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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Erwan Balanant, député du Finistère.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Erwan Balanant, député du Finistère.
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00:00Bonjour à tous les démocrates, autrement dit le modem dont vous êtes, Erwan Balanant, le porte-parole du
00:07groupe. Merci d'être avec nous. Merci de m'inviter. Merci d'être avec nous ce matin et vous allez,
00:11en tant que porte-parole, un petit peu nous éclairer sur ce qui va se passer ce week-end
00:15à l'Assemblée nationale. Il y avait un sujet dans le journal de 8 heures tout à l'heure,
00:18mais à vrai dire, nos téléspectateurs et nous-mêmes avons un petit peu de mal à cerner l'enjeu de ce
00:22qui se passe. Il y a un vote décisif sur le PLFSS, le budget de la sécurité sociale. Pourquoi est-il
00:28si important ? Il est important parce que c'est le vote de la partie recette. La partie recette,
00:34c'est tous les moyens de financement de la sécurité sociale, de notre modèle social en France. Et
00:40évidemment, il est important parce qu'une fois qu'on aura fait le volet recette, on passera à la
00:45dernière partie, ce qu'on appelle la P3, et c'est dans ce volet-là qu'il y a la question de la réforme
00:49des retraites. Et donc évidemment, ça suscite beaucoup d'intérêts politiques. Mais qu'on vous
00:55comprenne bien, Juan Balanant, si ce week-end, cette partie recette n'est pas votée, il n'y aura
01:00pas de vote sur ce qui avait été annoncé comme le temps fort quand même de la discussion de ce
01:04budget, à savoir la suspension de la réforme des retraites annoncée et promise par Sébastien Lecombe.
01:08Alors il n'y aura pas de vote de cette annonce et de cette partie 3 en première lecture. C'est ça qui est
01:14compliqué. Vous savez, quand on fait un débat parlementaire, il y a une première lecture à l'Assemblée,
01:19ça va ensuite au Sénat et ensuite ça revient. Mais il s'avère que si nous ne votons pas sur
01:25l'intégralité des P1, P2, P3, ça va au Sénat sans la décision du Parlement.
01:34De l'Assemblée nationale.
01:34De l'Assemblée, pardon. Si moi-même je m'engrouille, alors nos auditeurs vont encore avoir plus de mal.
01:41Et donc la partie P2, il faut l'acter avant qu'on passe à cette dernière partie. Donc évidemment,
01:46c'est une partie primordiale et c'est une partie extrêmement importante qui va se jouer toute cette journée.
01:51Mais on votera quand même sur la suspension de la réforme des retraites, même si cette P2,
01:55pour reprendre votre expression, n'est pas votée aujourd'hui ou demain à l'Assemblée nationale dans l'hémicycle.
02:00C'est là qu'il y a beaucoup de schémas possibles et on peut effectivement ne pas être amené à la voter.
02:07Suivant ce qui va se passer avec les sénateurs, le temps que ça va prendre.
02:11Vous savez, il y a des délais contraints pour examiner ces budgets.
02:16C'est 70 jours pour le PLF, donc le projet de loi de finances,
02:19et 50 jours pour le projet de loi de finances et de sécurité sociale.
02:24Donc il y a un scénario où il n'y aurait pas de vote sur ce qui a été promis
02:28et ce qui a quand même été l'événement de ces dernières semaines
02:31et qui a permis notamment que les socialistes ne vous censurent pas,
02:34à savoir la suspension de la réforme des retraites.
02:36Il y a ce scénario-là, mais cette possibilité d'y aller, elle nous appartient à nous, parlementaires.
02:42Mais vous, on sait ce que vous voterez.
02:43Mais par exemple, est-ce que les socialistes, dans ce contexte, vous êtes sûrs qu'aujourd'hui, ils vont voter le PLFSS ?
02:48Les socialistes souhaitent voter la P2.
02:50Maintenant, des LFistes, le RN, on ne sait pas encore.
02:55Alors que pourtant, il y a eu des belles avancées dans ce travail,
02:58qui a été un beau travail de parlementarisme, c'est-à-dire de négociation avec les socialistes,
03:04avec le gouvernement, avec le groupe Modem, avec EPR, avec les LR, parfois même avec les écologistes.
03:09Donc, on avance et c'est plutôt intéressant.
03:10Je vous le dis plus très également, plus directement.
03:12Est-ce qu'arithmétiquement, avec les socialistes et la liste que vous avez abordée, ça passe ?
03:18Ou il faut que le RN, une fois de plus, vous apporte sa mensuétude
03:22et soit un peu l'arbitre des élégances pour que, effectivement, ce texte ne soit pas reçu ?
03:26Si toutes les forces modérées, républicaines, démocrates décident de voter cette partie,
03:32on n'a pas besoin du RN.
03:34Vous savez, moi, je le dis depuis le début, à partir du moment où le Parti socialiste
03:37prend ses responsabilités et décide d'être constructif, d'avancer,
03:41ça démonétise complètement le RN et j'ai envie de dire,
03:44on lui donne un pistolet à blanc à Mme Le Pen.
03:46Sur le fond, sur le budget de la Sécurité sociale lui-même,
03:50sur lequel vous allez vous exprimer aujourd'hui,
03:52est-ce que vous admettez, est-ce que vous assumez qu'il y ait un vrai tournant à gauche,
03:56notamment, par exemple, sur la hausse de la taxation de la CSG sur le capital,
04:01qui est une mesure qui a été demandée par les socialistes,
04:04adoptée par un grand nombre de députés centristes ?
04:07Finalement, certains disent que c'est Olivier Faure qui a fait ce budget-là.
04:11Non, justement, non.
04:12Et c'est pour ça que ça avance doucement et que c'est compliqué.
04:14C'est que c'est issu d'un dialogue et d'un compromis.
04:17Et donc, un dialogue et un compromis, c'est que chacun fait un bout de chemin.
04:20Nous, au groupe démocrate, on ne souhaite pas toucher à l'appareil productif français,
04:24à ce qui crée de la valeur, à ce qui crée de l'emploi.
04:27C'est pour ça que vous avez refusé la taxe Zuckman.
04:29Exactement. Par contre, nous, on a des vraies préoccupations d'équité devant l'impôt
04:34et de ce que d'autres appellent de la justice fiscale et sociale.
04:37C'est une de nos préoccupations parce qu'on sent bien que c'est une préoccupation des Français.
04:42Donc, on a trouvé un certain nombre de dispositifs qui permettent de répondre à cette préoccupation
04:48et de répondre aux souhaits très forts que nous avons de ne pas toucher à l'appareil productif
04:52parce que c'est l'appareil productif, c'est quand il n'y a plus de chômage,
04:55qu'on équilibre les caisses de la Sécu.
04:57Monsieur Bernard, vous entendez aussi l'écrit d'Orphrey de la droite et d'Edouard Philippe
05:02qui dit folie fiscale, catastrophe financière, en parlant des nouvelles taxes
05:06qui ont été imposées au fil des jours à l'Assemblée nationale ces jours-ci.
05:10Alors, il y a eu quelques, entre guillemets, je dis bien le mot parce que c'est parfois ce qu'on entend
05:15dans nos travées des dingueries fiscales, mais tout ça, on va le travailler.
05:19On est en première lecture et si on va jusqu'au bout de cette première lecture
05:23en responsabilité avec un certain nombre d'amendements,
05:25on aura la navette parlementaire pour régler les questions et pour être dans un équilibre.
05:29Autre sujet, Erwan Balanant, vous êtes élu d'une circonscription rurale dans le Finistère,
05:32la huitième, rurale, beaucoup de paysans, d'agriculteurs.
05:36Comment vivent-ils ce que certains appellent une volte-face d'Emmanuel Macron sur le Mercosur
05:39qui dit désormais que c'est positif même s'il faut rester vigilant
05:43alors qu'on croyait que le président était parfaitement contre cet accord ?
05:47Alors, moi, j'ai voté contre le CETA et dans l'état actuel du Mercosur, je voterai contre également.
05:54Mais si le président dit qu'il y a des avancées et que les négociations continuent,
05:58on peut aussi l'entendre, les traités internationaux, s'ils sont mal faits, ils sont terribles,
06:03mais s'ils sont bien faits, ils peuvent être aussi des...
06:05Donc, il ne faut pas rejeter le Mercosur, vous dites, comme le président ?
06:08Alors, moi, ce n'est pas une question de rejet, c'est une question de, à ce stade, on le rejette,
06:12mais s'il y a des avancées et si on avance sur des choses qui sont positives, pourquoi pas ?
06:17Pour protéger les paysans, les agriculteurs, voilà.
06:20Moi, j'avais voté contre le CETA, vous savez, donc je peux le dire parfaitement...
06:24Le traité avec le Canada.
06:25Avec le Canada, mais il s'avère aujourd'hui que, par exemple, le CETA n'a pas été si catastrophique que ça pour nos agriculteurs.
06:30Donc, il faut admettre que parfois, c'est un peu compliqué.
06:33Et je le dis, les accords internationaux, il faut qu'ils soient bien faits,
06:37mais c'est souvent la base de la paix.
06:40C'est quand il n'y a plus du tout d'accords, quand il y a du protectionnisme,
06:43quand chacun y va de son protectionnisme.
06:45Donc, vous aussi, vous êtes prêt à une évolution ?
06:46Exactement, mais prudent, très prudent, et je suis de côté de mes agriculteurs sur ces sujets-là.
06:51On reste dans les produits du terroir, et pour arriver, pardon, pour cette transition,
06:57à un débit de boisson qui a fait beaucoup de bruit cette semaine, la buvette de l'Assemblée.
07:00Vous avez entendu qu'il y a un rapport d'un député écologiste qui préconise
07:04qu'on arrête de servir de l'alcool au bar-restaurant de l'Assemblée nationale, qu'on voit ici.
07:10Vous en pensez quoi ?
07:11Le président du Sénat, Gérard Larcher, dit que c'est accessoire, que c'est un gadget,
07:16parce qu'il y a le même problème au Sénat.
07:17Alors, déjà, il faut revoir les chiffres.
07:19En quelques mots, on parlait de 100 000 euros d'alcool par an, ça paraît beaucoup,
07:24mais si vous divisez au nombre de députés et au nombre de mois de l'année,
07:27ça ne fait plus que 14, 15 euros par député.
07:29On ne compte pas la même chose, apparemment.
07:30Enfin, 14, 15 sur 577, ce n'est pas énorme.
07:33C'est plus le symbole.
07:34Après, le symbole, il faut comprendre que cette buvette, c'est un lieu de convivialité
07:37et c'est un peu l'endroit où on va se restaurer,
07:39parce qu'il faut savoir que quand les parlementaires sont là toute la semaine
07:42et tout le week-end, on y est, c'est notre endroit pour aller nous, entre guillemets, restaurer.
07:48Effectivement, parfois, boire un verre, mais tout ça, il doit être fait avec modération,
07:52évidemment, parce que l'alcool, surtout sur un lieu de travail, c'est très dangereux.
07:56Eh bien, voilà, c'est dit. Merci beaucoup, Erwann Balanand.
07:58Député, le Modem et donc les démocrates du Finistère.
08:02Et c'est la suite de Télémata.
08:03Merci, à bientôt.
08:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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