- il y a 2 jours
Avec Dimitri Casali, écrivain, auteur de "Quand la France perd la mémoire" éd. Fayard
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00:00Alors, attendez-vous un cours d'histoire comme vous n'en avez pas reçu depuis longtemps.
00:04Oh, les gens de ma génération, si, mais les moins jeunes, c'est pas sûr que vous ayez eu cette transmission de savoir et d'intelligence.
00:11Nous sommes avec Dimitri Casali.
00:13Bonjour.
00:14Je suis ému et honoré de vous recevoir.
00:17J'ai dévoré votre ouvrage, qui est un ouvrage assez scolaire d'ailleurs.
00:21Ah oui, c'est le but.
00:22C'est pas des considérations intellectuelles pour initier, c'est une présentation des grandes étapes de l'histoire.
00:28Vous l'avez titré « Quand la France perd la mémoire », si vous saviez à quel point vous avez raison.
00:33J'ai commencé le sommaire de cette émission, nous sommes le 10 novembre 2025, le 9 novembre 1970,
00:39mourait le général de Gaulle, je racontais dans quelles circonstances je l'ai appris en cours de catéchisme.
00:43Vous voyez, je voyais mon instituteur, Jean Sarrazin, à qui je dois beaucoup de choses.
00:48Vous voyez, je fais partie de cette génération, l'instituteur a été, j'ai eu des études et des éducations,
00:52l'institute c'était quelqu'un de formidable, il m'a mis dans la tête du plomb et des repères
00:56et j'ai vu la consternation sur les larmes, sur ses yeux, et j'ai compris que le général de Gaulle,
01:02qui pour moi était un monsieur très sérieux en uniforme, qui grondait un peu le grand-père autoritaire,
01:06on disait « Oui, il y a 8.068 qui était passé avant », on se rend compte aujourd'hui à quel point il nous manque
01:11et que dirait-il ? Alors, Dimitri Casali, je vais vous donner la parole tout de suite,
01:16mais quand je reçois des personnalités un peu importantes comme ça,
01:19je retranscris, vous savez, la phrase du général Bonaparte qui est à la sortie des Tuileries.
01:22Le jour du 18 mai, quelques heures avant son coup d'état, il y a des représentants du directoire qui sortent,
01:28ils les interpellent, ils leur disent « Qu'avez-vous fait de cette France que je vous avais laissée si brillante ? »
01:34Est-ce que ma métaphore, elle est légitime aujourd'hui ou elle est déplacée ?
01:38C'est parfait, surtout avec Napoléon, vous avez vu qu'il occupe trois chapitres entiers de mon livre,
01:44qui est quand même le héros populaire, le plus populaire au monde.
01:48Il n'est pas d'accord avec tout ce qu'il représente, mais en tout cas, il a marqué l'histoire de France et en grand.
01:53Donc effectivement, la France aujourd'hui, alors je vois que vous vous arrêtez au 18 juin 40.
01:59J'ai l'impression que vous avez peur d'écrire la suite, non pas que ça a été,
02:03mais que vous aviez que envie d'écrire des belles choses.
02:06Et là, si vous étiez, imaginez vos collègues dans 50 ans, 100 ans,
02:10qui écriront la période 45, 2045, ils ne pourront pas raconter des choses aussi glorieuses
02:18ou aussi belles que celles que vous racontez dans votre ouvrage.
02:20Eh oui, c'est tout à fait ça.
02:23C'est pour ça que vous avez vu, c'est titré « Quand la France perd la mémoire »
02:27avec ces trois drapeaux complètement déchirés,
02:30qui représentent effectivement la France d'aujourd'hui fracturée,
02:35sans aucune unité politique ni sociale.
02:40D'ailleurs, on voit bien que justement, on a complètement oublié la leçon
02:43de nos grands russards noirs de la République, de nos grands instituteurs,
02:48tel Ernest Lavis qui disait « L'histoire de France ne s'apprend pas par cœur,
02:53elle s'apprend par le cœur ».
02:54Et tous ces professeurs dont vous parliez tout à l'heure, et moi aussi,
02:57ils nous ont fait aimer l'histoire de France parce que c'est par l'histoire
03:01qu'on forme à la citoyenneté.
03:02C'est l'histoire qui permet de comprendre les modes de représentation culturelle de la France.
03:09Et comme aujourd'hui, depuis 40 ans, c'est pire qu'un naufrage.
03:13C'est vraiment, je vous dis, hier j'ai assisté à un micro au trottoir,
03:18il y avait 8 élèves sur 10 qui ne savaient pas ce qu'était le 11 novembre.
03:23C'est une catastrophe.
03:24Alors, vous posez certaines questions à certains parlementaires,
03:27les réponses ne sont pas du tout rassurantes non plus.
03:30et même d'autres responsables, moi je suis consterné.
03:33Alors bon, il s'avère que je suis passionné par l'histoire, mais quelques dates minimum.
03:37Dimitri Casali, la couverture de votre livre est très parlante.
03:41C'est trois pavillons.
03:43On a donc le drapeau de la monarchie, le drapeau de l'Empire,
03:46alors il est totalement déchiré.
03:47Celui de la République, il a un grand trou au milieu.
03:50Est-ce que le drapeau français n'a jamais été aussi glorieux
03:53que dans les grandes défaites de l'histoire ?
03:56Azincourt, Pavie, Waterloo.
03:58Est-ce que ce n'est pas là que l'âme de la France se révèle dans la défaite
04:01comme une âme absolument prodigieuse ?
04:03Oui, tout à fait, vous avez bien lu mon livre.
04:06Parce qu'effectivement, ce livre, chaque personnage, chaque épisode
04:11est rattaché à une valeur fondamentale de la France.
04:14C'est ça le thème du livre.
04:15Et effectivement, il y a les grandes valeurs, le patriotisme, la méritocratie,
04:21mais il y a aussi des valeurs complètement oubliées, comme le panache.
04:25Et le panache, c'était vraiment une valeur co-substantielle à la France
04:30depuis la mort de Roland, Duguay-Clin, Bayard, tous ces grands héros.
04:34Henri IV l'exprime.
04:35Rallez-vous à mon panache blanc, il ne se trompe pas de formule.
04:38C'était vraiment une valeur essentielle, fondamentale de la France.
04:42Et on voit bien qu'aujourd'hui, l'honneur et le panache n'existent plus.
04:46Et c'est vrai que ça permettait aux Français,
04:49donc d'abord aux armées françaises d'avoir remporté,
04:52comme disait Churchill, c'est Winston Churchill qui le dit,
04:55l'armée française est l'armée qui a remporté le plus de victoires au monde.
04:58Ça, il faut quand même rétablir une vérité.
05:00Parce que déjà, si on apprenait ça à nos enfants,
05:03mais ensuite, ça permettait aux soldats français
05:06de se battre dans des circonstances catastrophiques
05:09et dans des désastres comme, effectivement, qu'on parlait de Waterloo,
05:13où, avec cette phrase sublime,
05:16la garde meurt et ils ne seront pas assis.
05:18C'est vraiment devant cette...
05:20Et qu'en branle qu'il n'a jamais dit merde.
05:21Il a passé la fin de sa vie à dire...
05:23Il y a peut-être un officier à côté de lui qui l'a dit,
05:25mais lui, je suis bien élevé.
05:26C'est un aristogène.
05:28Alors non, dans la bataille, il n'a pas dit merde,
05:31vous avez tout à fait raison,
05:32mais il y a deux témoignages essentiels
05:34qui disent qu'il a dit, allez-vous faire foutre.
05:36Allez-vous faire foutre, tout à fait.
05:38Il y a un très beau tabou qui le représente.
05:40L'enseignement de l'histoire aujourd'hui,
05:42j'allais dire, votre livre est une ordonnance médicale
05:44pour la République.
05:46Est-ce qu'on peut considérer que le non-enseignement
05:49ou le désenseignement de l'histoire,
05:51parce qu'attention, ça a été récupéré de façon idéologique,
05:53cet enseignement de l'histoire,
05:54on apprend un petit peu à désaimer la France.
05:57Je suis très prudent dans mes mots,
05:58parce que sinon j'utiliserais des termes plus violents.
06:00Est-ce que l'enseignement de l'histoire aujourd'hui,
06:02tel qu'il est proposé, tel qu'il a été conçu,
06:04revu par, j'allais dire, les technocrates
06:06de l'éducation nationale, les idéologues,
06:10est-ce qu'ils posent aujourd'hui un problème
06:11dans la façon dont nos élèves apprennent à être français ?
06:14Absolument, c'est ma spécialité.
06:16Les programmes scolaires de notre école
06:18sont catastrophiques, je le dis, depuis 20 ans.
06:21Et là, ça a encore empiré dernièrement,
06:24parce qu'effectivement,
06:25la gauche bien pensante
06:28a complètement récupéré l'éducation nationale.
06:30elle a totalement, depuis 40 ans,
06:33délégitimé l'idée de nation.
06:36Même le mot, des mots comme patrie,
06:39sentiment national,
06:42sont interdits dans les manuels d'histoire
06:44de nos enfants.
06:45Il faut voir ce qu'on peut citer.
06:49Regardez, ouvrez les manuels scolaires
06:50de vos enfants, de vos petits-enfants,
06:52vous verrez, vraiment.
06:53Ce sont des réquisitoires.
06:54C'est des réquisitoires.
06:55Souvent contre la France.
06:56La France, alors voilà.
06:57Et les Français, les Français ont tous été,
07:00selon ces manuels scolaires
07:01et ces programmes scolaires,
07:02du ministre de l'Éducation nationale,
07:04depuis juillet.
07:05Tous complices ?
07:05On a été tous complices ?
07:07Ah oui, on est tous des esclavagistes
07:10au XVIIIe siècle.
07:10Des colonialistes génocidaires.
07:12Des colonialistes génocidaires au XIXe
07:14et tous des collabos au XXe.
07:15Comment voulez-vous que nos enfants,
07:18après 12 années de cursus scolaire,
07:19aiment leur pays ?
07:20Parce que c'est ça le grand problème.
07:22Aujourd'hui, on voit bien
07:24une jeunesse complètement désenchantée.
07:26Il faut leur donner quelque chose à aimer.
07:28Et ce quelque chose à aimer,
07:29j'en suis convaincu,
07:30c'est notre histoire,
07:32notre culture
07:33et notre patrimoine.
07:34On le voit encore
07:35avec le vol catastrophique du Louvre
07:37qui est la conséquence,
07:38justement,
07:39de cette crise
07:39de la transmission
07:41puisque même les plus personnes
07:43veulent défendre
07:44ce qui nous est le plus précieux.
07:46Vous savez la réponse qu'on a,
07:47mais qui va aujourd'hui au Louvre
07:48pour voir le bijou
07:49des colliers de la reine ?
07:50Ah oui, vous avez vu ça.
07:51C'est extraordinaire.
07:52C'est sidérant.
07:52On peut le citer
07:54certains journalistes.
07:55de France Télévision
07:57qui ont complètement
07:58pris ça à la plaisanterie,
08:01qui ont dit que ce n'était pas si grave.
08:02Il y a même un rédacteur
08:03en chef du Monde
08:04qui ont dit que les bijoux
08:05de la couronne
08:06étaient complètement désuées.
08:08Désuées.
08:08Non, mais il faut vraiment
08:09qu'il apprenne son histoire.
08:11Ces bijoux étaient remarquables,
08:12non seulement parce qu'elles appartenaient
08:13à l'impératrice,
08:15Eugénie,
08:16mais les deux,
08:17justement,
08:18elle les tenait.
08:18il y avait deux diamants
08:19qui venaient
08:20en droite ligne
08:21de Marie-Antoinette
08:22et Marie-Antoinette
08:23les tenait elle-même
08:24de Louis XIV
08:25et Louis XIV
08:25lui-même de Mazarin.
08:27Donc vous voyez,
08:27c'est la longue ligne
08:29de notre histoire de France
08:30qui a été fracassée
08:32et volée
08:32et dérobée.
08:33Ils ont la même valeur
08:34que la flèche de Notre-Dame
08:35quand elle a brûlé.
08:36Exactement.
08:36On a tous pleuré,
08:37chrétien ou pas chrétien.
08:38Contrairement à ce que dit Patrick Cohen,
08:39il disait que c'était moins grave
08:40que l'incendie de Notre-Dame.
08:43Mais vraiment...
08:44On lui laisse la responsabilité
08:45de ses propos.
08:45Dimitri Casali,
08:47est-ce qu'on peut situer
08:48dans le temps
08:48le moment où ça bascule ?
08:50Je suis de 59,
08:51donc j'ai eu comme ministre
08:52de l'éducation
08:53Edgar Fort,
08:54Olivier Guichard,
08:55la réforme à billes.
08:56Est-ce qu'il y a un moment donné
08:57où on sent que
08:59les programmes scolaires
09:00sont réorientés
09:02de façon à revisiter l'histoire ?
09:04C'est au début de l'arrivée
09:05de la gauche
09:05ou pas forcément ?
09:06Alors effectivement,
09:07il y a trois dates.
09:08Il y a 89
09:09avec Jospin,
09:11ministre de l'éducation nationale.
09:12Une catastrophe,
09:13ça il faut le dire.
09:14Mais il y a surtout 2001.
09:172001,
09:18c'est Jospin,
09:18le même Jospin
09:19est premier ministre
09:20de cohabitation.
09:22Et là,
09:22il y a vraiment
09:23un premier choc terrible
09:25dans les programmes
09:27avec la fameuse loi mémorielle
09:29Taubira,
09:30de Christiane Taubira
09:31en 2001
09:31qui est rentrée vraiment
09:32dans les programmes
09:33où elle impose
09:34l'article premier.
09:35Je le rappelle,
09:36c'était la traite
09:37atlantique
09:38qui est un crime
09:38contre l'humanité
09:39donc frômentée uniquement
09:41par les occidentaux.
09:42Elle oubliait complètement
09:43de parler
09:43de la traite orientale
09:46et en plus de la traite
09:46intra-africaine,
09:47la troisième
09:48qui était la plus importante.
09:50Mais cela dit,
09:51elle impose
09:51dans son article 2
09:52et c'est ça le drame
09:53de l'enseignement d'histoire.
09:54Personne ne l'a vu
09:55dans l'article 2
09:56de cette loi.
09:58Elle rappelle
09:59l'obligation
10:00de nos écoles
10:02à enseigner
10:03la traite esclavagiste
10:05à tous les degrés.
10:07C'est-à-dire
10:07que du CE1
10:09en première,
10:12parce qu'en terminale
10:12on ne traite pas
10:13de cette question,
10:14chaque année,
10:15chaque année
10:15nos enfants
10:16ont droit
10:17à la traite esclavagiste
10:19au lieu de justement
10:20de parler
10:21parce qu'on...
10:22Donc expiation,
10:23expiation,
10:23culpabilisation...
10:25Au lieu de parler
10:26par exemple
10:26en 2007,
10:27la troisième date fatidique,
10:28c'est ça,
10:29c'est Xavier d'Arcos
10:30qui impose
10:31les empires africains
10:32dans les programmes scolaires
10:33au détriment
10:34de Louis XIV,
10:35François Ier
10:36et les grands héros
10:37de notre histoire.
10:38Et donc voyez-vous,
10:39au lieu de...
10:40Bon, on a parlé
10:41de l'empire du Monomotapak
10:42qui était l'empire africain
10:44de cette époque.
10:44Bien sûr.
10:45C'est un célèbre poème d'ailleurs.
10:47Mais on n'est pas revenu
10:48au programme
10:49justement scolaire
10:50qu'on avait auparavant.
10:51Là, aujourd'hui,
10:52c'est ça la catastrophe.
10:53C'est le programme
10:54dans les collèges
10:55surtout de Najat Vallaud-Belkacem
10:56de 2016
10:57où il y a cette idée
10:58de criminalisation
11:00de notre histoire.
11:01Donc le cours d'histoire
11:02devient un traité
11:02de repentance.
11:04Absolument.
11:04Aujourd'hui,
11:04c'est ce qu'on apprend aux jeunes.
11:05Et ce que je demande,
11:07ce que je réclame
11:07justement je dis
11:08dans cette histoire,
11:10dans ce livre,
11:12c'est qu'il faut revenir
11:13justement
11:13à un véritable récit national,
11:16fédérateur
11:17qui réconcilie
11:17tous les Français
11:18mais aussi équilibré.
11:20Et c'est ça
11:21parce que l'histoire de France
11:22est quand même
11:22une des plus belles
11:23qui soit au monde
11:24et on n'a pas de raison
11:25d'avoir honte.
11:26On y revient
11:27dans quelques instants
11:27Dimitri Casali.
11:28On continue à se promener
11:29dans l'histoire de France.
11:30Oui, nous sommes avec Dimitri Casali
11:43qui a écrit
11:44« Quand la France perd la mémoire »
11:45les récits fondateurs
11:46de notre histoire
11:47et nous constatons
11:48avec cet émérite enseignant
11:50combien les dégâts
11:52sont considérables aujourd'hui
11:54j'allais dire
11:54dans la conscience nationale
11:56des élèves
11:57puisqu'on leur désapprend
11:57l'histoire de France
11:58on était en train
12:00d'évaluer la période
12:02ça ne s'est pas passé
12:04en une fois
12:04mais il y a certains ministres
12:06qui ont été plus
12:07j'allais dire
12:08plus nocifs
12:09plus toxiques
12:10que d'autres
12:10comment se fait-il
12:12que
12:12et dans le corps enseignant
12:13et chez les éditeurs
12:14il n'y ait pas eu
12:15à un moment donné
12:15excusez-moi
12:16un moment de résistance
12:16en disant
12:17mais non
12:17on ne peut pas faire ça
12:18c'est passé comme ça ?
12:19et oui
12:20il s'est passé comme ça
12:21d'ailleurs
12:21j'ai posé la question
12:22à de nombreux dirigeants politiques
12:25pourquoi avez-vous
12:25laissé passer
12:26les programmes de 2007
12:28ou alors
12:28les programmes de 2016
12:30et ils m'ont dit
12:31qu'effectivement
12:32le corps enseignant
12:34l'éducation nationale
12:37dans sa globalité
12:39est quand même
12:40le dernier univers soviétique
12:43d'Europe
12:44c'est quand même
12:45il faut se le dire
12:45le mammouth est soviétique
12:47si vous voulez retrouver
12:49ce monde soviétique
12:51il faut aller
12:51dans l'éducation nationale
12:52aujourd'hui
12:53j'ai des amis
12:54qui sont encore profs
12:55sur le terrain
12:55on peut dire
12:56à Noisy-le-Sec
12:58et quand ils refusent
12:59de faire grève
13:00avec tous les autres
13:02ils sont insultés
13:03on les insulte
13:04parce qu'eux
13:04refusent de faire grève
13:05vous voyez
13:05on les traite
13:07on les traite de traîtres
13:08oui de cannabos
13:09presque
13:09parce qu'aujourd'hui
13:10comme on réutilise
13:11alors là
13:12pour un historien
13:12le point Godwin
13:13ça marche en ce moment
13:14dans tous les sens
13:14on ne sait plus d'ailleurs
13:15quand on a besoin
13:16de parler de vraies tragédies
13:17de vraies génocides
13:18on ne sait plus
13:19quel terme utiliser
13:19Maud Coffler
13:20qui est née en 96
13:21qui a été une élève
13:22exceptionnelle
13:23alors non
13:24sage
13:24mais sinon
13:25vous ne seriez pas là
13:26aujourd'hui
13:27dans cette émission
13:28Maud
13:28qu'est-ce que vous regrettez
13:30dans votre conscience
13:31d'élève
13:32est-ce qu'il y a
13:32un passage de l'histoire
13:33dont vous estimez
13:34vous avez été
13:35peu informée
13:37il y a plusieurs passages
13:38de l'histoire
13:38pour lesquels
13:39je n'ai eu aucun cours
13:40et je pense
13:40surtout au lycée
13:41parce que c'est les souvenirs
13:42qui me reviennent
13:43mais on ne parlait pas
13:44de Napoléon
13:44on en parlait
13:45juste avant
13:46en rentaine
13:47on ne parle pas
13:47de Jeanne d'Arc
13:48encore moins
13:48il y a même
13:50des questions de valeurs
13:51dont on ne parle pas
13:52donc moi ça m'a toujours frappée
13:53et puis comme j'ai toujours
13:54été assez engagée
13:55et que l'histoire de France
13:56forcément m'intéressait
13:58et puis ça se raconte
13:59est-ce que vous êtes frustré
14:00de ne pas avoir
14:00une certaine période
14:01dont vous estimez
14:02que vous auriez voulu
14:02en savoir plus
14:03quand vous étiez
14:03sur les bancs
14:05Napoléon
14:05Napoléon
14:06pour vous
14:07c'était survolé
14:08totalement
14:08mais on n'en a pas parlé
14:10mais en fait
14:10ce sont des choix
14:11parce que je pense
14:11qu'il y a aussi
14:11alors il y a
14:12des chronologies
14:12on est en 96 plus 15
14:16en 2000
14:16c'est ça à peu près
14:17dans les années 2010
14:19enfin oui
14:19vous voyez les conséquences
14:21c'est le virage
14:22à Dimitri Cazali
14:23la loi de Taubira
14:25mais aussi
14:26il y a cette haine
14:27de l'histoire
14:28de l'histoire bataille
14:30voyez-vous
14:31chez le corps enseignant
14:32et chez les pédagogistes
14:34parce qu'on a oublié de dire
14:35l'éducation nationale
14:37est tenue par les fameux
14:38pédagogistes
14:39qui vouent une haine totale
14:42ils ont fait du mal
14:42à tout le monde
14:43à la langue française
14:44à l'enseignement
14:45à l'enseignement
14:45oui oui
14:45au français
14:46et à toutes les matières
14:48mais là
14:48l'histoire de France
14:50comme on le disait
14:51tout à l'heure
14:52c'est-à-dire
14:52toute cette histoire
14:53bataille
14:54et bien sûr
14:56donc Napoléon
14:56est le plus grand
14:57des généraux
14:59de toute l'histoire
15:00de l'humanité
15:01il faut voir comment
15:01il est considéré
15:02au Japon
15:03aux Etats-Unis
15:05dans les écoles militaires
15:05mais il n'y a que chez nous
15:06il n'y a que chez nous
15:07et donc ils ont rayé
15:08ils ont supprimé
15:09toutes les grandes victoires
15:11d'Austerlitz
15:11de Wagram
15:12de Yéna
15:16de Wagram
15:18de la Moscova
15:19tous ces noms
15:19qui faisaient rêver
15:20des générations entières
15:21moi j'ai connu
15:22ils sont tous
15:23sur l'arc de triomphe
15:23il faut aller les lire
15:24voilà
15:25si on a un arc de triomphe
15:26c'est parce qu'il y a
15:27ces 200 batailles
15:28200 victoires
15:29je ne décarte pas qu'un jour
15:29il y ait une initiative politique
15:31d'une certaine côté
15:33du paysage politique français
15:35en suggérant
15:35qu'on détruise l'arc de triomphe
15:37parce que c'est un symbole
15:38quelque part
15:38de l'impérialisme français
15:39on inscrive des noms féminins
15:41on veut déjà abattre des statuts
15:43sur prétexte
15:43qu'évidemment
15:44à l'époque
15:44ces gens-là
15:45ont pris des positions
15:46qui ne sont pas conformes
15:47aux valeurs d'aujourd'hui
15:48déjà il y a une dichotomie
15:49dans le temps
15:50mais il y a une revisitation
15:51de l'histoire
15:52qui est terrifiante
15:53et c'est très nocif
15:54puisque bien sûr
15:55aujourd'hui
15:55on le revoit
15:56avec la guerre en Ukraine
15:58qui a rappelé
15:59que la guerre
16:00était l'horizon quotidien
16:01aujourd'hui
16:01puisque pendant 78 ans
16:04pendant 80 ans
16:05on a vécu en paix
16:06et c'est vrai que c'est ça
16:08ça a fait baisser la garde
16:09à la France
16:10dont l'armée
16:11quand même
16:12l'armée
16:12est consubstantielle
16:15justement
16:15à la naissance
16:16de la patrie
16:17la patrie en danger
16:18les armées de la révolution
16:20c'est ça
16:21et Napoléon
16:22est l'héritier
16:22des acquis de la révolution
16:24il ne faut jamais
16:24oublier
16:26qu'il devait affronter
16:28l'Europe entière
16:29parce qu'il voulait
16:30protéger
16:30les acquis révolutionnaires
16:32qui étaient
16:32l'égalité
16:33la fraternité
16:34la liberté
16:35mais surtout
16:35l'abolition
16:37des privilèges
16:38et c'est pour ça
16:38que l'Europe entière
16:39lui a fait la guerre
16:40c'est ça la vraie raison
16:41et au passage
16:42il l'a contaminé
16:43entre guillemets
16:44au sens positif du terme
16:45il a contaminé
16:46des pays
16:46en diffusant
16:47le code civil
16:48voilà
16:49jusqu'en Pologne
16:50jusqu'en Lituanie
16:51aujourd'hui
16:51j'ai un ami
16:52qui a acheté des terrains
16:53en Lituanie
16:54il y avait marqué
16:55réforme cadastrale
16:56de 1807
16:57il était sous le charme
16:58de Napoléon
16:59non seulement ça
17:00et les révolutions
17:00en 1848
17:01voilà
17:02les contestations
17:02des régimes autoritaires
17:03et totalitaires
17:04elle vient quand même
17:05de cette infusion
17:06de cette diffusion
17:07des idées de la révolution
17:08dans l'Europe
17:10toute entière
17:10un de vos collègues
17:11historiens
17:12économistes à la fois
17:13me disait
17:14pourquoi est-ce que
17:15la France a été la première puissance militaire
17:17pourquoi la première puissance
17:18parce que première puissance militaire
17:20pourquoi
17:21mais parce qu'elle avait
17:21une agriculture exceptionnelle
17:22qui avait du fourrage
17:23même jusqu'à Moscou
17:24tout Napoléon
17:26la guerre de Cent Ans
17:27on perd toutes les batailles
17:28on finit par gagner la guerre
17:29pourquoi
17:29parce qu'on a une agriculture
17:31qui est absolument
17:31indestructible
17:33qui envoie du fourrage
17:34des bœufs
17:35comment s'appelle
17:36le chef de l'armée
17:37au Moyen-Âge
17:37le connétable
17:38celui qui a l'étable
17:39et surtout
17:40elle envoie une population
17:41qui est bien nourrie
17:41donc la relève
17:42alors que l'Angleterre
17:43s'épuise
17:44à la guerre de Cent Ans
17:44la France
17:45cette coalition
17:46contre Napoléon
17:47il perd
17:48parce qu'il va trop loin
17:48mais on tient le coup
17:49tout seul
17:50face à des coalitions
17:51de toute l'Europe
17:51laborage et pâturage
17:53sont les deux mamelles
17:54de la France
17:54il ne croyait pas
17:55si bien dire
17:55Sully
17:56ministre de Henri IV
17:57quand il prononce
17:57cette phrase historique
17:58et nous étions aussi
17:58la Chine de l'époque
18:00on était l'état
18:01le plus peuplé
18:01et ça nous permettait
18:03effectivement
18:03de résister
18:04à toute l'Europe
18:05qui a coalisé
18:06contre nous
18:06même sous Louis XIV
18:07on arrivait à battre
18:08tout le monde
18:09grâce à nos armées
18:10la très vaillante
18:11armée française
18:11et dès qu'on commence
18:13à trop industrialiser
18:14le pays
18:1470 on perd la guerre
18:16malgré tout
18:16voilà
18:17parce qu'il y a une chute
18:18de la natalité
18:19déjà
18:19voilà c'est 68
18:201868
18:22la première baisse
18:23de la démographie
18:2414-18
18:24on manque de la perte
18:26si on n'a pas les Etats-Unis
18:27le général Pétain
18:28qui est chef des armées françaises
18:29dit c'est pas la peine
18:30d'aller faire tuer les hommes
18:30à Verdun pour rien
18:31puisque de toute manière
18:32on va perdre la guerre
18:32tant que les américains
18:33ne seront pas là
18:33et puis 40
18:35on connaît la suite
18:36on a cru qu'eux
18:36et pourtant en 40
18:37on dit bien la plus lavaillante
18:38armée française
18:39et elle est laminée
18:40en 5 semaines
18:41par l'armée allemande
18:43comment est-ce qu'on peut
18:45avoir une lecture
18:46de la grandeur de la France
18:48quand on voit
18:48qu'à un moment donné
18:49j'allais dire
18:50les gouvernants
18:51les dirigeants
18:51ne sont pas à la hauteur
18:52qu'est-ce qui s'est passé
18:54l'héritage de Charlemagne
18:56de Louis XIV
18:56de Napoléon
18:57Napoléon III
18:59bien sûr
18:59il se dissout
19:00il se dissout
19:01dans une forme
19:02de mondialisation
19:03d'inconscience
19:04d'insouciance
19:05c'est d'abord
19:07je connais bien
19:08regardez l'éducation
19:10on voit bien
19:10de notre président
19:11notre président
19:13aussi brillant soit-il
19:14je remets pas en cause
19:15il est brillant
19:16ça personne ne conteste
19:17il n'y connaît rien
19:18en histoire de France
19:19mais je dis absolument rien
19:21c'est étonnant
19:22ça quand même
19:22j'allais me stupéfier
19:23en nom
19:24mais étonnant
19:24pourquoi ?
19:25parce qu'il est le produit
19:26de ce que je suis en train
19:27de vous expliquer
19:27depuis tout à l'heure
19:28il a eu son bac
19:30en 1997
19:31il est produit
19:32des bancs de l'école
19:33de cette époque
19:35voilà
19:35où effectivement
19:36on a complètement
19:37où je vous disais
19:39même le mot France
19:40est interdit
19:41dans les programmes
19:42dans les manuels scolaires
19:42d'aujourd'hui
19:43donc il est de bon ton
19:44justement
19:45d'avoir ce regard critique
19:46comme il est acerbe
19:48il n'y a pas d'art français
19:49il n'y a pas de culture française
19:50ou alors quand il dit
19:51que nous avons commis
19:52un crime contre l'humanité
19:53en Algérie
19:54alors qu'à notre arrivée
19:56en 1830
19:57il y avait 2 millions
19:58d'Algériens
19:59et à notre départ
20:0010 millions
20:01où est le génocide
20:02montrez-le moi
20:03voilà déjà
20:04en termes de chiffres
20:04ça pose un problème
20:06en termes de lecture
20:06l'histoire de France
20:08au début justement
20:10est-ce que c'est
20:10l'histoire de France
20:11est de droite
20:11est-ce que c'est
20:12l'enseignement
20:12actionnaire
20:13ou progressiste
20:14l'histoire de France
20:15au départ
20:15personne ne dit
20:16que c'est de la fusion
20:18Mélenchon parle
20:20de créolisation
20:20mais la civilisation
20:22gallo-romaine
20:23qu'est-ce que c'est
20:23que sinon une créolisation
20:25et les invasions
20:26barbares
20:27les gens
20:27les goth
20:28vraiment
20:28les barbares
20:29qui viennent
20:29des peuples
20:30de Germanie
20:30qui sont des gens brutaux
20:31ils s'intègrent
20:33ils s'assimilent
20:34et ensuite
20:35pendant tout le reste
20:35de l'histoire
20:36il y a des apports
20:36qui sont venus extérieurs
20:37seulement quoi
20:38on les a intégrés
20:39et assimilés
20:40par justement
20:41cette façon
20:42dont la France
20:42j'allais dire
20:43recevait
20:44les étrangers
20:45qui voulaient devenir français
20:46on le voit
20:47je cite
20:48Roland
20:48le viking
20:49qui devient
20:51le premier duc
20:52de Normandie
20:53et au lieu
20:53d'imposer
20:54ses coutumes
20:55scandinaves
20:55et vikings
20:56il va non seulement
20:57Roland va prendre
20:59comme prénom
21:00Robert
21:00il va se convertir
21:02au christianisme
21:03et il va faire
21:05de la Normandie
21:06le duché
21:06le plus riche
21:07de France
21:07et on voit bien
21:08qu'en fait
21:09c'est le colonisateur
21:10qui est colonisé
21:12par la grande
21:13culture
21:14déjà française
21:15puisque
21:16surtout
21:17les cathédrales
21:19nos cathédrales
21:20on montre
21:20effectivement
21:21qu'il existe
21:22un art français
21:23que la France
21:23est le pays
21:24des arts
21:24et des lettres
21:25ça on le répétera
21:28jamais assez
21:29mais aussi
21:30des paysages
21:31des territoires
21:31je disais
21:32une agriculture
21:33il fait bon vivre
21:34en France
21:35donc on a tendance
21:36à vouloir s'intégrer
21:37s'assimiler
21:37c'est évident
21:38et c'est ça
21:39ces paysages
21:40cette différence
21:41cette multiplicité
21:42de terroirs
21:42c'est une terre
21:43mais regardez
21:44ce que disent
21:45les allemands
21:46les britanniques
21:48les hollandais
21:49c'est vraiment
21:50nous restons
21:51la première destination
21:52touristique au monde
21:52entre 90 et 100 millions
21:54de visiteurs
21:54tous les ans
21:55absolument
21:55presque 100 millions
21:57cette année
21:58voilà
21:58si la France
21:59était l'enfer
22:00que l'on dit
22:00et que les français
22:01souvent considèrent
22:02et bien peut-être
22:03qu'on n'aurait pas
22:03autant de touristes étrangers
22:04et c'est pour ça
22:05qu'il faut tout tabler
22:06justement sur la
22:07mettre en valeur
22:08notre histoire
22:09notre culture
22:09notre patrimoine
22:10ce qui n'est pas du tout
22:11le cas
22:11je vous disais
22:13on a honte
22:13de nos grands héros
22:14tout à l'heure
22:16on a du mal
22:16à vendre notre histoire
22:17mais si on expliquait
22:18à nos enfants
22:19tout ce qu'on a apporté
22:20parce que c'est ça aussi
22:21c'est la complexité
22:22de l'héritage français
22:23on a un double héritage
22:24et c'est pour ça
22:25que j'ai mis
22:25ces trois drapeaux
22:26sur la couverture
22:27il y a un héritage
22:28à la fois monarchique
22:29et chrétien
22:30comme disait Pierre Noura
22:32ce sont les rois de France
22:34qui ont fait la France
22:35qui ont fait
22:36ils disaient
22:36la France
22:37c'est le plus vieil
22:38état-nation au monde
22:39Pierre Noura
22:40ça il faut quand même
22:41le réaliser
22:42on va y revenir
22:42et le deuxième héritage
22:45bien sûr
22:46la république
22:47et laïque
22:48ça sera notre troisième chapitre
22:50avec vous
22:51Dimitri Casali
22:52quand la France perd la mémoire
22:54à tout de suite
22:54midi 14h
22:55Sud Radio
22:57la France dans tous ses états
22:59nous sommes avec
23:00Dimitri Casali
23:01quand la France
23:02perd la mémoire
23:03mais c'est très inquiétant
23:04mais en même temps
23:04c'est plein d'espoir
23:05parce que
23:06votre livre
23:07il faut garder
23:07c'est une ordonnance
23:10les récits fondateurs
23:11de notre histoire
23:12on ne peut pas garder
23:13vers l'avenir
23:14et notre jeunesse
23:15ne peut pas se tourner
23:16vers l'avenir
23:16si elle ne connait pas
23:17son passé
23:17et les heures
23:18quelquefois tragiques
23:20il n'y a pas que
23:20des heures glorieuses
23:21les guerres de religion
23:23une guerre de religion
23:24entre hommes et femmes
23:26d'une même religion
23:26en particulier
23:27l'évangile
23:28un texte de charité
23:30d'amour
23:30de partage
23:31de compassion
23:31une des guerres civiles
23:33les plus atroces
23:34les plus violentes
23:35de l'histoire
23:36dans un pays civilisé
23:37dans un pays chrétien
23:38qui est la France
23:39est-ce qu'on peut considérer
23:40que c'est une spécificité française
23:42d'avoir gardé
23:43pour l'adversaire politique
23:44dans la confrontation
23:45une forme de détestation
23:47l'autre est un salaud
23:48et on voit aujourd'hui
23:49des scènes
23:49à l'Assemblée Nationale
23:50il y en a toujours eu
23:51des tensions
23:52des insultes
23:53et des bagarres
23:53mais là on a l'impression
23:55que le sens du dénigrement
23:56est inscrit
23:57dans ce souvenir
23:58des guerres de religion
23:59où on s'est massacré
24:00dans une propre famille
24:01en s'égorgeant
24:03et en s'étripant
24:03oui absolument
24:04mais il faut quand même rappeler
24:06ce que 40 années
24:08de guerre civile
24:09c'est une guerre
24:10civile totale
24:10civile totale
24:11qui a avec près
24:13de selon les historiens
24:142 millions de morts
24:16alors voilà
24:16l'estimation
24:17on approcherait
24:18les 2 millions de morts
24:19et c'est à ce moment-là
24:20surtout que la France
24:21aussi décroche
24:23prend un siècle
24:24de retard
24:25par rapport à l'Angleterre
24:26et les Pays-Bas
24:27dans la modernité
24:29dans l'agriculture
24:30heureusement qu'Henri IV
24:31arrive, intervient
24:32et l'édit de Nantes
24:33qui est un acte politique
24:34majeur
24:35il le paye un peu de sa vie
24:37d'ailleurs
24:37quelque part
24:38c'est le grand moment
24:38de l'histoire de France
24:40parce que Henri IV
24:41et ses ministres
24:42et ses conseillers
24:43vont inventer
24:44un nouveau système
24:45ils vont réimaginer
24:46justement
24:47suite à ces 40 années
24:48de massacre
24:49un nouveau
24:50qui est pour moi
24:51avec l'édit de Nantes
24:53on le dit
24:53quand le serviteur
24:56de l'État
24:57doit faire passer
24:58son devoir envers l'État
24:59avant
24:59c'est la propre religion
25:01qui doit rester
25:02dans le domaine privé
25:03c'est ce que dit
25:04l'édit de tolérance
25:06de 1598
25:07déjà la conversion
25:08Paris vaut bien une messe
25:09il accepte de renier
25:10sa foi protestante
25:11pour reprendre
25:12la foi chrétienne
25:13catholique
25:14renonciation
25:15renonciation à ses valeurs
25:17et il passe à l'acte
25:18et après c'est l'édit de Nantes
25:19il est vraiment
25:20dans la réconciliation
25:21il est dans la réconciliation
25:22il est dans la création
25:23l'imagination
25:24parce que
25:24je vous le rappelle
25:25donc il sème
25:26avec cet édit
25:27les prémices
25:28de ce qui va devenir
25:28la laïcité à la française
25:30on est bien d'accord
25:31que c'est lui
25:31qui l'invente
25:32en tout cas le concept
25:33avec Montaigne
25:35et après bien sûr
25:36bien sûr
25:37Voltaire et Rousseau
25:39vont approfondir
25:40l'idée
25:41et puis après
25:42il y a la loi de 1905
25:43mais lui
25:45voilà
25:45quand il fait passer
25:46les devoirs
25:47du serviteur de l'État
25:48avant justement
25:49sa propre religion
25:50on voit bien
25:51que ce sont les prémices
25:52ça doit rester
25:53dans le domaine privé
25:54et surtout
25:55dans la neutralité
25:57il invente
25:58à l'époque
25:59c'est la première fois
26:00en Europe
26:01et peut-être même
26:02dans le monde
26:02puisque chaque peuple
26:04devait épouser
26:05la religion
26:06de son prince
26:07c'était comme on le voyait
26:09en Allemagne notamment
26:10dans chaque cité allemande
26:12il devait absolument
26:13épouser
26:13donc chez soi
26:13tu observes
26:14le culte que tu veux
26:16voilà
26:16mais dans la vie
26:17alors c'était pas la vie publique
26:18c'était pas le terme là
26:19mais dans l'intérêt commun
26:20on fait abstraction
26:21de ce genre de confrontation
26:22et il va le payer de sa vie
26:24je le rappelle
26:2516
26:26il échappe à 16 attentats
26:28et le 17ème
26:29malheureusement
26:30en 1610
26:31avec Rabayak
26:32mais combien de héros
26:34de la paix
26:34Gandhi
26:36Sadat
26:36n'ont pas payé de leur vie
26:38le fait d'avoir
26:38fait la paix
26:40et ensuite
26:41la révocation
26:42la tragédie historique
26:44révocation de Nantes
26:45par puritanisme
26:46de la part de Louis XIV
26:47la pire erreur
26:49de Louis XIV
26:50moi qui aime beaucoup
26:51le roi soleil
26:52là je reconnais
26:53que c'est l'erreur de sa vie
26:54là on peut parler de facture
26:55en espèce trébuchante
26:57les savoirs
26:58les intelligences
26:59fuient la France
27:00parce qu'elles sont persécutées
27:02et on repart
27:03dans une nuit
27:03une nouvelle nuit
27:05enfin disons
27:06qu'on reprend du retard
27:06absolument
27:07là on peut expliquer ça
27:08il y a différents facteurs
27:10Louis XIV
27:10on peut dire
27:10l'influence de Madame de Maintenon
27:12qui était complètement
27:13un dévote
27:14le parti dévot
27:15et puis la vieillesse
27:16aussi
27:16effectivement
27:17la vieillesse
27:18c'est un naufrage
27:19je disais
27:19le général de Gaulle
27:20alors on arrive à la révolution
27:22la monarchie absolue
27:24c'est quelques arpents de neige
27:26comme dit Voltaire
27:26en parlant
27:27de la perte du Canada
27:29est-ce que ces guerres
27:31ruinent le pays
27:32Versailles
27:33et Louis XVI
27:34hérite d'un royaume
27:35j'allais dire
27:36en dépose bilan
27:37en faillite
27:38en faillite
27:39vous dites à un moment donné
27:41que c'est souvent
27:42les conditions économiques
27:43en 1786
27:44il y a un petit peu
27:45ça annonce le tourment
27:48vous avez vu
27:49je mets en comparaison
27:50avec la situation actuelle
27:51parce que les chiffres
27:53sont étonnants
27:53il y a eu un traité
27:54de libre-échange
27:55entre l'Angleterre
27:56et la France
27:57qui a ruiné
27:57l'artisanat français
27:58ça a engendré
27:59cette crise économique
28:00absolument
28:00et puis la guerre
28:01d'indépendance
28:02des Etats-Unis
28:04que nous avons aidé
28:05envoyé 30 000 hommes
28:06là-bas
28:06souvent ils sont
28:08pas très
28:08ils sont assez
28:09ça a coûté cher
28:10ça nous a coûté très cher
28:11et justement
28:12donc le royaume de France
28:14en 1788
28:15était vraiment
28:17en pleine
28:17au bord de la faillite
28:19en pleine banqueroute
28:20et il y a des chiffres
28:20qui sont étonnants
28:21qui entrent en résonance
28:24avec les chiffres actuels
28:25puisque les intérêts
28:27de la dette
28:27que nous payons
28:28actuellement
28:29sont bientôt
28:30équivalents
28:31à 50%
28:32du PIB
28:34et donc c'est vrai
28:36qu'on voit bien
28:38que les chiffres
28:38donc j'espère
28:39qu'on dit toujours
28:40que l'histoire
28:41ne se répète pas
28:42deux fois
28:42mais sommes-nous peut-être
28:44Alors Necker
28:45Necker et Sébastien Lecornu
28:46sont-ils confrontés
28:47à la même problème
28:48le premier a échoué
28:49pas faute d'avoir prévenu
28:50et même Turgot avant lui
28:52prévient que les caisses de l'État
28:53sont en train de se vider
28:54Versailles n'en tient pas compte
28:55et là aujourd'hui
28:56on est confrontés
28:57à la même problème
28:58il y a un déficit de l'État
28:59qui ne peut qu'engendrer
29:00des trous
29:00et des tensions
29:02Alors sommes-nous à la veille
29:02d'une nouvelle révolution
29:03On l'annonce depuis quelques années
29:04Dimitri Casali
29:05vous le savez bien
29:06Mais là on n'y est pas
29:06encore tout à fait
29:07selon les chiffres
29:07en Isra
29:08exactement
29:10selon les estimations
29:12en 2030
29:13donc voilà
29:14dans 3 ans
29:14Plus la mondialisation
29:16En 4 ans
29:16Plus la mondialisation
29:17Voilà
29:18plus la mondialisation
29:19exactement
29:20Et à l'époque
29:20le trésor royal
29:21c'était
29:22le roi le contrôlait directement
29:23aujourd'hui on ne contrôle
29:24même plus notre trésor
29:25puisque c'est à échelle
29:26c'est à échelle européenne
29:27Arrive la révolution
29:29là c'est le grand tournant
29:30quand même de l'histoire
29:31Est-ce que la monarchie
29:34aurait pu se maintenir
29:36et avoir
29:36comme en Angleterre
29:37et déjà
29:38même aussi avec
29:39le comte de Chambord
29:40en 1875
29:41on voit bien
29:42qu'il y a une tentative
29:42de rétablissement
29:43de la monarchie
29:44ça ne marche pas
29:45Non
29:45La république est installée
29:47et même si
29:48même Louis-Philippe
29:48qui essaye de faire
29:49un monde libéral
29:49on voit bien
29:50que la page de la monarchie
29:52est définitivement tournée
29:53pour la république
29:54pour avoir aujourd'hui
29:55une république
29:56assez monarchique
29:57d'ailleurs
29:57on aime bien
29:58Absolument
29:59vous savez
30:00Effectivement
30:02les français
30:03ont la nostalgie
30:04de leur roi de France
30:05ou de leurs emprunts
30:06comme vous voyez
30:07je parle beaucoup
30:08Une certaine gloire
30:09de la France
30:09La gloire
30:11comme je vous disais
30:12avec le panache
30:13et l'honneur
30:13sont les grandes valeurs
30:15de la France
30:15et quand ils ont
30:16des chefs d'état
30:17comme ceux
30:18que je viens de citer
30:19effectivement
30:19les français
30:20se sentent habités
30:21par un idéal
30:22et effectivement
30:23la troisième république
30:24va réussir
30:26à inculquer
30:27aux français
30:27grâce
30:28à l'école
30:29de Jules Ferry
30:30on ne le dira
30:31jamais assez
30:32grâce à cette école
30:33républicaine
30:34laïque
30:35et gratuite
30:36justement
30:37cet amour
30:37de la patrie
30:38c'était centré
30:39sur le patriotisme
30:41avant tout
30:41la connaissance
30:42de l'histoire
30:43et des grands héros
30:44et c'est quand même
30:45le grand historien
30:46Ernest Lavis
30:48qui va réussir
30:49à équilibrer
30:51cette histoire
30:52à la fois
30:52des rois de France
30:53et de la république
30:54il a ses têtes
30:56c'est sûr
30:56il a ses rois
30:58qu'il préfère
30:58il dit
30:59Louis XV
31:00fut le plus mauvais
31:01des rois de France
31:01bon il n'a pas
31:02tout à fait tort
31:03bien sûr
31:03et il a aussi
31:05une faiblesse
31:07pour Louis XVI
31:08où il dit
31:08que c'est un roi
31:09extrêmement bon
31:11et généreux
31:12effectivement
31:12et malheureusement
31:13il ne voulait pas
31:14faire tirer
31:14enfin il ne voulait pas
31:16heureusement aussi
31:17il ne voulait pas
31:18faire couler le sang
31:19des français
31:19et effectivement
31:21ça lui a coûté cher
31:23parce que le soir
31:23du 14 juillet
31:24on aurait eu
31:25Louis XIV
31:26la révolution
31:27était terminée
31:28il faisait donner
31:28la troupe
31:29il faisait tirer
31:29au canon
31:30sur les rebelles
31:31de la Bastille
31:32et la révolution
31:33était mornée
31:34le soir du 14 juillet
31:35avec Louis XIV
31:35on va y revenir
31:36dans quelques instants
31:37avec quand la France
31:38perd sa mémoire
31:39perd la mémoire
31:39par Dimitri Casali
31:40on continue
31:41ce groupe d'histoire
31:42à tout de suite
31:42une information
31:43qui vient de tomber
31:44Nicolas Sarkozy
31:45va être libéré
31:46sous contrôle judiciaire
31:47la cour d'appel de Paris
31:48a accepté
31:48sa demande de mise en liberté
31:50il est incarcéré
31:51depuis le 21 octobre
31:52à la prison de la santé
31:53il devrait être libéré
31:54aujourd'hui
31:55voilà on en reparle
31:56dans un instant
31:56le président est désembastillé
31:58midi 14h
31:59Sud Radio
32:00la France
32:01dans tous ses états
32:02dans tous ses états
32:04parce qu'elle perd sa mémoire
32:05avec Dimitri Casali
32:07on est en train
32:07de faire un point
32:08sur l'enseignement
32:09de l'histoire
32:10et c'est vrai
32:11qu'on a un peu mal
32:12à la France
32:12vu en plus
32:13la qualité
32:14des programmes scolaires
32:15qu'on a eu
32:15et ce que c'est devenu
32:16Dimitri Casali
32:17je parlais de l'anniversaire
32:18de la mort du général de Gaulle
32:199 novembre 70
32:20mais il y en a encore plus important
32:22qui arrive demain
32:23le 11 novembre
32:24donc l'armistice
32:25de 1918
32:27mon papa est né en 1918
32:29donc il ne me racontait pas
32:31la scène
32:31mais enfin
32:31souvenirs familiaux
32:33cette tragédie
32:34encore plus que 40
32:36parce qu'il y a
32:371 million 250 000 morts
32:39des jeunes hommes valides
32:40une démographie éradiquée
32:43un tiers des jeunes français
32:45de 18 à 22 ans
32:46vous rendez compte
32:47toute une classe d'âge
32:48c'est un des conflits
32:50les plus effroyables
32:51de toute l'histoire
32:51de l'humanité
32:52pratiquement
32:5312 millions
32:54de morts
32:55sans compter
32:56en France
32:56donc il y a
32:58les blessés
32:59pratiquement
32:591 million
33:00d'handicapés
33:02et 3 millions
33:03de blessés
33:04et 1 million
33:05de ce qu'on a appelé
33:06aussi les gueules cassées
33:07vous vous souvenez ?
33:07certains sociologues
33:08vous disent
33:08heureusement qu'on a pris
33:09une pilée en 40
33:10parce qu'ici on avait
33:11reproduit ce schéma
33:12d'une guerre de tranchées
33:13avec encore 1 million
33:14ou 1 million et demi d'hommes
33:15et ça aurait été peut-être pire
33:16là peut-être que la France
33:17en serait marguée
33:17ah oui
33:17on aurait été saigné à blanc
33:19et on s'en serait jamais revu
33:20donc c'est important
33:22de célébrer
33:23demain
33:23le 11 novembre
33:24parce que justement
33:25c'est le souvenir
33:26de ces 8 millions
33:27de combattants
33:28on a tous
33:28un arrière-grand-père
33:30un aïeul
33:31tout le monde a été touché
33:33ils ont tous
33:33ce qu'il faut rappeler
33:35avant tout
33:36qu'on n'entend jamais
33:36c'est que ces 8 millions
33:38de français
33:38ont accompli
33:40leur devoir patriotique
33:41j'en ai assez
33:42d'entendre parler
33:43des déserteurs
33:44il y a eu quelques mutineries
33:46quand ils ont eu
33:47la sensation
33:48qu'ils étaient envoyés
33:49comme de la chair à canon
33:49par des généraux
33:50qui étaient restés
33:51dans l'arrière du front
33:52avec des films cigarette
33:53qui disaient
33:53envoyer le 4ème régime
33:54et on les envoyait
33:56en 1917
33:56mais globalement
33:59sur ces 4 années
34:00la plupart ont accompli
34:01leur devoir patriotique
34:03pourquoi ?
34:03parce qu'ils croyaient
34:04en quelque chose
34:05de plus fort
34:06que nos arrêts
34:07rues en paire
34:07ils croyaient
34:08en la patrie
34:09ils croyaient
34:10en la république
34:11ils croyaient
34:12justement
34:13à la défense
34:13de notre territoire national
34:15qui était envahi
34:16par les allemands
34:16ça c'est bien sûr
34:17c'était terrible
34:18et ensuite
34:19ils croyaient
34:20toute la guerre
34:21se fait sur territoire français
34:22n'oublions pas
34:23et oui c'est pour ça
34:24que ça a été effrayé
34:24et un patriotisme
34:25incarné par Georges Clemenceau
34:27président du conseil
34:2876 ans
34:29qui monte à la tribune
34:30je fais la guerre
34:31politique étrangère
34:32je fais la guerre
34:32politique étrangère
34:33je fais la guerre
34:33et c'est lui qui tout seul
34:35parce qu'il n'y a pas
34:36des défaitistes
34:36mais il y a des gens
34:37qui disent
34:37dans la classe politique française
34:39il faut peut-être arrêter
34:40et il dit non
34:41on se battra jusqu'au bout
34:41et il gagne
34:42et oui
34:42et c'est ça
34:43nos ancêtres
34:44il faut vraiment
34:44le célébrer
34:45à leur juste valeur
34:46c'est la fameuse phrase
34:47vous savez
34:48de Maurice Genevoix
34:49dans son livre
34:51ceux de 14
34:52du grand écrivain
34:52il dit
34:53ce que nous avons fait
34:54en vérité
34:55c'est plus
34:56qu'on ne pouvait demander
34:57à des hommes
34:58mais nous l'avons fait
34:59c'est resté marqué
35:01dans les consciences
35:01c'est ça
35:02qui était incroyable
35:03aujourd'hui
35:03ce message là
35:05doit être à nouveau
35:06claironné
35:08raconté
35:09à nos enfants
35:09mais d'une manière
35:10explicite
35:12complète
35:12on regardait les cérémonies
35:13en Angleterre
35:15elles sont beaucoup mieux
35:16organisées que chez nous
35:17savez-vous que pour le bleuet
35:18on a ramassé
35:20l'année dernière
35:21les autres années
35:221 million d'euros
35:23vous savez combien
35:24les britanniques
35:24avec leur fameux
35:25le coquelicot
35:26le coquelicot
35:27combien ils récoltent
35:29ils récoltent
35:2950 millions de livres
35:31sterling
35:32est-ce que ce traumatisme
35:33peut-être en partie
35:34à l'origine
35:34du pacifisme
35:36de la guerre de 40
35:36on ne voulait pas
35:38repart
35:38c'était 19 ans
35:39avant
35:39c'était 20 ans avant
35:40et quand on voit
35:41ce que sont les textes
35:42de la guerre de 14
35:43Maurice Genevois
35:43Gabriel Chevalier
35:44la peur
35:45terrifiant
35:45on comprend qu'effectivement
35:47on s'est dit
35:47on va pas remettre ça
35:48c'est pas possible
35:48effectivement
35:49le pacifisme
35:50qui va nous coûter
35:51la seconde guerre mondiale
35:53ça je rappelle aussi
35:55ceux qui ont rejoint
35:57le général de Gaulle
35:58en août
35:59en août 1941
36:01je le dis
36:02il n'y avait que 5000
36:03français
36:04auprès du général
36:05donc pratiquement
36:06deux ans
36:06après le début
36:07on parlait des pêcheurs
36:08tout à l'heure
36:08qui sont en crise
36:09les marines de l'île-de-Sein
36:10voilà
36:10les marines de l'île-de-Sein
36:11dans la tempête
36:11qui partent
36:12comme ça
36:12comme un seul homme
36:13pour l'enveterre
36:14c'est malheureux
36:15c'est ridicule
36:15et c'est vrai que
36:16sur 40 millions de français
36:17on était tous
36:18ils étaient tous attentistes
36:20à cause du traumatisme
36:22de la première guerre mondiale
36:23beaucoup plus nombreux
36:24en 44
36:24là on a un nombre
36:25incalculable de résistants
36:26de gens qui avaient résisté
36:27de la 25ème heure
36:29mais là en 44
36:30il faut quand même
36:31rendre hommage
36:32à notre armée d'Afrique
36:33puisque là
36:33il y a 300 000 français
36:35qui viennent
36:36dont le contingent
36:38était presque en majorité
36:41composé de pieds noirs
36:42il faut le dire
36:43ça
36:43personne ne l'a jamais dit
36:44et ensuite
36:46des tirailleurs algériens
36:48des tabors marocains
36:49et des tirailleurs sénégalais
36:50ils auraient peut-être aimé
36:51un peu plus de reconnaissance
36:53ils s'étaient battus
36:53avec la France
36:54contre le nazisme
36:55ils auraient peut-être aimé
36:55un peu de considération
36:56et c'est comme ça
36:58je pense qu'ils n'ont pas
36:59été assez récompensés
37:01parce qu'être français
37:02ça crée un malentendu
37:03être français
37:04c'est pas le droit du sang
37:06comme dans les autres pays
37:07être français
37:08c'est une question de volonté
37:09c'est d'avoir accompli
37:10des choses ensemble
37:11dans le passé
37:12et de vouloir continuer
37:13à en faire dans le futur
37:15et si dans nos banlieues
37:16on racontait
37:17tous ces héros
37:20que furent
37:20les tirailleurs algériens
37:22dont souvent les aïeux
37:23et les grands-parents
37:24de ces jeunes enfants
37:26le fameux
37:27Bachar Gabou Alam
37:28qui va devenir le chef
37:29des harkis
37:30avait fait partie
37:31de cette armée d'Afrique
37:32et voilà
37:33ça c'est des histoires
37:34à raconter
37:35mais malheureusement
37:36on ne donne plus
37:37la France à aimer
37:38on donne uniquement
37:38la France à haïr
37:40alors Dimitri Casali
37:41vous dites bien
37:42l'histoire de France
37:43ne s'apprend pas par coeur
37:45mais elle s'apprend
37:45avec le coeur
37:46on est bien d'accord ?
37:48voilà
37:48il faut faire preuve
37:49de créativité
37:50trouver tous les moyens
37:51de faire passer
37:52le message
37:53dont on vient de parler
37:54à nos jeunes générations
37:55parce que tout doit passer
37:56par la jeunesse
37:57et effectivement
37:58il faut réinventer
37:59les manières d'organiser
38:00ces célébrations
38:01du 11 novembre
38:02du 18 juin
38:04il faut que ce soit
38:05un peu de grands spectacles
38:06comme font si bien
38:07les américains
38:08et les britanniques
38:10et puis aussi inventer
38:11moi j'ai moi-même
38:12inventé un spectacle historique
38:14qui s'appelle
38:14Historock
38:15pour justement
38:16chanter l'histoire de France
38:17par le rock'n'roll
38:18et bien on encourage
38:19des gens à aller le voir
38:19donc je rappelle
38:20le titre de votre ouvrage
38:21quand la France perd la mémoire
38:22les récits fondateurs
38:23de notre histoire
38:24chez Fayard
38:25par Dimitri Casali
38:27qui nous apprend
38:28à aimer la France
38:28à lire absolument
38:29toute génération
38:30de 7 à 77 ans
38:31ah oui
38:32voilà même de 6 à 90
38:34si l'on veut
38:35merci Dimitri Casali
38:36d'avoir été aujourd'hui
38:37avec nous
38:37je vais mettre à vie
38:38que vous allez venir nous voir
38:39parce que j'aurai encore
38:40des questions
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