- il y a 8 heures
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Y a-t-il une menace qui plane au-dessus de nos têtes ?
00:03On reste en France, évidemment, et on part au-dessus de l'une des zones les plus sensibles du pays.
00:10La nuit dernière, cinq drones ont survolé notre base navale à l'île Longue, en Bretagne.
00:15C'est là que se trouvent nos sous-marins porteurs de la bombe nucléaire.
00:18Que s'est-il passé précisément sur place ? Le récit d'Agathe Albuy.
00:22Son survol déclenche un contrôle aérien immédiat et l'activation d'un dispositif d'interception.
00:33Hier soir, vers 19h30, cinq drones sont détectés au-dessus de la base militaire de l'île Longue, près de Brest,
00:40l'une des plus secrètes de nos armées, là où sont abrités les sous-marins nucléaires français.
00:45Le bataillon de fusiliers marins qui assure la protection de la base effectue alors plusieurs tirs de brouilleurs.
00:53Je veux saluer l'interception qui a été celle de nos militaires sur la base de l'île Longue.
00:58Derrière, il y a un dépôt de plainte, il y a une enquête,
01:01et c'est l'enquête qui permettra de déterminer quel a été finalement ce survol.
01:06Pas d'appareil abattu ni de pilote retrouvé.
01:09Le parquet de Rennes précise qu'aucun lien avec une ingérence étrangère n'est établi à ce stade.
01:15L'enquête est désormais entre les mains de la section de recherche maritime.
01:20Ces infrastructures sensibles n'ont pas été menacées.
01:22En revanche, même si l'enquête est ouverte, qu'on est sur quelque chose,
01:26un domaine militaire extrêmement sensible, qu'il faut poser ses mots,
01:30ce que me dit le porte-parole de la préfecture maritime de l'Atlantique,
01:33c'est que ceux qui pilotaient ces drones avaient, je cite le porte-parole,
01:37la volonté d'inquiéter la population.
01:40Les signalements de drones se sont multipliés ces derniers temps au-dessus de plusieurs sites sensibles.
01:46Dans la nuit du 17 au 18 novembre, la presqu'île de Crozon avait déjà fait l'objet d'un survol,
01:52sans que l'emprise militaire ne soit franchie.
01:54Et pour en parler, on est toujours avec Thierry Arnault, avec Aurore Malval, Victor Hérault.
02:00Le général Grégoire de Saint-Quentin est avec nous.
02:01Bonsoir, général.
02:02Bonsoir.
02:03Merci d'être avec nous, ancien commandant des opérations spéciales et sous-chef de l'état-major des armées.
02:09C'est grâce à vous notamment que Didier François est aussi avec nous ce soir.
02:13C'est surtout au fait que ma femme est partie en week-end.
02:17Merci beaucoup, Françoise.
02:21Ça fait des semaines que j'essaye de le faire venir sur ce plateau.
02:23Pour moi, il dit non.
02:24Pour vous, il rapplique tout de suite.
02:27Merci beaucoup.
02:28Peut-être un mot sur, parce que, bon, revenons au sérieux,
02:34mais ce qui s'est passé en Bretagne, et je ne sais pas si c'est inquiétant pour vous,
02:38mais je voudrais juste rappeler ce qu'il y a précisément là-bas.
02:42On le rappelle, il s'agit d'une base nucléaire.
02:46C'est l'une des zones les plus sensibles de France, en gros.
02:48Je vois déjà faire la moue.
02:49J'ai dit une bêtise ?
02:50Non, non, non, c'est pas exactement une bêtise.
02:53Parce que c'est la base où sont, effectivement, attachés nos sous-marins nucléaires.
02:59Il y en a quatre.
03:00Il y en a un qui est en mer en patrouille permanente, je rappelle.
03:03Donc, c'est eux qui exercent la permanence de la dissuasion française
03:07et qui portent l'arme nucléaire dans leur flanc.
03:10Donc, il y a quatre sous-marins.
03:12Il y en a un au minimum en permanence qui est en mer en patrouille
03:17et qui assure la permanence de la dissuasion.
03:19Le reste du temps, cette base est extrêmement sécurisée
03:22et les trois autres, ils sont stockés pour faire relâche
03:27et pour les opérations de maintenance qui sont nécessaires.
03:31Donc, Didier François, c'est une base qui est ultra sécurisée,
03:36qui est sous haute protection.
03:37C'est certainement un des endroits les plus sécurisés de France.
03:40C'est sûr, il n'y a pas de sujet.
03:41Parce que c'est quand même là qu'est notre dissuasion nucléaire.
03:44En fait, c'est notre ultime garantie, c'est notre assurance-vie.
03:47Pour dire les choses telles qu'elles sont.
03:48C'est là qu'effectivement, c'est la composante océanique,
03:51qu'on appelle ça dans les termes officiels de la dissuasion.
03:54Donc, en fait, c'est les sous-marins avec les missiles intercontinentaux.
03:57C'est ceux qui tirent à 8 000 kilomètres, 9 000 kilomètres, 10 000 kilomètres.
04:01C'est vraiment ce qui fait que, même s'il y avait un problème en France,
04:05ils pourraient encore réagir et c'est pour ça qu'il n'y aura pas de problème.
04:07Donc, c'est vraiment, oui, oui, c'est le cœur du cœur.
04:09Et d'ailleurs, il y a l'enceinte, on parle sous le contrôle de Grégoire,
04:14et puis on ne va pas sortir non plus de ce qui relève du Conférence et de Défense.
04:18Mais c'est une ancienne qui est en trois morceaux de sécurité.
04:21Enfin, il y a trois phases de sécurité dedans,
04:23puisqu'il y a aussi une partie des armes nucléaires qui y sont, dans la zone rouge.
04:27Il y a la zone bleue qui est juste à l'entrée, la zone jaune à la fin.
04:30Et tout ça est assez sécurisé, avec en permanence 120 gendarmes de la gendarmerie maritime
04:35qui contrôlent le périmètre, plus des éléments d'une brigade de fusillés marins,
04:39qui est la brigade de Morsier, qui est sur place.
04:43Et là, c'est eux qui ont détecté, intercepté et tiré sur les cinq drones
04:50avec un fusil qui s'appelle le Nérod FR,
04:55qui est un fusil où on tire comme à la chasse,
04:59c'est un fusil qui envoie des ondes électromagnétiques et qui permettent de déconnecter.
05:04C'est ce qu'on voit là, sur l'image ?
05:06Voilà, c'est ça, c'est exactement ça.
05:07Vous voyez cette espèce de gros fusil un peu bizarroïde ?
05:10Oui, c'est vrai que c'est bizarroïde.
05:12Oui, enfin dans la crosse, vous voyez, en fait, il y a une grosse batterie au lithium.
05:18Sur le dessus, il y a...
05:20Alors là, c'est le drone.
05:20Là, c'est le drone.
05:21Mais sur le fusil, sur le dessus, en fait, il y a une espèce de petite...
05:24Voilà, là, au-dessus, sur le zinzin, il y a trois boutons avec des diodes
05:31qui permettent de régler, en fait, parce qu'en fait, il tire sur les fréquences,
05:37sur huit fréquences différentes entre les 300 et les 1000 MHz.
05:40Et donc, ça permet de brouiller la liaison entre le drone et le satellite
05:44et entre le drone et son pilote, la station pilote.
05:47Et après, bon, il ne peut plus voler le drone.
05:50Et pof, il tombe.
05:51Heureusement que vous êtes là pour faire le drone.
05:53Ça ne fait pas boue, mais c'est bizarre, parce que ça fait un peu futuriste, leur affaire.
05:59Donc, voilà.
05:59Mais alors, ça veut dire que c'est un peu...
06:01C'est quoi, Général ?
06:02C'est la méthode douce pour intercepter ce drone ?
06:05Oui, c'est la méthode douce.
06:05Ça, c'est la menace, puisqu'en fait...
06:08Vous étiez sur le point de faire le drone.
06:09Oui, oui, non.
06:10Je fais bien moins bien le drone que Didier.
06:14Non, en fait, ça permet d'intercepter la liaison entre le pilote et l'appareil.
06:19Et du coup, l'appareil devient inopérant, voire hors de contrôle.
06:24Et donc, en fait, ils ont fait cesser la menace.
06:25Au résultat, les drones n'ont pas survolé la zone véritablement sensible.
06:30Et donc, en fait, finalement, le dispositif qui est mis en place a fonctionné.
06:34Après, ce qu'on ne sait pas, et ce que dira certainement l'enquête,
06:37c'est qui étaient les pilotes de drones.
06:39Ça peut être...
06:40L'éventail est assez large.
06:43C'est vrai qu'on ne sait pas encore, Thierry Arnaud.
06:46Il y a une enquête qui est en cours en ce moment même.
06:50Ce que l'on sait, donc, et c'est ce que vous avez confirmé,
06:53c'est que le drone, les drones n'ont pas été abattus.
06:56Ils n'ont pas non plus été identifiés.
06:58Ils n'ont pas non plus interpellé de pilote.
07:00Et c'est ça qui peut sembler aussi inquiétant.
07:02C'est qu'on ne sait pas d'où ça vient.
07:03Exactement.
07:03Et aucun lien ne peut être fait avec une ingérence étrangère,
07:07dit le parfait ce soir.
07:07Ça, on est formel ?
07:08Et les enquêtes sont manifestement assez compliquées,
07:10puisque vous vous souvenez des incursions précédentes dont on a parlé.
07:14et je pense par exemple à celle sur le camp d'entraînement de Mourmelon
07:17qui s'est déroulé en deux étapes.
07:20Le premier le 21 septembre et l'autre tout début octobre.
07:24Et l'enquête est toujours en cours.
07:26Et cette enquête qui dure depuis deux mois
07:28n'a toujours pas permis d'établir l'origine de ces drones,
07:32du pilote, la possible ingérence étrangère.
07:35Donc ce sont des enquêtes qui sont compliquées à mener.
07:38Oui, l'enquête est en cours,
07:39mais ça ne veut pas dire qu'il ne s'agit pas d'une ingérence étrangère.
07:42Il faut expliquer pourquoi l'enquête est en cours,
07:44parce que c'est la justice.
07:45Donc la justice fait son enquête.
07:47Il faut comprendre une chose.
07:48Les fusillés marins et les gendarmes qui protègent l'enceinte
07:51n'ont pas comme consigne de sortir de l'enceinte
07:54pour courir après un gars qui aurait un drone.
07:56Leur consigne, c'est vous sécurisez l'enceinte,
07:59vous sécurisez l'enceinte militaire,
08:01et ce n'est pas eux qui vont...
08:02Donc vraiment, c'est la gendarmerie ou la police qui doit le faire.
08:04Donc les militaires, eux, sont en position
08:07de sécuriser leur matériel et leur enceinte
08:09et d'empêcher l'intrusion.
08:11Ce n'est pas leur boulot d'aller faire des arrestations.
08:14Donc, j'explique pourquoi,
08:16parce que sinon tout le monde ne comprend pas.
08:17Oui, mais ça entraîne plein de questions.
08:19Oui, mais c'est rare, on passe toujours pour des pignoufs.
08:21Mais en fait, non, c'est parce qu'il y a des règles.
08:22Et que la règle, c'est qu'on ne va pas commencer
08:25à courir après des gars parce que...
08:27Mais justement, est-ce qu'ils ne sont pas passés
08:28pour des pignoufs, justement,
08:30en voyant ces drones survoler ?
08:32Comment est-ce que c'est possible de s'approcher de ces prêts ?
08:36Leur boulot, eux, c'est justement d'être en veille
08:40avec des éléments de radar et électronique.
08:43Là, pour le coup, on ne va pas rentrer dans le détail
08:45sur comment ça fonctionne.
08:47Mais ils les ont vus arriver
08:48et ont déployé les moyens qu'il fallait pour intervenir.
08:53Ça, c'est fait.
08:53Ça veut dire qu'il n'y avait pas encore de danger
08:55quand ils ont interpellé les drones ?
08:56Non, de toute manière, par ailleurs,
08:57pour ce qu'on en sait des premiers éléments de contre...
09:00Alors, pas d'enquête, mais ce qu'on appelle
09:02les comptes rendus, les comptes rendus médias.
09:06De toute façon, ce n'est pas des drones armés.
09:08C'est des petits drogés.
09:10Pardon.
09:12Vous dites, Didier, à juste titre,
09:14c'est une enquête judiciaire à laquelle je faisais référence.
09:17Est-ce qu'on peut se risquer à déduire
09:19que les militaires savent ?
09:22En tout cas, est-ce qu'ils ont des indications ?
09:24Est-ce que dans ce qu'ils ont observé,
09:27est-ce qu'ils ont pu relever ?
09:28Parce qu'ils ne se contentent pas de sortir
09:29leurs fusils électromagnétiques.
09:31Peut-être qu'ils observent.
09:32Peut-être qu'ils prennent des images.
09:34Vous voyez bien qu'il y a des choses
09:34qui sont enregistrées.
09:35Il y a des cartes de surveillance.
09:36Il y a des fréquences qui ont été enregistrées.
09:38Tout ça fait état de...
09:39Pour le coup, Grégoire connaît ça 200 fois mieux que moi
09:43parce que c'est chez lui que ça arrivait,
09:44ces trucs-là.
09:45Donc, c'est lui qui était le réceptionnaire,
09:48le récipiendaire,
09:49des comptes rendus immédiats
09:51faits par les troupes.
09:53Non, mais en fait, je crois surtout,
09:54c'est que ce qu'on cherche à savoir,
09:56ce qui est important,
09:57ce n'est pas finalement le type de drone.
10:00Bon, c'est forcément un drone de type surveillance,
10:04c'est-à-dire avec une caméra.
10:05Ce qui est important à trouver,
10:07c'est effectivement qui est-ce qui s'amuse à faire ça.
10:09Est-ce que ça peut être des géants
10:11par simplement défi,
10:13même par jeu,
10:14jusqu'à effectivement les ingérences étrangères.
10:18Ce que vous disiez,
10:18ce qui est très difficile avec les drones,
10:20c'est qu'en fait,
10:22même si vous dites qu'ils n'ont que quelques kilomètres de portée,
10:24même une dizaine de kilomètres de portée,
10:26et que vous faites un rayon avec un compas
10:27autour de la base sous-marine de Linlong,
10:31ça fait une surface et une superficie à fouiller
10:35pour les trouver,
10:36qui est assez gigantesque en fait.
10:38Et il suffit juste,
10:40quand vous êtes au pied de votre voiture,
10:41de remettre votre console dans votre voiture
10:44et de partir.
10:46Éventuellement, de récupérer votre drone,
10:47si vous réussissez à le récupérer malgré le brouillage,
10:50et puis de partir.
10:50Donc, l'enquête sera de toute façon très difficile
10:54pour trouver ces gens-là,
10:55sauf s'ils ont fait une erreur de sécurité,
10:57parce que finalement,
10:59ce ne sont pas des professionnels,
11:00ce ne sont que des amateurs
11:02qui veulent défier le système,
11:03et c'est ce qu'il faut espérer.
11:05Aurore, vous avez une question ?
11:06Oui, tout à fait.
11:07Alors, parce que justement,
11:08moi, je n'y connais pas grand-chose,
11:10et je vais vous poser une question peut-être naïve.
11:12C'est-à-dire,
11:12si on est sur un site extrêmement sécurisé,
11:14où on est quasi sûr que ces drones
11:16vont peut-être être chassés,
11:17pourquoi on fait ça ?
11:19Pourquoi on survolerait ce site-là ?
11:22Est-ce que c'est pour intimider ?
11:23Est-ce qu'on espère pouvoir quand même
11:25prendre des photos ?
11:26Est-ce qu'il y a un intérêt géostratégique ?
11:28Pour quelles raisons ?
11:30Alors, prendre des photos,
11:32si vous êtes un État étranger
11:33et que vous avez des moyens satellitaires,
11:37prendre des photos avec un drone,
11:39les satellites prennent maintenant
11:40d'excellentes photos.
11:41Donc, ça ne faisait pas la peine
11:42de monter toute cette organisation
11:45pour le faire.
11:46Non, je pense que ça peut être du défi.
11:49Et puis, comme on l'a dit,
11:51ce que l'armée et la gendarmerie
11:53déploient comme système de protection
11:55n'est pas connu.
11:56Et c'est volontaire.
11:58Et il y a beaucoup d'autres sites sensibles
12:00en France
12:00où il y a le même type de dispositif.
12:03Donc, on les teste, en quelque sorte.
12:05Voilà.
12:05Et en fait, tout le but est surtout
12:07de ne pas révéler
12:09avec quoi on protège ces sites.
12:11Et donc, il faut bien comprendre
12:12qu'il y a deux choses.
12:12Il y a les hypothèses
12:16qui sont émises par la gendarmerie, etc.
12:18Et ce qui a été émise d'ailleurs
12:19par le porte-parole
12:20de la préfecture maritime
12:21qui est effectivement
12:22que ça pourrait être
12:23une volonté
12:26soit de nous affaiblir,
12:28soit de nous intimider,
12:29soit de nous tester.
12:33Mais ça, on parle d'hypothèse.
12:35Pourquoi les autorités officielles,
12:37elles, ne disent rien ?
12:38Parce que là, pour le coup,
12:39on est dans autre chose
12:40que l'hypothèse de l'hypothèse judiciaire,
12:43on est dans la question
12:43de l'attribution.
12:45L'attribution, c'est une autre affaire.
12:47Parce qu'une attribution
12:48sur un site aussi sensible
12:49que celui-là,
12:50on ne va pas commencer à dire,
12:52en tout cas, en France,
12:52ce n'est pas ce qu'on fait.
12:53On ne va pas accuser un État
12:55si on ne peut pas en donner la preuve.
12:57Parce que sinon, derrière,
12:59nous, pour le coup,
12:59parce qu'une atteinte
13:00à la dissuasion nucléaire,
13:01c'est une atteinte
13:01à nos intérêts vitaux.
13:03Là, pour le coup,
13:03il y a des réponses.
13:04Donc, on ne le fera pas
13:05si on n'a pas la possibilité
13:07d'en faire la démonstration.
13:09Parce que là,
13:10on rentre dans autre chose.
13:11Et on atteindrait,
13:12pour le coup,
13:13à notre fonctionnement
13:15et à notre grammaire
13:17de la dissuasion.
13:18Donc, c'est pour ça
13:18qu'il faut bien comprendre
13:19qu'il y a une chose
13:19qui est le débat judiciaire,
13:21sécurité, etc.,
13:22qu'on peut avoir sur un plateau.
13:23Et que nous,
13:24on donne des éléments
13:25parce qu'on peut les donner.
13:26Et puis, il y a autre chose,
13:27c'est que l'appareil d'État
13:28ne peut pas répondre
13:29de cette façon-là.
13:30Parce que l'engagement
13:31de l'attribution,
13:32on rentre déjà
13:33dans autre chose.
13:34Voilà.
13:35Et donc, vous voyez bien
13:35qu'il y a une espèce
13:36de dissonance naturelle
13:38entre ces deux choses-là,
13:39alors qu'il est difficile
13:40à expliquer aux téléspectateurs
13:41de base qui disent
13:42qu'on ne comprend pas,
13:43c'est les pignoufs, etc.
13:44Mais en fait, non.
13:45C'est un peu exprès
13:46que les deux choses
13:47sont un peu séparées.
13:49Mais que serait-il arrivé
13:50si un drone
13:51avait fait des dégâts
13:53sur ce site
13:54qui est quand même
13:55hautement sécurisé ?
13:56Justement, il en a pris.
13:57Ça veut dire quoi ?
13:58Que c'est la guerre ?
14:00Non, non.
14:01Ça ne veut pas dire
14:01que c'est la guerre.
14:02Ça veut dire qu'effectivement,
14:03si on se place
14:04dans l'hypothèse que vous dites,
14:06ça veut dire qu'effectivement,
14:07là, ça nécessite une réponse.
14:09Alors après,
14:10il faut la calibrer.
14:11Oui.
14:12Et donc, l'idée,
14:12c'est quand même
14:13de l'empêcher.
14:13Parce qu'honnêtement,
14:14là, pour le coup,
14:15honnêtement,
14:16ils étaient encore
14:16très, très, très loin
14:17de passer le risque
14:19de pouvoir endommager
14:20quoi que ce soit.
14:21Alors, on se demande...
14:21Ce que je peux vous dire,
14:22c'est que c'est certainement
14:23pas la guerre.
14:23C'est ça ?
14:24C'est ça ?
14:24C'est ça ?
14:25C'est ça ?
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