Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 1 heure

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Nous voulions démarrer avec les propos du général Fabien Mandon, chef d'état majeur des armées françaises,
00:04et c'est un peu moins souriant comme actualité.
00:07Il a déclaré devant les maires de France,
00:09« Nous avons tout pour dissuader Moscou. Ce qu'il nous manque, c'est la force d'hommes.
00:14Pour accepter de nous faire mal, pour défendre la nation, il faut accepter de perdre nos enfants. »
00:19Je trouve que cette phrase est dingue.
00:21Il faut accepter de perdre nos enfants, mais pour qui ? Pourquoi ?
00:24Il y a beaucoup de gens qui sont en train de nous écouter,
00:27qu'on peut être des enfants, précisément, et des garçons.
00:30Et quand elles, si ce sont des mères, quand ils, ce sont des pères,
00:34entendent « Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement, ça c'est autre chose. »
00:40Je pense que ça peut quand même faire réagir.
00:42Alors écoutez ce général Fabien Mandon, c'était hier au congrès des maires de France.
00:47« Il n'y a aucune raison d'imaginer que c'est la fin de la guerre sur notre continent.
00:51Non, malheureusement. Malheureusement, la Russie, aujourd'hui, je le sais par les éléments auxquels j'ai accès,
01:00se prépare à une confrontation à l'horizon 2030 avec nos pays.
01:06Elle s'organise pour ça, elle se prépare à ça,
01:10et elle est convaincue que son ennemi existentiel, c'est l'OTAN, c'est nos pays. »
01:16D'abord, je suis quand même très étonné qu'une information comme celle-là soit donnée par un général Gérard Carréau.
01:23C'est-à-dire que l'information est au-delà du gravissime.
01:27C'est-à-dire d'expliquer que la guerre va être déclarée en France dans cinq ans, en Occident,
01:33je trouve ça invraisemblable que ce soit un général qui le dise comme il le dit,
01:38qui ait très peu de réaction aujourd'hui, finalement,
01:41qu'Emmanuel Macron n'a toujours rien dit, il est juste le chef des armées.
01:44Et c'est pas faute d'avoir contacté l'Élysée.
01:45– Oui. Donc, Gérard Carréau, je suis, en fait, chaque jour, je suis étonné de cette vie politique.
01:51– Pour tout vous dire, moi aussi, parce que j'ai beau remonter en arrière souvent,
01:56dans mon histoire personnelle et dans l'histoire de France, c'est sans précédent.
02:01Écoutez, la guerre ou la paix, c'est la prérogative essentielle d'un chef d'État,
02:06du président de la République française, on le sait, on le répète, depuis le général de Gaulle.
02:09– Mais donner la possibilité, fut-il un brillant chef d'État-major d'armée, de notre armée,
02:18c'est pas à lui, c'est pas à lui de s'adresser à l'opinion pour parler de la guerre et de la paix.
02:24La guerre et de la paix, c'est le, comment dire, c'est le suprême pouvoir du chef d'État.
02:30– Je ne peux pas comprendre, alors, je me dis, pourquoi fait-il ça ?
02:34Il le fait sur ordre, évidemment, il ne sait pas tout seul, M. Mandon,
02:37généralement, M. Mandon ne s'est pas engagé tout seul, il ne sait pas la première fois,
02:41c'est au moins la troisième fois en quelques jours.
02:43– Aussi clairement ?
02:44– Aussi clairement, mais je dirais que c'est de plus en plus clair, au fur et à mesure qu'on progresse.
02:49– Là, il y a une date, et il dit par les éléments dont je dispose.
02:53– C'est la première fois aussi qu'il parle d'accepter de perdre nos enfants.
02:58– Jusque-là, dire, attention, il y aura peut-être une guerre,
03:02on s'achemine vers une guerre dans les années qui viennent, etc.
03:06Ce n'est pas la même chose que de dire, il faudra accepter,
03:09il faut accepter de perdre éventuellement nos enfants.
03:12Vous imaginez ça ? Je suis dans n'importe quel endroit en France,
03:17je suis jeune, vieux, et j'entends ça, et je me dis,
03:20qu'est-ce qu'on fait, c'est la guerre ?
03:22La guerre, on est en train… Non, alors, il le fait sur ordre, ça c'est clair,
03:26sur ordre du président Macron, ça c'est évident,
03:30et pourquoi le président Macron le fait-il ?
03:32Alors, on peut tout imaginer, se donner cette dimension européenne
03:36qui permettra d'apparaître comme le chef éventuel, le chef de guerre,
03:42si ça devait arriver, ou bien se remettre quelque part en selle…
03:45– Ah bah si c'est 2030, il n'est plus là, normalement.
03:47– Oui, mais attendez, il a annoncé déjà, il nous a annoncé il y a quelques temps,
03:55il y a quelques mois, il nous a annoncé qu'effectivement,
03:582030, ça l'intéressait toujours.
04:00– En 2032 en l'occurrence ?
04:01– Oui, enfin 2030, je veux dire, l'après 2030.
04:05Non, je ne comprends pas.
04:06Ou alors, une question simple, est-ce que c'est du pur…
04:10– Ou alors, est-ce qu'il a des informations qui vont bien au-delà de ce qu'on nous dit
04:16concernant éventuellement l'agression russe,
04:19puisque c'est de ça dont il s'agit, une agression russe,
04:21ou bien alors, c'est une espèce de préparation d'opinion
04:25pour utiliser la menace de la guerre
04:30pour essayer de rattraper un peu des Français
04:33qui ont eu tendance à s'égayer un peu au-delà du chef de l'État.
04:36– Sauf Gérard Carreau, que la prochaine fois, il ne peut pas se présenter.
04:39Mais il y a effectivement des interrogations.
04:42Alors moi, ce qui m'intéresse aussi,
04:43je ne sais pas si on aura un général d'armée en ligne ou pas
04:47avant la fin de l'émission,
04:48mais quelle forme prendrait une guerre aujourd'hui ?
04:51Parce que ça peut durer 10 secondes, une guerre, aujourd'hui.
04:53Vous envoyez un missile, voilà, vous envoyez un missile,
04:56un missile nucléaire, et puis c'est à rébuffer.
05:00– Ça rébuffer, c'est terminé.
05:02– C'est à rébuffer.
05:05– Non mais, alors, quelle guerre ?
05:07Moi, je vous assure, je suis sidéré de cela.
05:09Parce que, vous imaginez quoi, une guerre de type classique,
05:13comme elle a eu lieu dans…
05:13– Déjà, c'est difficile, parce que…
05:15– Eliott Deval !
05:16– Rappelez-vous, au moment du début du conflit
05:19entre la Russie et l'Ukraine,
05:21le président de la Commission des Affaires étrangères
05:25et de la Défense, du côté du Sénat,
05:27Christian Cambon,
05:28donc là, un homme très informé également,
05:30il disait, si conflit de haute intensité il y a,
05:34l'armée française ne pourrait pas tenir plus de 15 jours.
05:37Donc, effectivement, le format de la guerre que la France pourrait mener,
05:43mais, enfin, on se pose des questions qui sont vertigineuses.
05:47Notre génération, celle de Gauthier, celle d'Olivier ou la mienne,
05:52n'avons jamais imaginé, envisagé, se retrouver dans une telle situation.
05:57C'est pour ça aussi que c'est sidérant.
05:59– Est-ce qu'on va devoir y aller ? – Comment ?
06:01– On va devoir y aller, on va être appelés, convoqués ?
06:03– Alors, ça, c'est une bonne question.
06:04Je voudrais savoir ce qu'on appelle la cirque…
06:07– La conscription, il y en a.
06:09– La conscription, il faut qu'on se prépare.
06:12– La conscription, c'est autre chose.
06:13– La conscription, la conscription.
06:16Je ne sais pas la conscription.
06:19Par exemple, la dernière fois qu'il y a eu une guerre en France,
06:21c'était donc en 1940,
06:23ce qu'on appelle la mobilisation générale.
06:25Je ne sais pas jusqu'à quel âge.
06:27C'est vrai que c'était il y a 80 ans et que les gens mourraient plus jeunes.
06:31– Parce que la dernière fois que la jeune génération est partie faire la guerre,
06:33c'est l'Algérie.
06:34– Oui, mais là, c'était les appelés.
06:36Il n'y a pas une mobilisation générale.
06:37– Oui, il y a eu beaucoup de révocations de sursis.
06:38– Non, mais je parle de la…
06:39S'il y a une guerre sur le territoire de France,
06:42la dernière fois qu'il y a eu une guerre sur le territoire de France,
06:44que je sache, c'est en 1940.
06:46– Nous sommes d'accord, mais je veux dire, et la limite d'âge, c'était ?
06:49– Justement, la conscription, ce qu'on appelle la mobilisation générale,
06:53j'avais demandé à Laurent Cassier…
06:54– Je pense qu'Eliott va passer.
06:55– Ah oui, mais tous les trois, on y va.
06:58– Non, non, mais nous deux, je pense qu'on y va.
06:59Je pense qu'Eliott sera un peu vieux en France.
07:02– Écoutez, là où vous avez raison, c'est que mieux vaut en rire.
07:08– Ah bah oui, sinon, il faut qu'on se prépare.
07:11– Mais c'est vrai que dans cinq ans, vous serez sur le terrain,
07:14et en festime ou en… je vous appellerai.
07:17– Oui, c'est ça, et puis un jour, on répondra plus.
07:19Parce qu'on aura plus une balle.
07:20– Éliott, vous êtes fou, je n'ose l'imaginer.
07:25Je n'ose l'imaginer, mais peut-être que vous seriez sur le front.
07:28– Très belle idée pour donner notre position à l'ennemi,
07:30vous avez raison, on vous a fait un festime pour vous dire où on est.
07:33– Je préfère évidemment sourire,
07:36et il vaut mieux en sourire de ce point de vue-là,
07:38parce que vous êtes jeune, vous avez des enfants.
07:41– Bah vous, ça vous donne des perspectives d'avenir.
07:43Vous êtes rassuré.
07:45Vous n'êtes plus sur ce siège éjectable.
07:47– 16h13.
07:50– 16h13.
07:51En tout cas, on s'occupera de vos familles.
07:55– Oh là là là.
07:57– Protégé pendant le décennie.
07:59– Je salue d'abord Fabrice Laffitte.
08:01– Bonjour Pascal, ça va très bien.
08:02– Bonjour à tous.
08:03– Légère, alors que le sujet est extraordinaire.
08:05– C'est préoccupant surtout.
08:06– Bien sûr, vous avez des garçons dans votre famille ?
08:10– Non, deux filles.
08:10– Deux filles.
08:11– Je surveillerai moi-même, je vous rassure.
08:13– Oui, mais les filles partiront peut-être à la guerre.
08:15– Les filles, c'est pareil, j'ai parti une dix quasiment aussi.
08:17– Bah oui, maintenant au nom de la parité, effectivement.
08:19– Bien sûr, c'est normal, la guerre pour tout le monde.
08:22– Bah écoutez, on enverra quelques spécimens sur le front.
08:28– Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
08:29– On enverra des hommes déjà.
08:32– Dottier est un spécimen par exemple.
08:34– Bon, Laurent Tessier que je salue également.
08:37– Bonjour à tous.
08:38– Laurent, bon, a priori en 1930, votre fille sera encore jeune.
08:42– Ah oui, mais lui ?
08:43– 1930 ?
08:44– 1930 ?
08:45– J'ai dit quoi ?
08:46– Au XXIe siècle, 1930, c'est d'ailleurs…
08:48– 1930 ?
08:49– Non, en 2030.
08:51– Ah oui, en 1930, oui.
08:52– Mais Laurent…
08:53– Je resterai avec vous, vous avez besoin de moi.
08:55– Bah Laurent, vous pouvez vous faire pas vous, vous avez plein d'avantages.
08:58Vous pouvez jouer peut-être sur le physique avec…
09:00– Son crâne de défense.
09:01– Voilà, vous pouvez…
09:04– On peut voir que vous êtes en dehors, bien limite !
09:07– Alexandre Omar, malheureusement, j'ai peur que pour vous, l'échelon s'approche.
09:12– Bon, il est tellement mec qu'il va éviter les balles.
09:14– Non, non, non, non, pas d'intermédie.
09:17– Non, non, non, pas d'intermédie, pas d'intermédie, pas d'intermédie.
09:19– Non, mais s'il fait des imitations sur le front, ça peut être pas mal.
09:22– Oui, sur le front de Laurent Tessier notamment.
09:24– Allez, la pause, la pause, la pause, la pause, à tout de suite.
09:34– Ah, je te jure.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations