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  • il y a 4 heures

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Transcription
00:00Marie-Estelle Dupont, 15h-16h sur Europe 1.
00:04Romain Desarbres.
00:05Bonjour à tous, bienvenue sur Europe 1 pour Essie, on en parlait avec vous Marie-Estelle Dupont.
00:10Bonjour Marie-Estelle.
00:11Bonjour Romain.
00:12Tous les jours sur Europe 1, entre 15h et 16h, votre regard sur l'actualité, votre regard sur la vie.
00:18Et puis on vous retrouve évidemment en podcast sur l'application Europe 1.
00:22D'ailleurs, vous qui nous écoutez, vous pouvez d'ores et déjà nous appeler au 01 80 20 39 21 à Mordine.
00:29Et Romain sont là pour prendre tous vos appels, appels non surtaxés d'ailleurs.
00:34On va parler aujourd'hui de la responsabilité.
00:37Être responsable de ce que l'on fait, réparer lorsque l'on casse par exemple.
00:42On a beaucoup entendu dire que quand on cassait, on devait payer en France.
00:47Or, on en est très loin aujourd'hui Marie-Estelle Dupont.
00:50Absolument, nous parlions l'autre jour du contrat social.
00:54Du fait que, moyennant quelques concessions sur nos libertés et des impôts,
00:59nous pouvions raisonnablement attendre en échange la préservation d'un bien commun.
01:04Les infrastructures, le mobilier urbain, l'instruction publique, la défense du territoire.
01:09Malheureusement, il semblerait que la France en la matière se soit attachée depuis 40 ans
01:12à dégrader de manière obstinée ce contrat, préfigurant de proche en proche
01:17l'avènement d'un autre modèle de société, celui d'une confiscation croissante
01:21de nos libertés, souveraineté et impôts, en échange d'une société de surveillance
01:26et de contrôle qui ne punit que les honnêtes gens, laissant courir en détournant le regard
01:30avec une lâcheté coupable, ceux qui cassent, dégradent.
01:34Bref, passez-moi l'expression, bordélise allègrement l'espace public.
01:37Ailleurs, le bien commun est à tous.
01:40En France, manifestement, il n'est à personne.
01:44L'après-guerre nous a bercé l'illusion qu'un progrès technologique sans fin
01:47et un confort matériel illimité nous protégerait du retour des idéologies mortifères,
01:51mais il a surtout abouti, je crois, chers auditeurs d'Europe 1,
01:55à supprimer toute forme de sacré dans la vie de la cité.
01:58En conséquence de quoi nous semblons régresser à cette guerre du « moi-je » contre tous les autres,
02:03où les libertés fondamentales peuvent être balayées en 24 heures,
02:06mais le bon sens élémentaire qui consiste à demander réparation à ceux qui dégradent le bien commun
02:11semble confiner au statut de réflexion réactionnaire.
02:15Or, cela a des conséquences sur le fameux « vivre ensemble » dont on nous badigeonne les mauvaises nouvelles.
02:21Car n'oubliez pas, chers auditeurs d'Europe 1, que tout résidu de bon sens chez vous
02:26pourrait être suspecté d'être fasciste.
02:28Et si nous marchions sur la tête ?
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