Osez Entreprendre avec Yann Delplanque, fondateur du podcast à succès Dans la boîte à gants

Sud Radio

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Transcript

00:01Sud Radio, Oser entreprendre, Thomas Binet.

00:05Et c'est l'heure comme tous les dimanches matin de votre rendez-vous économique.

00:08Bonjour Monsieur Thomas Binet.

00:09Bonjour Maxime.

00:10Au programme d'Oser entreprendre ce matin.

00:12Et bien Maxime, aujourd'hui je vais vous emmener à Romand-sur-Isère pour découvrir 1083,

00:17la marque qui a relancé le jean made in France en créant tout un écosystème textile à moins de 1083 km de chez vous.

00:24Et nous recevons un créateur qui a réussi à transformer une passion en un véritable projet éditorial et entrepreneurial.

00:29Il s'appelle Yann Delplanque, il est le fondateur du podcast A Succès dans la boîte à gants.

00:35Un podcast aux 400 000 abonnés qui racontent des histoires humaines à travers l'automobile.

00:39Et il publie aux éditions First le livre du même nom.

00:41Et nous sommes avec Benjamin Wattin, notre consultant entrepreneurial.

00:45Il va nous parler de comment un entrepreneur se rémunère-t-il.

00:48Vraiment, ça intéressera également notre invité.

00:52Éco-Réseau Business, le magazine de référence pour entreprendre.

00:56Présente.

00:56Sud Radio, oser entreprendre, la saga des entreprises.

01:02Mon cher Thomas, pour commencer cette matinée du dimanche comme il se doit,

01:05on va partir ensemble à Romand-sur-Isère pour une aventure textile

01:08qui, on ne va pas se mentir, sent très bon le made in France.

01:11On parle jean, mais pas n'importe quel, ceux de la marque 1083.

01:15C'est une idée née dans un petit coin de la Drôme, mais qui a fait beaucoup, beaucoup de chemin.

01:20Oui Maxime, 1083, c'est d'abord une réponse à une industrie textile sinistrée.

01:25En 2013, Thomas Hurier, alors gérant d'une boutique de mode éthique, se dit

01:29pourquoi ne pas relancer un jean 100% français ?

01:32Avec son frère Grégoire, il lance un pari un peu fou.

01:35Fabriquer des jeans qui ne parcourent pas plus de 1083 kilomètres,

01:39la distance entre les deux villes les plus éloignées de France.

01:42Résultat, un financement participatif est lancé pour 100 jeans et ils en vendent 1000.

01:47Mais c'est une belle preuve d'enthousiasme populaire.

01:49Et la suite, comment ils ont tenu la fameuse promesse du made in France jusqu'au bout ?

01:53Parce que ça a l'air d'être le cas.

01:54Oui, c'est le cas avec beaucoup de persévérance Maxime.

01:57Et c'est un vrai sens du collectif.

01:59En 2014, ils ouvrent leur premier atelier à Romand-sur-Isère.

02:02Puis ils reprennent leur principal fournisseur de denimes dans les Vosges.

02:05En 2021, un deuxième atelier voit le jour et ils construisent un véritable écosystème textile

02:10autour d'eux, 30 partenaires, des boutons fabriqués localement.

02:14Des sneakers se produisent à la cité de la chaussure, toujours dans un rayon de 1083 kilomètres.

02:19En 10 ans, ils créent 105 emplois directs et remettent la filière en mouvement.

02:23Et à l'heure où on se parle, où en est la marque 1083, est-ce qu'elle continue comme ça d'innover ?

02:27Plus que jamais.

02:28En 2024, ils lancent leur premier jean en coton 100% français, cultivé et recyclé dans l'hexagone.

02:34Après le jean infini, recyclable et consigné, ils poussent encore plus loin l'engagement environnemental.

02:39Et petite précision, Maxime, on avait reçu d'ailleurs Thomas Hurier, lui-même le président de 1083 l'an dernier,

02:45dans le numéro 75 d'Osez Entreprendre.

02:48Donc pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur l'histoire de la marque,

02:50l'émission est toujours disponible en replay sur notre plateforme osez.médias.

02:55Sud Radio, osez entreprendre, l'invité.

02:59Et pour poursuivre cette conversation avec une certaine forme d'audace en réalité, mon cher Thomas,

03:04nous sommes avec Yann Delplanc, c'est le créateur du podcast à succès dans la boîte à gants,

03:08conférencier également, entrepreneur, et il vient de publier un livre du même nom que son podcast,

03:13et c'était aux éditions First.

03:14Bonjour Yann Delplanc.

03:15Bonjour Thomas.

03:16Alors pour ceux qui nous suivent sur desradio.fr ou sur la chaîne YouTube,

03:19je montre à l'écran, à la caméra, votre ouvrage qui vient de sortir,

03:24donc aux éditions First, comme le disait Maxime.

03:27Alors je vais vous citer, si vous le permettez, pour commencer notre échange de ce dimanche matin.

03:31Vous écrivez dans votre livre, d'ailleurs vous le commencez ainsi,

03:32je suis persuadé que chacun d'entre nous a quelque chose qui le rend unique,

03:36et que l'on devrait apprendre à le cultiver.

03:38Pour ma part, ce quelque chose, c'est une passion dévorante pour l'automobile et la moto,

03:42au point même d'ailleurs d'inquiéter ma mère,

03:44lorsqu'elle a compris que je pouvais reconnaître n'importe quelle voiture assez phare dans la nuit.

03:49Ça commence ainsi, on pourrait même dire que votre destin entrepreneurial débute de cette manière.

03:54On peut dire ça effectivement, il m'a fallu 25 ans pour l'assumer cette passion.

03:58De base, j'étais fiscaliste, donc absolument rien à voir.

04:03Et je pense que, comme beaucoup, le confinement a aidé à trouver un sens,

04:07et à me dire que finalement la vie est assez courte,

04:10et qu'il faut savoir saisir la vie qu'on veut vraiment avoir.

04:14Alors justement, vous avez parlé de votre passé de fiscaliste à 25 ans, je continue de vous citer.

04:18Vous vous décrivez comme le cliché du jeune cadre dynamique dans un cabinet d'avocats d'affaires.

04:22Vous avez une collection de costumes, vous parlez franglais et en acronyme,

04:25et vous avez osé, vous aussi, écouter cette petite voix intérieure qui vous disait de vous lancer dans l'entrepreneurial.

04:31Mais ce sera un échec parce que vous lancez dans l'automobile.

04:34Mais là, ce n'est pas la réussite de l'entrepreneur que vous espériez.

04:37À vrai dire, je me suis laissé un an pour faire quelque chose de cette passion.

04:41Et effectivement, avant que le podcast arrive, au bout de 3-4 mois,

04:44j'ai lancé d'autres projets qui ont été des flops.

04:47La chance que j'ai eue, c'est que je m'en suis rendu compte assez vite.

04:49Alors, vous n'abandonnerez pas pour autant, et par le hasard de la vie, dites-vous,

04:53moi je croyais que Paul-Éloire avait dit que le hasard n'existait pas, c'était seulement des rendez-vous,

04:58vous rencontrez des créateurs de podcasts, et là, l'idée, vous vient de créer dans la boîte à gants,

05:03même si le nom, d'ailleurs, ce n'est pas de vous, c'est de votre petit frère Théo.

05:06C'est de mon petit frère, tout à fait, qui l'a trouvé un peu éméché tard dans la nuit.

05:11Ça aurait pu avoir un autre nom qui aurait été peut-être un peu moins bien.

05:14Et effectivement, c'est une rencontre un peu inattendue qui a fait que j'ai lancé ce podcast,

05:18en me disant tout simplement, je vais créer le podcast que j'aurais aimé écouter.

05:21Alors, on va s'intéresser justement à votre podcast, parce que monter un podcast indépendant,

05:24l'installer sur la durée, et en faire une marque, c'est une aventure entrepreneuriale,

05:28en tout cas, moi je l'estime comme telle.

05:30Et réussir à devenir en cinq ans la référence du secteur, en plus, c'est un exploit.

05:35J'imagine que quand vous avez lancé cette aventure, il y a cinq ans en arrière,

05:38vous ne pensiez pas arriver à être la référence.

05:41Non, je pense que...

05:42On le souhaite, mais on n'est pas sûr.

05:43Oui, bien sûr. Je pense qu'il y a eu une part de naïveté qui est nécessaire au début,

05:47quand on se lance dans un tel projet.

05:49Et puis après, il y a une réalité économique qui arrive,

05:51c'est-à-dire qu'on ne peut pas tenir, entre guillemets, sur ses réserves très longtemps.

05:54Donc, c'est soit on arrive à en vivre, soit on est obligé de passer à autre chose.

05:58Et donc, il a fallu mettre en place plein de systèmes, tester plein de choses,

06:01encore une fois, des échecs, avant d'arriver à un modèle économique qui soit viable.

06:04Alors, on va en parler dans un instant du modèle économique,

06:06mais qu'est-ce qui est le plus difficile, Yandel Planck ?

06:08C'est créer du contenu de qualité, ou justement, trouver un modèle de financement durable ?

06:12Je dirais les deux, mon général, mais sûrement trouver, se renouveler dans le contenu,

06:18toujours trouver des invités plus incroyables les uns que les autres.

06:22En tout cas, c'est là où je me challenge le plus.

06:24Le modèle économique, une fois qu'il est trouvé, c'est quelque chose qui,

06:28je ne vais pas dire qu'il va tout seul, mais qui a une certaine stabilité

06:31et demande moins d'efforts.

06:33Alors justement, on s'intéresse au modèle économique, parce que dans Osez Entreprendre,

06:36on parle argent aussi.

06:38Quand vous lancez ça, c'est quoi le modèle économique ?

06:41Et quelles sont vos premières sources de revenus ?

06:43Parce que, bon, cinq ans après, c'est autre chose,

06:45mais au début, c'est quand même là où on se pose pas mal de questions.

06:47La première année, il n'y a pas de modèle économique.

06:49Je vis sur mes réserves, je crée du contenu,

06:51je suis passionné par ce que je fais,

06:53et au bout d'un an, je n'ai plus de réserve,

06:55donc je me pose la question, comment je vais faire pour en vivre ?

06:57Donc, au début, ça peut être des épisodes que j'ai vendus à des marques,

07:00à travers leur parcours, ils racontent leur histoire

07:02et ils parlent au travers de leur histoire de la marque.

07:06Ensuite, ce sont des collaborations qui ont été faites sur du plus long terme,

07:10donc là, des budgets plus importants et surtout plus de stabilité,

07:13puisqu'une régularité de revenus chaque mois.

07:15Alors du coup, vous avez commis des erreurs, probablement,

07:18en tout cas, vous avez dû les estimer, les voir.

07:20Quelles sont celles qui vous ont fait progresser le plus vite ?

07:23Je pense que dans la question, il y a un peu la réponse,

07:26c'est-à-dire que, pour moi, il faut échouer rapidement

07:28pour produire beaucoup, pour échouer rapidement et progresser vite.

07:34Je pense que j'en fais encore maintenant des erreurs

07:36et j'en ferai tout le temps.

07:37Un entrepreneur qui ne fait pas d'erreurs, pour moi,

07:38est difficilement qualifiable d'entrepreneur.

07:43Je pense que ce qui est important dans la création de contenu,

07:45c'est de garder sa ligne éditoriale, son éthique,

07:48et peut-être que des fois, des contrats peuvent vous écarter un petit peu de cette ligne.

07:53Justement, Yann Delplanque, est-ce que les erreurs commises

07:55que vous évoquez, sans les préciser,

07:58vous ont fait douter au point d'envisager, peut-être, d'arrêter ?

08:00Jamais.

08:01Non, jamais.

08:02Jamais.

08:02Je pense que si quelque chose me fait arrêter un jour,

08:05c'est que je n'aurai plus de rêve en termes de contenu,

08:07de rencontres à faire.

08:09Là, pour vous dire, la suite, c'est l'international.

08:12Tant que j'aurai des rêves, je n'arrêterai pas.

08:14Vous voyez, Laurent Tapie, qui était à votre place il y a quelques mois en arrière,

08:17qui a rappris la marque de l'âge, pour ceux qui ne le savent pas,

08:20disaient que la principale qualité pour lui,

08:22qu'il voyait dans un chef d'entreprise, c'était la résilience.

08:25Quelque part, c'est ce que vous êtes en train de nous dire ?

08:26Ah oui, c'est une certitude.

08:28Et d'ailleurs, si je peux ajouter quelque chose,

08:30je pensais naïvement, avant de devenir entrepreneur,

08:33que c'était quelque chose qui était fait pour tout le monde.

08:35Je me rends compte, malheureusement, que ce n'est pas le cas.

08:37Quel est, selon vous, l'état d'esprit indispensable

08:40qu'il faut avoir pour entreprendre dans le secteur créatif ?

08:43Parce que vous êtes dans le secteur créatif.

08:44Je pense qu'il faut être conscient que tout va très vite,

08:49tout évolue très vite,

08:50et ne jamais se dire qu'à partir du moment où on a compris quelque chose,

08:54c'est une certitude, c'est quelque chose d'acquis.

08:57Si on fait ça, au bout de six mois, on peut tout perdre.

09:01Et puis surtout, se renouveler,

09:02parce que sinon, l'ennui arrive.

09:04Moi, en tout cas, l'ennui peut arriver très rapidement.

09:06Donc, j'ai besoin de sortir de ma zone de confort

09:08et me re-challenger.

09:09Alors, justement, se renouveler, se diversifier, se développer,

09:12vous l'avez fait, vous avez commis,

09:14comme on le dit vulgairement,

09:15un livre qui s'appelle Dans la boîte aux gants,

09:17que je remonte à la caméra.

09:19Ce livre, justement, vous avez choisi de le publier

09:22aux éditions First.

09:23Qu'apporte pour vous le format livre,

09:26alors que le podcast permettait déjà de faire beaucoup de choses ?

09:30C'est 31 portraits, pour préciser ce qu'on peut retrouver dedans.

09:33Donc, j'invite ceux, Noël arrive,

09:35qui veulent mettre un cadeau au pied du sapin.

09:37C'est beaucoup de portraits, ça se lit assez facilement

09:39dans le sens où on peut picorer.

09:41On n'est pas juste de lire de la première page à la dernière page.

09:43C'est 31 portraits, donc on peut s'intéresser

09:45aux portraits de Jacques Istiouard, de Harry Vatanen,

09:48j'en cite quelques-uns, Henri Pescarolo,

09:50Dominique Chapatte, notre confrère de M6,

09:52Margot Laffitte également, Henri Lecomte.

09:54Assez éclectique, d'ailleurs, pas que des gens

09:55qui sont dans l'automobile, mais des gens

09:57qui s'y intéressent ou qui le commentent.

09:59Exactement, le point commun, c'est la passion

10:01pour l'auto ou la moto,

10:03mais ce ne sont pas forcément des gens qui y travaillent.

10:06Et pour répondre à votre question,

10:08je pense que le livre est un objet tangible

10:10là où ce que je crée,

10:11même si j'ose espérer que ça devienne des archives

10:14pour beaucoup,

10:16ça reste de l'audiovisuel

10:19et je trouve que l'objet est quand même intéressant.

10:22Alors, beaucoup de nos auditeurs qui vous écoutent,

10:24mais même avant de vous écouter,

10:25se posent souvent la question,

10:26parce que certains rêvent de lancer leur podcast,

10:28certains le font d'ailleurs,

10:30ou leur projet créatif,

10:31quel conseil, maintenant que vous avez 5 ans

10:33d'antériorité dans le domaine,

10:34quel conseil vous pourriez leur donner

10:36pour savoir comment ils doivent s'y prendre au début ?

10:38Est-ce qu'il y a un conseil majeur

10:40que vous avez en mémoire ?

10:41Je dirais que le début,

10:42ce n'est pas le plus compliqué.

10:43Le plus compliqué, c'est de durer.

10:45Et c'est pour ça qu'avoir une passion...

10:46Il faut se drucuriser, donc.

10:47Oui, exactement.

10:48Et le fait d'avoir une passion,

10:50c'est quand même un allié

10:51dans les moments difficiles.

10:53Donc, tant qu'à se lancer dans un sujet,

10:55autant que ce soit un sujet quand même

10:56qui vous plaise.

10:58Alors, dernière question pour vous,

10:59Yandel Planck.

10:59Si vous deviez laisser un objet symbolique

11:02dans la boîte à gants des auditeurs

11:03qui nous écoutent

11:04pour les inspirer à entreprendre,

11:06vous y glisseriez ?

11:07Quelle idée ?

11:08C'est une bonne question.

11:09Celle-là, je ne l'avais pas vue venir.

11:11On est un peu là pour ça, voyez-vous.

11:12Oui, c'est vrai.

11:13C'est là, on le reconnaît tellement.

11:14C'est vrai.

11:14Là, je suis cueilli.

11:17Un objet...

11:20Ou une idée.

11:21Je vous aide.

11:22Une idée ?

11:23Je ne suis pas sûr que je vous aide, d'ailleurs.

11:24Non, je vais rester sur l'objet,

11:26sinon je vais partir trop loin.

11:28Je pense que la base de tout ce que je fais,

11:30c'est le voyage.

11:31Je voyage énormément pour rencontrer mes invités.

11:34Aller à la rencontre du monde, voyager.

11:36Exactement.

11:37Donc, un passeport.

11:38Un passeport que je suis en train de refaire,

11:39je vais refaire juste après.

11:40Donc, un passeport, c'est très bien.

11:41Merci à vous, Yandel Planck.

11:42Merci à vous.

11:43Merci beaucoup d'être passé du côté d'oser entreprendre.

11:45N'oubliez pas votre passeport.

11:47Et je rappelle que vous êtes le créateur du podcast

11:48Dans la boîte à gants

11:49et auteur du livre du même nom.

11:51C'est aux éditions First.

11:52Pour clore ce numéro d'oser entreprendre,

12:00mon cher Thomas,

12:00nous sommes avec Benjamin Wattin.

12:02C'est le cofondateur de Sovon Plateforme d'investissement

12:04pour les entreprises en croissance

12:06et consultant entrepreneurial pour oser entreprendre.

12:08Et aujourd'hui, avec les débats sur la taxation des entrepreneurs

12:11qui ne cessent de revenir,

12:12notamment, on le voit quand on étudie la loi de finances,

12:15il y a une réalité quand même qui reste méconnue.

12:17C'est un entrepreneur.

12:18Il est certes entrepreneur,

12:19mais comment il se rémunère ?

12:21Oui, Maxime, parce qu'on imagine quand même souvent

12:23que créer sa société, sa boîte,

12:24comme on dit plus trivialement,

12:26c'est gagner sa liberté et un bon salaire.

12:28Bon, on l'a entendu avec notre invité,

12:30ce n'est pas systématique, surtout au démarrage.

12:32Mais dans la réalité, Benjamin,

12:33très concrètement, un entrepreneur,

12:35ça gagne combien ?

12:35Parce qu'on va s'intéresser aux chiffres.

12:38Eh bien, souvent, pas grand-chose.

12:40Il faut le dire.

12:40Contrairement aux idées reçues,

12:41beaucoup d'entrepreneurs ne se paient pas

12:43la première année, les premiers mois.

12:45Et pourquoi ?

12:46Parce que chaque euro compte.

12:48Chaque euro doit être utilisé pour produire,

12:50recruter, tester le marché,

12:52test and learn, comme on dit.

12:54Et l'entrepreneur est son propre premier investisseur.

12:56Il repousse sa rémunération

12:57pour faire survivre l'entreprise.

12:59Donc, si je vous entends bien,

13:00si j'ai bien entendu notre invité,

13:01ça a été son cas d'ailleurs.

13:03Pas de salaire de patron au démarrage.

13:05Ben non, bien au contraire.

13:06En moyenne, un dirigeant de start-up

13:08en amorçage en France,

13:09ça gagne entre 1 500 et 2 500 euros.

13:112 500 euros selon l'INSEE

13:13pour toute la profession indépendante en moyenne.

13:15Et encore, ça c'est quand ils peuvent

13:17se verser un salaire.

13:18Parce que beaucoup, pour le zéro salaire,

13:20espèrent des dividendes

13:22qui n'arrivent qu'après plusieurs années de croissance.

13:24Parfois, jamais.

13:25Mais tout ça, avec des semaines de 60 heures

13:27et zéro garantie.

13:29Donc, même quand l'activité décolle,

13:32il faut choisir se payer

13:33ou réinvestir.

13:34Si je vous écoute,

13:35ça ne donne pas forcément envie

13:36à un entrepreneur de se lancer.

13:37Alors, pourquoi se lancer justement

13:38si ce n'est ni confortable

13:40ni rentable au démarrage ?

13:41On l'a vu avec Yann juste avant.

13:42Parce que l'entrepreneuriat,

13:43ce n'est pas une recherche de rente.

13:45C'est une quête de construction et de sens.

13:47Et on rappelle statistiquement,

13:497 start-up sur 10

13:50disparaissent dans les 5 premières années.

13:53Mais pour ceux qui réussissent

13:54et qui continuent,

13:55la vraie rémunération,

13:56c'est d'abord la liberté,

13:58l'autonomie,

13:59la fierté de créer.

14:00Et oui, quand ça marche,

14:01il peut y avoir des dividendes

14:02ou même une revente.

14:04Et mon conseil, en revanche,

14:05aux futurs entrepreneurs,

14:06s'il vous plaît,

14:07prévoyez 12 à 18 mois

14:09d'épargne personnelle

14:09avant de vous lancer.

14:10C'est la clé pour tenir

14:11sans pression financière,

14:13immédiate.

14:14Merci Benjamin.

14:15Merci Thomas.

14:16Et merci beaucoup mon cher Thomas.

14:17On se retrouve dans un instant

14:18donc pour Oser Investir.

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