Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et toutes les familles acceptent l'idée que tu puisses mourir
00:02quand tu es militaire professionnel ou militaire de carrière.
00:05Moi, je ne l'entends pas exactement comme vous.
00:07Il faudrait écouter la dernière phrase.
00:09Ceux qui ont choisi de porter l'uniforme.
00:11Oui, elle n'est pas tout à fait proche de la phrase du début.
00:17Il y a une petite ambiguïté.
00:19Mais bon, en tout cas, je vais interroger le général Bruno Clermont,
00:21que vous connaissez parce qu'il intervient régulièrement sur Antenne de CNews
00:24et sur Europe 1.
00:26Bonjour mon général.
00:27Bonjour Pascal.
00:28Merci. Bon, on est quand même stupéfait.
00:30On est stupéfait sur le fond et sur la forme.
00:32D'abord, est-ce qu'un général d'armée est mandaté pour ce type de discours
00:38devant des maires de France et donc devant l'opinion publique ?
00:42Alors c'est vrai que c'est un peu exceptionnel.
00:45Ma reconnaissance, c'est la première fois qu'un chef d'état-major
00:47prend la parole devant des maires, c'est-à-dire finalement devant
00:50quelque part l'ensemble de la nation.
00:51D'habitude, il s'exprime en commission dans des endroits très particuliers,
00:56à l'Assemblée ou au Sénat, sur des termes techniques.
00:59Cette fois-ci, oui, il a un public qui est plus large,
01:01mais je pense que c'est intentionnel.
01:03Donc c'est exceptionnel, mais c'est aussi intentionnel de sa part.
01:06Et il le fait avec l'accord de l'Élysée très probablement.
01:09Mais alors comment vous le décryptez ?
01:10Comment vous l'analysez ?
01:12Alors moi, je le décrypte exactement comme Gautier.
01:13C'est-à-dire qu'on remet tout ça dans un contexte.
01:19Le contexte, c'est la menace russe aux portes de l'Europe
01:21avec un éventuel choc.
01:23Je rappelle quand le choc est évoqué à 3-4 ans,
01:25c'est pas qu'il y aura un choc.
01:27Il pourrait y avoir un choc si on ne se prépare pas.
01:29Donc ce choc, ça ne concerne pas l'Ukraine.
01:32Il ne s'agit pas de faire la guerre contre l'Ukraine.
01:34Il est simplement de faire preuve de solidarité.
01:36Si un de nos partenaires de l'OTAN, de l'Union Européenne,
01:39qui serait, on va dire pas le conditionnel,
01:41parce que ce soit le conditionnel, un pays balte ou la Pologne,
01:44à ce moment-là, par solidarité,
01:46on dirait combattre aux côtés ou repousser ce choc
01:48si tenté qu'il se produise.
01:50Et le deuxième élément du contexte,
01:52c'est le rare moment moral de la nation.
01:55Je pense qu'on sort des célébrations du 11 novembre.
01:58On a vu que servir la France,
02:01défendre les intérêts de la France,
02:02défendre la France, pour la France, ça a un sens.
02:04Mais je rejoins ce qu'a dit Gautier.
02:08Il le précise très bien, le général Mandon.
02:10Il parle des soldats, des 200 000 soldats d'actifs
02:14et des 40 000 réservistes qui seraient engagés dans un conflit.
02:18Je rappelle que jusqu'à présent,
02:20on a perdu des milliers d'hommes dans des conflits.
02:22Donc le fait d'avoir, de perdre nos enfants,
02:26de perdre les fils et les filles de la nation
02:28dans des opérations ou dans des guerres même limitées,
02:31ça fait partie des missions de l'armée.
02:32Et si on n'est pas capable de faire ça,
02:34je pense que ce n'est même pas la peine d'avoir une armée.
02:36Le général Bruno Clermont est avec nous sur Europe 1.
02:38Il est 16h25. Dernière chose avant la pause,
02:41une guerre aujourd'hui,
02:43elle se ferait comment ?
02:46Je disais tout à l'heure, elle peut durer 10 secondes,
02:47une guerre avec un missile nucléaire.
02:50Une guerre sur le sol de France,
02:52elle prendrait quelle forme ?
02:55– Alors ce n'est pas...
02:56La guerre sur le sol de France
02:58n'est pas évoquée par le général Mandon.
02:59– Oui, enfin ce n'est pas évoqué, mon général,
03:01mais à partir du moment où c'est un pays de l'OTAN
03:03et on entre en guerre avec la Russie,
03:05tout devient possible.
03:05Pardonnez-moi de le dire comme ça.
03:07C'est en tout cas l'analyse que je peux faire.
03:10– Vous avez raison,
03:11c'est évident que cette guerre avec la Russie,
03:15sa probabilité est faible pour plusieurs raisons.
03:18La première, c'est que l'OTAN est quand même plus fort
03:20que la Russie,
03:21on voit les difficultés de la Russie.
03:23Et puis il y a la question de la dissuasion nucléaire
03:24et personne n'a envie de faire un conflit,
03:27même sur la voie nucléaire.
03:28Donc la probabilité, la probabilité,
03:31elle est ce qu'elle est,
03:32mais la mission des armées,
03:34c'est de se préparer à toutes les éventualités,
03:36y compris les pires.
03:36Donc c'est ce que fait l'armée française en ce moment.
03:38– Bon, écoutez, merci de ces précisions.
03:40Mon général, vous paraissez moins inquiet que nous
03:43et vous paraissez…
03:44– Oui, je ne suis pas inquiet.
03:45Je crois qu'il ne faut pas être inquiet.
03:47Ça fait partie de la préparation.
03:48– En tout cas, ça a l'air de moins vous surprendre que nous
03:50ou que surprendre notamment Gérard Carréau
03:52en début d'émission.
03:53– Bon.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations