- il y a 53 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Louis Sarkozy, candidat à la mairie de Menton, a fait une proposition sur la radio RMC où il est chroniqueur, éditorialiste.
00:08Ce serait peut-être d'arrêter les feux rouges, ou plutôt d'enlever les feux rouges en ville, d'enlever aussi la signalisation au sol.
00:14Ça responsabiliserait davantage les automobilistes. Ça existe déjà dans certaines villes. Écoutez sa proposition.
00:22Ce qui tue les automobilistes, c'est l'assistanat. Je plaide pour une immense simplification de nos routes.
00:27Donc supprimer les feux rouges, les lignes blanches, les panneaux de signalisation. En bref, rendre le citoyen responsable de sa propre conduite au lieu qu'il la délègue intégralement au code de la route.
00:38L'idée est très simple. 95% des usagers de la route ont peur du comportement des autres. Les routes nues utilisent précisément cette peur.
00:46Quand il n'y a ni trottoir, ni feux rouges, ni lignes blanches, tout le monde fait davantage attention. Les citoyens se responsabilisent.
00:52Ils deviennent naturellement plus lents, plus attentifs et plus généreux entre eux.
00:56C'est une proposition choc née à la trousse de Louis Sarkozy avec l'idée, effectivement, il s'inspire d'ailleurs d'études.
01:05C'est un ingénieur néerlandais qui, le premier à travailler sur cette question, d'études qui démontrent qu'effectivement,
01:11si on supprimait certains feux rouges, certains panneaux de signalisation, ça rendrait les conducteurs plus attentifs, plus concentrés,
01:20plus responsables de ce qui se passe sur la route. Des expériences ont été menées, notamment aux Pays-Bas,
01:25et on a constaté une réduction de 40% des accidents de la route.
01:28Donc au départ, l'idée paraît se grenue, mais il n'est pas le seul à y réfléchir.
01:33D'abord, il s'inscrit dans un mouvement, Louis Sarkozy, on sait que depuis qu'il a réémergé dans les médias français,
01:39il s'inscrit dans le mouvement milléiste, libéral, voire libertarien.
01:42Et donc de ce point de vue-là, dans la pensée libérale, il y a un penseur qu'on appelle Frédéric Bastia
01:46qui dit qu'il y a ce qu'on appelle la notion d'aléa morale.
01:48En gros, si je fais de l'assurance, si je fais des règles, ça va provoquer des accidents
01:51parce que les gens vont moins faire attention.
01:53Donc on est quelque part entre Bastia et Darwin.
01:56Sélection naturelle, l'absence de règles va faire en quelque sorte qu'il y ait une forme aussi de sélection naturelle
02:00et que les plus vertueux s'en sortent parce qu'ils feront attention, etc.
02:04Effectivement, il y a eu une tentative aux Pays-Bas.
02:07L'idée était portée par un ingénieur néerlandais qui avait vu cela dans un tout petit village
02:12où pour dire vrai, ils avaient certes supprimé les signaux de signalisation,
02:17mais ils avaient aussi repavé les routes.
02:19Et il se dit, tiens, c'est intéressant parce que les voitures roulent du coup moins rapidement,
02:23ralentissent, c'est moins accidentogène, etc.
02:26Il y a eu plusieurs tentatives comme ça dans plusieurs villes.
02:28Mais la vérité, c'est que ce qu'on appelle les « naked roads », les routes nues,
02:33ce concept de route dépouillée des signaux de circulation, ça relève plusieurs réalités.
02:38Vous avez, par exemple, en Grande-Bretagne, ils ont fait ce qu'ils appellent des routes partagées.
02:43Vous avez des cyclistes, des piétons, des voitures.
02:45Et donc, en fait, c'est une autre forme de circulation et ça responsabilise des gens.
02:49À Lausanne, quand ils ont eu une coupure de courant à un moment,
02:52ils ont réalisé que sans les feux, ça marchait mieux.
02:54Ils ont enlevé les feux.
02:55Ils n'ont pas enlevé les lignes blanches, par exemple, ou ils n'ont pas enlevé la priorité à droite.
02:58Donc, en réalité, ça recouvre, disons, un poil étage des signaux de signalisation
03:03plus que du code de la route, en vérité, puisque même cet ingénieur néerlandais,
03:07il avait laissé la priorité à droite dans la ville où il avait testé ce concept.
03:12Mais l'idée, on va dire philosophiquement, intellectuellement,
03:15je la trouve plutôt séduisante de se dire, est-ce que, c'est la même réflexion,
03:19est-ce que l'excès de normes tue pas la norme ?
03:20Bien sûr. Alexandra Lejean, de Bouquet, porte-parole de la Ligue des conducteurs,
03:24la signalisation nous endort au volant. Vous êtes d'accord avec ça ?
03:27Non, pas du tout, bien sûr.
03:28C'est la sursignalisation qui est peut-être plus dangereuse.
03:31Ah, la sursignalisation.
03:32Absolument. Parce qu'il n'y a pas que les panneaux de signalisation.
03:34Vous avez la publicité, vous avez l'annonce de la foire foraine de la semaine prochaine.
03:38Quand vous êtes au volant, vous êtes sollicité.
03:39Et puis, il y a aussi nos écrans dans nos voitures.
03:42Il y a de plus en plus d'informations qui nous sont données.
03:44Absolument. Mais comme Madame le soulignait,
03:47toutes ces expériences qui ont été menées dans ces naked streets,
03:50elles le sont sur des tout petits périmètres, sur des centres-villes,
03:53sur des petits villages où les gens ont déjà l'habitude soit de cohabiter,
03:57soit de faire attention les uns aux autres.
03:59Donc, ce qui est insupportable, c'est de voir ce débat caricaturé.
04:02Parce que les automobilistes ont déjà assez mauvaise presse comme ça.
04:05Et si on commence à laisser penser qu'on devrait leur laisser faire n'importe quoi,
04:09pourtant je défends les automobilistes et les motards,
04:12il faut des règles, bien sûr.
04:15Il faut des règles pour que tout le monde puisse pleurer.
04:18Si vous enlevez les panneaux, il y a toujours la priorité à droite.
04:21La priorité à droite, c'est effectivement une solution.
04:22Il y a le piéton et le prioritaire.
04:25Louis Sarkozy ne dit pas qu'il faut les supprimer.
04:26On va prendre un exemple concret, celui de la ville d'Abbeville.
04:30Avant de continuer notre discussion,
04:31où s'est rendue Noémie Vira pour BFM TV.
04:34Justement, elle est sur place.
04:36Noémie, vous allez nous expliquer ce que vous avez vu et constaté.
04:39C'est vrai qu'en arrivant à un ville, la première sensation est déstabilisante
04:43parce qu'instinctivement, on cherche les feux rouges et on ne les trouve pas.
04:47C'est perturbant parce qu'ils font partie de notre paysage habituel.
04:50Et ici, tout repose sur les ronds-points, les zones 30, les priorités,
04:53mais aussi la vigilance de chacun.
04:55Effectivement, la circulation est plus fluide sur certains grands axes.
04:59Je dirais même que c'est plus agréable de rouler.
05:01Mais dans d'autres rues, notamment en centre-ville, ça circule plus lentement.
05:05Et les heures d'affluence, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ça ne s'est pas amélioré.
05:09Mais le vrai point de tension, c'est pour les piétons.
05:12Parce que sans feu rouge, on perd ses repères.
05:14D'ailleurs, les habitants ici le disent, c'était mieux avant.
05:18Le danger repose principalement sur les passages piétons
05:21qui sont placés à la sortie des ronds-points.
05:24C'est vrai qu'en tant qu'automobiliste, c'est à ce moment-là qu'on a tendance à réaccélérer.
05:28Or, il n'y a pas de marquage au sol.
05:30C'est juste clouté.
05:32Et selon l'heure ou la luminosité, on distingue assez mal les piétons.
05:36Et là, ça peut être franchement risqué.
05:38Donc, je pense qu'il faudrait améliorer le dispositif à ce niveau-là.
05:42Mais en résumé, le système d'Abville fonctionne très bien.
05:46Mais l'expérience montre que la suppression des feux rouges
05:49n'est pas encore totalement optimale pour les piétons et les heures d'appluence.
05:54– Noémie Vira, Abville.
05:56– Qu'est-ce que vous en pensez, maître,
05:57vous qui êtes spécialisé dans la défense des victimes des accidents de la route ?
06:01Est-ce que l'exemple d'Abville vous convainc ?
06:04– Oui, mais que vous preniez l'exemple d'Abville…
06:07– C'est intéressant de voir là où ça peut marcher.
06:09– Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que tout à l'heure,
06:10je suis sur le plateau, on montrait l'exemple d'une autre ville.
06:13Bon, on parle là d'aménagement ponctuel, on parle des feux rouges,
06:18non, c'est quand même ce que propose Louis Sarkozy.
06:22Hier, j'ai vraiment cru que c'était d'ailleurs le Gorafi qui avait sorti l'info.
06:27C'est de tout supprimer, donc allez, on y va.
06:29– C'est un journal parodique, peut-être que je précise la référence.
06:32– Oui, il dit plus de trottoirs, plus de feux rouges, plus de ligne blanche.
06:34– Et puis allons plus loin, plus de limitations.
06:36– Parce qu'il provoque aussi, c'est pour provoquer le débat.
06:38– Non, mais attendez, moi je veux bien qu'on fasse le buzz sur…
06:41Moi hier, quand je l'ai entendu dire, j'étais avec une cliente à Nancy
06:45qui était traplégique, qui a été renversée sur un passage piéton.
06:48Alors, il y a M. Sarkozy qui…
06:50– Bah oui, mais là, du coup, avec les situations actuelles.
06:52– Mais qui fait de la philosophie politique, et moi je veux bien qu'on en fasse,
06:55je veux bien qu'on fasse la campagne sur tout.
06:56Voilà, mais on parle d'un sujet sérieux.
06:58On parle d'un sujet où il y a 3000 morts sur les routes,
07:00et je dois vous avouer que si un jour on m'avait dit
07:03que je serais d'accord avec la Ligue des automobilistes,
07:05je ne l'aurais pas cru.
07:05Moi, aujourd'hui, ce sujet est trop sérieux
07:08pour qu'on parle dans des caricatures pareilles.
07:10Maintenant, dire qu'en effet,
07:12la règle a besoin d'être simplifiée de temps en temps,
07:14l'affichage, c'est vrai.
07:15– Regardez, je ne sais pas s'il parle de vous,
07:17mais il dit que ce qui étouffe notre pays,
07:18ce sont les petits bolcheviks gris
07:20qui régulent, réglementent, interdisent,
07:23et répriment en continu la liberté avant tout.
07:25– Attendez, on ne bride pas la liberté,
07:27on fixe un cadre de vie ensemble.
07:28– Ah bah sur la route, il y a quand même beaucoup de contraintes.
07:30– Oui, il n'empêche que c'est grâce à ces contraintes
07:32qu'on n'a pas 16 000 morts comme en 76.
07:35– Mais pardon, je voudrais vous citer une étude
07:38qu'on a détaillée hier, une étude de Vinci Autoroute,
07:42qui démontre qu'aujourd'hui,
07:43finalement, on respecte de moins en moins le code de la route,
07:46on ne met plus le clignotant,
07:48les piétons traversent n'importe où,
07:49les cyclistes ne respectent pas le feu rouge,
07:52et d'ailleurs, aujourd'hui, finalement,
07:55l'enfer, c'est le conducteur lui-même,
07:57c'est-à-dire qu'on s'affranchit de toutes les règles.
07:59– C'est l'autre.
07:59– Peut-être parce qu'il y a trop de règles,
08:01peut-être qu'à un moment donné,
08:02trop de règles tue la règle.
08:04– Le chiffre, c'est surtout que pour 95% d'automobilistes,
08:07le mauvais conducteur, c'est l'autre.
08:09Jusque-là, ce n'est pas nouveau, il y a 25 ans,
08:10c'est exactement les marchés.
08:11– Sauf qu'on s'aperçoit que, par exemple,
08:13le clignotant est devenu une option, maintenant,
08:14le feu rouge, quand on est cycliste,
08:17on le respecte une fois sur deux,
08:18et le piéton, il traverse n'importe où.
08:20– Dans les exemples qu'a donnés M. Sarkozy
08:22sur les aménagements qui ont lieu,
08:23ou en tout cas la suppression d'aménagements
08:24qui ont lieu aux Pays-Bas, notamment,
08:26qui a payé le plus lourd tribut ?
08:28– Ce n'est pas l'automobiliste,
08:29parce qu'en effet, il y a eu une diminution
08:30de l'accidentalité des automobilistes.
08:32Ce sont les usagers vulnérables,
08:33ce sont les piétons, ce sont les cyclistes.
08:35Ce sont ceux dont, actuellement,
08:36on n'arrive pas à faire diminuer l'accidentalité.
08:40Et l'une des seules manières, à mon sens,
08:43de faire diminuer le carnage humain,
08:44notamment au milieu urbain,
08:45c'est de réduire la cinétique.
08:47– C'est de réduire la vitesse d'impact.
08:51– Vous êtes sûr qu'avec les doubles circulations,
08:54quand vous mettez les cyclistes au milieu des voitures,
08:56avec aujourd'hui les cyclistes qui conduisent aussi
08:58avec leurs casques, leurs écouteurs,
08:59les piétons qui traversent en regardant leur portable,
09:01est-ce que c'est une question de vitesse
09:02ou est-ce que c'est une question de changement
09:04de comportement ?
09:05– Les aménagements ne sont pas bons,
09:06mais si vous voulez croire, croire…
09:08– Donc vous le dites, les aménagements ne sont pas bons.
09:10– Croire, moi je suis premier à dire
09:11qu'on a parfois fait des aménagements
09:13totalement hérétiques en ville,
09:14mais ce que je veux dire, c'est croire
09:15que c'est en supprimant les trottoirs,
09:17les lignes et les feux rouges
09:18qu'on va diminuer la mortalité routière.
09:21Alors honnêtement…
09:21– Oui mais ça c'est dans la version maximaliste,
09:23parce que par exemple dans les exemples
09:24qui sont signés sur les Naked Roads,
09:26par exemple Kensington Road à Londres,
09:28j'ai regardé, il y a encore de la signalisation,
09:30c'est juste qu'il n'y a plus de feux rouges.
09:31– En général, ça concerne deux rues
09:33ou un croisement ou un pâté de maison.
09:35– Ayons une discussion posée
09:37avec des gens raisonnables
09:38et ne lançons pas ça au milieu
09:40d'une campagne politique.
09:42– Bah c'est pourquoi pas se rapporter des voix.
09:44– Oui, je me demande effectivement
09:45quelles sont les intentions.
09:46– Je ne suis pas sûr que ça va rapporter des voix.
09:48– C'est une idée assez provocante.
09:50– Depuis deux jours, tout le monde parle de lui.
09:52Donc en gros, il a réussi son truc
09:53avec une déclaration assez provocante.
09:58Nous, bien sûr que la priorité à droite,
10:00la revalorisation de la priorité à droite,
10:02c'est une manière pour nous
10:03de faire ralentir les gens dans les rues,
10:05dans les rues des villes.
10:07Une vraie politique qui nous amène
10:09à cohabiter mieux ensemble,
10:10parce que depuis quelques années,
10:12la cohabitation entre les vélos,
10:14les automobilistes, les piétons, les trottinettes,
10:17effectivement, c'est vraiment dégradé.
10:19Donc cette sensibilisation,
10:21cette prévention…
10:22– On a complexifié la signalisation
10:24et la voie publique.
10:25– Mais bien sûr,
10:25en gros, plus personne,
10:26grand chose.
10:26– Donc au moins, ça provoque le débat,
10:27peut-être, de réfléchir à de nouveau
10:29une simplification.
10:30– Oui, mais le débat,
10:31enfin la sécurité routière,
10:32c'est quelque chose de sérieux.
10:33– Justement.
10:33– Et entamer le débat
10:34avec des propos aussi caricaturaux,
10:37quand on travaille dans ce sujet
10:39tous les jours,
10:39c'est quand même très problématique.
10:40– Oui, ce n'est pas un expert,
10:42mais on n'est pas obligé d'être expert,
10:43on est tous conducteurs,
10:44automobilistes,
10:44on peut avoir aussi un avis citoyen.
10:45– Et on est piéton et on est cycliste,
10:46on est tout le temps l'un ou l'autre.
10:48– Et on a un avis citoyen,
10:49c'est normal.
10:49– Le nombre de piétons
10:50qui se font renverser par les cyclistes
10:51aujourd'hui avec des histoires
10:52de double sens…
10:52– C'est-à-dire que sincèrement,
10:53si tout se passait bien,
10:55on dirait,
10:55de quoi se mêle-t-il ?
10:56Mais encore une fois,
10:57cette étude de Vinci Autoroute,
10:58moi, elle m'a frappé.
10:59C'est-à-dire qu'on respecte
11:00de moins en moins, justement,
11:01toutes ces injonctions sur la route.
11:03Donc peut-être qu'il faut réfléchir.
11:04Pourquoi ?
11:05Dans une ville,
11:06c'est devenu le chaos,
11:06et notamment à Paris
11:07ou dans toutes les villes
11:08où on essaie de faire cohabiter
11:09des cyclistes, des piétons,
11:11des livreurs, des automobilistes
11:12et on n'y arrive pas.
11:13– Mais sans formation,
11:14on n'exige par exemple
11:14absolument aucune formation
11:16pour les cyclistes
11:16qu'on a mis sur la route
11:17tout d'un coup,
11:18du jour au lendemain.
11:18– Vous devriez un permis pour les cyclistes.
11:19– Le casque n'est même pas obligatoire.
11:20– Un petit peu, pardon ?
11:21– Le casque n'est même pas obligatoire.
11:22– Le casque n'est pas obligatoire,
11:23l'éclairage correct,
11:24les écouteurs dans les oreilles,
11:26effectivement.
11:26L'automobiliste,
11:27il est très stigmatisé
11:28parce qu'il est dans sa voiture
11:29et il ne reste pas grand-chose en ville.
11:32Mais tous les autres…
11:33– Alors, vous disiez,
11:35vous pointiez du doigt,
11:37Alexandra Lejean,
11:37le fait que Louis Sarkozy
11:40essaie peut-être,
11:40et vous aussi,
11:41de se monter un peu du col
11:43alors qu'on va entrer
11:43dans la campagne
11:44pour les élections municipales.
11:45Effectivement,
11:45il est candidat à Menton,
11:46il faut toujours le rappeler.
11:48Et nous sommes avec Sandra Per,
11:50qui est candidate d'hiver droite,
11:51nouvel élan,
11:52pour Menton 2026.
11:53Donc là, il occupe l'espace.
11:55Louis Sarkozy,
11:56Madame Per.
11:58– Écoutez, bonsoir.
12:00Je pense que l'idée
12:01de supprimer les peaux rouges,
12:03les lignes blanches
12:04et les panneaux
12:04s'inscrit dans la continuité
12:06de la volonté de Louis Sarkozy
12:08de légaliser toutes les drogues également.
12:11Imaginez quand même
12:12des automobilistes
12:13qui sont sous-enfer de stupéfiants
12:15et qui conduisent.
12:16Si nous appliquons ces propositions,
12:18demain, ce seront nos enfants
12:20qui seront en danger.
12:21En danger face aux automobilistes
12:23anarchistes
12:23qui ne respectent plus
12:25vraiment le code de la route.
12:26En danger face à toutes
12:28ces substances addictives
12:31qui causent de lourdes conséquences
12:33sur le cerveau de nos jeunes.
12:36Je pense que vouloir faire le buzz
12:38et exister médiatiquement
12:40ne doit pas justifier
12:41l'inconscience et l'assurance-faire.
12:43– Mais vous êtes une candidate dissidente,
12:45c'est-à-dire que les LR ont apporté
12:47leur soutien à Louis Sarkozy.
12:48C'est pour ça que vous vous présentez
12:49contre lui ?
12:50Parce que vous n'avez pas eu
12:50cette investiture ?
12:52– Pas du tout.
12:53J'ai annoncé ma candidature
12:54le 27 janvier.
12:55Ce n'est pas une question
12:56d'être encartée LR
12:59ou d'avoir du soutien des LR.
12:59– Vous n'avez pas eu
13:00l'investiture des LR,
13:01c'est ce que je veux dire.
13:03Vous avez découpé votre carte.
13:06Symboliquement.
13:06– Oui.
13:08Symboliquement,
13:08j'ai découpé ma carte.
13:09Vous savez,
13:10quand j'ai toujours été fidèle
13:12à ma famille politique,
13:14à chaque fois qu'on a eu besoin
13:16de faire des adhésions,
13:19de faire des votes,
13:20j'ai toujours été là.
13:22Quand le bateau tanguait,
13:23je n'ai pas bougé,
13:24malgré toutes les turpitudes
13:26que le parti a subies.
13:29Voilà,
13:29ils ont fait le choix
13:30de donner le soutien
13:31à Louis Sarkozy
13:32qui n'est même pas encarté,
13:34qui n'a même pas sa carte LR.
13:36C'est leur choix.
13:37Après,
13:37en ce qui concerne
13:38mon parti,
13:39Nouvel Élan pour Menton,
13:40moi,
13:40j'ai toujours dit
13:40que c'était un parti
13:41qui allait rassembler
13:42différentes sensibilités politiques
13:45parce que je pense
13:46que sur une élection municipale,
13:47on doit passer
13:48au-delà des clivages politiques.
13:51Voilà.
13:52– Vous risquez
13:52de faire passer le RN
13:53parce que celle qui,
13:54quand même,
13:55est donnée favorite,
13:57c'est Alexandra Masson,
13:57la candidate RN.
14:00– Écoutez,
14:00pour l'instant,
14:01on parle du premier tour
14:02de la campagne.
14:04Donc,
14:05on fait tout
14:06et on fera tout
14:07pour être en tête
14:09au premier tour
14:09des élections municipales
14:10de Menton.
14:11– Pour empêcher
14:11que les feux rouges
14:12soient supprimés,
14:13c'est ça ?
14:14– Pour empêcher.
14:16Vous savez,
14:17imaginez quand même
14:18avoir des enfants,
14:19des enfants qui sortent
14:20d'une école,
14:21beaucoup d'enfants
14:21rentrent seuls,
14:22s'il n'y a pas de feux rouges,
14:24s'il n'y a plus
14:25de matérialisation au sol
14:26de passage scouté,
14:29qu'il y ait un accident.
14:30Comme j'ai écouté
14:31tout à l'heure,
14:32c'est vrai que
14:32les automobilistes
14:33sont souvent
14:34sur leurs écrans,
14:37en conversation téléphonique
14:38et sont moins vigilants.
14:40– Merci Mme Père.
14:41– Merci Mme Père.
14:42– Merci d'avoir été avec nous.
14:44– La responsabilité,
14:47c'est-à-dire que
14:47si vous supprimez
14:49les signaux,
14:50comment vous reconnaissez
14:50en cas d'accident
14:51qui est responsable,
14:52qui n'est pas responsable ?
14:53Ça, c'est un point juridique
14:54qui est important.
14:54– Après, il reste
14:55le code de la roue
14:55avec la priorité à droite.
14:56– Bien sûr, mais plus…
14:57– Heureusement,
14:57il n'y a pas des feux
14:58à chaque carrefour,
14:59la priorité à droite,
15:00la priorité aux piétons.
15:01– Oui, mais ce que je veux dire,
15:02c'est que plus vous supprimez
15:03par exemple le triangle
15:05pour accorder la priorité,
15:06etc., plus vous introduisez
15:08du contentieux
15:09sur la question
15:09de la responsabilité.
15:11– Je ne crois pas
15:11qu'il supprime tout quand même.
15:12– Et par ailleurs,
15:13juste un point,
15:14je ne suis pas sûr
15:14que Louis Sarkozy
15:15fasse cela précisément
15:16dans un but électoral
15:23et on parle d'une ville
15:25où précisément,
15:26il y a un certain nombre
15:27de publics âgés.
15:28L'électorat est plutôt âgé
15:29aujourd'hui en France.
15:29Je ne suis pas sûre du tout
15:30qu'il le fasse
15:30dans une visée électoraliste.
15:32Je pense que c'est vraiment
15:33une pure pensée
15:33de philosophie politique.
15:34– Oui, une visée électoraliste,
15:36ça tombe mal
15:36parce qu'il se présente à Menton.
15:38Alors, vouloir libéraliser
15:38les drogues et dire…
15:40– Oui, c'est pour ça
15:40qu'il assume ses convictions.
15:41– Et dire aujourd'hui,
15:43j'enlève les feux rouges,
15:45c'est mal parti
15:45quand on fait campagne
15:46pour les municipales à Menton.
15:47– Je pense aussi,
15:49mais il se veut incarner
15:51ce courant libéral-miléiste
15:53qui existe peu
15:54ou qui essaye d'émerger
15:55timidement en France.
15:57– Pardon,
15:57on s'est donné des billes
15:58aux adversaires dans la campagne.
16:00– De fait, j'aurais du mal
16:00à vous démentir.
16:01– Merci à tous,
16:04merci d'avoir participé
16:05à notre discussion.
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