- il y a 2 jours
Ce vendredi 5 décembre, Audrey Maubert a reçu Pascal Billard, directeur général de Meurice, Audrey Millet, auteur et historienne dans l'émission Iconic Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission le mardi et réécoutez la en podcast.
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00:00Générique
00:00Iconique Business, le luxe by BFM Business, Audrey Maubert
00:11Une plongée aujourd'hui dans le premier palace que compte à Paris en 1835 face au jardin des Tuileries.
00:18Le Meurice est un classique, un lieu où le luxe aspire à se faire discret, élégant, où le patrimoine se vit au quotidien,
00:24où l'artisanat côtoie l'art contemporain.
00:27160 chambres en perpétuelle réinvention, des stars de la gastronomie pour ses adresses, Alain Ducasse, Cédric Grolet
00:34et un nouveau directeur général pour orchestrer l'ensemble, Pascal Billard.
00:38Il est aujourd'hui dans Iconique Business.
00:41Dans les désirables de la semaine, la sortie d'un ouvrage, la petite encyclopédie de la mode, son auteur, Audrey Millet, historienne, chercheuse,
00:48nous rejoindra dans un instant. On parlera jupe, bikini, petite robe noire, chemise ou encore Barbie.
00:55C'est Iconique Business. Bienvenue.
00:57Pascal Billard, directeur général depuis quelques mois du Meurice. Bonjour.
01:06Bonjour.
01:06Vous êtes un habitué de l'hôtellerie de luxe, mais est-ce qu'il y a une petite pression quand même, une grosse responsabilité ces derniers mois ?
01:14Quand on prend ce poste, est-ce qu'on sent quand même le poids de l'établissement ?
01:18Oui, oui, on le sent, on l'apprécie aussi. C'est vrai que c'est plus pour nous hôteliers dans l'hôtellerie de luxe, c'est plus un privilège en fait d'en faire partie.
01:29Parce qu'on est tous des employés, moi aussi d'ailleurs. Donc j'ai la chance de diriger un établissement qui est iconique et c'est vrai que c'est une maison emblématique.
01:36Le Meurice, c'est un héritage, un patrimoine parisien. Premier palace, établissement en 1835 dédié en fait à cette époque à la clientèle britannique.
01:45Depuis, il reste emprunt de cet héritage. Comment on fait pour se moderniser sans rompre le fil, sans abîmer les archives ?
01:51Je crois que c'est important, vous l'avez dit, c'est vrai que c'est important de rappeler que c'est le premier palace qui a ouvert en 1835.
01:59Puisque la plupart des autres palaces parisiens, certains de nos voisins ont ouvert plus vers la fin du 19e et début 20e.
02:09Et il y a eu vraiment presque 70 ans ou 60 ans, 70 ans pratiquement, pour que les prochains puissent ouvrir.
02:16Donc c'est vrai que c'était un emplacement choisi. Donc on a cet ADN, c'est vrai que pour nous, cette histoire, c'est en fait, on incarne l'art de vivre à la française, pas seulement parisienne.
02:28Je trouve que c'est intéressant puisque, comme vous le citiez, à l'époque, le fondateur, c'est Charles Augustin Maurice, qui habitait à Calais, qui avait ouvert une auberge pour accueillir les fortunes britanniques un petit peu.
02:42Et c'est vrai qu'à l'époque, on avait des auberges simplement. Donc toutes les grandes familles britanniques venaient avec leur propre personnel, leur linge, l'ensemble n'était pas fourni.
02:58Donc là, il a créé ce lieu, juste à côté. L'époque, le Louvre était le Palais des Rois. Et donc on a reçu, c'était l'Hôtel des Rois. Et c'est vrai qu'on a changé au fur et à mesure.
03:07Donc pour revenir à votre question par rapport à la modernité, c'est vrai qu'on a un devoir de ne pas oublier la tradition, de ne pas oublier où l'on est.
03:16Et donc, c'est de trouver les bons artisans. On a des designers qui ont su conserver l'âme de l'établissement.
03:24Donc c'est un vrai travail de fond. Ce n'est pas juste une rénovation quand on fait des rénovations. Il y en a eu au cours des années, évidemment.
03:29Mais c'est de trouver les bons éléments qui ne vont pas retirer l'ADN propre de l'hôtel pour que le client, quand il rentre, ne se sente pas dans un hôtel moderne qui pourrait être à n'importe quel endroit dans le monde, en fait.
03:42160 chambres, des rénovations ont été lancées. D'autres sont en cours. Une rénovation discrète, pas de rupture, vous le disiez, se fie au savoir-faire et l'artisanat d'art.
03:50C'est essentiel. Comment vous les trouvez ? Ils vous accompagnent tout au long de ces rénovations sur ces dernières années, justement ?
03:57Oui, alors on a eu Philippe Stark qui nous a accompagnés avec sa fille Sarah Stark à une certaine époque, qui a redonné une certaine harmonie, un petit peu de modernité dans l'hôtel,
04:09mais qui est assez subtile et discrète et qui rentre vraiment en vraie harmonie, en fait, dans les lieux publics.
04:16Par contre, on a préservé, évidemment, tous les grands salons et certains lieux iconiques.
04:21Et on a dans toute la partie chambre et suite un accompagnement.
04:25Donc, on fait en effet des rénovations continuelles pour que le produit ait un côté renouvellement sans que ça se voit, comme vous puissiez le préciser.
04:34Et puis garder cette aura de premier palace.
04:36Et voilà, exactement. Donc, on a le choix des textiles avec les artisans français et essayer de trouver une harmonie avec une évolution discrète.
04:46On a des papiers magnifiques du gournet. On a vraiment des tissus de grande qualité et qui incarnent un certain renouveau avec des coloris différents,
04:57un petit peu qui plaisent, qui sont un peu plus tendance maintenant, mais toujours avec un mobilier d'art.
05:01Et on préserve, vous savez qu'il y a un vrai travail de préparation. Là, on a préparé des rénovations de quelques chambres et suites.
05:07C'est un travail qui commence un an à l'avance, pratiquement, avec des designers qui ont bien compris l'esprit, qui ne sont pas des designers hôteliers.
05:15Nous, on a souvent des achetés à l'intérieur qui comprennent les appartements parisiens, qui incarnent bien la France également, pour respecter cet ADN.
05:24Pour nous, c'est vraiment important.
05:25Et donc, l'inspiration dans ces rénovations, c'est toujours ce que peut être aujourd'hui le Meurisse ?
05:32Oui. Alors, il y a les éléments un petit peu. On fait d'ailleurs, notamment en ce moment, on a une suite éphémère qu'on appelle 1835,
05:43qui a été faite par Things Chrome, qui est une agence de design, d'architecture, qui a créé un mobilier.
05:47Ce n'est pas la suite du futur que l'on en a, mais c'était un coup d'essai intéressant qui a eu beaucoup de succès.
05:54Et cette suite, elle est encore visible jusqu'au début janvier.
05:57Et en fait, on a essayé de réfléchir aussi à tout ce qui est quel serait le futur de l'hôtellerie de luxe pour les clients.
06:08Donc, les clients, là, c'est une expérience un peu immersive, méditative, où les gens ont une salle de relaxation, de méditation, avec des visuels.
06:17Essayer de trouver un peu des éléments pour se ressourcer.
06:19En fait, on voit que maintenant, on a des vies tellement... Tous nos clients, mais tout le monde, on en a tous des vies qui n'arrêtent pas.
06:26Et c'est comme un bulldozer un petit peu. Donc, quand on rentre dans un hôtel, on doit se sentir un petit peu, un peu chez soi, mais pas chez soi.
06:34Il y a ce côté cocooning et se ressourcer. Donc, le lieu de l'hôtel doit être un lieu pour se ressourcer également.
06:40Donc, c'est un peu nos recherches.
06:41Et donc, ça va dans ce qu'on pouvait évoquer. Vous tentez des choses également avec cette suite futuriste. Vous osez pour vous démarquer.
06:49Et puis, l'art fait partie de l'ADN du Meurice. L'art contemporain rentre dans cette réflexion et dans cette modernisation aussi perpétuelle.
06:57Alors, tout à fait. C'est vrai qu'on a une empreinte. Nous, c'est vrai que les artistes, les penseurs, ça a toujours été dans l'ADN du Meurice depuis sa création,
07:08puisqu'on recevait des rois, mais des artistes également. Et puis, rapidement, on a eu des artistes bien connus à l'époque,
07:14comme Picasso, Palboquepasso, qui s'est marié en 1918 dans le salon Pompadour. Il y a toujours une petite anecdote.
07:21Mais ça, je vous laisserai découvrir si vous venez où les auditeurs puissent venir découvrir ce salon.
07:27Mais ce salon, il est vraiment emblématique et c'est le salon qui n'a pas bougé depuis l'époque où il s'est marié.
07:32On a Salvatore Dali, qui a vécu pendant 30 ans, plus de 30 ans. Il venait tous les ans, 2-3 mois.
07:40Je crois qu'il rendait un petit peu fou tous les employés. Mais c'est vrai qu'il a laissé son empreinte.
07:45Et donc, on a une suite d'Ali. Et cette suite, on l'a fait évoluer également.
07:48Il y a encore des pièces de mobilier qui étaient là à l'époque.
07:53Mais on l'a fait évoluer avec la technologie, évidemment.
07:54Donc, il y a des petites choses un petit peu à porter.
07:56Mais les artistes font partie. Je sais que ma prédécesseur, Franck Holtmann,
08:02qui a dirigé l'hôtel pendant plus de 18 ans, avait lancé le prix de l'art contemporain.
08:07Donc, on a toujours gardé ce fil conducteur.
08:09Et on poursuit avec toutes les manifestations de l'art, avec Art Basel.
08:13Et c'est vrai que c'est un lieu qui attire aussi une plus jeune génération d'artistes.
08:17Et nous, c'est ce qu'on aime également parce que des conversations se créent.
08:20Il y a des moments, que ce soit au bar, au restaurant, ou le Dali, ou le restaurant La Ducasse.
08:26Il y a plein de conversations qui se créent.
08:28Pour nous, c'est important. C'est la partie de la richesse de ce que peut transmettre un établissement
08:32et mettre en valeur, en fait, ce moment unique qu'on peut avoir dans l'hôtel.
08:39Le nombre de palaces, on le disait, c'est multiplié.
08:41L'offre donc. Est-ce que vous avez une clientèle fidèle, un noyau de clientèle fidèle ?
08:46Et qui vient chercher ce morceau de patrimoine ?
08:48Aujourd'hui, c'est plus une clientèle américaine.
08:51Du Moyen-Orient, une clientèle asiatique, comment ça se découpe à peu près ?
08:55Alors, on a une clientèle très fidèle.
08:57On a la chance d'avoir une clientèle très fidèle
08:58qui revient à certains clients depuis 40 ans.
09:03Alors, on trouve, ce qui est assez amusant ce matin,
09:05je regarde justement dans les arrivées des clients,
09:07on a des clients de multigénération.
09:09Et ça, c'est depuis le Covid encore plus à s'accentuer.
09:12Les grands-parents, les parents, les petits-enfants.
09:14Ce qui nous intéresse, parce qu'on veut les fidéliser, évidemment, pour nous,
09:16pour le futur, le futur de l'hôtellerie de luxe.
09:18Et donc, on voit les parents, par exemple,
09:21qui étaient venus avec leurs parents, leurs parents avant,
09:23qui commencent à venir.
09:24Et ça, c'est intéressant comme multigénérationnel,
09:28en tout cas pour l'avenir de l'hôtellerie.
09:29Et puis également,
09:32au niveau origine, c'est vrai qu'on a une clientèle américaine importante.
09:36Je crois que tous les palaces parisiens,
09:37c'est une clientèle importante qui apprécie cette hôtellerie de luxe.
09:41Et puis, c'est vrai qu'à Paris, on a la chance d'avoir les plus beaux palaces parisiens.
09:45Le service est exceptionnel, en général.
09:47Et c'est vrai qu'on a des entreprises du patrimoine
09:51qui ont la chance d'avoir investi, d'avoir...
09:54La notion du service est une...
09:56Je trouve que ça a l'air un peu à...
09:57Moi, j'ai aussi pas mal voyagé.
09:59Je vois que c'est à son paroxysme.
10:00On arrive vraiment à un niveau.
10:01Et au Meurisse, je me rends compte,
10:03j'ai la chance de pouvoir y être depuis quatre mois,
10:05de voir la qualité des équipes.
10:07Et tout le monde a un amour propre pour s'assurer que le client soit bien.
10:12Et ça, on le voit pas tellement.
10:14Enfin, on voit de moins en moins dans l'hôtellerie de luxe, en général.
10:16En dehors, je trouve, de la France, en général.
10:19Donc, clientèle américaine, clientèle...
10:22Après, c'est très hétéroclite.
10:24On a vraiment une clientèle française,
10:26d'autres habitudes également.
10:28Donc, l'Europe en général, d'Angleterre.
10:31On a des clients en Moyen-Orient qui ont leurs habitudes également.
10:33Mais qui ont tous un grand respect du lieu, des équipes.
10:38Et ça, c'est vraiment appréciable.
10:39Justement, est-ce que vous bénéficiez ?
10:41Vous parliez de génération après génération de clients.
10:45Est-ce que vous bénéficiez de cette dynamique
10:47de voir des VIC dépenser davantage pour leur voyage ?
10:51Des dépenses luxe qui sont davantage fléchées
10:53vers les expériences, vers les voyages ?
10:55Est-ce que vous en bénéficiez ?
10:56Alors, on en bénéficie comme toute hôtellerie de luxe parisienne, je pense.
11:00Mais c'est vrai qu'on voit les tendances un petit peu
11:04depuis peut-être un an, un an et demi.
11:07Et c'est une tendance qui ressort de toutes les statistiques économiques.
11:12C'est qu'il y a peut-être un petit peu moins de dépenses
11:14de biens matériels, comme des montres, choses comme ça.
11:18Mais on n'arrête pas la dépense dans l'expérience,
11:21l'hôtellerie, avec sa famille.
11:22Donc, je vous dis, le multigénérationnel, c'est important.
11:24Ses amis et de partager ses moments.
11:26Et je pense que ça a été accentué après la pandémie.
11:29Je pense qu'on a ressenti ça un petit peu partout dans le monde.
11:32On voit cette tendance aussi à choisir bien nos clients,
11:36choisissent, savent ce qu'ils veulent.
11:37Il y a une exigence évidemment importante
11:38par rapport à énormément de détails.
11:42Et ce qui est gratifiant pour nous,
11:43c'est que nous sommes capables d'arriver à l'attente du client
11:47et de la surpasser également.
11:48Donc, il y a un côté très émotionnel aussi.
11:49On travaille beaucoup sur l'émotion,
11:51pouvoir toucher le client.
11:52Tous nos clients peuvent avoir du champagne,
11:55enfin, vous pouvez avoir tout ce que vous pouvez avoir
11:56facilement en le payant.
11:59Mais par contre, arriver à toucher émotionnellement
12:00le client sur les études qu'ils ont passées,
12:03des moments de famille.
12:05On arrive à avoir de l'information.
12:07Essayer d'avoir l'information au maximum
12:08pour pouvoir les toucher, faire du sur-mesure, exactement.
12:11L'enjeu, c'est aussi donc pour se démarquer,
12:14de multiplier les expériences.
12:15Il ne suffit plus d'avoir un spa.
12:17Ça, c'est la base.
12:19Mais il s'agit de multiplier les expériences
12:21justement pour avoir cette clientèle.
12:24Alors, oui, c'est sûr qu'on a des très, très bonnes litteries
12:28ou des belles robinetteries,
12:30mais personne ne s'intéresse personne.
12:31C'est sûr que ça, même si elle est meilleure que les autres.
12:34Mais c'est vrai que...
12:35Donc, on a créé des expériences.
12:36On a une équipe de conseillages qui est exceptionnelle,
12:38qui est dirigée par Jean Morat,
12:40qui est en plus quelqu'un qui a une grande connaissance artistique
12:43et qui est tout l'art et qui est très attiré par ça.
12:46Donc, on a créé aussi,
12:49avec des personnes qui sont impliquées dans l'art,
12:53des visites privées
12:54et des visites pour vraiment voir des choses
12:57qu'on n'a pas l'habitude de voir,
12:58qu'on ne peut pas avoir accès.
12:59Donc, sur certains grands artistes français.
13:03Et donc, on est toujours en recherche
13:05de créer des expériences pour les clients
13:07qui vont être d'expériences de gastronomie.
13:10Alors, on a la chance, évidemment,
13:11avec Alain Ducasse et Cédric Reley,
13:12de pouvoir créer...
13:13Tout à fait.
13:14Ce sont les meilleurs ambassadeurs de la gastronomie française.
13:17Et c'est vrai qu'on peut aller très, très loin
13:19dans la création d'expériences
13:20qui sont sur mesure.
13:22Comme vous dites, c'est vrai qu'on écoute
13:23ce que le client cherche
13:25et on va peut-être suggérer éventuellement
13:26des idées qui vont peut-être pouvoir leur apporter
13:28une expérience un peu exceptionnelle.
13:32Justement, vous parliez de la gastronomie.
13:33C'est un indispensable haussier
13:34et cela ajoute à la notoriété de l'établissement.
13:36Quand on a Alain Ducasse,
13:38Cédric Reley, qui est une star de la pâtisserie,
13:40est-ce que ça vous permet aussi de toucher une autre clientèle
13:43et une clientèle plus jeune ?
13:45Oui, alors c'est vrai qu'Alain Ducasse,
13:48évidemment, c'est une personnalité exceptionnelle.
13:51Moi, j'ai eu la chance de travailler avec lui
13:53depuis 25 ans.
13:55Et c'est quelqu'un qui vous apprend,
13:57moi, personnellement, quand je passe du temps avec lui,
13:59c'est quelqu'un qui, avec tous ses voyages,
14:01évidemment, qui a une connaissance incroyable.
14:04Et donc, c'est vrai que ça, déjà,
14:07ça permet d'avoir une qualité extrême
14:09de tout ce qui est fait.
14:11Mais ça part d'un club sandwich.
14:13Souvent, on parle de la grande gastronomie.
14:15On a, bien sûr, le restaurant
14:16qui est des étoiles Michelin de Maurice Alain Ducasse,
14:19qui est d'une grande précision.
14:23Et c'est aussi, en fait,
14:25on voit une clientèle plus jeune.
14:27Alors, il y a une question de moyens également.
14:29Bien sûr.
14:29Mais on attire une clientèle plus jeune.
14:32On voit qu'on ne veut pas sortir de table
14:34trop lourd, trop riche.
14:36Et en fait, ils ont fait un travail exceptionnel.
14:38Amorio Nance, qui est le chef du restaurant,
14:41a travaillé sur les équilibres,
14:43acidité, amertume, les jus,
14:45enfin, tout ce qui peut y avoir,
14:46qui permet d'avoir vraiment un équilibre parfait.
14:49Quand vous sortez de table,
14:49vous ne vous dites pas, je ne vais pas manger,
14:51je ne vais pas digérer la nuit.
14:53Donc, c'est vraiment, ça, cet équilibre,
14:54c'est important pour aussi,
14:56ça correspond un petit peu aux tendances.
14:57Et puis, avec Cédric Grolet,
14:59on a, par exemple, le thé, l'après-midi.
15:01On commence le thé à peu près à 83 euros,
15:04ce qui est un thé extrêmement gourmand,
15:06avec du salé, du sucré.
15:08Vous avez toutes les pâtisseries,
15:09sans avoir la queue, peut-être, dans la boutique.
15:12C'est un bon sujet, quoi.
15:13C'est un bon sujet agréable.
15:15Et c'est vrai que ça reste abordable
15:17pour quelque chose d'un petit peu exceptionnel.
15:18Il est en faire venir pour le Meurice,
15:20Cédric Grolet ?
15:21Ah oui, tout à fait.
15:21C'est un atout.
15:24Et Cédric Grolet, en fait, a commencé,
15:25il y a une quinzaine d'années,
15:28au Meurice.
15:28Il était sous-chef pâtissier
15:29et quelqu'un qui frappait la porte
15:32pour essayer de prendre le poste
15:33et qui a gagné, évidemment,
15:36tout le respect qu'il peut avoir maintenant.
15:38C'est vrai qu'il a créé quelque chose.
15:39Donc, ces fruits déguisés, en fait,
15:41ont été créés pour le Meurice,
15:43au Meurice,
15:44et on ne les vend qu'au Meurice.
15:45Donc, on est les seuls à l'avoir.
15:46Et justement, là, on est dans un moment
15:49un peu particulier,
15:50que ce soit côté gastronomie
15:51ou côté hôtellerie.
15:53Les fêtes de fin d'année
15:53restent un temps fort pour l'établissement ?
15:55Oui, les fêtes de fin d'année,
15:56ça attire.
15:57On a une clientèle internationale,
15:58mais on a une clientèle locale.
15:59C'est très important,
16:00une clientèle locale pour les restaurants,
16:02le bar, avec de grands habitués.
16:04Et les fêtes font partie d'un moment,
16:06déjà, c'est assez magique,
16:07parce que vous avez des décorations de Noël.
16:10Paris se vêt de toutes ces décorations
16:12qui sont assez emblématiques.
16:13Et rentrer dans l'hôtel,
16:14on est vraiment dans les fêtes.
16:17Donc, on a des événements le 24.
16:20Alors, toute cette période de fêtes,
16:21de toute façon,
16:22on a des éléments qui rappellent les fêtes
16:25pour toute la gastronomie.
16:26Et puis, on a le 24, le 25,
16:28on a des brunchs,
16:29on a des dîners.
16:31Et ça reste un moment très fort
16:32aussi pour les équipes.
16:34Avec justement des équipes
16:36avec un service à la hauteur.
16:37Est-ce que c'est toujours un sujet,
16:39fin 2025,
16:40de trouver les talents
16:41et de les garder ?
16:43Oui.
16:43Alors, pour nous,
16:43on a la chance.
16:45Alors, on est une société,
16:46je dirais,
16:48qui est partie de Dorchester Collection,
16:50qui est une collection
16:50avec le Platz Athénée et le Meurisse.
16:53On a bien compris,
16:54et la société a très, très bien compris,
16:56que l'un des piliers essentiels
16:59d'une société de service,
17:00ce sont ses talents.
17:02Et donc, on s'occupe beaucoup de nos talents.
17:03Pour moi, c'est important.
17:04Enfin, c'est un de mes rôles principaux,
17:07c'est de m'occuper des équipes
17:08et des clients.
17:10Et puis, la rentabilité,
17:12ça vient après.
17:12Et c'est vrai que c'est rare,
17:13ce luxe,
17:14de pouvoir avoir cette approche,
17:17puisque beaucoup d'entreprises en parlent,
17:18mais assez peu le font.
17:19Et nous, on a la chance.
17:20Je sais que pendant le Covid,
17:22c'est la seule société,
17:23je crois,
17:23une des seules qui a payé entièrement
17:24toutes ses équipes
17:25à travers le monde
17:26pendant toute la période du Covid,
17:28ce qui nous a permis
17:28de garder les talents,
17:29de le récupérer déjà.
17:30Et après, la rentabilité
17:31dépend du niveau de service.
17:32Exactement.
17:33Tout ça, c'est un...
17:34Enfin, des employés heureux
17:35feront des clients heureux
17:36et après, finalement,
17:38les clients devraient revenir.
17:39Le cercle vert.
17:40C'est une des...
17:41Donc, je dirais que dans nos établissements,
17:43que ce soit le Meurice ou le Plaza,
17:44on est...
17:45On a moins...
17:46Je trouve qu'on a moins de soucis
17:47de ce que j'ai pu entendre.
17:49On arrive à garder les talents,
17:49puis il y a une fierté d'appartenance.
17:50On est fidélisés.
17:51Tout à fait.
17:52Merci, Pascal Billard,
17:53directeur général du Meurice,
17:55d'avoir été dans Iconic Business.
17:56Tout de suite,
17:57les désirables de la semaine,
17:58tout ce qui nous a fait envie,
18:00séduit et intrigué
18:01ces derniers jours.
18:05Un ouvrage à paraître
18:07qu'on a sélectionné cette semaine.
18:08Petite encyclopédie
18:09de la mode des cours royales au podium.
18:12Le 11 décembre prochain,
18:13aux éditions S-Mode,
18:14Audrey Millet,
18:15vous en êtes l'auteur.
18:16Vous êtes historienne et chercheuse.
18:17Bonjour.
18:18Bonjour.
18:18Une offre conséquente.
18:19C'est le moins qu'on puisse dire
18:20des ouvrages de mode
18:21ces dernières années.
18:23Que faut-il y voir de plus
18:24dans cet ouvrage ?
18:25Cet ouvrage qui ressemble plus
18:26à un dictionnaire de la mode,
18:27en fait.
18:28C'est un dictionnaire,
18:30une petite encyclopédie.
18:31Sinon, on aurait fait plusieurs tomes.
18:33Et la volonté d'Esmo d'édition
18:35et la mienne
18:36était d'offrir un ouvrage
18:37de sciences humaines et sociales.
18:40On peut rigoler
18:41en ouvrant, par exemple,
18:42l'entrée La Braguette.
18:44Ce sera savant,
18:45mais pas élitiste.
18:47Et c'est accessible,
18:49mais pas simplifié.
18:50Et on a eu un merveilleux dessinateur.
18:52C'est ça.
18:52Il se feuillait au hasard
18:53à noter la place importante
18:55de l'illustration,
18:56l'illustration faite par Jelly.
18:58Un parti pris.
18:59Il y a des anecdotes.
19:01Le vêtement discute
19:02avec l'illustration véritablement.
19:03C'est une œuvre dans l'œuvre
19:04que sont ces illustrations.
19:06108 pièces et concepts
19:07pour se forger quoi ?
19:09Une culture de la mode.
19:10On a l'impression
19:11de ressortir avec cette culture
19:12de la mode,
19:12avec les essentiels.
19:13J'espère,
19:15j'espère.
19:16C'est une culture de la mode
19:17et c'est aussi une culture de soi.
19:19C'est-à-dire que demain matin,
19:21ou plutôt le 11 décembre,
19:23lors de la sortie,
19:24vous pourrez vous dire
19:25je mets ce jean
19:26parce que je connais ce produit,
19:28je sais comment ça a été fait
19:30et je sais la petite histoire,
19:32de temps en temps très glamour,
19:33de temps en temps un peu triste.
19:35Moi, tout à fait.
19:36Donc, il y a cette particularité
19:37de naviguer entre l'histoire du vêtement,
19:39entre les citations,
19:40ou des fun facts aussi
19:41qui viennent nourrir
19:42cette encyclopédie.
19:44Les gants, la mini-jupe,
19:45Vogue, les costumes d'affaires,
19:46vraiment c'est vaste.
19:47La promesse derrière
19:48les 108 entrées,
19:50c'est l'histoire du vêtement
19:51et surtout ce qu'il dit
19:53de la société.
19:54Oui, le vêtement
19:55est une histoire du monde
19:56en réalité.
19:56Lorsque vous sautez
19:57dans vos baskets
19:58ou vos sneakers le matin,
20:00vous épousez le monde
20:01tel qu'il est aujourd'hui
20:02et tel qu'il a été construit.
20:04Et c'est ce qu'on voulait donner,
20:05c'est-à-dire un morceau
20:06d'histoire économique,
20:07d'histoire esthétique,
20:08mais d'histoire sociale
20:09ce sont des mots
20:10qui parlent de nous.
20:12Des histoires de pouvoir
20:13et de révolution aussi.
20:15Le vêtement,
20:15ce n'est pas anodin,
20:16c'est la manière
20:17de se présenter au monde.
20:19C'est la manière
20:19de se présenter au monde.
20:21Si vous portez un corset
20:22aujourd'hui,
20:23peut-être que vous incarnerez
20:25un anachronisme finalement.
20:27C'est la manière
20:27de se positionner
20:29et de vouloir être perçu.
20:31De la préhistoire au podium,
20:33ça c'est le parti pris
20:35de cette encyclopédie,
20:36est-ce qu'il y a
20:37des périodes plus propices
20:38ou alors plus obsédées
20:39par la manière
20:40de se vêtir ?
20:42Ou est-ce simplement
20:42lié à notre époque
20:43ou en fait pas du tout ?
20:45La mode est une obsession,
20:46le vêtement,
20:47les apparences
20:47sont une obsession.
20:49Elles reflètent
20:49les hiérarchies sociales,
20:51elles reflètent
20:51qui vous êtes
20:52et qui vous voulez être,
20:54comment vous voulez paraître.
20:56Donc,
20:56qu'on soit au XVIIIe siècle,
20:58au XIVe siècle,
20:59faisons un saut au XIXe,
21:00et aujourd'hui,
21:01non,
21:02ça ne change pas.
21:03La particularité aussi,
21:06pardon,
21:07c'est qu'on va
21:08d'un continent à l'autre,
21:09d'une époque à l'autre
21:10et d'un parti pris à l'autre
21:12parce qu'en fait,
21:13la burqa côtoie
21:14le bikini.
21:16En ça,
21:16ça dit beaucoup
21:17de la société
21:17et de votre approche.
21:20C'était pour
21:21montrer les choses
21:23telles qu'elles sont ?
21:24C'était pour choquer ?
21:25C'est pour démontrer ?
21:28Non,
21:28c'est pour apprendre
21:29et pour donner
21:30ce côté savoir
21:31qui va également
21:32faire un écho
21:35avec le savoir-faire.
21:38Burqa et bikini,
21:39mais il y a également
21:40cache-sexe
21:41et robe de soirée,
21:42uniforme militaire
21:43et jean.
21:44Tout à fait,
21:45on va y revenir d'ailleurs
21:46dans ces quelques exemples
21:47quand on feuillette.
21:49Il y a beaucoup de concepts
21:50et de pièces à découvrir
21:50et surtout,
21:51si vous nous suivez
21:52à la télévision,
21:53vous voyez,
21:54vous découvrez
21:54ces illustrations
21:55vraiment magnifiques.
21:58Le corset,
21:58vous en avez parlé
21:59il y a un instant,
22:00c'est l'un des vêtements
22:00les plus controversés
22:02de l'histoire de la mode
22:03et pourquoi ?
22:04Alors,
22:04nous avons deux camps
22:05pour le corset.
22:07C'est hyper féminin,
22:08très glamour
22:09et c'est sexualisé.
22:11Et vous avez l'autre camp
22:12qui va dire
22:13non,
22:13je n'en veux absolument pas,
22:15c'est une domination
22:16patriarcale.
22:17En réalité,
22:18c'est les deux.
22:19Donc,
22:19ce sont aussi
22:20ces mots de la nuance.
22:21Il y a un fantasme
22:23derrière le corset.
22:24Pendant des années,
22:25au milieu du 19e siècle,
22:27les journaux anglais
22:28recevaient des lettres
22:29de femmes,
22:30Catherine,
22:31Victoria,
22:32qui expliquaient
22:32j'ai une taille
22:33de 38 centimètres.
22:34En fait,
22:35on s'est rendu compte
22:35que ces lettres
22:36étaient écrites
22:38par des fétichistes,
22:40par des hommes.
22:41Et puis finalement,
22:41ce corset,
22:42lorsqu'on l'a enlevé,
22:44pour que les femmes
22:44aillent travailler,
22:45c'est cette histoire sociale,
22:46pour qu'elles puissent
22:47courir après le métro,
22:48il a été repris
22:49avec élégance
22:51comme bustier
22:52par Vivienne Westwood
22:53ou Jean-Paul Gauthier.
22:54Donc,
22:54si vous voulez porter
22:55un corset,
22:56aujourd'hui,
22:57c'est possible
22:57et normalement,
22:58il ne devrait pas y avoir
22:59de grand débat.
23:00Et maintenant,
23:00c'est plutôt un acte
23:01de liberté
23:02ou une revendication
23:03de plutôt
23:04qu'une contrainte.
23:05C'est un supraféminisme.
23:08Le terme défilé
23:09également,
23:10un classique,
23:11évidemment de la mode,
23:12mais des cours européennes,
23:13les prémices selon vous,
23:15au podium,
23:16au rythme effréné
23:17des fashion week
23:18et en fait,
23:18on suit toute cette évolution.
23:20Je vous invite à Versailles
23:21parce que finalement,
23:23le premier grand défilé
23:24est clairement européen
23:25où on voit
23:26des ambassadeurs
23:27venir,
23:28des invités.
23:29C'est Versailles
23:30avec tous ces courtisans
23:31obligés de s'habiller,
23:33obligés d'avoir
23:33de nouvelles dentelles
23:34et toutes ces choses.
23:36Et on a cette reine
23:37de la mode,
23:38donc la couturière
23:39de Marie-Antoinette
23:40au 18e siècle,
23:41Rose Bertin,
23:42qui finalement devient
23:43la John Galliano
23:44du 18e siècle,
23:45qui slalomera
23:46entre les guillotines
23:47et sauvera sa tête,
23:49elle va la garder,
23:51jusque finalement
23:51à aujourd'hui.
23:52Le défilé a toujours
23:53été un spectacle
23:54pour nous émouvoir,
23:56pour capter notre attention
23:57et puis pour nous éblouir.
24:00Alors,
24:00on ne peut pas quitter
24:01cet ouvrage,
24:02on ne peut pas faire
24:03l'impasse,
24:04même si on l'a lu ailleurs
24:05avec cette pièce
24:07superstar du 20e siècle
24:09qui est le jean.
24:10Yves Saint-Laurent disait
24:11et on le découvre
24:12dans cet ouvrage,
24:14j'aurais voulu inventer
24:15le jean,
24:15il affiche l'expression,
24:16la modestie,
24:17le sex-appeal,
24:18la simplicité.
24:19Il est véritablement
24:21une pièce angulaire
24:23de l'ouvrage
24:23et de la société
24:24et du vêtement.
24:25Oui,
24:26Yves Saint-Laurent
24:26avait cette petite jalousie.
24:28Voilà,
24:28ça il ne l'a pas fait,
24:29il a fait tellement de choses.
24:31Pour le jean,
24:32moi je vous emmène
24:33au 15e siècle,
24:34allons sur un port
24:36à Gênes,
24:37donc nous sommes en Italie,
24:39sur la frontière
24:40franco-italienne
24:41et ce sont les marins
24:42qui vont se vêtir
24:43de cette toile
24:44de coton
24:45robuste
24:46pour travailler
24:47et ce jean
24:49finalement
24:49est un vêtement
24:50de travail
24:51repris,
24:52on le sait,
24:52par les Vistrausses
24:53que tout le monde connaît,
24:55on va ajouter des rivets
24:56et petit à petit,
24:58ces vêtements de la rue,
24:59comme souvent,
25:00vont arriver
25:01sur les podiums
25:02et on va avoir
25:02des superstars du jean,
25:04Marité-Françoise Girbeau,
25:06on va avoir aussi
25:07ce jean à 9 euros
25:08aujourd'hui.
25:09Alors,
25:10il est une pièce maîtresse
25:11parce que finalement,
25:12si vous avez un bon jean,
25:13une veste et un bas,
25:15vous avez un smoking jean,
25:17donc vous pouvez aussi
25:18le porter dans la rue
25:19avec vos baskets,
25:20juste avec un t-shirt
25:21et vous prendre
25:22pour James Dean
25:22comme dans les années 50.
25:24Bon,
25:25il y a aussi
25:25toutes les évocations,
25:27évidemment,
25:28vous découvrez les images,
25:29le new look
25:29de Dior,
25:31toutes les robes,
25:32tous les uniformes,
25:34les talons hauts
25:34et la quintessence
25:35de la féminité.
25:36Pourquoi avoir choisi
25:37de multiplier comme ça
25:39les entrées pour les robes
25:41et les entrées
25:41pour les uniformes ?
25:43Parce que la robe
25:44est très compliquée
25:45et l'uniforme et la robe,
25:46finalement,
25:47se ressemblent beaucoup.
25:49La robe est un symbole
25:50de pouvoir.
25:51Alors,
25:51je pourrais vous parler,
25:53évidemment,
25:54de la revenge dress,
25:55de la robe de Diana,
25:56qui ce soir-là,
25:57lorsqu'il avoue
25:58ses infidélités,
26:00sort de la voiture
26:01majestueuse.
26:02C'est d'ailleurs
26:03dans cette robe
26:03qui a été choisie
26:05pour le musée Grévin.
26:06Absolument.
26:07Parce que c'est
26:08une robe de pouvoir.
26:09Ce soir-là,
26:10pour Diana,
26:10c'est une déclaration
26:11de guerre.
26:12Mais retournons
26:13au XVe siècle
26:14et Cesare Borgia,
26:15fils du pape Borgia,
26:16cardinal,
26:18dit,
26:18je ne veux plus
26:19être cardinal.
26:20Qu'est-ce qu'il fait ?
26:20Il enlève sa robe
26:21et là,
26:22c'est en refusant la robe
26:23qu'il peut prendre
26:24l'habit de guerrier
26:25et faire un transfert
26:26de pouvoir.
26:27Une robe
26:28est toujours un pouvoir.
26:29Et l'uniforme,
26:30c'est la même chose.
26:31une blouse.
26:33Lorsqu'en 1968,
26:35les lycéens
26:35vont jeter leur blouse
26:37parce qu'ils ne veulent plus
26:38être dans ces cages,
26:40finalement,
26:41c'est refuser le pouvoir,
26:43demander un autre pouvoir,
26:44celui de la liberté.
26:46Et on connaît
26:46l'uniforme honorifique,
26:48l'uniforme du juge,
26:49l'uniforme militaire.
26:50c'est de toute façon
26:52une manière
26:53d'affirmer quelque chose
26:55et le jean
26:55est évidemment
26:57un uniforme.
26:58Un uniforme aussi.
26:59À la fin,
26:59on arrive à l'uniforme
27:01et la manière
27:01de se présenter au monde.
27:02Merci beaucoup Audrey Millet.
27:04Il y aura encore
27:04beaucoup de choses
27:05à dire sur cet ouvrage.
27:06Petite encyclopédie
27:07de la mode,
27:08ça sort parution
27:09le 11 décembre
27:11aux éditions S-Mode.
27:12C'est à découvrir
27:12évidemment.
27:14Iconique Business,
27:14le luxe par BFM Business
27:16en radio et TV
27:17le vendredi
27:18à 21h.
27:19dès à présent
27:19en replay
27:20et en podcast
27:21sur le site
27:22Elap BFM Business.
27:24Merci beaucoup.
27:27Iconique Business,
27:28le luxe
27:29by BFM Business.
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