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  • il y a 7 heures
Vendredi 21 novembre 2025, retrouvez Caroline Granier (Directrice des études, La Fabrique de l’industrie), Mathilde Bourges (Directrice communication et affaires publiques, Novo Nordisk), Alexandre Lacour (Directeur, Someflu), Diana Karachanski (Chargée d'études, La Fabrique de l'Industrie) et Bao-Tran Nguyen (Responsable du pôle études stratégiques, Bpifrance Le Lab) dans SMART INDUSTRIES, une émission présentée par Sibylle Aoudjhane.

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Transcription
00:01Ce programme vous est présenté par la Fabrique de l'Industrie, Laboratoire d'idées.
00:16Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un nouveau numéro de Smart Industries consacré à un thème essentiel, les Français et l'industrie.
00:26Et pour cela dans un premier temps nous ouvrirons l'émission avec un échange approfondi autour de l'acceptabilité et de l'intégration de l'industrie dans les territoires.
00:35Nous nous intéresserons ensuite à l'impact du secteur industriel sur l'emploi qu'il soit direct ou indirect et bien sûr comment cela se ressent au niveau de l'économie française.
00:46Et enfin nous terminerons avec un cas concret, l'entreprise Sommet Flux, spécialiste des pompes destinées au transfert de fluides corrosifs,
00:54qui vient d'ouvrir un nouveau site en Seine-et-Marne. Une belle occasion de parler de bonnes pratiques. C'est parti, c'est Smart Industries.
01:04Pour cette première partie nous allons nous intéresser à ce qui fait la réussite d'une implantation industrielle sur un territoire acceptabilité, emploi, foncier, attractivité.
01:13Je suis ravie d'être entourée de Caroline Granier, qui est chargée de projet à la fabrique de l'industrie, coordonnatrice des activités de l'Observatoire des territoires d'industrie.
01:22Merci d'être avec nous. Bonjour.
01:24Baotran Nenguyen, vous êtes responsable du pôle études stratégiques à BPI France Le Lab. Merci d'être avec nous.
01:30Bonjour.
01:30Et Mathilde Bourge, directrice de la communication et des affaires publiques chez Novo Nordisk.
01:35Bonjour Stébile, merci d'être nous accueillie.
01:37Merci beaucoup. Caroline Granier, je vais me tourner vers vous tout d'abord.
01:40Quelles sont selon vous les ressources essentielles pour qu'un territoire soit attractif pour les industries ?
01:49Tout d'abord, un territoire doit proposer le foncier qui soit adéquat à l'activité de l'industriel.
01:56Et j'insiste, quand je parle d'adéquation, c'est par exemple qu'il faut qu'il offre un bassin d'emploi,
02:04qui est l'expertise requise pour l'activité industrielle en jeu.
02:12Il faut aussi que le foncier lui-même réponde aux différentes contraintes que l'industriel peut avoir dans son activité.
02:20Par exemple, que le sol soit assez solide pour accueillir les machines, les équipements dont l'industriel a besoin.
02:27Il faut aussi que l'industriel puisse avoir accès finalement à un axe autoroutier, ferroviaire,
02:34parce que dans le cas de l'industrie, on transporte quand même soit les produits finis
02:39ou alors en amont les matières premières dont il a besoin pour son processus de production.
02:45Il faut également qu'il bénéficie d'un cadre d'accueil qui soit notamment adéquat pour satisfaire les salariés.
02:55Les salariés, une offre de restauration par exemple, et aussi la qualité des transports en commun
03:02pour que les salariés puissent venir assez facilement sur le lieu d'accueil
03:08et puis bien sûr offrir un cadre de vie aux salariés pour les attirer dans le territoire.
03:15Tout un écosystème pour faire que ce territoire soit attractif.
03:19Est-ce qu'on sait quelle est la trajectoire du besoin en nouvelle implantation ?
03:24Est-ce que c'est en croissance ?
03:26Est-ce que la France est prête à recevoir ce besoin de croissance, de déploiement industriel ?
03:31Alors, deux questions finalement dans votre question.
03:34Peut-être le premier point pour commencer, c'est que la France connaît une pause,
03:38un ralentissement en tout cas conjoncturel, pour ce qui est de la trajectoire de l'industrie.
03:42Et du coup, si on dézoome un petit peu, toutefois ce qu'on voit quand même,
03:47c'est que la France continue d'ouvrir et d'agrandir des sites industriels.
03:52Et si je me porte plutôt sur les dernières années où la trajectoire était,
03:55en tout cas la dynamique industrielle était encore puissante,
03:58on voit que dans les baromètres industriels de l'État par exemple,
04:01on a en moyenne 150 ouvertures de sites, créations de sites,
04:04et 150 extensions de sites industriels.
04:07Alors bien sûr, pour se réindustrialiser et monter en puissance,
04:11en tout cas accompagner la montée en puissance de l'industrie,
04:13il va falloir faire plus.
04:14Nous, ce qu'on a fait dans un grand travail macroéconomique
04:16pour porter la part de l'industrie de 9,6 points dans le PIB à 12 points dans le PIB,
04:21on a vu que ça commandait, en tout cas ça demandait, ça exigeait,
04:25d'ouvrir 10 à 16 gigafactories par an.
04:28Donc c'est vous dire l'ampleur en tout cas du chantier,
04:31sachant qu'aujourd'hui on en a moins de 10 en France qui sont actés
04:35et qui sont en tout cas dans les cartons depuis pas mal de temps.
04:39D'accord, donc on a un rythme qui doit encore s'accélérer si on veut attendre.
04:43Oui, complètement.
04:45Et pour répondre à votre deuxième question,
04:46c'est est-ce que la France est prête à accueillir en tout cas
04:49ce besoin d'implantation nouvelle et d'extension ?
04:52Enfin, il y a deux questions aussi là-dedans.
04:56Alors on voit que les Français soutiennent profondément l'industrie.
04:59Dans un sondage qu'on a fait avec Potlok sur 5000 Français,
05:02les gentillons représentatifs,
05:03on voyait que 82% des Français soutenaient très favorablement l'industrie.
05:09Par contre, quand on leur demandait s'ils étaient prêts à accueillir ces entreprises chez eux,
05:15la réponse était tout autre.
05:16Dans leur quotidien, près de leur foyer, etc.
05:19Exactement, et on a une question qui est assez singulière.
05:21Enfin, le cas symptomatique qu'on avait posé,
05:23c'est quel type d'entreprise seriez-vous prêt à accepter en France ?
05:27Donc là, les premières entreprises plébiscitées, c'était les ETI, entreprises de taille intermédiaire,
05:33et les grandes entreprises à plus de 67%.
05:35Par contre, quand on repose la même question,
05:37on leur demande quel type d'entreprise êtes-vous prêt à accepter dans votre commune ?
05:42Donc là, je reprends les grandes entreprises plébiscitées par 67% des Français.
05:45Là, ça descend à 17%.
05:47Et dans votre quartier, donc vraiment très près de chez eux,
05:52là, on est à 12%.
05:52Donc c'est le fameux symptôme NIMBY, not in my backyard.
05:56Enfin, OK pour l'industrie, mais pas dans mon jardin, pas près de chez moi.
06:01Et du coup, vraiment, c'est, je pense, aussi un des sujets sur lesquels achoppe vraiment
06:06la trajectoire de l'industrie en France.
06:09On va revenir sur cette question d'acceptabilité.
06:12Mathilde Bourges, est-ce que Novo Nordis s'est implanté à Chartres,
06:16dans le centre de Val-de-Loire ?
06:17Donc ça, c'était il y a une soixanteaine d'années.
06:20Et vous avez lancé un important projet d'extension il y a deux ans.
06:24Est-ce que, déjà, vous savez, il y a 60 ans,
06:26pourquoi est-ce que ce territoire a été choisi ?
06:30Alors Novo Nordis, effectivement, c'est une entreprise internationale de santé.
06:34Pourquoi est-ce qu'on a choisi Chartres en 1961 ?
06:38C'est pour les mêmes raisons qu'on a choisi aussi de réinvestir,
06:42il y a deux ans maintenant, pour un projet d'extension massif.
06:45C'est en lien avec les compétences pharmaceutiques qu'on peut avoir en France.
06:49On est vraiment reconnus pour cette expertise.
06:52C'est en lien avec aussi, dans les années 60, cette disponibilité du foncier,
06:57dans une ville qui restait quand même proche de Paris,
06:59un carrefour européen logistique, avec une accessibilité assez facile à différents types de marchés.
07:06Et c'est aussi le premier site stratégique qui a vu le jour en dehors du Danemark.
07:10Donc la volonté, c'était de rester en Europe et dans un marché aussi important,
07:15avec cette possibilité de s'ouvrir sur le monde.
07:18Et c'est le cas aujourd'hui, puisque notre site va produire pour plus de 80 pays dans le monde entier.
07:22Donc on continue dans cette dynamique pour laquelle on a été, on va dire, choisi à la base,
07:28avec un projet industriel majeur aujourd'hui.
07:31C'est plus de 2 milliards d'euros qui ont pu être investis en novembre 2023.
07:35On est vraiment en plein dans cette exécution de ce projet industriel.
07:40On parlait de Gigafactory juste avant.
07:42Ce projet très ambitieux, il a pour objectif, en 4 ans,
07:46de doubler ce qu'on a pu mettre plus de 60 ans à construire.
07:50Donc des ambitions depuis le début de notre site de production
07:53et qui ne cessent de se poursuivre pour répondre à la demande croissante de produits dans le monde,
07:58notamment pour les personnes diabétiques ou les personnes en situation d'obésité,
08:02avec des chiffres qui sont très importants.
08:05À horizon 2030, c'est plus de 643 millions d'adultes qui seraient concernés par le diabète
08:10et plus d'1,5 milliard de personnes concernées par l'obésité.
08:13Et comment s'est déroulée cette nouvelle phase de développement il y a deux ans ?
08:18J'imagine que c'est quand même d'autres problématiques qu'il y a 60 ans.
08:21On est peut-être plus attentifs justement à l'entourage, aux citoyens.
08:27Comment est-ce que vous avez travaillé cette nouvelle implantation, ce développement ?
08:32Alors effectivement, contrairement à 1961,
08:35où le foncier était assez facile à trouver, en tout cas dans cette partie de Chartres,
08:39il y a deux ans, l'histoire était un petit peu différente.
08:42Et c'est là où aussi il a été clé de pouvoir se rapprocher des services de l'État,
08:47de la collectivité, pour pouvoir envisager les meilleures solutions,
08:51à la fois pour l'entreprise, mais à la fois pour les entreprises aussi qui nous entouraient.
08:55Quelles étaient les possibilités ? Est-ce qu'eux souhaitaient se développer ?
08:58Est-ce qu'ils avaient assez de terrain ?
08:59Est-ce qu'on pouvait leur proposer autre chose à Chartres ?
09:01Donc c'est vraiment ce qui a fait de ce projet d'extension un succès aujourd'hui.
09:05C'est vraiment de le penser comme un projet de territoire.
09:07Et en fait, dès le début de ce projet, on a vraiment mis l'ensemble des acteurs,
09:11ensemble, autour de la table.
09:13Économique, institutionnelle, politique, académique aussi.
09:16On y reviendra sûrement plus tard, mais le sujet de la formation est clé.
09:18sur une ville de taille moyenne comme Chartres,
09:21pour avoir un site de la taille de celui qu'on peut avoir aujourd'hui,
09:241900 collaborateurs.
09:26Et c'est vraiment ce qui nous a permis de prendre les bons sujets
09:31au bon moment, dès le début de ce projet, avec l'ensemble des acteurs.
09:35Bautran Nguyen, comment est-ce qu'une entreprise peut bien réussir
09:40son intégration dans ce tissu économique et social ?
09:44Est-ce que vous avez un exemple concret d'une réussite ?
09:48Oui, tout à fait.
09:49Ça ressemble un peu à ce que vous évoquiez, Mathilde, sur Chartres.
09:53Alors nous, on travaille beaucoup, on est vraiment le porte-parole des PME
09:55et des ETI.
09:57Ce qu'on a vu, c'est que souvent, elles performaient assez bien
10:01en matière d'acceptabilité sociale.
10:03Et dans un échantillon, en tout cas, de dirigeants qu'on a réinterrogés
10:07une trentaine, il y a moins de six mois,
10:10ce qu'on a vu, c'est que pour réussir, en tout cas,
10:12ce projet d'intégration locale, ils vont pouvoir recourir
10:16parfois à des médiations.
10:17J'ai en tête l'exemple d'une entreprise en Normandie
10:21qui fabrique des glissières en bois.
10:24Ce qu'ils ont fait, eux, c'est qu'ils ont eu recours à un médiateur
10:26qui a mis autour de la table, exactement comme vous,
10:30les élus locaux, les associations de riverains,
10:34les populations riveraines et toute la société civile,
10:38finalement, pour sécuriser le projet.
10:40Et c'est un point de vigilance particulièrement aigu,
10:43en tout cas pour les dirigeants, parce que ce n'est pas parce que,
10:45en fait, tout se passe bien, par exemple, dans la Commission nationale
10:48du débat public et puis dans toutes les enquêtes,
10:50qu'à la fin, il ne peut pas y avoir une levée de bouclier.
10:54Donc, sujet, en tout cas, très important pour eux.
10:57Peut-être pour compléter aussi, effectivement, on a été dans ce process
11:00de Commission nationale du débat public aussi.
11:03On a déjà, on va dire, par culture de l'entreprise,
11:05une communication très transparente, très ouverte sur le territoire.
11:09Je le disais, plus de 2000 collaborateurs sur une ville de taille moyenne
11:11comme Chartres.
11:12Ça veut dire que tout le monde connaît quelqu'un qui travaille dans l'entreprise.
11:15Donc, on a vraiment intérêt à communiquer sur ce qui se passe,
11:20comment on va le faire, quel impact sur les flux, sur la mobilité,
11:22sur la formation.
11:24Enfin, il y avait vraiment des sujets qui sont ressortis au cours de la CNDP
11:28et qu'on a mis sur la table, en fait, dès le début,
11:30qu'on a travaillé avec les collaborateurs, les citoyens,
11:33les personnes qui avaient envie de se mobiliser,
11:35qui avaient envie de comprendre et qui avaient envie de participer,
11:37en fait, d'une manière ou d'une autre à ce projet.
11:39Donc, vraiment, en faire un projet de territoire.
11:42C'est ça, collectif.
11:42Ce que vous dites, c'est très intéressant, en tout cas,
11:44sur la partie ancrage territorial, je pense que ça détermine beaucoup
11:46le succès, en tout cas, des projets d'implantation ou d'extension.
11:50Ce n'est pas pareil d'être une start-up industrielle
11:51et d'arriver, j'allais dire, quasiment ex-Nilo,
11:54dans un territoire qu'on ne connaît pas
11:55parce qu'il y a les bons actifs que Caroline a décrits,
11:58le foncier, peut-être le bassin d'emploi, etc.
12:00Donc là, il y a vraiment un sujet de travail,
12:03souvent qu'ils ont fait parfois avec un médiateur
12:04ou en se faisant accompagner,
12:06et d'être, finalement, une PME qui est dans le territoire
12:08depuis 40 ans, voire une PME familiale,
12:11ou d'avoir, comme vous, en fait, des collaborateurs
12:13qui ont leur famille dans le bassin
12:15et, en fait, de pouvoir, en tout cas,
12:17se développer aussi plus sereinement
12:18et d'être aussi de taille, en tout cas, assez moyenne
12:22et plus imperceptible, en tout cas, pour le paysage local.
12:26Si je peux compléter sur le débat de la CNDP,
12:29il est important parce qu'il fait naître, effectivement,
12:31ce dialogue entre les différentes parties prenantes.
12:33Toutefois, il faut être vigilant.
12:35Vous parliez de projet de territoire,
12:36et un projet de territoire, ça se construit dans le long terme.
12:38Et donc, il faut favoriser les dispositifs sur le long terme
12:42parce que, finalement, le dispositif CNDP,
12:45c'est, finalement, un moment précis du projet d'implantation.
12:48À l'ensemble du projet, oui.
12:50Mais, justement, quels seraient les éléments à travailler
12:53pour un territoire pour devenir attractif à une industrie ?
12:57Vous en avez cité quelques-uns,
12:58mais est-ce qu'il y a peut-être une priorité,
12:59surtout aujourd'hui, en France,
13:02comment est-ce que les territoires
13:03qui sont peut-être moins sur le devant de la scène,
13:06qui accueillent moins de territoires d'industrie,
13:07peuvent les accueillir et les attirer ?
13:11En fait, il faut d'abord qu'un territoire
13:13ait conscience de l'ensemble de ses ressources.
13:16Vous l'avez dit, un territoire, c'est un construit historique.
13:20Dans vos propos, ça ressortait très, très nettement.
13:22Donc, en fait, chaque territoire, finalement,
13:25a son histoire, à sa géographie,
13:27et aussi à ses ressources.
13:29Ses centres de formation sont fonciers, disponibles ou pas.
13:32Ça dépend vraiment des territoires.
13:35On a beaucoup parlé de la ZAN,
13:36mais en fait, un des problèmes de la ZAN,
13:38c'est qu'elle ne s'applique pas uniformément
13:41à tous les territoires, parce que tous les territoires
13:42n'ont pas le même espace disponible.
13:44Donc, la contrainte, elle vient accroître des tensions.
13:47Là où, pour d'autres territoires, en fait, finalement,
13:50elle ne va pas tant accroître que ça, la tension,
13:53puisqu'il y a beaucoup de disponibilité.
13:56Donc, bien sûr, les centres de formation,
13:58le développement, soit de centres de formation
14:03au niveau des 15-16 ans.
14:08Aussi, on en parlait tout à l'heure ensemble,
14:10la sensibilisation des lycéens,
14:12pour qu'ils aillent justement vers des formations professionnelles.
14:15Et puis aussi, ça passe par une formation
14:18au niveau des ingénieurs aussi.
14:20On a besoin aujourd'hui de l'ensemble des qualifications
14:23dans l'industrie.
14:24La pénurie, elle ne s'applique pas seulement aux opérateurs
14:25ou pas seulement aux ingénieurs.
14:26On a vraiment une pénurie sur l'ensemble des qualifications.
14:30Et puis, un facteur important, qui est l'attractivité.
14:32Si on veut faire venir à certaines catégories,
14:35on sait que, par exemple, les cadres veulent avoir
14:39un foncier, un immobilier très particulier.
14:42Donc, il faut travailler sur cette offre de logement-là.
14:45Tout à l'heure, j'ai parlé des transports en commun.
14:46La mobilité, c'est un facteur extrêmement important.
14:48Il faut penser à comment les salariés se rendent
14:52à leur lieu de travail et comment ils rentrent chez eux
14:54dans un temps relativement...
14:57Oui, qu'ils tiennent sur une journée déjà.
14:58Voilà, exactement.
14:59Mais est-ce que, par rapport à la France entière,
15:03quel est le bilan de l'attractivité des territoires en France ?
15:09Est-ce que la majorité ont réussi à construire tous ces éléments-là
15:14et peuvent être attirés des industries ?
15:16Ou est-ce qu'il y en a encore beaucoup
15:18qui sont assez faibles à ce niveau-là ?
15:20En fait, ça dépend beaucoup de la dynamique locale.
15:24On a différents cas de territoires.
15:26Des territoires, en fait, on a parlé de désindustrialisation,
15:28mais il y a des territoires, en fait, qui n'ont jamais cessé d'être industriels
15:31et qui ont réussi à faire perdurer leur dynamique.
15:35Il y a des nouveaux territoires qui émergent,
15:37notamment dans le quart nord-ouest de la France.
15:39La spécialisation industrielle très marquée,
15:42notamment Bretagne, Pays de la Loire.
15:43On l'observe vraiment relativement aux autres territoires,
15:47depuis les années 1990, par exemple.
15:49Et puis, il y a des territoires qui ont subi la désindustrialisation,
15:52notamment la fermeture de mines de charbon,
15:55pour lesquelles il est très difficile de se relever,
15:58parce que derrière, il faut établir finalement
16:00un nouveau plan de politique territoriale.
16:02Et pour cela, il faut effectivement que tous les acteurs concernés
16:06se mettent autour de la table.
16:07Et ça passe élus, encore une fois, élus, citoyens, industriels,
16:13centres de formation, maisons de l'emploi,
16:15pourquoi pas aussi les offices de tourisme.
16:19On parlait d'attractivité.
16:20Aujourd'hui, par exemple, la culture,
16:22enfin, développer l'offre culturelle,
16:24ça fait aussi partie des plans, en fait,
16:27de certains territoires pour favoriser une meilleure attractivité.
16:30D'accord, développer la culture pour l'attractivité industrielle.
16:33Oui.
16:33Votre Anne-Anne Guyenne, vous qui échangez régulièrement
16:35avec des dirigeants, et vous avez parlé tout à l'heure de médiateurs,
16:38mais quelle serait la première difficulté pour ces dirigeants
16:43pour penser à un projet industriel
16:45et développer un projet industriel sur un territoire ?
16:48Oui.
16:49Arjec, le diagnostic sur les difficultés, il est assez connu.
16:52Vous connaissez sans doute les 5 F d'Olivier Luandi,
16:55les freins, en tout cas, dans leur analyse,
16:57qui sont le foncier, le financement, la fiscalité,
17:00la formation et les formalités.
17:02Alors, nous, au contact des dirigeants, on l'a vu,
17:04mais avec une acuité particulière.
17:06Je dirais que, quand on pose la question, finalement,
17:09quelles sont vos difficultés ?
17:11Ce n'est pas la même chose que, qu'est-ce que vous regardez en premier ?
17:13Qu'est-ce qu'il regarde en premier ?
17:13Il regarde le foncier, car il l'a dit.
17:15Les difficultés, en premier, ça va être le bassin d'emploi.
17:18Le recrutement, aujourd'hui, c'est le premier sujet,
17:21le combat, en tout cas, la mer de toutes les batailles
17:23pour tous les industriels.
17:25Et le deuxième, effectivement, ça va être pas mal tout ce qui est foncier,
17:28et peut-être plus que de pointer les difficultés.
17:31Là où c'est intéressant, c'est ceux qui réussissent.
17:33Comment ils vont contourner ces difficultés-là ?
17:34C'est souvent des industriels qui se situaient dans une trajectoire
17:38de croissance assez forte et qui ont parfois accumulé
17:41du foncier de réserve autour de leur site principal,
17:44si bien qu'un projet d'extension, plus tard, a été plus facile
17:48sans passer par une recherche, par un broker, etc.
17:50On voit aussi des industriels qui sont dans cette configuration-là
17:52et qui screenent toute la France.
17:55Un frein qui est ressorti pour nous aussi avec davantage d'acuité
17:58que dans la grande enquête qu'on avait faite il y a deux ans,
18:01c'était sur les formalités administratives.
18:03Souvent, la qualité de dialogue avec les élus locaux est bonne,
18:06mais en revanche, là où le bas blesse,
18:09c'est souvent les délais d'instruction.
18:11En fait, les dirigeants nous disent,
18:12moi, j'ai pas 5 ans ou 4 ans pour ouvrir mon usine.
18:15On en avait un qui travaillait dans le recyclage de paille,
18:20je crois, pour faire des éco-emballages.
18:22Il avait fini finalement par ouvrir sa première usine au Vietnam
18:24en un an.
18:26Et là, il est revenu en France pour ouvrir une usine
18:28pour se rapprocher, en tout cas, du marché.
18:31Ça fait un an, il me dit, j'ai fait 5000 pages de dossiers administratifs
18:34et j'ai toujours pas posé la première pierre.
18:38Pourtant, la qualité du dialogue est bonne,
18:40mais par contre, les délais d'instruction sont longs
18:42et c'est vraiment un parcours du combattant.
18:44Il me disait même, courage, fuyé, de façon assez ironique,
18:46même s'il était très patriote.
18:49Donc, c'est aussi ça la réalité des industriels, en tout cas, aujourd'hui.
18:53Mathilde Bourges, comment est-ce que vous faites ?
18:55On a parlé d'emploi.
18:56Comment est-ce que vous faites pour aller en amont de cette difficulté,
18:58peut-être de ne pas vous retrouver à cette situation
19:00où vous manquez de personnel d'emploi
19:03et pour justement travailler ça en amont ?
19:07Oui.
19:07Alors, je rebondis juste sur la mention de la lourdeur administrative.
19:11Pour le coup, quand on a un calendrier extrêmement ambitieux,
19:14en tant qu'industriel,
19:16ça fait partie un petit peu de l'attractivité de la France aussi
19:19et des sujets qu'on met sur la table dès le début,
19:21surtout quand on a des investissements massifs
19:22comme on a pu avoir chez Novo Nordisk.
19:26Et finalement, ce calendrier,
19:27il ne doit être pas celui de l'industriel,
19:30mais ça doit être celui de l'ensemble des acteurs
19:32qui sont autour de la table.
19:33Et donc, si on s'engage pour avoir un projet
19:35aussi attractif qu'il soit,
19:37il faut que chacun s'engage aussi à pouvoir
19:39tout mettre en œuvre pour qu'on puisse respecter le calendrier.
19:43Et donc, nous, on a vraiment eu cette proximité
19:46avec les services de l'État.
19:47Je pense notamment aux dossiers ICPE,
19:49je pense à la DREA.
19:51Et effectivement, je sais que dans certains cas,
19:53ça peut être extrêmement lourd.
19:55Si on n'avait pas ce suivi,
19:57on a des comités de pilotage tous les deux, trois mois
19:59avec l'ensemble des services
20:01pour s'assurer justement que les sujets sont pris,
20:05que chacun a les informations dont il a besoin
20:07pour faire avancer les prochaines étapes.
20:09Et sans ça, effectivement,
20:10on peut se retrouver dans des situations
20:11très, très compliquées pour les industriels.
20:13Je reviens du coup à...
20:15Je me permets juste de rebondir.
20:16Il y en a fait, on a eu des dirigeants
20:17qui expostent, en tout cas ont tiré les conséquences
20:20de ce que vous décriviez à l'instant.
20:22Et en fait, ils nous ont dit,
20:22en fait, c'est un travail à part soi
20:24de suivre l'avancement administratif.
20:28Et parfois, sur une boîte de vins,
20:29il y en a qui dédiaient deux ETP pour le suivi
20:32et de l'avancement de toutes les formalités administratives.
20:35Oui, il y a une vraie structure à mettre en place,
20:37effectivement, pour que ça puisse avancer.
20:39Je reviens sur la thématique de l'emploi
20:41et de la formation.
20:43Effectivement, quand on a aussi lancé ce projet en 2023,
20:47un des principaux critères pour pouvoir le faire à Chartres,
20:49en tout cas de notre maison mère,
20:51c'était d'avoir la possibilité
20:52d'avoir les compétences nécessaires
20:54pour pouvoir faire tourner
20:55les différents équipements de production.
20:57On parlait tout à l'heure de profils pénuriques.
21:00J'entends des opérateurs, ingénieurs,
21:02nous, en tout cas, on le ressent moins,
21:04techniciens de maintenance, évidemment.
21:06Sur des profils techniques,
21:07on se rend compte qu'il faut penser
21:10le recrutement autrement.
21:11On ne peut plus se dire,
21:12on va avoir sur notre site de production
21:14des opérateurs qui vont arriver,
21:16tous qualifiés,
21:17qui ont déjà tous fait de l'industrie,
21:18à minima, de la pharma.
21:19Alors là, c'est le Graal.
21:22Il faut penser autrement en se disant
21:24comment est-ce qu'on peut penser
21:26des formations pour les jeunes.
21:28Donc, on travaille beaucoup avec l'IUT de Chartres,
21:30avec l'IMT.
21:31On travaille aussi sur des formations de reconversion.
21:36Et de plus en plus,
21:37je pense qu'il va falloir aller
21:38dans cette dimension-là.
21:40Parce qu'en fait, il y a une partie de la formation
21:42qui doit être faite en amont
21:43avant d'intégrer l'entreprise.
21:45Parce que sinon, derrière, dans la pharma,
21:47ça veut dire des délais de formation
21:50qui vont aller de 6 mois à 12 mois.
21:52Donc, quand on démarre des équipements de production,
21:53ça veut dire qu'il faut anticiper d'autant
21:55cette formation-là.
21:57Donc, l'enjeu, il est vraiment de se dire
21:59comment est-ce qu'on équipe
22:01les futurs collaborateurs de la meilleure manière,
22:03déjà, avant qu'ils rejoignent l'entreprise.
22:05Et ça fait partie aussi de l'attractivité des formations.
22:08Comment est-ce que les jeunes peuvent avoir envie
22:09de venir travailler dans l'industrie,
22:10avec tous les débouchés,
22:12les différents types de carrières
22:13qui existent aujourd'hui dans l'industrie
22:15et qui vont continuer de se développer
22:16avec les nouvelles technologies,
22:18notamment qu'on va aussi mettre en place,
22:21notamment sur notre site.
22:22Comment est-ce qu'on arrive à avoir cet équilibre
22:24entre formation avant d'intégrer l'entreprise
22:27et, évidemment, la continuité de formation
22:29après, une fois que la personne
22:30va avoir rejoint l'entreprise.
22:33Donc ça, c'est aussi un petit peu
22:33un changement d'état d'esprit,
22:35à la fois avec les différentes personnes
22:38avec lesquelles on peut travailler,
22:38les organismes de formation, France Travail.
22:41Tout le monde, encore une fois,
22:42doit vraiment se mettre autour de la table,
22:44mais aussi, même pour nos encadrants,
22:46en interne, de se dire
22:46« Les personnes que je vais voir en recrutement,
22:49peut-être elles n'ont jamais mis un pied
22:50dans l'industrie et pourtant,
22:52c'est peut-être un talent de demain
22:53dans mes équipes
22:53parce qu'on va les accompagner
22:54de la bonne manière. »
22:56Caroline Grenier, j'imagine que ce facteur
22:59d'accompagnement, de formation,
23:01c'est sûrement quelque chose
23:02qui joue énormément dans l'acceptabilité
23:05auprès des citoyens
23:06d'une implantation industrielle.
23:08Quels seraient les éléments vraiment forts
23:11pour permettre une meilleure acceptabilité
23:13et peut-être ceux qui, au contraire,
23:17pousseraient à rejeter une implantation industrielle,
23:20du côté du citoyen, en tout cas ?
23:21Déjà, si on revient sur les motifs
23:24qui sont derrière les conflits
23:26liés au projet industriel,
23:28vous avez parlé de NIMBY,
23:29mais en fait, derrière NIMBY,
23:31on met tout un ensemble de choses.
23:33la contestation qui est liée au fait
23:37qu'on ne veut pas, par exemple,
23:38d'une éolienne dans le jardin d'à côté,
23:42alors certes, ça peut expliquer
23:44pour certains riverains
23:45le pourquoi ils n'en veulent pas,
23:49ça peut être juste la perception
23:50de la future nuisance visuelle,
23:51mais en fait, derrière ces contestations,
23:56vous pouvez avoir effectivement
23:57la perception de nuisance visuelle, sonore,
24:01la perception de risque.
24:03Quand vous avez une usine de produits chimiques
24:06qui s'implante à proximité de chez vous,
24:09effectivement, vous pouvez craindre
24:10certains risques,
24:14mais en fait, à côté de ce facteur-là,
24:17vous pouvez avoir aussi des motifs
24:18qui sont un peu plus, on va dire, déconnectés.
24:21Vous pouvez rejeter un projet,
24:22tout simplement parce que, finalement,
24:25la population a l'impression
24:26qu'on leur impose sans leur en avoir,
24:29enfin, sans les avoir informés au préalable,
24:31consultés, on leur met comme ça,
24:33alors qu'il y a déjà des modifications,
24:35par exemple, dans le plan local d'urbanisme
24:37qui est en cours,
24:38ils ont l'impression un peu
24:39d'être mis, finalement, dans le projet,
24:43mais beaucoup trop en aval, en fait.
24:46Vous pouvez avoir aussi des revendications
24:47qui sont d'un ordre un peu plus général.
24:50Certains peuvent se montrer,
24:53on va dire, réticents envers un projet,
24:54non pas le projet en lui-même,
24:56mais parce que, derrière,
24:58il accompagne une image, je ne sais pas,
25:00du système économique actuel,
25:01par exemple, la volonté de privilégier
25:04le Made in France
25:05à des sociétés multinationales.
25:07Donc, finalement,
25:08ce n'est pas un rejet du projet en lui-même,
25:09mais, finalement,
25:11des valeurs qu'il porte derrière lui.
25:12Et de la manière de faire.
25:13Et de la manière de faire.
25:14Peut-être, juste pour rebondir
25:16sur ce que vous êtes en train de dire,
25:18Caroline,
25:19il y a un mot qu'on n'a pas encore utilisé,
25:20c'est la notion de durabilité.
25:22Comment est-ce qu'on peut aussi
25:24avoir un projet industriel
25:25d'extension ou d'implantation
25:27qui soit aussi durable ?
25:29Et ça, ça fait partie des thématiques
25:30qui sont aussi clés pour les citoyens.
25:32Quels sont les éléments de preuve ?
25:35Comment est-ce qu'on montre aujourd'hui
25:36qu'on est capable
25:36de se développer durablement
25:38en ayant une production neutre en carbone ?
25:41C'est notre cas depuis 2022.
25:43Comment est-ce qu'on peut travailler
25:45sur la consommation en eau ?
25:46Par exemple, dans la pharma,
25:48c'est quelque chose qui est clé.
25:49Quand on arrive à montrer
25:50qu'on augmente notre production,
25:51mais qu'on a plus de 40% de réduction
25:53de la consommation d'eau,
25:54pour les citoyens,
25:55ils se disent d'accord.
25:55Ça ne met pas en péril, du coup,
25:57ma propre consommation personnelle.
25:58L'industrie est aussi responsable
26:00dans sa manière de s'étendre.
26:02Pour moi, tous ces sujets-là,
26:03ils font aussi partie
26:04de la meilleure compréhension
26:06de l'industrie par le tissu local.
26:09Surtout pour la pharma,
26:11parce que c'est vrai que c'est une thématique
26:13qui peut peut-être faire peur.
26:14J'imagine que vous avez beaucoup travaillé
26:15avec les citoyens pour les rassurer,
26:17leur dire que ce ne sont pas des industries
26:20qui vont être polluantes autour de vous.
26:23Exactement.
26:24Je parlais de la production neutre en carbone,
26:26je parlais de la consommation d'eau,
26:28mais il y a aussi le fait
26:29que ce soit zéro artificialisation des sols
26:32dans le cadre de notre projet d'extension.
26:35Également, le fait qu'on ait dû démolir
26:38un bâtiment pour pouvoir en reconstruire un nouveau
26:39et qu'à 96%, on va réutiliser ces matériaux-là.
26:43Donc, il y a vraiment beaucoup de manières
26:45de se développer durablement
26:47et il faut l'illustrer concrètement
26:49aussi pour les citoyens.
26:51Justement...
26:52Pardon, je me permets de rebondir.
26:54On avait été assez frappés
26:55parce que, par exemple, sur la trentaine d'entretiens
26:56qu'on a fait en début d'année,
26:58on s'est rendu compte qu'effectivement,
27:00il y avait tous les freins traditionnels
27:01de la réindustrialisation qu'on avait cités ensemble.
27:04Mais par exemple, sur l'acceptabilité sociale,
27:06on était surpris de constater
27:07que c'était finalement un peu le répit
27:09de nos dirigeants de PME.
27:11Et finalement, dans ceux qui ont accepté
27:13de retourner, de revenir vers nous,
27:15c'était beaucoup des projets verts,
27:16de décarbonation.
27:17Donc, quelque part, il y a la taille, c'est sûr,
27:19il y a le secteur,
27:20mais il y a aussi cet élément
27:21de durabilité, décarbonation
27:22qui contribue, je dirais, largement
27:24en tout cas, à l'acceptabilité locale.
27:26Attention, quand on regarde
27:27les projets qui sont contestés,
27:29aujourd'hui, ceux qui sont les plus contestés,
27:31c'est les projets qui sont liés
27:33à la transition écologique.
27:35Et donc, je garde en tête
27:39ce que vous avez dit
27:40parce qu'effectivement,
27:41il ne suffit pas de dire
27:42qu'un projet est durable.
27:44Il faut derrière le montrer
27:45et avoir...
27:46Et ça, c'est très important
27:47de montrer qu'il y a l'expertise,
27:49justement, pour apporter
27:51des éléments aux citoyens.
27:53Oui, parce que qu'est-ce qui va changer
27:54derrière un projet
27:55lié au développement durable
27:57accepté et celui moins accepté ?
28:00C'est quoi ?
28:01C'est la communication ?
28:02C'est tout l'écosystème autour ?
28:05Oui, c'est effectivement,
28:06encore une fois,
28:06ce n'est pas seulement l'information
28:08parce qu'après,
28:09des citoyens peuvent venir
28:10contester l'information.
28:12Il faut vraiment apporter
28:14une expertise,
28:16une transparence de l'information,
28:17mais il faut apporter aussi
28:20cette notion de participation
28:22du public au projet.
28:25Et donc, effectivement,
28:26on revient toujours
28:26à cette notion un peu
28:27de territoire et d'écosystème.
28:29En fait, un projet
28:30va bien s'implanter
28:31dans un territoire
28:32parce que, finalement,
28:34il aura pris en compte
28:35ce côté multidimensionnel
28:37que sur chaque problématique
28:38territoriale,
28:39on aperçoit.
28:41Et de faire participer
28:42les collaborateurs
28:43qui sont nos premiers ambassadeurs
28:45quand on travaille
28:45sur des projets, justement,
28:46de réduction de consommation d'eau,
28:48ce sont les collaborateurs
28:49eux-mêmes qui vont apporter
28:50des idées,
28:51qui vont avoir envie
28:52de se dire,
28:52OK, comment est-ce qu'on pourrait
28:53améliorer ce processus-là
28:54pour que demain,
28:55on consomme moins d'eau
28:57dans notre processus industriel ?
28:58Donc, c'est vraiment aussi
28:59toute une démarche,
29:00un petit peu un cercle vertueux
29:01à mettre en place
29:02et réfléchir à cette circularité
29:05avec les entreprises aussi
29:07qui nous entourent,
29:07se dire,
29:08qu'est-ce qu'on peut faire
29:09à notre échelle,
29:09mais qu'est-ce qu'on peut faire
29:10aussi ensemble ?
29:11Je pense à la géothermie,
29:13je pense qu'il y a énormément
29:13de sujets
29:14où on peut avancer
29:15aussi ensemble.
29:17On terminera, du coup,
29:18les discussions
29:18sur cette réponse.
29:21Merci beaucoup,
29:21Caroline Granier.
29:22Je rappelle que vous êtes
29:23chargée de projet
29:24à la Fabrique de l'Industrie
29:25et coordinatrice
29:26des activités
29:26de l'Université des Territoires
29:28d'Industrie.
29:29Pautran Nguyen,
29:30responsable du pôle
29:31études stratégiques
29:32à BPI France,
29:33le Lab.
29:34Et Mathilde Bourge,
29:34vous êtes directrice
29:35de la communication
29:36et des affaires publiques
29:37chez Novo Nord-Disc.
29:38Et tout de suite,
29:39on passe à une chronique
29:41sur les créations d'emplois
29:42par l'industrie.
29:46Et je suis ravie
29:47d'aborder la question
29:48de la création d'emplois
29:49dans l'industrie
29:50avec Diana Karachansky.
29:52Bonjour,
29:52merci d'être avec nous.
29:53Bonjour,
29:53merci de me recevoir.
29:54Vous êtes chargée d'études
29:55à la Fabrique de l'Industrie.
29:56Vous avez rédigé
29:57une étude intitulée
29:58« Comment l'industrie
30:00crée de l'emploi ? »
30:01Aujourd'hui,
30:01une étude qui analyse
30:03l'impact de l'industrie
30:03sur la création de l'emploi
30:04direct et indirect.
30:07Effectivement,
30:08après plusieurs décennies
30:08de destruction
30:09d'emplois industriels,
30:10la France a récemment
30:11connu un mouvement inverse.
30:13L'industrie a recommencé
30:14à embaucher.
30:15Les derniers mois
30:16montrent que cette tendance
30:17est encore fragile,
30:18mais il mérite
30:19qu'on s'arrête.
30:20Depuis combien de temps
30:21est-ce que vous pouvez
30:22nous expliquer
30:23depuis combien de temps
30:24cette dynamique s'opère ?
30:25Et surtout,
30:26de combien d'emplois
30:27parle-t-on ?
30:28L'industrie a recommencé
30:30à créer de l'emploi
30:30à partir de 2016.
30:32C'est-à-dire que
30:33les créations d'emplois
30:35ont été supérieures
30:36aux suppressions
30:38à partir de cette date.
30:39Mais c'est véritablement
30:41entre 2018 et 2024
30:42que cette création
30:44a été quasi continue,
30:45à l'exception
30:46de l'année de Covid-19.
30:47et ce n'était pas arrivé
30:49depuis près de 40 ans.
30:52Durant cette période,
30:53on estime la création
30:54d'emplois
30:54à 180 000 emplois nets,
30:58ce qui est l'équivalent
30:59de la population
30:59de plusieurs grandes villes
31:01telles que Toulon
31:02ou Reims.
31:03Est-ce que c'est une dynamique
31:04qui touche tout le territoire ?
31:07Alors non.
31:07Même si la création d'emplois
31:09a été à l'échelle nationale,
31:11certains territoires
31:12ont connu des créations
31:13plus dynamiques que d'autres.
31:14Ça s'explique en partie
31:16par une spécialisation sectorielle,
31:19par exemple dans l'agroalimentaire
31:21pour la Bretagne
31:22ou les Pays-la-Loire
31:23qui ont été des régions dynamiques.
31:26Mais la majeure partie
31:27de l'effet s'explique surtout
31:28par des facteurs
31:29qui sont propres au territoire,
31:31par exemple la mobilisation collective
31:33des acteurs en faveur
31:34de l'industrie
31:35ou encore la disponibilité
31:37de main-d'oeuvre.
31:38Est-ce que ça a un impact
31:39vraiment direct
31:40sur l'économie française ?
31:43Oui, tout à fait.
31:43L'industrie participe
31:45directement
31:47mais aussi indirectement
31:48à la création totale
31:49d'emplois en France
31:49en exerçant ce qu'on appelle
31:51un effet d'entraînement
31:52sur le reste de l'économie.
31:54Donc l'effet d'entraînement,
31:55c'est...
31:56Pour tenter d'expliquer
31:57ce que c'est,
31:58on va prendre l'exemple
31:59d'une usine
31:59qui s'implante sur un territoire.
32:01Oui.
32:01Lorsqu'elle s'implante
32:02sur un territoire,
32:03elle va d'abord créer
32:03de l'emploi directement
32:04puisqu'elle va embaucher
32:06des ingénieurs,
32:07des mécaniciens,
32:08des soudeurs par exemple.
32:10Bien sûr.
32:10Et dans un second temps,
32:12l'expansion de cette usine
32:13va aussi créer
32:14de l'emploi indirectement
32:15puisqu'elle va pouvoir
32:17externaliser
32:18ou sous-traiter
32:19une partie de ses activités.
32:21Et enfin,
32:22l'industrie
32:23ainsi que d'autres emplois
32:26tels que la finance,
32:28la recherche et le développement
32:29ou encore le transport aérien
32:31sont exposés
32:32à la concurrence internationale,
32:34c'est-à-dire exposés
32:35à des activités
32:36en dehors du territoire,
32:37qui peuvent avoir
32:39des structures de coûts
32:40différentes.
32:41Par structure de coûts,
32:42on entend
32:42le coût de la main-d'œuvre,
32:44le coût du foncier,
32:45le coût du capital,
32:46etc.
32:47Et donc,
32:47pour pouvoir faire face
32:48à cette concurrence,
32:49ces activités
32:50ont besoin
32:51d'être toujours
32:51plus productives.
32:53Et grâce
32:54à ces gains de productivité,
32:55donc les emplois exposés
32:56dont fait partie l'industrie,
32:58vont pouvoir
32:59avoir une meilleure,
33:01assurer une meilleure
33:02rémunération
33:03aux travailleurs
33:04et ces travailleurs-là
33:05vont pouvoir
33:06consommer davantage
33:07de services
33:07qui sont eux
33:08abrités de la concurrence,
33:10par exemple
33:10la restauration,
33:12l'habillement
33:12ou encore
33:13même les services
33:14de crèche,
33:15par exemple.
33:16Donc,
33:16sur la période
33:17de 2007 à 2023,
33:19pour 100 emplois
33:20exposés
33:20à la concurrence créée,
33:22on en avait
33:22134 abrités créés
33:24et on estime
33:26qu'environ
33:27un emploi
33:27abrité sur 5
33:28l'a été
33:29par effet d'entraînement.
33:31Est-ce que
33:31cette tendance
33:32reste la même
33:33depuis les
33:33deux dernières années ?
33:36Alors,
33:36malheureusement,
33:37non.
33:38Depuis,
33:39on va dire,
33:40mi-2024,
33:41voire fin 2024,
33:42on assiste
33:43à un ralentissement
33:43de l'économie française
33:44qui s'est traduit
33:46par une augmentation
33:47des menaces
33:48de suppression
33:50d'emplois
33:50ou bien
33:51des suppressions
33:52d'emplois.
33:53Et cet effet
33:54négatif
33:55combiné
33:56à un ralentissement
33:57de la productivité
33:58peut avoir
33:58une incidence
33:59sur l'ampleur
34:00de l'effet multiplicateur
34:01qui pourrait se réduire.
34:04L'objectif,
34:04c'est de retrouver
34:05la productivité
34:06tendancielle,
34:07c'est-à-dire
34:07une productivité
34:09toujours plus élevée.
34:11Bien sûr.
34:12Merci beaucoup,
34:12Diana Karachansky.
34:13Je rappelle que
34:13vous êtes chargée
34:14d'études
34:14à la fabrique
34:15de l'industrie.
34:16Merci de nous avoir donné
34:16ces éléments
34:17sur l'emploi
34:19et l'industrie.
34:20Et tout de suite,
34:20on va passer
34:21à un cas concret.
34:25Et pour approfondir
34:26cette discussion,
34:27je suis ravie
34:27d'être en plateau
34:28avec un acteur industriel
34:29qui incarne concrètement
34:30cette dynamique
34:31de réindustrialisation.
34:33Alexandre Lacour,
34:34merci d'être avec nous.
34:35Bonjour, Simile.
34:36Vous êtes président
34:36de Sommet Flux,
34:37un fabricant de pompes
34:38destiné au transfert
34:40de fluides corrosifs.
34:41C'est bien ça ?
34:41Exact.
34:43Alors,
34:44votre entreprise
34:44a plus de 60 ans d'histoire.
34:46Vous venez tout juste
34:47d'inaugurer une nouvelle usine
34:48à Coutry en Seine-et-Marne.
34:49Est-ce que vous pouvez
34:50nous expliquer
34:51comment est-ce que
34:52ce choix de localisation
34:53déjà a été réalisé ?
34:56Alors,
34:56Coutry,
34:57on a mis
34:57plus de deux ans
34:59déjà à trouver le terrain,
35:00sachant qu'on est parti
35:01des contraintes
35:01que nous avions
35:02qui étaient de garder
35:03le savoir-faire.
35:04Donc déjà,
35:05en prenant l'historique
35:06aujourd'hui des entreprises,
35:07enfin des personnes
35:08dans l'entreprise,
35:08on essaie de définir
35:09le périmètre.
35:10Et en fonction de ce périmètre,
35:11on essaie d'aller voir
35:12toutes les communautés
35:13d'agglomération
35:13et les différents investisseurs
35:15qui ont potentiellement
35:16du coup des terrains.
35:18Et ce chemin-là
35:19a été long
35:19puisque ça nous a pris
35:20en effet deux ans
35:21à aller voir
35:22différentes communautés d'agglomération
35:23et essayer de trouver
35:24le terrain qui,
35:24à la fois,
35:25a été libre
35:25pour construire l'usine
35:26avec la vision
35:27que nous avions.
35:28Un terrain qui n'était pas
35:30ce qu'on appelle
35:31en VFA,
35:31donc en vent futur d'achèvement.
35:34Donc du coup,
35:35sur lequel aucun investisseur
35:36n'était positionné
35:37et sur lequel nous avions
35:38la possibilité
35:39de créer l'usine
35:39avec notre vision.
35:41Donc ça a été le chemin
35:42en tout cas
35:42qui a été le plus long.
35:44Une fois qu'on a le terrain,
35:45potentiellement,
35:46il faut trouver le financement.
35:47Donc c'est un des autres sujets
35:49qui a été du coup
35:50un petit peu compliqué.
35:52Et puis derrière,
35:54il a fallu trouver
35:55le partenaire
35:55qui allait construire l'usine
35:56et celui qui allait être capable
35:58du coup
35:58d'avoir un peu
35:59la même vision que nous
36:00sur ce que serait
36:01qu'une usine
36:02en tout cas demain.
36:04En termes de foncier,
36:05c'est difficile ?
36:06Je veux dire,
36:07quand on se situe la France
36:08à ce niveau-là,
36:09vous avez dû faire
36:09tout le tour de la France
36:10et c'était...
36:11Alors nous,
36:12dans nos critères...
36:12Un grand-croix ou...
36:13Non, dans les critères initiaux,
36:14c'était Est-parisien.
36:16Donc on a fait par contre
36:17pas mal de communautés d'agglos
36:19sur l'Est parisien
36:20et celle de Courterie,
36:22en tout cas,
36:23était en attente d'industriels.
36:27La particularité,
36:28c'est qu'on est industriel,
36:29mais on conçoit
36:30et on fabrique
36:30du coup le produit,
36:31ce qui fait que sur le même site,
36:33on voit un produit fini
36:34en fait,
36:34sorti d'usine.
36:36Après,
36:37la particularité,
36:38c'est qu'on a,
36:39entre-imais,
36:39la chance
36:39d'être une industrie
36:41qui est peu énergivore
36:42et peu consommatrice
36:43de ressources.
36:45Donc je pense
36:45que ça peut aider
36:46en tout cas
36:46à l'acceptabilité
36:47d'un territoire
36:48en fonction de l'industrie
36:50tout simplement
36:50qui va simplement
36:51s'implanter dessus.
36:52Et donc foncier,
36:53financement,
36:54ça c'est les deux
36:54difficultés majeures
36:56qu'un industriel
36:56généralement doit surmonter
36:58pour s'implanter
36:59dans une région.
37:00Oui,
37:00puis le troisième
37:01quand même,
37:01c'est de construire l'usine
37:02puisque finalement,
37:03trouver le bon constructeur
37:05quand notre métier à nous
37:06c'est d'être
37:06fabricant de machines,
37:08le métier de la construction
37:09est un autre métier
37:10dans lequel on apprend,
37:12en tout cas dans ce projet-là,
37:14sachant que notre ambition
37:15était de construire
37:15une usine
37:16qui allait être
37:17plutôt ambitieuse
37:20en termes d'empreintes carbone,
37:22à la fois en termes
37:23du coût d'énergie
37:25mais aussi
37:26de consommation
37:27des ressources.
37:28Donc le but était
37:29de pousser les curseurs
37:31le plus loin possible
37:31pour être dans une démarche
37:33plutôt innovante
37:34qui sera potentiellement
37:36un standard de main
37:36dans la construction d'usines.
37:38Et pour tout ça,
37:38vous avez bénéficié
37:39d'un accompagnement ?
37:40Comment ça s'est passé ?
37:41Pas pour cette démarche
37:43de construction d'usines
37:44vertueuses.
37:46C'est tout ça
37:46qui avait réussi
37:47à engager avec vous ?
37:49La démarche a été
37:49un peu compliquée
37:50puisqu'en effet
37:51le prêt-relais
37:52dans l'industrie
37:52n'existe pas
37:53ou en tout cas
37:53on ne l'a pas trouvé.
37:54Ce qui veut dire
37:54qu'on était dans un cadre
37:55où du coup
37:56on avait une usine
37:57en région parisienne
37:58du côté de Bagnolet.
37:59Il a fallu céder l'usine
38:00pour pouvoir aujourd'hui
38:03financer la construction
38:04de la nouvelle usine.
38:04Et dans cette démarche-là,
38:06on s'est tout simplement
38:07retrouvé dans un contexte
38:08qui était de dire
38:09on est devenu locataire
38:10de notre ancien site
38:11pendant une période
38:12du coup prédéfinie.
38:14Il a fallu lancer
38:15la démarche de financement
38:16et de construction
38:16de l'usine en parallèle.
38:18Donc on a porté le risque
38:19en tout cas
38:19de dire
38:20un, on n'était plus
38:21chez nous d'un côté
38:21et deux,
38:23on construisait une usine
38:24pour laquelle
38:25la date finale
38:26de livraison
38:27n'était pas certainement.
38:28Toujours aléas,
38:29il y a toujours
38:29des aléas, oui.
38:31Et comment,
38:32est-ce que vous avez bénéficié
38:33de l'accompagnement public
38:34ou privé ?
38:35Vous avez parlé
38:35de financement,
38:36mais...
38:37Du coup,
38:37sur la partie,
38:39en tout cas,
38:40aide dans la construction
38:40de l'usine,
38:41non.
38:42Après,
38:42on a eu la chance
38:43d'être lauréat
38:44du programme PMUp
38:45en Ile-de-France
38:46qui est du coup
38:47un programme
38:47qui est extrêmement intéressant
38:49pour des industriels
38:50dans le cas justement
38:51où on a des investissements
38:52de production
38:53ou en tout cas
38:53des investissements
38:54structurants.
38:56Et c'est vrai
38:56qu'on a eu la chance
38:57de pouvoir en tout cas
38:58mixer les deux,
39:00c'est-à-dire un nouveau site
39:01avec des performances énergétiques,
39:03une empreinte carbone
39:04du coup
39:04qui est très faible,
39:05l'utilisation
39:06d'une charpente de réemploi,
39:08une centrale photovoltaïque,
39:09une autonomie en eau
39:11puisque du coup
39:12on récupère
39:12toutes les autres pluies
39:13de manière à réinjecter
39:14en fait dans l'usine
39:15et de l'autre côté
39:16pouvoir bénéficier
39:18en fait de cette aide
39:19en termes d'investissement
39:20ce qui permet du coup
39:21d'investir
39:22dans de nouvelles machines
39:23donc potentiellement
39:24on arrive avec
39:25un objectif
39:26qui est de gagner
39:27en compétitivité,
39:29d'être en phase
39:30avec les enjeux
39:30environnementaux
39:31de demain
39:32et pour nous
39:32en tout cas
39:33de pouvoir
39:33au travers
39:34de la construction
39:34de l'usine
39:35faire,
39:37je dirais,
39:37transmettre
39:37en tout cas
39:38ces valeurs
39:38de l'industrie
39:39que l'on souhaite
39:40incarner demain.
39:42Mais tous ces éléments
39:44que vous avez intégrés
39:45dans votre nouvelle usine
39:48qui sont liés
39:48à plus d'éco-responsabilité,
39:51ça,
39:51ça n'a pas été
39:52particulièrement soutenu ?
39:53C'est très apprécié
39:55des financeurs
39:56puisque du coup
39:57il y a des engagements
39:58environnementaux
39:58qui sont forts
39:59mais au sens propre
40:01nous n'étions pas
40:02une start-up,
40:04nous n'étions pas
40:05dans le cadre
40:05d'une première usine,
40:07on est dans le cadre
40:08d'une vieille industrie,
40:11d'une PME
40:11qui a plus de 60 ans
40:12qui du coup
40:13passe d'un site existant
40:14à un autre site
40:15et dans ce cadre-là
40:16les dispositifs
40:18en tout cas
40:19ne permettent pas
40:20d'avoir accès
40:21à des financements
40:23en tout cas
40:23du type
40:24du coup
40:25subvention
40:26pour la construction
40:27de l'usine.
40:28On est en général
40:29plutôt sur un financement
40:30qui accompagne
40:31la solution,
40:33enfin l'offre du moins.
40:34Par contre,
40:35quand on est demandeur
40:36de solutions innovantes
40:37et qu'on va pousser
40:37nous dans le cahier
40:38des charges
40:38ce sujet
40:39qui est de dire
40:39on veut une faible
40:40empreinte carbone,
40:41on veut réutiliser
40:42l'eau de pluie,
40:43on veut avoir
40:44une approche du coup
40:45vraiment environnementale.
40:48C'est une demande
40:48mais elle n'est pas
40:50forcément en tout cas
40:51financée ou soutenue
40:53même si aujourd'hui
40:55grâce au partenaire
40:57du coup
40:57qui est le constructeur
40:58le croit
40:59qui lui a essayé
41:00de faire cette démarche-là
41:01au niveau du coup
41:02solution.
41:04Même lui
41:05en tout cas
41:05en termes de démarche
41:06a eu beaucoup de difficultés
41:07pour obtenir des lèvres
41:09d'ailleurs je ne crois pas
41:10qu'il ait pu en avoir.
41:11Toute cette histoire
41:13que vous nous racontez
41:13de deux ans du coup
41:14qu'est-ce qui vous a plus
41:15s'aider si vous devez
41:16donner un conseil
41:17à un autre industriel
41:18qui serait dans
41:18cette même démarche ?
41:20Je dirais que l'un
41:23des grands enjeux
41:23c'est de rencontrer
41:24les bonnes personnes
41:25et du coup
41:25il y a par chance
41:26en tout cas
41:27au fur et à mesure
41:28on a
41:29je pense eu
41:30des opportunités
41:31on a une personne
41:32qui nous a accompagnés
41:32dans la construction
41:33de l'usine
41:34qui est du coup
41:35un AMO
41:35qui finalement
41:36nous a permis
41:37de découvrir ce métier
41:38de la construction
41:39et de le piloter
41:40avec du coup
41:40nos valeurs
41:41et nos engagements
41:41la construction
41:42du site
41:43des acteurs locaux
41:45qui du coup
41:45nous ont vraiment
41:47bien accueillis
41:48à la suite
41:49en fait
41:49de l'implantation
41:50de l'usine
41:51on a appris
41:51notamment
41:51que le territoire
41:52avait été labellisé
41:53territoire d'industrie
41:54ce qui du coup
41:55pour nous en tout cas
41:55est aussi une fierté
41:56puisqu'on va s'installer
41:57dans un territoire
41:58qui porte en fait
41:59ses valeurs industrielles
42:00et lors des discussions
42:01qu'on a pu avoir
42:02c'est vrai que du coup
42:02ils ont été
42:03très aidants
42:04pour justement
42:05aménager
42:07ou en tout cas
42:07laisser le terrain
42:08à notre disposition
42:09sachant que les terrains
42:11sont extrêmement convoités
42:12du coup
42:12en Ile-de-France
42:13donc je dirais
42:15la chance des acteurs locaux
42:17et puis maintenant
42:18à nous aussi
42:19d'essayer de rendre l'appareil
42:20c'est-à-dire qu'on est
42:21du coup
42:21je dirais
42:22nouvel arrivant
42:24sur ce territoire-là
42:24et on va chercher du coup
42:25à aider
42:26le territoire
42:28à du coup
42:29promouvoir l'industrie
42:30donc on a eu
42:31quelques démarches
42:32comment est-ce que vous faites
42:33pour vous intégrer
42:34encore plus
42:34dans ce tissu local
42:35est-ce que vous avez
42:36mis en place
42:37des éléments ?
42:39Alors
42:39par chance encore
42:40ou par opportunité
42:41on a rencontré
42:43deux industriels
42:44au travers notamment
42:45de la communauté d'agglos
42:46et du projet
42:46du coup
42:47de l'abilisation
42:48du territoire d'industrie
42:49et ce qui a donné lieu
42:51en fait
42:51à la création
42:52d'une école
42:53qui s'appelle
42:53Cap Métal
42:54qui est du coup
42:55basée à Saint-Thibaut-des-Vignes
42:57et qui du coup
42:57va former des jeunes
43:00dans les métiers
43:00notamment de l'usinage
43:02qui est du coup
43:03un des métiers
43:03qui est en tension
43:05un métier que l'on a
43:06nous
43:06dans notre site
43:08mais pour lequel
43:09aussi d'autres industriels
43:11dans l'Est parisien
43:11ont des besoins
43:12et ça du coup
43:13c'est en effet
43:14par les acteurs locaux
43:16donc par la communauté
43:16d'agglomération
43:17par du coup
43:18la labellisation
43:19du territoire d'industrie
43:20par les industriels
43:21qu'on est capable
43:21de rejoindre comme ça
43:22des communautés
43:23qui ont envie
43:23de porter du coup
43:24la voix de l'industrie
43:25et du coup
43:25pour nous
43:26je pense que c'est
43:26aussi important
43:27de pouvoir le faire
43:28merci beaucoup
43:30Alexandre Lacour
43:30je rappelle que vous êtes
43:31président de Sommet Flux
43:32merci beaucoup
43:33de nous avoir partagé
43:34ce retour d'expérience
43:34merci à vous
43:35et merci à vous
43:36toutes et tous
43:36de nous avoir suivis
43:37c'était Smart Industries
43:38ce programme vous a été présenté
43:49par la fabrique de l'industrie
43:50laboratoire d'idées
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