Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
Avec Benjamin Cauchy, Reda Belhadj, Jean Ferrando, Caroline Aldebert, André Merlin, Isabelle et Alain Houpert

Retrouvez Alexandre Jardin de 12h à 14h sur #SudRadio tous les vendredis


Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : www.facebook.com/SudRadioOfficiel?locale=fr_FR
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————


##LA_PAROLE_AUX_FRANCAIS-2025-09-19##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:01Sud Radio, midi 14h, la parole au français, Alexandre Jardin.
00:00:06Bonjour et bienvenue dans votre émission avec Alexandre Jardin, la parole au français 0826 300 300, appelez-nous.
00:00:13On est ensemble jusqu'à 14h, bonjour Alexandre.
00:00:16Bonjour.
00:00:17Ils étaient des centaines de milliers à défiler hier dans les rues, vous en étiez peut-être, on attend vos témoignages,
00:00:22pour nous aider à comprendre les raisons de cette colère, Alexandre.
00:00:24On aura des invités qui vont tourner autour de l'extraordinaire changement qui s'est produit entre le 10 et le 18.
00:00:34Le 10, on avait un mouvement politique, le 18, on avait la crise du pouvoir d'achat.
00:00:39On en parlera dans un instant, nos invités y étaient Benjamin Cauchy et Reda Bellage, porte-parole du syndicat Unité Police, on en parle dans un instant.
00:00:46Et puis la crise du logement atteint des chiffres records, 3,1 millions de logements vacants et pourtant 4 millions de mal logés.
00:00:52Jean Ferrando et Caroline Aldebert s'engagent à travers leurs associations, ils seront nos invités dans un instant.
00:00:59Et puis on parlera de votre pouvoir d'achat de 13h à 14h avec vos témoignages et celui d'Isabelle notamment, Alexandre, qui vous a particulièrement touché.
00:01:07Une femme d'exception, une femme qui humainement est absolument incroyable.
00:01:11Et de temps en temps, il y a des citoyens, des citoyennes qui ont, par leur vécu, leur puissance humaine, une capacité à parler au nom des autres.
00:01:22Ne loupez pas ça, c'est vraiment un être humain de grande classe, de grande qualité humaine.
00:01:29Ne loupez pas.
00:01:32Isabelle sera entourée d'André Merlin et du sénateur Alain Huppert.
00:01:350 826 300 300, la parole au français, prenez-la, c'est votre émission.
00:01:39A tout de suite.
00:01:41Sud Radio, midi 14h, la parole au français, Alexandre Jardin.
00:01:47On est passé du 10 au 18, vous le disiez à l'instant Alexandre.
00:01:49Quelle différence, quelle cause et quelle suite à ce mouvement ?
00:01:54C'est comme si la société, tout à coup, avait remis l'ordre du jour réel.
00:02:00Et l'ordre du jour réel, c'est le pouvoir d'achat.
00:02:02À un moment, le travail ne paye plus.
00:02:04Et donc, je pense que si ça embrayait aussi fort, c'est que, tout simplement, il y a une telle différence entre le brut et le net.
00:02:13Il y a une telle impossibilité pour le monde économique d'arriver à augmenter les salaires sans que ça ait des conséquences énormes pour eux.
00:02:24Au fond, il faut qu'on soit tous bien conscients qu'on est à 0,8% de croissance.
00:02:30À 0,8% de croissance, ça veut dire quoi ?
00:02:32Ça veut dire qu'il faut 99 ans pour doubler le pouvoir d'achat.
00:02:36Ça veut dire qu'il faut 4 générations qui ne voient aucun changement.
00:02:40Ça veut dire une société de la rancune, puisqu'il n'y a plus rien à partager.
00:02:43Donc, on a un modèle global et ça aboutit à des tensions insupportables.
00:02:52C'est beaucoup plus grave que de s'en prendre à un président à 15%, c'est de s'en prendre à un système à 0,8% qui nous condamne à une société de la rancune.
00:03:01Alors, vous êtes syndicaliste, on parlera avec Benjamin Cauchy juste après.
00:03:08Vous êtes syndicaliste, vous, la société de la rancune, vous la gérez, vous la prenez dans la figure.
00:03:15Il y a quelque chose que j'aimerais qu'on éclaircisse.
00:03:17Parce qu'au fond, tous les citoyens se disent, à quel moment on dit stop au fait de taper les flics ?
00:03:25Or, je vois bien que dans tous ces débats, tout le monde a des positions idéologiques, tout le monde a des positions très politiques.
00:03:32Et j'avais envie de votre témoignage d'hommes qui se cognent de la société de la rancune et du ressentiment.
00:03:41Qu'est-ce qu'il faut faire, très concrètement ?
00:03:43Quel type de peine vous paraît lisible par la population concernée que vous, vous connaissez ?
00:03:51Écoutez, je pense qu'aujourd'hui, le monde a changé.
00:03:55La France a changé, la société a changé, elle est de plus en plus violente.
00:03:58Je crois que ce constat, les politiques l'ont fait.
00:04:02Jusqu'au plus haut sommet de l'État, le constat est fait aussi.
00:04:05Et puis les Français l'ont fait, et nous, les policiers, on le fait aussi.
00:04:08Mais la différence, c'est que c'est nous qui allons en charbon.
00:04:10Mais comment on vous protège ?
00:04:12Quand on nous protège, c'est que quand on s'attaque un policier, on va, à minima, prendre de la prison ferme.
00:04:17Et pas du sursis.
00:04:18Parce qu'aujourd'hui, le sursis, alors peut-être dans le code pénal, ça veut dire beaucoup de choses,
00:04:23mais pour nous, ça ne veut rien dire.
00:04:24Ça veut juste dire que le gars qui a tabassé un policier, qui a essayé de faire son travail,
00:04:29lui, il ne va pas mettre un pied en prison.
00:04:32Il va continuer à vivre sa vie, comme ça a été le cas.
00:04:35Vous êtes en train de dire que dans le cerveau de ces gens qui peuvent tabasser des policiers,
00:04:40le mot sursis n'a pas de réalité.
00:04:42Bien sûr.
00:04:42C'est-à-dire qu'eux, ils savent très bien.
00:04:44Aujourd'hui, en France, c'est simple.
00:04:47Le gars qui fait le bien, qui se lève le matin à 6h pour aller bosser,
00:04:50il va voir un feu rouge, il va voir un policier,
00:04:54il sait que s'il franchit le feu rouge, il va prendre 4,135 euros d'amende.
00:04:57Il n'y a un truc réel.
00:04:59Voilà, il y a un truc réel, c'est factuel, il sait que derrière, il y a une sanction.
00:05:02C'est lisible, en fait.
00:05:03Voilà.
00:05:04Le délinquant, lui, qu'il soit primo-délinquant, qu'il soit connu, pas connu, le service de police,
00:05:09il va frapper un policier, il va se dire, je ne vais pas mettre un pied en prison.
00:05:14Et il aura raison, malheureusement.
00:05:16On le voit aujourd'hui, avec cette décision d'un JLD sur Tourcoing,
00:05:20où on a vu des images qui sont ultra choquantes,
00:05:22une vidéo avec des smileys, des insultes sur les policiers,
00:05:26des mineurs qui frappent.
00:05:28Je veux dire, ça a tourné sur les réseaux sociaux,
00:05:31ça a choqué les gens normaux.
00:05:33Mais par contre, les gens, certaines catégories de la société,
00:05:37qui, eux, ont une vision de la police, à mon sens, altérée,
00:05:40eux, ça ne les a pas du tout choqués, ils en ont même rigolé.
00:05:42Et aujourd'hui, déjà, le message de ces délinquants
00:05:46qui ont publié cette vidéo, elle est terrible.
00:05:48Mais moi, ce qui me provoque chez moi un sentiment de colère,
00:05:53c'est que le message qu'on voit, le JLD, sur cette affaire,
00:05:56il est terrible aussi pour les policiers et les victimes.
00:05:59Alors, on va continuer.
00:06:00Vous restez bien avec nous, Alexandre, Benjamin Cochy,
00:06:02qui est en ligne, on vous récupère dans un instant pour ce cet entretien.
00:06:05Et puis, n'hésitez pas à appeler le 0826 300 300
00:06:08pour témoigner vous aussi, à tout de suite.
00:06:09Entre 500 000 et 1 million de personnes ont défilé hier partout en France
00:06:16à l'appel des syndicats, peu de dégradation,
00:06:18mais 26 membres des forces de l'ordre blessés tout de même,
00:06:20un peu plus de 7000 casseurs, black blocs, rapidement appréhendés,
00:06:24309 interpellations et très peu de blocages.
00:06:27On pourrait donc presque parler d'une mobilisation réussie
00:06:29pour les organisateurs d'un côté et pour le gouvernement de l'autre.
00:06:33Benjamin Cochy, bonjour.
00:06:35Bonjour.
00:06:36Et merci d'être avec nous.
00:06:37Le sujet, c'est essentiellement le budget,
00:06:39avec des slogans orientés de façon à dire
00:06:42« Il faut taxer les riches, n'est pas à nous de payer,
00:06:43c'est à eux de payer ».
00:06:44Eux, ce sont souvent les ministres,
00:06:47les milliardaires aussi, ciblés hier.
00:06:48C'est le point de rupture, ça, le budget, Benjamin Cochy ?
00:06:52Oui, j'entendais Alexandre parler de la culture, de la rancune.
00:06:55Moi, j'ai envie de parler aussi de la culture de l'aigreur
00:06:58et de la jalousie aussi qui a été distillée finalement hier
00:07:03dans ces manifestations.
00:07:06Je pensais y trouver des gens, effectivement,
00:07:08Alexandre, qui voulaient défendre leur pouvoir d'achat.
00:07:12Pour moi, le pouvoir d'achat, c'est le mauvais côté du prisme.
00:07:15Pour moi, le problème dans notre pays, c'est la fiscalité.
00:07:17Et je crois que les organisations syndicales flattent les jalousies
00:07:20contre les riches, contre les milliardaires,
00:07:23parce que c'est du populisme et c'est du facile à penser,
00:07:25alors que la réalité, c'est que ce soit la fiscalité sur le travail,
00:07:29qu'on appelle charge sociale.
00:07:31Vous parliez du brut et du net tout à l'heure.
00:07:33Pour moi, ça, c'est de la fiscalité confiscatoire.
00:07:35Il y a de la fiscalité sur les revenus également.
00:07:37En moyenne, les ultra-riches, soi-disant, payent 26% d'impôts,
00:07:40alors que la classe moyenne paye 47%.
00:07:43D'accord ?
00:07:43Eh bien, les syndicats vont dire que c'est dégueulasse
00:07:45parce que les riches ne payent que 26%.
00:07:47Alors qu'en fait, finalement, ce qu'il faudrait faire,
00:07:49c'est que tout le monde paye 26%.
00:07:50Et qu'y compris les classes moyennes,
00:07:52y compris ceux qui ont leurs revenus confisqués par l'impôt,
00:07:56eh bien, eux aussi se retrouvent à 26%.
00:07:58Encore une fois, le problème, il est pris à l'envers.
00:08:00Et puis, dernier point, c'est la fiscalité sur les entreprises.
00:08:02Et moi, j'y ai vu également quelques entrepreneurs hier,
00:08:05un réparateur de vélo,
00:08:06qui m'avait dit qu'il irait.
00:08:08Donc, je l'ai retrouvé.
00:08:09Et en fait, au bout de quelques minutes,
00:08:10il s'est senti perdu dans cette manifestation.
00:08:13Il n'a pas compris pourquoi il y avait des gens
00:08:14qui se promenaient avec des drapeaux palestiniens.
00:08:16Il n'a pas compris pourquoi il y avait une vision marxiste de la société.
00:08:19Alors qu'aujourd'hui, entre la dette que nous avons dans notre pays,
00:08:22d'une part, et la fiscalité confiscatoire, d'autre part,
00:08:25la solution n'était pas demander plus d'aide,
00:08:27mais demander moins d'État.
00:08:29Et encore une fois, les syndicats flattent les bas instincts
00:08:31pour redorer leur blason.
00:08:33Je suis persuadé qu'il y aura des élections bientôt
00:08:35pour les prix d'hommes ou autres, c'est sûr.
00:08:37Comment vous expliquez qu'un mouvement, au début, le 10,
00:08:41c'était parti d'une révolte plutôt fiscale ?
00:08:44Comment on s'est retrouvé avec un truc complètement à l'envers ?
00:08:48Comment est-ce que la société, à un moment,
00:08:51se laisse déposséder de ce qu'elle tente de dire ?
00:08:53Eh bien, parce que je pense qu'il y a, dans l'ADN français,
00:08:58depuis les années 80, cette idée où l'État fait tout,
00:09:04où l'État est faiseur de roi.
00:09:06Et demain, on rase gratis et rentrer désormais, je pense,
00:09:09dans l'ADN des Français.
00:09:11Et nos gouvernants ont pris l'habitude d'infantiliser les Français.
00:09:15Et lorsqu'il y a un problème, lorsqu'il y a un problème,
00:09:17il se retourne vers l'État en demandant plus d'aide.
00:09:19Et le quoi qu'il en coûte d'Emmanuel Macron,
00:09:22il a été pour cela dramatique et symboliquement dramatique,
00:09:25puisque les gens estiment que c'est l'État qui doit résoudre les problèmes.
00:09:29Alors, c'est plus facile, dans ces cas-là, pour des syndicats,
00:09:32comme je vous l'ai dit, de flatter les bas instincts
00:09:34et de retourner le sujet.
00:09:38Et ça me fait exactement penser au début des Gilets jaunes, Alexandre.
00:09:40Le premier samedi des Gilets jaunes, le 18 novembre,
00:09:43c'était un ras-le-bol fiscal.
00:09:44On dénonçait un projet de taxe carbone sur les carburants,
00:09:47on dénonçait l'augmentation des taxes d'habitation,
00:09:49les taxes foncières, et sur les 17 milliards d'euros
00:09:51que les Gilets jaunes ont pu obtenir,
00:09:54ce sont plus de 10 milliards de baisses d'impôts.
00:09:56Donc, comme quoi, finalement, au début,
00:09:58les Gilets jaunes, c'était un début de ras-le-bol fiscal.
00:10:00Et finalement, les Gilets jaunes ont été remplacés par des chasubles rouges.
00:10:04Et c'est la gauche, et c'est l'extrême gauche
00:10:06qui est venue reprendre le pavé sur les ronds-points.
00:10:08Pour vous, la France des Gilets jaunes,
00:10:10elle a pensé quoi, le 10 et le 18 ?
00:10:12Qu'est-ce qu'elle a pensé, cette France ?
00:10:15Je parle de la France du début des ronds-points.
00:10:19Je pense qu'elle ne s'est pas sentie concernée
00:10:22par des revendications de reconnaissance de la Palestine.
00:10:27Elle ne se sentait pas, la France des ronds-points,
00:10:30elle ne se sent pas concernée par les casseurs de vitrine
00:10:33ou les brûleurs de poubelles.
00:10:34Vous savez que les Gilets jaunes des ronds-points,
00:10:35c'était des gens qui ralentissaient la circulation sur les ronds-points,
00:10:39qui distribuaient un tract,
00:10:40qui se voyaient offrir une bouteille de jus d'orange
00:10:46et un quatre-quarts, les gens s'arrêtaient.
00:10:47Il y avait quelque chose de très, finalement,
00:10:49le café de village qui n'existait plus,
00:10:52c'était reconstruit aux abords des ronds-points.
00:10:54Ces gens-là, ils ne se retrouvent pas dans des casseurs
00:10:56et dans des revendications qui ne tiennent pas debout.
00:10:58Quand vous voyez, j'entendais hier à la télévision,
00:11:01la représentante CGT de chez Airbus,
00:11:03vous savez, je suis de Toulouse,
00:11:04quand même chez Airbus, ils ne sont pas les plus malheureux du monde.
00:11:06Ils ont un carnet de commandes rempli à 8 ans,
00:11:09il manque 5 à 6 000 emplois,
00:11:11il y a des bâtiments qui vont être construits chez Airbus,
00:11:13tout va bien chez Airbus.
00:11:14Et vous avez des gens qui viennent dire
00:11:16qu'on n'est pas assez payés.
00:11:17Bon, je trouve qu'il y a quand même parfois de la manipulation.
00:11:20J'ai également vu parfois des retraités de la SNCF
00:11:23dénoncer des problèmes
00:11:27parce qu'il y avait trop d'aides publiques
00:11:28qui étaient données aux entreprises.
00:11:30Quand on sait que la SNCF,
00:11:31c'est 21 milliards d'euros d'aides publiques tous les ans.
00:11:33Bon, bref, j'y ai trouvé de la manipulation
00:11:35et je pense que les Français des ronds-points
00:11:37ne se retrouvent plus, finalement,
00:11:39dans ces revendications
00:11:41qui, finalement, tournent à la casse
00:11:43et desservent.
00:11:43Pour moi, ces manifestations
00:11:45sont désormais les idiots utiles du système.
00:11:47Ça n'avance pas.
00:11:48Merci Benjamin Kogic.
00:11:49On prend le problème à l'envers.
00:11:50Je voudrais revenir à notre invité
00:11:52syndicaliste.
00:11:56Porte-parole du syndicat Unité Police, je précise.
00:11:58Voilà.
00:11:59Il a dit quelque chose de très important
00:12:00sur la lisibilité des peines.
00:12:03Pour que ça s'arrête, quoi.
00:12:04À un moment, c'est pas possible.
00:12:05Tout d'abord,
00:12:08qu'est-ce qui serait, pour vous,
00:12:10une peine concrète,
00:12:12audible, compréhensible
00:12:13par les gens que vous avez tous les jours
00:12:15en face de vous ?
00:12:16Parce que s'ils ne le comprennent pas,
00:12:19il va rien se passer.
00:12:23Je pense qu'un non,
00:12:23c'est une bonne peine.
00:12:25Je pense qu'un non,
00:12:26pour marquer le coup,
00:12:27oui, je pense qu'il faut repartir de zéro.
00:12:28C'est-à-dire qu'avant,
00:12:30quand je suis rentré dans la police en 98,
00:12:32on faisait de la...
00:12:33Le mot d'ordre, c'était
00:12:34prévention, dissuasion, répression.
00:12:36Je pense qu'il faut inverser.
00:12:38Maintenant, il faut faire répression,
00:12:40dissuasion et ensuite prévention.
00:12:42Parce qu'on est arrivé
00:12:42à un tel degré de violence
00:12:44que ce soit pour les...
00:12:45Il faut quelque chose
00:12:45de très compréhensible.
00:12:47Oui, il faut que le message
00:12:48qui soit envoyé aux délinquants
00:12:50ou aux futurs délinquants
00:12:51ou aux primo-délinquants,
00:12:52il soit clair.
00:12:53Si vous touchez un policier,
00:12:55un pompier, un élu,
00:12:56vous allez en prison.
00:12:57Un an.
00:12:58Un an.
00:12:58Minimum.
00:13:00Et qu'est-ce qui se passe
00:13:01si on ne va pas dans cette direction ?
00:13:04Qu'est-ce que ça a comme conséquence
00:13:05pour le policier sur place ?
00:13:08Il y a deux choses.
00:13:09Je pense que sur le terrain,
00:13:11comme on l'a vu à Drancy
00:13:12au mois de mai,
00:13:13pour les auditeurs,
00:13:14s'ils retrouvent les images,
00:13:16il y avait eu un policier motard
00:13:18qui avait interpellé
00:13:19un refus d'obtempérer
00:13:21qui faisait un rodeo-moto.
00:13:23Parce que les Français,
00:13:24on en marre des rodeos.
00:13:26Donc ils demandent à la police
00:13:26de faire le job.
00:13:27Et quand on fait le job,
00:13:28il se passe ce qui s'est passé à Drancy,
00:13:30c'est-à-dire que l'individu
00:13:31ne se laisse pas faire.
00:13:3240 autres délinquants s'interposent.
00:13:36Le policier est obligé
00:13:37de faire des tirs de sommation
00:13:38pour ne pas être violenté.
00:13:40C'est dire le niveau
00:13:40où on est obligé d'arriver.
00:13:41Et à un moment,
00:13:42un policier,
00:13:44dans le cadre de la légitime défense,
00:13:45est obligé de faire usage
00:13:47de son arme
00:13:47à l'encontre d'un des individus.
00:13:49Moi, c'est ça que je ne veux pas.
00:13:50Parce qu'il y a un moment
00:13:50où le gars,
00:13:52il va rester sur le carreau,
00:13:53comme ça arrivait dans la Fernelle.
00:13:54Dans la Fernelle,
00:13:55il est interpellé trois jours avant
00:13:56pour les mêmes faits.
00:13:57Il fait une garde à vue
00:13:58pour un refus d'obtempéré.
00:13:59Trois jours après,
00:14:00aux alentours de 9h du matin,
00:14:02il est déjà au volant
00:14:03d'une Mercedes,
00:14:04classe A,
00:14:05à 17 ans,
00:14:06et il fonce sur un policier.
00:14:07Et nous,
00:14:08c'est ça qu'on ne veut plus.
00:14:08Parce que nous,
00:14:09on se pose la question,
00:14:10déjà, premièrement,
00:14:11est-ce que je sors mon arme ou pas ?
00:14:12Parce que je sais que derrière,
00:14:13la réponse pénale,
00:14:14elle ne va pas être là.
00:14:15Est-ce que je vais arriver
00:14:16à rentrer chez moi ce soir ?
00:14:17Et la deuxième chose,
00:14:19c'est qu'on en a ras-le-bol,
00:14:22en fait.
00:14:22C'est-à-dire qu'il y a un moment
00:14:23où la police,
00:14:24elle va dire,
00:14:24bon, stop,
00:14:25mais pourquoi je vais prendre le risque
00:14:26pour les autres ?
00:14:27Parce que, oui,
00:14:28les Français me soutiennent
00:14:29à 80%,
00:14:31mais derrière,
00:14:32est-ce que la justice me soutient ?
00:14:33Est-ce qu'au plus haut sommet de l'État,
00:14:36je suis soutenu ?
00:14:37Voilà,
00:14:37il y a un moment où
00:14:37les policiers vont arrêter.
00:14:38Et là, monsieur,
00:14:39le jour où les policiers
00:14:40vont dire stop,
00:14:42ce sera la fin, je pense.
00:14:43En clair,
00:14:44vous dites que si la société
00:14:45n'est pas très claire,
00:14:47la société doit prendre
00:14:49ses responsabilités,
00:14:50ce n'est pas aux policiers
00:14:50de régler tous les problèmes
00:14:51et tous les mâles de la société.
00:14:52Ça veut dire qu'on vous renvoie ?
00:14:54On se retrouve tout seul.
00:14:55Oui, tout seul,
00:14:57devant des choix impossibles.
00:14:58Oui, je donne souvent
00:14:59l'exemple de l'affaire Naël.
00:15:00Oui, c'est un drame,
00:15:01oui, le jeune est décédé,
00:15:02mais excusez-moi,
00:15:03le policier s'est levé le matin,
00:15:05il n'avait pas décidé
00:15:05d'utiliser son arme.
00:15:06Il se lève le matin
00:15:07pour faire le bien.
00:15:09De l'autre côté,
00:15:10ce n'était pas la même chose.
00:15:11Il savait qu'il n'avait pas
00:15:11le droit de rouler.
00:15:12Il s'était fait interpeller
00:15:13trois jours auparavant.
00:15:14Il savait qu'il prenait des risques.
00:15:16Et le policier, lui,
00:15:17à un moment,
00:15:18il doit prendre une décision.
00:15:19Il prend une décision,
00:15:20il décide de faire usage
00:15:20de son arme.
00:15:22Quasiment le jour même
00:15:23ou le lendemain,
00:15:24le président de la République,
00:15:25il dit inexcusable, inexplicable.
00:15:27C'est-à-dire qu'il met de côté
00:15:28la présomption d'innocence
00:15:29pour le policier.
00:15:30Et mon collègue,
00:15:31il se retrouve quatre à cinq mois
00:15:33en détention provisoire.
00:15:35Pour nous,
00:15:35ce n'est pas normal.
00:15:37Parce qu'on se dit,
00:15:38nous, on a essayé
00:15:39de faire notre job.
00:15:41Et à la fin,
00:15:42voilà comment on se retrouve.
00:15:43On se retrouve tout seul
00:15:44face à la justice.
00:15:45On n'est soutenu par personne
00:15:46à part notre organisation syndicale.
00:15:48Et on va arriver à un degré
00:15:50où les policiers,
00:15:52je ne suis pas représentant
00:15:53des gendarmes,
00:15:53mais je pense que c'est généralisé,
00:15:55même la police municipale,
00:15:56il y a un moment
00:15:56où on va en avoir tous marre.
00:15:57Et puis on va dire,
00:15:58bon, bah,
00:15:59qu'ils se démerdent tous.
00:16:00Et ça, je ne veux pas
00:16:01qu'on arrive à ce point-là.
00:16:03Benjamin Cochy,
00:16:04je vous voyais écouter.
00:16:07C'est quoi votre sentiment ?
00:16:10J'ai écouté,
00:16:12j'ai écouté...
00:16:13Sensation d'absurdité, quoi.
00:16:15Bien sûr,
00:16:15je l'ai écouté avec attention,
00:16:17comme je l'ai écouté également
00:16:18hier soir,
00:16:19assez tard,
00:16:20sur d'autres fréquences.
00:16:23Déjà,
00:16:23je voulais rendre
00:16:24un grand coup de chapeau
00:16:25aux policiers
00:16:25qui hier ont fait
00:16:26un job extraordinaire
00:16:27et on peut rendre hommage
00:16:28aux 26 policiers
00:16:29qui ont été blessés hier
00:16:30dans la manifestation.
00:16:31Parce que finalement,
00:16:32c'est assez symptomatique
00:16:33de ce qu'évoque monsieur.
00:16:34c'est cette impunité judiciaire.
00:16:38Derrière,
00:16:38vous avez des forces de l'ordre
00:16:39qui sont présentes,
00:16:41qui font force d'abnégation,
00:16:42qui,
00:16:43quelles que soient
00:16:43leurs propres convictions politiques,
00:16:45sont là
00:16:46pour rendre,
00:16:47pour rendre,
00:16:48eh bien,
00:16:49comment dirais-je,
00:16:50l'ordre dans le pays
00:16:51et protéger les citoyens.
00:16:53Il faut quand même rappeler
00:16:54la première mission,
00:16:55c'est la protection des citoyens.
00:16:56Et aujourd'hui,
00:16:57ils sont plus en train
00:16:58de faire du maintien de l'ordre
00:16:59que de la protection du citoyen.
00:17:00Ils sont devenus la cible,
00:17:02finalement,
00:17:03de,
00:17:03comment dirais-je,
00:17:04des personnes
00:17:05qui ont bien compris
00:17:06que le laxisme judiciaire
00:17:07leur permettait
00:17:08de se dire
00:17:09que tout était permis
00:17:10contre la police.
00:17:11Et ça,
00:17:12c'est quand même
00:17:12assez dramatique
00:17:13parce que d'un côté,
00:17:14vous avez,
00:17:14et ça,
00:17:15c'est pour moi
00:17:15un grand paradoxe,
00:17:16vous avez d'un côté
00:17:17des Français,
00:17:18des syndicalistes,
00:17:19notamment de l'extrême gauche
00:17:20qui demandent plus d'État,
00:17:21plus d'État,
00:17:22plus d'État.
00:17:23Et vous avez la police
00:17:24qui est l'incarnation de l'État,
00:17:25qui est censée protéger tous,
00:17:27y compris ceux
00:17:28qui en ont le plus besoin.
00:17:29Et je sais que
00:17:30quand vous intervenez
00:17:31dans les cités,
00:17:32quand vous intervenez
00:17:32dans des zones de non-droit,
00:17:35vous protégez,
00:17:36et bien avant tout,
00:17:37ceux qui n'ont pas un rond.
00:17:38Ça, c'est une réalité.
00:17:39Vous ne protégez pas
00:17:40les ultra-riches
00:17:41quand vous allez bosser en banlieue.
00:17:43Vous êtes présent,
00:17:43l'État est présent,
00:17:44l'État fait son job,
00:17:46celui de protéger les gens
00:17:47dans leur quotidien
00:17:48et ils se font caillasser.
00:17:49Et en plus,
00:17:50quand ils se font caillasser,
00:17:51et bien les mecs,
00:17:52ils ressortent le lendemain matin
00:17:52sans rien du tout.
00:17:54J'entendais votre exemple
00:17:54tout à l'heure
00:17:55en disant,
00:17:55on va griller un feu,
00:17:59parce que forcément,
00:18:00la chaîne de valeur
00:18:01elle est complètement inversée.
00:18:03Et pour moi,
00:18:04c'est ça le grand drame.
00:18:05C'est qu'on a besoin
00:18:06de moins d'État
00:18:07dans des choses
00:18:08qui sont,
00:18:09comment dirais-je,
00:18:10qui sont pour moi accessoires.
00:18:11On n'a pas besoin
00:18:11d'avoir un organisme
00:18:12qui nous dit
00:18:13qu'il faut laver son jean
00:18:14deux fois par semaine,
00:18:15d'accord,
00:18:15comme l'ADEME.
00:18:16Mais en revanche,
00:18:17on a besoin de plus d'État
00:18:18dans la justice
00:18:19et dans la police.
00:18:20Là, pour le coup,
00:18:21il faut remettre les moyens
00:18:22au maximum
00:18:22et puis avoir
00:18:23un dispositif pénal
00:18:25qui soit digne de droit.
00:18:26Pour moi,
00:18:26ce n'est pas un an,
00:18:29c'est 5 ans.
00:18:30Et vous allez voir,
00:18:31ça va changer la donne.
00:18:32Parce qu'aujourd'hui,
00:18:33on tape sur un flic
00:18:34et on se fait une petite étoile,
00:18:36on se fait une petite croix
00:18:37sur un calendrier.
00:18:38Aujourd'hui,
00:18:38je me suis fait un flic.
00:18:39Mais ça,
00:18:39c'est plus entendable,
00:18:40c'est plus possible.
00:18:41Reda Bellage,
00:18:41vous êtes porte-parole
00:18:42du syndicat Unité Police.
00:18:43Vous étiez présent
00:18:44à cette manifestation
00:18:45hier à Paris.
00:18:47Il y a eu un propos
00:18:48de Hugues Moutou,
00:18:49secrétaire général
00:18:49du ministère de l'Intérieur
00:18:50ce matin sur CNews
00:18:51à propos de l'agression
00:18:52du policier de Tourcoing
00:18:54parce que c'est ce dont on parle
00:18:55depuis tout à l'heure.
00:18:57Il dit,
00:18:57il y a une violence
00:18:58anti-flics en France
00:18:59entretenue par des discours
00:19:01politiques dangereux
00:19:02et irresponsables.
00:19:03D'abord,
00:19:03est-ce que vous êtes d'accord
00:19:04avec ça ?
00:19:04Et d'où viennent,
00:19:05par qui sont tenus
00:19:06ces discours haineux,
00:19:07dangereux et irresponsables ?
00:19:09Alors oui,
00:19:09je suis d'accord.
00:19:10Il y a la responsabilité
00:19:11des parents,
00:19:13il y a la réponse pénale
00:19:14et puis il y a les politiques.
00:19:17Moi,
00:19:17je suis rentré dans la police
00:19:17en 98.
00:19:20Absolument tous les députés
00:19:22soutenaient les policiers républicains.
00:19:25Alors oui,
00:19:26la police n'est pas parfaite,
00:19:27mais voilà,
00:19:28on a une IGPN.
00:19:29Nous aussi,
00:19:29on a évolué,
00:19:30on est l'administration
00:19:32la plus contrôlée,
00:19:33on a beaucoup de procédures
00:19:35administratives,
00:19:36de procédures judiciaires.
00:19:37À partir du moment
00:19:37où vous faites votre job,
00:19:38vous êtes exposés.
00:19:39Voilà.
00:19:40Mais maintenant,
00:19:41les politiques,
00:19:42aujourd'hui,
00:19:42ils ont changé.
00:19:43Oui,
00:19:43ils nous diabolisent.
00:19:45La LFI,
00:19:45certains écologistes,
00:19:46excusez-moi,
00:19:47a crié la police tue.
00:19:50Ils font tout
00:19:50pour creuser l'écart
00:19:52entre nous
00:19:53et les jeunes,
00:19:54en fait.
00:19:54et c'est terrible.
00:19:56Franchement,
00:19:56c'est terrible.
00:19:57Et pourquoi ?
00:19:58Parce qu'il y a certains jeunes
00:19:59ou même des adultes,
00:20:01quand ils écoutent un politique,
00:20:02pour eux,
00:20:03c'est une référence.
00:20:05Et c'est ça qui fait que...
00:20:06Et en fait,
00:20:06c'est devenu normal.
00:20:07D'où l'irresponsabilité, oui.
00:20:08Il y a tellement d'actualités.
00:20:10La semaine dernière,
00:20:11il y a eu le 10 septembre,
00:20:12c'était ultra-violent.
00:20:14Le surlendemain,
00:20:15on a distribué du riz gratuit
00:20:17pour la promotion
00:20:18d'un restaurant à Châtelet.
00:20:21Ça s'est suivi
00:20:21en violence urbaine,
00:20:22en fait.
00:20:23C'est-à-dire que même ces jeunes,
00:20:24quand vous voulez les aider,
00:20:26ils sont violents
00:20:26avec les policiers.
00:20:27Je veux dire,
00:20:28à un moment,
00:20:29je pense que tout le monde
00:20:30doit prendre ses responsabilités
00:20:31et que les choses évoluent.
00:20:33Oui, moi,
00:20:33hier,
00:20:34j'étais dans la manifestation.
00:20:35J'étais là pour...
00:20:36Justement,
00:20:36parce que nos collègues policiers,
00:20:38ils sont rappelés tout le temps.
00:20:40Ils assurent le boulot.
00:20:41On l'a prouvé le 10 septembre
00:20:42en évitant les blocages
00:20:44et les sabotages.
00:20:45On a limité les blessés
00:20:46du côté des gens violents
00:20:49envers nous.
00:20:50Et là,
00:20:50on a fait la même chose.
00:20:52Et j'entends dans certains médias
00:20:53des politiques
00:20:55qui disent,
00:20:55ils relativisent
00:20:56de manière générale,
00:20:57ça s'est bien passé,
00:20:58mais il y a eu trop de policiers.
00:20:59Mais attendez,
00:21:00en fait,
00:21:01quand on voit des images
00:21:02comme Tourcoing,
00:21:03quand on voit des images
00:21:04à Reims
00:21:05où un policier,
00:21:06des policiers
00:21:07qui étaient hors service
00:21:08pour fêter le départ
00:21:09d'un collègue
00:21:10se font lâcher,
00:21:11pas dans un quartier,
00:21:13en centre-ville de Reims,
00:21:16vous dites,
00:21:17excusez-moi,
00:21:18c'est quoi en fait,
00:21:19c'est quoi la valeur
00:21:21aujourd'hui en France
00:21:21d'un policier
00:21:23ou d'un gendarme ?
00:21:23On le voit.
00:21:2426,
00:21:24c'est beaucoup trop.
00:21:2540,
00:21:25c'est beaucoup trop.
00:21:26Et tant qu'il n'y aura pas
00:21:28une réponse pénale
00:21:30beaucoup plus ferme
00:21:31et immédiate
00:21:32et minimum
00:21:33envers ces gens
00:21:34qui s'attaquent aux policiers
00:21:35et aux forces de l'ordre
00:21:35en général
00:21:36ou aux élus
00:21:36ou aux sapeurs-pompiers,
00:21:38on n'y arrivera pas.
00:21:39On aura l'occasion
00:21:40d'en reparler.
00:21:40Merci beaucoup
00:21:41Benjamin Cochy
00:21:42d'être intervenu.
00:21:43Merci Rébé Vélage.
00:21:44Je rappelle que vous êtes
00:21:44porte-parole du syndicat
00:21:45Unité Police.
00:21:46Et si vous aussi
00:21:47vous êtes choqué,
00:21:48concerné par ce qui s'est passé,
00:21:50ces violences policières,
00:21:51en l'occurrence,
00:21:51n'hésitez pas à témoigner
00:21:52au 0826 300 300
00:21:54depuis 2012
00:21:55sans parler des 4,2 millions
00:21:57de personnes mal logées.
00:21:58À cela s'ajoute
00:21:58pour les propriétaires
00:21:59la hausse de la taxe foncière,
00:22:01les normes énergétiques,
00:22:02les nouvelles contraintes
00:22:03d'urbanisme.
00:22:04Bref,
00:22:04la crise du logement,
00:22:05on en parle
00:22:06avec vos deux invités
00:22:07Alexandre,
00:22:07Jean Ferrandeau,
00:22:08président de Propriétaire 47
00:22:09et Caroline Aldebert,
00:22:11membre fondateur
00:22:12de l'association
00:22:1310 millions de copropriétaires.
00:22:14Bonjour.
00:22:16Bonjour à vous
00:22:18et aux auditeurs.
00:22:19Bonjour Jean Ferrandeau,
00:22:20bonjour Caroline Aldebert.
00:22:22Bonjour à tous.
00:22:23Pourquoi on en parle aujourd'hui ?
00:22:26Parce qu'il y a un effondrement
00:22:27de l'offre locative.
00:22:29L'offre locative
00:22:30n'a jamais été aussi basse
00:22:31en France.
00:22:33Or, moi ça me bouleverse
00:22:34parce que j'ai des enfants
00:22:35qui doivent démarrer leur vie
00:22:37et ça touche les jeunes
00:22:38principalement
00:22:38puisqu'ils n'ont pas
00:22:40les moyens d'acheter
00:22:40et donc s'il n'y a pas
00:22:41d'offre locative,
00:22:43je ne sais pas comment
00:22:43ils vont démarrer leur vie.
00:22:45Et puis ça me bouleverse aussi
00:22:46parce que l'énorme masse
00:22:47des petits propriétaires,
00:22:50ce sont très souvent des gens
00:22:51qui ont acheté un bien
00:22:52pour avoir un complément
00:22:53de retraite.
00:22:54Donc on touche
00:22:55à un désastre
00:22:57qui frappe l'ensemble
00:22:59de la société.
00:23:01Jean Ferrandeau,
00:23:02vous êtes président
00:23:03de Propriétaire 47.
00:23:05Pour vous,
00:23:05qu'est-ce qui est en train
00:23:07de nous planter
00:23:08collectivement ?
00:23:10Alors,
00:23:11merci Alexandre Aldin,
00:23:13les normes aujourd'hui
00:23:14sont telles
00:23:16qu'on rajoute des couches
00:23:17sur des couches
00:23:18et on démobilise
00:23:20les propriétaires
00:23:21maintenant le DPE
00:23:24nous en rajoute
00:23:25aussi une couche,
00:23:26les squats
00:23:27que l'on ne peut pas
00:23:29récupérer,
00:23:32les DPE
00:23:33donc qui sont
00:23:33partout en Europe
00:23:35indicatifs
00:23:36et chez nous
00:23:36contractuels,
00:23:38ce qui pose
00:23:38un gros problème
00:23:39de choix.
00:23:42Et les baux
00:23:42et autre point
00:23:44très important
00:23:45qui permettrait
00:23:45comme on en avait discuté
00:23:47de raccorder
00:23:498 Français
00:23:52sur 10
00:23:52à notre cause,
00:23:55c'est qu'il faut
00:23:56loger
00:23:57tout le monde
00:23:58et pour loger
00:23:59tout le monde
00:23:59il faut que les baux
00:24:00soient plus simples.
00:24:01D'autre part,
00:24:02je reviendrai
00:24:03dans notre entretien,
00:24:05d'autre part,
00:24:06la taxe foncière
00:24:07c'est le seul
00:24:08qui reste en France
00:24:10qui est la seule
00:24:11en Europe,
00:24:11il n'y a pas de taxe foncière
00:24:12nulle part en Europe
00:24:14et même dans le monde
00:24:14et qui est aujourd'hui
00:24:17payée uniquement
00:24:18par les propriétaires
00:24:19pour faire fonctionner
00:24:21les municipalités
00:24:21alors que tout le monde
00:24:23utilise ces services-là.
00:24:24Je vais donner
00:24:26la parole
00:24:27à Caroline
00:24:28Aldebert
00:24:29sur
00:24:29vous avez cité
00:24:31un mot
00:24:31et DPE
00:24:32qu'est-ce que c'est
00:24:33que ce truc
00:24:34qui fout
00:24:35un souc intégral
00:24:36sur le marché
00:24:37du logement ?
00:24:39Caroline ?
00:24:40Alors pour le DPE
00:24:42effectivement
00:24:42tout ce qui est arrivé
00:24:44il y a une petite
00:24:45quinzaine d'années
00:24:45tout d'abord
00:24:46moi j'ai acheté
00:24:48on a acheté
00:24:49notre bien
00:24:49en 2012
00:24:51était déjà
00:24:52mis en place
00:24:53ce fameux DPE
00:24:53qui au départ
00:24:54était juste un indicateur
00:24:55qui permettait de savoir
00:24:56si effectivement
00:24:57votre logement
00:24:58avait de l'amiante
00:24:59ou l'immeuble
00:24:59avait de l'amiante
00:25:00vous avez les premières
00:25:01informations
00:25:01de comment a été
00:25:02chauffé l'immeuble
00:25:03etc.
00:25:05ça coûtait déjà cher
00:25:06parce que
00:25:08de rien
00:25:09il faut payer
00:25:10donc ces cabinets
00:25:11d'audit
00:25:12et puis ça a pris
00:25:13l'ampleur
00:25:14en fait
00:25:14est arrivé le grenelle
00:25:15de l'environnement
00:25:16et c'est là
00:25:17où la machine
00:25:17s'est mise en marche
00:25:18et il fallait faire
00:25:19toujours plus
00:25:20toujours plus
00:25:20toujours plus
00:25:21sur l'écologie
00:25:22donc c'est comme ça
00:25:24qu'a été mis en place
00:25:25en fait
00:25:25ce système de DPE
00:25:26de classification
00:25:27comme on a nos ampoules
00:25:28qui vont nous dire
00:25:30si c'est un classement
00:25:30en ABC d'air
00:25:31et qui coûte
00:25:33extrêmement cher
00:25:34pour le propriétaire
00:25:36mais également
00:25:36pour le propriétaire
00:25:38et ça a sorti
00:25:40combien de logements
00:25:41de l'offre
00:25:42parce que c'est bien
00:25:43un problème
00:25:44ça va sortir
00:25:461 300 000
00:25:471 300 000
00:25:48ça veut dire
00:25:50que
00:25:50alors aujourd'hui
00:25:52on manipule
00:25:52le DPE
00:25:53parce que
00:25:54les pouvoirs publics
00:25:55s'aperçoivent
00:25:56que 850 000 logements
00:25:58vont sortir
00:25:59de suite
00:26:00et on manipule
00:26:02le DPE
00:26:02en modifiant
00:26:03des coefficients
00:26:04internes
00:26:06qui sont même obsolètes
00:26:08un seul exemple
00:26:09le coefficient électricité
00:26:11qui jusqu'à maintenant
00:26:12était de 2,3
00:26:13le je ne sais qui
00:26:14qui s'occupe des DPE
00:26:16l'a fait passer
00:26:17à 1,9
00:26:17les allemands
00:26:18ont fait la même chose
00:26:19ils l'ont passé
00:26:20à 1,7
00:26:20en allemagne
00:26:22que se chasse
00:26:23pardon
00:26:23l'électricité
00:26:26est beaucoup plus carbonée
00:26:28que la nôtre
00:26:28donc ce système
00:26:30de DPE
00:26:30doit rester indicatif
00:26:31quand vous achetez
00:26:32une voiture
00:26:32on vous dit
00:26:33qu'elle consomme
00:26:335 litres au sang
00:26:35si elle consomme
00:26:366 litres
00:26:36c'est parce que
00:26:37peut-être vous conduisez mal
00:26:39ou parce qu'il y a quelque chose
00:26:40mais ce n'est pas la faute
00:26:41du fabricant
00:26:42mais ça veut donc dire
00:26:44qu'on est dans une logique
00:26:45d'exclusion du marché
00:26:46de centaines de milliers
00:26:48de logements
00:26:48au moment où la France
00:26:49ne t'en construit plus
00:26:50c'est ça ?
00:26:51exactement
00:26:51et au moment
00:26:53où les propriétaires
00:26:55sont
00:26:55comment dirais-je
00:26:56désabusés
00:26:57désappointés
00:26:58alors que des choses
00:27:00beaucoup plus simples
00:27:01pourraient être mises en place
00:27:02faire un DPE indicatif
00:27:04vous achetez
00:27:05vous louez un logement
00:27:07qui est en G
00:27:08vous savez
00:27:09qu'il va consommer un peu
00:27:10bon mais
00:27:11si vous ne le voulez pas
00:27:13vous ne le louez pas
00:27:14et
00:27:15oui pardon
00:27:16Caroline
00:27:18Aldebert
00:27:19quand les gens
00:27:20ne peuvent pas
00:27:20payer les travaux
00:27:21qu'est-ce qui se passe ?
00:27:22alors c'est très simple
00:27:23nous ce qu'on voit
00:27:25en discutant
00:27:26avec
00:27:27d'autres propriétaires
00:27:28c'est qu'on a
00:27:29effectivement
00:27:30des travaux
00:27:30qui se mettent en place
00:27:31des travaux
00:27:32qui sont extrêmement
00:27:33onéreux
00:27:33le fait
00:27:35qu'il y ait
00:27:36une problématique
00:27:37en copropriété
00:27:37on a une loi
00:27:38qui n'a pas évolué
00:27:39qui date de 65
00:27:40un décret de 67
00:27:41oblige en fait
00:27:43une fois qu'en fait
00:27:45les votes sont passés
00:27:46en assemblée générale
00:27:47tout le monde
00:27:48est obligé de payer
00:27:49on n'a pas vraiment
00:27:49de recours
00:27:50si ce n'est une demande
00:27:50d'annulation
00:27:51et qui prend du temps
00:27:52par rapport à notre
00:27:53système judiciaire
00:27:55soyons concrets
00:27:57les gens reçoivent
00:27:58des notes
00:27:59alors attendez
00:27:59j'arrive
00:28:00j'arrive
00:28:02parce que tout dépend
00:28:02les gens
00:28:03là j'en discutais
00:28:04un petit peu plus tôt
00:28:05au téléphone
00:28:06avec une personne
00:28:07de 10 millions
00:28:08de copropriétaires
00:28:08qui s'appelle Adam
00:28:09qui est dans le pays
00:28:09de Jex
00:28:10pour ma part
00:28:11on va prendre
00:28:11tout de ma part
00:28:12les travaux
00:28:13de copropriété
00:28:14d'isolation thermique
00:28:15ont coûté
00:28:17à peu près
00:28:171 million d'euros
00:28:18pour
00:28:2080
00:28:21125 lots
00:28:22sur deux bâtiments
00:28:23un total de
00:28:24125 lots
00:28:24sur deux bâtiments
00:28:25ce qui représente
00:28:26une enveloppe
00:28:27pour ma part
00:28:28de 15 000 euros
00:28:29en supposant
00:28:30que vous avez
00:28:30des problématiques
00:28:31de payer 15 000 euros
00:28:32du coup il y a
00:28:33une obligation légale
00:28:34de quoi qu'il en soit
00:28:35c'est de s'acquitter
00:28:35ses charges
00:28:36va être mis en place
00:28:37par les syndics
00:28:38un système
00:28:39pour vous obliger
00:28:41à payer
00:28:41et donc si vous n'êtes
00:28:42pas capable de payer
00:28:43parce que je ne sais pas
00:28:44vous avez des problèmes
00:28:44dans votre vie
00:28:45vous êtes malade
00:28:46vous avez perdu
00:28:47votre emploi
00:28:47si vous vous retrouvez
00:28:48à ne pas pouvoir payer
00:28:49on vous saisit
00:28:51l'appartement
00:28:51donc derrière
00:28:52il y a un système
00:28:53en fait de prédation
00:28:54qui s'est mis en place
00:28:55c'est le même système
00:28:57pardon si je vous coupe
00:28:58c'est le même système
00:28:59dans certaines grandes villes
00:29:01où les DPE F&G
00:29:03sont scrutés
00:29:04par certaines municipalités
00:29:06pour obliger
00:29:07les propriétaires
00:29:07à vendre
00:29:08à des prix
00:29:09très très bas
00:29:09et pouvoir faire
00:29:11derrière autre chose
00:29:12mais par rapport
00:29:12au coût moyen
00:29:13de la rénovation énergétique
00:29:15c'est un chiffre
00:29:15de l'INSEE
00:29:16ça coûte en moyenne
00:29:1713 600 euros
00:29:18et écoutez bien
00:29:19ça permet
00:29:20un gain annuel moyen
00:29:21de 150 euros
00:29:22c'est-à-dire
00:29:23qu'il faut 91 ans
00:29:24pour le rentabiliser
00:29:25donc ça n'a aucun sens
00:29:27est-ce que
00:29:28dans un pays normal
00:29:30cette loi absurde
00:29:31n'a pas à être retirée
00:29:32c'est une absurdité
00:29:34extraordinaire
00:29:35en enclenchant
00:29:36une logique de prédation
00:29:38exactement
00:29:39alors
00:29:39si je peux me permettre
00:29:41c'est que ça va plus loin
00:29:43c'est que dans un grand nombre
00:29:44si vous voulez bien
00:29:45pardon je vous coupe
00:29:46Caroline Aldebert
00:29:46on reprend cet entretien
00:29:48dans un tout petit instant
00:29:49restez bien avec nous
00:29:49et puis si vous souhaitez réagir
00:29:510826 303
00:29:53Sud Radio
00:29:54midi 14h
00:29:55la parole au français
00:29:57Alexandre Jardin
00:29:58oui
00:30:00Caroline Aldebert
00:30:02je rappelle que vous êtes
00:30:03fondatrice
00:30:04de l'association
00:30:0510 millions
00:30:06de cobrevriétaires
00:30:07et je vous ai coupé
00:30:09la parole tout à l'heure
00:30:10vous étiez en train
00:30:10de nous dire quoi
00:30:11qui vous paraît effarant
00:30:13on est en train
00:30:14de parler
00:30:15des cabinets d'audit
00:30:16de tout ce qui se met
00:30:17en place
00:30:17effectivement
00:30:18avec tout ce système
00:30:20de prédation
00:30:20il y a vraiment
00:30:22il faut voir ça
00:30:24d'une façon globale
00:30:25une fois de plus
00:30:27comment tout un système
00:30:27s'est mis en place
00:30:28derrière tout ça
00:30:30on a des cabinets d'audit
00:30:31hier soir
00:30:32je me suis amusé
00:30:32comme on était
00:30:33je savais que j'allais
00:30:34vous rencontrer
00:30:35aujourd'hui
00:30:35je me suis amusé
00:30:36à me mettre
00:30:37sur le site
00:30:39qui s'appelle
00:30:40infonet.fr
00:30:41et rechercher
00:30:41le RCS
00:30:42d'une société
00:30:42qui s'appelle
00:30:43ACO
00:30:43qui est une société
00:30:44qui fait les cabinets d'audit
00:30:46donc en fait
00:30:47on a des engrenements
00:30:48d'audit
00:30:49qui se passent
00:30:50par exemple
00:30:50de nos copropriétés
00:30:51systématiquement
00:30:52pour mettre en place
00:30:53des économies d'énergie
00:30:54parce que ce n'est jamais
00:30:55assez propre
00:30:58assez bon
00:30:58on prend l'exemple
00:31:00de
00:31:01ACCEO
00:31:03qui est disponible
00:31:05sur infonet.fr
00:31:07et en fait
00:31:08le chiffre d'affaires
00:31:08de cette société
00:31:09c'est juste
00:31:09un cabinet d'audit
00:31:10ni plus ni moins
00:31:11c'est à dire
00:31:12qu'à part avoir
00:31:13deux bureaux
00:31:13trois ordinateurs
00:31:15trois voitures
00:31:16et puis certainement
00:31:17payer un restaurant
00:31:18ils représentent
00:31:19quand même
00:31:20un chiffre d'affaires
00:31:20un chiffre d'affaires
00:31:21de 26 millions d'euros
00:31:23d'accord
00:31:24vous êtes en train
00:31:24de dire
00:31:25je vous coupe
00:31:26vous êtes en train
00:31:26de dire
00:31:27qu'autour de cette loi
00:31:28de DPE
00:31:28il y a toute une économie
00:31:30censue
00:31:30qui est en train
00:31:32de se greffer
00:31:33et qui fait exploser
00:31:33les notes des gens
00:31:34exactement
00:31:35c'est exactement ça
00:31:37Jean Ferrandeau
00:31:39vous êtes président
00:31:40de propriétaire 47
00:31:42revenons sur cette histoire
00:31:46de DPE
00:31:47parce que c'est quand même
00:31:48quelque chose
00:31:49qui est en train
00:31:51de détraquer
00:31:52entièrement
00:31:52l'offre
00:31:53que disent les gens
00:31:55de votre association
00:31:56vous pouvez nous citer
00:31:58un cas particulier
00:31:59alors
00:32:00les gens
00:32:01de nos associations
00:32:02sont paniqués
00:32:03parce que
00:32:04d'abord
00:32:05le calcul du DPE
00:32:06n'est pas obligatoirement
00:32:07très fiable
00:32:08il suffit
00:32:09que vous remplaciez
00:32:10un chauffe-eau électrique
00:32:13par autre chose
00:32:14ou vous supprimez
00:32:15carrément le chauffe-eau
00:32:16électrique
00:32:16et vous gagnez
00:32:18deux lettres
00:32:19donc c'est quelque chose
00:32:20d'aberrant
00:32:21oui donc
00:32:22en fait on est hors logique
00:32:24on est hors
00:32:25de toute logique
00:32:26on n'est pas contre
00:32:28qu'il y ait des indicatifs
00:32:29par rapport au logement
00:32:29mais il faut qu'ils soient
00:32:31indicatifs
00:32:31après les gens
00:32:32choisissent
00:32:32de leur plein droit
00:32:35quand on vous dit
00:32:36pardon
00:32:3713700 euros
00:32:39de travaux en moyenne
00:32:40pour 150 euros
00:32:41de résultats réels
00:32:42économiques
00:32:43et que la France
00:32:44pollue 0,89%
00:32:46de la planète
00:32:46trois villes de Chine
00:32:48font beaucoup plus
00:32:49que nous
00:32:49et l'habitation
00:32:52représente
00:32:53que 18%
00:32:54des 0,89%
00:32:55de pollution
00:32:56c'est pas moi qui le dit
00:32:57c'est un climatologue
00:32:58alors moi
00:33:00je reçois
00:33:01au mouvement des gueux
00:33:02on reçoit de plus en plus
00:33:03de témoignages de maires
00:33:05qui dans leur commune
00:33:06disent qu'ils agrandissent
00:33:07leurs campings municipaux
00:33:09tout simplement
00:33:10pour accueillir des gens
00:33:11qu'ils ne trouvent pas
00:33:11des gens qui gagnent
00:33:123000 euros
00:33:13et qu'ils ne trouvent pas
00:33:14à se louer
00:33:15qu'ils ne trouvent pas
00:33:16à se loger
00:33:16et on a un développement
00:33:18absolument incroyable
00:33:19des travailleurs
00:33:20qui dorment dans leur voiture
00:33:21absolument
00:33:22et c'est pour ça que
00:33:23M. Jardin pardon
00:33:24c'est pour ça que nous
00:33:25on propose des baux libres
00:33:26qui soient
00:33:27traités sur une simple
00:33:29feuille de papier
00:33:30en recto verso
00:33:31au pire
00:33:32au lieu des baux
00:33:33aujourd'hui
00:33:33où il y a 27 pages
00:33:34plus 100 pages
00:33:35de diagnostic
00:33:36en tout genre
00:33:37et le bail libre
00:33:39comme il est pratiqué
00:33:39ce n'est pas quelque chose
00:33:40de révolutionnaire
00:33:42qu'on propose
00:33:42c'est ce qui existe
00:33:43dans les pays scandinaves
00:33:45au Canada
00:33:46M. Jardin
00:33:46aux Etats-Unis
00:33:47ce n'est ni de droite
00:33:49ni de gauche
00:33:50on loue un logement
00:33:51c'est temps par mois
00:33:52si on laisse un mois
00:33:54de garantie
00:33:56et si au bout d'un mois
00:33:57c'est pas payé
00:33:58on se quitte
00:33:59et point la ligne
00:33:59et là vous remettrez
00:34:00sur le marché
00:34:01tout un tas de personnes
00:34:02comme vous dites
00:34:03M. Jardin
00:34:03qui gagnent de l'argent
00:34:04mais qui sont
00:34:05des travailleurs pauvres
00:34:05et vous remettez
00:34:07des milliers de logements
00:34:09sur le marché
00:34:10parce que les propriétaires
00:34:11n'auront plus peur
00:34:11ils vont dire
00:34:12bon mais s'il y a
00:34:13une difficulté
00:34:13parce qu'aujourd'hui
00:34:15les logements
00:34:15vous avez un locataire
00:34:16si jamais il ne paie pas
00:34:18et qu'il est plus ou moins
00:34:19aiguillé
00:34:19d'une manière ou d'une autre
00:34:21il peut rester
00:34:21moi dans ma petite cour d'appel
00:34:23d'agent
00:34:24c'est trois départements
00:34:25le Lot
00:34:25l'Oté-Garonne
00:34:26et le Gers
00:34:27il faut 24 mois
00:34:28écoutez bien
00:34:2924 mois
00:34:30de procédure judiciaire
00:34:33pour avoir
00:34:33un jugement définitif
00:34:35et après plus de 6 mois
00:34:37pour le préfet
00:34:38l'expulsion
00:34:38et qu'il ne la donne
00:34:39c'est une fois sur 10
00:34:41on est en ligne
00:34:43avec Oriane
00:34:44qui nous appelle
00:34:45de Narbonne
00:34:46Oriane bonjour
00:34:46vous êtes paysagiste
00:34:48vous avez 28 ans
00:34:49et vous aussi
00:34:50vous avez des choses
00:34:50à dire sur cette crise
00:34:51du logement
00:34:51bonjour Oriane
00:34:52bonjour
00:34:54je peux parler
00:34:56sur différentes choses
00:34:57mais moi je suis propriétaire
00:34:59j'ai la chance
00:35:00d'avoir un grand logement
00:35:01de pouvoir vivre
00:35:04en ruralité
00:35:04oui
00:35:05donc là où
00:35:08vous êtes par chez moi
00:35:09c'est vrai
00:35:11moi je suis côté
00:35:14héros
00:35:14Minervois
00:35:15donc
00:35:15on est très peu
00:35:17mais on voit
00:35:20énormément de maisons
00:35:20vides
00:35:21donc j'aimerais
00:35:22solliciter un peu
00:35:23vos avis là-dessus
00:35:24parce que
00:35:26moi j'ai rénové
00:35:27une grange
00:35:27grande grange
00:35:29en pierre
00:35:30magnifique
00:35:30pour mon goût
00:35:32de la pierre
00:35:33mais dans le hameau
00:35:35où j'habite
00:35:35il y a 100 maisons
00:35:37mais sur 100 maisons
00:35:38on est
00:35:3810 maisons
00:35:39rénovées
00:35:40et personne
00:35:41n'avait eu
00:35:41y habité
00:35:42pourtant il y a
00:35:43les écoles
00:35:44et pourtant je suis
00:35:45à la demi-heure
00:35:45de Narbonne
00:35:47qui a pourtant
00:35:49du travail
00:35:49et de nombreux
00:35:51terrains ruraux
00:35:53à valoriser
00:35:54et
00:35:55je me suis débrouillée
00:35:58même si je suis jeune
00:35:59c'est ma deuxième maison
00:36:00à rénover seule
00:36:02donc sans aide
00:36:03de l'État
00:36:04par rapport à ce que
00:36:06vous disiez tout à l'heure
00:36:07Caroline
00:36:09elle va vous répondre
00:36:12elle va vous répondre
00:36:12il y a effectivement
00:36:15le droit de propriété
00:36:16en France
00:36:17où les gens
00:36:18effectivement
00:36:19achètent un bien
00:36:20peuvent acheter
00:36:20plusieurs biens
00:36:21et après
00:36:22en font
00:36:22et on dispose
00:36:23comme ils le veulent
00:36:24donc je ne peux pas
00:36:25effectivement
00:36:26parler
00:36:26sur votre secteur
00:36:28les raisons
00:36:28pour lesquelles
00:36:29ces gens
00:36:30effectivement
00:36:30laissent en abandon
00:36:31ou pas leur logement
00:36:32est-ce que ce sont
00:36:33des étrangers
00:36:34est-ce que ce sont
00:36:35des français
00:36:35est-ce que etc
00:36:36en gros
00:36:37est-ce que le DPE
00:36:38est en train
00:36:39d'empêcher
00:36:40la rénovation
00:36:41alors
00:36:41c'est des grosses questions
00:36:45effectivement
00:36:46le DPE
00:36:47peut être
00:36:47complètement bloqué
00:36:49aussi
00:36:49là-dessus
00:36:51des biens
00:36:51qui ne sont pas
00:36:53les coûts
00:36:55sont extrêmement
00:36:56paramineux
00:36:57vous avez par exemple
00:37:00vous venez de parler
00:37:01pardon
00:37:01d'intervenir
00:37:02mais vous venez de parler
00:37:03de belles maisons
00:37:04en pierre
00:37:05magnifiques
00:37:05etc
00:37:06très anciennes
00:37:07comme nous
00:37:07nous avons dans les centres-villes
00:37:08des maisons
00:37:09avec des colombages
00:37:10etc
00:37:10ils ne sont pas classés
00:37:11A, B ou C
00:37:12ils sont fatalement
00:37:13classés F ou G
00:37:14parce que personne
00:37:15ne peut donner
00:37:15effectivement
00:37:16le R
00:37:18de la résistivité
00:37:20thermique
00:37:21de tel ou tel matériau
00:37:23et donc
00:37:24par défaut
00:37:24on les classe mal
00:37:25alors que c'est
00:37:26des immeubles
00:37:27qui pourraient très bien
00:37:28être loués
00:37:29effectivement
00:37:29et donc
00:37:30les gens ne veulent pas louer
00:37:31parce que
00:37:32si son étiquette est G ou F
00:37:34ça va consommer
00:37:35théoriquement
00:37:36Caroline
00:37:37comme l'électricité
00:37:38n'est pas chère
00:37:38c'est vrai que
00:37:39c'est
00:37:40ça se rajoute
00:37:43Caroline
00:37:44en fait
00:37:44on a une problématique
00:37:45qui va être très simple
00:37:46c'est que ce DPE
00:37:47quoi qu'il en soit
00:37:47ne prend pas du tout
00:37:49en cause
00:37:50la typologie
00:37:52on va dire
00:37:52du bien
00:37:52c'est à dire
00:37:53qu'un immeuble
00:37:55de 70
00:37:55et effectivement
00:37:57très confortable
00:37:58il n'y a pas de problème
00:37:58une maison en pierre
00:37:59de l'an 1800
00:38:00est aussi très confortable
00:38:02il y a juste à faire
00:38:03les améliorations
00:38:04que les gens ont fait
00:38:05au fur et à mesure
00:38:06des années
00:38:07qui sont arrivées
00:38:08donc non
00:38:09il y a tout un
00:38:10qui s'est mis en place
00:38:11qui ne fènent y affaire
00:38:12et qui posent
00:38:14un vrai problème
00:38:15effectivement
00:38:15sur l'achat
00:38:16qui va être posé
00:38:17un vrai problème
00:38:17sur la vente
00:38:17parce que
00:38:18quoi qu'il en soit
00:38:18il va falloir
00:38:19poser des diagnostics
00:38:20payer des structures
00:38:21effectivement
00:38:22et qui vont coûter
00:38:24extrêmement cher
00:38:25alors on va savoir
00:38:26s'il y a effectivement
00:38:27un insecte
00:38:28s'il y a effectivement
00:38:29dans ce cas-là
00:38:30un parasite
00:38:30divers et varié
00:38:32qui va être présent
00:38:32dans la maison
00:38:33mais en même temps
00:38:33il faut dire
00:38:34s'il tient chaud
00:38:34ou pas chaud
00:38:34l'habitat
00:38:36j'ai envie de dire
00:38:37arriver à un moment
00:38:37laisser les gens vivre
00:38:38et choisir leur bien
00:38:40s'ils ont envie
00:38:40d'avoir une maison
00:38:41trop gladite
00:38:41c'est leur choix
00:38:42s'ils veulent vivre
00:38:43dans un appartement
00:38:45très contemporain
00:38:46de l'an 2000
00:38:47c'est leur choix aussi
00:38:48là-dessus
00:38:49il va falloir
00:38:50qu'effectivement
00:38:50qu'il y ait vraiment
00:38:51une mise en place
00:38:52qui soit faite
00:38:53pour libérer
00:38:54tout ce système
00:38:55de DPE derrière
00:38:56et comme je dis
00:38:57derrière
00:38:57c'est juste faire fonctionner
00:38:58des sociétés
00:38:59des cabinets de conseil
00:39:00c'est tout
00:39:01là j'ai ouvert
00:39:02sur mon deuxième écran
00:39:03le diagnostic
00:39:05de mon immeuble
00:39:05qui vient de sortir
00:39:06l'année dernière
00:39:06c'est-à-dire qu'on a fait
00:39:07des travaux
00:39:07entre 2000 et 2002
00:39:09super travaux de façade
00:39:12on a fait
00:39:12l'étanchéité des sols
00:39:14enfin etc
00:39:15ça nous a coûté
00:39:16donc une fortune
00:39:17parce que là
00:39:17j'ai mis juste
00:39:18les façades
00:39:18d'un million d'euros
00:39:19mais on a eu
00:39:20des phases 1
00:39:20des phases 2
00:39:21pour différents types
00:39:22d'isolation
00:39:22d'accord
00:39:23et on a quand même
00:39:24ce même cabinet
00:39:25qui nous a conseillé
00:39:26de faire tous ces travaux
00:39:27qui nous
00:39:28a un diagnostic
00:39:30en disant
00:39:31que notre performance
00:39:32d'isolation
00:39:32de notre immeuble
00:39:34est insuffisante
00:39:36alors sur quel
00:39:37critère il se base
00:39:39et bien on ne l'a pas
00:39:40l'information
00:39:40on n'a pas d'élément
00:39:41technique qui permet
00:39:42de justifier
00:39:43mais quel est
00:39:43sur quelle base
00:39:44sur quel gris de critère
00:39:45on a payé
00:39:46un million d'euros
00:39:46et on se retrouve
00:39:47avec encore
00:39:48une classification
00:39:48insuffisante
00:39:50et en fait
00:39:50je vais vous dire
00:39:51ce qu'il y a derrière
00:39:51pardon si je vous coupe
00:39:53ils vont être incapables
00:39:54de vous dire
00:39:54la note qu'il a
00:39:55puisqu'à partir
00:39:56du 1er janvier
00:39:562026
00:39:57ça va encore changer
00:39:58exactement
00:39:59et c'est pour ça
00:40:00qu'on vous dit
00:40:01que le diagnostic
00:40:02d'aujourd'hui
00:40:02n'est valable
00:40:02que deux ans
00:40:03alors rapidement
00:40:04c'est un sujet
00:40:05qui vous fait réagir
00:40:06on accueille
00:40:07rapidement Cédric
00:40:08qui nous appelle
00:40:08de Béziers
00:40:09bonjour Cédric
00:40:09bonjour à toute l'équipe
00:40:11je suis content
00:40:14de vous avoir
00:40:14parce que c'est vrai
00:40:14qu'on entend des propriétaires
00:40:15moi je suis locataire
00:40:16on a des problèmes
00:40:18on galère
00:40:18parce que
00:40:19le propriétaire
00:40:21a fait une location
00:40:21qui est un peu bizarre
00:40:23mais bon
00:40:23on l'a accepté comme ça
00:40:24mais ne sachant pas
00:40:25comment ça allait être
00:40:25c'est-à-dire que
00:40:26c'est une vieille maison
00:40:27vignerone
00:40:27qui est dans les alentours
00:40:28Bitérois
00:40:29et on se retrouve avec
00:40:30un garage en bas
00:40:31qui n'est pas isolé
00:40:32un appartement au-dessus
00:40:33qui n'est pas isolé
00:40:35puisqu'il n'y a que la toiture
00:40:36et nous on est entre les deux
00:40:37et c'est-à-dire qu'en moyenne
00:40:38dans le fort de l'hiver
00:40:40on dépense
00:40:41près de 1000 euros
00:40:43de fioul
00:40:43par mois
00:40:44quand on demande
00:40:46au propriétaire
00:40:46de faire le dernier DPE
00:40:47il est passé en F
00:40:49et l'année prochaine
00:40:52il passera en G
00:40:52on a une grosse problématique
00:40:54parce que
00:40:55monsieur ne veut pas faire
00:40:56les travaux
00:40:56parce qu'il s'est destine
00:40:57que la maison
00:40:58et c'est texto
00:40:59parce que je l'ai fait
00:41:00faire valoir
00:41:01on a eu un médiateur
00:41:03qui est venu
00:41:04un conciliateur
00:41:04pardon
00:41:05un conciliateur qui est venu
00:41:06et il a dit devant le conciliateur
00:41:07je ne veux pas faire de travaux
00:41:08parce que la maison
00:41:09a un cachet
00:41:09voilà
00:41:10pour lui la maison
00:41:11a un cachet
00:41:12donc ils veulent la garder
00:41:13comme ça
00:41:13donc ce n'était pas prévu
00:41:14comme ça à la base
00:41:15il devait nous faire
00:41:16les travaux et tout ça
00:41:16ça fait 7 ans
00:41:18que je me bats
00:41:19avec le propriétaire
00:41:207 années
00:41:21que je me bats
00:41:22j'ai des enfants en bas âge
00:41:23j'ai une fille
00:41:23qui a fait une pneumonie
00:41:26elle a failli en mourir
00:41:27l'année dernière
00:41:28mais non
00:41:29ça ne dérange personne
00:41:30ça ne dérange personne
00:41:31j'ai beau appeler
00:41:31l'agence immobilière
00:41:32il n'y a personne
00:41:33qui bouge
00:41:34alors je m'étais battu
00:41:36et je lui avais dit
00:41:36excusez-moi je suis sur un chantier
00:41:37je m'étais battu
00:41:38je lui avais dit
00:41:39qu'en fait
00:41:39je pouvais faire
00:41:40le 1 euro
00:41:41pour faire
00:41:43comment on appelle ça
00:41:45les isolations
00:41:46donc sur les combles d'en haut
00:41:48qui est à la base
00:41:48un appartement
00:41:49mais qui est des combles
00:41:50parce qu'il n'y a pas
00:41:51de mur en soi
00:41:52il m'a dit non
00:41:55et finalement
00:41:55j'ai réussi
00:41:56en voulant essayer
00:41:57de gratter un peu
00:41:58j'ai réussi à le faire faire
00:41:59mais comme il avait
00:41:59un droit de passage
00:42:00il est passé des dizaines de fois
00:42:01tout a été aplati
00:42:02et il faut recommencer
00:42:04écoutez merci Cédric
00:42:06pour votre témoignage grave
00:42:08vous disiez que
00:42:08personne ne bouge
00:42:09en tout cas nous
00:42:09on en parle sur Sud Radio
00:42:11avec Alexandre Jardin
00:42:12merci d'être intervenu
00:42:13merci Jean Ferrando
00:42:14président de propriétaire 47
00:42:16merci Caroline Aldebert
00:42:18membre fondateur
00:42:19et de l'association
00:42:2010 millions de copropriétaires
00:42:22pardon
00:42:22et merci Oriane
00:42:24d'être intervenu
00:42:25à tout de suite
00:42:26midi 14h
00:42:27la parole au français
00:42:29Alexandre Jardin
00:42:3051% des français
00:42:33estiment que le pouvoir d'achat
00:42:34est leur principale préoccupation
00:42:36selon une enquête
00:42:36réalisée par BFM TV
00:42:3782% des français
00:42:39disent se serrer la ceinture
00:42:40depuis un an
00:42:4168%
00:42:42jugent leur revenu
00:42:43insuffisant
00:42:44pour satisfaire
00:42:44leurs envies
00:42:45et 73%
00:42:46se disent mécontents
00:42:48frustrés
00:42:48ou impuissants
00:42:49quant à l'évolution
00:42:50de leur pouvoir d'achat
00:42:51on en parle avec
00:42:52vos trois invités
00:42:53Isabelle Marraine
00:42:53de l'archipel des 100 voix
00:42:55André Merlin
00:42:55fondateur et ancien président
00:42:56de RTE
00:42:57et Alain Huppert
00:42:58sénateur LR
00:42:58de la Côte d'Or
00:42:59Oui
00:43:00Isabelle
00:43:02on est tout à fait honoré
00:43:03de vous avoir
00:43:04dans cette émission
00:43:05Bonjour
00:43:06parce que
00:43:07je vous ai découvert
00:43:08dans une émission
00:43:09de télévision
00:43:10et pour moi
00:43:11vous êtes vraiment
00:43:12une des grandes voix
00:43:12de notre pays
00:43:13voilà
00:43:13donc vous n'hésitez pas
00:43:15à nous interrompre
00:43:17et puis
00:43:18on va commencer
00:43:19avec André Merlin
00:43:20c'est un véritable honneur
00:43:21de vous recevoir
00:43:21André Merlin
00:43:23est l'homme
00:43:23qui a été
00:43:24le véritable constructeur
00:43:26de RTE
00:43:26RTE c'est la société
00:43:28qui transporte
00:43:29notre énergie
00:43:30et qui était censée
00:43:32faire tout le travail
00:43:35d'optimisation
00:43:36et donc
00:43:38André Merlin
00:43:38fait partie
00:43:39des très très grands
00:43:40professionnels
00:43:40et on va parler
00:43:41bien entendu
00:43:42de la facture
00:43:44d'électricité
00:43:44qui est un élément
00:43:46fondamental
00:43:47dans la crise
00:43:47du pouvoir d'achat
00:43:48je signale
00:43:51j'ai évidemment
00:43:52lu votre interview
00:43:53André Merlin
00:43:53dans la revue Énergie
00:43:54qui est sortie hier
00:43:55où il y a
00:43:57une interview
00:43:59absolument spectaculaire
00:44:00où vous rentrez
00:44:01dans le détail
00:44:02et une enquête
00:44:03ahurissante
00:44:04sur comment
00:44:05les réseaux éoliens
00:44:06ont infiltré l'Etat
00:44:07avec des conséquences
00:44:08énormes
00:44:09sur la facture
00:44:09des gens
00:44:10qui nous écoutent
00:44:11alors
00:44:11qu'est-ce qu'il est arrivé
00:44:12au prix de notre électricité
00:44:14à nos factures
00:44:15André Merlin
00:44:16écoute
00:44:17je crois que
00:44:18je vais
00:44:19vous communiquer
00:44:20donc
00:44:20un graphique
00:44:22qui provient
00:44:24en fait
00:44:24on est à la radio
00:44:26donc
00:44:26seulement les gens
00:44:27je vais le commenter
00:44:28bien évidemment
00:44:29je vais le commenter
00:44:30c'est ahurissant
00:44:31c'est ahurissant
00:44:33ce qui s'est passé
00:44:34en France
00:44:34ça montre
00:44:36effectivement
00:44:37quelle est
00:44:37l'évolution
00:44:38du prix d'électricité
00:44:39pour les ménages
00:44:40depuis
00:44:41l'année 2000
00:44:43donc en 25 ans
00:44:44on s'aperçoit
00:44:46qu'en fait
00:44:47jusqu'en 2008
00:44:482009
00:44:49le prix de l'électricité
00:44:51était à peu près
00:44:52stable
00:44:52et même
00:44:53à euro constant
00:44:55il baissait
00:44:57il a baissé
00:44:57de l'ordre
00:44:58de 20%
00:44:58et à partir
00:45:00de 2009
00:45:01on voit
00:45:02qu'il y a
00:45:02une explosion
00:45:03du prix de l'électricité
00:45:04puisque
00:45:05le prix est passé
00:45:07de quel ordre
00:45:08en gros
00:45:08de 130 euros
00:45:10du mégawatt-heure
00:45:1213 centimes
00:45:12du kilowatt-heure
00:45:13un mégawatt-heure
00:45:14c'est 1000 kilowatt-heure
00:45:15et il a plus que doublé
00:45:17il a atteint
00:45:18toute taxe comprise
00:45:19280 euros
00:45:21du mégawatt-heure
00:45:22ce qui fait
00:45:23une hausse
00:45:24en pourcentage
00:45:25de 140% environ
00:45:27140%
00:45:28140%
00:45:29à euro courant
00:45:31à euro constant
00:45:32c'est à dire
00:45:33que si on tient compte
00:45:34de l'inflation
00:45:34on peut dire
00:45:36qu'il a doublé
00:45:36voilà
00:45:37et la question
00:45:39c'est pourquoi
00:45:40pourquoi
00:45:41une telle évolution
00:45:42alors d'abord
00:45:43la baisse
00:45:44la baisse de 20%
00:45:45sur les
00:45:46de 2000
00:45:48à 2008
00:45:502009
00:45:51c'est l'effet
00:45:52du plan
00:45:53Messmer
00:45:54c'est à dire
00:45:54le programme nucléaire
00:45:56qui avait été engagé
00:45:57par le général de Gaulle
00:45:59Georges Pompidou
00:46:00et poursuivi
00:46:01par Valéry Giscard d'Estaing
00:46:03et François Mistrand
00:46:05qui a permis
00:46:06effectivement
00:46:07de faire baisser
00:46:09le prix de l'électricité
00:46:10à euro constant
00:46:11c'est grâce
00:46:12à ce programme
00:46:14on ne le dit pas suffisamment
00:46:15qu'on avait
00:46:16qu'on a pu
00:46:17effectivement
00:46:17obtenir de tels résultats
00:46:19et après il se passe quoi
00:46:20alors qu'est-ce qui se passe
00:46:21ce qui se passe
00:46:22c'est que
00:46:22sous l'influence
00:46:24il faut le dire
00:46:25de l'Allemagne
00:46:26la commission européenne
00:46:29a commencé
00:46:30effectivement
00:46:30à vouloir
00:46:31développer
00:46:34des
00:46:34moyens de production
00:46:37d'électricité
00:46:38éolien
00:46:39et solaire
00:46:41et ceci
00:46:42à marche forcée
00:46:43ceci
00:46:44dans le but
00:46:45de
00:46:46décarboner
00:46:48notre économie
00:46:49mais
00:46:49on était déjà
00:46:51décarboné
00:46:51exactement
00:46:52exactement
00:46:52donc en gros
00:46:53on paye
00:46:54deux fois plus cher
00:46:56pour décarboner
00:46:57quelque chose
00:46:58qui était déjà décarboné
00:46:59exactement
00:47:00mais on est dans la folie
00:47:02oui c'est de la folie
00:47:03on est actuellement
00:47:04même 95%
00:47:06de l'électricité
00:47:07décarbonée
00:47:08celle que l'on produit
00:47:09et d'ailleurs
00:47:10on en exporte
00:47:11une partie
00:47:11auprès de nos voisins
00:47:15ce qui veut dire
00:47:15que nous n'avons
00:47:16aucun risque
00:47:17de manquer
00:47:18absolument pas
00:47:19on est en surproduction
00:47:19on est en surproduction
00:47:21parce que
00:47:21ce qu'il faut savoir
00:47:22c'est que
00:47:23la consommation
00:47:24d'électricité
00:47:25n'a cessé
00:47:27de baisser
00:47:28depuis
00:47:292010
00:47:30et les prix
00:47:31de montée
00:47:31électrique
00:47:32bien évidemment
00:47:33la consommation
00:47:33d'électricité
00:47:34n'a cessé
00:47:35de baisser
00:47:36depuis 2010
00:47:37elle est actuellement
00:47:38au niveau
00:47:40de 2003
00:47:41quand je dirigeais
00:47:42RTE
00:47:43donc
00:47:44on a
00:47:45alors pourquoi
00:47:47d'abord cette baisse
00:47:48cette baisse
00:47:49elle est liée
00:47:50à l'augmentation
00:47:52principalement
00:47:53à l'augmentation
00:47:53du prix de l'électricité
00:47:55alors du prix
00:47:56d'électricité
00:47:56pour les ménages
00:47:58bien évidemment
00:47:58quand vous doublez
00:47:59votre facture
00:48:00d'électricité
00:48:00vous essayez
00:48:01de faire des économies
00:48:02bien évidemment
00:48:03il y a des gens
00:48:04qui ne se chauffent pas
00:48:06dans toutes les pièces
00:48:07et ils réservent
00:48:08une pièce
00:48:09uniquement
00:48:09la pièce à vivre
00:48:10je suppose
00:48:11Isabelle
00:48:11que vous en savez
00:48:13quelque chose
00:48:13et par ailleurs
00:48:16bonjour à tous
00:48:18bonjour
00:48:18merci
00:48:19je suis très content
00:48:20d'être avec vous
00:48:21tout à fait
00:48:23je fais très attention
00:48:24sur toutes mes prises
00:48:26et je me posais
00:48:27des questions
00:48:27en écoutant
00:48:28les conseils
00:48:29et les
00:48:29dire de ce monsieur
00:48:31est-ce que je fais bien
00:48:33de faire ainsi
00:48:34est-ce qu'il faut
00:48:35encourager
00:48:36tous les français
00:48:36à tirer
00:48:37toutes leurs prises
00:48:37des appareils
00:48:38qu'ils n'ont pas besoin
00:48:39quand ils ne sont pas
00:48:39chez eux
00:48:40alors c'est non seulement
00:48:43les ménages
00:48:45mais c'est aussi
00:48:47la réponse est oui
00:48:47Isabelle
00:48:48la réponse est oui
00:48:51merci
00:48:52c'est aussi
00:48:53les industriels
00:48:54qui payent
00:48:55leur électricité
00:48:56de plus en plus cher
00:48:57donc ça conduit
00:48:59bien évidemment
00:49:00à réduire
00:49:02l'activité industrielle
00:49:03de la France
00:49:04et à des
00:49:05désindustrialisations
00:49:07ce qu'on a vécu
00:49:08pendant 15 ans
00:49:09et ça empêche
00:49:12l'électrification
00:49:12des usages
00:49:13donc
00:49:13l'avancée écologique
00:49:15c'est hallucinant
00:49:16c'est-à-dire
00:49:16non seulement on paye
00:49:18non seulement
00:49:19on était déjà décarboné
00:49:20mais en plus
00:49:21ça empêche
00:49:23l'électrification
00:49:25des usages
00:49:25donc c'est anti-écologique
00:49:27et dans l'interview
00:49:28que j'ai faite
00:49:29que vous avez signalé
00:49:31dans ce magazine
00:49:33énergie
00:49:34et transition
00:49:36j'ai
00:49:37intitulé ça
00:49:39la PPE
00:49:42c'est-à-dire
00:49:42la politique énergétique
00:49:44de la France
00:49:44elle tue
00:49:46elle tue
00:49:47la transition énergétique
00:49:48c'est ça
00:49:49c'est ça la vérité
00:49:50c'est la vérité
00:49:51donc on a tout fou
00:49:53dans cette affaire
00:49:54qui ne peut pas payer
00:49:55des factures de dingue
00:49:56exactement
00:49:57et tout ça aboutit
00:49:59à un naufrage écologique
00:50:01exactement
00:50:02et alors
00:50:03ce qui en plus
00:50:04est complètement fou
00:50:07c'est que
00:50:08l'électricité
00:50:10que l'on veut
00:50:11développer
00:50:12qui est une électricité
00:50:13à base d'éoliennes
00:50:14et de panneaux solaires
00:50:16est une électricité
00:50:18extrêmement subventionnée
00:50:21et qui paye
00:50:22et alors
00:50:23qui paye
00:50:23bien évidemment
00:50:24c'est principalement
00:50:26les ménages
00:50:28les ménages
00:50:29on essaie d'épargner
00:50:30d'une certaine manière
00:50:31les industriels
00:50:33pour ne pas trop
00:50:35mettre en cause
00:50:36leur compétitivité
00:50:37mais quand même
00:50:38on s'aperçoit
00:50:40que malgré cela
00:50:41le prix de l'électricité
00:50:42augmente également
00:50:43pour les industriels
00:50:44donc on a tout faux
00:50:45dans cette affaire
00:50:46qu'est-ce qu'on a
00:50:47comme différence
00:50:47pour les industriels
00:50:50entre la France
00:50:51par exemple
00:50:51et l'Amérique du Nord
00:50:52le prix c'est quoi ?
00:50:54il y avait une interview
00:50:55très intéressante
00:50:56l'audition qui a été faite
00:50:58au Sénat
00:50:58du président
00:51:00de Michelin
00:51:01qui a dit très clairement
00:51:03il a cité les chiffres
00:51:04aujourd'hui
00:51:05le prix de l'électricité
00:51:07que moi je paye
00:51:08Michelin
00:51:09pour faire fonctionner
00:51:11mes usines
00:51:11c'est 106 euros
00:51:13du mégawatt-heure
00:51:14106 euros
00:51:15du mégawatt-heure
00:51:16alors que
00:51:17aux Etats-Unis
00:51:19et au Canada
00:51:20on est autour
00:51:21de 60
00:51:22et dans ces conditions
00:51:23moi
00:51:24lorsque j'ai le choix
00:51:25effectivement
00:51:26j'ai tendance
00:51:27effectivement
00:51:28à installer mes usines
00:51:29là où l'électricité
00:51:30est la moins chère
00:51:31et malgré le fait
00:51:32qu'on est en train
00:51:33d'essorer les auditeurs
00:51:34de Sud Radio
00:51:35par ailleurs
00:51:36c'est-à-dire
00:51:37par ailleurs
00:51:37on va donner la parole
00:51:38au sénateur
00:51:40ou père
00:51:41qu'est-ce qui nous
00:51:44pend au nez
00:51:45si la fameuse
00:51:46PPE 3
00:51:47c'est-à-dire
00:51:47la prochaine loi
00:51:49de programmation énergétique
00:51:50si le premier ministre
00:51:51signe ça
00:51:52et il peut le faire
00:51:53d'un instant à l'autre
00:51:54qu'est-ce qui nous pend au nez
00:51:55monsieur ou père
00:51:56vous êtes sénateur
00:51:57de la Côte d'Or
00:51:58bonjour
00:52:00Alexandre
00:52:00ce qui nous pend au nez
00:52:03c'est un avenir
00:52:04fait de restrictions
00:52:05d'efforts
00:52:06et de sacrifices
00:52:07et monsieur Merlin
00:52:08a admirablement
00:52:11expliqué
00:52:12ce qu'était
00:52:13la connexion
00:52:15électrique
00:52:16entre les centrales
00:52:18les habitants
00:52:19et les industries
00:52:20il y a une date
00:52:22qui est pour moi
00:52:22importante
00:52:23c'est 2018
00:52:24avant 2018
00:52:25les décisions politiques
00:52:27les décisions publiques
00:52:29répondaient
00:52:30aux besoins réels
00:52:31c'est-à-dire
00:52:31l'ouverture d'hôpitaux
00:52:32la création d'écoles
00:52:34le développement de services
00:52:35mais maintenant
00:52:36c'est au peuple
00:52:38c'est aux citoyens
00:52:39de s'adapter
00:52:41aux décisions politiques
00:52:42on nous impose
00:52:44de passer à l'électrique
00:52:45on voit que les gens
00:52:46sont réticents
00:52:47les gens n'achètent plus
00:52:48de voitures électriques
00:52:49nous sommes le pays
00:52:51du nucléaire
00:52:52comme l'a dit
00:52:52monsieur Merlin
00:52:53depuis 1970
00:52:551967
00:52:57les contribuables
00:52:58ont investi
00:52:59100 milliards d'euros
00:53:00dans leur réseau
00:53:02dans leur usine
00:53:03nous avions l'électricité
00:53:05la moins chère
00:53:06actuellement
00:53:07nous vendons
00:53:08à des prix négatifs
00:53:10aux étrangers
00:53:11aux pays étrangers
00:53:13en gros
00:53:13on paye
00:53:14et on le vend gratuit dehors
00:53:16on le vend gratuit dehors
00:53:18et ce sont les ménages français
00:53:19qui payent
00:53:21les apories politiques
00:53:22les apories politiques
00:53:24et le problème
00:53:25c'est que l'administration
00:53:26a pris le pouvoir
00:53:28une personne
00:53:29dans un ministère
00:53:32décide pour l'ensemble du peuple
00:53:34et je comprends
00:53:35que les français
00:53:35soient en colère
00:53:36parce que votre émission
00:53:38elle est sur le pouvoir d'achat
00:53:39quand on regarde la doxa
00:53:41apparemment
00:53:43les salaires ont augmenté
00:53:44tant mieux
00:53:45apparemment
00:53:45l'inflation
00:53:46est revenue
00:53:48à 2019
00:53:49c'est la doxa
00:53:51vous savez
00:53:52les français
00:53:52ils voient
00:53:54le caddie
00:53:55du supermarché
00:53:57le caddie du supermarché
00:53:58pour le même prix
00:53:59il a 10 minutes
00:53:5940%
00:54:00ils voient la facture
00:54:01d'électricité
00:54:01elle a doublé
00:54:02et comme l'a dit
00:54:04le président
00:54:05de Michelin
00:54:06et Clermont-Ferrand
00:54:07ce qu'il a dit
00:54:08et l'arbre cache la forêt
00:54:11ce qu'il a dit
00:54:12c'est que
00:54:12toutes les industries françaises
00:54:15vont se délocaliser
00:54:16et aller produire
00:54:17à l'extérieur
00:54:18on va reprendre
00:54:21parce qu'on me fait signe
00:54:22qu'on doit faire une pause
00:54:23allez vous restez bien avec nous
00:54:25et puis on reviendra aussi
00:54:26avec vous Isabelle
00:54:27pour savoir
00:54:27ce que ça veut dire
00:54:29ce que le sénateur
00:54:30vient de dire
00:54:31de manière générale
00:54:32dans la vie concrète
00:54:33des français
00:54:34et puis vous aussi
00:54:34n'hésitez pas à nous appeler
00:54:350826 300 300
00:54:38à tout de suite
00:54:38Sud Radio
00:54:39midi 14h
00:54:41la parole au français
00:54:42Alexandre Jardin
00:54:44vous êtes 51%
00:54:45à estimer que le pouvoir d'achat
00:54:47est votre principale préoccupation
00:54:49on en parle aujourd'hui
00:54:49avec André Merlin
00:54:50fondateur et ancien président de RTE
00:54:52Alain Houpère
00:54:53sénateur et l'air de la Côte d'Or
00:54:55et Isabelle
00:54:56marraine de l'archipel
00:54:57des sans voix
00:54:58alors Isabelle
00:54:59tout ce qu'on raconte
00:55:00ça a quelles conséquences
00:55:03dans votre vie
00:55:04tout simplement
00:55:04dans votre manière
00:55:06de gérer votre budget
00:55:08alors déjà je voudrais vous
00:55:09je voudrais déjà vous remercier
00:55:12d'avoir pensé à moi
00:55:12et vous remercier
00:55:13pour ce que vous faites
00:55:14pour nous les français
00:55:15parce que je crois
00:55:16qu'ils n'ont pas encore
00:55:17compris
00:55:17l'importance
00:55:18de ce qui est en train
00:55:19de se jouer
00:55:20sur leur facture électricité
00:55:21alors pour mon cas
00:55:23j'ai malheureusement
00:55:24dû souvent déménager
00:55:25pour avoir des loyers
00:55:26moins chers
00:55:26des appartements plus petits
00:55:28enfin ça a toujours été
00:55:29une galère
00:55:29mais je suis toujours
00:55:30restée chez EDF
00:55:32et ça m'a bien arrangé
00:55:34la vie
00:55:34parce que ça a été simple
00:55:35ce que je voudrais aussi
00:55:36attirer
00:55:37et vous faire partager
00:55:38c'est que je me suis rendu compte
00:55:40qu'étant une grande badrouille
00:55:41je suis rarement chez moi
00:55:43donc je me sers
00:55:44très très peu
00:55:44je n'ai pas d'ordinateur
00:55:46je branche le téléphone
00:55:47dans mes badrouilles
00:55:48j'ai plus de congélateur
00:55:50je fais très attention
00:55:51j'éteins ma lumière
00:55:52j'ai expliqué ça
00:55:53à toute la France
00:55:53mais ce que je voulais vous dire
00:55:55c'est que
00:55:55l'acheminement
00:55:56de mon électricité
00:55:58sur la facture
00:55:59je me suis rendu compte
00:56:02que finalement
00:56:02en n'étant même pas chez moi
00:56:03l'acheminement
00:56:05et quelques taxes
00:56:06étaient des fois
00:56:07plus importantes
00:56:07que ma consommation
00:56:09donc ça m'a fait aussi
00:56:10un peu rebondir
00:56:11et ce que je ne comprenais pas
00:56:12moi
00:56:13c'est parce qu'on avait
00:56:13à Fessenai
00:56:14une centrale nucléaire
00:56:15et à côté
00:56:16on avait un barrage
00:56:17et ça produisait beaucoup
00:56:18on était fiers
00:56:19et je trouvais
00:56:20qu'ils ont été un peu
00:56:21vite dans la besogne
00:56:22à nous enlever le tout
00:56:24et ce que je ne comprends pas
00:56:26c'est comment on a pu parler
00:56:28de voitures électriques
00:56:29et de ramener
00:56:30sur le réseau
00:56:31des téléphones portables
00:56:32et des ordinateurs
00:56:33en n'ayant pas réglé
00:56:35ce problème à la base
00:56:36parce que les français
00:56:37ils n'ont pas un salaire
00:56:38en disproportion
00:56:40il est toujours pareil
00:56:41donc plus il y a de besoins
00:56:43plus il y a de coûts
00:56:44et plus ça va être compliqué
00:56:46je n'ai pas tout compris
00:56:47alors je fais bien confiance
00:56:48parce que je trouve
00:56:51qu'ils ont fait de belles choses
00:56:52j'admire
00:56:53tout ce qu'ils ont construit
00:56:56mais il y a des faux
00:56:57je me pose des questions
00:56:58en tant que petite lambda
00:56:59je me dis
00:56:59c'est pas possible
00:57:00ils n'ont pas pensé à ça
00:57:01on parle de son panier alimentaire
00:57:04ce qui est tout à fait normal
00:57:05mais la transformation
00:57:07de nos aliments
00:57:08passe par l'électricité
00:57:09donc en gros
00:57:12vous payez moins
00:57:14votre consommation
00:57:16n'est plus que l'essentiel
00:57:17de ce que vous payez
00:57:18c'est à dire qu'on entre dans la folie
00:57:22on paye tout autre chose
00:57:24on paye tout autre chose
00:57:25que ce qu'on consomme
00:57:26sénateur
00:57:28Oupère
00:57:30c'est quoi votre réaction
00:57:32lorsque tout à coup
00:57:33vous entendez qu'une française
00:57:34dit
00:57:35mais au fond
00:57:35sur ma facture
00:57:36je paye tout autre chose
00:57:38que ce que je consomme
00:57:39monsieur Oupère
00:57:44êtes-vous avec nous ?
00:57:46alors
00:57:46on a un petit problème technique
00:57:47c'est pas grave
00:57:48oui
00:57:49lorsque vous entendez
00:57:50une citoyenne française
00:57:52qui tout à coup
00:57:53vous parle
00:57:53de sa facture à elle
00:57:55donc c'est bien concret
00:57:56et sur sa facture
00:57:57elle voit bien que sa consommation
00:57:59est minoritaire
00:58:01dans ce qu'elle paye
00:58:02elle paye
00:58:03des décisions politiques
00:58:05elle paye
00:58:06une bureaucratie
00:58:07qui a pris des décisions
00:58:08enfin elle paye
00:58:09tout autre chose
00:58:10que ce qu'elle consomme
00:58:11pour de vrai
00:58:12vous réagissez comment vous
00:58:14en tant que sénateur ?
00:58:16on veut nous mettre
00:58:20dans une nasse
00:58:21celle du tout électrique
00:58:23et le moyen de nous mettre
00:58:24dans cette nasse
00:58:26c'est par exemple
00:58:26vous êtes battu
00:58:28contre les ZFE
00:58:30et ça je vous en remercie
00:58:32c'est de faire exploser
00:58:33le prix des énergies fossiles
00:58:35avec ces ZFE
00:58:38il y a
00:58:39un administrateur
00:58:41un bureaucrate
00:58:42qui a décidé
00:58:43qu'un tiers de la population française
00:58:45n'avait pas accès aux villes
00:58:48parce qu'il n'a pas
00:58:49le véhicule qui convient
00:58:51et qu'il ne peut pas s'acheter
00:58:53est-ce qu'on est
00:58:54est-ce qu'on est encore en France ?
00:58:56j'ai l'impression qu'on est en Corée du Nord
00:58:58donc le tout électrique
00:58:59c'est une obsession
00:59:02bureaucratique
00:59:04pour être dépendant
00:59:08d'un seul fournisseur
00:59:11l'a fait électricité
00:59:13et ça c'est dangereux
00:59:14et madame vient de l'expliquer
00:59:17sa consommation
00:59:19est la plus petite part
00:59:22de sa facture
00:59:23le reste c'est des taxes
00:59:24donc le gouvernement
00:59:27la bureaucratie
00:59:29est en train de ponctionner
00:59:31sur les consommateurs
00:59:33sur les abonnés
00:59:34pour payer les apports
00:59:36politiques dont je parlais
00:59:38nous sommes le pays du nucléaire
00:59:41comme nous l'avions dit
00:59:42madame a évoqué
00:59:43la fermeture de Fessenham
00:59:46madame
00:59:46et la voie du bon sens
00:59:47comme monsieur Merlin aussi
00:59:49il nous a expliqué
00:59:49mais là on continue
00:59:51à s'obstiner
00:59:52à s'obstiner
00:59:53il faut absolument
00:59:55se sortir de ce problème
00:59:57parce que
00:59:5740% des Français
00:59:59cet hiver
01:00:00vont choisir
01:00:02entre se chauffer
01:00:03et se nourrir
01:00:04en passant à tout électrique
01:00:06parce qu'il n'y a pas aussi
01:00:08que l'électricité
01:00:09il y a aussi
01:00:09les combustibles
01:00:11les matières fossiles
01:00:12qui montent
01:00:14donc
01:00:15on est dans un problème
01:00:18vous parlez du pouvoir d'achat
01:00:20mais le pouvoir d'achat
01:00:20c'est le pouvoir
01:00:21c'est le pouvoir d'acheter
01:00:22c'est le
01:00:23le pouvoir est confié
01:00:25il n'est plus confié
01:00:26à des politiques
01:00:27il est confié
01:00:27à une bureaucratie
01:00:29totalitaire
01:00:31et là
01:00:31vous l'avez vu
01:00:33pour les ZFE
01:00:34on a réussi
01:00:34à faire bouger les choses
01:00:35au CNA
01:00:37et à l'Assemblée
01:00:37je pense que maintenant
01:00:38il faut
01:00:39il faut taper sur la table
01:00:41et puis que ça change
01:00:42parce que là
01:00:42s'en sortir
01:00:43parce que les Français
01:00:44sont en colère
01:00:44alors le mouvement des gueux
01:00:46est clairement
01:00:47combatif
01:00:48nous on se bat
01:00:49pour que la PPE 3
01:00:51on en reparlera
01:00:52avec André Merlin
01:00:54mais ne voit pas le jour
01:00:55ne soit jamais signé
01:00:57parce que je ne veux pas
01:00:58qu'Isabelle
01:00:59se retrouve
01:01:00avec encore
01:01:00une facture
01:01:02qui doublera
01:01:03on va prendre
01:01:04une auditrice
01:01:05on va prendre
01:01:06un auditeur
01:01:07mais d'abord
01:01:07je voulais savoir
01:01:07si Isabelle
01:01:08voulait répondre
01:01:08peut-être au sénateur
01:01:09Alain Huppert
01:01:10Isabelle
01:01:14oui
01:01:16vous m'entendez
01:01:17oui on vous entend
01:01:18bien sûr
01:01:19très bien
01:01:21je voulais vous dire
01:01:22qu'on a parlé
01:01:22de l'électricité
01:01:23le gaz c'est pareil
01:01:24les taxes du gaz
01:01:26sont plus hautes
01:01:27que la petite consommation
01:01:28que j'ai
01:01:29parce que j'ai l'habitude
01:01:30de cuisiner
01:01:31comme quand j'étais
01:01:32avec mes enfants
01:01:33donc je fais beaucoup
01:01:34de grands plats
01:01:35qu'après je mettais
01:01:36au congélateur
01:01:37le gaz c'est pareil
01:01:38j'ai plus de frais
01:01:40de taxes de TVA
01:01:41pour arriver
01:01:41pour mon gaz
01:01:43que ce que je ne consomme
01:01:44et donc ça fait deux
01:01:46points
01:01:46alors je conçois tout à fait
01:01:48que j'ai grâce à vous messieurs
01:01:50un confort
01:01:51que les autres n'avaient pas
01:01:53il y a plus de 30 ans
01:01:54en arrière
01:01:54et aimerait bien
01:01:55juste tourner un bouton
01:01:56pour se faire à manger
01:01:57ou se chauffer
01:01:58mais de toute façon
01:01:59je vais vous dire
01:02:00moi ça fait 4-5 ans
01:02:01que je ne chauffe plus
01:02:03parce que j'ai eu une chance
01:02:04c'est que je suis
01:02:05au deuxième étage
01:02:06donc j'ai de la chaleur
01:02:07qui monte
01:02:08par l'étage du dessous
01:02:09et par la chaleur du dessus
01:02:10mais quand je vois
01:02:11mes voisins
01:02:12qui ont des rappels de charge
01:02:13de 1500
01:02:14de 1600
01:02:15je suis malade pour eux
01:02:16parce que c'est le petit
01:02:18petit plus
01:02:18qui leur permettrait
01:02:19de s'acheter à manger
01:02:20ou de vivre un peu différemment
01:02:22qui partent dans une énergie
01:02:23qu'ils ne touchent même pas
01:02:25qu'ils ne comprennent même pas
01:02:26André Merlin
01:02:28lorsque vous entendez
01:02:29que sur la facture
01:02:30de madame
01:02:31la partie qui n'est pas
01:02:32la consommation
01:02:33explose
01:02:34et de plus en plus élevée
01:02:36c'est composé de quoi ?
01:02:39à le fond on paye quoi ?
01:02:40alors ce qu'il faut
01:02:41bien comprendre
01:02:42c'est que sur une facture
01:02:43d'électricité
01:02:43vous avez trois composantes
01:02:45la première
01:02:46c'est la fourniture
01:02:47elle-même
01:02:48des électrons
01:02:49des kilowatts heure
01:02:50ce qu'on consomme
01:02:51oui
01:02:51ça représente
01:02:52à peu près
01:02:53moins d'un tiers
01:02:55de la facture
01:02:55d'accord
01:02:56et puis il y a deux autres tiers
01:02:58très importants
01:03:00il y a un deuxième tiers
01:03:02qui est lié
01:03:02à l'acheminement
01:03:03de l'électricité
01:03:04jusqu'au point
01:03:05de livraison
01:03:07est-ce que cette partie
01:03:08augmente ?
01:03:09cette partie-là
01:03:10c'est en fait
01:03:11une subvention
01:03:12également indirecte
01:03:14vis-à-vis
01:03:14des énergies
01:03:15renouvelables
01:03:16intermittentes
01:03:17pourquoi ?
01:03:18parce que dès lors
01:03:18qu'on installe
01:03:19on connecte
01:03:21ces moyens de production
01:03:22au réseau
01:03:23il faut investir
01:03:24des sommes
01:03:25très importantes
01:03:26c'est pour ça
01:03:27qu'actuellement
01:03:28les deux gestionnaires
01:03:29de réseau
01:03:29celui du transport
01:03:31d'électricité
01:03:32CRTE
01:03:33et celui de la distribution
01:03:34qui est inédit
01:03:35annoncent la bagatelle
01:03:37de 100 milliards d'euros
01:03:39chacun
01:03:39d'investissement
01:03:40d'ici 2040
01:03:42et c'est
01:03:43principalement
01:03:44si on n'empêche pas
01:03:46cette folie
01:03:47voilà exactement
01:03:48et donc ça
01:03:49c'est le deuxième tiers
01:03:50le deuxième tiers
01:03:52et ce deuxième tiers
01:03:53a fortement augmenté
01:03:54et le troisième tiers
01:03:55c'est quoi ?
01:03:55le troisième tiers
01:03:56c'est ce qu'on appelle
01:03:57les taxes
01:03:58alors les taxes
01:03:59c'est quoi ?
01:04:00il y a plusieurs types
01:04:01de taxes
01:04:02mais il y a en particulier
01:04:03les subventions directes
01:04:05qui sont faites
01:04:06aux énergies renouvelables
01:04:08c'est-à-dire le fait
01:04:09que l'on subventionne
01:04:10ces énergies
01:04:11pour pouvoir
01:04:12effectivement
01:04:13les construire
01:04:15sinon
01:04:15elles ne seraient pas rentables
01:04:16alors on va revenir
01:04:18après l'interruption
01:04:19c'est tellement effarant
01:04:21je pense que les gens
01:04:23qui nous écoutent
01:04:24doivent tomber des nus
01:04:26c'est-à-dire
01:04:27comment on est entré
01:04:28dans un univers
01:04:29qui n'a plus rien à voir
01:04:30avec la raison
01:04:31et bien justement
01:04:32si vous tombez des nus
01:04:33vous aussi
01:04:33qui nous écoutez
01:04:34appelez-nous
01:04:350 826 300 300
01:04:37restez bien avec nous
01:04:38on est ensemble
01:04:38jusqu'à 14h
01:04:39à tout de suite
01:04:3914h
01:04:40la parole au français
01:04:41Alexandre Jardin
01:04:43nous sommes toujours
01:04:44avec André Merlin
01:04:45le sénateur Alain Huppert
01:04:46Isabelle
01:04:47et nous accueillons
01:04:48Serge
01:04:48qui nous appelle
01:04:49le sevran
01:04:49bonjour Serge
01:04:50oui bonjour
01:04:51bonjour à tout le monde
01:04:52on vous écoute
01:04:53oui
01:04:54on vous écoute Serge
01:04:55oui donc
01:04:56pour parler
01:04:57du pouvoir d'achat
01:04:59écoutez
01:05:00depuis les dernières fois
01:05:01où j'ai pu parler
01:05:02à votre antenne
01:05:04je vous en remercie
01:05:04ça continue à augmenter
01:05:07vous parlez
01:05:08de l'électricité
01:05:09l'électricité
01:05:10a augmenté
01:05:12je viens de recevoir
01:05:14les factures
01:05:15pour mes assurants
01:05:15les assurants
01:05:16s'ils ont marqué
01:05:17sur un petit document
01:05:1820%
01:05:19à 40%
01:05:20de augmentation
01:05:20je suis allé
01:05:24hier faire des courses
01:05:24au supermarché
01:05:25je voulais acheter
01:05:26des oeufs
01:05:27le rayon oeuf
01:05:28était complètement vide
01:05:29vide
01:05:29tous les oeufs
01:05:30vous savez
01:05:30vous avez des paquettes
01:05:31d'oufs
01:05:31vous avez une vingtaine
01:05:32d'oeufs
01:05:33qui sont ensemble
01:05:33il n'y avait plus rien
01:05:35j'avais regardé
01:05:36les premiers prix
01:05:37sur les poissons
01:05:40le fond
01:05:41comme ça
01:05:42c'était complètement vide
01:05:43ce qui veut dire
01:05:44que les gens se précipient
01:05:45sur les produits
01:05:47de bon marché
01:05:49première nécessité
01:05:51les produits
01:05:53de première nécessité
01:05:54tout à fait
01:05:55donc voilà
01:05:56je regarde
01:05:58j'ai pris l'autoroute
01:06:00j'étais monté
01:06:02sur Lyon
01:06:03je suis revenu
01:06:03j'ai pris l'autoroute
01:06:05j'ai payé
01:06:0511 euros
01:06:07au paire ajusté
01:06:10cette fois
01:06:11ça fait 3 mois
01:06:12j'ai payé 11 euros
01:06:13cette mois-ci
01:06:13j'ai payé 18 euros
01:06:14donc des augmentations
01:06:16il y en a partout
01:06:17elles sont non annoncées
01:06:19et puis on les découvre
01:06:20et donc
01:06:20aujourd'hui
01:06:22je regarde mon compte bancaire
01:06:23je suis à moins 490 euros
01:06:25donc j'aurai mon
01:06:27ma pension
01:06:30de retraité
01:06:32qui va rentrer
01:06:33donc à peu près
01:06:34ce qui me restera
01:06:35après le retrait
01:06:36de la complémentaire santé
01:06:38ça sera à 1050
01:06:39donc
01:06:41je regarde
01:06:42tout ce que j'ai payé
01:06:43j'en suis à 2500 euros
01:06:45que je n'ai pas payé
01:06:46j'ai une facture
01:06:46d'électricité
01:06:47qui m'attend
01:06:48que je dois payer
01:06:49dans ces
01:06:50petites sommes
01:06:51la facture
01:06:53d'électricité
01:06:53alors pour moi
01:06:54c'est vraiment
01:06:55un paradoxe
01:06:56mon grand-père
01:06:57il a été un des pionniers
01:06:58d'électricité
01:06:58il avait une usine
01:06:59électrique
01:07:00à Saint-Quentin
01:07:01dans le nord de la France
01:07:02le bureau
01:07:04il vende en 1936
01:07:05mon père
01:07:07il a passé
01:07:07sa jeunesse
01:07:08à donner plus de main
01:07:09à son père
01:07:11à planter des poteaux
01:07:12pour mettre la nécessité
01:07:12et aujourd'hui
01:07:13j'arrive plus à la laver
01:07:14donc je leur donne
01:07:15de l'argent
01:07:15donc c'est un monde de fou
01:07:17on arrive à un moment
01:07:18je parle pour moi
01:07:20mais en tant qu'exemple
01:07:21je ne me plains pas
01:07:22parce que je me débrouille
01:07:23je survis
01:07:23mais mes amis
01:07:25qui sont pareils
01:07:25à la retraite
01:07:26ils n'achètent que
01:07:28les produits
01:07:28de première nécessité
01:07:30et je vous ralentis
01:07:33donc voilà
01:07:34c'est le monde d'aujourd'hui
01:07:35Isabelle
01:07:35comment vous réagissez
01:07:38lorsque vous écoutez
01:07:38monsieur
01:07:39est-ce que ça correspond aussi
01:07:42à ce que vous voyez
01:07:43dans votre vie
01:07:44c'est une tristesse
01:07:44ça me fait mal au cœur
01:07:45vous ne pouvez pas
01:07:46tous les jours
01:07:47et c'est insoutenable
01:07:49parce que les gens
01:07:50qui n'ont pas
01:07:51ces soucis-là
01:07:51ne peuvent pas s'imaginer
01:07:52ne veulent pas
01:07:53se l'imaginer
01:07:54il parlait des oeufs
01:07:55le monsieur
01:07:55les oeufs
01:07:56ils sont exorbitants
01:07:58parce que les oeufs
01:07:58sont à la base
01:07:59de beaucoup de choses
01:08:00donc on pouvait se nourrir
01:08:01à peu près
01:08:02en faisant des crêpes
01:08:03en faisant des gratins
01:08:04mais quand vous regardez
01:08:05aujourd'hui
01:08:05le prix des oeufs
01:08:06qui ne sont même pas
01:08:07bien élevés
01:08:07parce que c'est vraiment
01:08:08dans des batteries
01:08:09c'est à vomir
01:08:10et on n'arrive même plus
01:08:11à se payer des oeufs
01:08:12c'est à pleurer
01:08:13je ne comprends pas
01:08:14que nos élus
01:08:15que les sénateurs
01:08:16que les députés
01:08:17que les chefs de cabinet
01:08:19que notre président
01:08:20à un moment donné
01:08:22il faut leur demander
01:08:22d'aller faire des courses
01:08:24je crois qu'il faut
01:08:24les emmener faire des courses
01:08:26et remplir un caddie
01:08:27parce qu'il faut
01:08:27qu'ils s'imaginent
01:08:28en n'y mettant que du lait
01:08:30des oeufs
01:08:31de l'huile
01:08:32du vinaigre
01:08:32du sel
01:08:33le principe de base
01:08:35qu'il faut dans une cuisine
01:08:36rien que ça
01:08:37je pense qu'il y en a déjà
01:08:38pour un minimum
01:08:38de 150 euros par mois
01:08:40je ne vous parle pas
01:08:40de racheter les fruits
01:08:41les légumes
01:08:42la viande
01:08:42le poisson
01:08:43c'est inimaginable
01:08:45et le seul ajustement
01:08:46que nous ayons nous
01:08:47malheureusement
01:08:48les précaires
01:08:48et les moins
01:08:49échalonnés
01:08:51dans ce marasme
01:08:53qui est la retraite
01:08:54qui est le non-travail
01:08:56qui est le chômage
01:08:57tout ce qu'on n'a pas envie
01:08:58ce qu'on n'a pas demandé
01:08:58et qui est à nous
01:09:00c'est incroyable
01:09:01on n'y arrive plus
01:09:02c'est pas possible
01:09:02les gens qui travaillent
01:09:04ils n'arrivent plus
01:09:04à vivre de leur travail
01:09:05ils ne s'en sortent pas
01:09:06ils hésitent à prendre la voiture
01:09:08ils demandent des jours de congé
01:09:09parce qu'ils n'arrivent pas
01:09:10mettre du gazole
01:09:11ou de l'essence
01:09:11dans la voiture
01:09:12est-ce que c'est ça ma France
01:09:14j'ai honte
01:09:14parce que ça fait 40 ans
01:09:16que je me bats
01:09:16ça fait 40 ans
01:09:17que j'attends un meilleur
01:09:18et je me dis
01:09:19demain on va avoir ça
01:09:21on va l'avoir
01:09:21et j'essaye d'expliquer
01:09:23des toutes petites choses
01:09:24aux gens
01:09:24mais je crois qu'il faut
01:09:26qu'on aille vraiment
01:09:26ensemble Alexandre
01:09:27dire des grandes choses
01:09:29à notre président
01:09:30parce que je crois
01:09:31qu'il ne fait pas souvent
01:09:31ses courses
01:09:32et je crois qu'il ne s'assoit pas
01:09:33à son bureau
01:09:34pour pointer ses factures
01:09:36parce qu'il faut arrêter
01:09:38à un moment donné
01:09:38le seul budget
01:09:39qu'on a
01:09:40c'est l'alimentaire
01:09:41si on ne se nourrit pas
01:09:41comme il faut
01:09:42nous allons tous mourir
01:09:43de malnutrition
01:09:44nous allons être malades
01:09:45et nous allons coûter
01:09:46trois fois plus
01:09:47à la société
01:09:48parce qu'il faudra
01:09:49quand même faire
01:09:50quelque chose pour nous
01:09:51alors Isabelle
01:09:52je vais poser des questions
01:09:54très précises
01:09:54à Alain Huppert
01:09:55qui est sénateur
01:09:56et ensuite on terminera
01:09:58l'émission
01:09:58parce que je veux
01:09:59que les français sachent
01:10:00avec André Merlin
01:10:02le risque
01:10:03qui est au-dessus
01:10:03de leur tête
01:10:04si le premier ministre
01:10:05signe le décret
01:10:06de ce qu'on appelle
01:10:07la PPE 3
01:10:08la loi sur l'énergie
01:10:09c'est un risque
01:10:10colossal
01:10:11et quand on vous écoute
01:10:12on comprend bien
01:10:14monsieur
01:10:15et Isabelle
01:10:16quand on vous écoute
01:10:17on comprend bien
01:10:18que si
01:10:19si Matignon signe ce papier
01:10:22qui va faire encore doubler
01:10:24votre facture d'électricité
01:10:25on entre dans la folie
01:10:27alors je me tourne
01:10:28vers le sénateur
01:10:30Alain Huppert
01:10:31Madame Isabelle
01:10:34vient de dire
01:10:35quelque chose
01:10:35d'extraordinairement important
01:10:37la différence
01:10:37en France
01:10:38entre le brut
01:10:40et le net
01:10:41c'est à dire
01:10:42ce qui fait qu'aujourd'hui
01:10:44pour un patron
01:10:45monté de 100 euros
01:10:46quelqu'un qui est au SMIC
01:10:47ça a des conséquences
01:10:49absolument énormes
01:10:50des conséquences financières
01:10:51d'autant plus énormes
01:10:52qu'on est dans un système
01:10:53de dingue
01:10:54où dès que les gens montent
01:10:55tout à coup
01:10:55ils n'ont plus droit
01:10:56à un certain nombre d'aides
01:10:57donc il y a une sorte de trappe
01:10:59qui font qu'il y a
01:11:00un français sur cinq
01:11:01qui est coincé dans le SMIC
01:11:02qu'est-ce que
01:11:04est-ce que le Sénat travaille
01:11:07sérieusement
01:11:08sur des pistes
01:11:09de réduction de la différence
01:11:10entre le brut et le net
01:11:11et en transférant ses charges
01:11:13ailleurs
01:11:14ou en réduisant
01:11:15les dépenses
01:11:15c'est quoi pour vous
01:11:17les solutions
01:11:17pour rapprocher
01:11:18le net du brut
01:11:21c'est à dire
01:11:23ce qu'on touche vraiment
01:11:24c'est une bonne question
01:11:26ça prouve qu'en France
01:11:28quand un patron
01:11:31vous donne
01:11:32donne 1000 euros
01:11:35à un employé
01:11:38ça coûte au patron
01:11:40à l'entreprise
01:11:422000 euros
01:11:43c'est ça la différence
01:11:45parce que la différence
01:11:46c'est pas
01:11:47les charges sociales
01:11:48plus les charges patronales
01:11:50c'est aussi
01:11:51le coût
01:11:52de la fiche de paye
01:11:55c'est le double
01:11:57et la différence
01:11:59entre le brut
01:12:00et le net
01:12:00ce sont des impôts
01:12:02ce sont des taxes
01:12:03ce sont des impôts
01:12:04c'est comme la différence
01:12:05comme l'a dit madame
01:12:06entre les taxes
01:12:08sur l'électricité
01:12:10ou sur le gaz
01:12:11qui sont importantes
01:12:12ou sur
01:12:13le pétrole
01:12:15pensons aux gens
01:12:16qui se chauffent au fuel
01:12:17les taxes
01:12:18sur le fuel
01:12:19c'est 80%
01:12:20le jour où ça sera
01:12:2180% sur l'électricité
01:12:23qu'est-ce que ça va devenir
01:12:24et c'est ce qui risque d'arriver
01:12:26avec ce plan
01:12:28pluriannuel
01:12:28d'électricité
01:12:29qui n'est pas actuellement
01:12:30signé par le premier ministre
01:12:32j'ai vérifié
01:12:33au journal officiel
01:12:34et j'espère
01:12:35que ça ne le sera
01:12:36jamais
01:12:37parce que ce sera
01:12:38un asservissement
01:12:40de la population française
01:12:41les français ne sont plus
01:12:42en colère
01:12:43ils sont désespérés
01:12:45et là dans cette émission
01:12:47ce que j'entends
01:12:47chez vous madame
01:12:48c'est une désespérance
01:12:49les gens
01:12:50ils n'en peuvent plus
01:12:51ils en ont marre
01:12:53ils en ont marre
01:12:54parce qu'ils pensent
01:12:55à leurs enfants
01:12:56et la génération
01:12:57de leurs enfants
01:12:58ça sera la première génération
01:12:59après la guerre
01:13:00à savoir
01:13:02que leurs enfants
01:13:04donc les petits enfants
01:13:05de madame
01:13:06vivra moins
01:13:08que ces enfants
01:13:09ou qu'elle
01:13:10on va
01:13:11à un déclin
01:13:13de la population
01:13:14Alain Huppert
01:13:15est-ce que sérieusement
01:13:16les partis
01:13:18au Sénat
01:13:19travaillent
01:13:20sur la réduction
01:13:21de l'écart
01:13:21entre le brut et le net
01:13:22est-ce que ça monte
01:13:24au cerveau
01:13:25d'absolument tout le monde
01:13:26ou pas ?
01:13:27en tous les cas
01:13:28moi ça me monte au cerveau
01:13:29je suis chef d'entreprise
01:13:29je suis médecin
01:13:31je sais
01:13:31vous le voyez directement vous
01:13:33mais les autres
01:13:35en gros
01:13:36ils vous écoutent ou pas ?
01:13:39pour l'Assemblée
01:13:41n'en parlons pas
01:13:42ils sont complètement déconnectés
01:13:43au Sénat
01:13:44il y a des commissions
01:13:45qui sont importantes
01:13:46qui travaillent
01:13:49mais
01:13:50le résultat
01:13:51des rapports
01:13:52ils finissent
01:13:53dans des placards
01:13:54bon
01:13:54c'est pas le problème
01:13:55le travail
01:13:57des parlementaires
01:13:58et ça
01:13:59monsieur Mersen
01:13:59le sait très bien
01:14:00puisqu'il a été auditionné
01:14:01plusieurs fois
01:14:02à la commission
01:14:02des affaires économiques
01:14:03tout
01:14:05finit
01:14:05dans des placards
01:14:07le problème
01:14:08de
01:14:08de la France
01:14:09c'est que la France
01:14:10qui est une nation
01:14:11est devenue
01:14:11un état
01:14:13et
01:14:13un état
01:14:14on parle beaucoup
01:14:17du deep step
01:14:17vous savez
01:14:18l'état profond
01:14:19l'état profond
01:14:20c'est à dire
01:14:20qui commande l'état
01:14:22maintenant
01:14:22c'est l'administration
01:14:23et c'est pas
01:14:24la petite administration
01:14:26c'est la haute administration
01:14:27qui décide pour les autres
01:14:28pour les ZFE
01:14:30un seul fonctionnaire
01:14:31un haut fonctionnaire
01:14:32a décidé
01:14:33d'emmerder
01:14:3330%
01:14:34des français
01:14:35aux Etats-Unis
01:14:38puisque j'ai utilisé
01:14:39le mot
01:14:40deep state
01:14:43aux Etats-Unis
01:14:44ils ont
01:14:45quand un ministre
01:14:46quand un gouvernement change
01:14:47il y a le spoil system
01:14:48spoil system
01:14:50c'est à dire
01:14:50qu'on change tout le monde
01:14:51et en France
01:14:53quand un ministre change
01:14:54on change personne
01:14:56on change personne
01:14:57et ça continue
01:14:58et ça décourage
01:14:59les ministres
01:15:00ça décourage
01:15:01les ministres
01:15:01ça veut dire
01:15:02on est dans
01:15:02dans un renoncement
01:15:04permanent
01:15:05et ça c'est le système français
01:15:06ça va changer dans la rue
01:15:09ça peut pas
01:15:10ça va changer dans la rue
01:15:11c'est pas possible
01:15:11on peut pas continuer comme ça
01:15:12la France
01:15:13ne peut pas monter
01:15:14dans le tiers monde
01:15:15alors sur la question
01:15:16fondamentale
01:15:17de l'énergie
01:15:18parce que l'énergie
01:15:19c'est nos emplois
01:15:20est-ce qu'on garde
01:15:21des boulangers
01:15:21est-ce qu'on garde
01:15:23une industrie
01:15:24est-ce qu'on garde
01:15:24des entreprises
01:15:25capables de payer
01:15:25des salaires
01:15:26sur la question de l'énergie
01:15:27après cette pause
01:15:29on va revenir
01:15:30vers André Merlin
01:15:31parce que je vais expliquer
01:15:32pourquoi est-ce que
01:15:33on écoute
01:15:34dans le mouvement des gueux
01:15:35on écoute des hommes
01:15:35comme lui
01:15:36qui sont des vrais professionnels
01:15:38pas des colleurs d'affiches
01:15:39des gens qui savent à peu près
01:15:41comment on fabrique
01:15:41de l'énergie pas chère
01:15:43comment est-ce qu'on va pouvoir
01:15:45remplacer
01:15:45cette fameuse PPE 3
01:15:47parce que nous
01:15:48nous appelons
01:15:48la PPE des gueux
01:15:49mais on peut l'appeler
01:15:50comme on voudra
01:15:51il faut que la facture
01:15:52baisse de 25%
01:15:53et c'est possible
01:15:54et on en parle
01:15:55jusqu'à 14h
01:15:56ce qui vous laisse
01:15:57le temps de nous appeler
01:15:58au 0826 300 300
01:16:00à tout de suite
01:16:00midi 14h
01:16:02la parole au français
01:16:03Alexandre Jardin
01:16:05on est en direct
01:16:06avec André Merlin
01:16:07avec Isabelle
01:16:09et le sénateur
01:16:09Alain Huppert
01:16:10n'hésitez pas à nous appeler
01:16:11vous avez jusqu'à 14h
01:16:120826 300 300
01:16:14André Merlin
01:16:16je voudrais qu'on aborde
01:16:18cette bombe
01:16:19qui est au-dessus de nos têtes
01:16:20qui s'appelle
01:16:21la PPE 3
01:16:21la loi sur l'énergie
01:16:23compte tenu de ce qu'on vient
01:16:25d'entendre
01:16:25on voit bien que
01:16:27il n'y a plus de marge
01:16:28de manœuvre
01:16:28pour une énorme partie
01:16:29de la population
01:16:30il n'y a plus de marge
01:16:31de
01:16:31lorsqu'Isabelle parlait
01:16:34de cette partie de taxes
01:16:36et vous nous avez expliqué
01:16:37de quoi
01:16:38de quoi c'est constitué
01:16:39en réalité
01:16:40si on dérape
01:16:41c'est tout le pays
01:16:43qui dérape
01:16:43et je voudrais
01:16:45vous rendre hommage
01:16:45parce que
01:16:46vous êtes à la retraite
01:16:48rien ne vous oblige
01:16:49à tout à coup
01:16:51sortir du bois
01:16:51et à faire partie
01:16:52de toute une génération
01:16:53je pense à Henri Proglie
01:16:55et à plein d'autres
01:16:56Louis Gallois
01:16:56Louis Gallois
01:16:57de gens
01:16:58qui ont déjà
01:16:59leur carrière
01:17:00et qui s'engagent
01:17:02dans ce combat-là
01:17:02qui aident énormément
01:17:04le mouvement des gueux
01:17:04pourquoi ?
01:17:06parce que vous le faites
01:17:06pour la France
01:17:07vous le faites pour les gens
01:17:08qui nous écoutent
01:17:09vous n'avez rien à gagner
01:17:10vous avez déjà fait
01:17:11votre vie professionnelle
01:17:12et vous
01:17:13pardon
01:17:13vous cassez le cul
01:17:14pour les Français
01:17:15donc
01:17:16qu'est-ce qui nous
01:17:18pend au nez
01:17:19avec cette loi
01:17:19c'est quoi
01:17:21l'ampleur du risque
01:17:22qui
01:17:22je dis
01:17:24le sénateur
01:17:25Huppert
01:17:26a dit
01:17:26j'ai vérifié ce matin
01:17:28que ce n'était pas
01:17:29publié au JO
01:17:29donc ça peut être publié
01:17:31d'un instant à l'autre
01:17:32alors
01:17:32c'est quoi le risque ?
01:17:34Alors
01:17:34le risque
01:17:35j'ai dit tout à l'heure
01:17:36que si on regarde
01:17:37l'évolution
01:17:38du prix de l'électricité
01:17:40depuis 2008
01:17:41on a eu un doublement
01:17:42euro constant
01:17:43oui
01:17:44en 15 ans
01:17:44et là le risque
01:17:45et là le risque
01:17:46c'est qu'il y en ait
01:17:47un nouveau doublement
01:17:48d'ici 2035
01:17:50en 10 ans
01:17:51pourquoi ?
01:17:52parce que
01:17:53la PPE
01:17:54qui est donc
01:17:55la programmation
01:17:56pluriannuelle
01:17:57de l'énergie
01:17:57prévoit
01:17:58une accélération
01:18:00dans la construction
01:18:02de moyens de production
01:18:03de type éolien
01:18:05et solaire
01:18:06dont on n'a pas besoin
01:18:07on n'a absolument pas besoin
01:18:09de ces moyens de production
01:18:10pourquoi ?
01:18:11parce que la consommation
01:18:12je l'ai dit tout à l'heure
01:18:13d'électricité
01:18:15a baissé
01:18:16depuis
01:18:172010
01:18:18et qu'on est au niveau
01:18:20actuellement
01:18:21de 2003
01:18:22donc on a
01:18:23une capacité
01:18:24de production
01:18:25actuellement
01:18:25qui est bien supérieure
01:18:27au niveau
01:18:28de consommation
01:18:29la meilleure preuve
01:18:30c'est qu'en 2024
01:18:32on a exporté
01:18:3490 TWh
01:18:3690 milliards de KWh
01:18:37ce qui représente
01:18:38plus de 20%
01:18:40de la consommation
01:18:42d'électricité
01:18:43donc pourquoi
01:18:45effectivement
01:18:45détruire nos paysages
01:18:48parce que c'est ça aussi
01:18:49les éoliennes
01:18:50détruire les rivages
01:18:51chaque éolienne marine
01:18:53que l'on va construire
01:18:55parce que
01:18:55la grande idée
01:18:56je pense aux pêcheurs
01:18:59ce sont des véritables
01:19:00tours Eiffel
01:19:01il faut savoir
01:19:01qu'elles ont
01:19:02300 mètres
01:19:03au-dessus de la mer
01:19:04et plus de 300 mètres
01:19:06sous la mer
01:19:07c'est des véritables
01:19:09tours Eiffel
01:19:10qui coûtent
01:19:11une fortune
01:19:11et c'est pour ça
01:19:13que pour pouvoir
01:19:14réaliser
01:19:15de tels projets
01:19:16il faut les subventionner
01:19:18et c'est l'État
01:19:20qui garantit
01:19:21le prix
01:19:22de
01:19:22vente
01:19:25de cette électricité
01:19:26à ces opérateurs
01:19:27que sont
01:19:28les opérateurs
01:19:29d'éolien et de solaire
01:19:30juste avant l'émission
01:19:31vous m'aviez
01:19:32on avait évoqué
01:19:34il y a eu une autorisation
01:19:35qui a été donnée
01:19:36in extremis
01:19:36par François Bayrou
01:19:37juste avant de partir
01:19:38pour un nouveau champ éolien
01:19:40avec un contrat
01:19:42qui portait sur une somme
01:19:43et c'est un mensonge
01:19:45c'est un mensonge
01:19:46expliquez-nous pourquoi
01:19:47alors pourquoi
01:19:48alors s'il s'agit
01:19:49d'un parc éolien
01:19:51qui devrait être construit
01:19:52je crois
01:19:52en Normandie
01:19:53exactement
01:19:54je ne connais pas
01:19:54l'endroit exact
01:19:55mais enfin
01:19:55c'est 850 mégawatts
01:19:57il faut savoir que
01:19:58850 mégawatts
01:20:00comme chaque éolienne
01:20:02c'est 10 mégawatts
01:20:04au plus
01:20:04ça vous fait 85
01:20:06tours Eiffel
01:20:07avec une profondeur
01:20:09dans la mer
01:20:10qui selon la distance
01:20:11par rapport à la cote
01:20:12peut varier
01:20:13pourquoi vous m'aviez expliqué
01:20:14que le prix garanti
01:20:15par l'Etat
01:20:15est un mensonge
01:20:16parce qu'il y a des clauses
01:20:18parce qu'il y a des clauses
01:20:19de révision
01:20:19alors je vais prendre
01:20:20l'exemple simplement
01:20:21de Saint-Brieuc
01:20:23c'est nous qui payons
01:20:24oui
01:20:24alors qui est-ce qui paye
01:20:26il faut bien voir
01:20:27que le contrat
01:20:28est un contrat
01:20:29à prix garanti
01:20:29sur 20 ans
01:20:31et
01:20:32l'Etat
01:20:34s'engage
01:20:35à payer
01:20:35la différence
01:20:36entre
01:20:37ce prix garanti
01:20:39et le prix de marché
01:20:40actuellement
01:20:41sur Saint-Brieuc
01:20:43le prix garanti
01:20:44est de
01:20:44196 euros
01:20:46et le prix de marché
01:20:47aujourd'hui
01:20:48est autour
01:20:48de 56 euros
01:20:49donc on a
01:20:50140 euros
01:20:52de différence
01:20:54qui est garantie
01:20:55par l'Etat
01:20:55par mégawatts-heure
01:20:56et c'est Isabelle
01:20:57qui paye
01:20:58est bien évident
01:20:58alors vous multipliez
01:21:00par le nombre
01:21:00de mégawatts-heure
01:21:01que produit
01:21:02ce parc éolien
01:21:03et vous aboutissez
01:21:06à une subvention
01:21:07annuelle
01:21:07de 250 millions
01:21:09d'euros
01:21:10pour 500 mégawatts
01:21:12juste pour ce genre-là
01:21:13pour 500 mégawatts
01:21:14il est prévu
01:21:15dans la PPE
01:21:16de construire
01:21:1818 gigawatts
01:21:2118 gigawatts
01:21:22c'est
01:21:2318 000 mégawatts
01:21:25donc vous multipliez
01:21:27par 40
01:21:27pratiquement
01:21:28donc ça veut dire
01:21:29que ça va être
01:21:29une charge
01:21:30pour l'Etat
01:21:31de 10 milliards
01:21:32d'euros
01:21:33alors l'Etat
01:21:34il faut bien
01:21:36l'expliquer
01:21:37à nos auditeurs
01:21:38que l'Etat
01:21:39finalement
01:21:39prend une partie
01:21:40de ses charges
01:21:42dans le budget
01:21:44et une autre partie
01:21:45est répercutée
01:21:46sur la facture
01:21:48d'électricité
01:21:49des ménages
01:21:50aujourd'hui
01:21:52il faut savoir
01:21:54que la subvention
01:21:55pour les énergies
01:21:56renouvelables
01:21:57en demi
01:21:57intermittente
01:21:58c'est-à-dire
01:21:59éolien et solaire
01:22:00c'est la commission
01:22:02de régulation
01:22:02qui l'a dit
01:22:03pour 2026
01:22:04on est à
01:22:067 660 millions
01:22:08d'euros
01:22:08de subventions
01:22:09par an
01:22:10Isabelle voulait dire
01:22:11quelque chose
01:22:12moi je voulais déjà
01:22:16avant qu'on arrive
01:22:17à la fin du débat
01:22:18vous remercier
01:22:18tous les trois
01:22:19parce que je crois
01:22:20que les français
01:22:20ils n'ont pas pris
01:22:21conscience
01:22:21de ce qui se joue
01:22:22et de ce que ça va donner
01:22:24comme catastrophe
01:22:24derrière
01:22:25déjà c'était important
01:22:26et vous dire
01:22:27que vous avez raison
01:22:27parce que je me suis
01:22:28toujours posé la question
01:22:29si on a bien fait
01:22:30d'aller en mer
01:22:31mettre de l'éolien
01:22:32et détruire encore
01:22:33le peu de mer
01:22:33tranquille
01:22:34qu'il aurait pu être
01:22:35parce que nos poissons
01:22:36ils auraient peut-être
01:22:36voulu être tranquilles
01:22:38alors plutôt à faire
01:22:39tous nous des économies
01:22:40pour ne pas les faire
01:22:41donc voilà
01:22:45la situation actuelle
01:22:46et cette subvention
01:22:48aux énergies renouvelables
01:22:49elle a augmenté
01:22:50en un an
01:22:51de presque
01:22:532 milliards d'euros
01:22:54si on continue
01:22:55comme ça
01:22:55on va atteindre
01:22:5720 milliards d'euros
01:22:58c'est ce que je dis
01:22:59d'ailleurs
01:22:59et ces 20 milliards d'euros
01:23:00est-ce qu'on va le prendre
01:23:02une partie sur le budget
01:23:03alors qu'on est
01:23:04on a un déficit
01:23:05colossal
01:23:07donc on ne pourra pas
01:23:08le prendre sur le budget
01:23:09donc la tentation
01:23:10bien évidemment
01:23:11sera de faire payer
01:23:13de manière
01:23:14cachée
01:23:16en quelque sorte
01:23:17au travers de la facture
01:23:18les consommateurs
01:23:20et en particulier
01:23:20les consommateurs
01:23:21domestiques
01:23:23tentation d'autant plus forte
01:23:23que l'état est fauché
01:23:24bien sûr
01:23:25donc nous on va se battre
01:23:28parce que c'est notre pays
01:23:29qui est en cause
01:23:31ce sont les gens
01:23:32que l'on vient d'entendre
01:23:33monsieur
01:23:34madame
01:23:35Isabelle
01:23:36sénateur
01:23:38ou père
01:23:39je vous laisse
01:23:39le mot de la fin
01:23:40qu'est-ce qu'on fait
01:23:42nous on va se battre
01:23:43avec l'association
01:23:44Les Gueux
01:23:45on va se battre
01:23:46pour notre peuple
01:23:47c'est aussi bête que ça
01:23:49à un moment
01:23:49la France
01:23:49c'est pas rien
01:23:50et c'est vrai
01:23:53que lorsque je vous entends
01:23:54Isabelle
01:23:55lorsque j'ai entendu monsieur
01:23:56on se dit
01:23:58que c'est pas possible
01:23:58il y a quand même
01:24:00des limites
01:24:00il y a quand même
01:24:02des limites
01:24:03c'est l'absurdité totale
01:24:05sénateur ou père
01:24:06je vous laisse
01:24:06le mot de la fin
01:24:07quand vous êtes
01:24:08au bord du gouffre
01:24:09vous faites un pas
01:24:10en arrière
01:24:10il faut apprendre
01:24:12en France
01:24:12à se remettre
01:24:13en question
01:24:14revenir en arrière
01:24:15il faut revenir
01:24:16en arrière
01:24:17sur les énergies
01:24:18renouvelables
01:24:18comme l'a dit
01:24:20monsieur Merlin
01:24:20nous en avons pas
01:24:21besoin actuellement
01:24:22et qui c'est
01:24:22qui en fait les frais
01:24:23c'est madame
01:24:24c'est nous tous
01:24:25il faut revenir aussi
01:24:27en arrière
01:24:27sur des règles
01:24:28complètement absurdes
01:24:30comme la règle
01:24:31des 3% de bénéfices
01:24:32qui a été créée
01:24:34dans un contexte
01:24:34de croissance
01:24:35de 5%
01:24:36alors que
01:24:38la croissance
01:24:39actuelle
01:24:39est de moins
01:24:40de 1%
01:24:41une règle
01:24:41qui a été faite
01:24:42par son créateur
01:24:44Guy Abeille
01:24:45qui contexte
01:24:47la pertinence
01:24:48et actuellement
01:24:49on refuse
01:24:49de revenir en arrière
01:24:50et on continue
01:24:52à serrer la vis
01:24:53aux français
01:24:53apprendre à corriger
01:24:56nos conneries
01:24:56revenir en arrière
01:24:59qui c'est qui paye
01:25:00c'est Nicolas
01:25:00qui paye
01:25:01merci monsieur le sénateur
01:25:03merci André Merlin
01:25:05merci Isabelle
01:25:06merci à tous
01:25:07ceux qui nous ont appelé
01:25:08et écoutez
01:25:08on se retrouve
01:25:09la semaine prochaine
01:25:10vendredi midi 14h
01:25:11très bonne journée
01:25:12à tous
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations