- il y a 8 heures
Jeudi 20 novembre 2025, retrouvez Zakaria Darouich (Responsable des Solutions Multi-Actifs, CPR AM), Valentine Ainouz (Responsable Stratégie Fixed Income, Amundi Investment Institute) et Samy Chaar (Chef économiste, Lombard Odier) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Valentine Hennouz est à nos côtés, responsable Fixed Income chez Amundi Investment Institute.
00:18Bonsoir Valentine.
00:19Bonsoir Grégoire.
00:20Zakaria Darwish nous accompagne également, le responsable des solutions multiactifs chez CPR Asset Management.
00:25Bonsoir Zakaria.
00:26Bonsoir.
00:26Et Samy Chir est également avec nous, chef économiste de Lombard-Rodier.
00:29Bonsoir Samy.
00:30Bonsoir Grégoire.
00:31La question à l'économiste que vous êtes Samy, que vaut ce rapport sur l'emploi qui se réfère donc au mois de septembre,
00:38on parle évidemment des Etats-Unis, que vaut ce rapport sur l'emploi dans le contexte des minutes de la Fed publiée hier soir
00:46et sachant qu'a priori c'est le seul rapport sur l'emploi dont disposera la Fed avant sa prochaine réunion du 9 et 10 décembre.
00:52Je ne crois même pas qu'on aura de rapport sur l'inflation ou peut-être un rapport sur l'inflation avant la prochaine réunion de la Fed.
00:59Bref, encore assez peu de données quand même pour nourrir la décision du mois prochain.
01:03Oui, on sent un peu de frustration Grégoire, surtout pour nous économistes.
01:06On n'a vraiment pas beaucoup de choses à manger et donc on est un peu affamé autour de la table.
01:11Mais bon, c'est l'histoire ancienne ce rapport.
01:13C'est la première chose qu'il faut garder en tête.
01:15Ceci dit, il y a quelques leçons intéressantes.
01:17Il y a eu une bonne création de poste quand même en septembre,
01:20mais la création de poste précédente a été révisée à la baisse.
01:22On a eu une augmentation du chômage, mais par contre, il y a quand même une augmentation du taux de participation.
01:27Donc, c'est une augmentation du chômage qui a un petit côté artificiel,
01:30ce qu'il y a un peu plus de gens qui travaillent.
01:33Et c'est un rapport évidemment qui est non inflationniste, puisque pas trop vigoureux.
01:37Mais c'est surtout cette grande frustration qu'on n'aura pas tellement de nouveaux signaux
01:41au moment de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
01:44Donc, pas de quoi vraiment changer d'opinion.
01:46Et la frustration, elle est quand même là.
01:48Il va falloir se contenter de données de seconde ordre,
01:51les ouvertures de poste, les PMI, les ISM, etc.
01:54Effectivement, un rapport d'inflation qui sera tout à fait incomplet.
01:59Et donc, une Réserve fédérale américaine qui est un petit peu dans le noir.
02:03Mais là où ce rapport est clair quand même, c'est qu'on sent qu'il n'y a pas de krach dans cette économie américaine.
02:08Et ça, je pense que pour nous tous, c'est important.
02:11Il n'y a pas de chiffon rouge dans ce marché de l'emploi.
02:13Il n'y a pas de signal de récession.
02:14Il n'y a pas de détérioration majeure.
02:15Et vous savez quoi ? On va s'en contenter.
02:18Et donc, pour reprendre le mantra de Jérôme Powell,
02:21quand on conduit dans le brouillard,
02:23il est important de lever le pied de l'accélérateur.
02:26Ce serait finalement la meilleure décision que la Fed passe son tour le mois prochain ou pas ?
02:31Alors, pas nécessairement.
02:33C'est évidemment le point de vue de Jérôme Powell qui a très envie de faire une pause.
02:36On le sent et il est accompagné de quelques-uns qui ont envie de faire une pause.
02:40Mais enfin, je trouve qu'il y a quand même un problème de consistance dans le rythme.
02:43On a baissé une fois de l'étau et puis soudainement on s'arrête.
02:47Et puis quoi ? Peut-être qu'on reprendrait en janvier.
02:49Ça donne quelque chose de très bizarre quand même.
02:51Sachant qu'en septembre, les projections montraient une baisse en décembre.
02:54Exactement.
02:54Avec un taux de chômage qui n'est pas loin de celui qu'on a aujourd'hui.
02:58Exactement. Et surtout quand même, une vulnérabilité au niveau du marché et de l'emploi qui reste là.
03:04Donc il y a le sentiment que la Réserve fédérale américaine doit se rapprocher de son point neutre.
03:09On ne peut pas vraiment l'évaluer mais on va dire entre 3,5 et 4.
03:12Le sentiment qu'ils sont toujours un tout petit peu au-dessus.
03:14Ok, allons à neutre, faisons une pause et puis attendons le prochain responsable de la Fed.
03:18Donc il y a quelque chose de très inconfortable je trouve à faire une pause en décembre,
03:22à reprendre en janvier puis à refaire une pause finalement.
03:25Donc voilà, les jeux sont très ouverts.
03:27On sent que ça se dispute et ça se bagarre beaucoup au sein de la Fed.
03:30Avec une énorme divergence et ce rapport de l'emploi qui ne va rien changer finalement dans les décisions.
03:36Mais la Fed ne se mettrait pas dans une position facile à faire une pause maintenant pour reprendre après.
03:42Donc voilà, on est plutôt dans ce camp-là d'une coupe qui finirait quand même par avoir lieu en décembre.
03:46Qu'est-ce que vous en dites chez Amundi ?
03:48Investment Institute, Valentin.
03:51C'est vrai qu'il y a des arguments dans les deux sens.
03:54D'ailleurs, est-ce que la décision des 9 et 10 décembre sera une décision fondée économiquement avant tout
04:01ou est-ce que ce sera plus une décision très politique aussi de la réserve fédérale ?
04:06Alors c'est vrai qu'il y a quand même l'ombre de Donald Trump qui plane au-dessus de la Fed.
04:12Mais c'est vrai que nous on reste dans cette idée, on partage ce point de vue que la Fed devrait continuer de baisser ses taux.
04:16On s'attend à une baisse des taux au mois de décembre et un taux terminal à 3,25.
04:22Donc c'est légèrement au-dessus ce qu'anticipe le marché aujourd'hui.
04:24Mais je trouve ce qui est très amusant aujourd'hui dans les chiffres de l'emploi, c'est qu'ils ne sont pas forcément évidents à lire.
04:29Alors déjà, on manque de données.
04:31Et puis en plus, on a quand même un effondrement dans l'offre avec un arrêt net sur l'immigration.
04:38On a moins 1 million de travailleurs immigrants aux États-Unis entre janvier et juillet.
04:46Donc oui, il y a peut-être moins de demandes, mais il y a aussi une offre qui est vraiment en chute libre aux États-Unis.
04:52Donc ce qui amène une certaine difficulté dans la lecture de ces chiffres de l'emploi.
04:56Et surtout, ce qui est pour moi très amusant aujourd'hui sur l'économie américaine, c'est que c'est une économie qui n'est pas forcément tirée par le marché du travail.
05:05Alors certes, on a une conso qui est tirée par on est au plein emploi, les revenus réels sont positifs.
05:11Mais c'est une économie qui est tirée par l'effet richesse, une économie qui est tirée par un marché actions qui boum,
05:16une économie qui est tirée par des investissements qui sont monstrueux aujourd'hui dans l'IA.
05:22Donc c'est ce qui tire l'économie, plus que ce plein emploi.
05:26Évidemment, une détérioration forte du marché de l'emploi pèserait sur la consommation.
05:30Mais ce boom, cette croissance qui tient aux États-Unis aujourd'hui, peut être beaucoup plus attribuée à l'effet richesse, à ce marché actions.
05:38Et même si c'est une croissance qui profite à un petit nombre ou d'entreprises ou de ménages, ça pourrait justifier une pause de la fête.
05:52Comment on gère une économie ? Parce qu'on parle beaucoup de la fragmentation en zone euro et de la complexité pour une banque centrale européenne, par exemple, de gérer 27 pays.
06:02Mais cette fragmentation, on la retrouve dans l'économie américaine aujourd'hui.
06:07Est-ce qu'on gère la politique monétaire pour les 10 ou 15 % d'entreprises, de méga cap ou de ménages qui profitent de la situation ?
06:15Ou est-ce qu'on regarde aussi le reste du système américain ?
06:19Cette fragmentation, elle est juste dingue aujourd'hui.
06:22On a 10 % des ménages qui font 50 % de la consommation aux États-Unis, qui détiennent 80 % des actions, 67 % des actifs.
06:30Cette fragmentation est dingue.
06:32Et la même chose aussi si on compare les big caps, les grandes boîtes de la tech américaine aux petites entreprises.
06:37Mais c'est aussi une création, c'est une économie qui ne s'appuie pas sur la création d'emplois.
06:42Et pour moi, l'IA va ne faire que renforcer cette tendance.
06:45On voit aujourd'hui qu'il va y avoir de la création de richesses sans emploi, sans création d'emplois.
06:49Donc pour moi, ça va dans le sens que la Fed va devoir baisser ses taux.
06:52Parce que la Fed, elle a quand même un mandat sur l'emploi et va devoir baisser ses taux.
06:58Et ce cycle de baisse de taux de la Fed, là où on pourrait avoir des surprises positives sur l'économie américaine l'année prochaine,
07:04va être très positif pour qui ? Pour ces petites entreprises.
07:08Va être très positif pour qui ? Pour ces ménages les moins aisés, qui sont très sensibles aux taux variables.
07:12On va voir le cas se refermer.
07:14L'idée, c'est que le cas devrait à un moment quand même se refermer un peu, c'est ça, Valentine ?
07:19Ce n'est pas ce qui est attendu aujourd'hui.
07:20Ce n'est pas ce qui est attendu, non.
07:21Ce n'est pas ce qu'il y a dans les chiffres d'une croissance où on est à 9-2%,
07:25mais c'est un potentiel de surprise très positif qu'on peut avoir pour l'économie américaine l'année prochaine
07:30si ce cycle de baisse de taux affecte très positivement ces ménages qui aujourd'hui souffrent du niveau des taux.
07:36Parce que ce ne sont pas les ménages les plus aisés qui sont endettés à taux fixe,
07:38qui souffrent des niveaux de taux.
07:40C'est les ménages les moins aisés et également les petites entreprises.
07:43Et ça peut aller assez vite parce que les petites entreprises sont endettées à taux variable.
07:46Donc là, pour moi, il y a une marge de manœuvre pour avoir de la surprise positive aux États-Unis.
07:51Bon, qu'est-ce qui va fonder la décision de la Fed en décembre ?
07:54Alors, par rapport aux anticipations de marché, ce qui me semblait vraiment complètement, il y a quelques semaines,
08:00ce qui me semblait surprenant, c'est qu'on s'attendait à plus d'une baisse en décembre.
08:04On comprend justement pourquoi Jean-Paul s'est rachetée.
08:07Donc c'était le call my run, on va aller au-delà de 25 points de base en décembre.
08:12Exactement.
08:13Et du coup, c'est pour ça qu'on est quelque part rassuré par ce pricing un peu d'une baisse en cumulatif entre décembre et janvier,
08:19qui semble quelque part plus logique.
08:22C'est soit une baisse en décembre, en se basant.
08:24La Fed nous dit aussi qu'ils peuvent, même sans rapport sur l'emploi,
08:28peuvent extrapoler certaines données sur le marché de l'emploi.
08:30Et notamment, on peut penser par exemple à l'enquête Challenger qui montre une hausse des licenciements.
08:36Il y a le shutdown aussi qui peut jouer dans les chiffres.
08:39Donc ça pourrait justifier cette baisse de décembre.
08:42Après, il y a un élément qui est évoqué notamment sur l'effet richesse,
08:48qui peut aussi, on voit que la Fed s'inquiète des niveaux de valorisation,
08:52notamment sur certains segments de marché,
08:55et qui peut aussi justifier quelque part cette baisse.
08:58Après, s'ils ne le feront pas en décembre, on peut très bien imaginer,
09:01en fait, justifier cette attente par le manque de chiffres macro.
09:06On le soulignait, en fait, la Fed, son mandat, c'est l'inflation et l'emploi.
09:10Si elle n'a pas de chiffres concrets sur lesquels baser ses décisions,
09:12on peut très bien dire, ce n'est pas de ma faute, c'est la faute du gouvernement.
09:16Nous n'avons pas fourni de chiffres.
09:17Donc pas de décision.
09:18Enfin, en sustentant la décision.
09:20C'est donc qu'on attend d'y voir plus clair.
09:22Mais en janvier, on peut imaginer qu'on a des facteurs plus marqués
09:26pour justifier cette décision-là.
09:29Mais là où je rejoins mes confrères,
09:32c'est que je pense que 2026, en fait,
09:34on a une vue assez prudente, en fait, collectivement, de 2026.
09:40Et c'est là où on peut avoir plusieurs surprises positives sur la croissance,
09:44mais aussi, en fait, sur le chemin de la trajectoire de la Fed.
09:46Jérôme Poirier n'est plus là au milieu d'année prochaine.
09:49Et même l'annonce de son successeur peut faire
09:52qu'on ait des anticipations de marché qui s'emballent quelque part un peu
09:57et qui ont un impact sur les actifs risqués.
09:59Mais oui, ce n'est pas impossible que l'économie américaine
10:03ait déjà passé une forme de point bas.
10:05Oui.
10:06En tout cas, en fait, ce ralentissement,
10:09le potentiel de croissance des US, c'est un 9,2%.
10:11En fait, ce narratif quand on est en fin de cycle,
10:16peut-être qu'on est à la fin d'un cycle
10:19ou quelque part plus au milieu qu'en fin de cycle.
10:23C'est-à-dire que ce fort ralentissement qu'on attend,
10:26sur lequel il y a beaucoup de spéculation
10:30et de prudence d'un point de vue investisseur,
10:33peut-être qu'il se justifie moins aujourd'hui.
10:35Comment les risques s'équilibrent pour vous l'an prochain,
10:37pour l'économie américaine, Samy ?
10:39Oui, j'aime bien, Grégoire, cette idée d'équilibre.
10:41On sent bien qu'il y a des risques à la hausse,
10:42mais il y a quand même des risques à la baisse.
10:43Je n'ai pas l'impression d'une asymétrie
10:45où il y a plus de risques à la hausse qu'à la baisse.
10:48À la baisse, déjà, ce qu'on peut imaginer,
10:49c'est quand même une incertitude au niveau des tarifs qui demeurent.
10:52La Cour suprême va devoir se prononcer.
10:56Elle va très probablement invalider un des moyens
10:58qu'a utilisé l'administration Trump pour imposer des tarifs.
11:01Grégoire, ça va être le bordel.
11:03Donc ça relancera Trump dans l'idée de trouver des échappatoires
11:06pour remettre des tarifs,
11:08là où la Cour suprême aura dit qu'ils ne sont pas constitutionnels.
11:11Vous lui fermez la porte, il va rentrer par la fenêtre.
11:14Dommage, parce qu'on avait l'impression d'avoir une petite parenthèse
11:16où la radicalité tarifaire, c'était un peu...
11:18En plus, vous venez de Suisse,
11:20c'était l'actualité récente des derniers jours.
11:24Non, mais si, bravo à la Suisse et à la présidente qui a négocié.
11:28Mais voilà, on sortait quand même un peu
11:30de la radicalité tarifaire d'avril dernier.
11:33Oui, on a peur d'y revenir,
11:35parce que si on lui ferme la porte
11:36avec l'utilisation des mesures d'urgence de YIPA,
11:39il va devoir trouver autre chose.
11:41Je ne veux pas trop rentrer dans les détails,
11:42mais en gros, il peut y avoir une couverture tarifaire
11:44en utilisant la section 122.
11:46Ça ne dure que 150 jours.
11:47Donc du coup, il devra penser au secteur avec la 232.
11:51Et puis au fait, ce qui l'arrange le plus,
11:52c'est probablement la section 301.
11:54Mais il faut une investigation.
11:55Enfin, on sent que quand même,
11:57ça peut peser sur exactement ce que vous disiez,
11:59les petites entreprises
11:59qui finalement ont commencé à retrouver un petit peu de visibilité
12:03et peuvent se retrouver à nouveau prombées.
12:04Donc on sent quand même qu'il y a une forme de symétrie dans les risques.
12:08On voit très bien ce qui peut nous amener avec un risque haussier.
12:11Il y a aussi beaucoup de facteurs
12:12qui peuvent nous maintenir vers le bas.
12:14Et vous savez quoi, finalement,
12:15c'est peut-être cette histoire de reprise en cas.
12:17Si on se concentre sur la branche haute,
12:19on se dit qu'il y a des risques haussiers.
12:21Mais au fait, si on se concentre sur la branche basse,
12:22on se dit qu'il y a des risques baissiers.
12:24Au fond, on va peut-être rester à la moyenne des deux.
12:26Et donc le sentiment, c'est d'une économie
12:27qui évite le risque de récession,
12:31mais va quand même être...
12:32Autour de son potentiel.
12:34Autour de son potentiel et très pénalisé
12:36justement par des dynamiques qui sont divergentes.
12:39Ce qui est intéressant,
12:40il y a eu beaucoup de volatilité sur les taux longs américains.
12:43On parlera peut-être du Japon tout à l'heure, Valentine.
12:45Mais depuis quelques temps,
12:47on a quand même l'impression,
12:48on regarde le 10 ans américain tous les jours,
12:50qu'il y a moins de volatilité sur le 10 ans américain.
12:52Est-ce que vous confirmez ce qui est un sentiment de ma part, Valentine ?
12:56Est-ce que la vol a un peu baissé ?
13:00Et est-ce que, je ne sais pas, à 4-10, 4-15,
13:03Pauline nous raconte ça tous les jours.
13:05Et c'est vrai qu'il y a une oscillation qui semble
13:07encadrée par des niveaux assez connus de tout le monde.
13:12Est-ce qu'on a trouvé un point d'équilibre enfin sur le 10 ans américain ?
13:15C'est vrai que ça continue d'osciller autour de 4.
13:18Peut-être que c'est un point bas dans une fourchette.
13:21On a une approche quand même aujourd'hui très tactique.
13:23On ne reparle plus des 5 %.
13:25Non.
13:26Après, on peut très bien revenir sur 4,4.
13:31Mais c'est vrai qu'on a du mal à revoir revenir les taux sur 5 %.
13:34Alors c'est vrai qu'il y a un risque aujourd'hui
13:36qui n'est plus du tout...
13:38et que le marché est beaucoup moins sensible à ce risque
13:40que des volumes de dettes souveraines à refinancer.
13:44Ça a quand même été un risque qui a émergé cette année.
13:47Il y a les besoins de financement des États.
13:49Alors ce n'est pas simplement l'État américain,
13:51mais qui sont vraiment en hausse.
13:53Et c'est une histoire pour moi pour les 5 prochaines années
13:55à cause du vieillissement de la population,
13:57de la hausse des besoins de financement pour la défense.
13:59Il y a quand même les États-Unis et la Chine
14:00qui sont une guerre sur la tech et l'IA.
14:02Et on voit que les États-Unis veulent maintenir
14:04un niveau de déficit élevé.
14:06On n'a aucun espoir de normalisation sur les prochaines années.
14:11Donc il y a des besoins de financement qui sont monstrueux.
14:14On avait eu des hausses de primes de termes cette année.
14:16Mais on voit que ce risque aujourd'hui
14:18a quand même beaucoup reculé sur les marchés.
14:22Donc si on regarde plus spécifiquement aux États-Unis,
14:24il y a quand même de la marge de manœuvre pour le marché,
14:25pour absorber cette dette.
14:27On a rencontré le Trésor américain récemment.
14:29Comme on voit qu'il...
14:30Ils vont très bien, ils vont très très bien.
14:33Mais surtout, ce qui est très amusant,
14:34c'est que ces derniers mois,
14:36ils ont réussi à augmenter la maturité moyenne de leur dette.
14:39C'est quand même contre-intuitif.
14:40On a quand même l'impression qu'ils émettent énormément sur le cours.
14:43Ils ont quand même réussi à augmenter.
14:45Et ils ont de la marge de manœuvre pour émettre sur du cours.
14:48Et s'ils émettent plus, ça va être plutôt sur le 2,5, 2,7.
14:52Mais ça ne va pas être sur les maturités les plus longues.
14:54Et on voit que la Fed arrête de réduire la taille de son bilan.
14:57Je comprends qu'il y a trop de marge de manœuvre.
14:59Va se repositionner pour aller acheter beaucoup plus sur la partie courte de la courbe.
15:04Est-ce qu'on a un vrai sujet aujourd'hui sur la capacité du marché
15:07à absorber la dette américaine ?
15:09Pas vraiment.
15:10Par contre, on voit que le marché, c'est quand même global,
15:12est très sensible à la moindre annonce d'un déficit public trop élevé.
15:18Et c'est une réaction qui peut être assez globale.
15:21Donc, on a un marché aujourd'hui.
15:22La dette américaine peut être absorbée facilement par le marché.
15:25Mais on a un marché qui reste sensible à toute nouvelle annonce.
15:28Toutes ces questions d'endettement et d'un déficit.
15:30D'un déficit qui serait un peu supérieur aux attentes.
15:33Et il ne faut pas oublier, on rentre dans une année électorale quand même.
15:36Et on voit que même si Trump, à mon avis, veut augmenter les droits de douane,
15:41avoir un niveau de protectionnisme assez élevé,
15:43il a quand même baissé les droits de douane sur la nourriture.
15:46Bien sûr.
15:47C'est la question de l'offer d'ability.
15:48C'est la vie chère, la capacité à accéder à des produits bon marché
15:54ou jugés bon marché par les Américains.
15:56Et moi, il y a un segment de l'économie américaine que je surveille de très près
15:59sur lequel, parce que Trump veut quand même redorer son blason avant les élections,
16:02c'est sur tout ce qui est immobilier résidentiel.
16:04Parce que c'est un marché qui est aujourd'hui extrêmement cher.
16:07Peu d'Américains, l'immobilier résidentiel n'est plus accessible pour l'Américain moyen.
16:13La dette du ménage américain est sur des plus bas historiques.
16:17Donc, il y a vraiment là, aujourd'hui, une poche de croissance importante.
16:22La vente de biens existants, on est sur les niveaux de la crise de Lehman quand même.
16:25Donc, c'est un marché qui est totalement gelé.
16:28Donc, il y a quelque chose à faire.
16:29La Fed a un bazooka quand même potentiel dans la poche, là.
16:33Cette histoire d'arrêter la réduction du bilan,
16:36donc de s'autoriser aussi à pouvoir réinvestir certaines tombées,
16:40par exemple des mortgages, pour les réinvestir dans des trésuries.
16:44Je ne sais pas, un de vos confrères m'a dit que ça peut courir jusqu'à 60-70%
16:47peut-être des émissions du Trésor l'an prochain.
16:49C'est les ordres de grandeur qu'on peut avoir en tête, Zachariah ?
16:53Je suis désolé, je ne vais pas prendre un peu de quoi.
16:54Ah oui, j'ai le cool.
16:55Mais en tout cas, c'est un filet de sécurité pour le Trésor américain.
17:00Face aux émissions qu'il va devoir mener l'an prochain.
17:02Alors, malheureusement, j'ai envie de dire, c'est en fait la fête de demain.
17:05La fête de...
17:07Post-Poel, quoi.
17:09Voilà, post-Poel, on peut imaginer un scénario
17:11qu'on a évoqué un peu du Japon actuellement.
17:16C'est-à-dire qu'en gros, une banque centrale qui a son mandat,
17:21mais qui aussi regarde le besoin de financement.
17:23Et ça, c'est relativement dangereux,
17:25dans le sens où ça peut perdre en crédibilité
17:27par rapport à l'ancrage des anticipations d'inflation.
17:32Donc, c'est ça le sujet.
17:33Après, il y a un autre facteur qui peut aussi aider,
17:36mais c'est Miran, pour ne pas le reciter,
17:40qui le pousse encore, c'est tout le côté des réglementations.
17:43Le fait qu'ils veulent juste enlever tous les holdings,
17:48toutes les détentions du Trésor,
17:50du calcul de levier des banques américaines,
17:53c'est quand même...
17:54Ça ouvre, au fait, des perspectives.
17:56Bon, il y a un sujet sur la stabilité,
17:58mais on recrée des acheteurs marginaux de dette.
18:00Voilà, on recrée des acheteurs marginaux de dette.
18:02Donc, effectivement, il y a plusieurs facteurs.
18:05Il y a une conjonction de plusieurs facteurs.
18:06C'est-à-dire que l'objectif, c'est 4% sur 10 américains.
18:09On essaiera de ne pas s'éloigner de ce niveau de 4%.
18:11Ce qui est rassurant, c'est qu'effectivement,
18:13il y a cette prime de temps qui s'est reconstruite,
18:15et que là où, en fait, on trouvait un pricing de marché
18:18qui n'était pas compatible avec ces projections de déficit
18:23et ces projections d'émissions,
18:25aujourd'hui, c'est rassurant, en fait,
18:26de retrouver cette prime de terme.
18:28Elle peut encore se pontifier un peu.
18:30Comme le soulignait Valentin,
18:32peut-être qu'on est sur un range trading,
18:33mais sur le bas du range,
18:35sauf si on a un ralentissement majeur,
18:38ce qui n'est pas du tout le cas de figure aujourd'hui.
18:41Donc, en fait, oui, ça peut osciller encore,
18:43mais on ne voit pas aujourd'hui une forte hausse
18:46des taux d'intérêt longs américains.
18:49À propos de taux, qu'est-ce qui...
18:51Alors oui, Valentin ?
18:51Moi, je disais ce pourcentage où ils peuvent la faire,
18:54c'est plutôt sur les parties très courtes, en fait.
18:55D'accord, oui, sur les T-Bills, quoi.
18:56Oui, c'est ça.
18:57On peut couvrir les émissions très court terme.
18:59Pas sur l'ensemble des émissions,
19:01ça me paraît beaucoup sur les T-Bills.
19:04C'est sans doute ça.
19:04Je redemanderais à votre confrère
19:05de me repréciser son chiffre.
19:07Mais c'est vrai que Bessenne critiquait vivement Yélène
19:10quand elle émitait sur du très court
19:12pour effectivement quand même profiter aussi
19:13de cette opportunité-là de pouvoir y mettre...
19:16Et danser en rôle.
19:16...portuner d'y mettre sur du court.
19:18Puisqu'on parle des taux et des taux longs,
19:20le Japon, toujours cette même question-là,
19:23la hausse, l'ascension irrésistible
19:26des taux longs et des taux super longs japonais,
19:28parce qu'on regarde du 20 ans, du 30 ans, du 40 ans au Japon,
19:31cette ascension n'est pas terminée, Valentin.
19:34Nous, on les trouve aujourd'hui sur des niveaux
19:35quand même assez attractifs.
19:37Quand même, on les trouve...
19:38J'ai vu quoi ? 3,75 sur du 40 ans japonais, c'est ça ?
19:41On les trouve sur des niveaux attractifs.
19:43C'est plus de 80 sur le 10 ans.
19:44Après, tout va dépendre de ce qu'ils font sur les déficits.
19:47S'il y a un dérapage au niveau du budgétaire qui persiste,
19:51c'est sûr qu'on voit que les parties longues des courbes
19:53sont immédiatement très très sensibles.
19:55Très très sensibles aujourd'hui.
19:57Et puis, il y a quelque chose aussi.
19:59On a aujourd'hui tout le secteur de l'IA qui émet beaucoup.
20:02Et puis, on a l'Allemagne l'année prochaine qui va à nouveau,
20:05qui va beaucoup émettre.
20:06Donc, on a vraiment pour moi...
20:08C'est un thème qui n'est pas aujourd'hui vraiment...
20:11Qui est un peu parti des marchés,
20:12mais ce thème de comment est-ce qu'on va absorber
20:14tous ces montants de dette,
20:15avec l'Allemagne qui va émettre beaucoup plus,
20:18avec les secteurs de l'IA qui maintenant
20:19qui va devenir un grand émetteur sur le marché de la dette.
20:23Investment grade.
20:23Bon, ça va être un marché quand même très très sensible
20:27à toute nouvelle sur les déficits.
20:30Sur le Japon, il y a des...
20:32En fait, il faut se rappeler...
20:33C'est l'élection de la Première Ministre, bien sûr.
20:35Oui, oui.
20:35Mais il faut se rappeler aussi qu'en fait,
20:36on sort d'une normalisation,
20:38enfin d'un marché de la dette
20:39qui était sous anesthésie générale
20:40pendant une décennie.
20:43Je me rappelle que Berlinski avait dit
20:44la Boche vient d'écrire le billet de banque
20:47avec le plus de zéro de l'histoire.
20:49Donc, c'est où on ancrait le 10 ans,
20:51le contrôle de la Cour.
20:52Il y a eu leur marché obligataire pendant des années.
20:54Voilà.
20:55En fait, ça ne me choque pas
20:57qu'il y ait ce mouvement de marché.
20:58Je trouve qu'il a été un peu désordonné,
21:03mais en fait, on aurait pu imaginer
21:04qu'une sortie de ce régime-là
21:06puisse créer beaucoup plus de volatilité.
21:09Là, en fait, on voit qu'il y a
21:10un reconstitutant d'une prime de terre.
21:12On voit qu'il y a...
21:13On aime bien parler du marché obligataire
21:17qui guette, on va dire,
21:19tout ce qui se passe sur les mesures fiscales.
21:20Et effectivement, là, quand ils annoncent
21:22un budget fiscal beaucoup plus ambitieux,
21:24ben voilà, il faut une prime de terme
21:26pour...
21:26Une prime de risque pour commencer ça.
21:28C'est assez sain, en fait, vous dites.
21:29Oui, clairement, c'est assez sain.
21:32Et du coup, en fait,
21:33aujourd'hui, ce n'est pas choquant.
21:35Enfin, le mouvement sur les niveaux des taux
21:37n'est pas choquant.
21:38Ce qui peut être embêtant,
21:39c'est l'emballement.
21:40C'est-à-dire qu'à un moment,
21:42on avait connu plutôt dans l'année
21:44des séances où vous avez des mouvements de taux
21:46qui étaient extrêmement élevés pour une séance.
21:48Et c'est là, en fait, on sent de la fébrilité.
21:51Mais globalement, en fait,
21:53cette repentification de la courbe,
21:56ça a tout sans sens.
21:58Bon, est-ce qu'on générera suffisamment de croissance
22:00pour que ces histoires d'endettement
22:02finalement se résolvent de manière ordonnée ?
22:06C'est un peu la grande question, bien sûr, Samy.
22:08Mais ça rejoint aussi la question d'IA,
22:10parce qu'on va quand même parler un peu d'NVIDIA.
22:11Il nous reste 10-15 minutes,
22:13on a complètement occulté le sujet jusqu'à présent.
22:14mais c'est un peu la question aussi de ces CAPEX,
22:18de ces engagements,
22:19de la manière dont on les finance.
22:20Et est-ce que la croissance,
22:21ou est-ce que le rendement de ces engagements
22:24permettront justement, effectivement,
22:27de couvrir les choses naturellement ?
22:29Ou est-ce qu'à un moment,
22:31on se retrouve face à une falaise ?
22:32Ça dépend de quelle dette on parle, Grégoire.
22:34C'est ça, on a tendance à mettre toute cette dette
22:36dans le même panier,
22:37comme si la dette pouvait être soit mauvaise, soit...
22:40Il y a de la très bonne dette qui est proposée aujourd'hui.
22:43La dette qui permet de financer son autonomie économique,
22:45sa résilience économique.
22:47Je veux dire, quand l'Allemagne propose 600 milliards,
22:50que fait l'euro ?
22:51Que font les Toiles ?
22:52Ça tient.
22:52On sent que le marché fait la différence
22:55entre ceux qui veulent faire de la bonne dette
22:57versus ceux qui ne veulent pas faire de la bonne dette,
23:01ne veulent pas faire de l'investissement.
23:03Le marché est tout à fait prêt à financer
23:04des histoires de CAPEX,
23:05des histoires de résilience énergétique,
23:08défense technologique,
23:09infrastructure alimentaire, etc.
23:11Et donc, je crois qu'il faut vraiment faire
23:13cette différence entre la bonne dette
23:15qui augmente la résilience économique
23:17et puis finalement,
23:18la dette qui n'est pas productive.
23:20Et le marché fait cette énorme différence.
23:23Donc aujourd'hui, je crois qu'on a
23:25un très très grand espace fiscal,
23:26notamment en Europe,
23:27qu'on sous-considère complètement.
23:30Je vous rappelle qu'on a des comptes courants
23:31très très excédentaires en Europe.
23:32Donc on a la capacité, quelque part,
23:34de faire plus de dettes.
23:36On parle de l'Europe,
23:36pas juste de la France.
23:37Je le précise pour les gens qui regardent
23:39parce qu'on a tous un biais domestique très fort.
23:42On nous convient,
23:42mais le biais domestique est toujours très fort.
23:44Donc en dehors de la France,
23:46il y a de l'espace budgétaire
23:47et des marques de valeur.
23:48En France aussi, il y a un compte courant
23:50qui est quand même à l'équilibre,
23:51qui n'est pas complètement déficit.
23:53Donc la France, quelque part,
23:54n'a pas besoin du reste du monde
23:55pour se financer.
23:57Et c'est vrai que le Portugal est en excédent,
23:59l'Espagne est en excédent,
24:00l'Irlande est en excédent,
24:01l'Allemagne est en excédent,
24:02l'Italie est en excédent.
24:03Donc effectivement,
24:03il y a une grande capacité
24:05de faire plus de dettes en Europe,
24:06mais que de la bonne dette.
24:08On est d'accord.
24:09Et c'est dommage, quelque part,
24:10que les Européens n'utilisent pas
24:11cet espace fiscal pour faire plus.
24:14Alors, ça ne vient pas de moi.
24:15On sait qu'Enrico Letta,
24:16Mario Draghi ont promu cette idée.
24:19Et finalement,
24:19on manque un petit peu d'énergie en Europe
24:21pour faire cette bonne dette.
24:22Les Allemands se réveillent un peu.
24:23Mais, encore une fois,
24:26l'espace fiscal pour faire des bons choix
24:28est tout à fait là.
24:29Sans s'appuyer sur l'hypothèse
24:34d'une fédéralisation totale
24:36et d'une dette commune
24:38portant des projets communs
24:40d'investissement, etc.
24:42Quelles vont être quand même
24:42les forces de l'Europe
24:43et de la croissance économique européenne
24:44l'an prochain ?
24:45Pourquoi est-ce que l'Allemagne
24:46a des chances de nous surprendre
24:48à la hausse, peut-être,
24:49en termes de résultats économiques,
24:50avec ses efforts de relance
24:51et de dépenses dans la défense ?
24:54C'est le point que vous avez en fait.
24:55On a eu un peu cette solution.
24:56J'ai un point de vue
24:57qui est peut-être
24:57un tout petit peu plus positif
24:59sur la zone.
25:00C'est une économie
25:01qui me paraît être quand même
25:02à l'équilibre,
25:02avec un secteur privé
25:03qui tient le coup.
25:04Deux très, très puissantes
25:07forces fiscales
25:07qui arrivent l'année prochaine.
25:09D'une part,
25:10les fonds qui n'ont pas été utilisés
25:11du fonds de reprise post-Covid.
25:13Vous le souvenez,
25:13un fonds qui était de 800 milliards,
25:16qui courait de 2021 à 2027,
25:18et tous les fonds n'ont pas été pris.
25:19Si les fonds ne sont pas pris en 2026,
25:21ils n'existent plus.
25:22Donc l'Espagne et l'Italie
25:24vont prendre ces fonds.
25:25C'est 1,5% de leur PIB à peu près.
25:27Donc ça, c'est quand même
25:28une force d'investissement public
25:30qui va être dans le système.
25:31Et puis bien sûr,
25:32la première économie de la zone
25:33qui est en train
25:34de construire son budget,
25:351,5-2% quand même
25:36de soutien fiscal.
25:39Donc vous avez cet élément-là
25:40qui est là.
25:40Le secteur privé quand même
25:41qui tient.
25:42On a des marchés de l'emploi
25:43qui ne craquent pas.
25:43On a cet investissement public.
25:45Donc une zone qui me paraît
25:46être à l'équilibre,
25:47avec un taux de croissance
25:48entre 1, 1,5,
25:49une inflation autour de 2.
25:50Nous, on voit une baisser
25:51autour de 2.
25:52Donc des taux réels à 0.
25:53Ça ne me paraît pas être
25:54des perspectives dramatiques
25:56pour la zone euro.
25:58Et encore une fois,
25:59tirer un petit peu
25:59par ce dynamisme fiscal,
26:02c'est une zone,
26:03on espère,
26:04va se réveiller.
26:05Ça serait beaucoup plus puissant
26:06si c'était des mouvements
26:07pan-européens.
26:09Ça vient de l'Allemagne,
26:10ça vient de l'Allemagne,
26:10etc.
26:11Ça pourrait être
26:11beaucoup plus puissant.
26:12Mais on va également
26:13s'en contenter.
26:14Et le sentiment,
26:15c'est que c'est une zone
26:16qui ne devrait pas
26:17surprendre négativement
26:18l'année prochaine.
26:19Et pour toutes ces bonnes raisons,
26:20la BCE ne baissera plus ses taux.
26:22Oui, on a le sentiment
26:23d'une BCE
26:24qui effectivement
26:24est à l'équilibre.
26:26Une inflation autour de 2%,
26:28une croissance un peu
26:29au-dessus du potentiel.
26:30Pourquoi est-ce qu'elle baisserait ses taux ?
26:31On a des taux directeurs réels
26:33qui sont à zéro.
26:34Donc, pas vraiment de raison
26:36d'aller bien en dessous
26:38des 2%.
26:40Et puis, quand on discute,
26:42on sent bien,
26:42si ce n'est pas 2%,
26:43c'est légèrement en dessous.
26:44Mais enfin bon,
26:45on y est, quoi.
26:45On est à cet équilibre-là.
26:47Mais surtout,
26:48la grande question,
26:48c'est est-ce que l'Europe
26:49se réveille un peu
26:50dans cette idée
26:52de faire de la bonne dette,
26:53du momentum d'investissement
26:55parce qu'elle a pas mal de retard
26:56avec les États-Unis
26:57et la Chine.
26:58Il y a quand même
26:59une volonté de se réveiller un peu.
27:00Bon, on va prendre
27:01le bon côté de la chose.
27:02Oui, c'est bien
27:02d'avoir un regard extérieur
27:03sur notre économie
27:05de la zone euro.
27:05Pourquoi la BCE
27:06va donc continuer
27:07de baisser ses taux ?
27:09Et bien...
27:10Valentine !
27:10Je dirais la barre...
27:12Contrairement à mon barreté,
27:13je crois que je suis à Woundy.
27:14Vous avez l'idée
27:15que c'est plus
27:16qu'un cernero possible.
27:17C'est quelque chose
27:18que la BCE
27:18va être amenée à faire
27:20au cours de l'année 2026.
27:21Moi, je reste convaincue
27:23que la BCE
27:23va devoir reprendre
27:24son cycle de baisse de taux.
27:25Alors, la barre est haute
27:26aujourd'hui
27:27pour que la BCE
27:28procède à de nouvelles
27:29baisses de taux
27:29pour tous les arguments
27:31qui viennent d'être...
27:32qui viennent d'être évoqués.
27:34Une croissance qui tient,
27:35une inflation autour de 2,
27:36une reprise de l'activité
27:37de crédit aussi.
27:39Ils sont assez contents
27:40de voir l'impact
27:41des baisses de taux
27:42sur l'activité de crédit
27:43qui reprend légèrement.
27:44Alors, pourquoi est-ce
27:44qu'on reste convaincus
27:45que la BCE
27:46va baisser ses taux ?
27:47Déjà, un des soutiens
27:49de la demande domestique
27:49pour l'année prochaine,
27:51ce serait quand même
27:51une normalisation
27:52du taux d'épargne.
27:53Et on voit que le taux d'épargne
27:54dans la zone euro
27:55reste élevé,
27:56continue d'augmenter.
27:57Et oui,
27:58on est au plein emploi.
27:59Mais on voit que la dynamique
28:00dans la création d'emplois
28:01ralentit fortement,
28:02que ce soit en France,
28:04en Allemagne,
28:06ou dans d'autres pays
28:07du cœur de la zone euro.
28:09Et donc ça,
28:09c'est la normalisation
28:10du taux d'épargne.
28:11Le deuxième argument
28:12pour voir la BCE
28:13continuer de baisser ses taux,
28:14c'est qu'on a quand même
28:15aujourd'hui
28:15l'appréciation de l'euro
28:17qui pèse sur les pays
28:18qui exportent.
28:19On a une hausse
28:20du protectionnisme américain,
28:22qui n'est quand même
28:22pas quelque chose
28:23de positif
28:23pour les exportateurs
28:25allemands ou italiens.
28:27Et puis on a une compétition
28:28de plus en plus forte
28:29avec la Chine.
28:31Alors pas simplement
28:31sur la zone euro,
28:32mais aussi sur les marchés
28:33à l'international.
28:35Et moi,
28:37je ne suis pas
28:37très très convaincue
28:39qu'à moyen terme,
28:40en 2027,
28:41on revienne sur les 2%.
28:43Je pense qu'on peut avoir
28:44un risque désinflationniste
28:45qui revienne
28:46en zone euro.
28:48Il y a une importation
28:49de plus en plus forte
28:50de produits chinois
28:52en zone euro.
28:53L'Europe devient
28:54la destination préférée
28:56de la Chine.
28:58Elle doit quand même
28:58trouver une solution
28:59pour exporter
29:00ces produits
29:01qui sont aujourd'hui
29:01surtaxés aux Etats-Unis.
29:03Et l'Europe apparaît
29:03comme une destination
29:05de choix.
29:06Et même si les taux réels
29:08sont aujourd'hui
29:08à zéro,
29:10si on regarde
29:10les niveaux de taux longs,
29:12pour les taux réels longs
29:14sur la France et l'Italie,
29:15pour moi,
29:15on est sur des niveaux
29:16qui sont trop élevés.
29:17C'est vrai qu'on va avoir
29:18quand même un petit passage à vie
29:19en matière d'inflation.
29:20Alors, il y a déjà des pays
29:21qui sont à moins de 1%
29:22d'inflation aujourd'hui
29:23en zone euro,
29:24mais dans les projections
29:24même de la BCA,
29:26premier trimestre,
29:26premier semestre 2026,
29:28on s'éloigne vraiment
29:29des 2% par le bas,
29:31normalement.
29:32Oui, tout à fait.
29:34Je rejoins Valentin
29:35sur ce point-là.
29:36C'est que finalement,
29:37en fait,
29:38la précession de l'euro
29:39et puis les désinflations
29:41importées,
29:42enfin la Chine,
29:43ils sont en déflation,
29:44fait que
29:46sont des arguments
29:49qui poussent
29:49pour ce que la BCE
29:51reprenne son cycle
29:54de baisse des taux.
29:56Après,
29:57en mon sens,
29:58en fait,
29:58cette baisse va être
29:59soit modérée
30:00si la croissance tient,
30:02soit si la croissance,
30:03enfin,
30:03on a tous
30:04pas mal de,
30:06on va dire,
30:06d'attentes
30:06par rapport
30:07aux différents plans de,
30:08enfin,
30:09particulièrement
30:09par rapport
30:09aux plans de relance
30:10allemands.
30:12si on a une déception
30:13parce que,
30:14quelque part,
30:14on attendait
30:15des premiers effets
30:16déjà en 2025,
30:17les plus optimistes.
30:19Là,
30:19maintenant,
30:20ça commence là,
30:21aujourd'hui.
30:21On n'a pas grand-chose.
30:22On voit,
30:22au fait,
30:23qu'entre le moment
30:24où une décision fiscale,
30:26on va dire,
30:27de déblocage fiscal
30:28est prise
30:28et le moment
30:29où ça a un impact
30:30sur l'économie,
30:31ça peut prendre
30:32beaucoup de temps.
30:33L'exemple
30:33très intéressant
30:34de Next Generation EU,
30:36du plan,
30:37en fait,
30:38post-Covid
30:38de relance
30:39sur lequel
30:40il reste des enveloppes
30:41parce qu'il n'y avait
30:42pas assez de projets
30:43pour les faillers
30:45qui cochent
30:47tous les critères.
30:47On a vu aussi
30:48sur l'Italie,
30:49sur l'Espagne,
30:50certains sujets.
30:51Donc,
30:51en fait,
30:52on voit qu'il y a
30:52quelques déceptions.
30:53Si cette déception
30:54continue de baisser
30:55sur la croissance,
30:56on aura peut-être
30:57une BCE un peu plus
30:58proactive
30:59sur cet effet.
31:00Parlons de Nvidia,
31:01il nous reste quelques minutes.
31:02Gardez la parole,
31:03Zakaria.
31:04En quoi le discours,
31:06la communication,
31:07les chiffres d'Nvidia
31:07hier soir
31:08ont pu rassurer
31:10les investisseurs
31:11et pour combien de temps ?
31:13Alors,
31:14aujourd'hui,
31:16effectivement,
31:16les craintes
31:17se sont évacuées
31:18de manière assez spectaculaire.
31:19Je dirais que
31:20le sujet des chiffres
31:21d'hier,
31:21ça a pris énormément
31:22d'importance
31:23parce qu'on a eu
31:24en fait
31:24cette peur
31:28quelque part
31:28généralisée,
31:30ce narratif
31:31qui s'est installé
31:31d'une bulle
31:32qui va exploser
31:33demain.
31:34Et du coup,
31:35en fait,
31:35ces chiffres ont pris
31:35une importance capitale
31:36en disant
31:37voilà,
31:38c'est le reality check,
31:39est-ce qu'on arrive
31:40à créer de la croissance
31:41même à ces niveaux-là ?
31:45Et c'est en ça
31:46que c'est rassurant,
31:47en fait.
31:48Après,
31:48réaccélération
31:49de la croissance
31:49des ventes d'Nvidia.
31:50Voilà,
31:51exactement.
31:52Et en fait,
31:53une partie
31:54de la valorisation
31:55globalement,
31:56enfin,
31:57Nvidia,
31:57ou plus globalement,
31:58ce secteur de l'IA
31:58est complètement justifié.
32:00C'est le secteur
32:00qui est rentable,
32:02il y a de la génération
32:03de free cash flow.
32:04C'est un secteur
32:05aussi qui investit
32:06beaucoup.
32:06Enfin,
32:06ça pèse beaucoup
32:08en capitalisation boursière,
32:09mais ça pèse aussi
32:10en termes d'investissement.
32:11On parle bien
32:11des hyperscalers,
32:12parce que dans l'IA,
32:13tout le monde
32:14n'est pas rentable
32:14aujourd'hui.
32:16Et en fait,
32:17par contre,
32:18oui,
32:18en fait,
32:18il y a des...
32:19Enfin,
32:19ce qui me rassure,
32:20c'est qu'on craint
32:21cette bulle.
32:22Donc,
32:22comme on craint
32:23cette bulle,
32:24on est quelque part
32:25proactif pour la gérer.
32:27Mais en fait,
32:28on va arriver
32:28à des facteurs
32:29limitatifs structurels
32:30qui sont le sujet
32:33de l'énergie.
32:34le sujet
32:34de la monétisation
32:35de toute cette infrastructure
32:37qui se développe
32:38et ces services
32:38qui se développent.
32:40Et je pense
32:40que c'est là
32:41où le marché
32:41peut être déçu
32:42en vitesse
32:44de déploiement
32:45par rapport
32:46à ces attentes
32:47qui sont extrêmement élevées.
32:49Donc,
32:50en fait,
32:50le...
32:50Il n'y a pas eu
32:51de grain de sable
32:51encore dans la machine
32:52que ce soit
32:53du point de vue
32:54de l'approvisionnement
32:56énergétique nécessaire
32:56pour faire tourner
32:57ces centaines,
32:58milliers de datacetaires
32:59qui sont en construction.
33:00Et la question
33:01de la monétisation,
33:02évidemment,
33:02elle est partout,
33:03elle est au-dessus
33:03de nos têtes,
33:04elle est latente,
33:05mais le marché
33:06est prêt quand même,
33:07c'est ce qu'on disait
33:07tout à l'heure,
33:08à financer des capex
33:09pour au moins
33:10quelques temps
33:11avant de demander
33:12peut-être
33:13un retour de cash.
33:14Le côté de financement
33:14est très intéressant
33:15parce qu'en fait,
33:16on a des dynamiques
33:16très différentes
33:17entre le marché
33:18de la dette
33:18et le marché action.
33:19En fait,
33:19sur le marché action,
33:21on assiste au boom
33:22autour de la thématique
33:24qui est extrêmement élevée.
33:26Sur le marché de la dette,
33:27jusqu'à très récemment,
33:28on n'a pas de...
33:29En fait,
33:30on a peu de véhicules
33:31d'investissement
33:32et du coup,
33:32en fait,
33:32on voit que
33:33quand ces acteurs-là
33:35viennent sur le marché
33:35de la dette
33:36pour émettre de la dette,
33:37on va dire
33:37accessibles à tous,
33:38et bien en fait,
33:40l'engouement est énorme.
33:42L'engouement est énorme.
33:43On a eu 80 milliards
33:44dans les boucles
33:44de la dernière émission.
33:48Ces boucles-là,
33:49on ne les a pas
33:49pour certains États.
33:49Même un État
33:50n'arrive pas à obtenir
33:52ces demandes-là.
33:52Donc en fait,
33:52on voit qu'il y a
33:53cette volonté
33:54des investisseurs
33:54sur la partie dette
33:55de participer aussi
33:56à la thématique
33:57et ils sont prêts
33:59à financer la thématique.
34:00D'autant plus
34:01que ça reste
34:01de belles signatures
34:02à une veste maigre.
34:04Oui.
34:05Derrière l'IA,
34:06il y a quand même
34:07un risque crédit
34:07naissant aujourd'hui,
34:09Valentine,
34:10puisque désormais,
34:11les seuls cash flows
34:12ne suffiront pas
34:13à couvrir visiblement
34:14tous les engagements
34:14qui sont pris.
34:15On change de régime.
34:16On était sur des entreprises.
34:17Ces entreprises
34:18sont extrêmement rentables.
34:20Dégager des cash flows,
34:21ces cash flows
34:21étaient destinés
34:22aux actionnaires.
34:23Aujourd'hui,
34:23ces cash flows
34:24sont destinés
34:24à l'investissement.
34:26Donc il y a
34:26ce changement de régime.
34:27Après,
34:28ça reste des entreprises
34:29avec des profils financiers
34:31qui restent exceptionnels.
34:32Mais ça reste,
34:33il y a une prise de risque
34:34et on peut quand même
34:35s'interroger.
34:35Je pense que personne
34:36ne mettrait sa main
34:37à couper.
34:37sur la rentabilité
34:39de ses investissements
34:39à moyen terme.
34:40On n'en a pas
34:41une très grande conviction
34:43sur le sujet.
34:44Donc aujourd'hui,
34:45on a tous envie
34:45d'être positifs
34:47sur le risque
34:47parce qu'on est dans
34:48un environnement
34:48qui reste pro-risque.
34:50Croissance en expansion,
34:51des baisses de taux
34:52des banques centrales,
34:53la combinée sont parfaites
34:54pour les actifs risqués.
34:55Mais on a quand même
34:56sur certains segments
34:56des niveaux de valorisation
34:58qui sont élevés
34:58et qui amènent
34:59à une certaine prudence.
35:00Les attentes sont fortes.
35:01Donc c'est vrai
35:02qu'à chaque résultat,
35:03je pense qu'on va regarder
35:04Nvidia,
35:05pas simplement
35:05les détenteurs
35:08d'actions Nvidia,
35:10mais les économistes,
35:11les stratégistos,
35:12les gens sur le change.
35:13Tout le monde
35:13va aujourd'hui regarder
35:14le résultat d'Nvidia
35:15parce que c'est
35:16un sujet macro.
35:18Ce n'est plus
35:18un sujet micro,
35:19c'est un sujet macro.
35:20non seulement de battre
35:22les attentes,
35:23enfin de délivrer,
35:24de battre les attentes,
35:25mais d'entretenir
35:27la révision à la hausse
35:28permanente
35:28des attentes futures.
35:30D'être rassuré
35:31sur les perspectives
35:32de croissance,
35:33pas simplement
35:33pour cette année,
35:34mais à moyen terme.
35:35Donc c'est pour ça
35:35qu'il vaut mieux
35:36battre les attentes
35:36aujourd'hui
35:37parce qu'à moyen terme,
35:38il faut être rassuré
35:38sur les capacités
35:39d'Nvidia à délivrer.
35:41Samy,
35:41c'est quoi la vue
35:42macroéconomique
35:43de l'IA
35:44ou de Nvidia ?
35:45On partage beaucoup.
35:46Il y a évidemment
35:46ce risque d'essoufflement
35:47qui inquiète un petit peu
35:48tout le monde
35:49et c'est pour ça
35:49qu'on regarde de très près
35:50ce qui se passe.
35:51Alors la question c'est
35:52combien de temps
35:52est-ce que ça peut durer
35:53avant qu'il y ait
35:54un essoufflement ?
35:54Et j'ai qu'une seule chose
35:56à rajouter à ce qui a été dit
35:57par mes confrères ici,
35:59c'est que quand même,
36:00l'intelligence artificielle
36:01et la tech,
36:01c'est le champ de bataille
36:03sur lequel se confrontent
36:05les Américains
36:06et les Chinois.
36:07Donc si on se dit
36:08qu'on est dans cette espèce
36:09de nouvelle guerre froide
36:11où on a cette confrontation
36:11stratégique entre les deux
36:13et que ça ne s'arrête pas demain,
36:15il s'avère qu'aucune
36:15des deux parties
36:16va lâcher la prise.
36:17Ils vont vouloir gagner,
36:18continuer d'investir,
36:19continuer de montrer
36:20leur domination
36:22au niveau de leur capacité
36:24à faire bouger
36:25cette frontière de l'innovation.
36:27On sent qu'aujourd'hui,
36:27il faut mettre beaucoup,
36:28beaucoup de moyens
36:28pour bouger un tout petit peu
36:30cette frontière de l'innovation.
36:31C'est surtout les Américains
36:31qui l'avouent.
36:32Mais les Chinois sont juste derrière
36:33et donc voilà,
36:34on continue l'effort.
36:35On a le sentiment
36:35qu'on va pouvoir jouer
36:36à ce jeu-là quand même
36:37à un assez long moment
36:38avant que peut-être
36:40un des deux champions
36:40s'épuise
36:41et qu'on soit
36:42dans une autre dynamique.
36:43Et donc peut-être
36:44que ça peut durer
36:45beaucoup plus longtemps
36:45que ce qu'on craint.
36:47Grande différence,
36:48je pense,
36:48par rapport à l'époque
36:49TMT Internet.
36:50C'est comme vous le dites très bien.
36:51Là, il y a derrière
36:53OpenAI, Nvidia
36:54ou DeepSync côté chinois,
36:56il y a des superpuissances
36:57publiques et politiques
36:59qui poussent,
37:00qui soutiennent.
37:01Et quand la CFO d'OpenAI
37:02commet la bourde de dire
37:03peut-être qu'on aura besoin
37:04d'un backstop gouvernement,
37:05s'il faut garantir
37:07notre dette,
37:08nos engagements,
37:09notre financement,
37:10etc.,
37:10est obligé de faire
37:11marche arrière aujourd'hui.
37:13Mais je pense que
37:14fondamentalement,
37:15elle a raison.
37:16C'est-à-dire qu'on ne laissera
37:16jamais tomber
37:17un domino aussi essentiel
37:19qu'est OpenAI
37:20aujourd'hui.
37:21Ou alors,
37:22c'est le Lehman Brothers
37:23version IA.
37:24C'est des enjeux
37:25de souveraineté nationale.
37:26Et là,
37:27on est entré dans une course
37:28à l'investissement
37:29entre les États-Unis
37:30et la Chine.
37:31Et pour moi,
37:32ils vont continuer
37:32à investir, investir.
37:33Et la Chine gagnera,
37:35dit Jensen Wang.
37:37Après,
37:37c'est pas sans motiver
37:38les Européens.
37:39C'est pas sans motiver
37:40les Européens.
37:41Et de maintenir
37:42une certaine pression.
37:44Mais c'est évident
37:45que tous ces investissements
37:46ne vont pas être rentables.
37:47Il y aura des morts
37:48sur la route.
37:49Mais c'est un...
37:50En fait,
37:50ce n'est pas le sujet.
37:51Le sujet,
37:51c'est qu'on va investir
37:52le maximum
37:52et il y aura évidemment
37:53un soutien des États.
37:54C'est ce qui est en train
37:56de se dessiner sous nos yeux.
37:58Merci en tout cas
37:59à vous trois
37:59d'avoir été les invités
38:00de Planète Marché ce soir.
38:01Valentin Ennouz,
38:02Amundi Investment Institute,
38:03Zakaria Darwish,
38:04CPR Asset Management
38:05et Samy Char,
38:06Lombard-Rodier.
38:06Amundi Investment Institute,
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