00:00Bonjour, François Vignal, publicsena.fr. Ce matin, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole pour défendre un peu une méthode différente, c'est ses mots,
00:09face aux difficultés d'examen du budget à l'Assemblée et une partie 2 qui ne sera pas examinée. Il propose de rencontrer à nouveau les groupes politiques du Parlement
00:21et des débats suivis de votes thématiques, notamment sur la défense à venir, pour tenter au bout du bout d'y arriver.
00:32Alors, qu'est-ce que vous pensez un petit peu ? Il y a de la diplomatie parallèle. Alors là, je ne sais pas, c'est de l'examen budgétaire parallèle de ce qui se passe au Sénat
00:41qui, lui, a priori, va examiner la partie 2. Donc comment vous réagissez à ces déclarations ?
00:49Merci. Alors, je vais vraiment vous dire ce que je pense. J'ai vu le Premier ministre vendredi. Alors c'est vrai que c'est il y a longtemps.
01:08J'ai dit, je garde évidemment pour moi ce que je lui ai dit, en toute transparence et en toute sincérité.
01:15Le cas, il n'a abordé aucun des éléments qu'il a abordés ce matin. Alors après, je ne sais pas, peut-être qu'on a distribué un nouveau jeu de cartes.
01:28Peut-être que c'est pour cacher son jeu. Mais quand même, quand on envoie un message qui est de dire, je fais confiance, il faut qu'on travaille ensemble,
01:39c'est mieux de le mettre en pratique quand on en a l'occasion. Et d'ailleurs, ces sujets, me semble-t-il, auraient dû être mis sur la table en toute transparence
01:51au moment du dépôt du préjudice de finances. Parce que les sujets, ils préexistent.
01:59Et pour tout vous dire, ça va devenir compliqué pour nos concitoyens, voire pour nous-mêmes, de savoir ce qui se décide
02:13après des débats et des échanges et où le Parlement... Enfin, on est dans le moment le plus important, le plus solennel
02:25de la procédure de l'exercice démocratique du pays. À ce stade, le Sénat, une des deux chambres du système bicaméral,
02:36n'a pas encore examiné le projet de loi de finances. Comment dirais-je ? Est-ce qu'il y a de la friture sur la ligne ? Est-ce qu'il y a un brouillage
02:45sur les ondes ? Le moins que je puisse dire à cette instance, c'est que la clarté est loin d'être faite par le Premier ministre.
02:56Je le dis. Ce que je regrette. Et ce que je regrette profondément, parce que je me dis que peut-être le Premier ministre
03:06ne m'a pas tout dit lorsqu'on s'est vu. Donc quand on a la France nouée au fond des tripes et quand on est dans des moments
03:18aussi difficiles, il ne faut pas jouer avec rien, il ne faut pas jouer le chacun pour soi, il faut jouer le chacun pour tous.
03:28En ce moment, c'est une partie de l'avenir de notre pays qui se dessine. Et je le redis, derrière, j'ai utilisé il y a peu de temps
03:36l'expression, derrière un budget. Le budget, c'est de quelque sorte un squelette. Alors il vaut mieux qu'ils soient...
03:43qu'ils se tiennent bien. Et puis après, les politiques, on met de la chair autour. On met du contenu.
03:50Et le contenu, c'est la chair et les sentiments. Et aujourd'hui, ça fait... Enfin, j'ai un peu le sentiment
03:58qu'il y a de la cacophonie. Donc je le regrette. Je demande au Premier ministre, au gouvernement
04:06de rester aligné pour essayer de faire en sorte de trouver les voies de passage. Il y a assez de difficultés
04:17comme ça. Je pense qu'il faut arrêter. Il ne faut pas en ajouter. Il faut simplifier, rendre plus efficace.
04:25Enfin, il faut arrêter de regarder chacun le bout de ses pompes. On n'est pas dans un jeu aujourd'hui
04:36ou un état où on peut se permettre... Et chacun y va de son petit truc, de sa chapelle, etc.
04:44Les Français nous attendent un autre rendez-vous. Bon, voilà. Donc moi, je suis... Vous voyez bien
04:49à peu près où je suis. Enfin, j'ai quelques influences. Peut-être, j'ai envie de dire
04:55pas suffisamment. Mais en tous les cas, je ne lâcherai pas sur cette conviction. Moi, je veux pouvoir
05:01continuer de débattre avec des gens qui ne partagent pas mes avis. Mais on peut débattre
05:04tranquillement et quelque part avec une forme de fierté d'avoir mené les uns et les autres
05:09des débats, d'avoir confronté les points de vue et d'avoir tranché. Et il faut arrêter
05:14de ramener comme ça un bon lundi matin. Enfin, vraiment, je pense que ça va finir
05:22par exaspérer au plus haut point. Et je le dis, l'heure n'est pas à la dispersion.
05:31L'heure n'est pas aux initiatives intempestives. L'heure, elle est à un moment où on doit
05:36remettre en perspective, avec la gravité, je le redis, du moment, ce qui peut faire
05:42accord pour avoir un budget pour la fin de l'année, parce que c'est la meilleure des
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