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00:00On en vient au budget, ça va avec, on en parlait évidemment, écoutez Maude Bréjean,
00:04la porte-parole du gouvernement qui a pris la parole ce matin sur le budget
00:08lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
00:10D'une part, le gouvernement a toujours souhaité qu'il puisse y avoir un vote
00:13sur le projet de loi de finances, quel que soit le résultat,
00:16parce qu'encore une fois, c'est le respect du Parlement
00:19et c'est le respect de nos engagements avec la non-utilisation du 49-3.
00:22Deuxièmement, le budget tel qu'il l'est aujourd'hui,
00:25ce n'est plus le budget du gouvernement, c'est désormais le budget du Parlement.
00:29Et pour le PLF, il y a dans le texte voté un certain nombre d'impôts et de taxes
00:34qui aujourd'hui apparaissent clairement comme étant soit inapplicables,
00:38je pense à la taxe sur les multinationales, soit inconstitutionnelles.
00:42Et donc je comprends que les groupes du socle commun, de la plateforme de stabilité
00:46refusent de voter un texte qui ne nous correspond pas.
00:50Mais on voit là qu'on a un bon exemple de compromis qui arrive à se dessiner petit à petit.
00:55Alors, Jean-Michel Salvatore, essayons d'être clairs si c'est possible.
00:59Déjà, ce n'est pas sûr qu'il y ait un vote sur ce budget, rappelons-le,
01:01parce qu'il y a eu tellement d'amendements que les débats ont pris du retard.
01:04Ensuite, le socle commun ne votera pas en l'État la partie recette de ce projet de loi de finances.
01:11Maud Bréjean l'a expliqué que c'était maintenant le budget du Parlement
01:14et plus celui du gouvernement.
01:16Mais est-ce que, alors, deux questions.
01:19Est-ce que c'est un problème pour Sébastien Lecornu si ce budget est rejeté ?
01:23Deux, est-ce qu'il y avait une stratégie derrière tout cela ?
01:25Alors, sur la première question, honnêtement,
01:27alors, ok, ce n'est pas le budget du gouvernement,
01:30ok, mais ce n'est même pas le budget du Parlement,
01:33c'est le budget de personne,
01:35puisque le socle commun ne va pas le voter.
01:38Dans une démocratie normale, en France ou ailleurs,
01:40qu'est-ce qui fait qu'on est dans la majorité ou dans l'opposition ?
01:44Ben, c'est qu'on vote le budget.
01:46Là, vous avez la majorité qui ne veut pas voter le budget
01:48et vous avez l'opposition qui ne va pas voter le budget.
01:51Donc, on a passé deux mois à discuter d'impôts, de taxes, etc.,
01:56la foire à la saucisse fiscale au Parlement,
01:59pour un budget que personne ne va voter.
02:01Mais d'où ma question, est-ce qu'il y avait une stratégie derrière tout ça ?
02:04Lecornu, il essaye, si vous voulez,
02:06mais on voit bien que là, c'est la suite de la décomposition du système politique français.
02:11Le système part complètement en capilotade.
02:14Lecornu, il a fait ce qu'il a pu, si vous voulez.
02:17Mais honnêtement, on était parti avec l'objectif de faire 40 milliards d'économies,
02:22on arrive avec, comme résultat, 40 milliards d'impôts supplémentaires.
02:26Tu parles d'un truc ?
02:28Non, mais je ne sais pas.
02:30Non, tu es d'accord avec moi ?
02:30Oui, mais évidemment.
02:31Donc, je suis très prudent sur des pronostics de ce type,
02:36parce que je ne sais pas du tout ce qui va se passer.
02:38Il nous faut un budget, quand même.
02:40Je ne doute pas que nous aurons quand même quelque chose qui ressemblera à un budget.
02:45Ça ne ressemblera pas à grand-chose, sans doute,
02:47mais enfin, on aura, j'espère, un texte qui permettra peut-être
02:51de ne pas reconduire, une fois encore, le budget de cette année.
02:55Donc, il y a le Sénat qui va faire son travail, si j'ai bien compris,
03:02d'éclaircir, d'éclaircissement de la forêt fiscale
03:06que nous ont planté rapidement les députés de l'Assemblée nationale,
03:11puis ensuite, il y aura une commission paritaire.
03:14Alors, c'est quand ? C'est la semaine prochaine, ça ?
03:16Bah oui.
03:17Donc, la commission paritaire, on ne sait pas trop ce qui va en sortir.
03:21Je crois que nous aurons quand même, qu'on le veuille ou non,
03:23un budget qui, encore une fois, ne ressemblera à rien,
03:29mais il y aura quand même un papier qui permettra, j'espère en tout cas,
03:32de payer les impôts, de faire les...
03:34On va être obligé d'emprunter 70 ou 80 milliards cette année.
03:37C'est effrayant, ce qui nous arrive.
03:39Mais certains l'ont dit, je me flatte d'en avoir été,
03:44on est en train, au bord de l'abîme, on a déjà un pied dedans,
03:48et si ça continue comme ça, on va avoir la totalité de ce que nous représentons.
03:53Quand on est la France, ça fait de la peine quand même.
03:56On est au bord de l'abîme, il faut même faire attention à ce qu'on fait.
03:59On va parler aussi de la lutte contre le narcotrafic.
04:02Vous avez entendu les mots d'Amin Kessassi, je dirais,
04:05les carences de l'État, les failles de la République,
04:07les territoires abandonnés et les populations oblitérées.
04:11C'est ce qu'ils disent, je rappelle que c'est un militant écologiste
04:13engagé dans la lutte contre le trafic de droits.
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