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  • il y a 2 jours
Pierre Dubuc, cofondateur d'OpenClassRooms, était l'invité de Laure Closier dans French Tech, ce lundi 13 octobre. Il parle de l'activité de son entreprise, spécialisée dans la formation en ligne et habilitée à délivrer des diplômes américains, dans Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Open Classroom devient la première école française habilité à délivrer des diplômes américains à ses apprenants à travers le monde.
00:06On est avec Pierre Dubuc, bravo et bonjour, merci d'être avec nous.
00:10Vous êtes le cofondateur et directeur général d'Open Classroom, école 100% en ligne.
00:14Vous avez donc obtenu l'accréditation de la WASC Senior College and University Commission.
00:21Qu'est-ce que ça fait précisément ? Ça fait que vous allez devenir une université américaine.
00:25Exactement, on a obtenu une accréditation ce qu'on appelle institutionnelle
00:28qui nous permet de délivrer des diplômes américains partout dans le monde,
00:33de niveau Bac plus 2 à Bac plus 5.
00:35En anglais, on appelle ça Associate, Bachelor's et Master's Degrees.
00:38C'est la même accréditation que les universités les plus prestigieuses,
00:41par exemple comme Stanford ou Berkeley, Caltech.
00:45On a travaillé pendant plusieurs années pour obtenir cette certification
00:47qui tamponne la qualité de nos programmes et de notre institution.
00:51Vous êtes la première boîte française, mais c'est assez fréquent qu'il y ait des entreprises étrangères
00:56qui reçoivent ce type de certification ?
00:58C'est rare, c'est assez rare.
00:59On est effectivement la première école française à obtenir cette accréditation institutionnelle américaine.
01:05C'est rare d'avoir des écoles ou des universités étrangères
01:08qui permettent de délivrer des diplômes américains.
01:11Donc en tout, aux États-Unis, il y a à peu près une ou deux nouvelles universités privées par an.
01:17Donc c'est quand même très rare.
01:18Mais c'est mieux qu'avoir un diplôme français, avoir un diplôme d'une université américaine.
01:21Qu'est-ce que ça change si je vais faire une formation Open Classroom et que j'ai un diplôme américain ?
01:25Moi, ça m'impressionne.
01:26Oui, oui.
01:27Vous aviez un diplôme américain, ça m'impressionne.
01:28Non, mais c'est à ça que ça sert, non ?
01:31Alors, ça envoie un signal, en tout cas au marché, c'est-à-dire aux familles, aux étudiants, aux employeurs,
01:37aux pouvoirs publics qui disent, voilà, ça c'est de la qualité.
01:41Et c'est une qualité vraiment, c'est le plus haut niveau de reconnaissance aux États-Unis.
01:45Donc en France, nous délivrons déjà des diplômes, ce qu'on appelle des titres RNCP,
01:50de niveau BAC jusqu'à BAC plus 5.
01:51Donc vous obtenez déjà un diplôme français.
01:54Mais en plus de ça, vous allez avoir aussi un diplôme américain,
01:56le plus haut niveau de reconnaissance aux États-Unis.
01:59Ça sert à quoi ?
02:00Ça sert à envoyer un signal de qualité aux employeurs notamment,
02:03donc à améliorer votre insertion professionnelle.
02:05Par exemple, si vous êtes embauché dans une société américaine,
02:08il est évident que ce diplôme américain, il va être encore davantage reconnu.
02:12Ça va vous permettre de faciliter aussi la mobilité internationale,
02:15si vous voulez poursuivre vos études à l'international,
02:18voire évidemment déménager aux États-Unis.
02:20Alors je comprends, ce n'est pas le projet de tout le monde,
02:21mais ça, ça va avoir aussi du sens.
02:23Ça va faciliter aussi la reconnaissance académique dans toutes les universités du monde
02:27puisque l'accréditation américaine est quand même assez puissante.
02:30Vous avez enchaîné deux plans de départ en deux ans,
02:33le dernier au printemps 2025.
02:35Est-ce que là, vous avez l'impression que vous êtes dans une autre dynamique,
02:38que ça a servi à restructurer l'activité et que vous repartez sur de bonnes bases ?
02:42Oui, ça a servi.
02:43C'est vrai que le marché de l'éducation et de la formation en ligne,
02:46de l'apprentissage par exemple du CPF a connu des remous,
02:50les formations des demandeurs d'emploi aussi après le Covid.
02:52Donc il a fallu se restructurer pour pouvoir repartir sur un nouveau chapitre.
02:57Maintenant, ça s'est stabilisé.
02:58On a aussi permis d'ouvrir des nouveaux segments, des nouveaux marchés,
03:01par exemple aux États-Unis avec cette accréditation qui nous permet d'avoir des relais de croissance
03:06et donc de diversifier nos segments et donc d'être plus stables.
03:09On est maintenant profitables aussi cette année.
03:11Donc voilà, il y a un second souffle derrière qui nous permet de réinvestir dans l'innovation,
03:15dans des nouveaux programmes, dans l'intelligence artificielle
03:18et aussi donc vraiment de continuer cette croissance.
03:21Alors sur l'intelligence artificielle justement,
03:23est-ce que vous qui offrez plein de formations et de parcours différents,
03:28est-ce que vous observez une évolution des types de formations
03:31qui sont plébiscitées ou fuies par les utilisateurs ?
03:34Est-ce que tout ce qui est automatisable potentiellement,
03:37par exemple les gens disent « je ne veux plus le faire »,
03:39est-ce qu'il y a un mouvement de fond de ce côté-là ?
03:41Il y a des changements dans les métiers qui sont de plus en plus employables, on va dire.
03:46Donc déjà la première chose, c'est que l'intelligence artificielle,
03:48ça touche tous les métiers et tous les domaines.
03:50Donc on les a injectés, en fait injecté ces compétences d'intelligence artificielle
03:53dans tous les métiers, tous les domaines.
03:55Donc ça va du domaine de la santé, du social, des ventes, du commerce, etc.
03:59Maintenant c'est vrai qu'il y a quelques années, par exemple,
04:01les métiers de la technologie étaient très en pointe,
04:04il y avait beaucoup de tensions,
04:06c'est-à-dire qu'il y avait énormément de demandes des employeurs
04:07et pas beaucoup de talents là-dessus.
04:10Donc par exemple développeurs informatiques.
04:12Maintenant ça a un petit peu changé,
04:13puisqu'on voit moins de demandes des employeurs,
04:17on voit plus d'utilisation de l'intelligence artificielle,
04:20donc des gains de productivité,
04:21ce qui fait qu'ils embauchent un petit peu moins.
04:22Donc ça s'est un petit peu retourné vers d'autres métiers.
04:26Donc par exemple les métiers qui ont le vent en poupe en ce moment,
04:28ça va être la vente et le commerce,
04:31tout ce qui est du domaine de la santé,
04:33ça continue à être très très demandé.
04:35Voilà, il y aura des métiers de la transition énergétique par exemple.
04:38Donc il y a une réflexion sur ce qui n'est pas automatisable en réalité.
04:41Parce que sur la partie informatique, c'est ça,
04:42c'est Marc Zuckerberg qui dit de toute façon
04:43les développeurs informatiques de niveau intermédiaire,
04:45ils vont être tous remplacés par l'intelligence artificielle.
04:47Donc là on cherche des métiers où il y a de l'humain par exemple,
04:50et où on sait que ce ne sera pas remplacé.
04:51Oui, ça ne sera pas remplacé, en tout cas à très court terme,
04:54sur lequel l'acte humain,
04:57le côté intellectuel et créatif est encore un petit peu préservé.
05:03Et c'est sûr que les métiers de la technologie d'entrée,
05:07c'est-à-dire pour les jeunes diplômés, les juniors,
05:10ça a été difficile.
05:11Il y a encore des segments quand même comme la cybersécurité,
05:14les métiers liés à l'intelligence artificielle directe,
05:17par exemple ingénieur en intelligence artificielle,
05:19ou encore mettait de la data et du digital marketing
05:20qui sont encore assez forts.
05:22Pierre Dubuc, vous vivez à New York.
05:24Quand vous revenez en France,
05:25alors ce matin on a un gouvernement,
05:26vous seriez tenu lundi, c'est vendredi dernier,
05:28c'était une autre ambiance.
05:28Il faut suivre, il faut suivre.
05:30Voilà, mais aujourd'hui on a un gouvernement.
05:31Qu'est-ce que vous ressentez dans vos discussions
05:34avec vos collègues chefs d'entreprise ?
05:35Qu'est-ce que vous ressentez de l'ambiance business en France ?
05:38Quand même beaucoup d'incertitudes.
05:40C'est-à-dire qu'on n'a pas une visibilité énorme.
05:41C'est quand on a un gouvernement qui tient pendant quelques jours
05:44et qui se renouvelle.
05:46Le budget de l'année prochaine, on n'est pas trop sûr.
05:49Donc on a pas mal de chefs d'entreprise
05:51qui manquent de visibilité pour investir à long terme
05:54en France sur des nouveaux projets.
05:57Donc ça, ce n'est pas super pour les recrutements,
05:59pour les investissements.
06:01Je pense qu'il y a aussi la transformation
06:03liée à l'intelligence artificielle
06:04qui quand même rebat les cartes.
06:06Qu'est-ce que je dois faire pour mon domaine d'activité ?
06:09Quelle va être la nouvelle concurrence qui va s'affronter à moi ?
06:13Et comment je peux reformer et reconvertir,
06:16monter en compétence ma force de travail ?
06:18Puisque si les métiers changent et qu'on peut automatiser par l'IA,
06:21qu'est-ce que je fais de mes travailleurs et de mes employés ?
06:25Mais vous avez envie de revenir en France ?
06:26Je suis ici.
06:27Oui, mais là, vous allez repartir.
06:30Je fais des allers-retours.
06:32La France, ça reste quand même mon pays.
06:34C'est la maison pour moi.
06:35Donc je prends beaucoup de plaisir à développer le business aux Etats-Unis,
06:38à créer de l'innovation, à monter ce projet d'université,
06:42à créer l'alternance en ligne aux Etats-Unis,
06:45ce qui est quelque chose de très nouveau
06:47et qu'on importe finalement depuis la France.
06:50Donc ça, c'est clair que c'est super.
06:53Maintenant, on a aussi plein de choses assez belles en France.
06:56Le gouvernement, ce n'est pas encore totalement ça,
06:58mais on va y arriver.
07:00Merci beaucoup d'être venu ce matin dans la matinale de l'économie.

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