence entre les deux, ce sont des acquisitions de matériel,
05:03notamment de munitions, pour que nos armées puissent s'entraîner.
05:06Ce sont des achats de rafales, par exemple d'A400M.
05:10Il y a déjà des retards à l'heure où on se parle ?
05:11Au moment où nous nous parlons, nous ne pouvons pas encore lancer les commandes,
05:15tout simplement parce que le budget n'est pas voté.
05:17Ce qui est très important, vous connaissez la situation internationale,
05:20tous les pays autour de nous se réarment.
05:23La question qui se pose, c'est la capacité de la France à avoir une armée
05:26qui soit une armée entraînée, une armée équipée.
05:30C'est le sens de ce budget et c'est le sens de ces augmentations.
05:33Et c'est l'engagement qui a été pris auprès de nos armées
05:36par le président de la République au mois de juillet dernier.
05:39Pour être craint, il faut se préparer avec nos confrères de Sud-Ouest.
05:43Il faut aussi employer les mots justes, Madame la Ministre.
05:45Est-ce que vous diriez vous-même que la nation doit être prête
05:48à accepter de perdre ses enfants ?
05:50Ce que j'explique, c'est que la nation doit être équipée
05:53de façon à se défendre.
05:55Est-ce que c'est des mots que vous pourriez utiliser ?
05:56En d'autres termes, notre sujet n'est pas un sujet d'aller attaquer.
06:02La question, elle est d'organiser le pays
06:04pour que le pays soit en capacité de se défendre.
06:06Je voudrais ajouter un autre élément.
06:07Quand on parle défense, on parle industrie.
06:10La base technologique et industrielle de défense française
06:13représente 220 000 emplois.
06:16C'est extrêmement important.
06:17Ce sont des emplois partout sur le territoire.
06:19Pas de budget, pas de commande.
06:21Ça veut dire que ces entreprises seraient en difficulté.
06:24Et donc, quelque part, la croissance et l'emploi seraient menacées.
06:27Une dernière question, Madame la Ministre.
06:28Vous avez été la porte-parole de Nicolas Sarkozy à la primaire de 2016.
06:31Est-ce que vous lirez son livre,
06:33Le journal d'un prisonnier, à paraître mercredi ?
06:35Vous savez, pour l'instant, moi, je lis beaucoup de choses qui concernent la défense.
06:37Je suis en plein dans les sujets...
06:38Est-ce que vous avez bien son livre ?
06:40En plein dans les sujets défense, qui m'occupent à temps plein.
06:42J'ai un peu de mal à lire en ce moment autre chose.
06:44Il se dit opposé au Front républicain contre le RN.
06:47Et il assure qu'il prendra une position publique sur le sujet.
06:50Est-ce qu'il a raison ?
06:51Vous savez, moi, ce que je crois, c'est qu'en tout cas, au sein du socle commun,
06:54il y aura une certitude.
06:55C'est que s'il n'y a pas d'union au sein du socle commun,
06:57il y aura un vrai sujet pour 27.
06:59Mais laissons passer l'exercice 26.
07:01Jouons 26 à plein.
07:02C'est ce qui m'occupe aujourd'hui.
07:04Moi, mon objectif aujourd'hui, c'est que l'année 26 soit une année utile pour la France et les Français.
07:0927 sera l'année du débat.
07:10L'union de la droite ne peut pas se faire avec l'extrême droite ?
07:13Aujourd'hui, nous sommes dans une logique du socle commun.
07:17Et il faut que le socle commun ait cette approche d'un candidat qui rassemble les uns et les autres.
07:21C'est indispensable si nous voulons pouvoir envisager de gagner en 27.
07:25Merci beaucoup.
07:26Merci à vous.
07:26Vous avez passé par Télématin.
07:27Merci à vous.
07:28Merci à vous.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations