- il y a 2 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va venir à la politique et ce qui se passe au Rassemblement National.
00:03Invité de RMC et de BFM TV ce matin, Marine Le Pen est revenue sur la cote de popularité
00:08dont bénéficie en ce moment le président du mouvement du Rassemblement National, Jordan Mardella.
00:13Il est à date, si on se fie aux intentions de vote, le plus à même de faire gagner son parti.
00:18Est-ce que ça lui pose problème ? Réponse.
00:23Chez nous, c'est nous qui décidons.
00:25Non, c'est nous. C'est nous, c'est Jordan et moi qui décidons.
00:29Il n'y a pas de primaire chez nous, donc les choses sont extrêmement claires.
00:34Si je peux être candidate, je le serai et il sera mon Premier ministre.
00:37Si je ne peux pas être candidate, il le sera.
00:39Si vous êtes innocenté, vous serez candidate, c'est sûr ?
00:42Sûr.
00:43Sûr et certain ?
00:44Sûr et certain.
00:45Il n'est pas question qu'à ce moment-là, vous vous disiez que finalement,
00:48peut-être Jordan Mardella serait un meilleur candidat que vous.
00:51Ça n'est pas notre choix commun.
00:53Est-ce que ça devient encombrant d'être deux sur la ligne de départ ?
00:56Non, au contraire. C'est une très grande force pour nous.
01:00Sophie Dupont, vous qui suivez pour BFM TV le Rassemblement National,
01:03il existe vraiment ce deal, ce choix commun, cet accord entre les deux,
01:08tel que Marine Le Pen le décrivait ce matin ?
01:11Il existe pour une hypothèse où là, il est très clair.
01:13En fait, pour rappeler, le procès en appel de Marine Le Pen,
01:15il aura lieu en janvier.
01:16Le 13 février, le jour du dernier jour du procès,
01:18on saura la date de la décision.
01:20Et ce jour-là, si la décision, c'est que Marine Le Pen est empêchée,
01:23c'est-à-dire condamnée et inéligible,
01:25là, elle passe la main à Jordan Bardella.
01:26Là, le deal, il est acté avec le président du RN,
01:28ça se passera comme ça.
01:29Mais il y a un doute, un gros flou,
01:31c'est l'hypothèse où Marine Le Pen, elle est condamnée,
01:33mais pas inéligible,
01:35si elle a un bracelet électronique, par exemple.
01:37Est-ce que dans cette situation, elle part en campagne,
01:39alors qu'elle partira en campagne,
01:40avec une condamnation pour détournement de fonds publics,
01:43face évidemment à des candidats à la présidentielle
01:45qui vont lui rappeler à chaque débat
01:47qu'elle est condamnée en première instance ?
01:48Elle peut être d'ailleurs inéligible deux ans et non pas cinq ans,
01:50ce qui lui permettrait de se présenter aussi.
01:52L'exécution provisoire,
01:53donc là, elle a été condamnée à cinq ans d'inégibilité
01:54avec l'exécution provisoire en première instance.
01:56Si cette exécution provisoire,
01:58elle est ramenée à deux ans,
01:59ça veut dire une peine d'inégibilité
02:01avec application immédiate de deux ans,
02:03là, en effet, ça sera purgé
02:04au moment de la campagne présidentielle
02:06et donc elle pourra se présenter.
02:07Donc il y a des scénarios
02:08où elle peut quand même se présenter
02:09et c'est pour ça que Marine Le Pen,
02:10elle se rattache à ça
02:11et ça sera très intéressant
02:13de voir l'attitude de Jordan Bardella
02:14dans cette situation
02:16si, en effet, il respecte le deal
02:18et il laisse Marine Le Pen y aller.
02:20Charles Sapin,
02:20lorsqu'on regarde les derniers sondages aujourd'hui,
02:23Jordan Bardella est le mieux placé,
02:25mieux placé qu'elle,
02:26pour faire gagner son camp
02:27pour devenir président de la République en 2027
02:29si on votait dimanche, bien entendu,
02:32soyons prudents.
02:33Et si, pendant des semaines,
02:35ces sondages se répètent,
02:37à un moment donné,
02:37ça va être quand même compliqué
02:38pour Marine Le Pen
02:40de continuer à dire
02:40que c'est la meilleure candidate.
02:42Oui, exactement.
02:43Et on sent d'ailleurs
02:43dans les propos de Marine Le Pen
02:44chez vous ce matin
02:45une forme d'ambivalence.
02:46C'est-à-dire qu'à la fois,
02:47c'est un très beau succès politique pour elle
02:49puisqu'elle a réussi quelque chose
02:50que très peu avant elle a réussi,
02:52c'est-à-dire la transmission.
02:54Nicolas Sarkozy n'a pas réussi,
02:55François Hollande n'a pas réussi,
02:56on voit qu'Emmanuel Macron
02:57n'a pas du tout non plus.
02:58Donc le problème,
02:59c'est qu'elle a tellement bien réussi
03:00que celui qu'elle a élevé
03:02pour être finalement un plan B,
03:03tu es en train de la dépasser.
03:05Plus les semaines placent,
03:06plus ce n'est plus vraiment un plan B,
03:08c'est un plan A prime,
03:09voire le plan tout court
03:10en cas d'empêchement de Marine Le Pen.
03:12Parce que les pactes
03:12de non-agression politique,
03:14on sait ce que ça vaut.
03:15On a en mémoire
03:16Chirac Balladur.
03:17Exactement,
03:18surtout que Marine Le Pen,
03:19si vous voulez,
03:20il y a une phrase
03:20qu'elle n'a pas cessé de répéter
03:22avant la dernière présidentielle
03:23et même après la dernière présidentielle,
03:25c'est
03:25si jamais quelqu'un dans mon camp
03:27est mieux placé que moi,
03:28je lui céderai volontiers la place.
03:30C'est pour mettre en scène
03:31en fait sa vision un peu
03:32sacerdotale
03:33de la politique.
03:37Le problème,
03:37c'est que là,
03:38si on ne prend que l'aspect sondagier,
03:39nous y sommes.
03:41Le sondage ne veut pas dire
03:42qu'il n'y a pas c'était réel
03:43d'un candidat,
03:43mais quand on regarde
03:44que ce soit le haut d'oxa
03:45de la semaine dernière
03:46ou l'IFOP hier
03:48pour Sud Rayo et Figaro,
03:50on voit que la volonté de candidature,
03:52il y a plus d'appétit
03:53chez les Français
03:53et même au sein des électeurs
03:55et Rennes
03:55pour une candidature
03:56Bardella
03:57que pour une candidature
03:59de Marine Le Pen.
04:00D'autant que Néa Latour,
04:01ça l'a perdue trois fois,
04:02Marine Le Pen.
04:02Il faut l'oublier.
04:03Le plafond vert s'appliquait
04:04et pour l'instant,
04:05est-ce qu'il s'applique
04:05à Bardella ?
04:06Donc finalement,
04:07les Français pourraient
04:08très bien se dire
04:08qu'elle a fait son temps
04:09Marine Le Pen.
04:10Enfin, les Français,
04:10du moins une partie
04:11de ceux qui seraient tentés
04:12par le Rassemblement National
04:14ou l'Union des Droites,
04:15c'est Bardella le cheval gagnant.
04:17Elle reste au haut tout de même
04:18si on se fie
04:18à ces mêmes enquêtes d'opinion
04:20et il y a une forme
04:21de débat
04:23ou de réflexion stratégique
04:24au Rassemblement National
04:26au sens large.
04:27C'est-à-dire,
04:27si on sort des entourages immédiats
04:29des uns et des autres
04:30sur est-ce que ce sera
04:32une présidentielle
04:32qui se jouera sur l'expérience
04:33ou sur la promesse de renouveau ?
04:35Si c'est l'expérience,
04:36le fait que Marine Le Pen
04:37ait été confrontée
04:38à des présidentielles compliquées,
04:40qu'elle ait fait
04:40des débats d'entre deux tours,
04:42on a vu que le premier,
04:43précisément,
04:44elle avait pêché par une expérience
04:45et qu'elle était un peu plus solide
04:46sur le second.
04:47Certains disent,
04:47« Bon, elle aura davantage les armes. »
04:50On se dit,
04:50si c'est une présidentielle
04:51qui se fait précisément
04:51sur le renouveau
04:52et sur le dégagisme,
04:54c'est Jordan Bardella
04:54au réolé de sa cote de popularité
04:57et de tout ce que cette tournée
04:58aussi de dédicaces
05:01de son livre lui auront permis
05:03qui aura noué un lien
05:04avec les Français.
05:04Et d'ailleurs,
05:05c'est un point intéressant
05:05puisque initialement,
05:07lorsque Jordan Bardella
05:08a été propulsé plan B
05:10dans l'entourage
05:11de Marine Le Pen,
05:13chez ses plus fervents soutiens,
05:15on soutenait
05:15qu'il n'avait pas
05:16le même lien avec les Français.
05:17Et qu'en réalité,
05:18il y avait très peu de danger
05:19pour Marine Le Pen
05:19parce qu'au cours
05:20de ses précédentes campagnes,
05:21elle avait noué
05:22un lien particulier,
05:23une relation particulière
05:24avec les Français
05:25qu'elle avait rencontrée
05:25et que de ce fait,
05:27elle ne pouvait pas
05:27être remplacée
05:28en quelque sorte
05:29dans le cœur
05:30de cet électorat
05:30compte tenu de la relation
05:32qu'elle avait tissée
05:32avec les uns et les autres.
05:33Ce que l'on voit,
05:34c'est que les deux premiers livres
05:35de Jordan Bardella
05:36lui ont permis,
05:37la stratégie aussi
05:38des réseaux sociaux
05:38lui ont permis
05:39de nouer un lien particulier
05:41avec les Français
05:42et que cet argument aussi
05:43se retourne
05:44contre ceux
05:45qui soutenaient
05:46mordicus
05:46que Marine Le Pen
05:47ne pouvait pas être
05:48challengée par son dauphin.
05:48Pourtant,
05:49dans ce qu'on entend
05:50ce matin sur RMC
05:52et BFM TV,
05:53Tugue du Haldeni,
05:53quand on lui dit
05:54Matignon,
05:55ça vous intéresse ?
05:57Elle dit non.
05:58Là, ça rejouit.
05:59Elle dit non.
06:00Elle dit non parce que...
06:01Mais pourquoi elle dit non ?
06:02Parce que je pense...
06:03Bardella à l'Elysée,
06:04Marine Le Pen à Matignon,
06:05c'est quand même carton plein.
06:06La première chose
06:07par rapport à ce qu'a dit
06:08Sophie Dupont tout à l'heure,
06:09c'est compliqué
06:10de faire campagne
06:11pour Matignon
06:12si elle le fait
06:14après avoir été empêchée
06:16de le faire
06:16pour la présidentielle.
06:18Et elle dit non.
06:20Alors moi,
06:21j'avais une discussion
06:21avec elle là-dessus.
06:23Elle dit
06:24Matignon,
06:25je ne saurais pas faire.
06:26C'est-à-dire que Matignon,
06:27c'est le lieu
06:28des réunions interministérielles,
06:30c'est le cockpit
06:31un peu de la démocratie française.
06:33C'est très technique,
06:34c'est très opérationnel.
06:36Elle,
06:36elle se voit
06:36comme toute candidate
06:37à l'élection présidentielle,
06:39plus dans le surplomb,
06:40la vision,
06:41la stratégie.
06:42Donc ça,
06:42c'est par rapport
06:42à sa typologie personnelle.
06:45Maintenant,
06:45moi,
06:45je ne crois pas du tout,
06:46si vous voulez,
06:47c'est peut-être
06:47contre-intuitif,
06:48mais qu'elle ait organisé
06:49son suicide politique.
06:50Je crois que Marine Le Pen,
06:51contrairement à des gens
06:52comme Jean-François Copé,
06:53si vous voulez,
06:54quand elle était au collège,
06:55elle ne voulait pas
06:56devenir femme politique,
06:57elle ne voulait pas,
06:58et encore moins,
06:59devenir candidate
07:01à l'élection présidentielle.
07:03Ils ont deux candidats
07:04à l'élection présidentielle.
07:05Ça fait toujours
07:06deux fois plus
07:06que l'ensemble
07:07des autres partis réunis,
07:08quasiment.
07:09Ça,
07:09sa partie,
07:10ils n'en ont pas.
07:10Ça fait toujours plus
07:12que zéro
07:13ou que la moitié d'un.
07:15Je crois que...
07:16Ce qui est intéressant
07:17de savoir,
07:18c'est quels sont
07:18les atouts,
07:18les handicaps
07:19de chaque candidat.
07:21Ils ne sont pas les mêmes,
07:22j'ai l'impression.
07:22Je suis très frappé.
07:23Je pense que mes camarades
07:24journalistes politiques
07:25ont un peu
07:26les mêmes discussions
07:26avec des gens
07:27d'horaisons très divers.
07:28Je suis très frappé quand même
07:29quand on parle
07:30à des anciens ministres,
07:31des ministres en poste,
07:32des gens qui ont
07:33des grosses responsabilités,
07:34des anciens candidats
07:35à l'élection présidentielle.
07:36Moi, honnêtement,
07:37l'immense majorité
07:38de mes interlocuteurs
07:38disent que c'est Marine Le Pen
07:40qui est la meilleure candidate
07:41face à Jordan Bardella.
07:42Pourquoi ?
07:43Parce qu'elle a plus de cicatrices,
07:44parce que justement...
07:46Ce qui peut être un inconvénient,
07:47Alain Marchal,
07:47vous le disiez tout à l'heure,
07:48elle a déjà été trois fois
07:49la candidate à la présidentielle,
07:51c'est aussi un avantage.
07:52Il y a un côté
07:52chez les Français,
07:53c'est son tour.
07:55Il y a peut-être des Français
07:56qui se diront
07:56à la plafond de verre,
07:57mais il y en a aussi
07:58une énorme majorité,
07:59ce qui avait fait d'ailleurs
08:00que François Bayrou,
08:00au fur et à mesure
08:01des candidatures,
08:03gagnait en...
08:04Donc son expérience
08:05était un avantage.
08:06Et après, évidemment,
08:07Jordan Bardella
08:07a d'autres avantages,
08:09sa jeunesse, son audace...
08:10Mais est-ce que Bardella
08:11ne peut pas plus facilement
08:12séduire des électeurs de droite
08:14qui réchignent toujours
08:16à aller vers Le Pen ?
08:17Arithmétiquement,
08:19on le voit.
08:20C'est-à-dire que là,
08:21on voit la stratégie gagnante
08:22de Jordan Bardella
08:23qui a été de contrôler au maximum,
08:26lisser son image
08:27pour devenir,
08:28ce que les sondeurs appellent,
08:29une parfaite surface
08:30de projection.
08:31Ça veut dire que
08:32l'avantage de Jordan Bardella,
08:33c'est que tout le monde
08:34y voit ce qu'il veut voir.
08:35Au-delà de l'image
08:36du genre idéal,
08:37si vous voulez,
08:37les classes populaires
08:38y voient le parfait décalque
08:40idéologique de Marine Le Pen
08:41en un petit peu plus jeune.
08:43Et en revanche,
08:44l'électorat qui était
08:45plutôt averse à Marine Le Pen
08:46voit une grande différence
08:47parce qu'il lui trouve
08:48plus de pragmatisme économique
08:50et un peu moins de populisme.
08:52Il arrive, en fait,
08:53à avoir...
08:55à gagner sur les deux tableaux.
08:56Donc, assez dur, plus large.
08:57Mais sauf que là
08:58où ça devient un problème,
08:59et c'est pour ça
08:59que je rejoins
09:00ce qui vient d'être dit
09:01par Tuguzal,
09:02c'est que les sondages
09:05à un an et demi
09:05d'une présidentielle
09:06ne fait pas une candidature.
09:08D'ailleurs, il ne faut mieux
09:09pas être favori.
09:09Et là, il est le favori.
09:11Exactement.
09:11Et si on va se projeter
09:12dans un scénario
09:13où Jordan Bardella
09:14est candidat à la présidentielle,
09:15il ne pourra plus jouer
09:17le super lisse
09:17parce qu'il va falloir
09:18prendre des choix,
09:20faire des choix, pardon.
09:21Il va falloir
09:21assumer une politique
09:23et donc, il va finalement
09:25sortir de sa réserve
09:28et il va faire l'objet
09:30sûrement de critiques,
09:31d'attaques,
09:32notamment sur son âge,
09:33de ses choix politiques.
09:34Et c'est vrai
09:34qu'à ce jeu-là,
09:36une campagne présidentielle,
09:37c'est quelque chose
09:38d'extrêmement violent
09:39et dur,
09:40il n'a ni l'épaisseur,
09:42ni l'expérience.
09:43Pardon, mais vous parlez tous
09:45comme des vieux journalistes politiques.
09:46Excusez-moi,
09:47dans ce cas-là,
09:48François Bayrou,
09:49ça ne serait jamais effacé,
09:50sauf Néla, peut-être.
09:50Pardon d'avoir suivi
09:51le Rassemblement National
09:52pendant des années
09:52pour les uns et les autres.
09:53Mais François Bayrou
09:55s'est bien effacé
09:56face au jeune Macron.
09:58Il avait estimé
09:58que ce n'était plus son temps
09:59et qu'Emmanuel Macron
10:00qui portait ses idées,
10:01qui représente les centres...
10:02Oui, dans la dernière ligne droite,
10:03à deux mois du premier tour,
10:05en ayant ni les financements,
10:07ni les sondages
10:08qui le portaient.
10:10Et aujourd'hui,
10:10ce n'est pas la situation...
10:11Juste d'un mot
10:16sur ce que disait Charles
10:18sur cette capacité de projection
10:19pour Jordan Bardella.
10:21C'est aussi ce qui fait
10:21qu'une partie de la droite
10:22le soutient.
10:23Une partie de la droite
10:24le soutient par mépris
10:25pour sa jeunesse
10:26et son inexpérience.
10:27En se disant,
10:28c'est le candidat parfait
10:29parce qu'il ne pourra pas
10:30appliquer son programme,
10:32parce qu'il aura besoin de parrain,
10:34parce que nous pourrons
10:35téléguider un certain nombre
10:37de ses décisions
10:38s'il est un jour élu.
10:40Et au final,
10:40nous pourrons le mettre
10:41sous cloche.
10:42Il y a aussi de ça
10:43derrière dans le soutien.
10:44Une partie du milieu économique
10:45avec lequel on peut échanger
10:47les uns et les autres
10:48en ce moment
10:49explique que Jordan Bardella
10:50sera finalement
10:51un président plus malléable
10:52qu'une Marine Le Pen
10:53qui viendra avec des convictions.
10:55Il y a de cela aussi
10:56dans le calcul
10:57d'une partie de la droite
10:59qui soutient Jordan Bardella.
11:00Mais à l'intérieur du RN,
11:02il n'y aura aucun problème
11:03à suivre Bardella
11:04ou pas ?
11:06Il y a un petit fractur,
11:07un petit schisme
11:08qui ne dit pas son nom.
11:09Au moment où on se parle
11:10à l'intérieur du RN
11:10et pour compléter
11:11le propos de Tupi Dunael,
11:12tout le monde pense
11:13que Marine Le Pen,
11:13elle est encore
11:14la meilleure candidate
11:15pour la présidentielle
11:17de par son expérience,
11:18de par ses deux grands débats.
11:20Mais si jamais
11:21elle n'est pas candidate,
11:22est-ce que tout le monde
11:22se rangera derrière Bardella
11:23facilement ?
11:24Évidemment,
11:24les marinistes,
11:25ils ne vont pas se ranger
11:26de quitter de cœur.
11:27Moi, j'ai échangé
11:28avec des marinistes
11:29après le procès de Marine Le Pen,
11:30après la condamnation
11:31de Marine Le Pen
11:32qui me disaient
11:32Sophie, je ne peux pas
11:33répondre au téléphone,
11:33je suis en pleurs.
11:34Donc forcément,
11:35eux, ils sont tous
11:35derrière leur candidate
11:36au moment où on se parle.
11:37Oui, mais enfin,
11:38la politique,
11:38c'est aussi prévoir.
11:39Ils vont devoir se ranger.
11:41Ils savent bien
11:41qu'il y a cette possibilité
11:44qui risque de se produire.
11:46Donc, ils s'y préparent déjà.
11:47Même si, en effet,
11:48la plupart des marinistes
11:49disent qu'on ne sait pas
11:50ce que prépare
11:51Jordan Bardella.
11:51On ne sait pas.
11:52En fait, tout le monde,
11:54Marine Le Pen,
11:54elle est plus ouverte.
11:56Il y a plus d'échanges
11:57possibles avec elle.
11:58Jordan Bardella,
11:58c'est quelqu'un
11:59qui est très fermé.
11:59Quelqu'un me disait
12:00c'est une armoire à glace.
12:02Un peu un perturbable.
12:03Donc, c'est sûr
12:03que les relations
12:04ne seront pas les mêmes.
12:04Un perturbable,
12:05mais c'est vrai
12:05qu'il est jeune,
12:06qu'à priori,
12:07il n'était pas programmé
12:07pour être candidat
12:08cette fois-ci.
12:09Il l'a envisagé.
12:12Mais là,
12:12est-ce que dans sa tête,
12:13c'est clair ?
12:13C'est-à-dire que si il doit y aller,
12:14il ira et il n'y aura pas de doute.
12:16Pour tout vous dire,
12:16au lendemain de la dernière présidentielle,
12:18je le croise à la sortie
12:19d'une interview
12:20et Marine Le Pen,
12:21à ce moment-là,
12:22fait courir une espèce de mystère
12:24sur le fait
12:25qu'elle soit candidate ou pas.
12:26Vous vous souvenez,
12:26post-2022,
12:27elle avait dit
12:27je ne sais pas encore
12:28si je serai candidate
12:29une troisième fois.
12:30Et je lui avais posé la question
12:31à la sortie de l'émission.
12:37périme du Rassemblement National.
12:38Il n'est pas encore président.
12:39Il n'est pas envisagé comme plan B.
12:40Il n'y a pas de ticket.
12:41Et il a déjà
12:42une forme d'ambition qui pointe.
12:44On ne va pas se mentir.
12:45Les semaines qui passent,
12:46qui viennent,
12:47et les mois qui viennent,
12:47vont être très longs pour eux.
12:49Ça va être un supplé chinois.
12:50Les sondages qui vont s'accumuler,
12:51les débats qu'on va avoir,
12:52c'est absolument certain.
12:54Maintenant, honnêtement,
12:55ce serait vraiment malhonnête
12:56pour le coup
12:57de vous dire que
12:58si Marine Le Pen,
12:59fil à justice,
13:00autorise Marine Le Pen
13:01à être candidate,
13:02à l'heure où on se parle,
13:03il n'y aura aucun problème
13:04pour Jordan Bardella
13:05de se ranger
13:05derrière cette candidature.
13:07Et si Marine Le Pen...
13:08On est sûr de ça.
13:09Aujourd'hui, oui.
13:10Et si c'est Jordan Bardella
13:12qui doit y aller,
13:12je pense que Marine Le Pen
13:13il y a beaucoup plus de gétés de cœur.
13:15Oui, mais si les sondages
13:16continuent à dire
13:17que c'est Bardella
13:18et même l'écart se creuse
13:19entre les deux,
13:20pardon, mais on a connu ça
13:21en politique à gauche
13:22comme à droite
13:23où à un moment donné,
13:24je parlais de Balladur-Chirac
13:25ou...
13:27Bon,
13:27ça sera difficile de tenir.
13:30Bien sûr que ça va être...
13:30Alors que Jordan Bardella
13:31pour l'instant
13:31est programmé pour y aller.
13:32Oui, mais Jordan Bardella
13:33a un handicap.
13:34C'est-à-dire que,
13:35si vous voulez,
13:35déjà il doit tout politiquement
13:36à Marine Le Pen.
13:37Vous allez me dire
13:37oui, c'était le cas
13:38d'Emmanuel Macron et François Hollande.
13:40Le problème, si vous voulez,
13:41c'est qu'il y a cette phrase
13:42qu'un cadre du RN
13:44me disait justement
13:45sur la relation
13:46entre Marine Le Pen
13:46et Jordan Bardella
13:47qui est un peu une boîte noire.
13:49En fait, au RN,
13:51tout le monde est mariniste
13:52et tout le monde aime bien
13:53Jordan Bardella.
13:54Et ça, Jordan Bardella,
13:55on est tout à fait conscients.
13:56C'est-à-dire que d'ailleurs,
13:57il multiplie des déjeuners,
13:58les rencontres avec les députés
13:59pour faire du lien.
14:00Parce qu'il sait qu'aux yeux
14:01des cadres du RN,
14:03des élus,
14:04il n'incarne pas du tout
14:05la même chose que Marine Le Pen.
14:06Ça a toujours été un Le Pen
14:07qui s'est présenté.
14:08S'il tue la mère,
14:10il part avec un handicap
14:11parce qu'il y a la moitié du parti
14:12qui ne suivra pas.
14:14Alors qu'il...
14:15Donc il est obligé
14:16de rester légitime.
14:16On ne peut pas imaginer
14:17un scénario fou
14:18puisqu'Olivier évoquait
14:19Chirac-Baladur
14:20que les deux se présentent.
14:22Ah non,
14:23il n'y aura qu'un seul candidat
14:24et Marine Le Pen
14:25elle a été très claire dessus.
14:26Il y a deux certitudes
14:26au moment où on se parle.
14:27Enfin trois,
14:28c'est que si elle est empêchée,
14:29elle passe la main à Bardella.
14:30Deuxième certitude,
14:31il n'y aura pas de primaire
14:32entre les deux,
14:32ils vont se mettre d'accord.
14:34Et troisième certitude,
14:35Marine Le Pen ne sera pas
14:36la première ministre
14:36de Jordan-Bardella.
14:37Cette porte est totalement fermée.
14:39Pour l'instant.
14:40Je peux vous dire...
14:41Elle est fermée par Marine Le Pen
14:42mais Jordan-Bardella
14:43on ne sait rien.
14:44À suivre.
14:44Comme on dit dans ces cas-là
14:46dans les feuilletons politiques.
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