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  • il y a 2 jours
Ce lundi 8 décembre, Frédéric Ivernel, président de FIV Conseils, était l'invité dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business, parole de patron.
00:03Notre invité ce matin c'est Frédéric Hivernel, bonjour.
00:06On est venu de publier un livre, 18 règles d'or pour performer en entreprise.
00:10C'est aux éditions Ellipse, vous dites qu'on peut réussir en étant fidèle à soi-même.
00:15Vous allez nous expliquer pourquoi, vous avez été DRH puis directeur de la communication et du marketing stratégique de TF1.
00:21Vous avez ensuite travaillé au théâtre du Châtelet.
00:24Vous êtes persuadé qu'aujourd'hui, même en 2025, ce n'est pas les rois du billard à trois bandes, les politiques et les menteurs qui réussissent le mieux en entreprise, qu'on peut rester fidèle à soi-même et y arriver.
00:35Oui, moi je pense que la sérénité c'est un talent aujourd'hui, beaucoup plus que par le passé.
00:40En l'occurrence, on peut construire sa carrière de façon intelligente, constructive, en se respectant soi-même, sans pour autant jouer des coudes, sans pour autant bypasser ceux qui nous entourent et qui nous encadrent.
00:52Il y a, je pense, un nouveau rapport à l'entreprise aujourd'hui qui permet effectivement d'évoluer de façon beaucoup plus sereine que par le passé.
00:58Il y a eu beaucoup d'espoir au moment du Covid sur le monde d'avant, qui n'est plus le monde d'aujourd'hui, de changements managériaux,
01:06notamment avec l'évolution du télétravail, avec la prise en compte de la vie personnelle par rapport à professionnelle.
01:10On a un peu l'impression que c'était une parenthèse enchantée.
01:13Vous avez l'impression qu'on est toujours dans ce cadre-là ou ça a changé ?
01:16Non, moi je pense qu'aujourd'hui, les gens ont compris qu'ils devaient piloter leur carrière eux-mêmes.
01:19Ils n'attendent plus de l'entreprise, ces carrières où l'on court, telles que vous pouvez les imaginer dans les années 80.
01:25Il y a une reprise en main de sa propre destinée, ce qui est un atout à la fois pour le collaborateur, bien sûr, et pour les entreprises également.
01:33Parce qu'après tout, avoir des gens qui s'assument, qui se construisent, qui décident d'apprendre pour eux-mêmes,
01:39pour pouvoir poursuivre leur parcours avec sérénité, c'est un atout de plus.
01:44Donc la période du Covid qui disait qu'il y aura un avant, un après, personne n'y croyait vraiment dans le fond.
01:49Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui, il y a un nouveau rapport à l'entreprise, un nouveau rapport au management,
01:54un nouveau rapport au bien-être, au travail, que la jeune génération nous pousse aussi à rééquilibrer le temps personnel et le temps professionnel.
02:02C'est un atout, là encore, pour les entreprises qui doivent se réinventer.
02:04On ne peut pas continuer à avoir dans nos boîtes 50% des jeunes qui nous disent qu'ils veulent se lancer dans une affaire personnelle,
02:12qu'ils veulent devenir entrepreneurs.
02:14Vous le prenez comme un mauvais signal, ça, plutôt que le refus du chef.
02:18Ça veut dire que les entreprises produisent autre chose que du plaisir.
02:23Ça veut dire que les trajectoires professionnelles sont plus confuses, plus floues qu'elles ne l'étaient par le passé.
02:30Donc si autant de jeunes se détournent de l'entreprise, c'est qu'il y a bien une crise quelque part qu'il va falloir traiter.
02:35Et pour vous, la crise, elle est quoi ? Elle est managériale ? Elle se situe où ?
02:39La crise, elle est que, dans le fond, les plus jeunes aujourd'hui comprennent une chose,
02:44c'est que l'entreprise ne peut plus leur proposer un projet à long terme.
02:50Alors oui, on parle du management bienveillant, on parle de la difficulté finalement à se retrouver, à se reconstruire.
02:56La réalité, c'est que l'entreprise ne produit pas de bonheur.
02:59Quand on voit que 90% par exemple des salariés français se déclarent désengagés,
03:04un collaborateur désengagé, c'est un type qui arrive le matin en se disant
03:06« Tiens, la bonne nouvelle, c'est que je pars ce soir en fait. »
03:09Ça ne veut pas dire qu'il fait mal son travail, ça veut juste dire qu'il n'a pas d'espoir sur un temps moyen.
03:15Quand on voit qu'un salarié sur deux est stressé aujourd'hui,
03:19que dans un couple normal, dimanche soir, finalement, l'un des deux a la boule au ventre à l'idée de retourner au travail demain.
03:25On se dit que l'entreprise produit autre chose que du plaisir.
03:27Mais est-ce que c'est son rôle de produire du bonheur à l'entreprise ?
03:30Je pense que c'est son rôle de produire du plaisir, oui.
03:33Parce qu'on ne peut pas travailler son plaisir.
03:35En fait, on est dans un système où pendant des années, la génération que je représente,
03:39par exemple, a été dans un rapport sacrificiel au travail.
03:42Elle s'est surinvestie, souvent à tort d'ailleurs, sans trouver finalement de plaisir, sans trouver d'épanouissement.
03:49L'entreprise doit être un lieu d'épanouissement, c'est déjà un lieu d'inclusion.
03:52C'est le seul endroit où finalement on peut rencontrer des gens qui ne nous ressemblent pas.
03:54Quand vous regardez tout ce qui se passe autour de nous, vous faites du sport, vous le faites avec les gens de votre génération,
03:59vous avez des passions, vous partagez avec ceux qui ont les mêmes.
04:02Le seul endroit où on rencontre des gens avec lesquels on ne partage a priori rien,
04:06qui ne nous ressemblent pas, qui nous sont différents, qui viennent d'ailleurs, c'est l'entreprise.
04:10Donc c'est un endroit d'inclusion.
04:12Et en même temps, c'est un endroit qui produit de la désaffection.
04:16Il y a quelque chose qui dysfonctionne.
04:17– Alors comment on soigne ça ?
04:20– Moi je pense qu'il faut retrouver un peu…
04:22– Parce que vous misez en fait sur l'individu,
04:24puisque votre livre c'est 18 règles d'or pour performer en entreprise,
04:27donc on doit se responsabiliser tout seul en fait.
04:29– Oui, et puis la performance, ça ne veut pas dire seulement la performance économique
04:33ou la réussite en termes de pouvoir ou d'argent.
04:36Ça veut dire aussi s'épanouir, trouver son chemin,
04:40parfois échouer, parfois réussir, se reconstruire.
04:44Vous savez, dans un monde professionnel, en fait,
04:46on a affaire à une succession de moments.
04:49Des moments où ça va bien, des moments où ça va moins bien,
04:50des moments où on est à la mode, des moments où on ne l'est plus.
04:52Si on réussit à appréhender la vie professionnelle
04:55comme une succession de moments,
04:56et non pas comme une trajectoire rectiligne,
04:58je pense qu'on peut retrouver un peu de bonheur au travail.
05:00– C'est préfacé par Nico Saliagas.
05:02Est-ce qu'il est heureux au travail ?
05:04– Nico, il a surtout cette espèce d'extraordinaire compétence
05:08d'avoir côtoyé la performance et le talent depuis 35 ans.
05:12Et lui-même d'ailleurs, il s'est construit de façon différente.
05:14C'est-à-dire qu'au-delà de l'animation télé,
05:16il est journaliste, au-delà du journalisme,
05:17il est photographe, au-delà du photographe, il est écrivain.
05:19C'est-à-dire qu'il nous propose, lui, cette idée
05:21que pour être bien, il faut être stable.
05:24Et pour être stable, il faut avoir plusieurs points d'appui.
05:27– Merci beaucoup Frédéric Hivernel d'être venu ce matin
05:29dans la matinale de l'économie.
05:31Ça s'appelle 18 règles d'or pour performer en entreprise.
05:33C'est aux éditions Ellipse.
05:35– Sous-titrage Société Radio-Canada –
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