Philippe David : "La violence politique n'a jamais été aussi forte"

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Transcript

00:00– Bonjour mon cher Philippe David.

00:02– Bonjour mon cher Maxime Liedot, heureux de vous retrouver là au siège du grand Patrick Roger.

00:06– Grand Patrick Roger, ça c'est sûr, d'ailleurs le siège est un peu trop grand pour moi bien sûr.

00:11– C'est pas celui du président du Sénat.

00:13– Ça c'est sûr, mais je suis beaucoup plus léger.

00:15Philippe, ce matin vous allez consacrer votre édito à la violence politique,

00:19et là on peut dire, c'est vrai que c'est une drôle d'époque depuis 48 heures.

00:22– Absolument Maxime, oui, une violence politique qui a rarement,

00:26pour ne pas dire jamais, était aussi forte dans les mots à l'Assemblée nationale,

00:30vous avez vu comment ça se passe, parfois on en finit presque aux mains,

00:33une violence politique qui pourtant ne semble plus gêner grand monde.

00:37– Et puis quand vous dites gêner grand monde, vous trouvez quoi ?

00:40Que le silence est assourdissant ?

00:42– Absolument, alors la semaine dernière Jordan Bardella a été agressé deux fois,

00:45alors il a été enfariné à Vesoul et avec un œuf à Moissac.

00:50Les seuls soutiens hors de son parti bien évidemment,

00:53mais il n'en a eu que trois, il a eu Sarah Knafo, eurodéputé Reconquête,

00:57Meyer Habib, ancien député LR, et Stéphane Lerudulier, sénateur LR.

01:02Pour tout le reste, je n'en ai pas vu d'autre, silence radio.

01:06Pourtant on nous dit toujours que les valeurs de la République,

01:08c'est la tolérance, la liberté d'expression, etc.

01:12Et moi je pense que quand quelqu'un vous se fait agresser,

01:15fût-ce le pire adversaire politique, on a un devoir moral,

01:19même quand Mélenchon s'est fait enfariné, de prendre sa défense,

01:22parce que c'est de la violence politique.

01:24On va se parler vrai quand même mon cher Philippe,

01:25en gros vous nous dites que quand la violence politique est contre le RN,

01:29ça ne gêne personne.

01:30Absolument, et certains politiques ne condamnent même pas.

01:32Alors parfois mieux vaut se taire.

01:35Je pense à Bernard Guetta, eurodéputé macroniste,

01:38qui a osé dire, je cite,

01:39« Cet œuf était de trop, c'est comme les jets de farine, c'est de trop,

01:43mais appeler ça de la violence, non. »

01:46On imagine la réaction de Bernard Guetta si ça avait été un macroniste,

01:49« Si je voulais faire du mauvais esprit, je vous dirais,

01:52voyez où ça mène d'avoir été pendant des années éditorialiste politique à France Inter. »

01:56Oh le mauvais esprit !

01:58Il y a également une chroniqueuse BFM TV qui s'appelle Nesrine Slaoui,

02:03qui a déclaré, je cite,

02:05« Moi, je pense qu'il faut distinguer dans ce genre de situation,

02:09c'est les violences individuelles qui sont très facilement condamnables,

02:12et il y a la violence politique,

02:14c'est-à-dire que Jordan Bardella mène quand même dans le débat public,

02:18dans ses propositions médiatiques, dans son programme,

02:21une forme de violence en politique envers une certaine partie de la population.

02:25Il a souvent des propos qui sont islamophobes,

02:28il a des propos qui sont très caricaturaux quand il parle d'immigration.

02:32Enfin, il a un propos qui est aussi violent pour beaucoup de personnes en France.

02:36Bref, on condamne... »

02:36Et le plateau immédiatement réagit, ça a provoqué le débat.

02:39Contrairement à Bernard Guetta.

02:41Bref, on condamne, mais il l'a quand même bien cherché.

02:44Alors, pour le mot islamophobie, on lui met une cible dans le dos.

02:48À croire que la leçon de Charlie Hebdo n'a encore et toujours pas été retenue,

02:53parce que quand on accuse quelqu'un d'islamophobie,

02:55on met une sentence de mort sur sa tête,

02:57ce qui est à mon avis gravissime.

02:59Mais rappelez-vous cette absence de condamnation,

03:01où quand même, il l'a bien cherché,

03:04ça rappelle l'assassinat de Charlie Kirk aux USA,

03:0631 ans où tout le monde disait,

03:08« Bon, il a pris une balle de gros calibre dans la carotide,

03:11il avait que 31 ans, mais quand même, vu ses idées,

03:14il l'avait quand même un peu cherché. »

03:15Et puis, il faut dire que ça a été une rhétorique

03:16prise presque au niveau institutionnel,

03:18puisque certains médias avaient même accusé Trump de la violence,

03:21on va dire, dont...

03:22Absolument, l'inversion accusatoire, ça s'appelle.

03:25Exactement.

03:25Et pour vous, cette violence qu'on est en train d'apercevoir,

03:27ce n'est pas fini ?

03:29Non, car il n'y a plus de limite.

03:30Alors, l'éditorial étant assez lourd,

03:32vous me permettrez de vous faire un petit rappel historique.

03:34Vous savez, à l'époque, la violence politique...

03:36Je vais vous prendre trois exemples.

03:37Le général de Gaulle est dans la rue,

03:39il est en visite,

03:40un olibrius, pour citer Philippe Vilger,

03:43lui crie « Mort au con ! »

03:44Il le regarde droit dans les yeux,

03:46il dit « Vaste programme ! »

03:47François Mitterrand est dans la rue,

03:49un adversaire politique lui crie

03:51« Mitterrand fout le camp ! »

03:52Mitterrand répond « C'est qu'une rime pauvre ! »

03:55Et chaque Chirac est dans la rue,

03:57un type s'approche de lui,

03:58il lui dit « Connard ! »

03:59Et il tend la main en disant « Enchanté, moi c'est Chirac ! »

04:01Vous voyez, on a vraiment changé de rythme,

04:06car même les morts ne sont plus respectées.

04:08C'est ce qu'il y a de pire aujourd'hui.

04:10Qui aurait imaginé, il y a, je ne sais pas,

04:1210, 20, 30, 40 ans,

04:14qu'on puisse profaner la tombe d'hommes politiques morts ?

04:17Je pense à Jean-Marie Le Pen

04:19et je pense à Robert Badinter.

04:21Absolument personne.

04:22Pourtant, la mort, c'est le tabou absolu,

04:24c'est le sacré.

04:26On ne touche pas à la sépulture de qui que ce soit.

04:29Même les morts ne sont plus respectées,

04:31vu le climat de violence politique

04:33qui règne en France, Maxime.

04:34Drôle d'époque.

04:35Ça c'est sûr que c'est une drôle d'époque.

04:36Et comme tous les lundis matins,

04:37c'est signé Philippe David.

04:38On vous retrouve naturellement en fin de journée

04:40avec les vrais voix, mon cher Philippe David.

04:42Oui, mais avec Françoise Degoy un peu avant.

04:43Mais évidemment, à 8h30 pour le Candre Béfing.

04:46Et croyez-moi, là ça va parler vrai.

04:47Merci beaucoup d'avoir été avec nous,

04:49mon cher Philippe David.

04:50Bonjour Jean-François Aquini.

04:51Bonjour Maxime Liedot.

04:52L'invité politique à partir de 8h15.

04:55A votre micro ce matin.

04:55Martine Vassal, candidate pour la droite républicaine à Marseille.

05:00Elle préside le conseil départemental des Bouches-du-Rhône

05:02et la métropole d'ex-Marseille-Provence.

05:04Nous parlerons bien évidemment du, Maxime,

05:07du narcotrafic dans la cité fosséenne

05:09avec ces salariés d'Orange

05:11qui font du télétravail.

05:13Ils ne supportent plus la violence devant leur immeuble.

05:17Est-ce que le siège d'Orange va devoir déménager

05:20et céder au narcotrafic ?

05:22C'est la demande de certains salariés,

05:23surtout que ce week-end,

05:24on a eu la découverte macabre

05:26d'un nouveau cadrafe totalement calciné

05:28de façon abjecte.

05:29Visiblement, Marseille devient vraiment

05:30le spectacle du pire du narcotrafic.

05:33On vous retrouve donc à 8h15,

05:35mon cher Jean-François.

05:35Dans un instant,

05:36une respiration,

05:37un sourire en ce 1er décembre.

05:38C'est évidemment

05:39les Chevaliers du Fiel.

05:40Et vous avez entendu,

05:41il était avec nous,

05:41Philippe David,

05:42la violence en politique,

05:43la liberté d'expression.

05:44Tout ça est intimement lié.

05:45On aura ce débat à partir de 8h30

05:47avec notamment cette question

05:48qu'on se posera

05:49et qu'on vous pose d'ores et déjà

05:50au standard 0826-300-300.

05:52C'est le Président de la République

05:53qui souhaite un label

05:55pour les médias qui seraient fiables.

05:56Je cite,

05:57est-ce que le Président de la République

05:58veut museler la liberté d'expression,

06:00veut étouffer la liberté de la presse ?

06:02On en parlera à 8h30.

06:04Il est 7h53,

06:05tout de suite sur Sud Radio.

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