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##C_EST_QUOI_LE_PROBLEME-2025-12-01##

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Transcription
00:00Jean-François Akili.
00:01Il est 9h20, c'est quoi le problème ?
00:05Bonjour Félix Mathieu.
00:06Bonjour Jean-François.
00:06Bienvenue. Faut-il avoir peur des investissements chinois ?
00:11Un géant de Chine devrait devenir le deuxième actionnaire de Fnac et d'Arti,
00:18deux joyaux d'un couronne français.
00:20Mais le ministère de l'économie se montre un peu méfiant.
00:24Oui, cette entreprise chinoise JD.com a dû déposer une demande d'autorisation préalable
00:29question de souveraineté culturelle, dit le ministère de l'économie.
00:33On parle avec la Fnac du premier distributeur de livres en France.
00:37Or, le groupe chinois pourrait posséder bientôt près de 22% de Fnac d'Arti,
00:42entré au capital indirect via le rachat d'un groupe allemand qui a des billes dans ses enseignes françaises.
00:47Le ministère de l'économie craignait notamment un risque d'espionnage des données des clients,
00:51mais aussi de l'entreprise, explique Le Monde.
00:53A Pékin, une loi permet d'obliger les entreprises à extraire,
00:57puis à communiquer à l'État chinois les données de ses filiales étrangères,
01:00donc européennes par exemple.
01:02Forcément, Bercy redoutait cet espionnage,
01:04redoutait aussi plus généralement que les choix stratégiques
01:07et les nominations à la Fnac ou à Darty puissent se faire désormais sous influence chinoise.
01:11Oui, JD.com qui s'est voulue rassurante la semaine dernière.
01:15Oui, l'entreprise chinoise indique avoir accepté les conditions du ministère français de l'économie.
01:19Elle accepterait de jouer un rôle d'actionnaire dormant,
01:23c'est-à-dire une présence au capital, des dividendes sans doute,
01:26mais aucun droit de gouvernance.
01:28Engagement aussi à ne pas augmenter demain sa participation au-delà de ses 22%.
01:33La gouvernance de la Fnac est composée d'administrateurs indépendants.
01:37Ça, ça devrait rester comme ça.
01:39Pas de représentation de l'actionnaire au conseil d'administration.
01:41JD.com pour info, c'est l'entreprise numéro 3 chinois du commerce en ligne.
01:45Mais elle est réputée, disons, plus fiable que ses concurrentes,
01:49notamment parce qu'elle écoule ses marchandises sans passer par d'autres vendeurs.
01:54Tout passe par ses entrepôts.
01:56Ça fait écho, vous savez, à ce qu'on avait dit sur Chine.
01:58Bon, là, c'est pas pareil.
01:59Tout passe par ses entrepôts.
02:01Mais avec la Chine, il y a aussi cette vieille crainte européenne
02:04liée au souvenir des transferts de technologie dans l'industrie.
02:07Même si là-dessus, il faut le dire, le rapport quand même s'est un peu inversé de ces derniers temps
02:11vu l'avance technologique prise par l'empire du milieu.
02:14On l'a vu avec les voitures électriques.
02:16La petite musique, c'est désormais aussi le contraire.
02:18Ça s'est un peu inversé.
02:19La Commission européenne qui réclame des transferts de technologie chinoise
02:23en cas d'investissement sur son territoire, sur le sol européen.
02:26Avec notre souveraineté, vous l'avez dit, souveraineté culturelle qui est en jeu.
02:30Bonjour à vous, Pascal Delima.
02:32Oui, bonjour.
02:33Vous êtes chef économiste au cabinet NovaMinds,
02:36cabinet de conseil en gestion des affaires.
02:38Pascal Delima, ces craintes évoquées à l'instant par Félix Mathieu
02:43liées à l'entrée au capital d'un groupe chinois dans un fleuron français,
02:48il faut le dire, Fnac Dirty,
02:50est-ce que c'est fondé ou est-ce que c'est irrationnel selon vous ?
02:53Il y a quand même des moyens de contrôle.
02:55C'est-à-dire que d'une certaine façon, oui, on peut avoir des craintes, je dirais,
02:59parce que les investissements, on le sait, chinois sont parfois de l'idée
03:02par des objectifs, comme ça a été dit, stratégiques d'État, en fait,
03:06avec des objectifs stratégiques d'État.
03:07Donc, plus que le fait que ce soit des investissements chinois,
03:10c'est l'émission de l'État, évidemment, dans le privé, qui peut inquiéter.
03:15Ça, c'est le premier point.
03:17Bien sûr, il y a le risque de dépendance technologique aussi,
03:20avec cette question d'un risque de transfert des technologies,
03:24et donc de perdre un peu la souveraineté numérique en Europe, en France, en l'occurrence,
03:29et bien sûr, le risque d'influence politique et culturelle,
03:31parce que la FNAC, comme vous le savez, c'est un sujet sensible,
03:35c'est une activité économique sensible, puisque c'est culturel, c'est de la musique,
03:39c'est toute une représentation culturelle de la France.
03:42Donc, bon, voilà, ça, c'est un peu ce qu'on dit.
03:44Maintenant, il y a des moyens, quand même, de régulation qui sont importantes.
03:47Et puis, il ne faut pas oublier aussi, quand même, qu'il y a aussi,
03:50pour faire un peu de thèse-antithèse, si vous voulez,
03:52il y a aussi des exemples très concrets où ça a quand même marché.
03:55Je pense, par exemple, à InSense à Belfort, qui est quand même chinois,
03:58qui a quand même permis la relocalisation d'une partie de la production de téléviseurs,
04:02Jilly dans Volvo, etc., etc.
04:04Donc, bon, voilà, il faut un petit peu nuancer, on va dire.
04:06Et il faut rappeler aussi que la plupart des livres qui sont vendus dans les rayons de la FNAC
04:10sont souvent fabriqués en Chine.
04:13Félix Mathieu.
04:14Il n'y a pas de risque d'espionnage, par exemple, selon vous,
04:18d'observation, de captation par l'État central à Pékin des données de la FNAC ou de Darty
04:25en tant que filiale européenne d'une entreprise qui serait chinoise ?
04:30Il y a un sujet de réponse sur la partie plus opérationnelle,
04:33et puis celle de ce que peut faire Bercy, sur la partie purement opérationnelle.
04:37Ce n'est pas un investissement direct, puisque, évidemment,
04:39comment dire, S'économie est une entreprise allemande.
04:43Donc, en fait, c'est une participation,
04:46c'est une influence indirecte par le rachat d'une entreprise allemande.
04:50Et donc, là, d'abord, on ne peut pas empêcher une opéra internationale, bien sûr.
04:52Mais, ceci dit, pour la question des données clients,
04:56il y a une enquête, évidemment, au BNF,
04:57il y a des procédures de contrôle des investissements étrangers.
05:01Il y a eu des garanties, quand même, sur l'engagement de non-ingérence dans la gouvernance.
05:06C'est l'idée de l'actionnaire dormant, évidemment.
05:10Pas de droit de gouvernance, pas de siège au conseil, des garanties déclarées.
05:14Mais bon, il y a un certain flou, quand même, sur le droit des affaires.
05:17C'est un peu flou, cette histoire.
05:18Oui, tout à fait.
05:19Il y a un certain flou, il y a un risque.
05:21C'est de l'ordre du risque.
05:23Maintenant, ce qu'on peut faire, c'est segmenter les différents niveaux de risque,
05:27tout simplement, en disant, voilà, nous avons des secteurs très sensibles.
05:30Là, que ce soit chinois ou autre, on protège les semi-conducteurs,
05:34la défense, la cyber, par exemple.
05:36Et puis, il y a des secteurs où ça peut être un peu plus ouvert.
05:38Alors, c'est cet équilibre-là qui est difficile à trouver.
05:40C'est-à-dire que, sur le principe, un actionnaire, en l'occurrence chinois,
05:44sans droit de gouvernance, actionnaire dormant, comme vous le disiez,
05:47avec, par exemple, un conseil d'administration complètement indépendant de l'actionnaire,
05:52donc, quand même, du propriétaire, c'est crédible.
05:54Ça, ça existe ?
05:55Oui, tout à fait, ça existe.
05:59C'est dans le chapitre de l'influence économique.
06:02C'est sûr que, là, de ce côté-là, il faut arriver à limiter un peu cette influence stratégique.
06:08Mais on est dans une zone grise, évidemment, du droit international et du droit national aussi.
06:12Et donc, tout va se jouer, je dirais, sur la surveillance en procédure de contrôle des investissements étrangers.
06:19C'est essentiel.
06:20Oui, ça va se jouer là-dessus.
06:22Vous trouvez qu'aujourd'hui, l'Union européenne, eh bien, elle inverse un peu le rapport de force avec la Chine
06:26en exigeant les transferts de technologies en sens inverse, hein ?
06:31Ah oui, oui.
06:32Ça va mieux, vous diriez, ou pas ?
06:33Moi, je dis que ça va mieux.
06:34Ça fait partie des bons, des, comment dire, des conseils un petit peu sur l'Europe,
06:39qui est toujours un peu en retard.
06:40Et c'est vrai sur certaines technologies, certains domaines de l'IA.
06:44Mais l'Europe, quand même, n'est pas que naïve et désarmée.
06:47Elle montre un peu ses muscles, Pascal Dima.
06:50Oui, un peu.
06:50Bien sûr, il y a eu des vétos allemands, quand même, assez importants sur les investissements chinois.
06:55Il y a eu des blocages italiens.
06:56Il y a eu des restrictions aussi néerlandaises.
06:59Donc, c'est tout ça qui est quand même plutôt positif, on va dire.
07:04Voilà, il y a les rouges de la soie qui ont encore un grand fantasme et qui nous inquiètent un petit peu.
07:09Mais bon, voilà.
07:10Il ne faut pas oublier des aspects positifs sur le terrain économique, en termes d'emploi, de modernisation.
07:15Il ne faut pas oublier que ce n'est pas le risque, ce n'est pas le fait que ce soit chinois,
07:18mais que ce soit effectivement un lien avec l'État.
07:20Et donc, ce risque-là, c'est ça qui est important.
07:23Et puis, on dispose d'instruments juridiques, quand même, pour filtrer les opérations.
07:27En tous les cas, merci pour cette petite note d'optimisme.
07:30Le lundi matin, ça fait du bien, Pascal Galima.
07:33Je rappelle, vous êtes chef économiste au cabinet Nova Mines.
07:38Merci, mon cher Félix.
07:39Mathieu, dans un instant, le débat avec nos invités.
07:41Mathieu Vallée, député RN européen.
07:43Et Sabrina Sébahi, députée des écologistes des Hauts-de-Seine,
07:47sur, vous savez, la violence en politique après la double agression subie par Jordan Bardella.
07:52A tout de suite pour la suite de La Vérité.
07:54En fin, 0826-300-300.
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