- il y a 3 jours
La commission d'enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l'audiovisuel public, créée à la demande du groupe d'Éric Ciotti (Union des droites pour la République), poursuit ses travaux. Les députés auditionnent des membres de la troisième chambre de la Cour des comptes, compétente en matière de culture et de communication, sur deux rapports relatifs à France Télévisions et Radio France. Face aux députés, ce 3 décembre : Nacer Meddah, président de la troisième chambre, accompagné de Christine de Mazières, contre-rapporteure des deux rapports, Jeanne-Marie Prost, cheffe de file des rapporteurs, et Gwénaëlle Suc, rapporteure du rapport sur France Télévisions.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur LCP au coeur de l'Assemblée Nationale.
00:00:12Nouvelle séance, dans cet épisode on va s'intéresser à une commission d'enquête qui fait beaucoup de bruit.
00:00:18Elle s'intéresse à l'audiovisuel public en posant notamment la question de la neutralité.
00:00:23Alors cette commission d'enquête, c'est une demande d'Eric Ciotti, président du groupe UDR à l'Assemblée Nationale, allié du Rassemblement National.
00:00:32Dans le viseur de cette commission, il y a notamment le groupe France Télévisions.
00:00:37Les députés vont auditionner ce jeudi 4 décembre des représentants de la Cour des Comptes qui ont planché sur le sujet avec plusieurs rapports remis.
00:00:49Sur ce dossier sensible, la séance est ouverte. On se retrouve dans un instant.
00:00:55Je m'excusais auprès de vous puisque votre audition a été déplacée à plusieurs reprises et je vous remercie d'avoir bien voulu vous rendre disponible pour cette convocation.
00:01:06La Cour des Comptes a rendu plusieurs rapports importants sur les sujets qui nous occupent dans le cadre des travaux de cette commission d'enquête.
00:01:14A commencer évidemment par la situation financière tant de France Télévisions que de Radio France.
00:01:20Il était donc important de vous écouter et je vais d'abord vous présenter brièvement.
00:01:25Monsieur Nasser Médard, vous êtes le président de la 3e Chambre depuis la fin du mois de septembre 2022.
00:01:32Vous avez commencé votre carrière au ministère de la Défense puis avez occupé divers postes à la direction du Trésor.
00:01:37Vous avez été nommé conseiller référendaire à la Cour des Comptes en 2002 avant d'occuper divers postes de préfet.
00:01:45Vous avez enfin été nommé président de la Chambre régionale des Comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2018 avant donc d'être nommé président de Chambre à la Cour des Comptes le 27 septembre 2022.
00:01:55Madame Christine de Mazière, vous avez débuté votre carrière au ministère des Finances.
00:02:00En 2006, j'accélère, vous devenez délégué général du syndicat national de l'édition, poste que vous occupez pendant dix ans.
00:02:07Vous êtes ensuite revenu à la Cour.
00:02:09Vous êtes aujourd'hui président de la section culture et communication au sein de la 3e Chambre.
00:02:14Madame Jeanne-Marie Prost, après vos débuts dans l'administration, vous avez travaillé dans le privé, puis vous avez été médiatrice déléguée, puis médiatrice nationale du crédit aux entreprises.
00:02:25Depuis 2015, vous êtes président de l'Observatoire des délais de paiement et vous avez intégré la Cour des Comptes en mai 2019 en qualité de conseillère maître en service extraordinaire.
00:02:35Enfin, Madame Gwenaëlle Suk, vous avez commencé votre carrière au ministère des Finances avant d'intégrer la Cour des Comptes comme auditrice en 2010.
00:02:44Vous avez eu une expérience au Fonds monétaire international avant de regagner la Cour des Comptes en avril 2023,
00:02:51où vous êtes aujourd'hui spécialisé dans le contrôle et l'évaluation des politiques culturelles et de la communication.
00:02:57Je vous remercie une nouvelle fois à tous les quatre d'avoir bien voulu venir à cette convocation de notre commission d'enquête.
00:03:04Concernant France Télévisions, je souligne pour les Français qui nous regardent et journalistes que la Cour des Comptes a publié un rapport important en octobre 2016
00:03:11intitulé France Télévisions, mieux gérer l'entreprise, accélérer les réformes, couvrant la période 2009-2015.
00:03:19On sait que l'organisation de nos ailes publiques a été profondément modifiée par la loi du 5 mars 2009,
00:03:26qui a substitué à ce groupe d'entreprises une société unique.
00:03:30De plus, c'est en 2009 que France Télévisions a subi l'arrêt de la publicité après 20 heures,
00:03:35avant que la redevance ne disparaisse à son tour.
00:03:39Le rapport de la Cour des Comptes de septembre dernier me semble assez ambivalent
00:03:42et je souhaiterais à ce titre vous poser une première question.
00:03:45En effet, vous soulignez la situation financière critique de France Télévisions,
00:03:50en raison notamment d'un manque de capitaux propres,
00:03:52à tel point que vous estimez que l'entreprise est, je vous cite,
00:03:55dans une situation non soutenable, sans réformes structurelles majeures.
00:04:01Mais dans le même temps, vous insistez sur les réformes structurelles d'ores et déjà effectuées depuis votre précédent rapport
00:04:06et sur le fait que cette dégradation financière est en partie due aux décisions erratiques de l'autorité de tutelle
00:04:13qui a accordé des crédits, en a gelé certains, en a supprimé d'autres.
00:04:17De fait, pouvez-vous nous indiquer quelle est la part, en quelque sorte,
00:04:21de responsabilité de l'entreprise elle-même dans cette dégradation financière
00:04:25et peut-on en quelque sorte chiffrer ces erreurs
00:04:28ou est-ce dû à un amalgame de décisions qui ont toutes concouru à cette situation ?
00:04:33Concernant Radio France, la Cour a publié un rapport public thématique
00:04:37Radio France, les raisons d'une crise, les pistes d'une réforme en 2015,
00:04:42rapport détaillé, par la suite par une partie du rapport public de février 2019
00:04:47et par un rapport thématique.
00:04:49Les rapports de la Cour sur Radio France sont globalement positifs
00:04:52puisque vous avez souligné un redressement de la gestion de l'entreprise
00:04:55engagée depuis une dizaine d'années
00:04:56qui a par ailleurs gagné des parts de marché
00:04:58alors même que l'audience globale des radios a décru.
00:05:01Si le financement public de Radio France représente près de 84%
00:05:06de ses recettes et de ses ressources actuelles,
00:05:09l'entreprise souffre d'une baisse de ses moyens
00:05:12et souligne la Cour d'un cadre social très avantageux
00:05:15et également très rigide.
00:05:17D'où ma seconde question.
00:05:19Pouvez-vous nous éclairer sur les caractéristiques de ce cadre social
00:05:22que vous qualifiez de rigide ?
00:05:24En quoi est-il si rigide que cela ?
00:05:26Et à quelles réformes éventuelles s'opposent-ils concrètement ?
00:05:30Mais avant de vous donner la parole, puis d'entendre notre rapporteur
00:05:32et les collègues des différents groupes politiques
00:05:35qui composent cette commission,
00:05:36je vous remercie de nous déclarer chacun
00:05:38tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations.
00:05:44Et je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958
00:05:48relative au fonctionnement des assemblées parlementaires
00:05:51impose aux personnes auditionnées par notre commission d'enquête
00:05:54de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:05:58Je vais donc vous inviter à tour de rôle à lever la main droite
00:06:02et à dire, je le jure.
00:06:04Monsieur le Président,
00:06:06Madame la Présidente,
00:06:08Madame la Conseillère Maître,
00:06:10Madame la Conseillère référendaire,
00:06:13je vous remercie.
00:06:15Et comme je l'ai déjà indiqué la fois dernière,
00:06:17mais que je suis obligé de le faire à chaque audition,
00:06:20je précise que je suis moi-même membre du Conseil d'administration
00:06:22de France Média Monde depuis le mois d'octobre 2024
00:06:25et que j'ai été co-rapporteur de la proposition de loi relative
00:06:28à la réforme de l'audiode public
00:06:30au nom de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation.
00:06:35Ces préalables ayant été faits, je vous laisse donc la parole.
00:06:38Monsieur le Président,
00:06:39Madame la Présidente,
00:06:41Mesdames,
00:06:42pour un propos liminaire, si vous le voulez bien,
00:06:44d'une dizaine de minutes,
00:06:45avant d'entendre le rapporteur et les députés présents.
00:06:48Merci, Monsieur le Président,
00:06:52Monsieur le rapporteur,
00:06:53Mesdames et Messieurs les députés.
00:06:55Je vous remercie de votre invitation
00:06:57à présenter les travaux de la Cour des comptes
00:07:00qu'elle a récemment consacrés
00:07:02aux entreprises de l'audiovisuel public.
00:07:05Ces entreprises, comme vous le savez,
00:07:07font l'objet d'une surveillance soutenue
00:07:09à travers un cadre de gouvernance particulièrement dense
00:07:12qui associe notamment l'État
00:07:14et la représentation nationale dans les conseils d'administration
00:07:17et s'appuie sur un cahier d'émissions et des charges.
00:07:22À ce dispositif s'ajoute le contrôle de l'ARCOM
00:07:25et un contrôle étroit de l'État
00:07:28dans le cadre des missions,
00:07:30notamment du contrôle général économique et financier
00:07:32qui est amené à donner,
00:07:35avec avis préalable,
00:07:36sur de nombreux actes de gestion.
00:07:38Donc on est face quand même à des entreprises
00:07:40qui sont vraiment très contrôlées.
00:07:43La Cour effectue aussi des cycles réguliers de contrôle,
00:07:46en plus du contrôle annuel
00:07:48qu'elle mène sur l'exécution du budget
00:07:50consacré à l'audiovisuel public.
00:07:52La mission avance à l'audiovisuel public.
00:07:55Elle programme et mène des enquêtes
00:07:57de manière indépendante,
00:07:59selon une procédure collégiale et contradictoire,
00:08:02avec dans un premier temps
00:08:03un délibéré de la Chambre
00:08:05sur des observations provisoires
00:08:06qui sont ensuite contredites
00:08:08par les organismes contrôlés
00:08:10avant de donner lieu
00:08:11dans un second temps,
00:08:13un second délibéré
00:08:14sur des observations définitives
00:08:16prenant en compte
00:08:17les éléments de la contradiction
00:08:18elles-mêmes soumises
00:08:19à un droit de réponse
00:08:21des organismes contrôlés
00:08:22publiés avec le rapport final.
00:08:25S'ajoute, je le tiens à le préciser,
00:08:27avant le second délibéré,
00:08:29un grand nombre d'auditions
00:08:30des instances dirigeantes,
00:08:32des organismes contrôlés,
00:08:33des représentants des tutelles,
00:08:35voire d'autres personnes
00:08:36dûment concernées.
00:08:37Les contrôles récents de Radio France
00:08:40et de France Télévisions
00:08:41s'inscrivent ainsi
00:08:42dans un cycle complet et approfondi
00:08:44consacré aux entreprises
00:08:46de l'audiovisuel public
00:08:47en 2024.
00:08:49France Média Monde,
00:08:50que vous connaissez bien,
00:08:51donc en 2021,
00:08:52l'Institut national de l'audiovisuel
00:08:54en 2024,
00:08:56Radio France en janvier 2025
00:08:58et tout récemment France Télévisions
00:09:00dont le rapport a été rendu public,
00:09:02vous l'avez dit,
00:09:02le 23 septembre dernier.
00:09:04Ces contrôles portent donc
00:09:06sur une séquence longue
00:09:07marquée par des bouleversements majeurs,
00:09:11la fragmentation des audiences,
00:09:12un marché très concurrentiel,
00:09:15la montée en puissance du numérique
00:09:16et un contexte budgétaire
00:09:18de plus en plus contraint.
00:09:19Je voudrais en introduction
00:09:20souligner qu'à travers ces enquêtes,
00:09:23la Cour a constaté
00:09:24la place reconnue par le public
00:09:26que les entreprises publiques,
00:09:27notamment France Télévisions
00:09:29et Radio France,
00:09:29occupent dans le paysage
00:09:31audiovisuel français.
00:09:32En 2024,
00:09:34la part de l'audience
00:09:35de France Télévisions
00:09:36s'élevait ainsi
00:09:37à 29,8%
00:09:39contre respectivement
00:09:4026,7%
00:09:42et 12,8%
00:09:43pour TF1
00:09:44et M6.
00:09:46La plateforme
00:09:47franceinfo.fr
00:09:48est devenue
00:09:48le premier site d'information
00:09:50en France
00:09:51avec 72%
00:09:52des Français
00:09:53de 15 ans
00:09:54ou plus
00:09:54s'informant chaque mois
00:09:56sur France Info.
00:09:57Radio France
00:09:58est aussi le leader
00:09:59du média radio
00:10:00avec plus de 15 millions
00:10:01d'auditeurs quotidiens
00:10:02et une écoute numérique
00:10:03en forte croissance.
00:10:05Pour maintenir cette place,
00:10:07l'audiovisuel public
00:10:08doit relever le défi majeur
00:10:10de la transition numérique
00:10:11qui implique
00:10:12des besoins massifs
00:10:13d'investissement
00:10:14et une adaptation
00:10:15de l'offre,
00:10:16notamment de proximité.
00:10:18Ce défi est difficile
00:10:20à relever
00:10:20dans un contexte budgétaire
00:10:22fortement contraint
00:10:23et alors que les cadres
00:10:24de gestion
00:10:24des ressources humaines
00:10:25des entreprises
00:10:26de l'audiovisuel public
00:10:27freinent leur adaptation.
00:10:28Ce sont ces points
00:10:30mis en exergue
00:10:31par les travaux
00:10:32de la Cour
00:10:32que je souhaiterais
00:10:34développer devant vous.
00:10:35Mon propos suivra
00:10:36ainsi trois axes.
00:10:38Le premier axe,
00:10:39l'adaptation
00:10:39d'audiovisuel
00:10:40à la transformation
00:10:41numérique
00:10:41et aux nouveaux usages
00:10:43du public.
00:10:44Deuxième axe,
00:10:45les défis financiers
00:10:46auxquels sont confrontés
00:10:48France Télévision
00:10:49et Radio France
00:10:49pour réaliser
00:10:50cette transformation.
00:10:52Enfin,
00:10:53troisième axe,
00:10:54les réformes
00:10:54que la Cour
00:10:55estime urgentes
00:10:56pour assurer
00:10:57la pérennité
00:10:58du service public
00:10:58audiovisuel,
00:10:59à savoir
00:11:00la révision
00:11:01des cadres
00:11:01de gestion
00:11:01des ressources humaines
00:11:02et la poursuite
00:11:03des mutualisations.
00:11:05Le premier constat
00:11:06de la Cour
00:11:06porte sur la transition
00:11:07numérique
00:11:08et sur l'adaptation
00:11:09de l'audiovisuel public
00:11:10aux nouveaux usages
00:11:11du public.
00:11:12Cette transition
00:11:13est bien avancée
00:11:14dans l'ensemble
00:11:14des entreprises
00:11:15de l'audiovisuel public,
00:11:16mais elle doit encore
00:11:18être renforcée
00:11:18pour optimiser
00:11:20l'offre de proximité
00:11:21et la production
00:11:22des contenus proposés.
00:11:23Dans un environnement
00:11:25de plus en plus
00:11:26concurrentiel
00:11:27où le temps passé
00:11:28devant la télévision
00:11:29a fortement diminué
00:11:30et où les jeunes
00:11:31générations consacrent
00:11:32de plus en plus
00:11:32de temps
00:11:33aux contenus vidéo
00:11:34sur les réseaux sociaux,
00:11:35nos opérateurs
00:11:36publics ont engagé
00:11:37une stratégie numérique
00:11:38destinée à fidéliser
00:11:40leur public
00:11:40et en capner
00:11:41de nouveau.
00:11:42Radio France
00:11:43comme France Télévisions
00:11:44ont adapté
00:11:45leur transition
00:11:46de façon cohérente
00:11:47avec leur mission.
00:11:49Radio France
00:11:49a accéléré
00:11:50sa transition numérique
00:11:51dès 2015
00:11:52avec la signature
00:11:54d'un premier accord
00:11:55sur la transition
00:11:55multimédia en 2017.
00:11:58Le programme
00:11:59Tous Contributeurs
00:12:00a intégré
00:12:00l'ensemble des journalistes
00:12:01dans une dynamique
00:12:03de production multimédia.
00:12:04L'application
00:12:05Radio France
00:12:06lancée en 2021
00:12:07regroupe
00:12:08les flux
00:12:08des sept antennes
00:12:10ainsi que plus
00:12:10de 900 podcasts
00:12:12originaux
00:12:12permettant de fidéliser
00:12:14les auditeurs
00:12:15et de mieux connaître
00:12:15leur comportement.
00:12:17France Télévisions
00:12:18de son côté
00:12:18a misé
00:12:19sur la complémentarité
00:12:20entre offre linéaire
00:12:21et offre numérique
00:12:23et restructuré
00:12:24son offre numérique
00:12:25autour de deux plateformes
00:12:26leaders
00:12:27France.tv
00:12:28et FranceAfo.fr
00:12:29dont les audiences
00:12:30ont atteint
00:12:31des niveaux records
00:12:32avec la couverture
00:12:33des Jeux Olympiques
00:12:34de Paris
00:12:35en 2024.
00:12:36L'adaptation
00:12:37et l'accessibilité
00:12:39de l'offre audiovisuelle
00:12:39reposent également
00:12:40sur sa proximité
00:12:42avec les publics
00:12:43qu'elle vise.
00:12:44Cet axe
00:12:44constitue
00:12:45une dimension
00:12:45forte
00:12:46de la mission
00:12:47de service public
00:12:48des quatre entreprises
00:12:50pour assurer
00:12:50une représentation
00:12:51équilibrée
00:12:52des territoires,
00:12:53valoriser la diversité
00:12:54culturelle,
00:12:55linguistique
00:12:56et sociale.
00:12:58Pour France Télévisions
00:12:58et Radio France,
00:13:00la convergence
00:13:00des médias
00:13:01et la construction
00:13:02d'une offre globale
00:13:03de proximité
00:13:04reposant sur
00:13:05des coûts maîtrisés
00:13:06sont ainsi aujourd'hui
00:13:07l'enjeu essentiel
00:13:09de leur adaptation
00:13:10aux besoins du public.
00:13:11Toutefois,
00:13:12si la convergence
00:13:13des médias
00:13:14et le développement
00:13:15du numérique
00:13:15ont été engagés
00:13:16avec succès
00:13:17depuis plus d'une décennie
00:13:18dans le réseau
00:13:19ultramarin
00:13:20de France Télévisions,
00:13:21la stratégie
00:13:22multimédia
00:13:23de l'offre
00:13:23de contenus régionaux
00:13:24apparaît
00:13:25moins avancée
00:13:26et la convergence
00:13:27suppose d'accélérer
00:13:28le rapprochement
00:13:29de France 3
00:13:29et France Bleu
00:13:31dont les audiences
00:13:31ont baissé
00:13:32depuis 2017
00:13:33de près de 28%.
00:13:35Pour accompagner
00:13:36les évolutions
00:13:37de leur stratégie
00:13:38éditoriale,
00:13:40la Cour a constaté
00:13:41dans ses contrôles
00:13:41que les entreprises
00:13:42ont globalement
00:13:43renforcé
00:13:43leur processus
00:13:45de production
00:13:45pour les rendre
00:13:46plus efficients
00:13:46et mieux maîtriser
00:13:48les risques
00:13:48associés
00:13:49à leur gestion.
00:13:50France Télévisions
00:13:51a conduit
00:13:51des réorganisations
00:13:53internes
00:13:53d'ampleur
00:13:54pour optimiser
00:13:55les coûts
00:13:55de production
00:13:56et de fabrication.
00:13:57Radio France
00:13:58a également engagé
00:13:59des restructurations
00:14:00dans la production
00:14:01des contenus
00:14:01permettant à la fois
00:14:02plus d'agilité
00:14:03dans la production
00:14:04et une meilleure adaptation
00:14:06de la production
00:14:06aux nouveaux usages.
00:14:08Les procédures d'achat
00:14:09se sont aussi
00:14:09professionnalisées
00:14:10au cours des dix
00:14:11dernières années.
00:14:12Dans chaque entreprise,
00:14:13le contrôle et l'audit
00:14:15interne se sont
00:14:16enfin renforcés
00:14:17même si cette évolution
00:14:18reste à poursuivre.
00:14:20Malgré ces efforts
00:14:21pour améliorer
00:14:22l'efficience
00:14:22de la gestion
00:14:23et ce sera
00:14:24le deuxième point
00:14:24de mon propos,
00:14:25la situation financière
00:14:26des entreprises
00:14:27de l'audiovisuel public
00:14:28est tendue.
00:14:30Ces tensions financières
00:14:31interviennent
00:14:32alors même
00:14:33que l'accélération
00:14:33de la transformation
00:14:35numérique
00:14:35nécessite
00:14:36des investissements
00:14:37importants.
00:14:39Depuis la suppression
00:14:39de la contribution
00:14:40de l'audiovisuel public
00:14:41en 2023,
00:14:42le financement public
00:14:43des entreprises
00:14:44de l'audiovisuel public
00:14:45repose intégralement
00:14:46sur le compte
00:14:47de concours financier
00:14:48Avance à l'audiovisuel public
00:14:50alimenté par une fraction
00:14:51de TVA.
00:14:53Les ressources publiques
00:14:54qui soutiennent
00:14:54la stratégie
00:14:55de chaque entreprise
00:14:56s'inscrivent
00:14:57dans des contrats
00:14:58d'objectifs
00:14:58et de moyens
00:14:59pluriannuels,
00:15:00les coms,
00:15:01mais les trajectoires
00:15:02financières
00:15:02ont été profondément
00:15:04déstabilisées,
00:15:05en particulier
00:15:05ces deux dernières années.
00:15:07Après un plan
00:15:08d'économie
00:15:08sur 2018-2022,
00:15:10la dotation publique
00:15:11a augmenté
00:15:12de 248 millions d'euros
00:15:14entre 2022 et 2025.
00:15:16Les projets
00:15:17comme 2024-2028
00:15:18ont ensuite
00:15:19été suspendus
00:15:21et l'année 2024
00:15:22a été marquée
00:15:23par des gels
00:15:24puis des annulations
00:15:25de crédits
00:15:26alors même
00:15:26que les budgets
00:15:27avaient déjà été votés
00:15:28par les conseils
00:15:29d'administration
00:15:30des entreprises.
00:15:31La volatilité
00:15:32et l'imprévisibilité
00:15:33de la dotation publique
00:15:34se conjuguent
00:15:35à des recettes
00:15:36commerciales limitées
00:15:37puisque la publicité
00:15:38est encadrée
00:15:39pour France Télévisions
00:15:40et Radio France
00:15:41car les charges
00:15:42elles demeurent
00:15:44structurellement élevées.
00:15:45Obligations éditoriales
00:15:46exigeantes,
00:15:47cadres sociaux protecteurs,
00:15:49coûts importants
00:15:49des plans de départ
00:15:50volontaires,
00:15:51investissements numériques
00:15:52indispensables
00:15:53pour maintenir l'audience
00:15:54dans un paysage
00:15:55en profonde mutation.
00:15:56A cela
00:15:57s'ajoutent
00:15:57des projets immobiliers
00:15:58majeurs.
00:15:59Réhabilitation
00:16:00de la maison
00:16:01de la radio,
00:16:02projet campus
00:16:03de France Télévisions
00:16:04qui ont pesé
00:16:05sur la trésorerie
00:16:06des entreprises
00:16:06au cours des périodes
00:16:07contrôlées par la Cour.
00:16:09Ainsi,
00:16:10sur les périodes
00:16:10contrôlées par la Cour,
00:16:11Radio France
00:16:12et France Télévisions
00:16:13ont connu
00:16:14des tensions
00:16:14de trésorerie.
00:16:15France Télévisions
00:16:16se trouve
00:16:17dans la situation
00:16:17la plus critique.
00:16:19Ses capitaux propres
00:16:21sont depuis 2021
00:16:22inférieurs
00:16:23à la moitié
00:16:23du capital social,
00:16:25ce qui imposera
00:16:25d'ici 2026
00:16:26une recapitalisation
00:16:28ou une réduction
00:16:29du capital social.
00:16:31Pour garantir
00:16:32une offre audiovisuelle
00:16:33publique forte,
00:16:34innovante
00:16:34et accessible à tous,
00:16:36il est donc indispensable
00:16:37de dégager
00:16:38les marges
00:16:39de manœuvre financières
00:16:40nécessaires aux investissements
00:16:41dans la transformation numérique.
00:16:43Pour cela,
00:16:44la Cour estime
00:16:45que les tutelles
00:16:46comme les entreprises
00:16:47de l'audiovisuel public
00:16:48doivent désormais
00:16:49prendre des décisions
00:16:50structurantes
00:16:51sans délai.
00:16:53Il s'agit
00:16:53et ce sera
00:16:54le dernier point
00:16:55de mon propos
00:16:55de réviser
00:16:56les cadres de gestion
00:16:57des ressources humaines
00:16:59et de renforcer
00:16:59les synergies
00:17:00pour coordonner
00:17:01l'effort d'investissement.
00:17:03Les accords collectifs
00:17:04qui encadrent aujourd'hui
00:17:05la gestion
00:17:06des ressources humaines
00:17:07dans les entreprises
00:17:08audiovisuelles
00:17:08ont été conclus
00:17:09il y a plus de 10 ans
00:17:10dans un contexte
00:17:11très différent
00:17:12de celui
00:17:13que nous connaissons.
00:17:14Entre 2012
00:17:15et 2017,
00:17:16ils ont accompagné
00:17:17de profondes réorganisations,
00:17:19création de l'entreprise
00:17:20unique France Télévisions
00:17:21et refondent
00:17:22des cadres conventionnels
00:17:23à Radio France.
00:17:2510 ans plus tard,
00:17:26les entreprises
00:17:27font face
00:17:27à une équation
00:17:28devenue critique,
00:17:29une masse salariale
00:17:31qui augmente
00:17:31représentant
00:17:32plus ou près
00:17:33de la moitié
00:17:34des charges
00:17:35de Radio France,
00:17:3754% précisément
00:17:38et 23%
00:17:39à France Télévisions
00:17:40alors que les effectifs
00:17:42restent stables
00:17:43à Radio France
00:17:44et ont significativement
00:17:47diminué
00:17:48à France Télévisions
00:17:49de plus de 9%
00:17:50entre 2017
00:17:51et 2024.
00:17:53Les plans
00:17:53de départ volontaires
00:17:54mis en œuvre
00:17:54ont au final
00:17:55eu un coût
00:17:57relativement élevé
00:17:58pour des résultats
00:17:59limités
00:18:00sur l'évolution
00:18:01de la masse salariale.
00:18:02La rigidité structurelle
00:18:04des rémunérations
00:18:05freine en effet
00:18:06les efforts de réduction
00:18:07de la masse salariale.
00:18:08Les prix modulables
00:18:09sont faibles,
00:18:10les salaires moyens
00:18:11sont élevés
00:18:13au regard
00:18:14de ceux du secteur
00:18:15et les accords collectifs
00:18:17comportent
00:18:18de nombreuses dispositions
00:18:19plus avantageuses
00:18:20que le droit commun
00:18:21générant
00:18:22des surcoûts significatifs.
00:18:23A France Télévisions,
00:18:25par exemple,
00:18:2622 écarts
00:18:27à la convention collective
00:18:28représentent
00:18:29un surcoût théorique
00:18:30de près de 62 millions d'euros.
00:18:33Les règles généreuses
00:18:34sur le temps de travail,
00:18:35les jours d'absence
00:18:36ou les indemnités
00:18:36de départ
00:18:37limitent la capacité
00:18:38d'adaptation
00:18:39des entreprises
00:18:40et favorisent
00:18:41un recours croissant
00:18:42à l'emploi non permanent,
00:18:44en particulier
00:18:44dans les réseaux régionaux.
00:18:46Ainsi,
00:18:46alors que le nombre
00:18:47d'emplois non permanents
00:18:48a globalement diminué
00:18:50au niveau de l'entreprise
00:18:51de 7% entre 2017 et 2023,
00:18:54il est en hausse régulière
00:18:55dans le réseau ultramarin
00:18:57jusqu'en 2023
00:18:57et au sein du réseau régional
00:18:59où il atteint
00:19:00un niveau record
00:19:01de 15% en 2024.
00:19:04A cela s'ajoute
00:19:05un dialogue social
00:19:06extrêmement dense.
00:19:07Si ce dialogue
00:19:08s'est déroulé
00:19:08ces dernières années
00:19:09dans un climat
00:19:10relativement apaisé,
00:19:11il n'a pas permis
00:19:12d'engager
00:19:12les réformes structurelles
00:19:14pourtant nécessaires
00:19:15à Radio France
00:19:16comme à France Télévisions.
00:19:18Or,
00:19:18les transformations technologiques,
00:19:20notamment numériques,
00:19:21imposent une révision
00:19:22rapide et ambitieuse
00:19:23des cadres de gestion
00:19:24des ressources humaines
00:19:25pour accroître
00:19:26la polyvalence,
00:19:28adapter les métiers,
00:19:29fluidifier les organisations
00:19:30du travail
00:19:31et dégager les marges
00:19:32de manœuvre indispensables
00:19:33aux investissements
00:19:35d'avenir.
00:19:36A court terme,
00:19:37la révision des accords,
00:19:38il faut en être conscient,
00:19:39n'allègera pas immédiatement
00:19:41la masse salariale
00:19:42mais elle donnera
00:19:43aux entreprises
00:19:44les moyens
00:19:45de moderniser
00:19:46leur fonctionnement
00:19:46et de tirer
00:19:47pleinement parti
00:19:48des progrès permis
00:19:49par les évolutions technologiques.
00:19:51En complément
00:19:52de cette réforme structurelle
00:19:53majeure,
00:19:54il est indispensable
00:19:55de rationaliser
00:19:56les investissements
00:19:57de l'audiovisuel public
00:19:59et de renforcer
00:20:00les synergies
00:20:00pour agir
00:20:01avec cohérence.
00:20:02Dans le champ technologique,
00:20:04les avancées déjà réalisées
00:20:05démontrent
00:20:06le potentiel des achats
00:20:07et de la cybersécurité
00:20:09mutualisée
00:20:09de l'audiovisuel public.
00:20:11Étendre cette coordination
00:20:12aux investissements,
00:20:14à l'innovation
00:20:15et à l'édition
00:20:16permettrait d'accroître
00:20:17la puissance
00:20:17de négociation
00:20:18et la capacité
00:20:19d'investissement
00:20:20des entreprises réunies.
00:20:22Une stratégie numérique
00:20:23commune,
00:20:24plateforme,
00:20:24application,
00:20:25outils de production
00:20:26et des indicateurs
00:20:28partagés
00:20:28seraient également
00:20:29des leviers majeurs
00:20:30de compétitivité.
00:20:32Le rapprochement
00:20:32des politiques
00:20:33de gestion
00:20:33du personnel
00:20:34et de formation
00:20:35serait aussi
00:20:36à envisager
00:20:37pour répondre
00:20:38aux défis du numérique
00:20:39et favoriser
00:20:40la mobilité interne.
00:20:42Enfin,
00:20:43la mise en cohérence
00:20:43des réseaux régionaux
00:20:44France Bleu
00:20:45et France 3
00:20:46doit être accélérée
00:20:48pour progresser
00:20:49dans une convergence
00:20:49complète des médias
00:20:50et définir
00:20:52une offre audiovisuelle
00:20:53de proximité
00:20:53adaptée
00:20:54tout en recherchant
00:20:55des économies.
00:20:57Pour poursuivre
00:20:57ce rapprochement
00:20:58et surmonter
00:20:59les obstacles
00:21:00qui le freinent,
00:21:00il est crucial
00:21:01d'établir
00:21:02une doctrine claire
00:21:03et une gouvernance commune.
00:21:05Au-delà
00:21:05des économies d'échelle,
00:21:07ces mutualisations
00:21:08doivent permettre
00:21:09une transformation
00:21:10profonde des organisations
00:21:11et renforcer durablement
00:21:13la capacité
00:21:14de l'audiovisuel public
00:21:15à accomplir
00:21:16sa mission
00:21:16de service public
00:21:17dans un environnement
00:21:18bouleversé.
00:21:20Pour mener
00:21:20ces réformes
00:21:20difficiles et fondamentales,
00:21:22il est indispensable
00:21:23que chaque entreprise
00:21:25dispose d'une trajectoire
00:21:26financière claire
00:21:28et stable
00:21:29ainsi qu'un soutien
00:21:30fort des tutelles.
00:21:32Si le cadre
00:21:32de gouvernance
00:21:33des entreprises
00:21:34de l'audiovisuel public
00:21:35offre une transparence
00:21:36robuste,
00:21:37il est aujourd'hui
00:21:38fragilisé
00:21:38par l'absence
00:21:39de trajectoire financière
00:21:41pluriannuelle stable
00:21:42depuis l'abandon
00:21:43des contrats
00:21:44d'objectifs
00:21:44et de moyens
00:21:452024-2028.
00:21:46En conclusion,
00:21:48les contrôles
00:21:48de la Cour
00:21:49montrent que
00:21:50l'audiovisuel public
00:21:50s'est déjà
00:21:52fortement adapté
00:21:53et a engagé
00:21:53des réformes importantes
00:21:54pour maintenir
00:21:55sa position
00:21:56face à la concurrence
00:21:57tout en remplissant
00:21:58ses missions
00:21:58de service public.
00:21:59Cependant,
00:22:00il est aujourd'hui
00:22:01confronté
00:22:01à un double défi,
00:22:03un défi de modèle
00:22:03face à la révolution
00:22:05numérique,
00:22:05un défi de soutenabilité
00:22:07face aux contraintes
00:22:08financières.
00:22:10La Cour,
00:22:11je le répète,
00:22:11estime que les tutelles
00:22:12comme France
00:22:13TV et Radio France
00:22:14doivent désormais
00:22:15prendre des décisions
00:22:17structurantes
00:22:17sans délai,
00:22:19réformer les cadres
00:22:19de gestion
00:22:20des ressources humaines
00:22:21pour moderniser
00:22:22les organisations,
00:22:23renforcer les synergies,
00:22:25investir dans le numérique
00:22:26et sécuriser
00:22:27des trajectoires financières
00:22:28dans la durée.
00:22:29Ces réformes
00:22:30sont indispensables
00:22:31pour garantir
00:22:32la pérennité
00:22:33du service public
00:22:33audiovisuel
00:22:34et lui permettre
00:22:35de répondre pleinement
00:22:37aux attentes
00:22:37des publics.
00:22:38Voilà,
00:22:39M. le Président,
00:22:39rapidement présenter
00:22:41les principaux constats
00:22:42des deux rapports
00:22:43sur lesquels
00:22:44vous souhaitez nous entendre.
00:22:45Je vous remercie
00:22:46de votre attention
00:22:47et nous nous tenons
00:22:48à votre disposition
00:22:48pour répondre
00:22:49à vos questions.
00:22:51M. le Président,
00:22:52avant que le rapporteur
00:22:53vous interroge
00:22:53sur la situation
00:22:55de chacune des entreprises,
00:22:55pour être sûr
00:22:56de bien vous avoir compris.
00:22:57Je pense que c'est important
00:22:58que nous l'ayons tous
00:22:59en tête ici
00:23:00et si vous pouvez faire
00:23:01une réponse très rapide
00:23:02pour ne pas empiéter
00:23:02sur le temps du rapporteur.
00:23:03Mais on a besoin
00:23:05de savoir
00:23:05ce qui, à votre sens,
00:23:06relève de décisions
00:23:09de la tutelle
00:23:10qui n'auraient pas été prises
00:23:12ou pas suffisamment prises.
00:23:13Vous avez parlé
00:23:13de trajectoires financières,
00:23:15vous avez parlé
00:23:15de cadre social de gestion,
00:23:19vous avez parlé
00:23:19de décisions parfois
00:23:20contradictoires.
00:23:20Donc, pour être précis,
00:23:22est-ce que la situation
00:23:22aujourd'hui,
00:23:23sans que vous n'ayez
00:23:24la requalifier
00:23:25de Radio France
00:23:25et de France Télévisions
00:23:26dépend d'erreurs stratégiques
00:23:29qui auraient été faites
00:23:30par les dirigeants
00:23:31ou par certaines décisions
00:23:32de la tutelle
00:23:33qui fragilisent
00:23:35la trajectoire financière
00:23:37et qui, aujourd'hui,
00:23:38posent questions.
00:23:39Et ma deuxième question,
00:23:40c'est la corollaire,
00:23:40c'est que vous avez parlé
00:23:41du cadre social,
00:23:43du cadre de gestion
00:23:44des ressources humaines
00:23:44qui est un vrai enjeu.
00:23:45C'est des questions
00:23:46éminemment politiques.
00:23:47On sait que prendre
00:23:48des décisions qui touchent
00:23:49au cadre social
00:23:50de ces entreprises
00:23:51sont des enjeux majeurs.
00:23:52est-ce que dans les échanges
00:23:54que vous avez eus
00:23:55avec les acteurs
00:23:56de l'audiovisuel public
00:23:57et de leurs dirigeants,
00:23:58vous avez eu le sentiment
00:23:59que la tutelle,
00:24:01différents ministres
00:24:02qui ont eu à connaître
00:24:03de ces sujets-là,
00:24:04avaient donné
00:24:05aux dirigeants
00:24:06de l'audiovisuel public
00:24:07une sorte de blanc-seing
00:24:09pour réformer
00:24:09ce cadre social de gestion
00:24:11car on peut penser ici
00:24:12que de telles décisions
00:24:14ne peuvent pas se faire
00:24:14sans un aval politique
00:24:16parce qu'on sait
00:24:17le caractère inflammable
00:24:18de ces décisions
00:24:20et pour conclure
00:24:21et ne pas être trop long
00:24:22vous avez dit
00:24:24je vous cite
00:24:26rapprochement,
00:24:27synergie,
00:24:30complémentarité.
00:24:32Est-ce qu'aujourd'hui
00:24:32la fusion
00:24:34ou la holding
00:24:35sont nécessaires
00:24:37pour mettre en oeuvre
00:24:38tous les objectifs
00:24:39y compris les objectifs
00:24:40de soutenabilité financière
00:24:42que la Cour
00:24:43a examinés
00:24:44dans ses différents rapports
00:24:46est-ce qu'on peut
00:24:47remplir ces objectifs
00:24:48est-ce que l'audiovisuel public
00:24:49peut atteindre ces objectifs
00:24:50et notamment ces objectifs
00:24:51de soutenabilité financière
00:24:53avec un statu quo
00:24:54et sans s'engager
00:24:55dans une holding
00:24:56ou dans une fusion.
00:25:00Alors il n'appartient pas
00:25:02à la Cour
00:25:02de se prononcer
00:25:03sur les évolutions
00:25:04statutaires
00:25:06il appartient
00:25:07il vous appartient
00:25:08ainsi qu'au gouvernement
00:25:09dans le cadre
00:25:10de propositions
00:25:11au projet de loi
00:25:12de voir de quelle manière
00:25:12le cadre doit évoluer
00:25:14nous
00:25:15notre travail consiste
00:25:16à regarder
00:25:17aujourd'hui
00:25:17dans quelle situation
00:25:18surtout depuis 10 ans
00:25:20comment aujourd'hui
00:25:22se trouve
00:25:22mais pas que le groupe
00:25:23Radio France
00:25:23France Télévisions
00:25:24vous avez vu
00:25:24qu'on a fait
00:25:25un panorama
00:25:26complet de l'audiovisuel
00:25:27public
00:25:27et de voir
00:25:28de quelle manière
00:25:30certains progrès
00:25:31qui ont été réalisés
00:25:32doivent être renforcés
00:25:34poursuivis
00:25:34et puis il y a
00:25:35des bouleversements
00:25:36majeurs
00:25:37que connaît l'ensemble
00:25:38du paysage
00:25:39de l'audiovisuel
00:25:40pas que public
00:25:40auxquels
00:25:41les entreprises publiques
00:25:42doivent se préparer
00:25:44doivent relever
00:25:44ces défis
00:25:45donc c'est par rapport
00:25:46à ces défis
00:25:46que nous avons regardé
00:25:48les situations respectives
00:25:49de Radio France
00:25:51et de France Télévisions
00:25:52le constat est clair
00:25:53il passe par une capacité
00:25:55sur le plan
00:25:57de réviser le cadre social
00:25:58ça vaut pour les deux groupes
00:26:00ça vaut pour le groupe
00:26:01Radio France
00:26:02comme pour le groupe
00:26:03France Télévisions
00:26:04et il appartient
00:26:05à l'état actionnaire
00:26:06puisque vous posez la question
00:26:07qui est au sein
00:26:08des conseils d'administration
00:26:09également
00:26:09de jouer pleinement
00:26:11son rôle
00:26:11de représentant
00:26:12là c'est l'état actionnaire
00:26:14nous avons été amenés
00:26:15à auditionner
00:26:16dans ce cadre là
00:26:16les tutelles
00:26:17la tutelle financière
00:26:18et la tutelle technique
00:26:19la tutelle du ministère
00:26:20de la culture
00:26:21c'est elle par rapport
00:26:22au constat
00:26:22qu'on est amené à faire
00:26:23de prendre
00:26:24leurs responsabilités
00:26:26de la même manière
00:26:27sur la situation financière
00:26:29on voit que
00:26:30s'agissant du groupe
00:26:31France Télévisions
00:26:31elle est critique
00:26:32sur le plan des capitaux propres
00:26:34j'y reviens pas
00:26:35donc là
00:26:35il y a d'ici 2026
00:26:36une décision rapide à prendre
00:26:38il faut reconstituer
00:26:39les fonds propres
00:26:40de l'entreprise
00:26:41donc là il y a une question
00:26:42très claire qui est posée
00:26:43à l'état actionnaire
00:26:44si à l'état actionnaire
00:26:45d'y répondre
00:26:45nous on a pu constater
00:26:47qu'il y a des choses
00:26:47qui peuvent être réalisées
00:26:49très vite
00:26:50très rapidement
00:26:51qui l'ont déjà été
00:26:52il y a quelques exemples
00:26:53qui le montrent très bien
00:26:54de rapprochement
00:26:55de mutualisation
00:26:56d'évolution
00:26:57mais on voit bien
00:26:58que par exemple
00:26:58sur l'évolution des métiers
00:27:00il faut revoir aussi
00:27:00le cadre social
00:27:01si on veut beaucoup plus
00:27:02de polyvalence des métiers
00:27:03il faut revoir
00:27:04l'accord collectif
00:27:06donc ça c'est un préalable
00:27:08absolument indispensable
00:27:09il y a des chantiers
00:27:11qui ont été ouverts
00:27:11sur l'immobilier
00:27:12du côté de Radio France
00:27:14mais aussi de France Télévisions
00:27:15et puis on voit
00:27:16qu'il y a des rapprochements
00:27:17qui doivent être
00:27:18davantage réalisés
00:27:19notamment au travers
00:27:20du réseau régional
00:27:21je l'ai dit
00:27:22et je le redis
00:27:23pour le reste
00:27:23il n'appartient pas
00:27:24à la Cour
00:27:25de se prononcer
00:27:25sur faut-il aller
00:27:27vers d'autres évolutions
00:27:28plus profondes
00:27:28plus importantes
00:27:30pour résumer
00:27:31monsieur le Président
00:27:31si je résume
00:27:32ce que vous dites
00:27:32vous recommandez
00:27:34au public
00:27:34d'engager un rapprochement
00:27:35des synergies
00:27:36des convergences
00:27:37mais vous nous dites
00:27:38cet après-midi
00:27:39que le statu quo
00:27:40la holding
00:27:41ou la fusion
00:27:41c'est indéterminé
00:27:43et que pour atteindre
00:27:43ces objectifs
00:27:44de convergence
00:27:45de rapprochement
00:27:45et de synergie
00:27:46peu importe
00:27:47la modalité de gouvernance
00:27:48les trois sont valables
00:27:50on dit surtout
00:27:51monsieur le Président
00:27:52qu'il y a urgence
00:27:53non j'ai compris
00:27:53non mais c'est important
00:27:55il y a urgence
00:27:55il y a des choses
00:27:56qui peuvent être réalisées
00:27:57et qui doivent être engagées
00:27:58rapidement
00:27:59après il y a d'autres évolutions
00:28:00qui ne nous appartient pas
00:28:01de décider
00:28:02mais en revanche
00:28:04là il y a des choses
00:28:04qui peuvent être réalisées
00:28:05rapidement
00:28:05certaines l'ont été
00:28:06je vous pose la question
00:28:07parce que je ne voudrais pas
00:28:07que dans deux ans
00:28:08s'il y a une holding
00:28:09ou une diffusion
00:28:10vous veniez dire
00:28:11à juste titre
00:28:12la holding n'était pas pertinente
00:28:14c'est vrai que je vous demande
00:28:15votre avis
00:28:15on ne se prononce pas
00:28:16la cour ne se prononce pas
00:28:18sur holding
00:28:18pas holding
00:28:19nous ce qu'on dit
00:28:20c'est qu'aujourd'hui
00:28:21il y a des décisions
00:28:23urgentes à prendre
00:28:24l'état actionnaire
00:28:26a des responsabilités
00:28:26en tant que telles
00:28:27les tutelles
00:28:28ont des responsabilités
00:28:29la représentation nationale
00:28:32est également
00:28:32au conseil d'administration
00:28:33la cour a aussi
00:28:34ses responsabilités
00:28:35de contrôle
00:28:36et on a essayé de montrer
00:28:37en quoi cette urgence là
00:28:39doit appeler
00:28:40à des décisions
00:28:41très clair
00:28:41je laisse maintenant
00:28:42le rapporteur
00:28:43à questions courtes
00:28:44réponses courtes
00:28:44monsieur le président
00:28:45merci monsieur le président
00:28:48merci madame la présidente
00:28:50mesdames
00:28:50effectivement j'ai beaucoup
00:28:51de questions à vous poser
00:28:52je voudrais aussi
00:28:53qu'on laisse la parole
00:28:54aux députés qui sont présents
00:28:55donc je vais vraiment
00:28:56vous demander de
00:28:57de répondre
00:28:58de la façon la plus
00:28:59concise possible
00:29:01ma première question
00:29:02va porter sur le bilan
00:29:03général financier
00:29:04que vous avez rappelé
00:29:05notamment sur France Télévisions
00:29:07vous expliquez en propos
00:29:08liminaire que France Télévisions
00:29:10se trouve dans la situation
00:29:11la plus critique
00:29:13je rappelle peut-être
00:29:15trois chiffres clés
00:29:16qui ont ému
00:29:17je pense bon nombre
00:29:18de Français
00:29:19France Télévisions
00:29:20cumule aujourd'hui
00:29:21un déficit de près
00:29:22de 81 millions
00:29:23selon votre rapport
00:29:25on a une trésorerie
00:29:26qui est désormais négative
00:29:28à moins 4,4 millions
00:29:30alors qu'elle a été
00:29:30pendant des années
00:29:31positive
00:29:32et on a des capitaux propres
00:29:33vous l'avez rappelé
00:29:34qui sont inférieurs
00:29:35à la moitié du capital
00:29:35social de l'entreprise
00:29:36ce qui selon le code
00:29:38du commerce
00:29:38fait peser un risque
00:29:39de dissolution
00:29:40sur France Télévisions
00:29:42ma première question
00:29:44est donc assez simple
00:29:45et vraiment
00:29:45je vous encourage
00:29:46à faire une réponse simple
00:29:47est-ce que vous estimez
00:29:48que France Télévisions
00:29:49aujourd'hui
00:29:49est en situation
00:29:50de quasi faillite
00:29:51est-ce que la situation
00:29:52est grave
00:29:53aujourd'hui
00:29:53chez France Télévisions
00:29:54elle a jusqu'en 2026
00:29:58il ne faut pas attendre
00:29:58l'échéance de 2026
00:30:00pour reconstituer rapidement
00:30:01les fonds propres
00:30:02donc là
00:30:02il appartient à l'état
00:30:03actionnaire
00:30:04de prendre rapidement
00:30:04des décisions
00:30:05pour reconstituer
00:30:06un capital
00:30:07absolument indispensable
00:30:08pour faire face
00:30:09par ailleurs
00:30:09à des investissements
00:30:10qu'il faut pouvoir conduire
00:30:12et puis il y a également
00:30:13des économies à réaliser
00:30:14et comme je vous l'ai dit
00:30:16il y a un préalable
00:30:17sur le cadre social
00:30:17les dirigeants
00:30:19de l'entreprise
00:30:19ont pris des décisions
00:30:20cet été
00:30:21de dénonciation
00:30:22de renégociation
00:30:23de l'accord collectif
00:30:24mais oui
00:30:26la situation est critique
00:30:27elle est critique
00:30:28en tout cas
00:30:29et elle peut devenir
00:30:30très plus que délicate
00:30:32à partir de 2026
00:30:33donc il y a vraiment
00:30:34urgence
00:30:34il y a urgence
00:30:35merci monsieur le président
00:30:38avant la commission
00:30:40de votre rapport
00:30:41il y a eu aussi
00:30:41un autre rapport
00:30:42celui de l'inspection
00:30:43générale des finances
00:30:44qui a été publié
00:30:45en 2024
00:30:45je le cite
00:30:47la mission constate
00:30:48un déficit global
00:30:49de culture
00:30:50de l'efficience
00:30:51chez France Télévisions
00:30:52il n'y a pas d'équipe
00:30:53en charge de l'efficience
00:30:54l'audit interne
00:30:55ne comprend que 5 personnes
00:30:57les gains de productivité
00:30:58ne sont pas pilotés
00:30:59la planification opérationnelle
00:31:01n'est pas optimisée
00:31:02est-ce que vous avez eu
00:31:04le sentiment
00:31:05lors de votre mission
00:31:06que les questions financières
00:31:09n'étaient pas parmi
00:31:10les plus prioritaires
00:31:11pour la direction
00:31:12de France Télévisions
00:31:13non pas du tout
00:31:15je pense que
00:31:15la direction de France Télévisions
00:31:17est très consciente
00:31:18de la situation financière
00:31:19dans laquelle
00:31:20aujourd'hui elle se trouve
00:31:21elle se tourne aussi
00:31:24vers l'état actionnaire
00:31:26pour l'accompagner
00:31:28dans ce défi
00:31:30de redresser la situation
00:31:31dans laquelle elle se trouve
00:31:33elle est aussi
00:31:33à son niveau
00:31:34il y a quand même
00:31:35de la part
00:31:37une indépendance
00:31:38de gestion
00:31:38à conduire
00:31:39pour la direction
00:31:40donc il y avait
00:31:40le sujet du cadre social
00:31:42surtout pour France Télévisions
00:31:43là il y a des décisions
00:31:44qui ont été prises
00:31:45il y a des sujets immobiliers
00:31:46qui ont été pris
00:31:47à bras le corps
00:31:47et qui doivent continuer
00:31:48d'être pris à bras le corps
00:31:49et puis
00:31:50on sait bien
00:31:51qu'une renégociation
00:31:53d'un accord collectif
00:31:54ça va prendre du temps
00:31:55il y a énormément
00:31:56de statuts
00:31:57qu'il va falloir revoir
00:31:58et puis par ailleurs
00:31:59il y a des investissements
00:32:00qu'il va falloir réaliser
00:32:02et donc il y a des pistes
00:32:03d'économie
00:32:03c'est pour ça qu'on a regardé
00:32:04également toutes les pistes
00:32:05d'économie
00:32:05on n'a pas repris
00:32:07ce qui était
00:32:07vous citez
00:32:08la mission IGF
00:32:09sur le plan d'économie
00:32:11qui avait été fixé
00:32:12à plus d'une centaine de millions
00:32:15avec 80 millions
00:32:16qui ont été réalisés
00:32:16beaucoup de choses
00:32:17ont changé depuis lors
00:32:18donc nous
00:32:19on a surtout regardé
00:32:21la situation actuelle
00:32:22quelles sont les marges
00:32:23de manœuvre financière
00:32:24aujourd'hui
00:32:25dont dispose le groupe
00:32:26et pour répondre
00:32:27à nouveau à votre question
00:32:28on a eu en face de nous
00:32:30une direction
00:32:31très consciente
00:32:32de la situation
00:32:32dans laquelle elle se trouve
00:32:33en tout cas du côté
00:32:34de France Télévisions
00:32:35il en va de même
00:32:36si pour Radio France
00:32:37même si la situation
00:32:38n'est pas du tout
00:32:39la même pour Radio France
00:32:40Pourtant quand j'ai votre rapport
00:32:48en face de moi
00:32:49et page 12
00:32:50vous indiquez
00:32:52je cite les conclusions
00:32:53de votre rapport
00:32:54que cette évolution inquiétante
00:32:55des capitaux propres
00:32:56a été peu débattue
00:32:59ce sont vos mots
00:33:00par le conseil d'administration
00:33:01malgré les alertes répétées
00:33:02du comité d'audit
00:33:03ce qui peut laisser penser
00:33:05qu'il n'y a pas eu
00:33:06autant de soins
00:33:07et autant d'inquiétudes
00:33:09par le comité d'audit
00:33:10par aussi la direction
00:33:12de France Télévisions
00:33:12sur ce sujet majeur
00:33:13notamment des capitaux propres
00:33:14et de la situation
00:33:15financière générale
00:33:16de France Télévisions
00:33:17On se court
00:33:18effectivement
00:33:19il y a eu de nombreuses alertes
00:33:21et depuis très longtemps
00:33:22de la part du comité d'audit
00:33:23également
00:33:24de la part du contrôle économique
00:33:26général et financier
00:33:27notre précédent rapport
00:33:29déjà avait bien montré
00:33:30qu'il y avait
00:33:31une trajectoire financière
00:33:32à laquelle il fallait
00:33:34se préoccuper
00:33:34surtout avec
00:33:35toutes les évolutions
00:33:36que connaissent
00:33:36que connaissent les entreprises
00:33:38du secteur de l'audiovisuel
00:33:40ça a été présenté
00:33:42le comité d'audit
00:33:42à de nombreuses reprises
00:33:44a fait rapport
00:33:45après il appartient
00:33:45au conseil d'administration
00:33:47au tutel
00:33:47de prendre conscience
00:33:49de la situation
00:33:50on n'arrive pas
00:33:51à une situation
00:33:51avec une fonte
00:33:52des fonds propres
00:33:53comme ça
00:33:53du jour au lendemain
00:33:54et le comité d'audit
00:33:56a pleinement joué son rôle
00:33:58et de manière régulière
00:33:59et répétée
00:34:00après il appartient
00:34:01à ceux
00:34:01qui sont en responsabilité
00:34:03au niveau du conseil d'administration
00:34:04d'entendre
00:34:05ce que dit le comité d'audit
00:34:06et j'espère qu'ils entendront
00:34:07également
00:34:07ce que dit
00:34:08la cour des comptes
00:34:09dans ses rapports
00:34:10Merci monsieur le président
00:34:12question vraiment
00:34:14courte et rapide
00:34:15pour vous tous
00:34:17est-ce que dans vos travaux
00:34:19dans votre mission de contrôle
00:34:20est-ce que vous estimez
00:34:21que les dirigeants
00:34:24le personnel de France Télévisions
00:34:25comme de Radio France
00:34:26ont coopéré
00:34:27pleinement avec vous
00:34:28en toute transparence
00:34:29est-ce qu'il n'y a pas eu
00:34:31la moindre entrave
00:34:32ni rétention d'informations
00:34:34réponse courte
00:34:36également
00:34:36aucune
00:34:37vraiment
00:34:38autrement j'aurais été amené
00:34:39vous savez c'est un délit
00:34:40d'entrave à intervenir
00:34:41là il y a eu
00:34:42une transparence totale
00:34:43de la part de Radio France
00:34:45et de France Télévisions
00:34:45une coopération
00:34:46vraiment je crois que
00:34:47les équipes
00:34:48qui ne sont pas ici
00:34:49toutes
00:34:49parce que c'était
00:34:50des équipes importantes
00:34:51qui ont été
00:34:52sur le terrain
00:34:54à chaque fois
00:34:55on a eu en face
00:34:56réponse à toutes les questions
00:34:57tous les rapports
00:34:58dont nous avions besoin
00:35:00vous parliez tout à l'heure
00:35:00par exemple
00:35:01comité d'audit
00:35:01tous les audits
00:35:02qui ont pu être réalisés
00:35:03il n'y a eu aucun frein
00:35:06vraiment une communication totale
00:35:08et d'ailleurs même
00:35:09lors des auditions
00:35:10on a bien vu
00:35:10que les dirigeants
00:35:12des deux entreprises publiques
00:35:13souscrivaient pleinement
00:35:14aux recommandations
00:35:15qu'on avait
00:35:16qu'on a pu être amené
00:35:17à formuler
00:35:18mais vraiment
00:35:18coopération totale
00:35:19transparence totale
00:35:21dernière question
00:35:23sur ce sujet précis
00:35:24est-ce qu'il y a
00:35:25certaines pièces
00:35:26que vous avez réclamées
00:35:27qui vous ont été refusées
00:35:29ou qui ne vous ont pas
00:35:29été attribuées
00:35:30aucune
00:35:32merci monsieur le président
00:35:37alors j'en viens
00:35:38à une autre partie
00:35:40qui me semble importante
00:35:41c'est le sujet
00:35:42sur la maîtrise
00:35:43des dépenses
00:35:44que vous avez d'ailleurs
00:35:45esquissé de façon synthétique
00:35:46dans votre propos liminaire
00:35:48vous affirmez
00:35:50notamment
00:35:50que l'ajustement budgétaire
00:35:52s'effectue
00:35:53systématiquement
00:35:54par les programmes
00:35:54est-ce que vous avez
00:35:56procédé
00:35:57à une comparaison
00:35:58de la structure
00:35:58des charges
00:35:59d'exploitation
00:36:00avec des groupes privés
00:36:01comment expliquer
00:36:03alors je l'ai fait
00:36:04donc je vais vous donner
00:36:04quelques chiffres
00:36:05mais j'imagine
00:36:06que vous êtes bien renseigné
00:36:07sur le sujet
00:36:07comment est-ce que vous expliquez
00:36:09que France Télévisions
00:36:10ne réalise que 20%
00:36:12d'audience de plus
00:36:13par rapport au groupe TF1
00:36:14alors que son coût de grille
00:36:16est supérieur
00:36:17de 120%
00:36:18est-ce que
00:36:19en d'autres termes
00:36:20France Télévisions
00:36:21investit trop
00:36:22dans ses programmes
00:36:23et souffre
00:36:25d'un déficit d'audience
00:36:26qui financièrement
00:36:27ne semble pas justifié
00:36:28alors on a
00:36:30on a regardé
00:36:31cet aspect
00:36:32mais la comparaison
00:36:34est très difficile
00:36:35de me faire une comparaison
00:36:36d'ailleurs
00:36:36je loue votre travail
00:36:38parce que
00:36:39cette comparaison
00:36:39trouve très vite
00:36:40sa limite
00:36:41dans la spécificité
00:36:42quand même
00:36:43des missions
00:36:43de services publics
00:36:44de France Télévisions
00:36:45notamment
00:36:46sa mission de proximité
00:36:48si on veut faire
00:36:48des comparaisons
00:36:49ce qui représente
00:36:51quand même
00:36:51des charges d'exploitation
00:36:52extrêmement importantes
00:36:53du groupe
00:36:54du côté des entreprises publiques
00:36:55ces missions de proximité
00:36:57en région
00:36:58en outre-mer
00:36:58donc comparer
00:37:00c'est un peu difficile
00:37:01c'est pas vraiment comparable
00:37:02donc nous on s'est bien gardé
00:37:03de faire des comparaisons
00:37:05qui n'auraient pas été pertinentes
00:37:07en revanche
00:37:08on a regardé
00:37:09s'il y avait
00:37:09des pistes de réduction
00:37:11et on voit
00:37:12que systématiquement
00:37:13si on veut
00:37:14trouver des économies
00:37:16ça passe à chaque fois
00:37:17sur la question statutaire
00:37:19sur l'accord collectif
00:37:20à chaque fois
00:37:20on est ramené
00:37:21et on voit
00:37:21que le préalable
00:37:22le postulat de départ
00:37:23c'est systématiquement
00:37:24les rigidités
00:37:25sont de l'organisation
00:37:27de l'activité
00:37:27des réseaux
00:37:28des surcoûts
00:37:29tout ce que vous
00:37:29toutes les charges
00:37:30d'exploitation
00:37:31si on veut pouvoir
00:37:32les faire baisser
00:37:33les diminuer
00:37:34ça passe d'abord
00:37:35par une révision
00:37:36des dispositions
00:37:37de l'accord collectif
00:37:38et ça c'est clair
00:37:39c'est pour ça que dans le rapport
00:37:40dans les deux rapports
00:37:41vous voyez qu'on développe
00:37:41beaucoup ces points
00:37:42parce que c'est extrêmement important
00:37:44il faut commencer par là
00:37:45si on ne commence pas par là
00:37:46on n'arrivera pas du tout
00:37:48à baisser les charges
00:37:49de programmation
00:37:50et après on pourra peut-être faire
00:37:51c'est pour ça que quand on parlait
00:37:53de rapprochement
00:37:53de mutualisation
00:37:54les réseaux régionaux
00:37:55en sont un bon exemple
00:37:57mais après comparer
00:37:58deux entreprises
00:37:59qui ont des poids lourds
00:38:00avec leurs réseaux régionaux
00:38:02avec d'autres entreprises
00:38:04du secteur privé
00:38:04ce ne serait pas pertinent
00:38:06Vous avez effectivement insisté
00:38:09sur cet accord salarial
00:38:12Madame Ernotte est présidente
00:38:15de France Télévisions
00:38:15depuis 2015
00:38:17comment expliquez-vous
00:38:18qu'elle n'ait dénoncé l'accord
00:38:21seulement qu'en juillet dernier
00:38:23d'ailleurs je précise
00:38:24que les syndicats de France Télévisions
00:38:26ont attaqué la dénonciation
00:38:27de cet accord en justice
00:38:28pourquoi avoir mis autant de temps
00:38:31pour le dénoncer ?
00:38:32Je ne sais pas
00:38:35il ne m'appartient pas
00:38:35de me prononcer
00:38:36ce n'est pas à la cour
00:38:38nous ne sommes pas
00:38:39là il y a l'indépendance
00:38:40de la gestion
00:38:41il y a aussi
00:38:42je le redis
00:38:43les responsabilités
00:38:45des représentants
00:38:47au sein du conseil d'administration
00:38:48c'est des décisions
00:38:49qui doivent être prises
00:38:49au sein de l'entreprise
00:38:50nous tout ce qu'on peut dire
00:38:52et j'insiste encore
00:38:54lourdement là-dessus
00:38:54c'est qu'il n'y aura pas
00:38:56de redressement
00:38:57de ces deux groupes publics
00:38:59s'il n'y a pas
00:39:00une révision
00:39:01du cadre social
00:39:04de ces entreprises
00:39:05c'est une évidence
00:39:06c'est une évidence
00:39:06pour le reste
00:39:07à quel moment
00:39:08ce qui importe
00:39:10c'est de le prendre rapidement
00:39:11et puis sans attendre
00:39:12mais on voit bien
00:39:13qu'il faut quand même réviser
00:39:14si on veut
00:39:15rechercher des synergies
00:39:17si on veut de la polyvalence
00:39:19et des mutualisations
00:39:20il faut d'abord
00:39:21se pencher sur le cadre statutaire
00:39:22merci monsieur le président
00:39:25sur la partie des erreurs stratégiques
00:39:27qui me semble peut-être importante
00:39:29de souligner
00:39:31sur les quelques erreurs stratégiques principales
00:39:34qu'on peut exprimer
00:39:36de la part de la direction
00:39:37de France Lévision
00:39:38on a parlé de Salto
00:39:40avec une perte nette
00:39:41de 57,7 millions d'euros
00:39:43pour le groupe
00:39:44selon votre rapport
00:39:45de France Info TV
00:39:47chaîne d'info en continu
00:39:49qui a été créée
00:39:50il y a quelques années
00:39:51dont le coût d'ailleurs revendiqué
00:39:53et je m'interroge sur le sujet
00:39:54n'est estimé qu'à 28 millions d'euros
00:39:57beaucoup de personnes
00:39:58que j'ai interrogées
00:39:59dans le cadre
00:40:00de mes travaux préparatoires
00:40:01m'indiquent
00:40:01qu'une chaîne d'information en continu
00:40:03à minima
00:40:04il faut entre 80 à 100 millions d'euros
00:40:06pour la faire fonctionner
00:40:08donc j'aimerais aussi votre regard
00:40:09sur cette différence de coût
00:40:11entre ce que vous constatez
00:40:12et ce qu'on peut me rapporter
00:40:14il y a aussi le coût
00:40:16qui n'a pas été listé
00:40:17sur France TV Slash
00:40:18qui est une
00:40:18on en parlait ce matin
00:40:19une sorte de ligne éditoriale
00:40:21qui est assez assumée
00:40:24dont on ignore aujourd'hui
00:40:25le coût pour le contribuable
00:40:27et enfin
00:40:28il y a la fusion
00:40:29programme de fusion
00:40:31notamment des chaînes
00:40:32de France 3
00:40:33avec les chaînes France Bleue
00:40:36qui ont été renommées
00:40:37sous une nouvelle appellation
00:40:38ici
00:40:39dont le coût d'ailleurs
00:40:40de rebranding
00:40:42en tout cas le nouveau coût marketing
00:40:43a peut-être été
00:40:44occulté
00:40:46est-ce que vous pourriez
00:40:48nous donner
00:40:48une idée
00:40:50du montant total
00:40:51de ces erreurs stratégiques
00:40:53notamment ces quatre principales
00:40:54est-ce que vous arrivez
00:40:55à la Cour des comptes
00:40:56à les estimer
00:40:57s'agissant de Salto
00:41:05si on prend cet exemple
00:41:06d'abord
00:41:07Salto
00:41:08France Télévisions
00:41:09a suivi les orientations
00:41:10qui ont été fixées
00:41:11par sa gouvernance
00:41:12pour s'engager
00:41:13dans un projet
00:41:14qui n'était pas simplement
00:41:15le projet
00:41:16du groupe
00:41:17France Télévisions
00:41:18l'échec de ce projet
00:41:20c'est presque
00:41:20un échec collectif
00:41:22et qui résulte
00:41:24quand on regarde de près
00:41:25ce qu'on a fait
00:41:26d'éléments exogènes
00:41:27à l'entreprise
00:41:28la plateforme a été lancée
00:41:30en octobre 2020
00:41:30au moment de la crise sanitaire
00:41:32ce qui a retardé
00:41:34le lancement de son offre
00:41:35qui a pénalisé aussi
00:41:36toute sa trajectoire
00:41:37d'acquisition d'abonnés
00:41:38alors que dans le même temps
00:41:40les plateformes concurrentes
00:41:41ont pu prendre
00:41:41un essor considérable
00:41:43d'autre part
00:41:43il y avait l'engagement
00:41:44par TF1 et M6
00:41:46en 2021
00:41:47d'un projet de fusion
00:41:48et le retrait de TF1
00:41:50du projet
00:41:50à la suite de la décision
00:41:51de 2022
00:41:52de l'autorité
00:41:53de la concurrence
00:41:54concernant ce projet de fusion
00:41:55a conduit à l'interruption définitive
00:41:57de Salto
00:41:58donc ce n'était pas
00:41:59un projet propre
00:42:00au groupe France Télévisions
00:42:01il faut être très clair là-dessus
00:42:02s'agissant ensuite
00:42:04des comparaisons
00:42:05nous on n'a pas pu
00:42:06estimer
00:42:07un coût global
00:42:09c'est très difficile
00:42:11à réaliser
00:42:12un coût global
00:42:12sur
00:42:13tous les rapprochements
00:42:15les programmes
00:42:16etc
00:42:16nous on a regardé
00:42:17un certain nombre d'aspects
00:42:19donc
00:42:19on n'est pas en capacité
00:42:21de le faire
00:42:22en plus de ça
00:42:23ça supposerait aussi
00:42:24je l'aborde
00:42:26tout de suite
00:42:27ça supposerait aussi
00:42:28qu'il y ait des outils
00:42:29qui manquent aussi
00:42:29il n'y a pas de comptabilité
00:42:31qui permette de faire
00:42:32un travail aussi fin
00:42:33il faudrait la mise en place
00:42:34qu'une comptabilité
00:42:36qui permettrait de regarder
00:42:37par nature de dépense
00:42:38on ne l'a pas
00:42:39on ne l'a pas
00:42:40alors comment voulez-vous
00:42:41aujourd'hui
00:42:42établir un coût
00:42:43si vous n'avez pas de comptabilité
00:42:44par coût
00:42:45ce n'est pas possible
00:42:46donc en revanche
00:42:47vous verrez dans le rapport
00:42:48on assiste beaucoup là-dessus
00:42:49il faut très rapidement
00:42:50mettre en place
00:42:50un cadre budgétaire
00:42:52et comptable
00:42:53par nature de dépense
00:42:54c'est absolument indispensable
00:42:55et à partir de là
00:42:56on pourra faire ce travail
00:42:57approfondi
00:42:58sur le coût des programmes
00:42:59et les économies
00:43:00qui pourraient être réalisés
00:43:01avec des rapprochements
00:43:02et autres
00:43:03mais à ce stade
00:43:03on n'a pas pu le faire
00:43:04merci monsieur le président
00:43:06alors c'est un très bon point
00:43:07je comptais vous poser
00:43:08des questions sur le sujet
00:43:09vous expliquez
00:43:10qu'il y a une absence
00:43:11de comptabilité
00:43:11par nature de dépense
00:43:13ce qui entrave
00:43:14vos travaux
00:43:15je pense
00:43:16empêche aussi
00:43:16une totale lisibilité
00:43:17sur les postes de dépense
00:43:19et de coups
00:43:19de France Télévisions
00:43:20pourtant Delphine Ernot
00:43:22lorsqu'elle est désignée
00:43:24comme présidente
00:43:25de France Télévisions
00:43:25en 2015
00:43:26s'engage
00:43:26à cette comptabilité analytique
00:43:28en 2020
00:43:29elle revient
00:43:30devant les membres
00:43:31de l'ARCOM
00:43:32pour un nouveau mandat
00:43:33où elle explique
00:43:34qu'elle n'a pas eu le temps
00:43:35de le mettre en place
00:43:36mais qu'elle s'engage
00:43:37à le mettre en place
00:43:37pour un deuxième mandat
00:43:38et à l'issue de son deuxième mandat
00:43:39en 2025
00:43:40rebelote
00:43:41les membres de l'ARCOM
00:43:42lui posent la question
00:43:43la comptabilité analytique
00:43:44n'est toujours pas mise en place
00:43:45ce qui n'empêche pas
00:43:46les membres de l'ARCOM
00:43:47de la renouveler
00:43:48quelle est votre explication
00:43:50alors que c'est un sujet
00:43:52qui est profond
00:43:53et qu'aujourd'hui
00:43:54on constate un déficit
00:43:55de plus de 80 millions d'euros
00:43:57et une absence totale
00:43:59de lisibilité
00:44:00sur l'affectation des coûts
00:44:02et le cadre budgétaire
00:44:04je ne peux que vous répéter
00:44:07j'avais un peu anticipé
00:44:08votre question
00:44:09vous ne m'en voudrez pas
00:44:10mais je ne peux que répéter
00:44:11il faut rapidement mettre en place
00:44:13ce cadre budgétaire et comptable
00:44:15c'est absolument indispensable
00:44:16c'est une nécessité
00:44:17pour pouvoir faire un pilotage
00:44:20et réaliser des économies
00:44:21et puis dégager
00:44:22surtout dans des approches
00:44:24qui seraient mutualisées
00:44:24si on recherche des synergies
00:44:26il faut mettre en place ce cadre
00:44:27c'est absolument indispensable
00:44:28et pourquoi il n'est pas mis en place
00:44:31moi j'ai siégé au conseil d'administration
00:44:32d'une de ces deux entreprises publiques
00:44:34le BRC y est représenté
00:44:36est-ce que vous avez eu des échanges
00:44:37avec des membres du conseil d'administration
00:44:38de ces entreprises
00:44:40parce que les membres du conseil d'administration
00:44:42auraient pu imposer
00:44:43la mise en place
00:44:43de telles décisions
00:44:45bien entendu
00:44:48cette question que vous avez posée
00:44:49on l'a également posée
00:44:50mais il ne nous appartient pas
00:44:51d'y répondre
00:44:51nous on met clairement en évidence
00:44:54qu'il y a quand même
00:44:56un cadre
00:44:56qui est absolument indispensable
00:44:57pour le pilotage
00:44:58d'entreprises publiques
00:44:59c'est l'état actionnaire
00:45:01ce sont des entreprises publiques
00:45:02il y a des tutelles
00:45:03qui sont au sein
00:45:05des conseils d'administration
00:45:06la représentation nationale
00:45:07est aussi présente
00:45:08il appartient très rapidement
00:45:09de faire en sorte
00:45:10que ce cadre
00:45:11nous ça nous permettra
00:45:12de faire notre travail
00:45:13au jour d'aujourd'hui
00:45:14tout ce que je puis vous dire
00:45:15c'est que
00:45:15à la question que vous posez
00:45:17on aurait bien aimé
00:45:17pouvoir le faire
00:45:18pour faire ses comparaisons
00:45:19pour regarder ses coûts
00:45:20on ne peut pas le faire
00:45:21on ne dispose pas
00:45:22des éléments
00:45:23et on ne peut pas reconstituer
00:45:24comme ça
00:45:25c'est un travail
00:45:26très important
00:45:27et pour la suite
00:45:28c'est d'autant plus nécessaire
00:45:29qu'on voit bien
00:45:30qu'il y a des économies
00:45:31à rechercher
00:45:32s'il y a des évolutions
00:45:33et il y aura des évolutions
00:45:34absolument indispensables
00:45:35c'est ce qu'on recommande
00:45:36il faut également
00:45:37qu'il y ait un cadre budgétaire
00:45:39et comptable
00:45:40qui soit adapté
00:45:40merci monsieur le président
00:45:42comme mission
00:45:45à la cour des comptes
00:45:46vous éclairez
00:45:46la représentation nationale
00:45:47vous éclairez
00:45:48un certain nombre
00:45:49d'organismes publics
00:45:50si je vous pose
00:45:50une question personnelle
00:45:51si par exemple
00:45:52vous aviez eu à exercer
00:45:53les missions
00:45:53de membres du collège
00:45:55de l'ARCOM
00:45:55pour reconduire
00:45:56la présidence
00:45:57de France Télévisions
00:45:58sur un sujet
00:45:59aussi important
00:46:00que la non mise en place
00:46:02de comptabilité analytique
00:46:04pour une troisième reprise
00:46:05en 2025
00:46:06est-ce qu'à leur place
00:46:07vous auriez renouvelé
00:46:09la même présidente
00:46:10de France Télévisions
00:46:11alors qu'elle avait fait défaut
00:46:12sur une obligation
00:46:13aussi fondamentale
00:46:14pour la lisibilité
00:46:15des comptes
00:46:16je ne suis pas à leur plage
00:46:18je suis un magistrat
00:46:19j'ai prêté serment
00:46:20je me tiens à ma place
00:46:22donc chacun sa place
00:46:24nous notre mission
00:46:26c'est comme vous l'avez bien dit
00:46:27éclairer
00:46:28et quand il faut éclairer
00:46:29encore davantage
00:46:30on éclaire encore davantage
00:46:31et je le redis
00:46:32c'est une absolue nécessité
00:46:34de pouvoir disposer
00:46:35d'un cadre budgétaire
00:46:37et comptable adapté
00:46:37Dernière question
00:46:42sur le sujet
00:46:43du manque de comptabilité analytique
00:46:45est-ce que selon vous
00:46:47parce que ça nous empêche
00:46:48notamment de connaître
00:46:49le coût véritable
00:46:50de France Info TV
00:46:51de connaître par exemple
00:46:52le coût de France TV Slash
00:46:54de connaître
00:46:55l'affectation des journalistes
00:46:56et des coûts de ligne
00:46:57pour un certain nombre
00:46:58de chaînes
00:46:59est-ce que selon vous
00:47:00il y a une
00:47:00est-ce que c'est une insuffisance
00:47:03est-ce que c'est une négligence
00:47:04ou est-ce que derrière
00:47:05il y a une volonté
00:47:07de masquer certains coûts
00:47:08avec des lignes éditoriales
00:47:09marquées
00:47:10par cette absence
00:47:11de comptabilité analytique
00:47:12je pense qu'on peut mettre
00:47:16très rapidement en place
00:47:17ces outils qui manquent
00:47:18merci pour vos réponses
00:47:22alors on va changer de sujet
00:47:24je vais vous prendre un exemple
00:47:25alors là je vais parler
00:47:26plutôt de Radio France
00:47:27notamment le chantier
00:47:29de la rénovation
00:47:30de la maison de la radio
00:47:31qui a été
00:47:31on peut le dire
00:47:32je pense
00:47:32le chantier
00:47:33de tous les dérapages
00:47:35d'un point de vue financier
00:47:36il devait durer 6 ans
00:47:37il en a duré 14
00:47:39il avait été évalué
00:47:40initialement
00:47:41à 355 millions d'euros
00:47:42en 2008
00:47:43il s'est achevé en 2023
00:47:44avec un coût final
00:47:45de 493 millions d'euros
00:47:47soit un dérapage
00:47:48de 40%
00:47:49et contribuables associés
00:47:51parlent même
00:47:51d'un coût final
00:47:52de plus de 700 millions d'euros
00:47:53en comptant
00:47:54les coûts de relogement
00:47:55des salariés
00:47:56durant la période
00:47:57des travaux
00:47:58soit un dérapage
00:47:58de près de 100%
00:48:00est-ce que
00:48:01vous confirmez
00:48:02ce chiffre
00:48:03qui avait été révélé
00:48:04pourquoi en avoir
00:48:05d'ailleurs
00:48:06minoré le coût
00:48:08et comment est-ce que
00:48:09vous expliquez
00:48:10que par exemple
00:48:10pour Notre-Dame de Paris
00:48:11on est capable
00:48:12de faire des chantiers
00:48:13colossaux
00:48:13sans dérapage
00:48:15et sans surcoût
00:48:15mais pour que
00:48:16la maison de la radio
00:48:17le contribuable
00:48:18finisse par payer
00:48:19le double
00:48:20de la facture initiale
00:48:21donc nous dans notre rapport
00:48:29le chiffre initial
00:48:30était de 493 millions d'euros
00:48:31vous le retrouverez
00:48:33en page 115
00:48:34d'ailleurs le comité
00:48:35d'audit
00:48:35s'était penché
00:48:36sur cette situation
00:48:37donc il y a
00:48:39tout le détail
00:48:40de ce qui a coûté
00:48:41et vous avez bien retenu
00:48:42un certain nombre
00:48:42de chiffres
00:48:43sur le coût
00:48:44de réhabilitation
00:48:45personne ne peut
00:48:48le contester
00:48:49il y a eu des dérives
00:48:50substantielles
00:48:51en termes de délai de coût
00:48:52tout ça a été
00:48:52dûment apprécié
00:48:54donc au final
00:48:55effectivement
00:48:56il y a eu des mesures
00:48:58qui ont été prises
00:48:59pour essayer
00:49:00de le stabiliser
00:49:00donc à périmètre constant
00:49:02c'était 450 millions
00:49:04d'euros
00:49:04à l'été 2018
00:49:06et c'est établi
00:49:07en dessous de 458
00:49:08en fin d'opération
00:49:09mais ce sont
00:49:10des montants
00:49:11extrêmement importants
00:49:12à l'évidence là
00:49:13nous on a pu
00:49:14on a pu regarder
00:49:16que tout ça
00:49:17s'est fait
00:49:18sans qu'il y ait
00:49:19de réel
00:49:20ça on peut le dire
00:49:21réel contrôle
00:49:21nous on arrive
00:49:22c'est jamais une situation
00:49:24très facile
00:49:25on arrive
00:49:26a posteriori
00:49:27alors que ce type
00:49:29de projet
00:49:30doit faire l'objet
00:49:31d'un contrôle
00:49:32durant toute sa phase
00:49:34de réalisation
00:49:35dans son estimation
00:49:36initiale
00:49:37et ensuite
00:49:38dans toute la réalisation
00:49:39dans toute la réalisation
00:49:40de cette
00:49:42opération
00:49:43de réhabilitation
00:49:44Madame France
00:49:44vous vouliez compléter
00:49:45je m'excuse
00:49:47je voudrais juste
00:49:48ajouter un mot
00:49:49sur ce sujet
00:49:50effectivement
00:49:51il y a eu
00:49:52un très gros dérapage
00:49:53pendant les premières années
00:49:55de ce chantier
00:49:56de la maison de la radio
00:49:57à partir de 2017
00:49:58le chantier
00:49:59a été mis
00:50:00sous contrôle
00:50:01avec la désignation
00:50:02d'un expert
00:50:03je ne donnerai pas
00:50:06son nom
00:50:07mais quelqu'un
00:50:07d'extrêmement compétent
00:50:08le chantier
00:50:09a été complètement
00:50:10repris en main
00:50:11un expert
00:50:11qui a été désigné
00:50:12par les tutelles
00:50:13le chantier
00:50:14a été totalement
00:50:15repris en main
00:50:16avec des procédures
00:50:17de pilotage
00:50:18extrêmement professionnalisées
00:50:19à partir de ce moment là
00:50:21et à partir
00:50:22de 2017
00:50:232018
00:50:23l'ensemble
00:50:25des coûts
00:50:26du projet
00:50:26ont été
00:50:27totalement contrôlés
00:50:28et donc
00:50:29en définitive
00:50:30le chantier
00:50:32a bien été tenu
00:50:33ce qu'il faut ajouter
00:50:35c'est que dans notre rapport
00:50:36mais je ne veux pas développer
00:50:37par ailleurs
00:50:38il y a d'autres travaux
00:50:39qui sont liés
00:50:40à la rénovation
00:50:41de la maison
00:50:41de la radio
00:50:42par exemple
00:50:42le studio 104
00:50:43etc
00:50:44qui sont
00:50:45évidemment
00:50:46d'autres travaux
00:50:46dans le cadre
00:50:47du chantier
00:50:48de rénovation
00:50:48de la maison
00:50:48de la radio
00:50:49mais le point important
00:50:50que je voulais faire
00:50:51par rapport à Notre-Dame
00:50:52monsieur le rapporteur
00:50:53si je peux me permettre
00:50:54c'est que
00:50:55ayant appris
00:50:56de cette expérience
00:50:57pour le chantier
00:50:59de Notre-Dame
00:51:00l'établissement public
00:51:02de Notre-Dame
00:51:03dans son comité
00:51:04d'audit
00:51:05a fait présider
00:51:07le comité d'audit
00:51:08par le même expert
00:51:09qui s'était occupé
00:51:10de la maison
00:51:11de Radio France
00:51:11et donc
00:51:12je peux dire
00:51:14si je puis dire
00:51:14le savoir-faire
00:51:16en termes
00:51:17de professionnalisation
00:51:18et de conduite
00:51:18de chantier
00:51:19a été
00:51:20très très bien exploité
00:51:22et c'est certainement
00:51:23là
00:51:23comment dire
00:51:24puisque
00:51:25nous avons fait
00:51:26les rapports
00:51:27sur Notre-Dame
00:51:28c'est une des choses
00:51:29positives
00:51:30qu'on peut souligner
00:51:31dans la conduite
00:51:32du chantier
00:51:32Notre-Dame
00:51:33j'ai travaillé
00:51:37au sein
00:51:37de l'établissement
00:51:37public
00:51:38Notre-Dame
00:51:38de Paris
00:51:38et je veux juste
00:51:40aller au bout
00:51:40de ce que vous dites
00:51:41parce que c'est important
00:51:41quand même
00:51:42ça éclaire les questions
00:51:42du rapporteur
00:51:43vous nous expliquez
00:51:44que si Notre-Dame
00:51:44l'établissement public
00:51:46a mené le chantier
00:51:46dans les délais
00:51:47et en respectant
00:51:49le budget
00:51:50qui était fixé
00:51:51c'est parce qu'on a appris
00:51:52des erreurs
00:51:53de Radio France
00:51:53je voudrais être sûr
00:51:55d'avoir bien compris
00:51:56parce que c'est pas
00:51:56exactement mon analyse
00:51:57et ma conception
00:51:58des choses
00:51:58non non
00:51:59c'est pas comme ça
00:52:00que c'était présenté
00:52:00c'est un retour
00:52:01d'expérience
00:52:02on voit que si on ne met pas
00:52:03en place
00:52:04une structure de pilotage
00:52:05ad hoc
00:52:06dédiée
00:52:06on n'a pas la garantie
00:52:09qu'il n'y a pas
00:52:10de dérive
00:52:12et de dépense supplémentaire
00:52:13ça se suppose
00:52:14et là
00:52:14il y a une prise de conscience
00:52:16qui a été faite
00:52:17à partir de 2018
00:52:18et on a mis en place
00:52:19et ça vaut
00:52:20c'est presque un retour
00:52:21d'expérience
00:52:21qui vaut pour tous
00:52:22les grands chantiers immobiliers
00:52:23qu'il va falloir conduire
00:52:24dans le secteur culturel
00:52:27et qui sont très importants
00:52:28comme vous le savez
00:52:28Merci Monsieur le rapporteur
00:52:29Merci
00:52:31merci à vous
00:52:31j'en viens au sujet
00:52:33des contrats de production
00:52:34qui sont des sujets
00:52:35vous le savez sensibles
00:52:36puisqu'ils ont fait
00:52:38notamment l'objet
00:52:39d'une mission parlementaire
00:52:40dans les années 90
00:52:41votre rapport précise
00:52:43je le cite
00:52:44s'agissant des journalistes
00:52:45ou animateurs salariés
00:52:46qui participent
00:52:47à des émissions
00:52:48diffusées sur France Télévisions
00:52:49mais produites en externe
00:52:50par des sociétés de production
00:52:51ils figurent comme apport
00:52:53en industrie
00:52:53dans le contrat
00:52:54avec la société de production
00:52:55et ne sont pas rémunérés
00:52:57par celle-ci
00:52:57mais par France Télévisions
00:52:59de sorte à éviter
00:53:00le cumul
00:53:01de rémunérations
00:53:02est-ce que vous pouvez nous indiquer
00:53:04s'il y a encore
00:53:05chez France Télévisions
00:53:06des animateurs
00:53:07qui perçoivent
00:53:07une double rémunération
00:53:08au titre de France Télévisions
00:53:10comme salariés de France Télévisions
00:53:11et au titre aussi
00:53:12d'animateurs
00:53:13via leur société de production
00:53:15elle-même payée
00:53:16par l'argent du contribuable
00:53:17je peux vous dire
00:53:19et tout à l'heure
00:53:19je disais
00:53:19qu'il y avait une totale
00:53:21transparence
00:53:21communication
00:53:22de tous les documents
00:53:24dont nous avions besoin
00:53:25je précise aussi
00:53:26qu'on a fait aussi
00:53:27un travail
00:53:27par échantillon
00:53:29on ne peut pas regarder
00:53:30ou alors il aurait fallu
00:53:31qu'on passe un temps
00:53:32beaucoup plus important
00:53:33considérable
00:53:34et puis avec des moyens
00:53:36supplémentaires
00:53:36mais sur toutes les situations
00:53:38qu'on a été amené
00:53:40à regarder
00:53:40il y a une situation
00:53:42qui pose des problèmes
00:53:44et qui en cours d'instruction
00:53:45comme quoi
00:53:46sans attendre
00:53:47la sortie du rapport définitif
00:53:49a été corrigée
00:53:50par l'entreprise
00:53:50donc il y a une situation
00:53:52qui s'est révélée
00:53:53être effectivement
00:53:55susceptible
00:53:56d'être porteuse
00:53:57de conflit d'intérêts
00:53:58en tout cas
00:53:58de se retrouver exactement
00:53:59dans la présentation
00:54:00que vous venez de faire
00:54:01et la direction
00:54:02a fait le nécessaire
00:54:03et l'a réglé
00:54:04et sur tous les autres
00:54:05échantillons
00:54:06qu'on a été amené
00:54:08à regarder
00:54:08on n'a pas trouvé
00:54:10d'anomalie particulière
00:54:12est-ce que vous pouvez
00:54:13nous donner
00:54:14le nom en question
00:54:16de cette situation
00:54:17particulière
00:54:18s'il vous plaît
00:54:18on anonymise
00:54:20il ne nous appartient pas
00:54:22de donner des noms
00:54:24tous nos rapports
00:54:25sont anonymisés
00:54:26donc cette situation
00:54:28en revanche
00:54:29vous pouvez le demander
00:54:30à la direction
00:54:30à l'entreprise
00:54:31mais nous on anonymise
00:54:33tous nos rapports
00:54:34sont rendus publics
00:54:35et en plus
00:54:35cette situation
00:54:36je le dis
00:54:38a été réglée
00:54:39donc en revanche
00:54:40à l'entreprise
00:54:41bien entendu
00:54:42de vous communiquer
00:54:43ces éléments
00:54:43juste de dire
00:54:44qu'on auditionnera
00:54:44la présidente
00:54:45directrice générale
00:54:46de France Télévisions
00:54:46et de Radio France
00:54:47c'est que le rapporteur
00:54:49pourra poser
00:54:50la question directement
00:54:51aux intéressés
00:54:52mais j'ajoute
00:54:52la situation
00:54:53a été réglée
00:54:54et on s'en est assuré
00:54:55et est-ce que vous pouvez
00:54:57nous confirmer
00:54:58peut-être que
00:54:59monsieur Delahousse
00:55:01madame Salamé
00:55:01madame Lucet
00:55:02ne figurent pas
00:55:04dans ces cas
00:55:04de double rémunération
00:55:05à la fois en tant que
00:55:06salarié de France Télévisions
00:55:08mais aussi animateur
00:55:09et donc rémunéré
00:55:10au titre de la société
00:55:11de production
00:55:12dont elle dépend
00:55:13on a été amené
00:55:18à regarder
00:55:19de manière
00:55:19après on anonymise
00:55:21nous nos rapports
00:55:22on n'est pas là
00:55:22pour jeter en pâture
00:55:24des noms
00:55:25etc
00:55:25je peux vous dire
00:55:26et je le répète
00:55:27sur les échantillons
00:55:28sur lesquels on a été
00:55:29amené à travailler
00:55:29qui sont importants
00:55:30parce qu'on a fait
00:55:31un travail extrêmement minutieux
00:55:33et rigoureux
00:55:33comme vous pouvez l'imaginer
00:55:34il y a eu une situation
00:55:36qui pose des problèmes
00:55:36et qui a été corrigée
00:55:37dernière question
00:55:39sur le sujet
00:55:40vous insistez
00:55:41sur le terme échantillon
00:55:42est-ce que ça voudrait dire
00:55:44que vous ne vous êtes pas
00:55:44intéressé à l'ensemble
00:55:46des potentiels animateurs
00:55:48producteurs
00:55:48notamment de France Télévisions
00:55:49on ne peut pas regarder
00:55:51c'est comme
00:55:52je rappelle aussi
00:55:53qu'il y a un comité
00:55:54des rémunérations
00:55:55il y a des instances
00:55:56de contrôle
00:55:56à l'intérieur de l'entreprise
00:55:57pour s'assurer
00:55:58des situations personnelles
00:56:01vous imaginez
00:56:02que s'il faut regarder
00:56:03toutes les situations
00:56:04vous savez le nombre
00:56:05de personnes
00:56:06qui travaillent au sein
00:56:06de ces deux
00:56:07entreprises publiques
00:56:08c'est un travail colossal
00:56:09mais en revanche
00:56:10on a regardé
00:56:11on a regardé
00:56:12de manière aussi
00:56:12très précise
00:56:13sur les rémunérations
00:56:14les plus élevées
00:56:14comme on le fait
00:56:15systématiquement
00:56:16toutes les rémunérations
00:56:17qui dépassent
00:56:17plus de 200 millions
00:56:18on a fait ce travail
00:56:19on a fait ce travail
00:56:20échantillon
00:56:22c'est-à-dire
00:56:22est-ce que vous regardez
00:56:23chaque antenne
00:56:24chaque France 2
00:56:25France 3
00:56:26France 5
00:56:27est-ce que c'est un échantillon
00:56:28qui peut être
00:56:29plus de personnes
00:56:30de France 2
00:56:31et aucune de France 5
00:56:32par exemple
00:56:32est-ce que vous avez regardé
00:56:32la situation de France 5
00:56:34des directeurs des programmes
00:56:35des directeurs des antennes
00:56:36de cette société-là
00:56:37en particulier ?
00:56:38On fait en sorte
00:56:38que l'échantillon
00:56:39soit le plus représentatif
00:56:40possible
00:56:41Merci Monsieur le Président
00:56:43alors j'ai encore
00:56:44beaucoup de questions
00:56:44donc je vais essayer
00:56:45d'être rapide
00:56:46je voudrais
00:56:47qu'on passe
00:56:49peut-être
00:56:493 ou 4 minutes
00:56:50sur
00:56:51les gabegies
00:56:52ou en tout cas
00:56:53les dépenses symboliques
00:56:54qui ont écœuré
00:56:55nombre de Français
00:56:55suite à la publication
00:56:56de votre rapport
00:56:57mes réponses seront courtes
00:56:58je vous enjoins
00:56:59à formuler
00:57:01des réponses
00:57:01tout aussi courtes
00:57:02notamment sur
00:57:03vous évoquez
00:57:04à la page 75
00:57:04de votre rapport
00:57:05de nombreuses dérogations
00:57:07au plafond de remboursement
00:57:08des nuitées d'hôtel
00:57:09dont certaines
00:57:10paraissaient pouvoir
00:57:11être évitées
00:57:13première question
00:57:14est-ce que vous pouvez
00:57:15nous confirmer ou pas
00:57:16c'est une information
00:57:16que je n'ai pas vérifié
00:57:18que le plafond
00:57:19des nuitées d'hôtel
00:57:20chez France Télévisions
00:57:21serait autour de
00:57:23300 ou 350 euros
00:57:24par nuit
00:57:25non on n'a pas le chiffre
00:57:31là en tête
00:57:31ce qu'on a
00:57:34ce que je peux
00:57:35en revanche
00:57:35parce que ça
00:57:36on l'a mis
00:57:36on l'a mis bien entendu
00:57:38on l'a apporté à la connaissance
00:57:39durant toute l'instruction
00:57:40et lors aussi
00:57:42des auditions
00:57:42avec la direction
00:57:44des entreprises
00:57:45et de l'entreprise
00:57:45France Télévisions
00:57:46et ils ont reconnu
00:57:49qu'il était nécessaire
00:57:50de revenir
00:57:50dans du droit commun
00:57:51et de corriger
00:57:53tout ce qui aurait pu
00:57:55apparaître
00:57:56comme des avantages
00:57:57généreux
00:57:58accordés
00:57:59mais sur ce point particulier
00:58:00je ne sais pas
00:58:00quel est le montant
00:58:02enfin le coût
00:58:03l'indemnité
00:58:04pour les nuitées
00:58:05je ne peux pas vous répondre
00:58:06je suis désolé
00:58:06une précision
00:58:10on a regardé
00:58:11en particulier
00:58:12sur des grands événements
00:58:14par exemple
00:58:15des tournois sportifs
00:58:16etc
00:58:17quels étaient
00:58:17les frais de déplacement
00:58:19associés
00:58:19et ce qu'on a pu
00:58:21et c'est une recommandation
00:58:23une observation
00:58:25qu'on a indiqué
00:58:25dans le rapport
00:58:26on a invité
00:58:27à anticiper
00:58:28davantage
00:58:29les réservations
00:58:30puisqu'effectivement
00:58:31il y avait des réservations
00:58:32qui étaient faites
00:58:32parfois au dernier moment
00:58:34qui engendraient
00:58:34des nuitées
00:58:36qui pouvaient
00:58:37à notre sens
00:58:38être moins élevées
00:58:39mais c'était vraiment
00:58:39lié à un manque
00:58:40d'anticipation
00:58:41de réservation
00:58:43sur des événements
00:58:43récurrents
00:58:44donc qui peuvent
00:58:44être anticipés
00:58:46le mot éviter
00:58:47il y a des choses
00:58:48qui peuvent être
00:58:49naturellement évitées
00:58:50s'il y a une gestion
00:58:51par anticipation
00:58:52dans le cadre
00:58:53d'une commission enquête
00:58:53c'est important
00:58:54d'être bien sûr
00:58:56de vos réponses
00:58:57aux questions du rapporteur
00:58:58est-ce que vous n'en avez
00:58:59plus souvenir
00:59:00ou vous n'avez pas eu
00:59:00la communication
00:59:01parce que vous pouvez
00:59:02nous communiquer
00:59:03par écrit
00:59:03les réponses
00:59:04au rapporteur
00:59:05mais il faut faire attention
00:59:06parce que vous savez
00:59:07tout ce qui est dit ici
00:59:07est encadré par la loi
00:59:09donc c'est pas la même chose
00:59:10de ne plus l'avoir en tête
00:59:11que de ne pas avoir eu
00:59:12la communication
00:59:13de ce plafond
00:59:14des frais de représentation
00:59:17on vous donnera
00:59:18on vous donnera
00:59:18les éléments
00:59:18par écrit précis
00:59:19et notamment
00:59:21tout ce qui aurait pu
00:59:22on n'a pas qualifié
00:59:24d'évitable pour rien
00:59:25il y a des choses
00:59:25qui auraient pu
00:59:26il y a des dépenses
00:59:27qui auraient pu
00:59:27être évitées
00:59:29est-ce que vous considérez
00:59:30par exemple
00:59:30que la fameuse dépense
00:59:32qui a fait l'objet
00:59:33de nombre de polémiques
00:59:34qui je pense
00:59:35a aussi écœuré
00:59:35beaucoup de français
00:59:36en 2023
00:59:37lors du festival de Cannes
00:59:38la présidente de France
00:59:39la division
00:59:39Delphine Arnot
00:59:40aurait passé dix nuits
00:59:42dans des suites
00:59:43au majestique à Cannes
00:59:44à 1700 euros
00:59:45la nuit
00:59:46est-ce que vous êtes d'accord
00:59:48pour dire qu'une telle dépense
00:59:49était évitable
00:59:50et contrevient d'ailleurs
00:59:51aux règles
00:59:52probablement de France Télévisions
00:59:53sur le montant maximum
00:59:55de nuités
00:59:56par employé
00:59:57ça permet de
01:00:02nous expliquer
01:00:03peut-être monsieur le président
01:00:03comment vous contrôlez
01:00:04les dépenses
01:00:05des dirigeants
01:00:05de France Télévisions
01:00:06parce que le rapporteur le sait
01:00:07mais peut-être que
01:00:08tous les collègues
01:00:08ne le savent pas
01:00:09comment dans vos travaux
01:00:10vous regardez les dépenses
01:00:12des frais de représentation
01:00:14des dirigeants
01:00:14la réponse là
01:00:22que j'ai sous les yeux
01:00:23que les frais d'hébergement
01:00:24des quatre dirigeants visés
01:00:25avaient été financés
01:00:27non pas sur fonds publics
01:00:28mais par un groupe privé
01:00:29voilà
01:00:30et ensuite
01:00:31nous il ne nous appartient
01:00:32vraiment pas
01:00:32de nous prononcer
01:00:33dans la mesure
01:00:34où il y a une procédure
01:00:35judiciaire
01:00:36sur ce sujet
01:00:37plus général
01:00:38nous on n'a pas du tout
01:00:39et je rappelle aussi
01:00:40qu'il y a aussi
01:00:41des dispositifs
01:00:41de contrôle interne
01:00:43à l'entreprise
01:00:43donc il y a du contrôle interne
01:00:45qui est effectué
01:00:46sur toutes ces dépenses
01:00:47qui peuvent être occasionnées
01:00:49par des événements particuliers
01:00:52voilà
01:00:53donc je vous donne
01:00:53les éléments
01:00:54qui nous ont été portés
01:00:55à notre connaissance
01:00:55et pour le reste
01:00:56on se garde toujours
01:00:57pas interférer
01:00:58dans une procédure judiciaire
01:01:00quand elle a été ouverte
01:01:01pardon
01:01:02il faut être très précis
01:01:03dans ce qu'on dit
01:01:03je me permets de prendre
01:01:04la parole comme président
01:01:05vous nous dites là
01:01:06cet après-midi
01:01:07que les frais
01:01:09de déplacement
01:01:10des quatre dirigeants
01:01:11de France Télévisions
01:01:12au festival
01:01:13qu'a mentionné
01:01:14le rapporteur
01:01:15auraient été financés
01:01:16par un groupe privé
01:01:17c'est ce que vous dites
01:01:17pour préciser
01:01:27est-ce qu'il y a eu
01:01:28un échange
01:01:29de la part
01:01:30de ces groupes privés
01:01:31j'imagine
01:01:32et vous allez peut-être
01:01:33nous le confirmer
01:01:33qu'il s'agit
01:01:34de sociétés de production
01:01:35qui ont peut-être
01:01:36des contrats
01:01:36d'ailleurs liés
01:01:38au festival de Cannes
01:01:39avec France Télévisions
01:01:40je pense à l'entreprise
01:01:41Tout-Lez-Or
01:01:42de M. Renaud Le Vanquim
01:01:43est-ce qu'il y a eu
01:01:44un échange
01:01:44quelle est la nature
01:01:46de cette offre
01:01:48qui a été fournie
01:01:49aux dirigeants
01:01:50de France Télévisions
01:01:50est-ce que vous en savez plus
01:01:51sur le sujet ?
01:01:53On n'en sait pas plus
01:01:54et comme je vous l'ai dit
01:01:55nous on n'interfère pas
01:01:56sur des procédures
01:01:57qui sont d'une autre nature
01:01:58il y a une procédure
01:01:59judiciaire en cours
01:02:00nous on n'a pas
01:02:01à être en relation
01:02:02avec des groupes privés
01:02:03et vous voyez bien
01:02:05qu'on avait déjà
01:02:06suffisamment à faire
01:02:08vu l'état
01:02:09la situation financière
01:02:10des deux groupes publics
01:02:11sur ces affaires-là
01:02:12nous on a posé la question
01:02:13comme vous nous la posez
01:02:14on a pris la réponse
01:02:16qui nous a été donnée
01:02:17et pour le reste
01:02:18on n'interfère pas
01:02:19sur une procédure en cours
01:02:20donc ce n'est pas
01:02:21dans le cadre
01:02:21de nos missions
01:02:22nous notre mission
01:02:24elle était
01:02:24de notre nature
01:02:25Donc aujourd'hui
01:02:27et je vais clore ce chapitre
01:02:29mais vous nous expliquez
01:02:30que les suites
01:02:32de madame Ernotte
01:02:33et de certains cadres
01:02:34majestiques
01:02:35pour 1700 euros
01:02:36la nuit
01:02:37ont été financées
01:02:38par des entreprises privées
01:02:40aujourd'hui
01:02:40vous n'êtes pas en mesure
01:02:41de nous dire
01:02:42quelle entreprise privée
01:02:43a financé ces suites
01:02:45c'est une des questions
01:02:45que je poserai la semaine prochaine
01:02:46à madame Ernotte
01:02:48est-ce que vous avez
01:02:48des compléments d'informations
01:02:49à nous apporter
01:02:50sur le sujet ?
01:02:52Non, vraiment
01:02:53j'insiste là-dessus
01:02:54on n'interfère pas
01:02:55sur une procédure judiciaire
01:02:56il y a une procédure judiciaire
01:02:57qui a été engagée
01:02:59on a posé la question
01:03:00une réponse
01:03:02nous a été apportée
01:03:03nous appartient pas
01:03:04de la vérifier
01:03:05de la contrôler
01:03:06il y a une procédure en cours
01:03:07qui ne relève pas
01:03:08de notre champ de compétences
01:03:09la procédure était en cours
01:03:11pendant que vous avez mené
01:03:13vos travaux
01:03:13d'accord
01:03:14pour que ça soit clair
01:03:14pour tout le monde
01:03:15merci monsieur le président
01:03:18d'autres questions
01:03:19j'ai épluché soigneusement
01:03:22étudié
01:03:23pardon
01:03:23soigneusement
01:03:23votre rapport
01:03:24je constate par exemple
01:03:26qu'en 2020
01:03:26l'année vraiment du Covid
01:03:28où tout le monde
01:03:29était bouclé
01:03:30où la France était
01:03:31quasiment à l'arrêt
01:03:32où il n'y avait
01:03:33aucune forme
01:03:34de déplacement professionnel
01:03:35je constate
01:03:37qu'en 2020
01:03:38France Télévisions
01:03:39a dépensé
01:03:391,5 million d'euros
01:03:41de frais de réception
01:03:42et de cocktail
01:03:43alors à titre de comparaison
01:03:45c'est trois fois plus
01:03:46que chacune
01:03:47des deux années suivantes
01:03:49qui étaient d'ailleurs
01:03:50moins soumises
01:03:51à des exigences
01:03:51de confinement
01:03:52est-ce que
01:03:53comment vous expliquez
01:03:55ces dépenses
01:03:57en tout cas
01:03:57ces gabegies
01:03:58dans une période
01:03:59de confinement
01:04:00on vous adressera
01:04:05des éléments
01:04:05de réponse écrite
01:04:06vous voyez bien
01:04:06qu'on a
01:04:08vraiment nous
01:04:11mis l'accent
01:04:11sur des sujets
01:04:13qui sont extrêmement
01:04:15aujourd'hui
01:04:16urgents
01:04:16à traiter
01:04:17pour ces deux entreprises
01:04:19et auxquelles
01:04:20également
01:04:21ceux qui sont en responsabilité
01:04:22les tutelles
01:04:23la représentation
01:04:25au sein du conseil
01:04:25d'administration
01:04:26doivent apporter des réponses
01:04:27vous l'avez dit vous-même
01:04:29monsieur le rapporteur
01:04:29la situation financière
01:04:31du groupe
01:04:32France Télévisions
01:04:33les sujets
01:04:34sur les accords
01:04:36collectifs
01:04:36sur lesquels
01:04:37il faut évoluer
01:04:38très rapidement
01:04:39pour pouvoir
01:04:39engager des économies
01:04:41sur tous ces éléments
01:04:43de dépense
01:04:44liés à des frais
01:04:46divers et variés
01:04:47on prend votre question
01:04:48on y apportera
01:04:49une réponse écrite
01:04:50merci monsieur le président
01:04:53dernière question
01:04:54sur cette partie
01:04:54dépense symbolique
01:04:56que je vais essayer
01:04:57de ramasser
01:04:58une qui concerne
01:04:59Radio France
01:05:00où j'ai appris
01:05:01notamment
01:05:01par votre rapport
01:05:03que les salariés
01:05:04de Radio France
01:05:05bénéficient en moyenne
01:05:06de 12 semaines
01:05:07de congés payés
01:05:08les journalistes
01:05:08bénéficiaient
01:05:09de 14 semaines
01:05:10de congés payés
01:05:12et puis aussi
01:05:13pour France Télévisions
01:05:14j'ai appris
01:05:15que le salaire moyen
01:05:16des 9000 salariés
01:05:17de France Télévisions
01:05:17s'élevé
01:05:18à 72 000 euros
01:05:19ce qui les place
01:05:20parmi les 9%
01:05:21des français
01:05:22les mieux rémunérés
01:05:23est-ce que selon vous
01:05:24ces deux chiffres
01:05:25que je vous donne
01:05:26sont cohérents
01:05:27par rapport
01:05:27à la nature
01:05:28des missions effectuées ?
01:05:31Vous m'avez entendu
01:05:34le dire
01:05:34dans mon propos
01:05:35introductif
01:05:36on a qualifié
01:05:38effectivement
01:05:38d'une situation
01:05:41qui était
01:05:42avantageuse
01:05:42généreuse
01:05:43il y a un certain
01:05:43nombre de statuts
01:05:45qu'il faut revoir
01:05:45il y a un certain
01:05:46nombre d'avantages
01:05:47qui au jour d'aujourd'hui
01:05:48m'impèsent énormément
01:05:50sur les comptes
01:05:51de ces deux entreprises
01:05:53donc il va être nécessaire
01:05:56mais ça passe
01:05:56à nouveau
01:05:57on y revient toujours
01:05:58sur la renégociation
01:05:59de l'accord collectif
01:06:00et sur ces avantages
01:06:01qui avaient été octroyés
01:06:03en d'autres temps
01:06:03qui pouvaient se justifier
01:06:05qui ont permis
01:06:05des évolutions
01:06:06c'était le passage
01:06:08à l'entreprise unique
01:06:09il y a eu toute une série
01:06:11il y a eu un premier cadre
01:06:12social qui a été mis en place
01:06:14pour permettre des évolutions
01:06:15aujourd'hui
01:06:16comme vous le dites fort bien
01:06:17les temps ont changé
01:06:18donc aujourd'hui
01:06:19dans un univers
01:06:20extrêmement concurrentiel
01:06:21qui suppose
01:06:23de dégager des économies
01:06:25les économies
01:06:25sont aussi à dégager
01:06:26sur l'ensemble
01:06:28de la gestion
01:06:28des ressources humaines
01:06:29sur la masse salariale
01:06:30et peut-être
01:06:31qu'un certain nombre
01:06:31même certainement
01:06:32davantage
01:06:33qui avaient sans doute
01:06:35tout leur sens
01:06:35quand ils ont été octroyés
01:06:37aujourd'hui
01:06:37méritent d'être considérés
01:06:39un autre sujet
01:06:42que je trouve
01:06:43particulièrement critique
01:06:45à la page 81
01:06:46de votre rapport
01:06:48vous écrivez
01:06:49je vous cite
01:06:49que certains niveaux
01:06:50de salaire
01:06:50chez France Télévisions
01:06:51étonnent
01:06:51au regard de la disponibilité
01:06:53des personnes concernées
01:06:54dans l'entreprise
01:06:55et de leur charge
01:06:55de travail rapportée
01:06:56aux fonctions
01:06:57aux obligations
01:06:58qui en découlent
01:06:59si je vous traduis
01:07:00j'ai l'impression
01:07:02que vous suspectez
01:07:04d'éventuels
01:07:06emplois affectifs
01:07:07si oui
01:07:08est-ce que vous avez
01:07:09des postes
01:07:11ou des fonctions
01:07:12qui ont retenu
01:07:13particulièrement
01:07:13votre attention
01:07:14on n'a pas de suspicion
01:07:17particulière
01:07:18la cour ne procède pas ainsi
01:07:19mais vu le niveau
01:07:21de certaines rémunérations
01:07:23il est important
01:07:24qu'elles puissent
01:07:25être en face
01:07:26et on rejoint à nouveau
01:07:27des éléments
01:07:27qui sont extrêmement importants
01:07:28sur des éléments
01:07:29de comptabilité
01:07:31qui permettraient
01:07:32et puis d'appréciation
01:07:33des travaux
01:07:33qui manquent
01:07:34et d'où la nécessité
01:07:36de renforcer
01:07:37tous les dispositifs
01:07:38de suivi
01:07:38d'un certain nombre
01:07:39de postes de dépenses
01:07:41et quand les postes
01:07:42de dépenses sont élevés
01:07:43il faut qu'on puisse
01:07:44s'assurer
01:07:45de manière
01:07:46très complète
01:07:47que ça correspond
01:07:49à une réalité
01:07:51pleine et entière
01:07:52de services
01:07:52pas du tout
01:07:53on ne dit pas
01:07:53qu'il y a
01:07:54des emplois fictifs
01:07:56qui seraient au sein
01:07:57de ces entreprises
01:07:58on dit qu'il y a des niveaux
01:07:59de rémunération
01:08:00qui sont élevés
01:08:01et qu'il faudrait
01:08:01qu'on puisse pouvoir
01:08:02apprécier de manière
01:08:03sûre et certaine
01:08:05et complète
01:08:05que les travaux
01:08:06qui sont effectués
01:08:07sont à hauteur
01:08:09à due proportion
01:08:09de la rémunération
01:08:11Est-ce que notamment
01:08:14il y a un cas
01:08:14qui a été commenté
01:08:16allègrement dans la presse
01:08:17qui a d'ailleurs
01:08:18interpellé mon attention
01:08:19le cas de monsieur
01:08:20Arnaud Engacha
01:08:21qui est je crois
01:08:23directeur des opérations
01:08:24spéciales de France Télévisions
01:08:25qui est également
01:08:27adjoint de madame
01:08:28Hidalgo
01:08:29à la mairie de Paris
01:08:30qui dispose d'une assistante
01:08:32qui est
01:08:33semble-t-il
01:08:34selon les informations
01:08:35qui ont été communiquées
01:08:36rémunérée plus de
01:08:37100 000 euros par an
01:08:39par France Télévisions
01:08:40il n'apparaît pas
01:08:41d'ailleurs dans les
01:08:42organigrammes officiels
01:08:43en tant que rapporteur
01:08:43j'ai demandé à France Télévisions
01:08:44de nous communiquer
01:08:45l'intégralité
01:08:46de ces organigrammes
01:08:48il y a de lourdes suspicions
01:08:50d'emplois fictifs
01:08:51à l'égard de cette personne
01:08:52est-ce que vous avez pu
01:08:53enquêter
01:08:54notamment sur son rôle
01:08:55et l'effectivité
01:08:56de ses missions ?
01:08:59Alors
01:08:59ce que je peux vous dire
01:09:00c'est que
01:09:01quand il y a eu
01:09:02des situations
01:09:04anormales
01:09:04en cours d'instruction
01:09:06c'est pour ça que je vous dis
01:09:07qu'il y a eu vraiment
01:09:08un esprit coopératif
01:09:09de la part du groupe
01:09:10France Télévisions
01:09:11immédiatement
01:09:12ils ont fait le nécessaire
01:09:13pour le corriger
01:09:14donc quand nous
01:09:16on s'est aperçu
01:09:17une certaine situation
01:09:18et je rappelle aussi
01:09:19que sur le volet
01:09:19rémunération
01:09:20il y a un comité
01:09:21des rémunérations
01:09:22un comité des rémunérations
01:09:23qui a également
01:09:24qui dispose de tous
01:09:25les éléments
01:09:26d'appréciation
01:09:27sur
01:09:28pour s'assurer
01:09:29que les niveaux
01:09:30des rémunérations
01:09:31correspondent
01:09:31à une réalité
01:09:32de mission
01:09:34et de niveau
01:09:35de responsabilité
01:09:36quand on a été amené
01:09:37je vous ai dit
01:09:38qu'il y a eu un cas
01:09:38où on a pu
01:09:40effectivement voir
01:09:41qu'il y avait une situation
01:09:42qui était irrégulière
01:09:43elle a été corrigée
01:09:45Merci Monsieur le Président
01:09:52Est-ce que
01:09:52réponse simple
01:09:53enfin question simple
01:09:55pardon réponse simple
01:09:56est-ce que vous pouvez
01:09:56nous indiquer
01:09:58si la présidente
01:10:00de France Télévisions
01:10:01et la présidente
01:10:01d'ailleurs de Radio France
01:10:03ont bénéficié
01:10:04de primes de performance
01:10:06si oui
01:10:07à combien
01:10:07s'élève-t-elle ?
01:10:09On va regarder
01:10:14le détail
01:10:15là également
01:10:15si vous nous le permettez
01:10:17on vous adressera
01:10:18les éléments
01:10:18dont on dispose
01:10:19on n'a pas regardé
01:10:20il y a une prime
01:10:23c'est sûr
01:10:24mais je préfère
01:10:25pas m'avancer
01:10:26la revérifier
01:10:27puis on vous l'adressera
01:10:28par écrit
01:10:28Merci
01:10:30je voulais juste
01:10:30revenir sur la question
01:10:31d'avant
01:10:31est-ce que vous avez
01:10:32une attention particulière
01:10:33sur les salariés
01:10:33qui ont par ailleurs
01:10:34des mandats politiques
01:10:35c'est-à-dire
01:10:35est-ce que quand la Cour
01:10:35des comptes contrôle
01:10:36par exemple
01:10:37d'entreprise publique
01:10:38elle a une attention
01:10:39particulière pour des salariés
01:10:40et si ce n'est pas le cas
01:10:41est-ce que vous pensez
01:10:42qu'elle devrait
01:10:42avoir une attention particulière
01:10:44étant entendu
01:10:45que ces responsables politiques
01:10:46font des déclarations
01:10:47à la haute autorité
01:10:49de la transparence
01:10:50je voudrais avoir
01:10:51votre avis sur ce
01:10:52comme vous venez de le dire
01:10:54il y a une autre instance
01:10:55qui se penche
01:10:56à la haute autorité
01:10:56de la transparence
01:10:57de la vie publique
01:10:57par ailleurs
01:10:58au sein de ces entreprises
01:10:59publiques
01:10:59il y a une charte
01:11:02de déontologie
01:11:03il y a des comités
01:11:04d'éthique
01:11:04qui sont amenés
01:11:05à regarder ces situations
01:11:07nous appartient pas
01:11:09à nous
01:11:09de faire ces rapprochements
01:11:11en revanche on regarde
01:11:12comment fonctionnent
01:11:13les structures déontologiques
01:11:16qui sont à l'intérieur
01:11:17de ces entreprises
01:11:19mais on ne fait pas
01:11:21nous on ne va pas regarder
01:11:22si à côté
01:11:23il y a une activité
01:11:24de nature politique
01:11:25comme vous le dites
01:11:25il ne nous appartient pas
01:11:27de le faire
01:11:27merci monsieur le président
01:11:30un autre chapitre
01:11:32et j'en ai deux derniers
01:11:34avant de laisser la parole
01:11:35mais il nous reste
01:11:36à peu près 45 minutes
01:11:37donc je pense qu'on aura
01:11:37le temps de faire circuler
01:11:38la parole pour l'ensemble
01:11:39des collègues
01:11:41je pensais que c'était
01:11:4316h15
01:11:45première question
01:11:47sur la publication
01:11:48de votre rapport
01:11:49et l'état de vos travaux
01:11:50pourquoi avoir décidé
01:11:53de publier le rapport
01:11:54de la cour des comptes
01:11:55sur France Télévisions
01:11:56juste après la décision
01:11:58de reconduction
01:11:59de madame Ernotte
01:12:00en 2025
01:12:00je vais être très précis
01:12:05pour que vous compreniez
01:12:07un peu nos procédures
01:12:08comment on travaille
01:12:09donc d'abord
01:12:11nous on mène
01:12:11je l'ai dit
01:12:13on mène nos travaux
01:12:14de manière indépendante
01:12:16on a une procédure
01:12:17d'élaboration
01:12:17qui repose sur une procédure
01:12:19qui est collégiale
01:12:20qui est contradictoire
01:12:22je vous ai dit
01:12:23qu'il y avait un premier délibéré
01:12:24il y a un second délibéré
01:12:25je ne reviens pas
01:12:26sur ce que j'étais déjà
01:12:28amené à préciser
01:12:29dans le cas de France Télévisions
01:12:30les observations provisoires
01:12:32ont été délibérées
01:12:33par la Chambre
01:12:34le 19 mai 2025
01:12:35soit après la décision
01:12:38de l'ARCOM
01:12:38du 14 mai
01:12:39de reconduire
01:12:40madame Ernotte
01:12:41à la présidence
01:12:42de France Télévisions
01:12:43les observations provisoires
01:12:45nous étions encore
01:12:47en cours d'instruction
01:12:48on n'avait pas encore engagé
01:12:49la procédure de contradiction
01:12:50ces observations
01:12:52elles n'étaient pas finalisées
01:12:53en revanche
01:12:54l'équipe de rapporteurs
01:12:56avait rencontré l'ARCOM
01:12:57ça fait partie de son travail
01:12:59il y a eu des échanges
01:12:59avec l'ARCOM
01:13:00dans le cadre
01:13:01de cette instruction
01:13:02propre provisoire
01:13:03donc je vais vous donner
01:13:04le calendrier de l'enquête
01:13:05je crois qu'il est important
01:13:06pour vous
01:13:07l'entretien de fin de contrôle
01:13:09a eu lieu le 6 mai
01:13:10avec la présidente
01:13:12de France Télévisions
01:13:12le dépôt du rapport
01:13:14d'instruction
01:13:15a eu lieu le 7 mai
01:13:17le lendemain
01:13:18l'entretien de fin de contrôle
01:13:19du 12 mai
01:13:20avec la direction générale
01:13:22des médias
01:13:23des industries culturelles
01:13:24la DGMIC
01:13:25le 14 mai
01:13:26la décision de l'ARCOM
01:13:27de nomination
01:13:28de madame
01:13:28Ernot
01:13:29notre contre-rapport
01:13:31ça c'est notre procédure interne
01:13:32mais je vous donne tout
01:13:32il n'y a aucune raison
01:13:34de ne pas vous le dire
01:13:34contre-rapport écrit
01:13:35le 16 mai 2025
01:13:36le délibéré
01:13:38sur le rapport d'instruction
01:13:39donc on était
01:13:40sur un rapport provisoire
01:13:41le 19 mai
01:13:42c'est-à-dire après
01:13:43on était encore
01:13:44en phase provisoire
01:13:45le rapport provisoire
01:13:47a été envoyé
01:13:47le 27 mai
01:13:49donc le 27 mai
01:13:50bien après
01:13:50on a eu les réponses
01:13:52le 25 juin 2025
01:13:53ensuite nous
01:13:55on analyse
01:13:55toutes les réponses
01:13:56on procède aux auditions
01:13:57et le rapport d'analyse
01:13:59des réponses
01:14:00donc ce qui va conduire
01:14:01à notre rapport définitif
01:14:02il est intervenu
01:14:03le 10 juillet 2025
01:14:05et les observations définitives
01:14:07on les a envoyées
01:14:08le 16 juillet
01:14:09et c'est à partir
01:14:10de ce moment-là
01:14:11qu'il y a l'exercice
01:14:12du droit de réponse
01:14:13pour les contrôler
01:14:14et la publication
01:14:15du rapport
01:14:15le 24 septembre
01:14:17donc vous voyez bien
01:14:17qu'on était encore
01:14:18dans la procédure provisoire
01:14:20quand Mme Ernot
01:14:22a été renouvelée
01:14:23dans son mandat
01:14:24Aux prémices
01:14:30de vos travaux
01:14:32et je rappelle
01:14:34que vous
01:14:34que vous exprimez
01:14:36sous serment
01:14:37était-il prévu
01:14:39que le pré-rapport
01:14:40soit envoyé
01:14:41avant
01:14:42la reconduction
01:14:44la décision de reconduction
01:14:45de la présidente
01:14:46de France Télévisions
01:14:47Pas du tout
01:14:49et comme on vous l'indiquait
01:14:50on a procédé
01:14:51à un cycle
01:14:52on a une programmation
01:14:53on est indépendant
01:14:54pour établir notre programmation
01:14:55on a une programmation
01:14:56pour faire tout un cycle
01:14:57d'entreprise publique
01:14:58donc on avait
01:14:59je vous redonne pas les dates
01:15:01France Média Monde
01:15:02avait déjà été fait
01:15:03on a fait l'INA
01:15:04on a fait Radio France
01:15:06en tout et pour tout
01:15:07moi dans la section
01:15:09et dans le secteur
01:15:11qui s'occupe de la communication
01:15:12Christine
01:15:13il y a combien de personnes ?
01:15:15On est moins d'une vingtaine
01:15:15moins d'une vingtaine de personnes
01:15:17donc on est obligé
01:15:18de phaser
01:15:19notre programmation
01:15:20et donc
01:15:21on avait décidé
01:15:22d'engager
01:15:23et d'enchaîner
01:15:24après Radio France
01:15:25France Télévisions
01:15:25donc tout ça
01:15:26s'est inscrit
01:15:27dans un cadre
01:15:28totalement régulier
01:15:29de nos procédures internes
01:15:31Merci beaucoup
01:15:31Vous posez la question
01:15:32peut-être un peu différemment
01:15:33que le rapporteur
01:15:34mais est-ce que vous considérez
01:15:35que ce n'est pas plus pertinent
01:15:37pour les personnes
01:15:39qui doivent se charger
01:15:40de ces renouvellements
01:15:41ou de ces nominations
01:15:42d'avoir parmi les éléments
01:15:45qu'ils apprécient
01:15:46les rapports de la Cour des comptes
01:15:48même si c'est un travail indépendant
01:15:49je précise que par exemple
01:15:51dans le projet de loi
01:15:52portant réforme de l'usiel public
01:15:53il est prévu
01:15:54que les commissions parlementaires
01:15:56de l'Assemblée nationale
01:15:57et du Sénat
01:15:57le moment venu
01:15:58pourraient donner leur avis
01:15:59sur les nominations
01:16:00des dirigeants de l'usiel public
01:16:01et on peut imaginer
01:16:02qu'avoir les rapports
01:16:03de la Cour des comptes
01:16:04avant de donner un avis
01:16:05ou de nommer
01:16:06peut permettre d'éclairer
01:16:08les choix et le débat
01:16:09comment vous analysez vous
01:16:11le rôle de la Cour des comptes
01:16:13qui n'est pas
01:16:13je veux dire
01:16:13une chambre isolée
01:16:14qui participe aussi
01:16:15du débat public
01:16:16et qui je crois que vos rapports
01:16:17servent aussi à éclairer
01:16:18le débat public
01:16:19donc comment vous percevez
01:16:21quand même ces enjeux
01:16:21de calendrier
01:16:22On est une juridiction indépendante
01:16:25on a nos procédures
01:16:26on gère en fonction
01:16:27de nos moyens
01:16:28on ne travaille pas
01:16:30à la commande
01:16:32de l'ARCOM
01:16:33on n'est pas là
01:16:33pour aider
01:16:34ou éclairer
01:16:35l'ARCOM
01:16:36sur des décisions
01:16:37qui relèvent
01:16:37de son champ de compétences
01:16:38chacun est dans son champ
01:16:40de compétences
01:16:40et en plus de ça
01:16:42vous voyez bien
01:16:43que notre rapport
01:16:43venait après un cycle
01:16:44qui datait de 10 ans
01:16:45donc il fallait l'organiser
01:16:47etc.
01:16:47entre temps
01:16:48il s'est passé
01:16:48plein d'autres événements
01:16:49nous on ne tient pas compte
01:16:51de notre calendrier
01:16:52notre calendrier
01:16:53de programmation
01:16:53il n'est pas calé
01:16:55sur les dates
01:16:57de renouvellement
01:16:57des différents dirigeants
01:16:59d'entreprises
01:17:00d'organismes
01:17:01de toute nature
01:17:02qu'on est amené
01:17:03à contrôler
01:17:03autrement ce serait
01:17:04absolument ingérable
01:17:05ce n'est pas possible
01:17:07et puis ce n'est pas souhaitable
01:17:10chacun doit être
01:17:10dans sa mission
01:17:12dans ses prérogatives
01:17:13nos prérogatives
01:17:14c'est de vous éclairer
01:17:16éclairer la représentation nationale
01:17:17et au travers de vous
01:17:19nos concitoyens
01:17:20et ceux qui sont amenés
01:17:21à prendre des décisions
01:17:21sur l'état
01:17:22la situation
01:17:24d'entreprises
01:17:25qui relèvent
01:17:26de notre champ de compétences
01:17:27je posais juste la question
01:17:27parce que la cour des comptes
01:17:29a lancé une des grandes initiatives
01:17:30de consultation citoyenne
01:17:31en souhaitant que ces travaux
01:17:33participent aussi
01:17:33du débat public
01:17:34comme les nominations
01:17:36sont toujours un moment
01:17:37où les français
01:17:38s'intéressent aussi
01:17:38à ces questions-là
01:17:39je posais la question
01:17:40du calendrier
01:17:41un peu différemment
01:17:42que le rapporteur
01:17:42mais voilà
01:17:43je ne veux pas être trop long
01:17:44parce que le rapporteur
01:17:44a encore plein de questions
01:17:45un petit élément
01:17:47c'est quand
01:17:48vous savez qu'on
01:17:49on travaille aussi
01:17:50pour le compte du parlement
01:17:52on est accueillissant
01:17:52du gouvernement
01:17:53et du parlement
01:17:54les assemblées parlementaires
01:17:56si elles ont besoin
01:17:56d'un rapport particulier
01:17:58pour les éclairer
01:17:59sur des évolutions
01:18:00qui sont en cours
01:18:01et elles souhaiteraient avoir
01:18:02et bien régulièrement
01:18:03nous nous sommes amenés
01:18:04dans le cadre
01:18:05de l'article 58-2
01:18:06que vous connaissez
01:18:06constitutionnellement
01:18:08on peut travailler
01:18:09à l'initiative
01:18:10des parlementaires
01:18:11et on le fait
01:18:12mais là s'agissant
01:18:13de c'était
01:18:14à l'initiative
01:18:15de la cour
01:18:15mais monsieur le président
01:18:17permettez-moi
01:18:18de vous contredire
01:18:19il y a quelques temps
01:18:21quelques mois seulement
01:18:22en 2023
01:18:23lors du vote
01:18:23de la loi immigration
01:18:24Pierre Moscovici
01:18:25avait décidé
01:18:27de reporter
01:18:27après le vote
01:18:28de la loi
01:18:28le rapport
01:18:29de la cour
01:18:30sur l'immigration
01:18:31irrégulière
01:18:32et le 9 avril
01:18:332024
01:18:34il avait justifié
01:18:35sa décision
01:18:36je le cite
01:18:36ceux qui ont formulé
01:18:37des reproches
01:18:38sur cette loi
01:18:38en auraient formulé
01:18:39des dix fois plus grands
01:18:41suite à la connaissance
01:18:42de ce rapport
01:18:43reconnaissant d'ailleurs
01:18:44de facto
01:18:45l'importance
01:18:45d'un tel rapport
01:18:46sur l'éclairage
01:18:47de la représentation nationale
01:18:49donc permettez-nous
01:18:50d'avoir des doutes
01:18:51sur un éventuel agenda
01:18:53politique
01:18:53de la cour des comptes
01:18:54dans la mesure
01:18:55où Pierre Moscovici
01:18:56lui-même a reconnu
01:18:57pour des raisons
01:18:58notamment politiques
01:18:59qu'il y avait eu
01:18:59un décalage
01:19:00de publication
01:19:01du rapport
01:19:01qui aurait dû éclairer
01:19:02notamment sur la loi
01:19:03immigration
01:19:04je viens de vous apporter
01:19:05les éléments de réponse
01:19:06sur le calendrier de travail
01:19:07où vous voyez bien
01:19:08que c'est impossible
01:19:09si vous voulez
01:19:10je peux vous redonner
01:19:11les dates
01:19:11et vous comprenez bien
01:19:13qu'on était en instruction
01:19:13provisoire
01:19:14donc et moi
01:19:15je n'ai à répondre
01:19:16devant votre commission
01:19:17que sur ces deux rapports
01:19:20et par rapport à ce que
01:19:22c'est très clair
01:19:24je pense que réponse
01:19:25a été donnée
01:19:26il ne pouvait pas y avoir
01:19:27là de retard
01:19:28de différer
01:19:29etc
01:19:29c'était une procédure
01:19:31et le rapport provisoire
01:19:33nous n'en étions
01:19:34qu'au rapport provisoire
01:19:35alors monsieur le président
01:19:37avec toute la gravité
01:19:39que le moment impose
01:19:39il se trouve
01:19:41que j'ai été
01:19:42destinataire
01:19:43d'un certain nombre
01:19:43d'informations
01:19:44qui me laissent penser
01:19:45l'inverse
01:19:46monsieur Tardieu
01:19:48que vous connaissez probablement
01:19:49qui est secrétaire général
01:19:51du groupe France Télévisions
01:19:53il aurait envoyé
01:19:54je parle au conditionnel
01:19:55mais les éléments
01:19:56vont m'être rapportés
01:19:57il aurait envoyé
01:19:58à deux d'entre vous
01:19:59si présents
01:20:00un mail
01:20:01un mail
01:20:02qui sollicite
01:20:03qui sollicite
01:20:03le report
01:20:04de la date
01:20:05de votre pré-rapport
01:20:06non plus en mars 2025
01:20:08comme vous l'indiquez
01:20:09mais après
01:20:10la reconduction
01:20:11de la présidente
01:20:12de France Télévisions
01:20:13et selon lui
01:20:14un envoi avant
01:20:15cette échéance
01:20:16risquait de modifier
01:20:17les termes du débat
01:20:18et aurait pu créer
01:20:19une forme d'insécurité
01:20:21pour heurter
01:20:22la sincérité
01:20:23de cette compétition
01:20:24donc ma question
01:20:25est la suivante
01:20:26et je le rappelle
01:20:27vous venez
01:20:27vous avez prêté serment
01:20:28il y a à peu près
01:20:30une heure
01:20:31est-ce que vous pouvez
01:20:32nous confirmer
01:20:32sous serment
01:20:33si vous avez été
01:20:34sollicité ou non
01:20:36par la direction
01:20:37de France Télévisions
01:20:38pour décaler
01:20:39la remise du rapport
01:20:40je peux vous indiquer
01:20:42nous sommes
01:20:43une juridiction
01:20:44indépendante
01:20:45on arrête
01:20:46nos procédures
01:20:47on en a la maîtrise
01:20:48pleine et entière
01:20:49je vous ai donné
01:20:50les dates précises
01:20:51sur les différentes étapes
01:20:53des procédures internes
01:20:54qui sont des procédures
01:20:55collégiales
01:20:56et contradictoires
01:20:57et on en a
01:20:58la pleine et entière
01:20:59maîtrise
01:21:00on les décide
01:21:01de manière indépendante
01:21:02indépendante
01:21:04et je vous ai donné
01:21:05toutes les étapes
01:21:08qui ont été respectées
01:21:09dans le cadre
01:21:09d'une procédure
01:21:10sur un contrôle
01:21:11qui était important
01:21:12très important
01:21:13et vous voyez bien
01:21:14que s'agissant
01:21:15de l'instruction
01:21:17par rapport
01:21:18à le renouvellement
01:21:20du mandat
01:21:21de madame Ernot
01:21:23nous en étions
01:21:23nous à la phase
01:21:24provisoire
01:21:25et dernière question
01:21:28sur le sujet
01:21:28parce que c'est un point
01:21:30qui je pense
01:21:30est très important
01:21:31est-ce que
01:21:32vous nous affirmez
01:21:33solennellement
01:21:34après avoir prêté
01:21:35serment
01:21:36que vous n'avez reçu
01:21:37aucun mail
01:21:38ni du secrétaire général
01:21:39ni de la direction
01:21:40de France Télévisions
01:21:41vous conseillant
01:21:42ou vous enjoignant
01:21:43à décaler
01:21:44la publication
01:21:45de votre rapport
01:21:46ou de votre pré-rapport
01:21:47je vous ai dit
01:21:49que j'avais déjà
01:21:50prêté serment
01:21:50comme magistrat
01:21:51pour conduire
01:21:52mes missions
01:21:53en totale indépendance
01:21:54et je redis
01:21:56qu'en plus
01:21:57tout est collégial
01:21:58et contradictoire
01:21:58tout a été conduit
01:21:59de manière
01:22:00indépendante
01:22:02monsieur le président
01:22:03merci d'avoir répondu
01:22:04à ces questions
01:22:05de rapporteur
01:22:05je précise
01:22:06que si le rapporteur
01:22:07veut apporter
01:22:09à notre commission
01:22:10des éléments précis
01:22:11c'est à dire
01:22:11la date d'envoi
01:22:12de l'email
01:22:13les personnes
01:22:13qui en sont destinataires
01:22:14ils peuvent le faire
01:22:14mais on ne peut pas
01:22:15procéder par suspicion
01:22:16vous avez le droit
01:22:16de poser vos questions
01:22:17monsieur le président
01:22:17il a répondu
01:22:18très clairement
01:22:18et que si vous avez
01:22:20monsieur le rapporteur
01:22:21des éléments précis
01:22:21à communiquer
01:22:22sur lesquels
01:22:22vous souhaitez
01:22:23que la cour des comptes
01:22:23puisse répondre
01:22:24il faut aussi être précis
01:22:26puisque le président
01:22:26a évoqué un calendrier
01:22:28qui était lui
01:22:29très précis
01:22:30donc soit vous avez
01:22:31des dates précises
01:22:32et des destinataires
01:22:32monsieur le rapporteur
01:22:33à soumettre
01:22:34à la cour des comptes
01:22:34soit je propose
01:22:35qu'on avance
01:22:36dans les questions
01:22:37j'ai obtenu
01:22:39mes réponses
01:22:40je vous remercie
01:22:40de les avoir apportées
01:22:42et pour moi
01:22:43c'est un point
01:22:43qui est sensible
01:22:44et en tant que rapporteur
01:22:46mais même
01:22:47en tant que citoyen
01:22:48je m'étonne
01:22:49de la publication
01:22:50d'un rapport
01:22:51de la cour des comptes
01:22:51quelques jours seulement
01:22:52après la reconduction
01:22:53pour un troisième mandat
01:22:55d'une remise
01:22:58d'une remise du rapport
01:22:59je vous ai entendu
01:23:00mais en aucun cas
01:23:02les conclusions
01:23:02ont été prises
01:23:04par l'ARCOM
01:23:05pour prendre
01:23:05leur décision
01:23:06de renouvellement
01:23:07monsieur le rapport
01:23:08l'audiovisuel public
01:23:10bénéficie
01:23:11d'une audience
01:23:12très large
01:23:1329,8%
01:23:14de la part d'audience
01:23:15devant les chaînes privées
01:23:18et on a des indicateurs
01:23:19de confiance
01:23:20qui sont très bons
01:23:21puisque 75%
01:23:22des français
01:23:23font confiance
01:23:23à l'offre
01:23:24d'information publique
01:23:25contre 54%
01:23:26pour les chaînes privées
01:23:28dans ce contexte
01:23:29vous faites un certain nombre
01:23:30de recommandations
01:23:31j'entends
01:23:32la situation financière
01:23:33compliquée
01:23:34des différentes chaînes
01:23:36ma question
01:23:39elle est
01:23:39de savoir
01:23:40si ces recommandations
01:23:41elles ont été aussi
01:23:42elles ont pris en compte
01:23:44la dégradation potentielle
01:23:47de la qualité
01:23:48finalement
01:23:49de l'information
01:23:50qui peut y avoir derrière
01:23:51parce que vous avez
01:23:51une vision comptable
01:23:53et c'est votre rôle
01:23:54c'est tout à fait
01:23:55une certaine logique
01:23:56à ça
01:23:57mais derrière
01:23:57un service public
01:23:59qui doit être maintenu
01:24:00d'autant plus
01:24:01dans un contexte
01:24:02audiovisuel
01:24:03où on a
01:24:04des chaînes privées
01:24:05on a des réseaux sociaux
01:24:06on a beaucoup
01:24:06d'informations
01:24:07qui est
01:24:07beaucoup d'informations
01:24:09d'opinion
01:24:10avec des faits
01:24:10moins vérifiés
01:24:11des programmes
01:24:11qui sont un peu différents
01:24:12qui n'ont pas
01:24:13les mêmes missions
01:24:14notamment d'information
01:24:15sur les chaînes locales
01:24:16et je pense
01:24:17à certaines préconisations
01:24:18vous dites
01:24:18il faut
01:24:19il faut mutualiser
01:24:21il faut
01:24:22la polyvalence
01:24:24des métiers
01:24:25etc.
01:24:26on a
01:24:27notamment
01:24:29sur la radio
01:24:30et on a
01:24:31sur les chaînes locales
01:24:32des spécificités
01:24:34très précises
01:24:35et on sait
01:24:35en tout cas
01:24:36c'est une alerte
01:24:37qui nous remonte du terrain
01:24:38que s'il y a des mutualisations
01:24:39on va avoir une perte
01:24:40de spécificité
01:24:41sur la radio
01:24:42et on va avoir
01:24:43une perte de spécificité
01:24:44sur les médias
01:24:45les chaînes d'information locales
01:24:48moi ma crainte
01:24:50c'est que
01:24:51si on va dans cette logique là
01:24:52pour une raison comptable
01:24:53en réalité
01:24:53on dégrade
01:24:54le service public
01:24:55de l'information
01:24:56et derrière
01:24:56on va se retrouver
01:24:57dans quelque chose
01:24:58encore pire
01:24:59c'est à dire que
01:24:59ça va être suivi
01:25:00d'une perte d'audience
01:25:01et ensuite
01:25:02tout le monde va dire
01:25:02regardez
01:25:03plus personne ne va
01:25:04sur le service public
01:25:05ça sert à rien
01:25:06et ça va dans
01:25:06la logique du rapporteur
01:25:08il faut supprimer tout ça
01:25:09parce que ça coûte cher
01:25:09en fait
01:25:10l'information
01:25:10c'est un service public
01:25:12et donc
01:25:13bien sûr
01:25:14il faut regarder les coûts
01:25:15mais ma crainte
01:25:16et la question
01:25:17que je vous pose
01:25:18très clairement
01:25:18c'est
01:25:19est-ce que vous avez étudié
01:25:20cette question là
01:25:22du maintien
01:25:23de la qualité
01:25:23des programmes
01:25:26par rapport
01:25:27à vos préconisations
01:25:28notamment sur la question
01:25:29de mutualisation
01:25:30et de synergie
01:25:31dans les métiers
01:25:32je vous remercie
01:25:33merci monsieur le député
01:25:35ce qui me permet
01:25:36de rappeler
01:25:36que les commissions
01:25:37d'enquête
01:25:38permettent
01:25:39par définition
01:25:41aux rapporteurs
01:25:41de poser
01:25:42toutes les questions
01:25:43il m'appartient
01:25:43de modérer
01:25:43ce que j'ai essayé
01:25:44de faire
01:25:44quand j'ai considéré
01:25:45que le président
01:25:46de la Chambre
01:25:47avait répondu
01:25:47de nombreuses reprises
01:25:49à la question
01:25:50du rapporteur
01:25:51et qu'il pouvait
01:25:51le faire par écrit
01:25:52je crois
01:25:53quand le groupe
01:25:54écologiste
01:25:55a mis une commission
01:25:55d'enquête
01:25:56sur la 69
01:25:56toutes les questions
01:25:57ont été posées
01:25:58pour essayer
01:25:59de comprendre
01:25:59le montage juridique
01:26:00et financier
01:26:00de ce projet
01:26:01et que c'est bien
01:26:02c'est le rôle
01:26:03de ces commissions
01:26:03d'enquête
01:26:03mais il y aurait
01:26:04pas pour polémiquer
01:26:05à vous chers collègues
01:26:05mais il y aurait
01:26:06bien à dire
01:26:06de ces commissions
01:26:07d'enquête
01:26:07mais tant que le règlement
01:26:08n'aura pas été modifié
01:26:09elle se déroule
01:26:11de la manière
01:26:11qui est celle
01:26:13qui est prévue
01:26:13par le règlement
01:26:14voilà pour ces auditions
01:26:15devant la commission
01:26:16d'enquête parlementaire
01:26:17qui planche
01:26:18sur le fonctionnement
01:26:19le financement
01:26:20et la neutralité
01:26:21de l'audiovisuel public
01:26:23commission d'enquête
01:26:25qui fait beaucoup de bruit
01:26:26c'est une demande
01:26:27d'Eric Ciotti
01:26:28président du groupe UDR
01:26:29qui est allié
01:26:30à l'Assemblée nationale
01:26:31avec le groupe
01:26:32Rassemblement National
01:26:33la commission d'enquête
01:26:34va poursuivre
01:26:35ses auditions
01:26:36et on sera
01:26:37bien entendu
01:26:38là c'est à suivre
01:26:40sur LCP
01:26:41très bonne suite de programme
01:26:42ciao ciao
01:26:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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