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Retrouvez la France dans tous ses états avec Périco Légasse du lundi au jeudi de 12h à 14h sur #SudRadio.


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Transcription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face à face.
00:08Nous sommes en direct du salon du Made in France, porte de Versailles à Paris,
00:12et nous accueillons l'un des précurseurs de cette lutte pour que vive le Made in France,
00:17ancien ministre de l'économie. Bonjour Arnaud Montebourg.
00:19Bonjour.
00:20Bonjour Monsieur le Ministre. Bonjour Arnaud Montebourg.
00:23Je tiens à rappeler ici solennellement que de tous les hommes politiques que la République a engendrés,
00:29vous êtes celui qui vous êtes le plus engagé, j'allais dire de façon audacieuse, voire téméraire,
00:36pour défendre ses valeurs du produit en France.
00:38Déjà au gouvernement, je rappelle deux mots, remontada et redressement.
00:42Remontada c'est votre formule, redressement c'est votre titre de ministre des Finances, économie et des Finances.
00:46Il est là le redressement. Vous l'avez sous les yeux et vous avez participé à cette remontada économique
00:51et à ce redressement, j'allais dire culturel et social.
00:54Quelle merveille que ce salon du Made in France. Vous ne pouvez qu'être heureux, on est d'accord.
00:58Ce sont quatre jours de plaisir, d'abord à vendre nos propres produits et puis aussi à rendre visite à tous ces entrepreneurs
01:08et ces consommateurs qui soutiennent la France dans cette renaissance.
01:16J'observe d'ailleurs qu'il y a beaucoup de création, il y a beaucoup d'inventivité, de créativité et de succès.
01:22Les entreprises, moi je les ai vues toutes petites, 1083 et un grand nombre d'entre elles.
01:28Et aujourd'hui ce sont des grosses entreprises, elles se sont bien développées, elles sont soutenues par le public
01:35et elles ont des projets très ambitieux qu'elles arrivent à financer. C'est un peu comme nous avec la compagnie des amendes.
01:41On a relocalisé il y a quelques années une filière qui avait disparu dans l'agriculture française alors qu'on consomme quand même pas loin de 5.
01:48L'année dernière c'était 49 000 tonnes d'amandes, c'est quand même presque un demi milliard d'euros de marché.
01:53Ce n'est pas un produit anecdotique qui est évidemment dans la vie quotidienne des français à travers le snacking sain, vous voyez, oméga 3,
02:05mais aussi dans la pâtisserie industrielle, dans la chocolaterie, bref.
02:09Et donc ce produit, cette plante avait disparu. On a décidé de la relocaliser.
02:16On a levé quand même 17 millions auprès d'entrepreneurs qui eux-mêmes croient dans la France.
02:21On n'a pas eu les fonds. On a eu du mal à voir les banques. Mais on a trouvé des gens qui croyaient dans ce pays.
02:26Ça c'est du réel. C'est très important.
02:29Je disais à Arnaud Montebourg en préambule de cette émission que si on avait dit il y a 60 ans, en 1965, au général de Gaulle,
02:34il y aurait un jour un salon du Made in France, il aurait dit mais vous divaguez.
02:38Comment en est-on arrivé au fait que l'on doit aujourd'hui consacrer ce fleuron de l'économie française en faisant un salon comme si nous étions les derniers des Moïcans ?
02:46Qui a abîmé l'économie française au point que le Made in France doit faire l'objet d'un salon et de une consécration ?
02:50C'est une série de décisions politiques dans les années 80-90-2000 qui ont conduit à baisser les droits de douane sur le plan mondial.
03:03Ça s'appelle la mondialisation. Elle n'est pas tombée du ciel. Elle a été prise en décision politique multilatérale.
03:10Et le fer de lance de la mondialisation, ce n'était pas les Américains qui, eux, étaient déjà très protectionnistes quand ils auraient été dans l'histoire.
03:17Ils le sont redevenus, là, aujourd'hui.
03:18Ils le sont encore aujourd'hui d'une façon encore plus agressive. C'était les Européens.
03:23C'est eux qui ont théorisé la mondialisation et ils l'ont fait déjà à l'intérieur de l'Europe.
03:27Ils se sont dit ce qu'on a fait à l'intérieur de l'Europe avec l'acte unique en 1986, on va le faire avec le reste du monde.
03:32C'est-à-dire la fin de la préférence communautaire.
03:34C'est ça. Et d'ailleurs, qu'est-ce qui s'est passé quand Pascal Lamy était aux commandes ?
03:39C'est lui qui était, en fait, l'archidiacre de Jacques Delors, en quelque sorte.
03:44Monsieur de la gauche. Jacques Delors aussi.
03:46La gauche, oui. Ce qu'on appelle le socialisme à l'époque.
03:49Exactement. Enfin, la droite n'est pas revenue sur ces décisions.
03:51Non plus haut. Elle avait participé.
03:53Et donc, en fait, c'est lui qui a ouvert à la Chine, en 2001, le marché mondial sans aucune contrepartie.
04:02Ils auraient pu dire, écoutez, vous êtes un milliard et demi de consommateurs.
04:08Vous allez donc devoir, c'est vrai, on va ouvrir peu à peu nos marchés.
04:11Mais en contrepartie, vous allez développer les niveaux de salaire, développer une protection sociale chez vous,
04:17pour que la concurrence soit à peu près équilibrée. Elle ne l'a jamais été.
04:20Qui a cru à ça ? Qui a cru à ce discours ?
04:22Ben lui. Et puis tous les dirigeants de l'époque, ils se sont dit, ben oui, mais les Chinois sont pauvres, qu'on les aide les pauvres.
04:28Notre sujet n'était pas celui-là. Le sujet, c'était comment on maintient des équilibres économiques
04:34pour qu'on puisse, en quelque sorte, continuer à partager, en quelque sorte, d'une façon, j'allais dire, raisonnable, les marchés.
04:43Et aujourd'hui, grâce à Christophe Castaner, qui a été ministre de l'Intérieur de M. Emmanuel Macron, on a Chine, au bazar de l'hôtel de ville.
04:51C'est ça la mondialisation heureuse ?
04:53Là, je sens que vous vous fâchez. Je vais rester extrêmement, comment dire, modéré.
04:59Moi, je suis pour qu'on bloque les Chinois sur les véhicules électriques. C'est pas possible.
05:08Bataille perdue. Vous dites bataille perdue.
05:10Non, je suis pour qu'on les bloque, parce que bataille gagnable.
05:13Bataille gagnable.
05:14Bataille gagnable.
05:14Sur l'affaire...
05:15Les panneaux photovoltaïques.
05:17Ben, moi, je m'étais battu il y a 10 ans.
05:18Souviens.
05:19On a refusé de le faire. Conséquence, on a détruit.
05:22J'ai vu tomber l'industrie française, allemande, italienne, espagnole, sur les panneaux photovoltaïques, parce qu'on a refusé de se protéger.
05:31Cette leçon n'a pas été tirée.
05:33Et là, on pourrait parfaitement décider ce qu'on faisait avec les véhicules japonais, ce qu'on a fait un temps avec les véhicules coréens.
05:39C'est-à-dire mettre des quotas d'importation limités.
05:43Vous ne pouvez pas importer plus de 1% du marché.
05:45Bon, ben voilà, c'est réglé.
05:46Ça s'appelle une protection. Il n'y a pas de honte ?
05:48Ça s'appelle la défense de nos intérêts.
05:51Mais je rappelle que nous ne pouvons pas, nous, exporter comme on veut aux États-Unis et en Chine.
05:58Je rappelle qu'ils appliquent par préférence leurs lois à nos produits.
06:03Mais nous, nous devrions être absolument des apôtres du laisser-faire et fermer les yeux sur tous leurs abus, leurs excès.
06:11Et nous devons appliquer nos lois.
06:13Donc je suis pour qu'on bloque Cheyenne et qu'on apprenne aux Français quand même, j'allais dire, la consommation durable, responsable et équilibrée.
06:24Parce qu'à chaque fois qu'on fait un chèque, on fait un chèque depuis 10 ans, 15 ans, de 30 milliards chaque année à la Chine.
06:3030 milliards.
06:30Donc ces 30 milliards de consommation par les Français, c'est un chèque aux Chinois que les Français n'ont pas.
06:40Les entrepreneurs français, les entreprises françaises, donc c'est des cotisations en moins, donc c'est des impôts en moins, donc c'est des services publics qui ne sont pas financés,
06:48donc c'est de la protection sociale qu'on ne peut pas financer et c'est de la dette.
06:51Parce que comme on doit maintenir la protection sociale, on va chercher la dette pour financer ce qu'on ne peut plus financer par notre propre activité.
06:58Donc nous avons un modèle de protection sociale de pays riches et une activité économique de pays pauvres.
07:06D'ailleurs, je vais vous dire un truc vis-à-vis de la Chine.
07:08Moi, je pense qu'en contrepartie du droit d'importer un quota de véhicules sur le sol européen, particulièrement français, il faut leur imposer des transferts de technologie.
07:18Pourquoi ? Parce qu'eux, ils ont avancé sur les technologies et nous, on n'en a plus.
07:23Même chose sur le numérique américain.
07:26C'est-à-dire qu'avant, c'était nous à qui on demandait quand on allait exporter au Brésil, dans les pays émergents, des transferts de technologie.
07:34Maintenant, c'est à nous de le demander puisqu'on est en train de s'appauvrir.
07:37Alors, je vois votre effigie sur une affiche.
07:40En face du BHV, vous avez participé à la promotion d'une boutique qui s'appelle l'Appartement français.
07:47Et vous avez détourné l'affiche qui a fait polémique.
07:50Charluette est juste là avec cette affiche.
07:51Il va venir avec Perico pour la montrer aux auditeurs qui nous regardent.
07:55Vous avez détourné cette affiche où on voyait le patron du BHV et le patron de Chine.
08:00Voilà.
08:00Et on vous voit sur cette affiche avec une poule, un coq.
08:04Un coq.
08:05C'est un coq.
08:05Je vous laisse peut-être décrire ce qu'on voit sur cette affiche.
08:07Arnaud Montebourg.
08:08Et pourquoi vous avez participé à cette publicité ?
08:11Madame Ouvray, qui a créé l'appartement français dans la rue du Made in France, a décidé de prendre en location, en face du BHV, une boutique assez large avec tous les produits français.
08:25Et elle m'a dit, moi j'en ai assez de Chine qui est inadmissible.
08:30Donc défendons nos valeurs.
08:32Ils avaient fait une affiche avec le patron du BHV, le dirigeant de Chine chinois et un chou-chou au milieu.
08:41Le chou-chou, c'est le chien chinois.
08:43Très bien.
08:44Nous, on a le coq de Bresse.
08:45Regardez comme il est beau.
08:47C'est très bien fait.
08:48Je suis allé.
08:49C'est pas vous le coq de Bresse si vous l'avez été à un moment donné ?
08:51Ah non, moi j'étais député de la Bresse pendant 15 ans.
08:53Président du conseil général.
08:54Président du département de Chine noire.
08:55Mais ça c'était il y a longtemps.
08:57C'était avant que je sois le curé des froqués qui a quitté l'église de la politique.
09:01Alors là, on a décidé, et j'ai accepté sa demande, de prendre l'antichéine qui est en face du BHV, l'appartement français.
09:11On trouve des produits français de bon marché, intéressant.
09:13D'ailleurs, on va vendre notre miel du coup, un bleu blanc ruche, et nos amandes.
09:18Merci beaucoup.
09:19Vous êtes très photogénique.
09:20Je me souviens de vous avec une marinière.
09:22Elle en est où la marinière ?
09:23Vous savez, il y a des gens dans le métro qui me disent, mais monsieur Montebeau, elle est où votre marinière ?
09:27J'ai dit, elle est dans la tête monsieur, madame.
09:29Elle est dans la tête.
09:29Elle est dans le cœur.
09:30Et voilà, monsieur Pericot-Légas.
09:32Et ici, mais Medin-France, c'est dans la tête et dans le cœur que l'on défend les pouvoirs de l'église.
09:35Je vais vous dire, ce salon est en pleine croissance, pleine expansion.
09:39Et je croise partout, dans toute la France, partout, rural, urbaine, les banlieues, pas les banlieues, les petites villes, les sous-préfectures.
09:47Des gens qui parlent de ça, qui réfléchissent, et qui sont en train de reprendre en main notre destin.
09:52Qu'est-ce qu'on doit faire pour les dix années à venir, pour retrouver, pour que le Medin-France soit pas un salon, mais soit l'économie française ?
10:00Ce n'est pas une guirmesse, on est d'accord.
10:02Non, non, non.
10:02C'est une fête.
10:03C'est une fête nationale.
10:04Non, mais que le Medin-France, ce soit l'économie française a...
10:07L'idée, le concept.
10:08Voilà, en majorité puissante.
10:10Bon.
10:11Eh bien, il y a 50 milliards de chiffres d'affaires à relocaliser en France.
10:16Pour faire 50 milliards de...
10:18Par exemple, prenons un exemple, ça et on concrète, c'est des chiffres, tout ça, personne ne comprend bien ce que ça signifie.
10:24Mais en fait, c'est énorme.
10:25Aujourd'hui, quand on est opéré de façon chirurgicale, il y a des médicaments alcaloïdes qui calment la douleur et qui endorment.
10:34Nous importons chaque année 10 milliards de ces médicaments alcaloïdes.
10:3810 milliards d'euros !
10:40Que nous produisions autrefois ?
10:41Ben oui, alors...
10:42Si aujourd'hui, une usine de médicaments, c'est à peu près un milliard de chiffres d'affaires.
10:46Donc c'est 10 usines qui sont parties, qu'on pourrait remettre en France, avec 400 personnes à chaque fois.
10:52Donc, en vérité, si on relocalise ces médicaments alcaloïdes avec l'aide de la Sécurité sociale,
10:59eh bien, c'est 4 000 salariés, c'est 10 milliards de moins de chèques à faire à l'Inde, la Chine et à tous les façonniers du médicament qui ont délocalisé.
11:10Et c'est de la richesse pour le territoire.
11:12Il faut faire ça pour 50 milliards, c'est quand même pas considérable.
11:15Le gouvernement s'arrache la tête aujourd'hui pour faire des économies sur les déficits budgétaires.
11:19Vous avez des solutions qui sont très pragmatiques et très réelles.
11:21Quand vous avez été ministre des Finances, vous avez failli sauver Alstom en le renationalisant.
11:26Qui a torpillé cette idée que vous aviez eue, une nationalisation provisoire pour sauver le patrimoine de l'industrie française qui a été dilapidée ?
11:33Alors, écoutez, je ne vais pas entrer dans les...
11:35Si, si, vous allez rentrer dans la polémique.
11:37Je ne vais pas entrer dans la polémique, je vais juste rester dans les faits.
11:42J'ai en effet fait cette proposition de renationalisation.
11:46L'Alstom.
11:46L'Alstom, ce que je considérais qu'on devait se mettre en face de Général Électrique.
11:50Fleuron parmi les fleurons de l'industrie française.
11:52Exactement.
11:53Et qu'on devait être fort.
11:54Parce que Alstom, c'est 25 milliards, Général Électrique, c'est 250 milliards.
11:57Donc, il fallait qu'il y ait l'État, du côté d'Alstom, pour résister à Général Électrique, éviter la dévoration.
12:03Vous voyez ce que je veux dire ? La prédation.
12:04La prédation.
12:05Bon, j'ai quitté mes fonctions.
12:07J'ai été remplacé par mon honorable successeur, devenu président de la République, M. Macron,
12:12qui a pris des décisions radicalement opposées aux miennes.
12:14C'est sa responsabilité.
12:16Je l'ai désapprobé.
12:17Il est au Brésil, là.
12:17Il est au Brésil.
12:18Il a dit que le Mercosur, c'était formidable.
12:20Après, nous avons eu des pics pendres.
12:21Écoutez, je vous laisse le soin de poser les questions à ceux qui sont élus.
12:25Moi, je ne suis qu'un entrepreneur de base, maintenant.
12:29Répondez, quand même.
12:30Qu'est-ce que ça vous inspire ?
12:31Je suis opposé.
12:32Pourquoi il n'y a pas le président de la République ici ?
12:33Je suis opposé au libre-échange.
12:36Voilà.
12:36C'est tout.
12:37Arnaud Montebeau, vous restez bien avec nous.
12:38De toute façon, vous ne pouvez pas vraiment bouger.
12:39Vous êtes cerné, là.
12:40Le salon vous écoute.
12:42Voilà.
12:42Vous avez vu ?
12:42Si vous nous écoutez aussi.
12:430826 0826 300 300.
12:47Et dans un instant, nous réaccueillons Joël Fourny, président de CMA France.
12:51A tout de suite.
12:52Sud Radio.
12:53Sud Radio.
12:54Parlons vrai.
12:54Parlons vrai.
12:55Sud Radio.
12:55Parlons.
12:56Sud Radio.
12:57La France dans tous ses états.
13:00Ici, Sud Radio.
13:02Le Made in France parle au Made in France.
13:05Nous sommes au salon de la Résistance française.
13:07Au salon du redressement national de Arnaud Montebourg qui est avec nous.
13:10Fille ministre.
13:11Et nous retrouvons à nouveau Joël Fourny.
13:14Joël Fourny, président de la Chambre des métiers de l'artisanat.
13:18J'allais dire un des seuls de l'économie française.
13:20Est-ce que vous avez senti que la classe politique, à un moment donné, était à vos côtés pour redresser l'artisanat français ?
13:25Oui, bien sûr.
13:27Dans les moments particulièrement difficiles, on a quand même traversé quelques crises successives.
13:32Et on peut dire qu'il y a eu quand même une volonté de soutenir l'économie artisanale au travers de différents dispositifs qui ont permis d'accompagner.
13:40Mais c'était aussi le rôle des chambres de métiers que d'être aux côtés, au quotidien, auprès des entreprises artisanales sur l'ensemble du territoire.
13:48On a joué un rôle majeur.
13:50Et au moment où je vous parle, quand on se pose la question est-ce qu'il faut garder ou pas garder les réseaux consulaires ?
13:56Alors là, c'est une réalité.
13:57Je vous dis qu'il faut absolument qu'on puisse perdurer dans le système parce qu'on joue un rôle majeur sur le côté accompagnement sur le volet économique.
14:07Et au moment de la création de l'entreprise, au moment du développement de l'entreprise, tout au long de la vie de l'entreprise.
14:13Et puis on joue aussi un rôle majeur sur la formation initiale, notamment au travers des centres de formation que nous gérons au sein du réseau.
14:21Arnaud Montebourg, vous avez été ministre de l'économie du réseau national, grand défenseur du grand patrimoine industriel français.
14:29L'artisanat est également un des fleurons de l'économie.
14:32Est-ce que pour une économie rayonnante, tout ça est compatible ?
14:35On peut à la fois défendre la grande industrie française et protéger les artisans ?
14:39Il faut avoir de tout.
14:42Il faut avoir l'économie dite résidentielle, c'est-à-dire où les gens travaillent localement pour les besoins locaux.
14:49Et Dieu sait, s'il n'y avait pas le tissu de nos artisans, dans toutes les régions de France, il reste encore des artisans.
14:55Les services publics, la poste, les gares, tout ça a disparu.
15:00Mais il reste encore les artisans qui travaillent.
15:02Ça crée des emplois.
15:03C'est le premier employeur de France, c'est l'artisanat à un million d'employés, si je me trompe.
15:08Je crois que c'est ça.
15:10Donc c'est quand même premier employeur.
15:11Alors donc, quand on doit, j'allais dire, chérir l'artisan, les aider sur le plan fiscal, économique, juridique,
15:22parce que c'est quand même un maquis de règles assez complexes.
15:26Les artisans sont généralement des gens qui ont créé leur entreprise de toutes pièces,
15:30qui ont été apprentis, ouvriers, puis qui deviennent leur propre patron.
15:34Donc tout ça sont des parcours extraordinaires, estimables et avec des réussites phénoménales.
15:38Est-ce que l'enjeu de la formation professionnelle, il faut poser aussi à vous la question de Joël Fournier,
15:43est-ce que la formation professionnelle au niveau de l'enseignement scolaire,
15:46est-ce qu'on a besoin en France, une fois pour toutes, de prendre la décision courageuse politique
15:50de réhabiliter l'enseignement professionnel pour fournir à cette filière la main d'oeuvre, les vocations
15:56et, j'allais dire, les énergies dont elle a besoin ?
15:59La formation professionnelle est indispensable.
16:01Mais évidemment, on a beaucoup défendu l'ADN de l'artisanat par la formation et la voie de formation
16:08d'excellence par la formation de l'alternance, par alternance et l'apprentissage.
16:12Évidemment, quand on voit qu'il y a 150 000 emplois non pourvus par rapport aux besoins
16:18dans le secteur et la filière artisanale, il faut absolument continuer à former.
16:22Et je peux vous dire qu'il y a un engagement très fort, une volonté très forte,
16:26depuis notamment 2018, la réforme, choisir son avenir professionnel,
16:31de s'engager encore davantage et les entreprises artisanales s'engagent vraiment à former les jeunes.
16:36C'est tout un ensemble d'une chaîne dont, notamment pour qu'un donneur d'ordre puisse concevoir,
16:45je dirais, un équipement de haute dimension, ça veut dire que derrière, vous avez aussi
16:50pléthore d'entreprises artisanales qui vont jouer un rôle majeur.
16:54Moi, je fais partie de ce secteur industriel, de la sous-traitance industrielle.
16:58Je suis réalisateur de moules et d'outillages pour l'obtention de certaines pièces pour l'aéronautique.
17:04Je peux vous dire que si nous, on arrête nos activités, ça veut dire qu'un avion ne décollera peut-être plus de chez Airbus.
17:10Donc, vous voyez, c'est de l'industrie de pointe qui est complémentaire aux activités industrielles
17:15et c'est toute une chaîne de fabrication qui est nécessaire.
17:19Donc, évidemment, on n'a pas les mêmes tailles d'entreprise, on n'a pas les mêmes conceptions,
17:25mais en tout cas, on voit bien que l'industrie en France a besoin de son artisanat
17:31et en fait, c'est un lien aussi direct avec l'économie agricole.
17:36Arnaud Montebourg, Serge Papin, ancien patron de Système U, vous le connaissez bien,
17:40il a déjà eu des responsabilités pour les 5% de TVA.
17:44Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, un homme tel que lui peut participer ?
17:48Il est ministre du Commerce. Est-ce qu'il y a encore une marge de manœuvre
17:51où il faut propenser la totalité du système ? Où est-ce qu'il va arriver à faire quelque chose ?
17:54Non, il y a beaucoup de choses à faire. Il y a les petits pas de tous les jours,
17:58il y a les signaux envoyés. C'est très important d'avoir des gouvernants qui se préoccupent.
18:02Vous avez confiance en lui ? Je pense que c'est quelqu'un.
18:04À titre personnel, oui. J'apprécie cet homme. Je l'ai constaté dans ses anciennes fonctions
18:09quand il dirigeait Système U. Parce que Système U a une vision quand même des filières agricoles
18:16et industrielles, territoriales et compliquées, bien sûr.
18:18Oui, très positives. Et donc, il les entretienne. C'est très important.
18:23Donc, pour moi, Serge Papin m'inspire confiance. Et je l'encourage à accentuer encore son niveau d'exigence
18:30comme il l'a déjà exprimé en très peu de temps depuis qu'il est arrivé.
18:33Alors, nous sommes au Salon du Médit de France. Nous savons que l'artisanat français,
18:36le commerce de proximité qui est lié à l'artisanat, aujourd'hui, est victime
18:39de la grande distribution sauvage, barbare. Je pense qu'on ne se passera pas
18:44de la grande distribution. Est-ce qu'il est moyen dans ce pays d'avoir une décision politique
18:48qui régule le marché, qui laisse à la grande distribution sa part de responsabilité
18:52sans pour autant asphyxier et étrangler le petit commerce et l'artisanat ?
18:56On a eu pendant des années des allers-retours sur les lois qui se sont succédées
19:04pour changer le cadre des relations contractuelles et de négociations entre les, j'allais dire,
19:10la myriade d'entreprises agricoles et industrielles, surtout dans l'agroalimentaire,
19:16et les 4 ou 5, maintenant peut-être 3 centrales d'achat.
19:20Donc, il est évident, quand vous avez une nuée d'un côté et 3 autres pour négocier,
19:25vous voyez bien qu'il y a un problème d'équilibre.
19:27C'est une des raisons pour lesquelles, d'ailleurs, la coopération, l'action commune,
19:33la construction de mastodontes de l'agriculture est très importante.
19:38Je discutais, par exemple, avec Yoplait, Entremont, qui sont ici au Saint-Germain-Denis de France,
19:43et Sodial, c'est une coopérative où c'est qui le patron, qui est une marque équitable.
19:48Ce sont des gens qui cherchent à fédérer des petits éleveurs pour défendre en commun leurs intérêts.
19:57Ça s'appelle des syndicats.
19:58Bon, ben, des syndicats d'éleveurs, des syndicats de fabricants, de transformateurs.
20:03C'est comme ça qu'on y arrivera.
20:04Alors, je dois dire...
20:05Solidarité.
20:06Oui, je dois dire que la loi Egalim avait essayé de résoudre le problème.
20:10Dans le texte, elle était formidable.
20:12Mais pour l'instant, ça ne marche pas.
20:13On en a de la quatrième.
20:14Ça ne marche pas.
20:15C'est en même temps.
20:16Donc, il va falloir remettre l'ouvrage sur le métier.
20:20Arnaud Pontebourg, on apprend la disparition de Louis Schweizer,
20:23qui fut un grand patron, patron de Renault.
20:25C'est quelqu'un qui a contribué à la grandeur industrielle de la France.
20:28Ou avait-il, lui, déjà dû subir les aléas ?
20:32Il a fait de Renault ce qu'elle est devenue.
20:35Il a racheté Nissan, ce qui a fait l'Alliance.
20:40Il a envoyé un certain Carlos Ghosn reprendre Nissan, qu'il a remonté.
20:43Et l'Alliance Renault-Nissan a été numéro un mondial devant Volkswagen, devant Toyota en 2014-15.
20:52Donc, la France qui gagne.
20:53Oui, ça existe.
20:54Un patron responsable.
20:55Deux, il est allé chercher, il a créé et inventé le low cost en Roumanie avec Dacia.
21:00Bon, c'est peut-être...
21:01En tout cas, il a complété la gamme en disant, ce qu'on ne peut pas faire, on peut le faire à côté, on va essayer de le faire comme ça.
21:08Et puis surtout, il a mis Renault sur une trajectoire d'innovation, de produits extraordinaires,
21:13qu'on continue à voir aujourd'hui dans l'ADN de Renault.
21:15C'est, il a inventé la Twingo et l'espace.
21:18Donc, il a inventé finalement les SUV et les toutes petites voitures.
21:23Donc, en fait...
21:23Le Twingo revient, vous avez vu ?
21:25En fait, cet homme a été un visionnaire et je veux lui rendre hommage au jour de sa disparition.
21:30Et un serviteur de l'État.
21:31Évidemment, car il a été directeur du budget.
21:33On manque d'hommes de 730.
21:35Ben, écoutez, on va les trouver.
21:37Oui.
21:38Voilà, il faut les chercher.
21:39Allez chercher, ils existent.
21:42Merci, messieurs, merci Joël Fourny.
21:44Je rappelle que vous êtes président de CMA France.
21:45Merci de nous accueillir et d'être intervenu sur notre plateau en direct du salon du Made in France.
21:50Arnaud Montebourg, merci.
21:51Arnaud Montebourg, on peut vous trouver sur le salon de Made in France.
21:53Aujourd'hui, demain ?
21:55Vous pouvez me trouver au stand K40.
21:58Non, pas K40, mais K40.
22:01Mais ça viendra.
22:01Ça viendra.
22:02Où nous vendons nos amendes.
22:04C'est une entreprise qui a passé le million du chiffre d'affaires.
22:07Bravo.
22:08C'est une entreprise qui a replanté les amendes.
22:10C'est le premier verger de France.
22:12Nous venons d'ouvrir notre usine à Brignol dans le Var qui casse les coques et qui fait la première transformation.
22:18Et toujours, le miel Made in France, c'est un voyage à travers les fleurs de France.
22:23Voilà, et c'est moi qui fais le voyage.
22:25Arnaud Montebourg, vous n'êtes pas à l'amende, vous êtes au gloire de la France.
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