Philippe David : "La pantalonnade du budget !"

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Transcript

00:00Drôle d'époque, Philippe David, bonjour.

00:03Bonjour Patrick Roger.

00:04Bah oui, quelle drôle d'époque.

00:05Vous nous parlez d'un vote un peu surréaliste à l'Assemblée Nationale

00:09qui a eu lieu juste avant le week-end, dans la nuit de vendredi à samedi.

00:13Le terme un peu avant surréaliste est à mon avis un peu usurpé.

00:17Oui, un vote incroyable.

00:191 pour, 84 abstentions, 404 contre, un score jamais vu.

00:23Alors c'était pas sur une proposition de loi stupide

00:26qui aurait passé les filtres et que seul son auteur aurait voté.

00:29Non, c'était sur le plan recette, le projet de recette du budget

00:33qui a tout fait passer à la trappe.

00:36Alors citons le nom de ce député, il s'appelle Harold Duvar,

00:40il est député Eliott de l'Eure-et-Loire, il restera dans l'histoire au moins pour ça.

00:43Oui, bon, alors pourtant les députés ont passé un temps fou à débattre de ce budget.

00:48Oui, Patrick, 125 heures pour pondre un gloubi-boulga indigeste.

00:54Vous vous rappelez Casimir et Hippolyte, le gloubi-boulga refusé par tout le monde

00:58sauf le député Harold Duvar qui par ce vote a peut-être évité une pantalonnade encore pire.

01:03Vous imaginez un vote à zéro pour, ça aurait été exceptionnel.

01:07125 heures et 1710 amendements, 147 de moins qu'en 2024,

01:12pour sortir un texte qui a fait l'unanimité contre lui.

01:16Alors comment expliquer cette unanimité contre lui ?

01:19Moins un, moins un.

01:20Moins un, l'homme seul contre tous, ça me rappelle le titre d'une émission de Sud Radio.

01:25Oui, Harold Duvar.

01:26Alors comment expliquer ça ?

01:28Très simplement, je vous le répète, c'était d'un gloubi-boulga indigeste

01:31qui se résumait à une course à l'échalote pour créer de nouveaux impôts.

01:35Tout ou presque allait être dans ce sens.

01:36Rappelez-vous la fameuse taxe Zuckman.

01:38Zuckman qui était invité sur toutes les chaînes de radio, de télé,

01:42en particulier publiques, pour vendre sa taxe inepte.

01:45Tellement inepte qu'elle n'a pas été votée,

01:47mais remplacée par un impôt au moins aussi inepte

01:50qui a remplacé l'IFI, l'impôt sur la fortune immobilière,

01:53accrochez-vous bien le nom de l'impôt,

01:55l'impôt sur la fortune improductive.

01:57En France, pour créer des impôts, nos élus ont des cerveaux féconds,

02:02j'ai juste un doute sur l'orthographe de fécond.

02:04Oui, c'est ça.

02:05Mais il n'y a plus d'un centime quand même.

02:07Il faut trouver de l'argent, Philippe.

02:09La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalade, l'a dit d'ailleurs.

02:13Elle a mis en avant un risque de défaut de paiement

02:15si la France n'avait pas de budget.

02:18Absolument, Patrick.

02:19Ce n'était pas plus tard qu'hier.

02:20Alors, il faut trouver de l'argent, oui,

02:22mais pas en créant des impôts.

02:24Alors, j'ai donné un chiffre.

02:25La dépense publique par rapport au PIB en France, en 2024,

02:28c'était 57,1%.

02:30En Italie, 50,6%.

02:32En Allemagne, 49,5%.

02:34Donc, tellement de soutien,

02:35la France, ce pays ultra-libéral.

02:38Vous savez combien l'URSS prélevait en 1990 à la chute ?

02:4150%.

02:43Et je ne crois pas que c'était l'URSS,

02:46l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques,

02:48et pas l'URUS, l'Union des Républiques Ultra-Libérales Soviétiques.

02:52Et bien pourtant, on prélève 6% de plus qu'eux.

02:55La France est shootée à la dépense publique,

02:57ce qui cause désindustrialisation,

02:59baisse du pouvoir d'achat, déclassement économique,

03:01pour des résultats cataclysmiques.

03:03L'école est dans les tréfonds des classements internationaux.

03:06L'armée, la police, l'hôpital, la justice sont à l'os.

03:09Mais la question, avec ce pognon de dingue,

03:12où passe l'argent ?

03:13Le problème, c'est qu'il faut inverser totalement la pensée de nos élus

03:16et s'interdire toute création ou hausse d'impôts

03:19et tailler dans les dépenses à la serpe.

03:21Une solution qui se résume en un mot.

03:23– À quel mot ?

03:24– Afuera.

03:25– Ah ben ça, c'est en permanence.

03:28Maintenant, on le sort à toutes les sauces.

03:29– Ah ben, il faut le mettre.

03:30Moi, j'appelle les académiciens à le mettre dedans.

03:32– Oui, oui, retraduisez pour les auditeurs.

03:34– Afuera, c'est dehors, ça suffit, c'est quoi ?

03:37– Oui, oui, oui, bon, voilà, on le voit un peu partout.

03:39Merci, Philippe David, vous revenez tout à l'heure

03:42dans le Grand Débrief avec Françoise de Gois,

03:44qu'on entendra tout à l'heure à 8h10,

03:46juste avant votre invité politique, Jean-François Aquilibre.

03:48– Oui, bonjour Jean-François.

03:49– Bonjour Patrick, un député qui a voté contre le budget,

03:53Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône,

03:55et surtout candidat à la municipale marseillaise.

03:59Le RN à la conquête des grandes villes

04:01peut-il faire basculer Marseille ?

04:03– Oui, c'est ça, et puis il y avait la manif de samedi.

04:06– Il y a participé.

04:06– Il y a participé contre les narcotrafiquants.

04:10– La marche blanche.

04:11– D'ailleurs, étonnante manif, quand même, quoi.

04:14On va y revenir tout à l'heure avec Françoise de Gois

04:16à 8h08 dans Soyez Libres.

04:19Et vous pouvez commenter, je vous rappelle,

04:20qu'il y a le numéro de téléphone qui est à votre disposition.

04:230826 300 300.

04:25Vous le saisissez, c'est à vous.

04:26C'est votre radio, Sud Radio.

04:28Nous vous donnons en permanence la parole.

04:307h54, ils sont de retour

04:32et ils vont nous parler d'un homme politique

04:34bien connu des Français, les Chevaliers, dans un instant.

04:36– Sous-titrage Société Radio-Canada –

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