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Avec Arlette Chabot

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##DROLE_D_EPOQUE-2025-12-05##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
00:05Il est 7h43 et vous êtes bien sur Sud Radio. Bonjour Arlène Chabot.
00:09Bonjour.
00:09La drôle d'époque décidément prend de plus en plus tout son sens quand on voit l'ambiance du côté de l'Assemblée Nationale
00:15avec des députés qui essayent encore de trouver un accord autour de la partie dépense du fameux PLFSS,
00:22c'est-à-dire le projet de financement de la sécurité sociale.
00:25Et alors que les discussions semblent un peu ralentir, pour ne pas dire se bloquer,
00:29une option ne cesse de revenir sur la table en réalité, c'est d'utiliser le 49.3.
00:34Oui, drôle d'époque où des responsables politiques demandent au fond aux premiers ministres de les contraindre.
00:39Alors quand la demande vient de personnalités aussi éminentes que celles du président du Sénat, Gérard Larcher,
00:45soucieux de voir la France dotée d'un budget dans les délais, ne pas sombrer dans des discussions interminables,
00:53on peut le comprendre, d'autres présidents de groupes du Sénat ou d'autres personnalités du Sénat
00:58Bruno Retailleau, ex-ministre, font la même recommandation.
01:03Mais on entend aussi des petits murmures venant de la gauche, le même conseil.
01:08Et c'est ça le plus surprenant ?
01:09Surprenant effectivement, puisque ce sont les socialistes qui ont demandé justement au Premier ministre Sébastien Lecornu
01:16de renoncer à ce fameux 49.3.
01:19Alors pour ceux qui auraient oublié, même si les Français deviennent désormais des grands spécialistes,
01:24des mécaniques parlementaires et de la Constitution...
01:2667 millions de constitutionnalistes désormais.
01:28Exactement.
01:29Pour ceux qui auraient oublié donc, le 49.3 permet au gouvernement d'engager sa responsabilité sur un texte.
01:36Le plus souvent, il est budgétaire.
01:40Si en revanche, la motion de censure que dépose en réplique l'opposition n'est pas adoptée,
01:47eh bien ce texte, lui, est voté et le gouvernement est sauvé et triomphe.
01:53Voilà. Et tout le monde, au fond, est soulagé. C'est bien ça le problème.
01:57Car au fond, on s'est toujours aperçu que c'est beaucoup plus facile le 49.3
02:02quand le gouvernement prend ses responsabilités.
02:05Les alliés de ce gouvernement, souvent rétifs, se disent
02:09« Ouf ! Voilà, on n'a pas à se prononcer et on ne votera pas la censure. »
02:14Et du côté des oppositions, c'est pareil.
02:16Renverser ou pas le gouvernement, eh bien on y va comme un seul homme.
02:20contraindre, effectivement, c'est voter le 49.3.
02:24C'est ce que le Premier ministre appelle la déresponsabilisation générale du Parlement.
02:29Et je crois qu'il n'a pas tort.
02:31Et le vrai sujet, c'est qu'au final, il n'y a qu'une seule personne capable de choisir de déclencher ou non le 49.3.
02:38C'est Lecornu, son prénom Sébastien, post-Premier ministre.
02:42Et en réalité, ils ne sont pas réellement disposés à le faire.
02:46On a l'impression qu'il veut aller au bout de son pari de la fameuse discussion parlementaire.
02:50Oui, je crois. Seul le Président de la République pourrait lui demander solennellement d'utiliser ce 49.3.
02:57Après tout, la décision est prise lors du Conseil des ministres.
03:00Mais ce n'est pas du tout l'intention, effectivement, de Sébastien Lecornu,
03:04qui cherche le compromis.
03:06Le compromis avec, effectivement, Baderie, c'est de ne pas le trouver, ce compromis,
03:11d'être accusé de faire trop de concessions d'un côté ou de ne pas en faire,
03:16lorsqu'on est assez, lorsqu'on est du côté notamment de la gauche et du Parti socialiste,
03:22donc lâché par ses alliés, rejeté par ses adversaires.
03:27C'est quand même extrêmement difficile pour Sébastien Lecornu.
03:31Néanmoins, je pense qu'il aurait tort de revenir sur son engagement,
03:35un engagement est un engagement verdict.
03:38En tout cas, ce matin, je rappelle à ceux qui auraient oublié
03:41que si, effectivement, la partie recette du projet de loi de financement
03:46de la sécurité sociale n'est pas adoptée,
03:49eh bien, tout s'arrête.
03:51Et là, ça devient vraiment très compliqué pour le gouvernement.
03:55On comprend pourquoi, je crois qu'on en parlait hier sur cette antenne,
03:58eh bien, les Français considèrent que ce sont les politiques
04:01qui représentent aujourd'hui le plus grand risque pour le pays.
04:04Sondage en une, notamment, du Cevipov,
04:07qui était en une de l'opinion ce mardi,
04:08qu'on a en effet beaucoup évoqué à cette antenne.
04:11Et je voulais aussi vous poser une question, ma chère Arlette,
04:13sur l'attitude.
04:14Vous avez vu des troupes philippistes,
04:15où vous parlez des affrontements entre la fameuse majorité,
04:19et je mets ce mot entre guillemets,
04:20et également l'opposition,
04:21ce qui est très troublant quand même depuis quelques heures,
04:24c'est à quel point tous ces qualificatifs sont désormais pour eux.
04:27Parce que quand on voit les attitudes même du bloc central,
04:29c'est compliqué de savoir qui sont nos véritables alliés.
04:32C'est passé un corps nu, ne doit pas forcément bien dormir en ce moment.
04:35Non, il ne dort pas forcément très bien.
04:37D'ailleurs, il est très longtemps à l'Assemblée nationale,
04:39puisque c'est lui qui a trouvé,
04:40ou qui a proposé avec le gouvernement cette nuit,
04:42un compromis sur cette fameuse augmentation de la CSG
04:46sur les revenus du capital.
04:49Et c'est vrai que c'est très difficile de savoir aujourd'hui,
04:52d'où l'incertitude sur qui il peut compter.
04:55Ces alliés, effectivement, du bloc de soutien,
04:59ne soutiennent plus beaucoup le gouvernement.
05:01Seul Gabriel Attal a dit, au fond,
05:03qu'il ferait ce qu'il faut,
05:05c'est-à-dire voteraient les textes du gouvernement
05:08pour que la France ait un budget.
05:10En revanche, du côté des alliés d'Horizon et d'Edouard Philippe,
05:15c'est beaucoup moins certain
05:16entre l'abstention et le vote contre.
05:19Et s'il y a beaucoup d'abstention,
05:22quelques votes contre,
05:23et bien, encore une fois,
05:24c'est pour ça que je rappelle qu'il y a un vrai suspense
05:27et une vraie incertitude,
05:29et bien le texte risque de ne pas être adopté par l'Assemblée.
05:34Et donc, il n'y aura pas de budget de la Sécurité sociale
05:37et de projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
05:41Et là, il n'y a pas de filet de sécurité possible pour le gouvernement.
05:45C'est sûr.
05:46Et il y a un risque d'une motion de censure
05:48parce qu'il y a au cœur de ce sujet,
05:50on le sait, et de ce débat,
05:51la réforme des retraites.
05:53Avec, en réalité, une petite note hier
05:55qui a défilé dans les couloirs de l'Assemblée nationale
05:57et entre les rangs des députés,
05:59une note de l'administration
06:00où le Premier ministre tenait à marteler
06:02que si un budget de la Sécurité sociale
06:03n'était pas voté rapidement,
06:04c'était 30 milliards de déficits.
06:06De déficits, oui.
06:07Où, je cite,
06:07on ne contrôlait plus rien.
06:08Merci beaucoup, Arlette Chabot,
06:10d'avoir été avec nous.
06:11On vous retrouve naturellement à partir de 8h30.
06:13Pour le grand débrief qui touchera,
06:15un sujet sur lequel vous êtes nombreux à nous appeler,
06:18300.
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