- il y a 5 jours
Avec Franz-Olivier Giesbert, journaliste, auteur de "Voyage dans la France d'avant" éd. Gallimard
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NewsTranscription
00:0014h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Bonjour François-Olivier Gisbert.
00:08Bonjour.
00:09Vous n'imaginez pas mon plaisir à vous recevoir, on se connaît depuis longtemps, on va dire la vérité.
00:14Nous nous sommes rapprochés par un homme que nous avons beaucoup aimé, qui est Jean-François Kahn.
00:18Absolument.
00:19Qui pour vous a été un complice, un ami.
00:22Un maître par mon nom.
00:23Et un maître, parce que pour moi il était de fait un père spirituel.
00:26Voilà, Jean-François Kahn était pour moi ce que Julien Grine était pour vous.
00:32C'était mon grand frère.
00:33Je ne comprends pas les styles, je ne suis que Perico-Legas avec Jean-François Kahn.
00:37Vous êtes François-Olivier Gisbert avec Julien Grine.
00:40Et vous avez commis parmi vos nombreux ouvrages, vous aimez écrire, ça se voit et vous écrivez bien.
00:46Je vais d'abord commencer par vous flatter, parce que vous le méritez.
00:49Je ne vais pas vous flatter, je ne vais pas vous flatter.
00:51Après, il n'y a pas de problème.
00:53Je connais, je connais ce jeu.
00:55Vous flatter parce que Voyage dans la France d'avant, édité chez Gallimard sous votre signature,
01:03est l'une des plus belles anthologies du génie français que je n'ai jamais lu, je n'ai pas tout lu.
01:08Votre usage de la langue est académique.
01:10Après, je pense que les coups ne porteront plus.
01:13Laissez-moi finir ma flatterie.
01:15Votre usage de la langue est académique et vous auriez fait un excellent académicien.
01:20Je sais que vous ne tenterez plus, mais vous avez tenté d'y être.
01:22L'esprit de vos propos n'a rien à envier à l'élite de notre littérature.
01:26Vous avez des tournures de phrases et un style d'écriture.
01:29Ah ben je travaille, je crois qu'on ne voit pas ça.
01:33Écrire bien, tout le monde peut écrire bien.
01:36Je sais.
01:36C'est juste beaucoup de travail.
01:37Non mais vous vous levez à 4h du matin pour écrire.
01:39Oui, oui, je travaille, je refais.
01:40Vous avez une capacité, vous dirigez des journaux tels que l'Obs ou le Figaro et vous trouviez le temps.
01:45Vous vous dites, mais ce n'est pas possible, comment il fait ?
01:47Eh bien, il a une énergie de Normand.
01:49On va parler de votre enfance à Elbeuf qui sont des chapitres absolument à la fois délicieux et succulents.
01:54pour donner l'image que j'ai eue de votre voyage dans la France d'avant
01:58qui est un document politique historique
02:00qui est à la fois une plaidoirée et un réquisitoire terrible
02:04contre ce que la France est en train de devenir.
02:08J'occupe pour prendre des métaphores par rapport à des grands ouvrages de notre littérature
02:11entre les confessions alors de Fogg, ce n'est pas les confessions de Rousseau
02:15et puis vous faites une retranscription transposée aux mots et aux dégâts de notre époque
02:19genre l'étrange défaite de Marc Bloch, c'est un petit peu l'étrange défaite de la France
02:23à travers vous.
02:24Voilà comment j'ai vu cet ouvrage magistral.
02:26Moi, j'en suis sorti bouleversé.
02:27Alors, je l'ai lu il y a un certain temps
02:29parce que d'abord, j'ai l'impression que vous...
02:32sur les aspects alimentaires, j'ai l'impression de me relire.
02:35Je ne dis pas du tout que vous m'avez copié
02:36mais ça veut dire qu'on avait les mêmes lectures, qu'on avait les mêmes valeurs.
02:38C'est du patrimoine, là-dessus, on sera d'accord.
02:41Par contre, alors c'est là où je vais être un peu moins flatteur.
02:44On se connaît depuis longtemps, je vous suis, vos débats,
02:48j'ai lu vos éditos dans le Nouvel Obs, dans le Figaro, dans le Point.
02:53Mais j'ai envie de vous dire que les coupables de cette trahison,
02:59de cet abandon de la France, les auteurs de ces réuniments,
03:03les complices de ces trahisons, vous les connaissez.
03:06Vous les avez souvent côtoyés.
03:07Peut-être servis, parfois aimés.
03:10Vous teniez un peu, je vous accuse, vous teniez les manteaux
03:12au moment de la lépidation de Saint-Étienne.
03:14Saint-Étienne, vous voyez, Saint-Paul tenait les manteaux.
03:17Et puis bon, aujourd'hui, tel que je vois ce que vous écrivez,
03:20j'ai envie de vous dire, non pas que ce serait injurieux
03:23que vous êtes un résistant de la 25e heure,
03:26mais pour avoir écrit la moitié de ce que vous dites
03:30de prodigieux et de génial dans votre bouquin,
03:32vous auriez été très sévère avec vous il y a 10 ou 15 ans.
03:34Alors vous allez me dire, c'est pas vrai, que je vous ai mal lu.
03:37Je suis formel sur ce que je dis.
03:38Il y a des idées que vous avez dans ce bouquin,
03:40que vous avez souvent dénoncées.
03:41Je suis formel, je suis formel, parce que, vous voyez,
03:44je sais ce que vous voulez dire, parce que j'ai toujours été européen.
03:47Je suis toujours européen.
03:48Ça, je ne mets pas en cause.
03:49Je suis européen.
03:50Et alors c'est vrai que mon européisme, pour parler comme les anti-européens,
03:55il était un peu gaullien, parce que c'est vrai que je suis,
04:00dès dans une famille d'anti-gaullistes, mais vraiment enragés,
04:05ils pensaient que c'était un tataeur.
04:06Alors un papatiaïs américains.
04:08Vous êtes aux Etats-Unis.
04:11Vous grandissez à Elbeuf, au cœur du tiroir normal.
04:14On lisait le canard enchaîné.
04:15Bien sûr.
04:16Donc plutôt gauche, on va dire.
04:17Oui, très à gauche.
04:18Enfin, mon père était à gauche, ma mère était à gauche.
04:21Ma mère, gauche plutôt modérée, rocardienne d'ailleurs.
04:23Elle était très militante, rocardienne.
04:24Donc, pré-bobos, je ne peux pas en mettre ainsi.
04:26Non, pas du tout, parce qu'on vivait à la ferme, il n'y avait pas de rond.
04:28Ma mère était prof de philo, elle courait partout.
04:30Elle avait plein d'activités, et suractive, féministe par-dessus le marché.
04:35Et mon père était dessinateur industriel,
04:37mais surtout aussi artiste-peintre.
04:38Il a fini d'ailleurs, il était artiste-peintre, ça seulement.
04:41Et on ne peut pas dire qu'il y a beaucoup de fric qui rentrait dans la maison.
04:45Ils avaient acheté une petite ferme pour nous élever à la ferme.
04:47C'est dans ce sens-là, ils étaient bobos bio avant l'heure.
04:50C'est ce que je voulais dire.
04:51Ils avaient voulu, en 1960,
04:53ils achètent une ferme pour élever les enfants.
04:55C'était 30 ans en boboïsme.
04:56On vivait au milieu des animaux, il y avait la vache, il y avait les poulets, des canardins, des tas de bestioles.
05:06Et puis les travaux des champs aussi, parce que tout ça, évidemment, ça s'entretient.
05:10On voit en Normandie, ça pousse extrêmement rapidement.
05:13Donc j'ai toujours été européen, et je reste toujours européen.
05:17Mais l'Europe des nations, pas l'Europe jacobine, idiote, ou ça.
05:21Et donc, je crois qu'il y a peut-être eu un malentendu de là-dessus.
05:24Ce qui est vrai, c'est qu'il y a eu, j'ai mené des polémiques
05:27contre ceux qu'on appelait à l'époque les souverainistes,
05:29qui étaient anti-européens et qui voulaient sortir de l'Europe.
05:32J'ai toujours battu contre ça.
05:34Moi, je pense qu'il y a deux ennemis pour l'Europe.
05:36Mais vous faites du souverainisme, il y a du souverainisme dans votre bouquin.
05:38C'est la commission de Bruxelles, vous ne l'appelez pas comme ça.
05:40Mais bien sûr, parce que je pense qu'il en faut aussi, bien entendu.
05:43Mais par exemple, tout ce baratin qu'on a fait,
05:45on a perdu la souveraineté européenne, la souveraineté économique.
05:49Je fais partie des millions de Français qui se battront jusqu'au dernier sang
05:52contre les hygiénistes américanisés ou frappés de Bruxelles-Ouse.
05:56Maladie propagée par la bureaucratie de la Commission européenne,
05:59longtemps ennemi des fromages coulants au lait cru qui pue la mort.
06:02Les meilleurs des 1200 variétés au moins que compte notre pays,
06:06loin devant les chiffres du général de Gaulle,
06:08qui une fois par la 258, une autre de 365,
06:11ce qui expliquait déjà, selon lui, que la France fut ingouvernable.
06:14Oui, c'est vrai, c'était ça.
06:17Mais si vous voulez, je ne sais plus en quelle année c'était cette idée idiote
06:23d'en finir avec les fromages au lait cru,
06:25qui est venu à la Commission de Bruxelles,
06:29peut-être via l'Allemagne, via des pays comme ça.
06:31Mais on ne s'est pas pu, et on a gagné.
06:31Non, mais attendez, je menais une campagne absolument enragée.
06:34Oui, je n'étais pas le seul, moi aussi.
06:35J'étais à l'époque, j'étais au Figaro.
06:38Ah non, mais le Figaro n'y en est tous les jours,
06:39et on cognait très fort.
06:41Donc, je n'ai pas l'impression...
06:43Malgré que les laitistes soient annonceurs.
06:44J'ai changé sur d'autres, sur des tas de points.
06:47Mais je veux dire, ce n'est pas une sorte de basculement, vous voyez.
06:50Mais si on peut, moi je suis tout à fait prêt à reconnaître,
06:52je me suis trompé sur des tas de sujets.
06:54J'ai par exemple pensé que l'intégration, c'était beaucoup plus facile
06:57et qu'elle allait de soi, par exemple.
06:59Et voilà, ça c'est une forme de naïveté.
07:02Je peux faire des mea culpa tant que vous voulez.
07:04D'ailleurs, je l'ai fait dans le livre là-dessus.
07:04Mais vous en faites.
07:05Je vous dis que c'est des confessions.
07:06Ce qui est vrai, c'est que vous dites,
07:09j'ai rejoint le camp de mes ennemis,
07:11mais non, ça n'a jamais été mes ennemis, simplement.
07:12Je vous ai entendu parler souvent à des gens
07:14qui étaient souverainistes, respectables,
07:16qui étaient de bons républicains.
07:17Parce que c'est ma façon d'être, moi je suis provoquant.
07:19Vous les avez violenté.
07:20Parce que je suis provoquant, parce que c'est comme ça.
07:23Mais j'adore faire ça, mais j'adore faire ça.
07:25C'est ma marque de fabrique.
07:27Mais attendez, ce n'est pas vous l'affaire,
07:28c'est que de toute façon, je suis comme ça
07:30et parfois il m'arrive d'exagérer.
07:32Il m'arrive d'exagérer.
07:33J'aime bien les débats,
07:34mais ça j'ai appris ça aussi de Jean-François Kahn.
07:35Parce que votre maître, Jean-François Kahn,
07:38qui était surtout mon grand frère d'ailleurs,
07:40franchement, il y allait parfois.
07:41J'ai dit que j'admire votre revirement.
07:43Il était très violent.
07:43J'ai dit que j'admire votre revirement.
07:45Je refuse le mot de revirement.
07:46Vous n'avez pas connu que j'avais fait revirement.
07:48Non, j'ai commis des revirements sur plein de sujets.
07:52Mais globalement, par exemple, par rapport au souverainisme,
07:55non, je suis toujours contre l'idée des souverainistes,
07:59l'idée de quitter l'Europe, le Frexit, etc.
08:02Mais non, parce que qu'est-ce que serait la France aujourd'hui
08:05sans l'Europe, vu la façon dont elle a été gérée depuis 20 ans ?
08:07France, tous les eurosceptiques.
08:08Heureusement qu'il y a l'Europe.
08:09Tous les eurosceptiques ne sont pas.
08:10Après Bruxelles, je ne suis pas les directives de Bruxelles.
08:13Ce sont des gens, comment dire,
08:15qui veulent diriger notre pays sans mandat.
08:19Et ça, je suis le premier.
08:21D'ailleurs, j'ai toujours...
08:22J'adorais à l'époque, j'étais pourtant jeune,
08:24mais j'adorais les engueulades de De Gaulle
08:27avec les membres de la Commission de Bruxelles.
08:29A commencer par son grand ennemi, Einstein.
08:32Tous les eurosceptiques ne sont pas des europhobes.
08:34Je vais vous dire comme Mitterrand et Giscard.
08:35Vous n'êtes pas le monopole de l'Europe, mon cher François-Olivier Gisbert.
08:38Je cite un édito du 22 mai 2014,
08:40dans Le Point, sous votre signature.
08:42L'Europe est dirigée en dépit du bon sens
08:45par des technocrates arrogants ou incapables.
08:47C'est ce qu'affirment les europhobes, sans discontinuer.
08:51On ne leur donnera pas tort.
08:52Elle a en effet...
08:54Elle avance et l'Europe avance.
08:55Je ne leur donne pas tort.
08:56Comme un canard sans tête.
08:57Je ne leur donne pas tort.
08:58On ajoutera cependant que ce sont ces mêmes europhobes
09:00qui, en appelant avec succès,
09:02les Français à voter non lors du référendum de 2005
09:04sur le traité constitutionnel européen,
09:06ont empêché notre vieux monde
09:08de prendre son destin en main
09:09et le contraire et le contrôle de Bruxelles, les farceurs.
09:13Mais vous plaisantez quand vous dites ça.
09:14Je ne plaisante pas du tout.
09:15C'est-à-dire que dans la constitution...
09:17Mais non, mais non, mais non, mais non, mais non.
09:19Le discours de Séga à l'Assemblée.
09:21Vous le souscrivez aujourd'hui,
09:22le discours de Séga à l'Assemblée de 1992.
09:23Là, vous mélangez un peu tout.
09:25Parce que le grand combat de Seguin,
09:27si vous vous souvenez bien,
09:28c'était plus sur la manée unique.
09:29sur le...
09:30Oui, bien sûr.
09:31Là, c'est différent.
09:33C'est sur la constitution.
09:34Et la constitution, elle donnait...
09:36Des arguments sur les mêmes.
09:38Non, non, elle donnait...
09:38On dépossède les peuples de leur souveraineté.
09:40Non, justement.
09:41Elle redonnait la souveraineté au peuple.
09:43C'est-à-dire que les peuples votaient.
09:45Mais c'était ça qui était bien dans la constitution.
09:47On ne l'a pas compris comme ça.
09:48On ne l'a pas compris comme ça.
09:49Fabius, c'est un zozo.
09:52Attendez, excusez-moi.
09:53Non, non, mais c'est un personnage ridicule.
09:55C'est le Fabius de l'époque.
09:56C'est une sorte de Fabius raté, vous voyez.
09:57Mais aucune conviction, zéro conviction.
10:00On dit n'importe quoi.
10:00Bon, ça ne lui a pas réussi.
10:02Il n'a pas été président.
10:03Macron a réussi, lui.
10:04Bon.
10:05Venons-en à notre histoire de France.
10:07Parce que vous la revisitez.
10:08Alors, votre livre, il mériterait un feuilleton radiophonique
10:11de, allez, trois ou quatre mois.
10:13Et on se régalerait.
10:14Parce que, bon, je vais en avant d'équipe une partie.
10:15Avec Pierre Nac et les Françaises Blanches.
10:17C'était bien.
10:17Vous vous souvenez ?
10:17Votre façon d'aimer la France.
10:19Vous vous souvenez ?
10:19Oui, bien sûr.
10:20Vous l'avez raconté, bien sûr, de l'humour.
10:21Mais c'est quasiment vieillou.
10:23Moi, je me suis marré en voyant cet épisode qui est formidable.
10:26Il y a des gens à qui ça ne dirait rien.
10:27On va en parler.
10:28Pourquoi ?
10:28Parce que vous mettez quand même le doigt sur une forme de déculturation
10:32ou d'une acculturation française.
10:34Voilà.
10:34On y revient dans quelques moments.
10:36Par l'américanisation et par l'islamisation.
10:38Alors, l'américanisation.
10:39Vous qui êtes américain, vous êtes très bien placé pour le savoir.
10:41On se précipite vers d'autres cultures, comme si la nôtre était de la merde.
10:44On fait une petite pause.
10:45Eh bien, il faut se battre pour la culture française.
10:47Oui, oui.
10:47Et apprécier les autres.
10:49Attention, moi, je ne suis pas du tout...
10:50Vous allez nous dire ça dans...
10:52Vous allez nous dire ça dans quelques minutes.
10:53On boit un verre d'eau ou un verre de Chablis, si on pouvait, et on y revient.
10:57Vous restez bien avec nous.
10:58On est ensemble jusqu'à 14h avec France-Olivier Gisbert.
11:01N'hésitez pas à nous appeler 0826 300 300.
11:03A tout de suite.
11:04Midi 14h.
11:06Sud Radio.
11:07La France dans tous ses états.
11:09Nous parlons du voyage dans la France d'avant de France-Olivier Gisbert.
11:14J'allais dire une anthologie d'hygiénie français.
11:16Un recueil, un inventaire de toutes les bonnes raisons.
11:19Mais pas que ça.
11:20Toutes les gloires de la France.
11:21Vous les décrivez avec des mots qui sont bouleversants.
11:24Tout y passe.
11:26La culture, l'art, la géographie, la langue, le patrimoine alimentaire et gastronomique.
11:32Des paysages.
11:33Mais non, mais des paysages, bien sûr.
11:35Vous expliquez que tout ça est lié.
11:36De Flaubert, régionaux, s'il n'y a pas la Provence et la Normandie, c'est pas du Flaubert et que Balzac, s'il n'y a pas la Touraine, c'est pas...
11:43Et que tout est imbriqué.
11:44Et du Fromage, s'il n'y a pas la Normandie.
11:45Voilà, mais bien sûr.
11:46Et donc, je ne crois pas que vous citiez à un moment donné l'expression âme française.
11:51Je ne crois pas l'avoir lue.
11:52Peut-être, parce qu'il devait y avoir peut-être un peu de...
11:54L'âme française, dont Régis Debré dit, qui est votre copain, vous vous connaissez bien, Régis, voilà, qui est un prépatriote de la gauche, qui était la gauche morale.
12:04Il dit l'âme française, c'est sa théorie, l'âme française s'est éteinte le 17 juin 1940, quand, dans son discours de défaite, le maréchal Pétain dit cette phrase très précise.
12:14C'est le cœur déchiré que je vous demande de cesser le combat.
12:17Il dit là, il y a deux siècles, vingt siècles d'histoire qui s'éteignent.
12:20Si vous vous dites une autre phrase, similaire, Chirac meurt le 29 mai 2005 quand il perce ce référendum, qui est un tournant pour vous quand même, cette perte de référendums.
12:30Ça veut dire, on a discuté tout à l'heure, on n'est pas d'accord sur les conclusions.
12:34Vous êtes en train de dire, ce pays se meurt, et vous faites l'inventaire de tout ce qui le rend glorieux, de tout ce qui le rend immortel.
12:39Là, on va parler d'intégration et d'assimilation, qui sont deux approches qui font que pendant des siècles, des gens venus de l'étranger sont devenus des Français exemplaires.
12:48Je ne vais pas vous parler d'Emile Zola ou d'Eugène Yonescu, vous en connaissez plus que moi.
12:50Je commence ce livre avec Alberto Giacometti que j'ai connu quand j'étais adolescent.
12:53Il est votre héros du début.
12:54Un héros du début, qui était un modèle, qui m'a appris des tas de choses.
12:58Personnage.
12:58Personnage inouï.
13:00Lui, il n'était même pas français.
13:02Mais il était français.
13:02Vous n'avez pas besoin.
13:03Mais il était français.
13:04Il parlait français, il lisait français, il adorait la France, il vénérait Paris, il vénérait l'art français, le Louvre.
13:11Il n'avait pas une salle du Louvre qu'il ne connaissait pas.
13:13Vous voyez, c'est ça.
13:14Vous avez des mots, vous avez des mots, alors vous n'aimez pas Barès parce que c'est chiant Barès,
13:18mais vous avez des mots, oui, mais vous avez des mots à la fois dans votre façon d'écrire le paysage.
13:23Quand il est inspiré, c'est quand même...
13:25On dirait quand on vous lit, il y a un peu de Péguy, il y a un peu de Barès, il y a du Paul Valéry dans votre façon d'écrire.
13:32Vous êtes un prédé d'éritage français.
13:33J'adore l'esprit de Péguy.
13:34Je n'irai pas tellement la plume, mais surtout l'esprit inouï de Péguy, puis cette espèce de côté prophétique qu'il a.
13:40Alors le drame, c'est que lorsqu'on lit ce livre...
13:43Il y a d'ailleurs notamment quand il dégomme mes deux héros, que sont Renan et Thème.
13:49Ernest Renan qui est fondamental.
13:50Et quand il dit, les gars, c'est très bien ce que vous racontez sur le progrès, le progrès, c'est très bien, mais n'oubliez pas le spirituel.
13:55Et vous regrettez à juste titre qu'on ne lise plus Roger Martin Dugard, qui était capable.
13:59Oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
14:01Julien Grille reste quand même, pour vous, un dieu.
14:03Dans ma mère aussi, d'ailleurs.
14:05Bien sûr.
14:05Quand on a lu Green et quand on relit Green, on n'est pas le même homme par rapport à l'approche de la France, les mots qu'il a pour devenir ses paysages.
14:15Oui, bien lui aussi, c'est un Américain.
14:16C'est un Américain.
14:16C'est un Américain.
14:17C'est un Américain français ou franco-américain.
14:18Comme quoi, c'est bien d'avoir un peu de sang étranger.
14:20Mais oui, mais avec le recul.
14:22Et il a vécu toujours en France.
14:24La France, c'était son pays.
14:25Alors, quand on a fini de lire ce voyage dans la France d'avant, je ne vais pas faire le raccourci que vous ne voulez pas faire du c'était mieux avant.
14:34France, c'est une phrase que vous détestez.
14:35Vous avez insulté tous les gens qui vous ont expliqué que c'était mieux avant.
14:38Toutes vos dix, vous avez insulté.
14:38Monsieur France, c'était mieux avant, franchement.
14:41Oui, mais France, quand on a fini de lire ce bouquin, c'est ça que vous n'êtes pas en train d'expliquer.
14:44C'était mieux avant, c'était pire.
14:45Non, non, c'était mieux avant, c'était pire.
14:47Arrêtez, arrêtez, France.
14:48Vous n'êtes pas en train d'expliquer que c'était mieux avant.
14:50Avec génie, talent, courage et précision.
14:53Ce que j'ai essayé de faire dans ce livre, c'est d'essayer de voir ce qui n'allait pas.
14:58Comment on en est arrivé là.
14:59Et donc, de remonter dans l'histoire pour trouver des réponses.
15:02Et c'est très simple.
15:02À la recherche, notamment, par exemple, de la religion révolutionnaire.
15:05On est le seul pays qui rêve toujours, qui pense, qui oublie d'ailleurs que la révolution,
15:11comme disait Simone Veil, la philosophe, est un miracle qui dispense de régler les problèmes.
15:16On va le venir, on va le venir.
15:17Je ne vais pas attendre, avec le trotskisme robespierre.
15:20Oui, bien sûr.
15:21Pas tout de suite.
15:22Fini ce que vous l'avez dit.
15:23Non, mais je parle de l'histoire.
15:24De l'histoire.
15:25Et si vous voulez, il y a quand même un certain nombre d'invariants.
15:29Alain Perfit avait fait un très bon boulot il y a des années avec le mal français.
15:34Simplement, moi, je rajoute beaucoup de choses.
15:36Je rajoute surtout le culte de la violence, auquel on assiste tous les jours à l'Assemblée nationale,
15:42quand on regarde de près les bandes de LFI.
15:44Et c'est ça le sujet.
15:45Et c'est très français, ça.
15:46Et ça revient régulièrement.
15:48Mais tout le monde rêve de la commune.
15:50Bien sûr.
15:50Enfin, tout le monde.
15:51Une partie de la gauche française rêve de nous refaire 1793,
15:55c'est-à-dire la terreur qui a suivi la révolution française.
15:57France, les guerres de religion, c'est la pire guerre civile de l'histoire de l'humanité.
16:00Et il y a eu ça.
16:00On en a eu.
16:00On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:01On s'en a eu.
16:02On s'en a eu.
16:03On s'en a eu.
16:03On s'en a eu.
16:03Bien sûr.
16:04Là, Saint-Barthélemy, ça fait quand même beaucoup de morts.
16:06Moi, je dis qu'on s'en est parmi.
16:07Que aujourd'hui, le clivage qu'il y a en France avec le dénigrement de l'autre
16:10vient de cette...
16:11Dans un même camp confessionnel, l'autre est un salaud, il faut le tuer,
16:15alors que c'est l'évangile qu'il partage.
16:17Oui, c'était plus le cas, disons, il y a 50 ans.
16:22Quand j'étais jeune, je me souviens très bien, dans les familles ou dans les villages,
16:26on disait celui-là, il est républicain, l'autre est monarchiste.
16:31Enfin, ça, c'est vraiment fini, ça.
16:32Je pense qu'on est passé quand même dans un autre monde aujourd'hui.
16:34Et à l'Assemblée, il y avait, sous la tournée publique,
16:37il y a eu quelquefois des coups, des hurlements,
16:39mais c'était très émisodique.
16:41Là, France, lorsqu'on lit votre ouvrage,
16:44qui est un inventaire absolument...
16:46J'appelle notre classe politique, alors certains l'ont lu,
16:50j'appelle nos élus, nos députés, nos sénateurs, nos maires,
16:53nos conseillers généraux et régionaux à le lire.
16:56Parce qu'à la lecture de ces livres, peut-être qu'il y aura un sursaut d'espoir
16:58que vous n'avez plus.
16:59Oui, pour qu'ils aiment la France.
17:00Oui, mais vous n'avez plus cet espoir.
17:02Moi, je ne pense pas que la France est foutue.
17:05Parce que je suis un optimiste.
17:08Parce que je suis un optimiste.
17:09Après votre équisitoire, vous vous dire, il ne reste pas grand-chose.
17:12Non, mais je suis un équisitoire, mais c'est un champ d'amour.
17:13Ne laissez pas tomber tout ça.
17:15Parce que c'est ça aussi l'objet du livre.
17:17C'est pas ici qu'on va laisser tomber.
17:18Mais ce pays est magnifique.
17:18Mais ce pays est incroyable.
17:21Mais il faut se battre pour ce pays qui vive et qui survive
17:23avec ses traditions, sa culture.
17:25Oui, enfin, vous nous expliquez.
17:26C'est trop mâche pour vous faire plaisir.
17:27Mais je sais bien.
17:28Et la bataille sur l'électricité, on l'a gagné.
17:32On l'a gagné ensemble.
17:33Voyez qu'on peut avoir des combats comme un an.
17:34Vous dites que deux éléments fondamentaux de la République
17:36et qui constituent la force de la République française
17:39qui sont l'intégration ou l'assimilation,
17:41vous allez nous faire la nuance,
17:43aujourd'hui ne sont plus possibles,
17:44ne sont plus conformes au réel.
17:46Bien sûr.
17:46Comment vous arrivez à cette conclusion ?
17:48Vous vous rendez compte si vous avez écrit ça en édito en 1975 ?
17:53Oui, mais enfin, à l'époque, je me disais des choses
17:55parfois qui pouvaient choquer sur ces sujets-là.
17:57Je ne dis pas que je n'ai pas changé,
17:59parce que j'ai changé sur ces sujets-là.
18:00Elle a évolué.
18:00C'est-à-dire que je pensais que l'intégration allait de soi.
18:04Oui, mais c'est parce que le système français était génial.
18:06C'est-à-dire que le...
18:08D'abord, il n'y avait pas...
18:09Pourquoi il n'y plus ?
18:09Dites-moi ce qui s'est passé.
18:10D'abord, il ne faut pas taper sur l'éducation nationale.
18:14Je ne le ferai pas.
18:14La pauvre, ce n'est pas de sa faute, mais elle ne fonctionne plus.
18:16Ce n'est pas de sa faute.
18:17Mais pourquoi elle ne fonctionne plus ?
18:18Parce que c'est un débordement d'immigration.
18:21L'immigration n'est en plus contrôlée déjà depuis des années.
18:24Et moins encore, d'ailleurs, depuis ces dernières années.
18:26Parce que c'est un délire, quand vous regardez bien les chiffres.
18:28Comment ça se fait ?
18:28Je vous les rappelle quand même, toujours.
18:30Ces chiffres-là, oui, mais c'est quand même...
18:32Comment voulez-vous...
18:33Quand ce n'est pas contrôlé,
18:35comment voulez-vous que l'éducation puisse être faite
18:38avec des jeunes qui ne connaissent pas le français ?
18:42Vous n'étiez pas de presse à la tête de l'Obs
18:44et du Figaro et même du Point.
18:47Et du Point du Figaro.
19:14Sous-titrage Société Radio-Canada
19:44Merci.
20:14Merci.
20:44Merci.
21:14Merci.
21:44Merci.
22:14La France dans tous ses états.
22:28François-Olivier Gisbert, vous faites un tableau,
22:30est-ce que je peux dire apocalyptique,
22:31mais en tout cas très inquiétant de la situation de la France.
22:33Parce qu'il faut en finir avec des dénis.
22:35Voilà, c'est tout.
22:36On a des gens avec des lunettes roses
22:37à la tête de l'État,
22:39dans la presse, dans les médias,
22:41il y en a plein,
22:41et ils ont tous des lunettes roses.
22:43Et moi, je dis, enlevez vos lunettes.
22:44Vous nous donnez plus que toutes les bonnes raisons
22:46de se battre et d'espérer,
22:47parce que l'inventaire que vous faites de la France
22:49ne donne qu'une envie,
22:50c'est de mourir pour elle.
22:51Vous êtes au-delà de Clémenceau,
22:52de Jaurès,
22:53de tout ce qu'on a pu imaginer,
22:54même que de De Gaulle.
22:55Vous symbolisez la tradition.
22:57Non, non, pas De Gaulle, pas De Gaulle.
22:58Non, non, pas De Gaulle.
22:59J'ai tellement d'admiration que je ne pourrais pas.
23:01Je vous parle de votre prose.
23:02Oui, je ne sais jamais un niveau de De Gaulle.
23:03La synthèse de tout ce que vous avez lu,
23:05ils sont tous rassemblés là,
23:06je les vois dans une cohorte,
23:07et ils vous demandent France.
23:08Vous oubliez le Gendarme.
23:09Quand on cite De Gaulle,
23:10il faut toujours parler de Gendarme.
23:11Ils vous demandent,
23:12France, qu'as-tu fait de cette France
23:13que je t'avais laissée si glorieuse,
23:14comme disait Bonaparte
23:15aux membres de directoire
23:16avant de faire son coup d'État ?
23:17Vous faites un tableau apocalyptique,
23:19vous expliquez que l'intégration
23:20ne peut plus marcher,
23:21dit l'assimilation,
23:22et qu'on va avoir...
23:23Alors, je vous refusez le terme
23:24de grand emplacement,
23:25mais vous constatez qu'à un moment donné,
23:27au niveau de l'école,
23:28la situation est inexpliquable.
23:30Oui, c'est-à-dire que les enseignants
23:32sont confrontés à une situation de fou.
23:35C'est-à-dire qu'ils sont submergés
23:38par des élèves d'origine immigrée,
23:41qui souvent parlent à peine français.
23:43C'est très compliqué.
23:44Et pourquoi ?
23:45Parce que le vrai problème,
23:46c'est qu'il n'y a pas d'intégration
23:49quand il n'y a pas de volonté d'intégration.
23:51Vous savez, la France, au départ,
23:52c'est l'assimilation.
23:53Et c'est extraordinaire.
23:54Alors, l'explication de la nuance.
23:56Assimilation, je renonce à ce que j'ai été.
23:58Intégration, je reste mes origines.
24:00Jusqu'au siècle dernier.
24:02L'assimilation, c'était le...
24:04Oui, on peut dire vraiment
24:06que c'était la règle numéro 1.
24:08Zola est italien, c'est un français.
24:10Mon père est américain, c'est un français.
24:12Sauf qu'il parle...
24:14Il a gardé sa nationalité
24:16pour avoir sa petite retraite
24:18de soldats combattants.
24:20Mais il est français,
24:21il parle avec un accent à couper et couteau.
24:23Mais il n'est pas assimilé.
24:23Il n'est pas assimilé.
24:24Il est intégré, il parle français.
24:25Mais il n'est pas assimilé.
24:25Non, non, il dit
24:27on ne parle pas anglais à table
24:28parce que ma mère
24:29essaie de l'obligé à parler anglais
24:30pour qu'on soit meilleur en anglais à l'école.
24:33Et il dit non, non, non, non,
24:33moi je ne veux pas,
24:34on ne parle pas français,
24:35on est en France.
24:35Voilà, c'est...
24:36Et puis moi,
24:37même mon prénom,
24:37c'est une histoire absolument dingue.
24:38France, bien sûr.
24:39Mon prénom, c'est France Olivier.
24:41Il vive aux Etats-Unis,
24:42je suis né là-bas
24:43et il m'appelle France.
24:44Mais ils disent quand même,
24:45si jamais on revient,
24:46parce qu'ils avaient un peu envie...
24:47Mon père ne voulait pas rester aux Etats-Unis
24:49parce qu'il n'aimait pas les Etats-Unis.
24:51Oui, c'était un peu américanophobe en fait.
24:54Et il voulait vivre en Europe.
24:55Pour lui, l'Europe,
24:56c'était d'abord l'Italie
24:57et puis ensuite, accessoirement,
24:59la France, c'est l'Allemagne.
25:00C'est François, France.
25:01Ça veut dire François, vous êtes d'accord.
25:02Oui, voilà.
25:03François Olivier.
25:04François Olivier Gésbert.
25:05François, à cause de Schubert,
25:07ce qui passe très bien aux Etats-Unis.
25:08Et pour franciser,
25:09ils mettent à côté Olivier.
25:10Donc, ils m'appellent France
25:13quand je suis tout petit,
25:14jusqu'à l'âge de 4 ans.
25:15Quand j'arrive en France,
25:17ils commencent à m'appeler Olivier.
25:18Ça ne marche pas.
25:19Donc, ils font...
25:20Je ne bouge pas, je n'entends pas.
25:22Après, ils disent France Olivier.
25:24Non, je ne répondrai pas à ce nom.
25:26Et puis, en fait,
25:27ils sont revenus à France
25:27et c'est en écrivant mon premier article
25:30qui était signé France Gisbert
25:32en voyant la signature,
25:33je me suis dit, ça ne peut pas le faire.
25:36Et j'aurais dû faire, normalement,
25:37enlever France et mettre Olivier.
25:39Mais non, je suis revenu
25:40à mon vrai prénom
25:40qui est France Olivier.
25:42Mais je déteste
25:42ce qu'on appelle France Olivier.
25:43Ah oui ?
25:44On vous appelle comment ?
25:44Ça francise.
25:45Ça francise.
25:46Mais c'était ça le culte.
25:47Je viens de cette France-là.
25:49On s'assimile.
25:50On est la France.
25:52Éric Zemmour tient les mêmes propos.
25:54On est la France.
25:55Moi, je n'ai pas du tout...
25:56Et toutes ces conneries
25:57que j'entends toujours sur...
25:59Ils les sont déchirés
26:00entre deux cultures.
26:01Mais ça veut dire quoi ces conneries ?
26:03Mais attendez, la culture américaine,
26:04elle est absolument extraordinaire.
26:05Moi, je suis biculturel,
26:06on peut dire, à ce moment-là.
26:07Éric Zemmour tient les mêmes propos
26:09de la culture américaine.
26:10Éric Zemmour tient les mêmes propos
26:11sur le prénom.
26:11Vous êtes d'accord
26:12qu'Éric Zemmour dit comme vous
26:13sur les prénoms ?
26:14Oui, attendez.
26:15Après, je ne vais pas en faire une règle.
26:16Une loi, les jolis prénoms, etc.
26:18Étrangers, moi, je trouve ça très bien.
26:20Donc, je ne suis pas du tout dans ce...
26:21Je ne suivrai pas Éric Zemmour
26:23sur ce combat.
26:24Non, je ne vais pas dire que vous le suivez.
26:24Je dis que là-dessus,
26:25vous avez une analyse similaire.
26:26Mais sur l'assimilation,
26:28évidemment.
26:29Mais attendez,
26:30ce n'est pas parce qu'Éric Zemmour le dit...
26:32Elle n'est pas à passer avec l'assimilation.
26:33Il n'y en a qu'une.
26:33Il n'y en a qu'une.
26:35Et on est une machine à assimiler.
26:37D'ailleurs, les États-Unis le sont aussi.
26:39Il y a des pays encore qui le sont.
26:40Ils arrivent à assimiler.
26:41Là, les tampannes.
26:42Là, vous dites qu'elles les tampannes.
26:43Aux États-Unis, ça marche moyen.
26:45Mais quand même, ça marche encore un peu.
26:47En France, c'est fini.
26:48C'est fini.
26:48Alors, on est passé au deuxième stade.
26:52C'est l'intégration.
26:53L'intégration, ça veut dire
26:54vous allez adopter nos valeurs.
26:57Mais là encore,
26:58vous avez le corps enseignant qui est débordé.
26:59C'est plus facile, l'intégration.
27:01C'est d'accord, on est d'accord.
27:02C'est mieux.
27:03Oui, c'est mieux.
27:04Moi, j'aime bien l'assimilation.
27:05C'est un peu raide.
27:05Pourquoi oublier son passé ?
27:07Ce n'est pas oublier le passé.
27:09Mais bien sûr que non.
27:10Le passé, on l'a toujours avec soi.
27:11Mais c'est juste...
27:12On ne l'efface pas.
27:13On ne peut pas l'effacer le passé.
27:14Moi, je suis basse.
27:15Je suis intégré à la France.
27:16Oui, bien sûr.
27:17Et puis, moi, je suis normand.
27:19Et vous êtes viki.
27:20Je suis normand.
27:21De Périmère.
27:22Et je suis intégré à la France.
27:24France.
27:24On a Raphaël,
27:26qui nous appelle de Cachan.
27:28Cachan, ce n'était pas la ville de Rissati,
27:31je crois que oui.
27:31C'est bien possible.
27:32Bien possible.
27:33En tout cas, oui.
27:35Bonjour à tout ça.
27:36Bonjour Raphaël.
27:37Monsieur Gilbert.
27:38Bonjour Raphaël.
27:38Bonjour M. Perico Lagasse.
27:39Effectivement, c'est un honneur
27:40d'échanger avec vous.
27:42Et je vous rejoins sur l'aspect
27:44de l'assimilation
27:45qui a été abandonné, finalement,
27:48par la droite et la gauche.
27:50C'est un principe républicain
27:52issu de la Révolution française,
27:54inscrit dans le Code civil.
27:55Et effectivement,
27:57tout le monde l'oublie.
27:58Et vous vous baladez.
28:00Alors, ce n'est pas la peine
28:01de vous balader forcément
28:02à Marseille.
28:04Mais dans ma petite ville de Cachan,
28:06donc dans le Val-de-Marne,
28:08en bordure de Paris,
28:10effectivement,
28:10on s'aperçoit
28:11qu'on est effectivement
28:12dans une limite
28:14de subversion culturelle
28:17et linguistique
28:18où le français
28:19tend à disparaître
28:20et les gens aussi.
28:23Donc, voilà.
28:23Donc, c'est vrai
28:23que le propos,
28:25les propos de M. Gilbert
28:26sont tout à fait,
28:27résonnent à mon oreille
28:29et à mon cœur
28:29qui, moi,
28:30suis allé dans le sous-continent indien
28:32et qui suis assimilé
28:33à la France depuis 1981.
28:35Et je suis effectivement
28:36en phase.
28:37Et le problème
28:38des politiques d'aujourd'hui,
28:39ils ont oublié
28:40ce qu'était l'assimilation.
28:41C'est embrasser
28:42non seulement un pays,
28:44mais c'est son histoire,
28:44la comprendre
28:45et donc s'identifier
28:49à tout ça.
28:51Et c'est ce que veut dire
28:52M. Gilbert
28:52et je l'ai lu
28:53dans le Figaro,
28:54dans Le Point.
28:55Donc, effectivement,
28:55il y a eu un grissement
28:56et on peut comprendre
28:57aujourd'hui
28:58que M. Gilbert
28:59ne retrouve pas
29:00la France
29:01qu'il a connue
29:02mais c'est aussi partagé
29:03par beaucoup
29:03de nos concitoyens
29:05qui, effectivement,
29:06se trouvent
29:07dans cette situation
29:07d'interrogation.
29:08Alors, France,
29:10comment on en est arrivé là ?
29:12Avec tout l'arsenal
29:13qu'on avait,
29:13les outils,
29:14les institutions républicaines,
29:15une éducation nationale,
29:16une école formidable,
29:17une conscience,
29:18une classe politique
29:19qui était pas mal,
29:20comment tout ce système
29:21a pu arriver
29:21à se déliter ?
29:23Bon, les politiques
29:25ne sont pas les seuls
29:26responsables,
29:27bien entendu,
29:27mais vous savez très bien
29:28que si on fait
29:29la liste de grands politiques
29:31qui ont dirigé
29:31ce pays depuis longtemps,
29:33je veux dire,
29:33tout commence d'ailleurs
29:35après De Gaulle,
29:36surtout.
29:36Pompidou,
29:37vous le mettez encore
29:37dans le raisonnable
29:38ou non ?
29:38Oui,
29:38Giscard aussi,
29:39Giscard,
29:40Giscard,
29:40il est très particulier.
29:41Ah, regroupement familial.
29:42Non, Giscard.
29:43Regroupement familial,
29:44c'est bête ou c'est pas bête ?
29:45C'est pas lui,
29:45c'est le Conseil d'État.
29:47Non, c'est pas lui.
29:47Oui, il était dans un corner,
29:49il était attaqué de partout,
29:51c'était très compliqué
29:52et le Conseil d'État
29:53à ce moment-là
29:53a décidé de prendre le pouvoir
29:54sur le pouvoir judiciaire.
29:57Mitterrand,
29:57vous avez adulé
29:58que vous avez aimé,
29:59Mitterrand,
30:00vous l'avez aimé,
30:00Mitterrand,
30:00vous l'avez adulé.
30:01J'aime Mitterrand.
30:02Ça commence à merder
30:03à partir de lui.
30:05On n'a pas le droit.
30:06Si, si, si,
30:07mais c'est ce que je vous dis.
30:08J'ai écrit tellement
30:08de choses horribles
30:09sur Mitterrand
30:09parce qu'il avait
30:10une politique économique débile
30:12parce que des personnages
30:14style Attali,
30:15Fabius,
30:15avait pris le contrôle
30:16de son cerveau
30:16et lui ont fait faire
30:17énormément de conneries
30:18aussi parce que
30:19pour lutter contre
30:20Rocard qui voulait lui
30:21prendre le parti socialiste
30:22il est obligé de se guérir
30:24tous ces pauvres militants
30:25socialistes
30:25qui ne sont pas
30:26forcément des Lumières.
30:28On pense toujours
30:29qu'on va protéger
30:30le socialisme
30:31en étant le plus à gauche possible.
30:32C'est la célèbre théorie
30:35sinistrogire
30:36d'ancêtre
30:38de la philosophie politique
30:41qui est Albert Thibaudet
30:42qui disait
30:42le mouvement sinistrogire
30:44La gauche n'est jamais assez
30:45à gauche
30:45et toujours plus à gauche.
30:46Je vais vous poser
30:47une question très grave,
30:47Frantz.
30:48Les mots de Jean-Marie Le Pen
30:49de l'époque,
30:50des années 80,
30:51inaudibles pour la gauche,
30:53est-ce qu'il s'avère
30:54aujourd'hui partiellement vrai ?
30:55Est-ce que la formule
30:56de Fabius,
30:57il pose de bonnes questions
30:58auxquelles il apporte
30:59de mauvaises réponses ?
31:00Pourtant,
31:00ce que vous dénoncez là,
31:02Jean-Marie Le Pen
31:02le dénonçait dans les années 80
31:04sous la gauche,
31:04c'était inacceptable,
31:05c'était inaudible.
31:06Est-ce que quelque part,
31:07il aurait fallu s'inquiéter
31:08avant de ce qu'il voulait dire
31:10à travers son message ?
31:11Sans le soutenir lui,
31:12est-ce qu'il soulignait
31:13des vérités
31:14qui se sont réveillées
31:14aujourd'hui ?
31:15Je trouve la formule,
31:16pour une fois,
31:17la formule de Fabius
31:17c'est assez juste.
31:18C'est-à-dire qu'il posait
31:19des vrais problèmes
31:20et simplement,
31:21il n'apportait pas
31:22les vraies questions.
31:22Mais le problème
31:23de Jean-Marie Le Pen,
31:24on le voit très bien,
31:25c'est ce que j'expliquais
31:26dans un des tomes précédents
31:27de l'Histoire à Tulle,
31:28dans la théorie de Mitterrand
31:30qui disait
31:30mais non,
31:31c'est pas grave,
31:31il n'est pas dangereux,
31:32il n'arrivera jamais au pouvoir,
31:33de toute façon,
31:33il n'y veut pas arriver au pouvoir
31:34ce que je ne croyais pas
31:35à l'époque.
31:36Et j'appelle ce chapitre,
31:37je crois,
31:38le pétanmane
31:38parce qu'il s'amuse.
31:39Est-ce qu'il disait
31:40vrai ou pas sur l'immigration ?
31:41Il avait prédit
31:42ce qui arrive aujourd'hui.
31:43Il avait prédit
31:44mais c'était pas possible.
31:46Je veux dire,
31:47à l'époque,
31:47si vous voulez,
31:48le vrai sujet,
31:49c'est que vous aviez
31:50encore des dirigeants.
31:51Et peu à peu,
31:52parce qu'il y avait
31:53des dirigeants,
31:53vous vous souvenez-vous
31:54quand il commençait
31:55à y avoir des prières
31:55dans les usines,
31:56vous vous souvenez,
31:57l'attitude de Pierre Moroy,
31:59l'attitude de Gaston Defer,
32:01pas de ça en France.
32:02Vous savez,
32:02les prières,
32:03c'est frappant,
32:05en 1990,
32:05ça commence.
32:06Et le Parti communiste,
32:07vous souvenez-vous,
32:08avec Gaston Defer.
32:11Et si vous voulez,
32:11le vrai souci,
32:12c'est quoi ?
32:12C'est le manque de caractère,
32:15de courage,
32:15d'une classe politique
32:16qui a essayé
32:17pour être populaire aussi,
32:19pour plaire à la jeunesse,
32:21pour plaire aux dominants,
32:22pour plaire aux médias.
32:23Vous êtes sûr
32:24qu'ils n'avaient pas peur
32:24des éditeaux
32:25de François-Olivier Gisvert
32:26dans l'Obs,
32:27ces gens-là ?
32:28Parce que vous les auriez grondés
32:29si vous avez dit ça à l'époque.
32:31Admettez que vous les auriez grondés.
32:32Si vous avez dit
32:33il y a un danger d'immigration,
32:34on est en voie de submersion.
32:37Si vous aviez écrit ça,
32:38vous les auriez grondés.
32:39Je ne suis pas sûr
32:40que vous trouverez
32:41un éditorial de moi
32:43contre Giscard
32:45quand il a fait
32:45sa formule sur l'invasion.
32:47Je ne suis pas sûr
32:48et je ne pense pas
32:49que j'ai écrit quelque chose
32:49contre lui à ce moment-là.
32:50Je n'ai rien écrit.
32:52Au contraire,
32:52j'ai approuvé
32:53François Bayrou
32:55récemment
32:56quand il parlait de submersion.
32:57Le problème,
32:58c'est ça le sujet.
32:59Attendez,
32:59le problème de l'Église...
33:00Vous dirigez l'Obs,
33:02l'organe central
33:03de l'amitié Vendée.
33:04Vous étiez l'idéologue en chef.
33:06Oui, j'étais...
33:06Mais enfin, attendez...
33:08Pourquoi vous racontez ça ?
33:09Je vous flotte !
33:10Je vous flotte !
33:11Non, non, non,
33:11il faut recontextualiser.
33:12Tout ce qui nous est arrivé,
33:13vous l'avez soutenu et applaudi.
33:15Et vous avez du courage
33:15de dire que vous vous êtes trompés.
33:17Je vous fais ici,
33:20on est dans la polémique
33:22parce que, en fait,
33:23tout le monde savait
33:24au niveau de l'Observateur
33:24que j'avais voté Giscard
33:26en 1981.
33:28Je ne m'en étais pas caché,
33:29d'ailleurs.
33:29Je suis sûr que vous,
33:30à l'époque,
33:31vous deviez trouver ça honteux.
33:33Mais j'ai voté,
33:34effectivement,
33:34Giscard.
33:35J'ai voté Giscard
33:36parce que je trouvais
33:37que le programme économique
33:39de Mitterrand
33:39était absurde,
33:41dangereux,
33:42dénil,
33:42effrayant.
33:43Pas assez libéral.
33:43Vous êtes un vrai libéral.
33:44Je suis libéral.
33:45Et donc, j'ai voté,
33:47mais vraiment,
33:48dans mon âme et conscience,
33:49Giscard.
33:50Et j'ai voté aussi,
33:51pour aggraver mon cas,
33:52Chirac au premier tour.
33:53Vous voyez ?
33:53Vous n'êtes pas le seul de gauche
33:54qui a voté Chirac ?
33:55Oui, mais j'ai voté Giscard au deuxième.
33:57On y revient, franco.
33:57On le savait,
33:58Jean-Daniel m'a quand même
33:59nommé chef du service politique.
34:02Et ça, c'était...
34:03Vous savez,
34:03c'est le problème des journalistes.
34:04On ne sait pas comment ça marche.
34:06Jean-Daniel,
34:06il voyait bien que
34:07tout le monde était...
34:08La mitterrandophilie
34:10était en train
34:10d'asphyxier le journal.
34:11Et s'il y tient
34:12le petit con là,
34:13on va le mettre là,
34:14comme ça,
34:19je suis devenu directeur
34:20du journal,
34:21du Nouvel Observateur.
34:24Ce n'était pas pour servir
34:25la soupe de la gauche.
34:27Vous le savez très bien.
34:28Je m'en flatte d'ailleurs.
34:29Et c'est pour ça
34:30que l'Observateur
34:31est tout de suite reparti.
34:32Les ventes,
34:33quand on regarde les ventes,
34:34ça a été extraordinaire,
34:35le mouvement.
34:35C'est pour moi,
34:36c'est grâce à toute l'équipe
34:37qui était formidable.
34:38J'ai coupé le cordon ombilical
34:39avec le Parti Socialiste
34:41et avec la gauche.
34:42Et je m'en flatte.
34:42Il faut refaire une pause.
34:43On reprend ça dans quelques instants.
34:44A tout de suite,
34:45cette conversation.
34:48Midi 14h.
34:49Sud Radio.
34:51La France dans tous ses états.
34:52Nous sommes avec Franck,
34:54Olivier Gisbert,
34:54dans un échange passionnant
34:56et respectueux
34:57parce que vous dites
34:58des choses courageuses.
34:59Je vous taquine un petit peu.
35:00Mais c'est vrai que moi
35:01qui vous élu depuis si longtemps...
35:02Oui, de faire de moi
35:03le grand, comment dire...
35:06Le grand publiciste,
35:07l'idéologue en chef
35:08de la Mitterrandie,
35:08de cette gauche sociale-démocrate.
35:10J'aimais Mitterrand,
35:11j'aimais l'homme.
35:12Mais sur la politique économique,
35:14j'étais très sévère.
35:14Et d'ailleurs,
35:15la preuve en est
35:16que pendant le 1er septennat,
35:17il ne m'a jamais reçu,
35:19une fois,
35:20je ne l'ai jamais vu.
35:21Et quand il passait devant moi,
35:23alors qu'on s'était bien connus
35:24dans les années 70,
35:26il ne me voyait pas.
35:28Vous avez loué les vertus.
35:31Vous avez loué les vertus
35:32avec des trémolons
35:33dans la voix
35:33de la social-démocratie
35:35auquel vous avez cru.
35:35La social-démocratie libérale.
35:37Et là, aujourd'hui,
35:37je peux le faire
35:38sur Mette Frédéric Sonne,
35:39la première ministre
35:40sociale-démocrate
35:41du Danemark
35:42qui contrôle l'immigration
35:44et qui contrôle
35:46les finances publiques.
35:47Voilà.
35:48Un beau modèle
35:49à suivre pour la France.
35:50On ferait mieux sur ces gens-là
35:51au lieu d'écouter
35:52tous les homésiles
35:53qui nous gouvernent.
35:54de Mitterrand,
35:55de Hollande,
35:56des gens qui ont gouverné
35:58la France
35:58au nom de ce renoncement
36:00des valeurs de gauche
36:00pour plaire aux libéralistes
36:01parce qu'il fallait s'adapter
36:02à une Europe.
36:03Mais la France n'est pas
36:04un pays libéral.
36:04Je vais vous expliquer pourquoi.
36:05Vous expliquez que
36:06c'est quasiment un pays socialiste.
36:07Avec 57% de dépenses publiques
36:09plus 42% de prévivements obligatoires,
36:11comment est-ce qu'on pète
36:12un pays libéral
36:13avec le nombre de normes
36:15qu'on produit sans arrêt
36:16de loi ?
36:17Vous avez lu un peu,
36:18vous avez regardé de près
36:19le code du travail,
36:20la paperasse.
36:22Tout d'un coup,
36:22il y a un côté à la main de l'un,
36:24ultra-libéral,
36:25c'est peut-être des racines américaines.
36:26Dès qu'on dit
36:26qu'il y a trop de paperasse
36:28et de bureaucratie,
36:29tout de suite vous dites
36:30vous êtes ultra-libéral.
36:31Mais la France est tous...
36:32La France est un pays
36:33que les farceurs
36:35du gauchisme
36:37ont réussi à faire croire
36:39aux Français
36:39qu'ils vivaient
36:41dans un pays libéral
36:41mais ce n'est pas
36:42un pays libéral du tout.
36:43Vous êtes un démocrate.
36:44Je viens de comprendre
36:44que vous êtes un démocrate américain.
36:47Vous êtes un démocrate américain.
36:48Un vrai démocrate américain.
36:49Vous auriez fait
36:49un grand président des Etats-Unis.
36:50Ça y est,
36:51mais ça finit une traite américain en plus.
36:52Je continue.
36:53L'insulte.
36:54Je continue.
36:55Vous finiriez dans une case.
36:56Répondez.
36:57Répondez.
36:59Répondez.
37:00Répondez.
37:01Répondez.
37:01Aujourd'hui,
37:03vous dénoncez de façon courageuse
37:05le débordement,
37:06l'immigration
37:07qui n'est plus jugulée.
37:08Ce n'est pas qu'elle soit
37:09mauvaise en soi.
37:09C'est que si on ne la contrôle plus,
37:10elle devient fléau.
37:11Voilà, il n'est pas mauvaise en soi.
37:11Mais là,
37:12il faut revenir toujours
37:13sur les chiffres.
37:14486 000
37:15quand on...
37:17Immigrés normaux.
37:20Normaux,
37:20je veux dire ordinaires
37:22par an,
37:23qui arrivent en plus.
37:24Parmi eux,
37:25évidemment,
37:25il y a les asiles,
37:27les droits d'asile.
37:27Et puis,
37:28il y a aussi
37:28ce qu'on appelle
37:29les primo-arrivants,
37:30c'est-à-dire qu'ils arrivent
37:31avec le premier titre de séjour.
37:32Et puis,
37:33à ça,
37:33il faut rajouter quand même
37:34200 000 ou 300 000
37:35ou 200 000 clandestins.
37:37Donc,
37:37vous arrivez à peu près
37:38à 700 000 immigrés
37:40par an en plus.
37:42C'est l'équivalent
37:43d'une ville comme Marseille.
37:44Mais c'est complètement dingue.
37:45Mais c'est délirant.
37:46Mais comment voulez-vous
37:47que les services de l'État ?
37:49Et en plus,
37:50on ne sait pas quoi en faire.
37:51On leur paye l'hôtel,
37:52on les envoie
37:53dans des écoles désaffectées,
37:55etc.
37:55On leur donne
37:56des petites allocations.
37:57Mais tout ça est dément.
37:58Mais qui réfléchit ?
37:59Qui réfléchit dans ce pays ?
38:01Je crois qu'on a eu
38:02des présidents.
38:02On a eu un président pour ça,
38:04mais il est oublié.
38:05Il y a des gens
38:05qui réfléchissent,
38:06des gens tout à fait respectables.
38:08Qu'est-ce que vous répondez
38:09à des gens aussi compétents
38:10en la matière,
38:11qui sont des journalistes
38:12expérimentés,
38:13que ce soit Patrick Cohen
38:15ou Jean-Michel Apathy,
38:16quand ils vous disent
38:16qu'en fait, c'est un ressenti,
38:17ce n'est pas vrai.
38:18Tout ça, c'est une forme
38:19de propagande.
38:20Ce n'est pas aussi grave que ça.
38:21Est-ce que c'est eux
38:21qui ont raison ?
38:22Quand on vit avec les Français,
38:25je veux dire,
38:26vous allez dire,
38:26c'est époujadis ce que je dis,
38:27mais c'est vrai.
38:28Quand on vit avec les Français,
38:29on voit bien que c'est un sujet.
38:31C'est un sujet qu'il faut régler.
38:32Il ne doit pas y avoir de tabou.
38:34Il ne doit pas y avoir de tabou là-dessus.
38:35Donc ils ne savent pas
38:36ou ils savent,
38:37ils ne veulent pas le reconnaître.
38:38Si on veut éviter
38:39une catastrophe à un moment donné
38:40avec ce qu'on peut appeler
38:41la convergence des crises,
38:42la crise financière,
38:43on a fait le déni,
38:45je vous le signale,
38:45pendant très longtemps,
38:46sur la dépense publique,
38:48sur l'endettement.
38:49Voilà, on a fait le déni.
38:50Donc ils sont en déni.
38:51On a fait le déni.
38:52Nos deux collègues,
38:52nos deux confrères,
38:53nos deux confrères sont en déni.
38:54Je ne veux pas les accuser
38:56de faire des polémiques avec eux,
38:57ce n'est pas un souci.
38:58Mais on ne peut pas continuer
39:01à dire qu'il n'y a pas de problème.
39:04C'est toujours l'histoire
39:05de l'éléphant dans la pièce.
39:06L'éléphant dans la pièce,
39:07vous savez,
39:07on voit que lui
39:08et puis on dit
39:09tout va bien,
39:10mais le réel,
39:10il est là.
39:11Alors bon,
39:12quand on est président de la République,
39:13à la limite,
39:14on peut vivre dans un monde parallèle
39:16parce qu'on vit au milieu
39:17des grands de ce monde,
39:19on ne voit pas la France.
39:20Mais quand on est journaliste,
39:23je crois que le devoir,
39:23moi c'est,
39:24d'ailleurs ça c'était,
39:25vous voyez,
39:25on finit par quoi on a commencé,
39:27c'est une leçon de Jean-François.
39:29Moi,
39:29c'était mon instinct,
39:30Jean-François Kahn,
39:31qui était grand patron de Marianne,
39:33grand patron de presse.
39:34Moi c'était mon instinct,
39:36quand j'étais jeune journaliste,
39:37c'était de voir avec les gens,
39:39de parler avec les gens,
39:40etc.
39:40Et moi j'ai toujours vécu,
39:42vécu dans des petits coins,
39:43enfin,
39:44je dirais que ce n'est pas
39:45un coin perdu,
39:46mais à Marseille,
39:47ou en Normandie,
39:48du côté de Rouen,
39:49ou à Grandville,
39:50etc.
39:50J'ai besoin,
39:51ce qu'on appelle le pays réel,
39:53ce qu'on appelle sur certains médias.
39:54Quand on vit à Paris,
39:55mais non,
39:55mais c'est que,
39:56vous savez,
39:57la moitié des Français
39:59vivent dans des petites villes,
40:01ou dans des villes moyennes.
40:04Et c'est ce qu'est écrit
40:05le géographique de Jean-Christophe Guilly
40:07et de Gironde-Fourguet.
40:07C'est Christophe Guilly
40:08qui nous a expliqué ça,
40:09et c'est absolument la réalité,
40:11et ces gens-là sont toujours absents.
40:13Mais il faut vivre aussi au milieu d'eux.
40:15Alors je ne les vois pas forcément à Marseille,
40:16mais quand on vit à Marseille,
40:18on sort,
40:18on va dans le bas pays,
40:20comme on dit,
40:20où on va en Provence.
40:22En fait, la différence,
40:23ce n'est pas une question,
40:23c'est une remarque,
40:24mais vous me direz ce que vous en pensez,
40:26mais la différence entre Patrick Cohen,
40:28Jean-Michel Apathie et vous,
40:29sans entrer dans la polémique,
40:31c'est que d'un côté,
40:31il y a des partisans,
40:32des gens qui sont devenus partisans,
40:34et vous,
40:34qui êtes restés journalistes,
40:36non ?
40:37Ou c'est très caricatural ?
40:39C'est-à-dire,
40:40moi je ne veux pas retirer
40:42la carte de presse à personne.
40:43Ce que je veux dire,
40:44c'est bon.
40:45Après, moi,
40:46je n'ai pas la carte de presse
40:46parce que les syndicats SNJ,
40:48CGT n'ont pas voulu que je les garde
40:51parce que, je ne sais pas,
40:51je ne dois pas,
40:53je dois sentir des pieds
40:54ou je ne sais pas.
40:55Enfin, il y a eu un problème
40:56il y a quelques années.
40:57Donc, non,
40:58il ne fallait pas le dire,
40:59surtout,
40:59j'ai coupé un peu
41:00maladroitement un jour
41:01ma carte de presse
41:02parce que, voilà,
41:03on avait décidé que...
41:04Enfin, c'est...
41:05Bon, alors...
41:07On me trouve une solution.
41:08Alors, vous dites,
41:09il faut avoir de l'espoir.
41:10Quoi ?
41:11Un leader politique ?
41:12Un référendum ?
41:13Une mesure douloureuse ?
41:16Non, non,
41:17c'est pas...
41:17Non, c'est...
41:18D'ailleurs, douloureux,
41:19vous savez,
41:20les mesures douloureuses,
41:21si on fait, par exemple,
41:22un jour un peu de rigueur
41:23que tous les imbéciles...
41:25Dénoncent.
41:26Dénoncent en parlant
41:27de...
41:28de plans d'austérité.
41:30Bien sûr.
41:31C'est absurde
41:32parce que l'année suivante,
41:33c'est arrivé en 58,
41:34l'année suivante,
41:35la croissance est à 4,
41:365, 6%.
41:37Il faut des gens.
41:40Les mesures,
41:41on les connaît.
41:41On sait ce qu'il faut faire.
41:43On n'a pas les gens.
41:44On a des gens qui...
41:45On a des pétochards.
41:47C'est ça.
41:47On a des pétochards
41:48à la tête de l'État,
41:49vous savez très bien.
41:51Et ces gens,
41:52il faut qu'à un moment donné,
41:53voilà,
41:53ils traitent les problèmes.
41:54Donc il faut Clémenceau.
41:55Il faut Clémenceau.
41:56Mais non, mais des Clémenceau,
41:57attendez,
41:57sans citer des grands noms,
41:59vous savez,
42:00je dis toujours ça,
42:01mais c'est vrai.
42:01C'est, regardez,
42:03Gérard Schröder,
42:04social-démocrate,
42:05de gauche en plus,
42:06il a sauvé son pays
42:10en prenant des mesures
42:10extrêmement violentes,
42:11vous allez dire,
42:12et ultra-libérales, etc.
42:13L'Allemagne,
42:14il a sauvé,
42:14bon, évidemment,
42:16Merkel l'a mis dedans après.
42:18Regardez Thatcher,
42:20conservatrice,
42:21elle a sauvé son pays.
42:22Ces gens-là
42:22n'étaient pas impressionnants.
42:24Regardez Georgia Meloni.
42:25On finit fâché,
42:26parce que ce n'est pas
42:26des exemples auxquels je crois.
42:27Mette Frédéric Sel.
42:28Oui, mais attendez.
42:29Ces gens-là,
42:30ils ont remis le pays debout.
42:32Et ces gens-là,
42:32ils avaient du courage.
42:34Ces gens-là,
42:35ils avaient du courage.
42:35De pouvoir vous réinviter.
42:36Là, c'est terminé.
42:37Ils avaient du courage.
42:38Vous allez revenir
42:38et on va continuer.
42:39On a besoin de caractère,
42:40de courage et de volonté.
42:41Bon, vous viendrez de redire.
42:42Là, où il y a une volonté,
42:44il y a un chemin,
42:44disait De Gaulle.
42:45Entendu.
42:45Merci France, Olivier Gisbert.
42:46Et là, on a Brigitte Taille
42:48qui va nous parler un petit peu
42:49d'amour et de sexualité.
42:50Ça va nous détendre un petit peu.
42:51À très bientôt, France.
42:52Merci d'être venu.
42:52À bientôt.
42:52Sous-titrage Société Radio-Canada
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