- il y a 2 jours
Le Congrès des maires et présidents d'intercommunalités de France se déroule du 18 au 20 novembre 2025 au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. La rédaction de Public Sénat se mobilise et vous fait vivre l'ouverture du Congrès à l'occasion de cette émission spéciale. Année de Production :
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00:00:00Bonjour, bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver sur Public Sénat en direct pour le 107e congrès des maires de France.
00:00:21Nous sommes en direct du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris à quatre mois des élections municipales.
00:00:29Le Public Sénat s'installe ici pendant trois jours pour prendre le pouls des 13 000 maires ici rassemblés.
00:00:36Sur ce plateau, jusqu'à jeudi, nous allons parler sécurité, services publics de proximité, jeunesse, finances.
00:00:44Nous allons vous faire vivre également les temps forts de ce congrès et nous ouvrons le bal aujourd'hui.
00:00:49J'ai le plaisir d'accueillir André Léniel, bonjour.
00:00:52Vous êtes premier vice-président de l'association des maires de France et maires socialistes d'Issoudun.
00:00:57Également avec nous, Serge Grouard, bonjour, bienvenue.
00:00:59Bonjour.
00:01:00Vous êtes maire d'Hiverdroite d'Orléans.
00:01:02Également avec nous ce matin, Géraldine Chavrier, bonjour.
00:01:05Bonjour.
00:01:06Vous êtes professeur des universités, spécialiste du droit des collectivités locales et du droit constitutionnel local.
00:01:12Et enfin, j'ai le plaisir d'accueillir Arnaud Benedetti, bonjour.
00:01:15Bonjour à vous.
00:01:15Directeur de la nouvelle revue politique.
00:01:19André Léniel, un mot d'abord du contexte politique national.
00:01:22Il est extrêmement troublé.
00:01:25On a un premier ministre qui est sur la sellette.
00:01:28On a un budget plus qu'incertain.
00:01:30Une éventuelle dissolution qui se profile.
00:01:32Est-ce une grande source d'inquiétude pour les maires et puis pour le maire que vous êtes ?
00:01:37C'est en tout cas une source d'incertitude.
00:01:40Et l'incertitude est souvent mauvaise conseillère ou empêche l'action.
00:01:46Mais ça fait six ans qu'on est en crise permanente.
00:01:50Certains vous diront un petit peu moins, mais au moins depuis la dissolution.
00:01:55Non, non.
00:01:56En ce qui concerne les maires, la crise, elle existe depuis 2020.
00:02:01Le mandat s'est ouvert sur le confinement.
00:02:05Et il se termine dans la confusion.
00:02:09C'est ça la réalité du mandat que nous avons eu à gérer les uns et les autres.
00:02:15Et donc nous sommes évidemment dans cette difficulté, ces incertitudes.
00:02:20C'est comme un pilote d'avion qui serait dans la tempête sans instrument de bord.
00:02:25Nous sommes obligés de faire des budgets dont nous ne savons absolument pas la réalité de ce qu'ils seront
00:02:32lorsque, éventuellement, une loi de finances sera adoptée.
00:02:35Donc oui, nous sommes dans le brouillard total.
00:02:38Serge Grouard, est-ce que vous vous sentez atteint en tant que maire par cette instabilité politique ?
00:02:43Et est-ce qu'également, vos administrés sont préoccupés par cette situation politique nationale ?
00:02:49Moi, je suis atteint en tant que citoyen parce que cette situation est affligeante.
00:02:59Le spectacle qui est donné au plan national est indigne.
00:03:04Et il est indigne de la France.
00:03:07Voilà ce que je ressens au plus profond de moi-même.
00:03:09J'ai honte.
00:03:11J'ai honte.
00:03:12Voilà.
00:03:13Après, évidemment, comme il a été dit, en tant que maire, nous sommes dans une situation qui est totalement non maîtrisée.
00:03:23On prépare des budgets sans savoir à quelle sauce nous allons une fois de plus être mangés, comme tous les Français.
00:03:29Comme tous les Français.
00:03:30Comme les entreprises.
00:03:32Donc on est dans une sorte de déluge fiscal invraisemblable.
00:03:36L'État vient nous ponctionner de l'argent alors que lui-même ne fait aucune économie.
00:03:43Aucune.
00:03:44Donc c'est une honte, c'est un scandale.
00:03:46On entend votre colère l'un et l'autre, votre inquiétude.
00:03:50Eh bien, sans surprise, hier, le président de l'Association des maires de France, maire de Cannes, David Lysnard,
00:03:55s'est aussi fait l'écho de cette colère qui gronde chez les maires et qui ne date pas d'hier.
00:04:00Écoutez-le hier dans notre matinale sur Public Sénat.
00:04:02Il y a à la fois de l'exaspération, parce que ça fait des années qu'on alerte sur la montée de l'impuissance publique.
00:04:11On est dans une crise de la démocratie aujourd'hui.
00:04:13Et l'enjeu, c'est de démontrer que la démocratie, elle est plus efficace que les régimes autoritaires.
00:04:18Et on voit bien que la gangrène fiscale normative nous plombe dans l'action.
00:04:23Tout est plus long, plus cher, plus coûteux, plus compliqué, plus exaspérant qu'avant.
00:04:28– Géraldine Chavrier, on voit ce désamour entre les maires et l'État, ce n'est pas une nouveauté.
00:04:36D'où vient-il ? Et c'est-il accru ces dernières années ?
00:04:39On entendait André Léniel le dater d'il y a six ans, en tout cas tout le dernier mandat,
00:04:44s'est passé dans ce climat de crise, de tension dans les relations entre l'État et les collectivités.
00:04:48– Alors moi, je le daterais plutôt du tournant des années 2010.
00:04:52C'est-à-dire que la tension entre l'État et les collectivités territoriales,
00:04:57elle accrue au moment où toutes les lois de décentralisation ont cessé d'être des lois de décentralisation
00:05:03pour être des lois de réforme de l'État.
00:05:04Et donc à partir de 2010, vous avez un premier mouvement d'une brutalité extraordinaire,
00:05:09qui est l'intercommunalisation du territoire, qui n'était pas une mauvaise idée,
00:05:12mais faite avec une violence extraordinaire, où l'identité communale a été niée,
00:05:16où finalement on vous a pris ici, on vous a mis ici.
00:05:19En 2015, on a demandé aux petites communes rurales de rentrer dans des mastodontes à 15 000 habitants.
00:05:26Dans le même temps, le président de l'AMF le disait, on a un mouvement de normes extraordinaire.
00:05:35Chaque décision devient extrêmement compliquée par l'encadrement normatif, les demandes des services de l'État.
00:05:44Et enfin, vous avez une baisse des dotations, qui avait déjà bien commencé dans les années 90,
00:05:50mais qui là n'est juste plus supportable.
00:05:51Et surtout, la différence, je pense, c'est qu'elle n'est plus supportée.
00:05:54La tension entre l'État et les communes, c'est aussi que longtemps, les communes ont aussi été...
00:05:58Parce que l'exécutif est le représentant de l'État aussi, et il exerce des fonctions dans ce domaine-là.
00:06:04Mais longtemps, finalement, elles ont été assez proches de cet État.
00:06:07Aujourd'hui, elles sont majeures dans leur décentralisation, dans leur liberté, et elles ne peuvent plus exercer leurs fonctions.
00:06:15Arnaud Benedetti, et ces derniers temps, évidemment, cette situation ne s'est pas améliorée.
00:06:21On se rappelle notamment Bruno Le Maire, qui avait pointé les collectivités du doigt comme responsable du déficit lorsqu'il était ministre de l'Économie.
00:06:29On a vu de plus en plus de maires estimer que l'État manque de considération à leur égard.
00:06:34Oui, mais c'est une des figures de la crise démocratique que nous vivons, c'est-à-dire ce lien de défiance qui s'est accru,
00:06:40et vous l'avez très bien rappelé, depuis 2010, entre les collectivités locales, les maires.
00:06:45Il faut toujours le dire, en effet, qui sont les représentants de l'État, ce qu'on oublie très souvent.
00:06:49Ils sont évidemment l'expression de leurs administrés, les représentants de leurs administrés, mais aussi de l'État.
00:06:54Je veux dire, c'est une des figures de cette crise démocratique, et qui ne cesse de s'accroître.
00:06:59Alors aujourd'hui, c'est vrai, et vous avez commencé par cela, la situation politique que l'on vit en France,
00:07:04ne fait que renforcer cette crise de défiance, parce que la crise institutionnelle, tout à fait quand même exceptionnelle,
00:07:09que nous sommes en train de vivre, il faut le rappeler, c'est quand même une première sous la Ve République,
00:07:13qu'on se retrouve avec un gouvernement qui est un gouvernement minoritaire, de fait,
00:07:18dont on connaît les difficultés aujourd'hui considérables à pouvoir faire adopter un budget.
00:07:22Tout cela a un impact également sur, j'allais dire, le travail des maires et sur leur perception qu'ils peuvent avoir de la situation politique en général et de la situation institutionnelle.
00:07:32D'autant plus qu'il faut rappeler que, étant par nature des élus de proximité,
00:07:36ils sont en relation avec leurs administrés qui leur font remonter, bien plus qu'aux députés,
00:07:40qui aujourd'hui, la plupart du temps, ne sont que députés, un certain nombre d'attentes et de préoccupations.
00:07:46Donc, en effet, c'est quelque chose de tout à fait exceptionnel et l'hyper-bureaucratisation, la verticalisation des décisions,
00:07:54les incertitudes budgétaires, tous ces paramètres ne peuvent que créer une situation d'incompréhension.
00:08:00Vous parlez incertitudes budgétaires, alors le budget est actuellement en discussion au Parlement,
00:08:05personne n'est capable de savoir ce qu'il adviendra du budget de la sécurité sociale et du budget de l'État,
00:08:12mais ce que l'on sait, c'est que l'État vous demande, pour l'instant, autour de 4,5 milliards, 4,7 milliards,
00:08:21que le Sénat veut ramener ça à 7 milliards, mais que vous, André Léniel, vous estimez que l'effort réclamé, c'est même 7 milliards.
00:08:29Aujourd'hui, j'arrête les comptes, et là je le fais en tant que président du comité des finances locales, à 7,6 milliards.
00:08:36Et je ne sais pas forcément tout. Mais ces 7,6 milliards, je peux les expliciter ligne à ligne.
00:08:45Donc ça n'est pas une abstraction, ça n'est pas une estimation, c'est simplement la lecture des documents de la loi de finances.
00:08:537,6 milliards. Mais nous sommes en permanence avec l'État qui est dans un mensonge.
00:08:57Soit mensonge par omission, en oubliant de nous dire, par exemple, quand on nous dit 4,6 milliards,
00:09:04il oublie de compter 1,2 milliard de cotisations à la Caisse nationale de retraite des collectivités locales.
00:09:11Juste une impasse légère. Il oublie de nous parler de toute une série d'autres lignes, je ne vais pas...
00:09:16Le Front Vert, l'Agence Nationale de l'Habitat, etc.
00:09:19Absolument. Et donc nous arrivons aujourd'hui à 7,6 milliards.
00:09:23C'est... Je vais vous faire un aveu. Je m'insupporte.
00:09:27Je m'insupporte depuis 3-4 ans d'être obligé chaque année de dire que c'est le plus mauvais budget pour les collectivités territoriales.
00:09:35C'est simplement la réalité.
00:09:37Depuis au moins 4 ans, chaque année, c'est pire que l'année précédente,
00:09:40qui était elle-même pire que l'histoire des collectivités territoriales dans notre pays.
00:09:45C'est un véritable étouffement. Et aujourd'hui, on n'a pas choisi par hasard.
00:09:49David Lister et moi-même avons proposé que le mot « liberté » soit le mot de ce congrès.
00:09:55Parce que le pire moyen, le pire moyen de recentraliser, le pire moyen de toucher à nos libertés,
00:10:04c'est évidemment de nous étouffer financièrement.
00:10:06C'est Albert Camus qui disait « Retirez le pain du travailleur, que lui reste-t-il de liberté ? »
00:10:11Mais retirez-nous nos moyens financiers. Que nous reste-t-il de capacité à répondre aux attentes de nos concitoyens
00:10:18dans chacune de nos villes, chacune de nos communes ?
00:10:20Et que répondez-vous à la ministre Françoise Gattel, qui connaît pourtant bien le sujet,
00:10:26mais qui dit qu'elle vous appelle à la, je la cite, « solidarité financière » ?
00:10:29Mais attendez.
00:10:31Depuis 2010, depuis 2010, on cumulait.
00:10:35La DGF nous a fait perdre...
00:10:38La dotation globale de fonctionnement.
00:10:39La dotation globale de fonctionnement nous a fait perdre 82 milliards depuis 2010.
00:10:45Et on nous dit qu'on n'aurait pas participé à la solidarité.
00:10:49Mais personne n'a participé autant que les collectivités territoriales sur les dernières années à la solidarité.
00:10:54Et quel a été le résultat ?
00:10:56C'est que nous, nous avons tenu nos comptes, que nous sommes à l'équilibre,
00:11:00et que dans le même temps, l'État, lui, a multiplié par deux la dette de la France sur les 4 ou 5 dernières années.
00:11:08C'est ça, la réalité.
00:11:09Et il y en a marre, pardon de l'expression, de s'entendre donner des leçons par l'État,
00:11:16un État incapable de se gérer face à des collectivités territoriales qui sont, elles, à l'équilibre,
00:11:23puisque c'est une obligation légale, et que cette obligation légale, nous la respectons.
00:11:28Serge Grouard, que nos téléspectateurs comprennent bien.
00:11:34Qu'est-ce que cela peut avoir, par exemple, comme impact sur l'investissement local ?
00:11:38Par exemple, la présidente de région de France, Carole Delga,
00:11:41a estimé que l'effort demandé par l'État aurait pour conséquence une baisse de 30% de l'investissement, c'est son chiffrage.
00:11:46Bien sûr.
00:11:48Quand on est ponctionné, ce qu'il faut bien comprendre,
00:11:51il y a une clé dans les budgets des collectivités locales et des villes notamment, c'est l'épargne.
00:11:58C'est en fait un peu comme chacun, ce qu'on met de côté, et ce qu'on met de côté, ça va permettre justement d'investir.
00:12:05Je vous prends l'exemple que je connais le mieux, l'exemple d'Orléans, sur Orléans et sa métropole.
00:12:11On nous a pompé déjà cette année à peu près la moitié de notre épargne.
00:12:15Et comment voulez-vous maintenir de l'investissement ?
00:12:18C'est juste un grand délire.
00:12:21Donc, qu'est-ce que les collectivités font dans un premier temps ?
00:12:26Eh bien, elles compriment encore leurs dépenses de fonctionnement, pardon d'être un peu techniques.
00:12:31Et c'est ce que l'on fait les uns et les autres, et c'est ce que l'État ne fait pas.
00:12:35C'est ça qui nous scandalise.
00:12:36Parce que l'État est toujours à à peu près 160 milliards d'euros de déficit chaque année.
00:12:42Vous vous rendez compte ? 160 milliards.
00:12:44C'est colossal sur de la dépense de fonctionnement.
00:12:48Donc, il ne sait pas faire.
00:12:49Nous, on le fait.
00:12:51On le fait pour préserver, pour rétablir cette épargne.
00:12:55Puis, il y a un moment, quand les collectivités ne peuvent plus, soit elles prennent de la dette en plus.
00:12:59D'accord ?
00:13:00Soit, elles font moins d'investissement.
00:13:03Moins d'investissement sur les écoles, sur les crèches, sur les routes, sur la culture, sur le sport, etc.
00:13:11Ce sont les collectivités locales qui investissent le plus d'argent public dans ce pays.
00:13:16Et puis, derrière cela, si vous cassez cet investissement, vous cassez le fonctionnement des entreprises.
00:13:23Vous cassez l'activité dans le pays.
00:13:26Voilà.
00:13:26Donc, je dis, attention, casse-coups.
00:13:28Parce que, derrière, ce sont des entreprises qui travaillent moins.
00:13:31Donc, qu'est-ce qu'elles vont faire ?
00:13:32Elles vont aussi réduire leurs dépenses.
00:13:34Donc, moins d'emplois, etc.
00:13:36C'est un cercle vicieux.
00:13:39L'État nous impose ce qu'il ne sait pas se faire à lui-même.
00:13:42Arnaud Benedetti, on entend le climat de crise politique, budgétaire, dans lequel s'inscrit ce congrès,
00:13:50dans lequel s'inscrit également, sans doute, la campagne des élections municipales.
00:13:54Est-ce que, eh bien, tout ce que l'on entend et qui relève du champ national a des impacts sur les élections municipales ?
00:14:00On peut imaginer, par exemple, que ce que vous nous dites au niveau budgétaire va impliquer des campagnes.
00:14:04On va être obligé de proposer des projets très raisonnables, très cadrés budgétairement, pas de gros investissements.
00:14:09Enfin, voilà, par exemple, ça peut être ce type d'impact.
00:14:11Il est évident, parce que c'est, j'allais dire, presque systémique en la matière.
00:14:16La question du budget de l'État, c'est la question des budgets des collectivités locales.
00:14:21Donc, je crois que, de ce point de vue, ça aura un impact, en effet, sur les propositions des élus sortants
00:14:27et éventuellement aussi de leurs concurrents.
00:14:30Mais la réalité, c'est qu'en fin de compte, en plus, il y a un élément de contexte extrêmement important,
00:14:37c'est que ces élections municipales arrivent, faut-il le rappeler,
00:14:39à un an des élections présidentielles.
00:14:43Donc, la nationalisation des enjeux municipaux, selon les communes, évidemment, et la taille des communes,
00:14:49ça sera un élément, quand même, de différenciation, il est évident.
00:14:53Mais, je veux dire, auront un impact sur le débat municipal.
00:14:57Ce qui n'avait pas tout à fait été le cas, d'ailleurs, lors des dernières élections municipales,
00:15:01qui avait été quand même particulièrement perturbée, vous l'avez rappelé, M. Léniel,
00:15:04par la crise sanitaire.
00:15:08Géraldine Chabrier, on dit souvent qu'il y a une prime au sortant dans cette élection.
00:15:13Est-ce que le contexte de désordre ambiant, justement, peut profiter au sortant ?
00:15:18Les électeurs sont aussi en recherche de stabilité.
00:15:20Il n'y a déjà de la stabilité nulle part.
00:15:22Alors, la situation est un peu paradoxale, à mon avis.
00:15:25C'est-à-dire que, traditionnellement, et surtout au niveau communal, il y a une prime au sortant.
00:15:30Et ceci est d'autant plus envisageable que, vous avez un sondage récent qui nous annonce
00:15:35que 73% des Français étaient satisfaits du mandat local.
00:15:40Il y a un investissement affectif à l'égard du maire.
00:15:43Et donc, généralement, à peu près 7% des maires qui se représentent ne sont pas élus.
00:15:49Donc, vous voyez, il y a une vraie prime au sortant.
00:15:52Et, en l'espèce, on peut considérer que le tourment national, l'instabilité, l'anxiété
00:15:57va plutôt permettre de rester sur le niveau communal,
00:16:02qui est un niveau qui est beaucoup plus de proximité, mais d'intimité.
00:16:05C'est-à-dire que c'est quasiment le domicile.
00:16:06Donc, la stabilité, la volonté de garder les équipes qui ont fonctionné jusqu'ici,
00:16:11à mon avis, va jouer.
00:16:11C'est-à-dire que, par exemple, pour le Covid, période d'instabilité,
00:16:16la prime au sortant a été très forte.
00:16:18En revanche, ce qui m'inquiète un petit peu,
00:16:19c'est que l'image que cela a donnée de la politique
00:16:23a fait que le risque d'abstention risque d'être beaucoup plus élevé.
00:16:27Or, on sait que quand il y a une abstention,
00:16:30ceux qui se déplacent sont plutôt ceux qui sont en rupture.
00:16:32Et on sait aussi que l'agacement des Français va conduire probablement
00:16:36à des choix de rupture.
00:16:37Jusqu'à maintenant, les communes votaient plutôt pour des partis traditionnels.
00:16:41On peut craindre qu'on soit sur des partis plus en rupture,
00:16:47avec ce qui existe jusqu'à maintenant.
00:16:49Et donc, là, la prime au sortant est peut-être moins efficace.
00:16:53Vous évoquez la possibilité d'un vote de colère, en somme.
00:16:56C'est aussi ce que craint le sénateur socialiste de Paris.
00:17:00Bernard Jaumier, écoutez.
00:17:0470% des Français sont satisfaits du travail de leur maire,
00:17:09mais dans le même temps, on voit bien qu'il y a à l'égard du monde politique,
00:17:13on va dire, une forme de colère,
00:17:17une forme de la déstabilisation, le chaos politique actuel.
00:17:20Et j'en reviens au début de nos propos,
00:17:23c'est nécessaire de faire preuve de compromis pour stabiliser la situation.
00:17:28Sinon, attention au vote de colère des Français,
00:17:31parce qu'un certain nombre de maires qui ont bien travaillé
00:17:34pourraient être emportés par ce vote de colère,
00:17:37et moi, je le regretterais.
00:17:40Qu'est-ce que vous en pensez de ces propos, André Léniel ?
00:17:44Est-ce que vous pouvez craindre qu'effectivement,
00:17:46le désordre politique ambiant rejaillisse sur le vote des électeurs
00:17:51et puisse alimenter ce vote et cette radicalité ?
00:17:54Il y aura, comme d'habitude, une grande différence
00:17:56entre les métropoles, les grandes villes,
00:17:59où le débat est ultra-politisé, dans la plupart des cas,
00:18:03et les petites villes, les villes moyennes,
00:18:06et le monde rural, où la personnalisation est plus forte,
00:18:11même si elle est forte aussi pour les grandes villes,
00:18:13dans le cadre des élections municipales ?
00:18:15Je crois qu'il y a toujours une cote de confiance,
00:18:20ça a été dit, 70% de confiance à l'égard des maires,
00:18:23ce qui est considérable dans ce monde déstructuré, délabré.
00:18:28Nous sommes aujourd'hui le seul lieu de confiance,
00:18:32un îlot de confiance dans un océan de méfiance.
00:18:35De doute, oui.
00:18:36C'est ça, la réalité.
00:18:37Et puis, nous sommes aussi le seul lieu de stabilité.
00:18:41Aujourd'hui, nos concitoyens, ils ne savent plus
00:18:42à qui s'adresser, à part leur maire.
00:18:45Leur maire, leurs équipes.
00:18:47Un maire, ce n'est jamais tout seul.
00:18:48Ça a des équipes, ça a des personnels territoriaux.
00:18:51Donc, quand je parle du maire, c'est l'ensemble municipal
00:18:53qui, bien entendu, doit être entendu.
00:18:56Et donc, cette notion de stabilité,
00:18:58elle sera aussi une notion, me semble-t-il,
00:19:00qui sera importante dans le choix de nos concitoyens.
00:19:02Vous savez, bon, on nous a fait le coup de la jeunesse.
00:19:08On a vu ce que ça avait donné.
00:19:10Je pense que la valeur montante, ça sera l'expérience.
00:19:14Et pourtant, vous consacrez plusieurs tables rondes à la jeunesse.
00:19:17Bien joué, André, bien joué.
00:19:21Un mot sur le fait que la crise des vocations tant redoutées
00:19:26ne semble pas avoir lieu cette année,
00:19:29alors que nous approchons des élections municipales.
00:19:31Une enquête AMF-Sevipov diffusée la semaine dernière
00:19:34montre que 58% des maires interrogés
00:19:37souhaitent briguer un nouveau mandat en mars prochain.
00:19:41Serge Groir, comment l'expliquer alors qu'on l'a dit,
00:19:44le mandat 2020-2026 a pourtant été difficile
00:19:47entre la crise sanitaire, les tensions inflationnistes,
00:19:51les rapports avec l'État, la guerre en Ukraine.
00:19:53Enfin, il y a eu de nombreuses difficultés à gérer.
00:19:55Parce que les maires sont des gens passionnés.
00:19:57Ils ont ça dans les tripes.
00:20:01Et je pense que ceux qui, parfois, peuvent être tentés d'arrêter
00:20:04se disent, non, mais je ne peux pas abandonner comme ça,
00:20:07je ne peux pas laisser les gens, c'est-à-dire quelque part mes amis,
00:20:11je ne peux pas les laisser dans le pétrin.
00:20:13Ce qui a été dit par André Léniel est exact.
00:20:16Quel est le seul élu ?
00:20:17Qui est le seul élu présent en permanence ?
00:20:20Quel est celui que l'on voit tout le temps ?
00:20:23C'est le maire.
00:20:23Hier soir, j'étais, avant d'arriver ce matin,
00:20:25comme j'ai pu, j'étais sur une réunion publique à Orléans
00:20:29pour parler de choses extrêmement concrètes,
00:20:31d'urbanisation, etc.
00:20:33Qui, vous voyez d'autre, à part le maire et les élus locaux ?
00:20:36Effectivement, personne.
00:20:38Très peu.
00:20:39Allez, je ne vais pas faire de procès d'intention,
00:20:41je vais dire très peu.
00:20:42Mais ce qu'il faut bien comprendre,
00:20:44c'est que malgré tout cela,
00:20:46je le redis, notre système
00:20:47politico-administratif,
00:20:50public, il est à bout de souffle.
00:20:52Il est en train de crever.
00:20:54Il faut bien le voir, cela.
00:20:57Et donc, nous, maires,
00:20:58on est en train d'essayer de colmater partout les brèches.
00:21:03Voilà.
00:21:03C'est ça qui se passe.
00:21:05Et s'il n'y a pas,
00:21:06si on ne renverse pas la table dans ce pays,
00:21:09on continuera de colmater,
00:21:10mais les fuites vont être de plus en plus lourdes
00:21:13et impossibles à gérer.
00:21:15Il y a quelqu'un qui a résumé tout ça.
00:21:17Et j'invite chacun à écouter ce qu'il a dit,
00:21:19parce qu'il a toujours un temps d'avance sur tout le monde.
00:21:21C'est Jean-Louis Borloo.
00:21:23Jean-Louis Borloo l'a dit encore récemment,
00:21:24un peu partout.
00:21:26Il faut balayer tout ça.
00:21:27Il faut changer le système dans son ensemble.
00:21:30Ce ne sont pas des petites rustines.
00:21:32Vous savez, le bateau, il coule.
00:21:33On est sur le Titanic.
00:21:34Alors, les rustines, ça ne marche pas.
00:21:36Voilà.
00:21:37C'est là l'enjeu, la dimension de l'enjeu
00:21:40est pour moi là.
00:21:42Arnaud Beneletti, vous vouliez réagir.
00:21:45On le voit, malgré les difficultés,
00:21:47malgré ce mandat qui est difficile,
00:21:49qui est éprouvant ce contexte,
00:21:51on voit près de deux tiers des maires
00:21:53qui souhaitent se représenter.
00:21:54Oui, alors d'ailleurs, c'est nouveau
00:21:55par rapport à 2020,
00:21:56parce que si mes souvenirs sont bons,
00:21:57en 2020...
00:21:57C'était moins bon en 2020.
00:21:58Il y avait plutôt une tendance,
00:22:02je veux dire, au renoncement
00:22:03de la part d'un certain nombre de maires,
00:22:04notamment dans les petites communes,
00:22:05parce que c'est là où c'est le plus difficile.
00:22:07Il faut le rappeler.
00:22:09Je veux dire, le statut de l'élu
00:22:10n'est pas forcément très protecteur,
00:22:12en l'occurrence, toujours pour les petits maires.
00:22:14Ils sont confrontés, en plus,
00:22:17à un désaisissement, quand même,
00:22:19du fait des intercommunalités,
00:22:20d'un certain nombre de compétences
00:22:22qu'ils avaient avant.
00:22:23Mais moi, ce qui me frappe,
00:22:24si vous voulez, dans ce débat,
00:22:25c'est que, et on le voit notamment depuis 2017,
00:22:27c'est qu'en fait,
00:22:28vous avez deux scènes politiques
00:22:29qui sont à front renversé.
00:22:31Vous avez une scène nationale
00:22:32avec des marques nouvelles,
00:22:34pour prendre quelques éléments de marketing
00:22:36qui sont apparus
00:22:37et qui dominent nationalement,
00:22:39indéniablement,
00:22:40sur le plan électoral,
00:22:41en tout cas, dominé jusqu'à maintenant
00:22:43la scène politique.
00:22:45Et puis, des marques,
00:22:46j'allais dire, locales,
00:22:48qui sont d'ailleurs très souvent
00:22:50adossées à la personnalité des maires.
00:22:54Le pouvoir du maire est devenu
00:22:56un pouvoir de plus en plus...
00:22:57Il a toujours été,
00:22:58mais il est encore plus personnalisé
00:22:59en raison, justement,
00:23:01de la crise politique que nous vivons.
00:23:04Donc, vous avez deux scènes politiques
00:23:06et le problème,
00:23:07c'est que ces deux scènes politiques
00:23:08sont aujourd'hui,
00:23:09on l'a dit dès le début,
00:23:09sont en défiance.
00:23:10Et l'îlot de stabilité
00:23:12que constitue le terrain local
00:23:14contraste cruellement,
00:23:17encore plus depuis la dissolution,
00:23:19avec, j'allais dire,
00:23:20cette tectonique
00:23:21complètement, aujourd'hui,
00:23:23désarticulée
00:23:24que constitue
00:23:24la scène institutionnelle nationale.
00:23:27Ce qui, d'ailleurs,
00:23:27nourrit encore plus
00:23:28la crise de défiance
00:23:29de nos concitoyens.
00:23:32Géraldine Chabrier,
00:23:33est-ce que vous êtes étonné
00:23:33des résultats de cette étude
00:23:35menée par le Cevipof
00:23:36pour l'AMF
00:23:36qui montre des élus
00:23:37optimistes
00:23:39malgré la difficulté
00:23:40de la tâche ?
00:23:41On est aussi
00:23:41juste avant une campagne,
00:23:43donc c'est peut-être
00:23:44le moment d'être
00:23:44le plus optimiste.
00:23:45Oui, voilà.
00:23:47Pas tant que ça,
00:23:48parce qu'il y a eu
00:23:49un renouvellement aussi
00:23:51lors des précédents mandats
00:23:53et on constate
00:23:55que cette dépossession
00:23:56liée à l'intercommunalité
00:23:58est beaucoup moins mal vécue
00:24:00par ceux qui n'ont pas connu
00:24:01la vie d'avant
00:24:02que par ceux qui arrivent.
00:24:06Donc la nouveauté a du bon.
00:24:07La nouveauté, dans ce cas-là,
00:24:08a du bon.
00:24:09Et puis,
00:24:09comme cela vient d'être dit,
00:24:12c'est un mandat
00:24:13qui n'est pas comme les autres.
00:24:14C'est un mandat
00:24:15familial.
00:24:18Même quand les villes
00:24:19commencent à être un peu grandes,
00:24:21c'est un mandat d'amour.
00:24:21Ce sont des bénévoles quasiment
00:24:23qui sont là,
00:24:25qui donnent du temps,
00:24:26qui voient la ville changer.
00:24:29L'immense majorité des maires
00:24:30sont bénévoles.
00:24:31Voilà.
00:24:31Et 80% des équipes municipales
00:24:33sont bénévoles.
00:24:35Un mot, André Léniel,
00:24:37sur les risques qui pèsent
00:24:38sur cette campagne
00:24:39des municipales.
00:24:40On voit de plus en plus
00:24:41d'articles qui fleurissent
00:24:42autour du sujet
00:24:43de la crainte d'ingérence étrangère
00:24:46dans la campagne
00:24:47d'une série de faux sites
00:24:48d'informations locales
00:24:50gavées par l'intelligence artificielle.
00:24:53Vous allez parler d'ailleurs
00:24:53d'IA ici
00:24:55lors du congrès des maires.
00:24:56On parle d'un autre sujet
00:24:57de préoccupation,
00:24:58celui aussi du narcotrafic,
00:25:00des risques de corruption.
00:25:01Tout cela,
00:25:02ça fait quand même
00:25:02un contexte nouveau
00:25:03et de nouvelles craintes
00:25:05lors de cette campagne.
00:25:07Ce contexte existe.
00:25:09Est-ce qu'il constitue
00:25:10des craintes ?
00:25:10J'espère que non.
00:25:12Car je crois
00:25:13en la capacité des élus
00:25:14à résister
00:25:15à l'ensemble
00:25:16de ces poisons.
00:25:18Nous savons
00:25:18que les réseaux sociaux
00:25:19peuvent être des poisons,
00:25:21qu'ils peuvent être
00:25:22des vecteurs
00:25:22de campagne.
00:25:24Et c'est tellement facile
00:25:25de se cacher
00:25:26derrière son écran
00:25:28pour diffamer,
00:25:30pour attaquer,
00:25:31pour mentir.
00:25:32On sait tout cela.
00:25:33Mais ça a déjà commencé.
00:25:35Oui.
00:25:35On ne va pas faire semblant
00:25:36de découvrir.
00:25:37la plupart des maires
00:25:40sont victimes
00:25:41ou ont été victimes
00:25:42d'attaques
00:25:44par voie,
00:25:45j'allais dire,
00:25:47multiples.
00:25:48Donc,
00:25:49je pense qu'on est capable
00:25:50de résister
00:25:52dans ce contexte.
00:25:53Ce qui,
00:25:55bien entendu,
00:25:55peut être différent,
00:25:56c'est qu'entre
00:25:57des équipes sortantes
00:25:58qui connaissent
00:26:00le poids
00:26:00du mandat,
00:26:03connaissent
00:26:04les difficultés
00:26:04de la gestion
00:26:05et des équipes nouvelles
00:26:07qui n'ont pas forcément
00:26:08idée,
00:26:09j'allais dire,
00:26:10à la fois des difficultés
00:26:11mais aussi des contraintes
00:26:12financières et budgétaires
00:26:14à laquelle ils seront soumis,
00:26:15on peut avoir
00:26:16des distorsions
00:26:17considérables de discours,
00:26:19les uns se voulant
00:26:20hyper réalistes,
00:26:21peut-être parfois trop
00:26:22parce qu'il faut laisser
00:26:23toujours une part de rêve
00:26:24dans tout ce qu'on fait
00:26:25et puis les autres
00:26:26étant au contraire,
00:26:28j'allais dire,
00:26:29dans le rêve absolu
00:26:30sans forcément retomber
00:26:31du ciel des idées
00:26:33à la terre des réalités.
00:26:35Donc,
00:26:36il risque d'y avoir
00:26:37des difficultés
00:26:38dans la campagne
00:26:39à ce que nos concitoyens
00:26:40fassent la part
00:26:41entre le rêve
00:26:42et la réalité,
00:26:43entre l'espérance
00:26:44et l'action
00:26:44et bien entendu,
00:26:46il reviendra chacun
00:26:47d'être capable
00:26:48de mesurer
00:26:48les écarts.
00:26:50Serge Grouard,
00:26:51l'Association des maires
00:26:52de France
00:26:53a parlé très tôt,
00:26:54a alerté très tôt
00:26:55sur le sujet
00:26:56du narcotrafic.
00:26:58Plusieurs tables rondes
00:27:00y ont été consacrées
00:27:01déjà depuis plusieurs années.
00:27:03Est-ce que vous le voyez,
00:27:04cet impact du narcotrafic
00:27:05sur le terrain ?
00:27:06Est-ce que vous voyez
00:27:06des gangs qui tentent
00:27:07aujourd'hui
00:27:07de s'ingérer
00:27:08dans la vie associative
00:27:10et locale
00:27:11puisque c'est l'un des risques
00:27:12qui est pointé aujourd'hui ?
00:27:13Sur Orléans,
00:27:14très concrètement,
00:27:15ça fait plus de 20 ans
00:27:16qu'on a mis la question
00:27:18de la sécurité
00:27:18en tête de gondole.
00:27:21Et c'est la première
00:27:22préoccupation des Français
00:27:23au groupe.
00:27:23La réalité,
00:27:24la réalité,
00:27:24c'est qu'on fait,
00:27:25et je l'exprimais tout à l'heure
00:27:26sur une autre table ronde,
00:27:28on fait moins 81%
00:27:29de délinquance
00:27:30sur la ville d'Orléans.
00:27:31Sur la délinquance
00:27:32des mineurs,
00:27:33quand on avait
00:27:3310 délinquants mineurs
00:27:35dans le début
00:27:36des années 2000,
00:27:37il en reste un aujourd'hui.
00:27:39Voilà.
00:27:40Donc il n'y a pas
00:27:40de fatalité là-dessus,
00:27:41il y a des politiques
00:27:42qui marchent,
00:27:42il y a une volonté
00:27:43qui s'exprime,
00:27:44il y a des moyens
00:27:44qui sont mis en oeuvre
00:27:45et une gouvernance globale,
00:27:47locale.
00:27:48Maintenant,
00:27:48sur les mots
00:27:49qui sont importants,
00:27:51attention à ne pas
00:27:52généraliser
00:27:53ce mot de narcotrafic.
00:27:56Il y a du deal,
00:27:59il y a de la consommation
00:28:01de stupéfiants,
00:28:02ce n'est pas nécessairement
00:28:04du narcotrafic.
00:28:06Le narcotrafic,
00:28:07cela veut dire
00:28:08une organisation,
00:28:10une sorte de mafia.
00:28:12qui s'est emparée
00:28:13d'un territoire,
00:28:15qui l'administre
00:28:16en quelque sorte,
00:28:17règlement de compte,
00:28:19assassinat,
00:28:20on l'a vu encore récemment.
00:28:23C'est ça,
00:28:23le narcotrafic.
00:28:25Voilà.
00:28:25Et là,
00:28:26je dis une chose là-dessus,
00:28:27sur le narcotrafic,
00:28:28nous ne sommes pas justement,
00:28:29parce que depuis des années,
00:28:31on a des dispositifs
00:28:32extrêmement efficaces
00:28:33sur Orléans,
00:28:34nous ne sommes pas
00:28:35confrontés à cela.
00:28:36Mais je dis qu'aujourd'hui,
00:28:36la France est en guerre.
00:28:37et je dis que nous n'avons pas
00:28:39pris la mesure
00:28:40de ce qui se passe
00:28:41sur,
00:28:42non pas tout le territoire national,
00:28:44mais un certain nombre
00:28:45de villes,
00:28:46avec une gangrène
00:28:47qui vient,
00:28:47qui vient et qui s'empare
00:28:48de villes
00:28:49qui autrefois
00:28:50étaient plutôt tranquilles.
00:28:52Donc je dis que
00:28:53si l'on ne prend pas la mesure
00:28:54et on n'en prend pas la mesure,
00:28:55voilà,
00:28:56c'est extrêmement important.
00:28:57Et là,
00:28:58ce sont des politiques nationales
00:28:59qui sont en cause
00:29:00et qui doivent être mises en oeuvre.
00:29:02Alors,
00:29:02on a commencé à en parler
00:29:03tout à l'heure,
00:29:04parmi les griefs
00:29:05des élus locaux
00:29:05à l'égard de l'État.
00:29:06Il y a bien sûr
00:29:06le manque de liberté
00:29:08laissée aux élus locaux.
00:29:10La liberté,
00:29:11c'est,
00:29:11vous l'avez dit,
00:29:12André Léniel,
00:29:12le mot d'ordre
00:29:13de ce 17e congrès des maires.
00:29:15Face à cette aspiration
00:29:17des élus locaux,
00:29:18le Premier ministre,
00:29:19Sébastien Lecornu,
00:29:20a annoncé un acte
00:29:21de décentralisation.
00:29:23On l'écoute,
00:29:23c'était la semaine dernière
00:29:24devant les départements.
00:29:25J'ai effectivement parlé
00:29:27de décentralisation.
00:29:29Je vais vous faire une confidence.
00:29:32Au fond,
00:29:33je crois encore plus
00:29:35à une réforme de l'État,
00:29:37à une clarification
00:29:38de ce que l'on attend
00:29:39de l'État,
00:29:41et donc,
00:29:41de par là même,
00:29:43à une décentralisation
00:29:44de conséquences
00:29:45de ce que serait
00:29:46la réforme de l'État.
00:29:49Et peut-être même,
00:29:50et je sais que tout cela
00:29:51est beaucoup plus délicat,
00:29:52et la ministre Gattel
00:29:53fera ça avec talent,
00:29:54le talent qu'on lui connaît,
00:29:55peut-être de la clarification
00:29:57entre les différentes strates
00:29:58de collectivité,
00:29:59sachant que je ne crois pas
00:30:00à la démagogie
00:30:01qui consisterait à dire
00:30:02qu'il faut supprimer
00:30:03une strata de collectivité.
00:30:04On le sait tous,
00:30:05on a un problème
00:30:05de trop de cuisiniers
00:30:06dans la cuisine.
00:30:07C'est donc un problème
00:30:08de clarification,
00:30:09ce n'est pas un problème
00:30:10de suppression.
00:30:11Il faut le dire
00:30:12et ne pas céder
00:30:12à toutes les démagogies
00:30:13du moment.
00:30:17Géraldine Savrier,
00:30:18alors le Premier ministre
00:30:19promet un projet de loi
00:30:21avant les municipales
00:30:22pour décembre.
00:30:24Bon, ça paraît
00:30:24extrêmement optimiste.
00:30:27Bon, ce n'est pas
00:30:27la première fois non plus
00:30:28que l'on entend
00:30:29un gouvernement
00:30:30qui promet
00:30:31un nouvel acte
00:30:32de décentralisation.
00:30:34Le terme est à la mode,
00:30:35mais en réalité,
00:30:36et c'est ce que vous avez
00:30:36exprimé depuis une quinzaine
00:30:38d'années,
00:30:39on est plutôt
00:30:39sur une recentralisation.
00:30:41Il vient de le dire,
00:30:42une réforme de l'État.
00:30:43Ce n'est pas forcément
00:30:44une recentralisation.
00:30:46C'est que je le trouve
00:30:46très courageux
00:30:47d'engager dans les conditions
00:30:48actuelles
00:30:49une réforme
00:30:49de la décentralisation.
00:30:51Il a raison,
00:30:51il faut clarifier
00:30:52On verra s'il y arrive.
00:30:53Voilà.
00:30:53En tout cas,
00:30:54l'envisager,
00:30:55le Premier ministre précédent
00:30:56ne l'a pas fait,
00:30:57pourtant on l'y avait invité.
00:30:59Clarifier les compétences,
00:31:01il a raison.
00:31:01Maintenant,
00:31:02on sait tous
00:31:02que ça ne suffira pas
00:31:03et qu'un énième acte
00:31:05de décentralisation
00:31:06ne servira à rien
00:31:07si on ne change pas
00:31:08les règles
00:31:09de la décentralisation.
00:31:11Et là,
00:31:11j'espère beaucoup
00:31:12que la présence
00:31:13de Françoise Gattel
00:31:14à ses côtés,
00:31:14pourquoi est-ce que j'y crois ?
00:31:15Parce que Françoise Gattel
00:31:16s'est battu
00:31:17toutes ces dernières années
00:31:18et est aux côtés
00:31:19du Premier ministre
00:31:19pour faire avancer
00:31:20non pas la réforme
00:31:21de l'État
00:31:21mais la réforme
00:31:22de la décentralisation.
00:31:23Ce dont les collectivités
00:31:24ont besoin
00:31:24et c'est pour ça
00:31:25que ce congrès
00:31:26s'appelle liberté.
00:31:27Elles ont besoin
00:31:28d'une libre administration,
00:31:30c'est-à-dire que le législateur
00:31:31ne puisse pas
00:31:32et donc l'État
00:31:33ne puisse pas régulièrement
00:31:34revenir sur les décisions
00:31:36qu'il a prises
00:31:36ou être si précis
00:31:38dans les textes
00:31:39qu'on leur transfère
00:31:39des compétences
00:31:40mais qu'elles n'ont pas
00:31:41la possibilité d'adapter
00:31:42et de prendre les décisions
00:31:43qui seraient bonnes
00:31:44pour leur territoire.
00:31:44Elle est censée exister,
00:31:45cette libre administration.
00:31:46Elle est censée exister,
00:31:48elle est dans la constitution
00:31:49de 1958.
00:31:50Ce qui veut dire
00:31:51que la garantie
00:31:52des collectivités territoriales
00:31:53aujourd'hui
00:31:53est celle qui existait
00:31:55quand il n'y avait pas
00:31:56de décentralisation.
00:31:58Donc évidemment
00:31:58qu'on ne peut pas avancer,
00:31:59c'est la raison pour laquelle
00:32:00je propose
00:32:01une loi organique
00:32:03relative à la libre administration
00:32:04mais il faut aussi
00:32:05revoir les modes de financement
00:32:07parce que ça fait longtemps
00:32:08qu'on sait
00:32:09que les collectivités
00:32:10se plaignent
00:32:10et que l'État sait
00:32:11que ça ne peut pas
00:32:12fonctionner ainsi.
00:32:13Mais jusqu'à maintenant,
00:32:14tant que ça tenait,
00:32:16on n'a rien changé.
00:32:16Aujourd'hui,
00:32:17on a des départements
00:32:18qui meurent.
00:32:19On a des grandes communes
00:32:20qui sont dans des difficultés
00:32:22pratiquement identiques
00:32:23aux départements.
00:32:24Les régions sont en difficulté
00:32:25et si on continue comme ça,
00:32:28les difficultés financières
00:32:29de l'État
00:32:30vont contaminer
00:32:31le fonctionnement
00:32:32des services publics locaux.
00:32:34Or les services publics locaux,
00:32:35c'est la seule chose
00:32:36qui reste aux citoyens
00:32:37pour se sentir encore bien
00:32:38dans leur État.
00:32:39Donc on n'a plus le choix
00:32:40et moi j'y crois.
00:32:42Je pense que ça va venir
00:32:42plus tardivement.
00:32:44Je me doute bien
00:32:44qu'on ne va pas arriver
00:32:45assez rapidement
00:32:46vers une modification
00:32:47des règles de fonctionnement
00:32:48de la décentralisation.
00:32:49Mais il s'est engagé
00:32:50déjà à une clarification
00:32:51entre l'État
00:32:52et les collectivités,
00:32:53ce qui veut dire
00:32:54moins de doublons,
00:32:56moins de procédures
00:32:58tatillons avec l'État.
00:32:59Et ça, c'est important.
00:33:00Et je sais
00:33:00qu'il a aussi envisagé
00:33:02plus de pouvoirs
00:33:03de décision
00:33:03pour les collectivités.
00:33:04et je sais que Françoise Gattel
00:33:06sera derrière
00:33:07pour le permettre.
00:33:08André Léniel,
00:33:09est-ce que vous croyez
00:33:10à la sincérité
00:33:12de ce nouvel acte
00:33:14de décentralisation,
00:33:16à la parole
00:33:17de Sébastien Lecornu,
00:33:19à celle de Françoise Gattel ?
00:33:21On peut aussi estimer
00:33:22qu'il est dans un moment
00:33:23où il tente de ménager
00:33:24aussi les élus locaux.
00:33:25Il y a trois congrès
00:33:26qui se succèdent
00:33:27ce mois-ci.
00:33:28Les régions,
00:33:29les départements,
00:33:29maintenant les maires.
00:33:31On tente aussi
00:33:31de s'appuyer sur vous
00:33:32dans un contexte
00:33:33où la vie politique
00:33:34est très instable
00:33:35et très meuble.
00:33:36Écoutez,
00:33:37je n'ai pas de raison
00:33:37de mettre en doute
00:33:38des paroles.
00:33:40Mais vous attendez les actes.
00:33:41Ce dont je doute,
00:33:42ce sont les actes.
00:33:44Écoutez,
00:33:45nous sommes
00:33:45avec un gouvernement
00:33:47dont on se demande
00:33:47toutes les semaines
00:33:48s'il sera encore
00:33:49en fonction.
00:33:50Bien.
00:33:53Comment peut-on
00:33:54annoncer
00:33:55un grand acte
00:33:55de décentralisation ?
00:33:56D'ailleurs,
00:33:57le courrier
00:33:57qui a été envoyé
00:33:58aux associations d'élus
00:33:59n'est absolument pas
00:34:01un grand acte
00:34:01de décentralisation.
00:34:03C'est plus la volonté
00:34:04de refiler
00:34:05à nos communes
00:34:07des tâches
00:34:08que l'État
00:34:09n'est plus en capacité
00:34:10de mettre en œuvre.
00:34:11Parmi les propositions,
00:34:13il y a le logement.
00:34:14Le logement,
00:34:15c'est une crise majeure
00:34:16qu'on avait dénoncée
00:34:17il y a déjà
00:34:18sept ans
00:34:19avec François Barouin
00:34:20ici même
00:34:21en disant
00:34:22ça va dans le mur.
00:34:23Là,
00:34:23on est tranquille,
00:34:24le mur,
00:34:24il est défoncé.
00:34:25Bien.
00:34:26Et là,
00:34:26on nous dit
00:34:27si on transmettait
00:34:28le logement
00:34:29aux collectivités territoriales.
00:34:30pareil pour la sécurité,
00:34:32pareil pour la santé.
00:34:33Donc,
00:34:33on a plutôt le sentiment
00:34:34que c'est un dégagement
00:34:37de l'État
00:34:37qu'une véritable décentralisation.
00:34:40Non,
00:34:40c'est plus compliqué
00:34:41que ça.
00:34:42La décentralisation,
00:34:43c'est un véritable
00:34:43acte majeur.
00:34:45Ce n'est pas un acte
00:34:46administratif.
00:34:47c'est vouloir redonner
00:34:48de la liberté
00:34:49et rapprocher
00:34:51le pouvoir
00:34:51du citoyen.
00:34:52C'est comme ça
00:34:53que c'était défini
00:34:54en 1982.
00:34:55Aujourd'hui,
00:34:56on est revenu
00:34:56à la case départ.
00:34:58La décentralisation
00:34:59a été,
00:35:00j'allais dire,
00:35:01pour l'essentiel
00:35:01étouffée.
00:35:02Mais,
00:35:03vous avez raison,
00:35:04nous sommes
00:35:05dans un congrès.
00:35:07Comme le Premier ministre
00:35:08va probablement
00:35:09être dans beaucoup
00:35:10de difficultés
00:35:11pour nous dire
00:35:12qu'il va moins
00:35:13nous ponctionner,
00:35:14et bien,
00:35:15il essaie
00:35:15de nous flatter.
00:35:17Moi,
00:35:17je ne doute pas
00:35:17que le Premier ministre
00:35:19va nous dire
00:35:19que nous sommes
00:35:20les meilleurs du monde,
00:35:21que les collectivités
00:35:23territoriales
00:35:23sont fabuleuses,
00:35:24que les maires
00:35:25sont des génies.
00:35:27Oui,
00:35:27ils le sont,
00:35:28bien sûr.
00:35:29Mais,
00:35:30soyons sérieux,
00:35:31je veux dire,
00:35:32comme souvent,
00:35:33c'est toujours
00:35:33la même méthode
00:35:34du gouvernement.
00:35:35On nous flatte,
00:35:37on nous flatte,
00:35:39on nous caresse
00:35:40l'échine
00:35:40d'une main,
00:35:42mais de l'autre main,
00:35:43on nous fait les poches.
00:35:44Oui.
00:35:45D'ailleurs,
00:35:45Sébastien Lecornu a dit
00:35:46il faut que l'intelligence
00:35:48locale nous inspire
00:35:49nationalement.
00:35:50Effectivement,
00:35:51ce sont des mots doux
00:35:52à vos oreilles.
00:35:52Il serait temps
00:35:52que le Premier ministre
00:35:53s'y mette.
00:35:54Le Premier ministre
00:35:55qui, je le rappelle,
00:35:56clôturera d'ailleurs
00:35:58le congrès
00:35:59des maires de France.
00:36:00Ça sera jeudi après-midi
00:36:01et à suivre en direct
00:36:02sur Public Sénat,
00:36:03bien sûr.
00:36:04Serge Grouard,
00:36:05que demandent
00:36:06les collectivités
00:36:07aujourd'hui ?
00:36:07Pas de gérer
00:36:09de plus en plus
00:36:09de choses
00:36:10que l'État
00:36:11voudrait bien leur donner,
00:36:12c'est de décider.
00:36:13C'est en fait,
00:36:14c'est aussi ça
00:36:14la différence.
00:36:15Je vais vous dire
00:36:16le truc très simplement
00:36:17que l'État
00:36:19arrête de nous emmerder.
00:36:21Voilà,
00:36:21c'est aussi simple
00:36:22que cela.
00:36:23Voilà,
00:36:23c'est vraiment ça
00:36:24le fond,
00:36:24parce qu'aujourd'hui,
00:36:25quand même,
00:36:26les propos que j'ai entendus
00:36:27de M. le Premier ministre,
00:36:29c'est quand même formidable,
00:36:30ça relève de la provocation.
00:36:31nous sommes dans un grand mouvement
00:36:33de recentralisation,
00:36:34un double mouvement,
00:36:36recentralisation fiscale
00:36:37et financière.
00:36:38On en a parlé,
00:36:39recentralisation normative.
00:36:42On bouge de moins en moins
00:36:43le petit doigt,
00:36:44parce que vous avez
00:36:45un flot de normes
00:36:47à chaque fois
00:36:47que vous faites quelque chose
00:36:48qui vous empêche.
00:36:50Alors je dis à l'État,
00:36:52commençons par là,
00:36:53commençons par là,
00:36:54mais ce n'est pas du tout
00:36:55ce que j'entends.
00:36:56Effectivement,
00:36:56un texte de loi
00:36:58pour la fin de l'année
00:36:59ou le début de l'année prochaine,
00:37:00mais c'est juste ridicule.
00:37:02J'ai été 15 ans parlementaire,
00:37:03député.
00:37:04Chaque année,
00:37:05j'ai eu un texte
00:37:06de réorganisation territoriale,
00:37:08de réforme des collectivités locales.
00:37:10Vous voyez le résultat ?
00:37:12Voilà.
00:37:12Donc,
00:37:13j'allais dire la messe est dite.
00:37:15La messe est dite
00:37:15et je redis que tant que...
00:37:17Vous n'espérez rien
00:37:17de ce nouveau projet de loi
00:37:19quand on n'est même pas sûr
00:37:20qu'il arrive.
00:37:20Et moi,
00:37:21je vous dis,
00:37:21si vous me permettez une chose,
00:37:23c'est que le grand chambardement
00:37:25auquel nous aspirons,
00:37:26mais tous les Français
00:37:26y aspirent en fait,
00:37:27ça vient du plus haut niveau.
00:37:32Ça vient de la présidence
00:37:33de la République.
00:37:34Ce n'est pas un Premier ministre,
00:37:36ce n'est pas un ministre
00:37:36aussi intelligent,
00:37:38brillant, sympathique soit-il.
00:37:39Ça, ce n'est pas vrai.
00:37:40Ça, je l'ai vécu.
00:37:42Vous connaissez bien
00:37:42les structures de l'État.
00:37:43Donc, je vous dis non.
00:37:44C'est un vrai projet politique
00:37:47de grand chambardement.
00:37:48De grand chambardement
00:37:50où l'on renverse la table,
00:37:52où l'on met fin
00:37:53à cette hypertrophie
00:37:55du pouvoir normatif de l'État.
00:37:57On le rend aux collectivités locales
00:37:59ou on le donne aux collectivités locales.
00:38:01Je redis encore une fois,
00:38:03je m'exprime moins bien que lui,
00:38:04mais c'est ce que dit
00:38:05Jean-Louis Borloo maintenant
00:38:06depuis des mois
00:38:07et où il a parfaitement raison.
00:38:10C'est ce niveau-là
00:38:11de réforme qu'il faut faire.
00:38:13Sinon,
00:38:14sinon,
00:38:14je vous prends tous les paris.
00:38:16On se retrouve quand vous voulez
00:38:17pour constater une fois de plus
00:38:18l'échec.
00:38:19Arnaud Benedetti,
00:38:20on le voit,
00:38:21les élits locaux
00:38:21n'ont d'évidence pas
00:38:23à se satisfaire
00:38:24d'un projet de loi
00:38:26sur la décentralisation.
00:38:27Ils appellent
00:38:28à un changement
00:38:29beaucoup plus profond
00:38:30aujourd'hui
00:38:31dans la séquence
00:38:31et c'est très compliqué
00:38:33à faire
00:38:33dans le contexte
00:38:35où nous sommes.
00:38:36Très difficile
00:38:37de faire adopter
00:38:38un quelconque texte de loi
00:38:40au Parlement
00:38:40en ce moment.
00:38:42Oui,
00:38:42et encore,
00:38:42c'est un sujet
00:38:43où il pourrait y avoir consensus,
00:38:45beaucoup plus que sur le budget,
00:38:46me semble-t-il.
00:38:47D'ailleurs,
00:38:47il y a un consensus
00:38:48dans l'opinion
00:38:49parce que quand vous regardez
00:38:50les études d'opinion,
00:38:51vous voyez que majoritairement
00:38:53nos concitoyens
00:38:53sont favorables
00:38:54au processus
00:38:55de décentralisation
00:38:56même si parfois
00:38:57ils ne mettent pas
00:38:58exactement les mêmes choses
00:38:59que ce que nous exprimons
00:39:02ici autour de ce plateau
00:39:03mais la volonté décentralisatrice
00:39:05est aujourd'hui
00:39:06quelque chose
00:39:06qui est partagée
00:39:07par une grande majorité
00:39:09des Françaises
00:39:10et des Français.
00:39:11C'est un point important.
00:39:13D'ailleurs,
00:39:14j'avais vu un sondage
00:39:15récemment
00:39:16où des Français
00:39:17se disaient plutôt favorables
00:39:19même à un système fédéral
00:39:20vous voyez
00:39:20donc ils vont très loin
00:39:21beaucoup plus loin
00:39:22même que ce qu'on peut peut-être
00:39:23exprimer autour de cette table.
00:39:25Donc c'est dire
00:39:25qu'ils sont prêts à y aller.
00:39:27La réalité c'est que
00:39:27si vous voulez
00:39:28ils sont d'autant plus prêts
00:39:29à y aller
00:39:30qu'ils constatent une chose
00:39:31qui est évidente
00:39:32et qui n'a pas commencé
00:39:34ces dernières années
00:39:34mais qui est le fruit
00:39:36d'une sédimentation politique
00:39:37depuis plusieurs décennies
00:39:39c'est l'impuissance
00:39:40de l'État
00:39:41sur un certain nombre
00:39:42de sujets
00:39:43entre autres
00:39:44sur la question de la sécurité
00:39:45mais pas seulement.
00:39:47Et ce qui se passe
00:39:48c'est que tout se passe
00:39:49comme si l'impuissance
00:39:50de l'État
00:39:50se nourrissait
00:39:52d'une profusion normative
00:39:54d'une profusion bureaucratique
00:39:56à tous les niveaux d'ailleurs.
00:39:57Alors évidemment
00:39:58au niveau des communes
00:39:59mais c'est ce que ressentent
00:40:00aussi les citoyens
00:40:01et ce qui est très intéressant
00:40:02dans le débat
00:40:03que nous avons aujourd'hui
00:40:04autour de cette table
00:40:05c'est que les maires
00:40:06expriment ce qu'ils entendent
00:40:08des citoyens.
00:40:09Une sorte de ras-le-bol
00:40:11un sentiment
00:40:11que l'on pourrait qualifier
00:40:12de dégagisme
00:40:13c'est pour ça
00:40:14que ça sera très intéressant
00:40:14de voir comment se dérouleront
00:40:16les élections municipales.
00:40:18Mais c'est quand même
00:40:18une tendance dominante
00:40:20qui apparaît
00:40:21et quant à la décentralisation
00:40:22en effet
00:40:23je rejoins ce qu'a dit
00:40:24André Léniel
00:40:24ça ne peut être
00:40:25qu'un acte politique.
00:40:26Le problème
00:40:27c'est que quand l'État
00:40:28parle décentralisation
00:40:29il parle administratif.
00:40:31La décentralisation
00:40:32c'est en effet
00:40:33concéder
00:40:34un certain nombre
00:40:35de libertés
00:40:36aux strates territoriales
00:40:38aux strates locales
00:40:39pour qu'elles puissent
00:40:40tout simplement
00:40:40s'auto-administrer.
00:40:41Géraldine Chavrier
00:40:43on a un peu
00:40:43quelques pistes
00:40:45de ce que nous dit
00:40:46le ministre
00:40:46de ce nouvel acte
00:40:48de décentralisation
00:40:49il dit que l'idée
00:40:50c'est d'identifier
00:40:50une fois pour toutes
00:40:51qui est responsable
00:40:52de quoi
00:40:52avec un principe simple
00:40:54je le cite
00:40:54un seul responsable
00:40:55par politique publique
00:40:56un ministre
00:40:57un préfet
00:40:57ou un élu
00:40:58est-ce que ça
00:40:59c'est de la décentralisation ?
00:41:01Alors
00:41:01ça pourrait l'être
00:41:03mais enfin
00:41:04j'entends ça
00:41:05depuis 1990
00:41:07si la vie était si simple
00:41:09qu'on pouvait avoir
00:41:10comme ça
00:41:11un herbier
00:41:12et puis dans chaque case
00:41:14de l'herbier
00:41:14cette compétence
00:41:16c'est un tel
00:41:16celle-ci
00:41:17c'est un tel
00:41:18ça n'existe pas
00:41:19regardez au niveau étatique
00:41:20quand le premier ministre
00:41:21adopte un décret
00:41:22regardez les contre-seins
00:41:24des ministres
00:41:24vous avez pléthore
00:41:25de contre-seins des ministres
00:41:26parce que
00:41:27ça n'existe pas
00:41:28de simplifier la vie ainsi
00:41:30donc nous
00:41:31les collectivités territoriales
00:41:33bien sûr que la clarification
00:41:35on en veut toujours
00:41:37et que c'est toujours bon à prendre
00:41:38mais la question
00:41:40c'est plutôt celle
00:41:41de l'intelligence territoriale
00:41:42et elle ne va pas forcément
00:41:43dans le sens de la clarification
00:41:44l'intelligence territoriale
00:41:46c'est que lorsque
00:41:46plusieurs niveaux
00:41:47de collectivité territoriales
00:41:48sont compétentes
00:41:49bien éventuellement
00:41:50l'une peut décider
00:41:52de déléguer son pouvoir
00:41:54de décision à l'autre
00:41:56dans un certain cadre
00:41:57c'est-à-dire qu'elle accepte
00:41:59ce qu'aujourd'hui
00:41:59serait qualifié de tutelle
00:42:01c'est-à-dire que
00:42:01ce n'est pas de la tutelle
00:42:02c'est chacun se met d'accord
00:42:03la coordination
00:42:04ce sont les territoires
00:42:05c'est l'intelligence territoriale
00:42:06et ça
00:42:07ça ne va pas dans le sens
00:42:08d'une politique
00:42:09irresponsable
00:42:10oui quand c'est possible
00:42:12et oui quand c'est nécessaire
00:42:13mais l'organisation
00:42:15ce n'est pas la vie
00:42:16ce n'est pas la vie
00:42:17des collectivités territoriales
00:42:18et c'est toute la différence
00:42:19entre l'État
00:42:19et les collectivités
00:42:20l'État a une vision
00:42:21très bureaucratique
00:42:22des choses
00:42:22les collectivités
00:42:24elles sont dans la respiration
00:42:25elles sont dans la course
00:42:26elles sont dans la vie
00:42:27et ça c'est beaucoup plus complexe
00:42:30alors on parlait un petit peu
00:42:31des dégâts
00:42:33qui ont été engendrés
00:42:35par cette instabilité politique
00:42:37cette instabilité
00:42:39elle a failli notamment
00:42:40avoir la peau
00:42:40de la proposition de loi
00:42:42sur le statut
00:42:42de l'élu local
00:42:43le texte a été finalement
00:42:46adopté à l'unanimité
00:42:47en deuxième lecture
00:42:48au Sénat
00:42:49fin octobre
00:42:50et également en commission
00:42:51à l'Assemblée nationale
00:42:52le 12 novembre
00:42:54sans doute un petit peu tard
00:42:55par rapport à la campagne
00:42:57qui s'ouvre pour vous
00:42:58écoutez
00:42:59Françoise Gattel
00:43:00dont on en a déjà
00:43:01beaucoup parlé
00:43:02et qui s'est exprimé
00:43:03sur ce texte
00:43:04qu'elle porte comme ministre
00:43:06qu'elle a défendu également
00:43:07comme parlementaire
00:43:08ce texte est un texte
00:43:11de reconnaissance
00:43:13par la nation
00:43:13d'un engagement citoyen
00:43:15exigeant
00:43:16parfois ingrat
00:43:18risqué
00:43:19mais si essentiel
00:43:20car il fonde
00:43:21notre démocratie
00:43:22André Léniel
00:43:26on a expliqué
00:43:28qu'il n'y avait finalement
00:43:29pas tant de crise
00:43:30de vocation
00:43:30que ça
00:43:31est-ce que l'objectif
00:43:31initial
00:43:32premier
00:43:32de cette proposition
00:43:34de loi
00:43:34ce n'était pas
00:43:35de lutter
00:43:35contre la crise
00:43:36des vocations
00:43:36finalement
00:43:36il n'y en a pas
00:43:37tellement besoin
00:43:37on a besoin
00:43:38parce que
00:43:39les textes
00:43:40sont très lointains
00:43:41qu'il y a beaucoup
00:43:41d'injustice sociale
00:43:43à l'égard des élus
00:43:44de la république
00:43:45que sont les élus locaux
00:43:46qu'il y a des cas
00:43:48on a eu le cas
00:43:49d'une maire
00:43:50qui n'a pas pu être
00:43:50prise en charge
00:43:52socialement
00:43:53parce qu'étant maire
00:43:54elle ne bénéficiait pas
00:43:55alors qu'elle attendait
00:43:58un enfant
00:43:58les mêmes règles
00:43:59que chacun
00:44:00de nos concitoyens
00:44:01c'est un exemple
00:44:02extrême
00:44:02il est en train
00:44:04d'être corrigé
00:44:04mais il y a
00:44:05véritablement
00:44:06j'allais dire
00:44:07un retard considérable
00:44:09dans la prise
00:44:10en considération
00:44:11des élus locaux
00:44:12que ça soit
00:44:13sur le plan
00:44:14j'allais dire
00:44:15de leur liberté
00:44:16d'action
00:44:17par rapport
00:44:18à leur entreprise
00:44:19par rapport
00:44:20à un certain
00:44:21nombre de problématiques
00:44:22mais aussi
00:44:23d'un minimum
00:44:24de reconnaissance
00:44:26y compris financière
00:44:27car nous savons
00:44:28que de plus en plus
00:44:29être maire
00:44:30c'est être quasiment
00:44:31à plein temps
00:44:32à mi-temps
00:44:33dans les plus petites communes
00:44:34mais c'est souvent
00:44:35un minimum
00:44:36et si nous ne voulons pas
00:44:37n'avoir que
00:44:38des retraités
00:44:39à la tête
00:44:40de nos municipalités
00:44:41il faut permettre
00:44:42aux femmes et aux hommes
00:44:43qui sont dans l'emploi
00:44:44de bénéficier
00:44:45d'un certain nombre
00:44:46de protections
00:44:46donc c'est cela
00:44:47et c'est vrai
00:44:48que ça a été très difficile
00:44:49je ne vous cacherai pas
00:44:50qu'à un moment
00:44:50c'était totalement bloqué
00:44:52par le calendrier
00:44:53parlementaire
00:44:54et qu'il a fallu
00:44:55que David Lissnard
00:44:57et moi-même
00:44:57mentions au créneau
00:44:58auprès de la présidente
00:44:59de l'Assemblée nationale
00:45:00pour débloquer le dossier
00:45:02c'est même pas au niveau
00:45:03gouvernemental
00:45:03que ça s'est débloqué
00:45:04c'est notre action
00:45:05auprès de la présidente
00:45:06de l'Assemblée nationale
00:45:07qui a permis
00:45:08de débloquer le sujet
00:45:09vraiment
00:45:10je veux dire
00:45:11c'est toujours secondaire
00:45:13ce qu'on constate
00:45:14à travers tout ce qu'on s'est dit
00:45:15là depuis
00:45:15quelques dizaines de minutes
00:45:17c'est que
00:45:18les collectivités territoriales
00:45:20en particulier les communes
00:45:21elles sont considérées
00:45:22comme des sous-traitants
00:45:23et des sous-traitants
00:45:24souvent maltraités
00:45:25et bien ça n'est pas acceptable
00:45:27nous sommes au contraire
00:45:28la pierre angulaire
00:45:29de ce qui reste de démocratie
00:45:31dans notre pays
00:45:31et qu'affaiblir les communes
00:45:33c'est mettre en danger
00:45:34l'ensemble de la nation
00:45:35Serge Grosard
00:45:37on a dit tout à l'heure
00:45:37qu'il n'y avait pas de crise
00:45:38des vocations
00:45:39à l'approche
00:45:40de ces élections municipales
00:45:41il y a tout de même eu
00:45:4340 démissions de maires
00:45:44par mois
00:45:45sur les derniers mois
00:45:48c'est le chiffre
00:45:48de l'Association des maires
00:45:49de France
00:45:49ça reste quand même
00:45:51très important
00:45:51c'est toujours trop
00:45:52c'est certainement trop
00:45:55bien sûr
00:45:56et on a vu
00:45:56un certain nombre de choses
00:45:58au travers des médias
00:45:59des agressions
00:46:00contre des élus
00:46:01et puis surtout
00:46:03je crois
00:46:03enfin je pense
00:46:05un peu ce ras-le-bol
00:46:07dont on parlait
00:46:08l'impression
00:46:08d'essayer
00:46:10de vider la mer
00:46:11avec une petite cuillère
00:46:12maintenant je ferai
00:46:14une distinction
00:46:14sur la question
00:46:15du statut de l'élu
00:46:16entre les communes
00:46:18plutôt rurales
00:46:19plutôt les plus petites communes
00:46:20et les plus grandes villes
00:46:22moi en tant que maire
00:46:23d'Orléans
00:46:25donc une grande ville
00:46:26je vais vous parler
00:46:27très franchement
00:46:28ce n'est peut-être pas
00:46:29le cas d'autres maires
00:46:30de villes équivalentes
00:46:32je n'en ressens pas
00:46:32le besoin
00:46:33moi je n'attends rien
00:46:34j'ai signé
00:46:35vous connaissez la suite
00:46:37donc je ne suis pas déçu
00:46:38donc voilà
00:46:40par contre
00:46:40il y a des situations
00:46:41ça peut être aussi
00:46:42pour les nouveaux entrants
00:46:42dont on parlait tout à l'heure
00:46:44oui oui
00:46:44sans doute
00:46:45je considère effectivement
00:46:49que c'est une fonction
00:46:51mais ne nous le romps
00:46:52c'est aussi un métier
00:46:53c'est un métier
00:46:54qui demande
00:46:54de plus en plus
00:46:55de compétences
00:46:56et dans tous les registres
00:46:58de l'action
00:46:58dans absolument tout
00:46:59donc ça c'est important
00:47:01je pense que les maires
00:47:02de plus petites communes
00:47:03se sentent bien seuls
00:47:05je pense qu'ils sont confrontés
00:47:07à des réalités
00:47:08y compris les concernant
00:47:09qui ne sont guère acceptables
00:47:12quand on met en comparaison
00:47:14leur dévouement
00:47:14parce que c'est un véritable dévouement
00:47:16j'allais dire
00:47:17c'est presque un sacerdoce
00:47:18donc là effectivement
00:47:19qu'il y a un statut
00:47:20mais un statut
00:47:20qui traite des vraies choses
00:47:21on a parlé des problèmes
00:47:22d'affiliation
00:47:23sécurité sociale
00:47:24problèmes de trimestre
00:47:26de retraite
00:47:27des choses extrêmement concrètes
00:47:29le congé maternité
00:47:30voilà exactement
00:47:31voilà
00:47:31donc cela
00:47:32j'allais dire
00:47:34c'est parfaitement anormal
00:47:35que ces personnes
00:47:37n'aient pas le minimum
00:47:37de couverture
00:47:39qui est le cas pratiquement
00:47:39pour chacune
00:47:41et chacun d'entre nous
00:47:41d'avoir moins de trois
00:47:42que les autres
00:47:42voilà
00:47:42voilà exactement
00:47:44après
00:47:45pour les élus
00:47:48des on va dire
00:47:48des plus grandes villes
00:47:49même si je n'aime pas trop
00:47:50cette distinction
00:47:51je pense qu'on est
00:47:52sur un autre registre
00:47:54moi je
00:47:55encore une fois
00:47:56ce que j'attends
00:47:57c'est le grand chambardement
00:47:59c'est pas qu'on me donne
00:48:01deux trimestres de plus
00:48:02pour ma retraite
00:48:03je m'en fous totalement
00:48:05je m'en fous totalement
00:48:06mais je parle que pour moi
00:48:07parce que peut-être
00:48:08que pour d'autres
00:48:08c'est important
00:48:09après vous avez raison
00:48:10il y a un risque
00:48:11c'est que
00:48:11il y ait un désintérêt
00:48:13notamment de plus jeunes
00:48:15ou alors une difficulté
00:48:16de faire le choix
00:48:17de s'engager
00:48:17ça c'est un véritable sujet
00:48:19qu'il faut bien
00:48:20prendre en compte
00:48:21mais je crois que
00:48:22encore une fois
00:48:23c'est une fonction
00:48:25ou un métier
00:48:26absolument formidable
00:48:27j'ai été parlementaire
00:48:29je fais la différence
00:48:30entre maire et député
00:48:31franchement
00:48:32à choisir
00:48:33c'est évident
00:48:33c'est évident
00:48:34c'est maire
00:48:35mais évidemment
00:48:35on l'a vu
00:48:36lors de la loi
00:48:37sur le cumul des mandats
00:48:38énormément de parlementaires
00:48:39ont préféré
00:48:40rejoindre leur mairie
00:48:42parce que je crois
00:48:43pouvoir dire
00:48:44qu'on aime les gens
00:48:45et on fait
00:48:46et on essaye
00:48:47en tout cas
00:48:47on fait pas tout bien
00:48:48mais on essaye
00:48:49de faire pour eux
00:48:50et on voit le résultat
00:48:51de ce que l'on fait
00:48:52quand vous êtes député
00:48:53vous passez votre temps
00:48:55dans les couloirs
00:48:55dans l'hémicycle
00:48:56vous perdez votre temps
00:48:58voilà
00:48:58et le temps est quand même
00:48:59un bien précieux
00:49:00quand vous êtes élu local
00:49:01quand vous êtes maire
00:49:02vous voyez
00:49:04vous êtes content
00:49:05à certains moments
00:49:05vous avez des satisfactions
00:49:07quand vous avez rendu
00:49:08un service
00:49:09quand vous avez sorti
00:49:10un équipement
00:49:10quand vous contribuez
00:49:11à transformer votre ville
00:49:12que les gens vous le disent
00:49:14ils ont cette reconnaissance
00:49:15donc je vais vous dire
00:49:17la reconnaissance des gens
00:49:19ça ça me touche
00:49:21la reconnaissance de l'état
00:49:23je m'en fous
00:49:23bon alors Géraldine Chabrie
00:49:25cela n'intéresse pas
00:49:27à titre personnel
00:49:27Serge Grouard
00:49:28mais ce texte
00:49:30il vient quand même
00:49:31résoudre un certain nombre
00:49:32de difficultés inhérentes
00:49:34à ce mandat
00:49:34simplifier l'articulation
00:49:36avec la vie professionnelle
00:49:38alors qu'on l'a rappelé
00:49:39tout à l'heure
00:49:4080% des élus
00:49:41sont en plus bénévoles
00:49:43donc si en plus
00:49:43d'être bénévoles
00:49:44on a moins de droits
00:49:45que les autres
00:49:45c'est sûr que ça complique
00:49:47quand même
00:49:47la tâche et l'engagement
00:49:49dans ce type de fonction
00:49:51ce texte est absolument décisif
00:49:53peut-être pas pour tout le monde
00:49:54mais il l'est fondamentalement
00:49:55d'abord parce qu'on l'attend
00:49:56depuis 1982
00:49:57il était annoncé en 82
00:49:58on n'a jamais eu
00:49:59un vrai statut
00:49:59de l'élu local
00:50:00et parce que
00:50:01de 43 ans
00:50:02voilà
00:50:02c'est quand même extraordinaire
00:50:04d'en arriver là
00:50:04en fait
00:50:06on a besoin
00:50:07de susciter
00:50:08de nouvelles vocations
00:50:08parce qu'on sait quand même
00:50:09que l'âge moyen
00:50:11des maires
00:50:11n'est pas très favorable
00:50:13et il faut faire venir
00:50:14de nouvelles personnes
00:50:16c'est la raison
00:50:17pour laquelle ce statut
00:50:19va faire par exemple
00:50:20va inciter les étudiants
00:50:22à être candidats
00:50:24en permettant
00:50:25de prendre en compte
00:50:26les transports
00:50:27de rembourser les transports
00:50:28de l'université
00:50:29jusqu'à la commune
00:50:30on va permettre aussi
00:50:32d'améliorer
00:50:34le financement
00:50:35c'est-à-dire que l'idée
00:50:35c'est de garder
00:50:36ceux qui sont déjà en mandat
00:50:37et de faire venir les autres
00:50:39et les faire venir
00:50:40c'est aussi
00:50:40leur assurer que
00:50:42premièrement
00:50:42pour ce qui concerne
00:50:43finalement des conseillers municipaux
00:50:44ils seront capables
00:50:45d'exercer leurs fonctions
00:50:47si vous saviez le nombre
00:50:48de personnes qui regardent
00:50:48et qui se disent
00:50:49mais moi je ne peux pas
00:50:50alors c'est important
00:50:51de donner 24 jours
00:50:52de congé
00:50:53de formation
00:50:54à ces élus
00:50:56c'est important
00:50:57de faciliter
00:50:58la conciliation
00:50:59avec le monde professionnel
00:51:01on a vu des élus
00:51:03qui étaient en congé maladie
00:51:05pour leur travail
00:51:07qui étaient obligés
00:51:08d'être là
00:51:08en tant que maire
00:51:09et qui avaient des soucis
00:51:10parce qu'ils n'auraient pas dû
00:51:12travailler en tant que maire
00:51:14ou en tout cas
00:51:14il y avait des papiers
00:51:15à remplir
00:51:15c'est pas possible
00:51:16c'est pas des difficultés
00:51:17qu'on peut admettre
00:51:18il y a d'autres éléments
00:51:19l'indemnité
00:51:21aujourd'hui
00:51:22c'est très difficile
00:51:23de dire
00:51:23on va augmenter
00:51:24les indemnités
00:51:24des maires
00:51:25parce que
00:51:26tout le monde souffre
00:51:27mais la vérité
00:51:28c'est que
00:51:28en fait on l'a dit
00:51:2980%
00:51:30des équipes
00:51:32des élus municipaux
00:51:33sont bénévoles
00:51:34mais un maire
00:51:35prenez un maire
00:51:36d'une ville
00:51:36de 499 habitants
00:51:38il est payé
00:51:39un peu plus
00:51:40de 1080 euros
00:51:42je crois
00:51:43brut
00:51:43et quand il est à pratiquement
00:51:461000 habitants
00:51:46il est à 1500
00:51:471600
00:51:48brut
00:51:49pour travailler
00:51:51énormément
00:51:51pour avoir des soucis
00:51:52permanents
00:51:53pour se lever la nuit
00:51:54pour être là le week-end
00:51:55donc en fait
00:51:55il faut revaloriser
00:51:56mais il y a d'autres choses
00:51:57c'est à dire que
00:51:58ce statut
00:51:59il doit se sécuriser aussi
00:52:00il doit se sécuriser
00:52:01quand vous voyez
00:52:02que des maires
00:52:03ou des élus
00:52:04plus exactement
00:52:05des conseillers municipaux
00:52:06représentant une autre
00:52:07collectivité
00:52:08se retrouvent
00:52:09avec une accusation
00:52:10de prise
00:52:11illégale
00:52:12d'intérêt
00:52:14parce que
00:52:14en fait
00:52:15ils agissaient
00:52:17au nom
00:52:17de l'autre
00:52:17collectivité
00:52:18ils n'ont rien fait
00:52:20ils n'ont rien pris
00:52:20il n'y avait aucune intention
00:52:21maligne
00:52:22il fallait résoudre
00:52:23ces problèmes là
00:52:23donc en fait
00:52:24il est décisif
00:52:25on n'a pas retrouvé
00:52:26d'ailleurs sur ce sujet là
00:52:27qui a été très débattu
00:52:27un accord
00:52:29notamment dans le retour
00:52:30à la vie professionnelle
00:52:31mais je voudrais juste
00:52:31te dire une chose
00:52:32parce qu'on tourne en rond
00:52:33depuis tout à l'heure
00:52:33on est dans une contradiction
00:52:34qui est de dire
00:52:35mais ils repartent tous
00:52:36et d'un autre côté
00:52:36il y a 40 démissions
00:52:38alors c'est parce que
00:52:39les démissions ont déjà eu
00:52:41énormément eu lieu
00:52:42pendant ce mandat
00:52:43et que l'idée
00:52:44c'est qu'elle n'ait pas lieu
00:52:45non plus
00:52:45dans le prochain
00:52:46au cours du prochain
00:52:47le mot de la fin
00:52:48Arnaud Benedetti
00:52:50sur sans doute l'urgence
00:52:52quand même a adopté ce texte
00:52:53même si
00:52:53c'est déjà sans doute
00:52:54trop tard
00:52:55Il y a urgence
00:52:57d'autant plus que là
00:52:58on peut considérer
00:52:59qu'encore une fois
00:52:59il y aura consensus
00:53:00sur le texte
00:53:02qui ne devrait pas
00:53:03prôler ces problèmes
00:53:04mais la sécurisation juridique
00:53:06la sécurité politique
00:53:07la sécurisation politique
00:53:09la sécurisation sociale
00:53:10me paraissent
00:53:11en effet
00:53:11évidentes
00:53:13d'autant plus
00:53:13qu'en effet
00:53:14le sujet
00:53:16des petites communes
00:53:17est un sujet
00:53:18essentiel
00:53:19et je rejoins
00:53:20ce que dit Serge Grouard
00:53:21ce n'est pas du tout
00:53:22la même chose
00:53:22que de diriger
00:53:23une petite commune
00:53:24ou une grosse
00:53:27à des difficultés
00:53:30techniques
00:53:30et on n'a pas souvent
00:53:31les compétences techniques
00:53:32pour pouvoir répondre
00:53:33aux nouveaux enjeux
00:53:34de l'heure
00:53:35Bien merci
00:53:36Merci beaucoup
00:53:36à tous les quatre
00:53:37d'avoir ouvert
00:53:39ce 107ème congrès
00:53:41des maires de France
00:53:42sur le plateau
00:53:42de Public Sénat
00:53:44où nous sommes encore
00:53:44jusqu'à jeudi
00:53:46avec de très nombreux
00:53:47plateaux invités
00:53:49table ronde
00:53:49qui seront diffusés
00:53:50nous allons justement
00:53:52à présent suivre
00:53:52des débats
00:53:53autour du statut
00:53:54de l'élu
00:53:54avec un forum
00:53:55qui a pour objectif
00:53:56d'analyser
00:53:57de décrypter
00:53:58l'impact concret
00:53:59de ce nouveau contexte
00:54:01de ce nouveau texte
00:54:01sur la vie quotidienne
00:54:02des élus locaux
00:54:03pour mieux appréhender
00:54:05l'environnement
00:54:05dans lequel ils évolueront
00:54:07à partir de 2026
00:54:09et c'est Catherine Léritier
00:54:10qui s'exprime
00:54:11à présent
00:54:11regardez
00:54:12très honorable
00:54:14qui nous satisfait
00:54:16et on le verra
00:54:17avec la récente étude
00:54:19qui vient d'être publiée
00:54:20ce qui conduit les maires
00:54:22c'est pas leur statut
00:54:23ce qui les conduit
00:54:24à s'engager
00:54:25c'est bien autre chose
00:54:26évidemment
00:54:26simplement
00:54:27c'est important
00:54:29de pouvoir faciliter
00:54:31fluidifier
00:54:32l'exercice des mandats
00:54:33alors ce que je voulais
00:54:34aussi en introduction
00:54:35c'était à l'occasion
00:54:36de ce forum
00:54:37saluer
00:54:38l'attention portée
00:54:39à ce sujet
00:54:40par les parlementaires
00:54:41qui nous ont auditionnés
00:54:43on a toujours été
00:54:44religieusement écoutés
00:54:46c'était important
00:54:49pour nous tous
00:54:49de pouvoir traduire
00:54:50ce travail
00:54:51qui avait été fait
00:54:52merci à ceux
00:54:53qui ont travaillé
00:54:54sur les propositions
00:54:56de loi
00:54:56et puis saluer aussi
00:54:59cet esprit de dialogue
00:55:01qui a vraiment
00:55:02dominé ces échanges
00:55:04et c'était tout à fait
00:55:05important pour nous
00:55:06alors
00:55:07même si tout a été
00:55:09riche et positif
00:55:10sur la préparation
00:55:11du texte
00:55:13même si ce texte
00:55:14constitue
00:55:16des avancées tangibles
00:55:17et malgré
00:55:21aussi
00:55:21ces imperfections
00:55:22il laisse quand même
00:55:24des questions
00:55:25en suspens
00:55:26et je pense
00:55:27que
00:55:27je souhaite vivement
00:55:28que ces questions
00:55:29ne soient pas oubliées
00:55:31je serais tentée
00:55:31de dire
00:55:32prenons ce qui est
00:55:34positif
00:55:35faisons avancer
00:55:36les choses
00:55:37mais gardons en mémoire
00:55:40qu'un certain nombre
00:55:40de sujets
00:55:41ne seront pas résolus
00:55:42par ce projet de loi
00:55:43je voulais prendre
00:55:45peut-être quelques exemples
00:55:46pour illustrer
00:55:48et puis peut-être
00:55:48lancer après
00:55:49les échanges
00:55:51nous avions demandé
00:55:54dans les propositions
00:55:56que pour supporter
00:55:57les dépenses
00:55:58d'exercice
00:55:59des mandats
00:55:59les communes
00:56:00reçoivent
00:56:01une dotation
00:56:02spécifique
00:56:03alors on a été
00:56:04partiellement entendu
00:56:05puisque effectivement
00:56:06le texte prévoit
00:56:10une dotation
00:56:11pour les communes
00:56:13de moins de
00:56:133500 habitants
00:56:14alors qu'avant
00:56:15il était limité
00:56:16aux communes
00:56:16de moins de
00:56:172000 habitants
00:56:18c'est une avancée
00:56:19après je pense
00:56:20qu'il faudra
00:56:21j'espère que
00:56:22ces avancées
00:56:23ouvriront des portes
00:56:24pour l'avenir
00:56:26on avait aussi
00:56:27un sujet
00:56:27qui nous préoccupait
00:56:29parce que
00:56:30il complique
00:56:32la vie des élus
00:56:33c'était
00:56:33de rendre indépendant
00:56:36le régime
00:56:37de retraite
00:56:38obligatoire
00:56:39puisque
00:56:39le régime
00:56:41de retraite
00:56:41obligatoire
00:56:42rentre en conflit
00:56:44avec le fait
00:56:44que
00:56:45lorsque nous
00:56:46sommes élus
00:56:47nous continuons
00:56:48à cotiser
00:56:48et autant
00:56:50nous avons résolu
00:56:51la question
00:56:51pour les agriculteurs
00:56:52autant
00:56:53notamment
00:56:53pour les avocats
00:56:54c'est pas résolu
00:56:55c'est à dire
00:56:55qu'un avocat
00:56:56il va falloir
00:56:56qu'il choisisse
00:56:57entre liquider
00:56:58sa retraite
00:56:58ou être maire
00:56:59voilà
00:56:59donc ça
00:57:00il faut
00:57:00enfin
00:57:01à mon sens
00:57:02c'est quelque chose
00:57:03qui restera
00:57:03sur l'ouvrage
00:57:04qu'il faut arriver
00:57:04à faire progresser
00:57:06pour que
00:57:07les élus
00:57:08puissent librement
00:57:09les hommes
00:57:09et les femmes
00:57:10puissent librement
00:57:11s'engager dans les mandats
00:57:12nous avons aussi
00:57:14nous avions aussi
00:57:14sollicité
00:57:15une bonification
00:57:16de la retraite
00:57:18personnelle
00:57:19tenant compte
00:57:20des engagements
00:57:21de tous les élus
00:57:22dans leur mandat
00:57:23alors
00:57:24on a été partiellement
00:57:25entendu
00:57:25puisque le texte
00:57:27retient
00:57:27alors une bonification
00:57:29un petit peu moins importante
00:57:30que celle que nous avions
00:57:31espérée
00:57:32mais là aussi
00:57:33la porte est ouverte
00:57:34et c'est important
00:57:35et puis
00:57:36nous avions
00:57:38fait une demande
00:57:39sur
00:57:40l'augmentation
00:57:41du montant
00:57:43de l'indemnité
00:57:43de fonction
00:57:44des élus
00:57:44alors pour revenir
00:57:45au propos
00:57:46que j'avais
00:57:46évoqué
00:57:48là au tout début
00:57:49de mon intervention
00:57:50personne ne demande
00:57:52des privilèges
00:57:52et il n'y a personne
00:57:53qui se fait élire
00:57:54pour une indemnité
00:57:54voilà
00:57:55simplement
00:57:56moi quand je visite
00:57:57en tant que président
00:57:58de l'association des maires
00:57:59des collègues
00:58:00sur les territoires ruraux
00:58:01je rencontre un maire
00:58:03qui est agriculteur
00:58:04par exemple
00:58:04et qui exploite seul
00:58:05donc il m'explique
00:58:06que pouvoir assumer
00:58:07son mandat
00:58:08lui il a été obligé
00:58:09de recruter
00:58:10une personne
00:58:11pour subvenir
00:58:12aux besoins
00:58:13de son exploitation
00:58:14alors faites le calcul
00:58:15entre un salaire
00:58:16et l'indemnité
00:58:18que perçoit
00:58:18un maire
00:58:19d'une commune
00:58:19de moins de 500 habitants
00:58:20par exemple
00:58:21voilà
00:58:21donc si vous voulez
00:58:22l'idée
00:58:23c'était de faciliter
00:58:25l'exercice des mandats
00:58:26et pas de tirer
00:58:27des privilèges
00:58:28dans cet exercice
00:58:31donc là aussi
00:58:31nous avons été
00:58:32partiellement entendus
00:58:34puisque le texte
00:58:36prévoit
00:58:36une augmentation
00:58:38des indemnités
00:58:39alors certainement
00:58:40pas dans la proportion
00:58:41de celles
00:58:42qui avaient été
00:58:42proposées
00:58:43à l'issue
00:58:43du groupe de travail
00:58:44et puis il y avait
00:58:45quelque chose
00:58:46qui nous tenait
00:58:46à coeur aussi
00:58:47quand je disais
00:58:48on souhaitait
00:58:49diversifier
00:58:50le profil
00:58:53des hommes
00:58:53et des femmes
00:58:54qui s'engagent
00:58:55et nous avions
00:58:56une grande difficulté
00:58:57je pense que
00:58:57les collègues
00:58:58qui sont ici présents
00:58:59le savent
00:59:00à mobiliser
00:59:01les étudiants
00:59:01pour s'engager
00:59:02dans les mandats
00:59:03et n'oublions pas
00:59:04que les étudiants
00:59:05ce sont nos élus
00:59:06de demain
00:59:07et il faut aussi
00:59:08faire en sorte
00:59:09que cette jeunesse
00:59:10puisse s'engager
00:59:11dans l'action publique
00:59:13et là
00:59:14nous avons été
00:59:15pleinement entendus
00:59:16pour faciliter
00:59:17l'exercice des mandats
00:59:19par les étudiants
00:59:19tant en termes
00:59:20d'autorisation d'absence
00:59:22que de prise en charge
00:59:23des frais de déplacement
00:59:24et là
00:59:25merci
00:59:25aux parlementaires
00:59:28d'avoir bien pris en compte
00:59:29cette demande
00:59:31et puis
00:59:32il y avait une autre demande
00:59:33parce que nous voyons bien
00:59:35et nous le savons tous
00:59:36nous qui avons
00:59:38des adjoints
00:59:39ou des conseillers
00:59:40qui conservent
00:59:41une activité professionnelle
00:59:42et c'est bien
00:59:43que dans les conseils municipaux
00:59:45soient présents
00:59:46des gens
00:59:47qui sont toujours
00:59:48en activité professionnelle
00:59:49le fait
00:59:50que la perte
00:59:52de salaire
00:59:53liée aux absences
00:59:54demandées
00:59:56pour exercer
00:59:56le mandat
00:59:57ait été
00:59:58doublé
01:00:00dans le cadre
01:00:01du texte
01:00:02je pense que
01:00:03c'est une avancée
01:00:04là aussi
01:00:05c'est un signe aussi
01:00:06donné
01:00:06à nos collègues
01:00:08qui ont une activité professionnelle
01:00:10je serais tentée
01:00:11de dire que c'est aussi
01:00:12un signe
01:00:12donné aux employeurs
01:00:13parce que
01:00:14je trouve que
01:00:16alors comment je vais le dire
01:00:18je vais le dire
01:00:18comme je le pense
01:00:19on a beaucoup d'employeurs
01:00:20qui sont
01:00:21qui sont fiers
01:00:22d'avoir des sapeurs-pompiers
01:00:23dans leurs salariés
01:00:24ce que j'aimerais bien
01:00:26c'est qu'ils soient fiers
01:00:26d'avoir des élus
01:00:27aussi
01:00:28dans leurs équipes
01:00:29parce que
01:00:30c'est aussi porter
01:00:31les espoirs
01:00:32de notre population
01:00:33c'est aussi s'intéresser
01:00:35à la chose publique
01:00:36et je crois que c'est important
01:00:37aussi
01:00:37pour les entreprises
01:00:39donc voilà un petit peu
01:00:40ce que je voulais dire
01:00:41sur ce que
01:00:43m'inspire
01:00:43ce texte
01:00:46il nous faudra
01:00:47rester
01:00:48certainement
01:00:49comment dirais-je
01:00:52actifs
01:00:52pour que
01:00:54toutes ces portes
01:00:54qui ont été ouvertes
01:00:56par le texte
01:00:57non seulement
01:00:58restent ouvertes
01:00:59et je crois
01:00:59qu'il y a
01:01:00une réflexion
01:01:01sur le cumul
01:01:02emploi retraite
01:01:02là aujourd'hui
01:01:03il faudra qu'on reste
01:01:04vigilants
01:01:04pour que ça ne détricote pas
01:01:06ce qui a été
01:01:07tricoté par ce texte
01:01:09mais aussi
01:01:09rester
01:01:10proactif
01:01:12pour continuer
01:01:13à faire évoluer
01:01:15ce statut
01:01:16de l'élu
01:01:16je crois
01:01:17que c'est un scoop
01:01:19pour personne
01:01:20c'est un
01:01:20comment je vais dire
01:01:22les fonctions d'élu
01:01:23ont considérablement
01:01:24évolué
01:01:25au cours
01:01:25de la dernière décennie
01:01:27tant en termes
01:01:28d'exposition
01:01:29à certains risques
01:01:31d'ailleurs
01:01:31y compris
01:01:31les agressions
01:01:32tant en termes
01:01:33de responsabilité
01:01:34on voit
01:01:35de quelle façon
01:01:36sont mises en oeuvre
01:01:37les responsabilités
01:01:38des élus
01:01:39et je crois
01:01:41qu'il est important
01:01:42qu'une grande partie
01:01:43de notre population
01:01:44continue
01:01:44à s'engager
01:01:46au bénéfice
01:01:48de la chose publique
01:01:49c'est fondamental
01:01:50pour notre république
01:01:51merci madame l'héritier
01:01:53les fonctions
01:01:58des élus
01:01:59et des maires
01:01:59en particulier
01:02:00ont beaucoup évolué
01:02:01disiez-vous
01:02:02effectivement
01:02:02on entend
01:02:04des questions
01:02:04en suspens
01:02:05on a entendu
01:02:06les demandes
01:02:07l'impératif
01:02:08de conciliation
01:02:09entre une activité
01:02:10professionnelle
01:02:11et l'exercice
01:02:12d'un mandat local
01:02:13vous évoquiez
01:02:14les agriculteurs
01:02:14effectivement
01:02:15mais le statut
01:02:16de l'élu
01:02:16quand on a
01:02:17un employeur
01:02:18public ou privé
01:02:19c'est relativement
01:02:20plus simple
01:02:20que lorsqu'on est
01:02:21indépendant
01:02:22ou libéral
01:02:22on n'a pas
01:02:23de supérieur
01:02:24hiérarchique
01:02:24madame la ministre
01:02:26nous avons
01:02:27le plaisir
01:02:28de vous
01:02:29accueillir
01:02:30sur ces
01:02:32thématiques
01:02:33est-ce que
01:02:34vous pourriez
01:02:34un petit peu
01:02:35nous indiquer
01:02:35les grandes pistes
01:02:36on s'était vu
01:02:36l'an dernier
01:02:37sur ces questions
01:02:38l'état des réflexions
01:02:39du gouvernement
01:02:40aujourd'hui
01:02:40sur le sujet
01:02:40bonjour
01:02:42à tous
01:02:43je suis très heureuse
01:02:44de vous saluer
01:02:45vous êtes
01:02:46très nombreux
01:02:47cela montre
01:02:48l'intérêt
01:02:49et la nécessité
01:02:50d'avancer
01:02:51sur ce sujet
01:02:52je veux saluer
01:02:53les parlementaires
01:02:54qui sont là
01:02:54moi j'ai démarré
01:02:56sur ce texte
01:02:57comme parlementaire
01:02:58je rappelle
01:02:59qu'il y a
01:02:59deux ans
01:03:00ici le président
01:03:01du Sénat
01:03:02a annoncé
01:03:03que la délégation
01:03:05collectivité
01:03:06du Sénat
01:03:06que je présidais
01:03:07avant qu'elle
01:03:08soit présidée
01:03:08par mon éminent
01:03:09ex-collègue
01:03:10Bernard Delcro
01:03:11travaillait sur le sujet
01:03:13et j'ai toujours
01:03:15porté la conviction
01:03:17renforcée
01:03:17à partir de 2020
01:03:19que la promesse
01:03:20républicaine
01:03:21qui avait été faite
01:03:21à l'époque
01:03:22par les révolutionnaires
01:03:23qui ont créé
01:03:24la commune
01:03:25qui consiste à dire
01:03:26que la commune
01:03:27est un espace
01:03:28de vie du quotidien
01:03:30où les citoyens
01:03:31qui l'habitent
01:03:32sont assez grands
01:03:33pour gérer
01:03:33leurs affaires
01:03:34et que
01:03:35pour gérer
01:03:37ces affaires
01:03:37ils vont élire
01:03:39un citoyen
01:03:40parmi d'autres
01:03:41et donc les maires
01:03:42sont avant tout
01:03:43des citoyens engagés
01:03:44et qu'on ne peut plus
01:03:45aujourd'hui
01:03:46continuer
01:03:47à compter
01:03:50sur l'engagement
01:03:51si précieux
01:03:53si entier
01:03:55des élus locaux
01:03:56qui ont
01:03:56à conjuguer
01:03:57leur vie personnelle
01:03:59leur vie professionnelle
01:04:00avec un mandat de maire
01:04:02quand tout est devenu
01:04:03très compliqué
01:04:03et quand la société
01:04:04a bougé
01:04:06comme elle a bougé
01:04:07je vous rappelle
01:04:07qu'en 2019
01:04:08c'est la première fois
01:04:11où nous avons eu
01:04:12l'horreur
01:04:13devant nous tous
01:04:15c'est le décès
01:04:16du maire de Signe
01:04:17en 2019
01:04:18dans l'exercice
01:04:20de son mandat
01:04:21à l'occasion
01:04:21d'un dépôt
01:04:22de déchets sauvages
01:04:23et c'est là
01:04:24en 2019
01:04:25que dans le texte
01:04:26engagement et proximité
01:04:27dont j'étais rapporteur
01:04:28au Sénat
01:04:28nous avons inclus
01:04:30la protection fonctionnelle
01:04:31et donc
01:04:32il nous faut
01:04:33aujourd'hui
01:04:34tenir cette promesse
01:04:35républicaine
01:04:35qui consiste à dire
01:04:36que n'importe quel citoyen
01:04:38doit pouvoir s'engager
01:04:40s'il a envie
01:04:41doit pouvoir être élu
01:04:42on a parlé des étudiants
01:04:44c'était compliqué
01:04:45voilà les choses
01:04:46vont être possibles
01:04:46on a parlé des congés maladie
01:04:48des congés maternité
01:04:49on a parlé des retraités
01:04:51on a parlé aussi
01:04:53des uns et des autres
01:04:55et vous êtes nombreux
01:04:56à avoir une activité professionnelle
01:04:57que vous devez mettre
01:04:58un peu au ralenti
01:05:01et qu'un jour
01:05:02de mars
01:05:03tous les six ans
01:05:05soit vous décidez
01:05:06de mettre fin
01:05:07à votre mandat
01:05:08soit
01:05:08et c'est plus désagréable
01:05:10ce sont vos électeurs
01:05:11qui vous disent
01:05:12que vous ne reviendrez pas
01:05:13à la mairie le lundi
01:05:14mais comment on fait
01:05:15comment on sécurise
01:05:17celui qui a donné
01:05:18de son temps
01:05:19de son argent
01:05:20il faut le dire
01:05:21parce qu'il en a perdu
01:05:22il faut sécuriser
01:05:24permettre
01:05:25qu'on ait le temps
01:05:26de retrouver un mandat
01:05:27par une sorte d'indemnité
01:05:29que tout le monde a
01:05:29aujourd'hui
01:05:30les parlementaires
01:05:31ou les salariés
01:05:31et puis la valorisation
01:05:33des acquis
01:05:33donc c'est une promesse
01:05:35républicaine
01:05:35que nous devons tenir
01:05:36et ce texte
01:05:38alors il règle jamais tout
01:05:39mais hier
01:05:40moi j'étais
01:05:41à une soirée
01:05:42qui s'appelle
01:05:43la fédération
01:05:43des trucs qui marchent
01:05:45et je pense
01:05:46que quand on est maire
01:05:47on ne fait que
01:05:49des trucs qui marchent
01:05:50parce que vous êtes
01:05:50obligés d'avoir
01:05:50des résultats
01:05:51donc moi je veux
01:05:52qu'on regarde
01:05:53ce que signifie
01:05:55ce statut de l'élu
01:05:57dont les parlementaires
01:05:58vont parler
01:05:59ça veut dire
01:05:59qu'enfin
01:06:00la nation française
01:06:02la république
01:06:03elle reconnaît
01:06:04que celui
01:06:05qui s'engage
01:06:06qu'un citoyen
01:06:07comme les autres
01:06:08il a de la valeur
01:06:09parce que c'est lui
01:06:10qui porte les services
01:06:11aux habitants
01:06:12c'est lui
01:06:12qui représente
01:06:13la démocratie
01:06:14et tout le monde
01:06:15peut le faire
01:06:15y compris celui
01:06:16qui va vous dire
01:06:17que ce texte
01:06:18c'est un texte
01:06:18de privilège
01:06:19ce qui est faux
01:06:19les gens n'ont qu'à
01:06:20s'engager
01:06:21ils vont voir
01:06:22ce que c'est
01:06:23et donc
01:06:23comme l'a dit
01:06:24Catherine
01:06:25ça veut dire
01:06:26que dans notre pays
01:06:27on a une vénération
01:06:28pour les sapeurs-pompiers
01:06:29volontaires
01:06:30et on a raison
01:06:30et bien moi
01:06:31je souhaite
01:06:32que dans notre pays
01:06:33qui est une république
01:06:34démocratique
01:06:36disons-le
01:06:37on est du respect
01:06:38et de la gratitude
01:06:39pour le maire
01:06:40le maire
01:06:41c'est celui
01:06:41qui rend possible
01:06:42les choses
01:06:43pour chacun de nous
01:06:44et il faut
01:06:45dans cette société
01:06:46tourmentée
01:06:47où on ne respecte
01:06:49plus les maires
01:06:50comme on les respectait
01:06:51il faut qu'on affirme
01:06:52que ces maires
01:06:53ces élus
01:06:54ne sont pas au-dessus
01:06:55des lois
01:06:55on n'est pas en train
01:06:56de leur faire
01:06:56des privilèges
01:06:57on permet
01:06:58qu'ils s'engagent
01:06:59pour permettre
01:07:00que dans nos communes
01:07:01au plus près de chacun
01:07:02il y ait cette égalité
01:07:04de droit
01:07:04cette égalité
01:07:05de service
01:07:06qui fait notre force
01:07:07et nous savons
01:07:08et je terminerai par là
01:07:09que quand il y a des tempêtes
01:07:12on l'a vu pendant la Covid
01:07:13on le voit pendant
01:07:14les inondations
01:07:14et même quand tout va bien
01:07:16qui est sur le front
01:07:17matin, midi et soir
01:07:18le 1er janvier
01:07:19comme le 31 décembre
01:07:20c'est le maire
01:07:21et c'est vous
01:07:22qui tenez
01:07:23je vous le dis
01:07:23avec conviction
01:07:24c'est vous qui tenez
01:07:25la république
01:07:27et la démocratie
01:07:27et c'est le mandat
01:07:28je crois le plus beau
01:07:30moi j'étais maire
01:07:31pendant 17 ans
01:07:32je pense que c'est
01:07:33quelque chose
01:07:33où on s'accomplit
01:07:34et donc le gouvernement
01:07:35vous le savez
01:07:36soutient avec conviction
01:07:38force et endurance
01:07:39le statut de l'élu
01:07:41et je salue le travail
01:07:43alors
01:07:43on dit que les politiques
01:07:45en ce moment
01:07:46ils sont un peu nerveux
01:07:48ou fantaisie
01:07:49je vais être aimable
01:07:50je veux dire aussi
01:07:51que moi je me réjouis
01:07:53que nous soyons capables
01:07:54sénateurs
01:07:55députés
01:07:57et gouvernements
01:07:58de travailler ensemble
01:07:59pour tenir la promesse
01:08:01qu'on vous doit
01:08:01c'est celle d'un statut
01:08:02qui vous permet en sécurité
01:08:04de vous engager
01:08:05et je dis
01:08:06le premier ministre
01:08:07aura sans doute
01:08:08l'occasion
01:08:08de l'évoquer davantage
01:08:09nous porterons aussi
01:08:11la simplification
01:08:12donner de la liberté
01:08:14d'agir
01:08:15et je crois que ça
01:08:16c'est très attendu
01:08:17je ne veux pas être plus longue
01:08:17merci madame la ministre
01:08:23simplification
01:08:27le plus beau des mandats
01:08:28ces mots ont une résonance
01:08:30particulière
01:08:30peut-être avant
01:08:32d'attaquer
01:08:33le détail
01:08:34des travaux
01:08:35et propositions
01:08:36du parlement
01:08:37une ou deux questions
01:08:39réaction de la salle
01:08:40rapide
01:08:41synthétique
01:08:41monsieur
01:08:43oui
01:08:45un micro va vous parvenir
01:08:46madame la ministre
01:08:51mesdames et messieurs
01:08:53les parlementaires
01:08:54chaises élus
01:08:54il y a
01:08:56un an de cela
01:08:58madame la ministre
01:08:58je suis
01:09:00venu ici
01:09:01j'ai intervenu
01:09:02sur
01:09:03une problématique
01:09:04qui était
01:09:06d'exercer
01:09:07son mandat d'élu
01:09:08pendant
01:09:08son arrêt
01:09:10de maladie
01:09:10malgré
01:09:13l'autorisation
01:09:14formelle
01:09:14du praticien
01:09:16pour rappel
01:09:17pour celles et ceux
01:09:18qui ne le savent pas
01:09:19que depuis
01:09:192019
01:09:20la loi
01:09:21engagement
01:09:21et proximité
01:09:22permet
01:09:23aux élus
01:09:24d'exercer
01:09:25leur mandat
01:09:25en arrêt
01:09:26de maladie
01:09:27sous accord
01:09:27formel
01:09:28du praticien
01:09:29sa figure
01:09:30sur l'article
01:09:31L323
01:09:32du code
01:09:33de la sécurité
01:09:34sociale
01:09:34cependant
01:09:36jusqu'à 2024
01:09:38il y a eu
01:09:39un grand vide
01:09:39administratif
01:09:40pas de mention
01:09:42ou de rubrique
01:09:42spécifique
01:09:43sur le CERFA
01:09:44est-ce que vous pourriez
01:09:45vous présenter
01:09:46en quelques mots
01:09:47simplement
01:09:47ce qui n'a pas été fait
01:09:48au début
01:09:48excusez-moi
01:09:49tout à fait
01:09:49monsieur Gilbert
01:09:50m'est adjoint
01:09:51en charge des sports
01:09:51sur la ville
01:09:52de Villeparésie
01:09:53en Seine-et-Marne
01:09:53excusez-moi
01:09:54autant pour moi
01:09:55grâce au travail
01:09:58de l'AMF
01:09:59et des parlementaires
01:10:00on a pu
01:10:01depuis février
01:10:022024
01:10:04un nouveau CERFA
01:10:05avec la case
01:10:06élu local
01:10:08sur le CERFA
01:10:091070-07
01:10:11et donc
01:10:12ça va un peu
01:10:13nous soulager
01:10:14cependant
01:10:16entre 2019
01:10:17et 2024
01:10:18il y a certains élus
01:10:20dont j'en fais partie
01:10:21qui sont pénalisés
01:10:23par l'employeur
01:10:24et surtout
01:10:25par la sécurité sociale
01:10:26moi je n'ai pas peur
01:10:27de le dire
01:10:28mon employeur
01:10:29seul RATP
01:10:29qui me casse les pieds
01:10:30et c'est la CCS
01:10:31RATP
01:10:32qui me prend la tête
01:10:33à ce jour
01:10:37je dois 45 000 euros
01:10:38auprès de mon employeur
01:10:39j'ai été
01:10:41tout simplement
01:10:42au RSA
01:10:43j'ai eu une maladie
01:10:44pendant 3 ans
01:10:44en arrêt
01:10:45et là
01:10:46je suis même
01:10:47actuellement
01:10:47on me saisit
01:10:50sur mon salaire
01:10:50et j'attends
01:10:51tout simplement
01:10:52le 3 juin prochain
01:10:55je dois passer
01:10:56au tribunal
01:10:56mais je ne suis pas
01:10:57le seul
01:10:57aujourd'hui
01:10:58je suis le porte-parole
01:10:58de celles et ceux
01:11:00qui sont dans la difficulté
01:11:01et on est plusieurs
01:11:02la question rapidement
01:11:04peut-être
01:11:04la question elle est simple
01:11:06c'est que
01:11:06il y a un an
01:11:07madame la ministre
01:11:08vous étiez engagée
01:11:09à reprendre contact
01:11:10avec nous
01:11:11j'ai dans ma poche
01:11:13la carte
01:11:13de votre collaborateur
01:11:14et malheureusement
01:11:16en un an
01:11:16nous n'avons eu
01:11:18aucun contact
01:11:19nous n'avons eu
01:11:20aucun retour
01:11:22sauf si
01:11:23un retour
01:11:23on a donné le dossier
01:11:24au ministre de la santé
01:11:26au ministère de la santé
01:11:27et nous n'avons
01:11:28rien eu du tout
01:11:29et
01:11:30à ce jour
01:11:32où
01:11:32certains
01:11:33élus
01:11:34vont reconduire
01:11:35sur une liste
01:11:37municipale
01:11:38et bien j'en suis pas sûr
01:11:39parce que
01:11:40vu les problématiques
01:11:41que nous
01:11:41nous encourons
01:11:43je suis désolé
01:11:44ça décourage totalement
01:11:45et nous n'avons
01:11:46aucun soutien
01:11:47des ministères
01:11:48et des élus
01:11:49qui sont
01:11:50dans les hautes sphères
01:11:51donc je suis un peu déçu
01:11:52et j'espère qu'aujourd'hui
01:11:54et bien que
01:11:55l'entente des élus
01:11:56qui sont concernés
01:11:57et bien on prendra
01:11:58contact avec nous
01:11:59et que
01:12:00j'espère de ne pas revenir
01:12:02l'année prochaine
01:12:02et qu'il y aura une situation
01:12:03possible
01:12:05parce que nous sommes
01:12:05dans la passe
01:12:06et on est délaissés
01:12:07je suis désolé
01:12:07mais j'étais obligé
01:12:08d'intervenir
01:12:09merci beaucoup
01:12:10merci monsieur
01:12:10alors exercice
01:12:12d'amenda locale
01:12:13les maladies
01:12:13souhaitez-vous répondre
01:12:14madame la ministre
01:12:15je veux une réponse rapide
01:12:16je me lève
01:12:17parce que vous êtes
01:12:17vraiment extrêmement
01:12:18nombreux
01:12:20alors ce qui fut dit
01:12:22fut fait monsieur
01:12:23puisque l'affaire
01:12:25est réglée
01:12:26si je puis dire
01:12:26mais cette affaire
01:12:27ne peut se régler
01:12:28qu'au travers de la loi
01:12:29et donc je remercie
01:12:31et les sénateurs
01:12:33et les députés
01:12:34qui ont réglé
01:12:35ce problème
01:12:36puisque dans la loi
01:12:37tout est prévu
01:12:39et tout est clair
01:12:39après naturellement
01:12:41c'est comme dans la vraie vie
01:12:42il y a parfois
01:12:43des conflits
01:12:44entre les employeurs
01:12:45et les salariés
01:12:46voilà
01:12:47ça c'est une chose
01:12:48qui existe
01:12:49mais la loi
01:12:50clarifie définitivement
01:12:51et clairement
01:12:52la question
01:12:53que vous avez portée
01:12:55monsieur
01:12:55merci madame la ministre
01:12:58autre question
01:13:01intervention
01:13:01on attaque tout de suite
01:13:02dans le dur
01:13:03voir ce qu'il se passe
01:13:04du côté du parlement
01:13:05peut-être
01:13:06alors séquence
01:13:08consacrée effectivement
01:13:09maintenant aux travaux
01:13:09et propositions
01:13:10du parlement
01:13:11où en sommes-nous
01:13:13concrètement
01:13:13aujourd'hui
01:13:14on va le faire
01:13:15en deux temps
01:13:15on va faire du côté
01:13:16de l'assemblée nationale
01:13:17pour commencer
01:13:18et du sénat
01:13:19ensuite
01:13:20j'ai envie
01:13:22d'interroger
01:13:23pour commencer
01:13:24peut-être
01:13:24Stéphane Delautrette
01:13:26pour l'instant
01:13:27où sont
01:13:28les avancées
01:13:29du côté
01:13:30de l'assemblée nationale
01:13:31on a évoqué
01:13:34quelques sujets
01:13:34prenez place
01:13:35je vais me lever
01:13:37comme ça
01:13:37je vous vois tous
01:13:38c'est quand même
01:13:38plus facile
01:13:39madame la ministre
01:13:40chers collègues
01:13:41mesdames et messieurs
01:13:42les élus
01:13:43peut-être avant de répondre
01:13:45à votre question
01:13:46vous dire qu'aujourd'hui
01:13:47on n'a jamais été aussi proche
01:13:48de l'adoption
01:13:49d'un texte
01:13:50sur le statut de l'élu
01:13:51et moi je me souviens
01:13:52il y a deux ans déjà
01:13:54à la même heure
01:13:55à peu près
01:13:55et probablement
01:13:56avec un certain nombre
01:13:58d'entre vous
01:13:59nous évoquions
01:14:00ce sujet
01:14:00du statut de l'élu
01:14:01c'était même d'ailleurs
01:14:02le thème donné
01:14:03au congrès des maires
01:14:05et il y a un an
01:14:06nous nous retrouvions
01:14:07aussi dans cette même
01:14:08configuration
01:14:09appelant de nos voeux
01:14:10à l'adoption d'un texte
01:14:12alors pour répondre
01:14:12de manière très précise
01:14:13de là où nous en sommes
01:14:14et bien nous en sommes
01:14:16aujourd'hui
01:14:16à ce qu'on appelle
01:14:17la deuxième lecture
01:14:18du texte
01:14:19à l'assemblée nationale
01:14:20à savoir que
01:14:21une première version
01:14:23avait été adoptée
01:14:23au Sénat
01:14:24qui a été retravaillée
01:14:26à l'assemblée
01:14:27fait l'objet d'un vote
01:14:28tout comme au Sénat
01:14:29à l'unanimité
01:14:30revenu au Sénat
01:14:32qui en a fait
01:14:33une deuxième lecture
01:14:34et qui a apporté
01:14:35des modifications
01:14:36sur ce qu'était
01:14:37le texte
01:14:37de l'assemblée
01:14:38et enfin là
01:14:39on vient d'avoir
01:14:40la navette
01:14:41ce qu'on appelle
01:14:41la navette parlementaire
01:14:43et nous avons fait
01:14:44la deuxième lecture
01:14:45du texte
01:14:46en commission des lois
01:14:47pas plus tard
01:14:48que la semaine dernière
01:14:49où nous avons eu
01:14:51un vote conforme
01:14:53à ce que les sénateurs
01:14:54avaient retravaillé
01:14:56et nous attendons
01:14:57maintenant
01:14:57l'examen
01:14:58en séance publique
01:14:59qui probablement
01:15:00aura lieu
01:15:01avant la fin de la session
01:15:02donc tout début décembre
01:15:04et si une fenêtre de tir
01:15:05nous avons l'engagement
01:15:06du ministre
01:15:07en charge des relations
01:15:08au parlement
01:15:08une fenêtre de tir
01:15:10d'ici la fin du mois
01:15:11de novembre
01:15:12dès que l'examen
01:15:13est possible
01:15:13définitivement
01:15:14à l'assemblée
01:15:15ce sera chose faite
01:15:17alors c'est quand même
01:15:18la consécration
01:15:19d'un long travail
01:15:20que nous avons fait
01:15:21avec les associations
01:15:23d'élus
01:15:24et tout particulièrement
01:15:25l'AMF
01:15:25les deux délégations
01:15:27des assemblées
01:15:29et je crois
01:15:30qu'aujourd'hui
01:15:30on arrive
01:15:30à un point
01:15:31d'atterrissage
01:15:32alors qu'il répond
01:15:32quand même
01:15:33à beaucoup de choses
01:15:34et s'il y a une chose
01:15:35sur laquelle
01:15:35moi je souhaite
01:15:36insister
01:15:37c'est que nous avons
01:15:38réellement
01:15:39au travers
01:15:40de cette proposition
01:15:41de loi
01:15:41créé un statut
01:15:43de l'élu
01:15:43dans le code général
01:15:44des collectivités
01:15:45je crois qu'on ne le dit
01:15:46pas suffisamment
01:15:47parce qu'il nous fallait
01:15:48quand même arriver
01:15:49à l'inscrire
01:15:51et à le créer
01:15:52d'un point de vue
01:15:53législatif
01:15:54pour protéger
01:15:55protéger
01:15:56nos élus
01:15:57dans l'exercice
01:15:58dans l'exercice
01:15:59de leur mandat
01:16:00et ce statut
01:16:03il s'accompagne
01:16:04il s'accompagne
01:16:05d'un certain nombre
01:16:06de droits
01:16:08et ce qui est important
01:16:10à quelques mois
01:16:11des municipales
01:16:12ce que permet ce texte
01:16:14c'est avant tout
01:16:15de s'intéresser
01:16:15à tous les citoyens
01:16:17qui voudraient s'engager
01:16:18dans la vie locale
01:16:19l'objectif premier
01:16:20du texte
01:16:21c'est recréer
01:16:22de l'attractivité
01:16:23sur le mandat local
01:16:24en levant les freins
01:16:25à l'exercice du mandat
01:16:27le vrai des freins
01:16:28c'est quoi ?
01:16:28c'est permettre aux étudiants
01:16:29de pouvoir s'engager
01:16:31tout en poursuivant
01:16:31leurs études
01:16:32c'est pour les personnes
01:16:34en situation
01:16:34d'activité professionnelle
01:16:36pouvoir conjuguer
01:16:37activité professionnelle
01:16:38et engagement
01:16:39électif
01:16:40ces personnes
01:16:41en situation
01:16:42de handicap
01:16:42pouvoir exercer
01:16:44un mandat électif
01:16:45c'est pour
01:16:47les parents
01:16:48et c'est pour ça
01:16:49que je parle
01:16:49de parentalité
01:16:50pour ne pas focaliser
01:16:51sur la problématique
01:16:52des femmes
01:16:53mais pour la parentalité
01:16:54permettre à des jeunes
01:16:55parents
01:16:56de pouvoir
01:16:56s'engager
01:16:57dans la vie locale
01:16:58avec cette idée
01:16:59qui est que
01:17:00nos conseils municipaux
01:17:02doivent être représentatifs
01:17:04de ce que sont
01:17:05les populations
01:17:05sur nos territoires
01:17:07et ce n'est que comme ça
01:17:08qu'on arrivera
01:17:09à avoir
01:17:10des conseils municipaux
01:17:11qui ressemblent
01:17:12à la population
01:17:13de nos communes
01:17:13alors évidemment
01:17:14ce n'est pas aussi
01:17:15que se focaliser
01:17:17sur permettre aux gens
01:17:19de s'engager
01:17:19une fois qu'ils se sont engagés
01:17:21et qu'ils sont élus
01:17:21il faut qu'ils puissent
01:17:23exercer le mandat
01:17:24donc il y a toute une partie
01:17:25du texte
01:17:26je ne rentrerai pas
01:17:27dans toutes les mesures
01:17:27parce que les collègues
01:17:28y reviendront probablement
01:17:29mais un certain nombre
01:17:31de mesures
01:17:31qui vont s'intéresser
01:17:32à l'exercice
01:17:33du mandat
01:17:34en tant que tel
01:17:35et il y a des sujets
01:17:36et mon collègue
01:17:37Didier Legac
01:17:38ne manquera pas
01:17:39d'y revenir
01:17:39sur la question
01:17:40du conflit
01:17:41d'intérêts
01:17:42public-public
01:17:42qui a été un sujet
01:17:44et dont les élus
01:17:45nous avaient fait remonter
01:17:46les difficultés
01:17:46qui a été au coeur
01:17:47de la PPL
01:17:49et puis il y a enfin
01:17:50la fin du mandat
01:17:52c'est à dire que
01:17:53alors choisi ou pas choisi
01:17:54vous savez ce qu'est
01:17:55le principe de la démocratie
01:17:56mais il nous fallait
01:17:58prévoir
01:17:59et faciliter
01:18:00parce que c'est une question
01:18:01qu'on nous pose
01:18:01avant de s'engager
01:18:02à dire
01:18:02mais moi je veux bien m'engager
01:18:03je veux bien réduire
01:18:04mon temps de travail
01:18:05mais si d'aventure
01:18:06je ne suis pas réélu
01:18:07ou que je décide d'arrêter
01:18:08comment je fais
01:18:09pour retrouver
01:18:10une activité professionnelle
01:18:12donc il y a
01:18:12trois choses
01:18:14extrêmement importantes
01:18:15la reconnaissance
01:18:16de l'expérience acquise
01:18:18pendant le mandat
01:18:19parce qu'être élu
01:18:20je ne vous apprends rien
01:18:21j'ai été maire
01:18:22pendant 15 ans
01:18:22président d'Interco
01:18:23sur la même durée
01:18:24c'est de l'expérience acquise
01:18:26c'est gérer une petite entreprise
01:18:28moi j'ose le dire
01:18:28à une collectivité
01:18:29on gère une collectivité
01:18:30comment gère une entreprise
01:18:32et bien c'est de l'expérience
01:18:33qui peut être
01:18:34qui peut être mise à profit
01:18:36lorsqu'on cherche
01:18:37éventuellement
01:18:38à retrouver
01:18:39un emploi
01:18:40c'est la question
01:18:41de la retraite
01:18:41ça a été
01:18:42ça a été évoqué
01:18:43et il y a un sujet
01:18:45sur lequel
01:18:45qui me semble
01:18:46extrêmement important
01:18:47et sur lequel
01:18:48il faudra probablement
01:18:49que l'on revienne
01:18:50c'est la question
01:18:50de la formation
01:18:51je pense que sur le sujet
01:18:53de la formation
01:18:53si le texte
01:18:54prévoit un certain nombre
01:18:55de dispositions
01:18:56le constat que je fais
01:18:57moi c'est que
01:18:58je pense que les élus
01:18:59expriment un besoin
01:19:00de formation
01:19:01ils n'y recourent
01:19:01pas suffisamment
01:19:02ça veut dire qu'il y a
01:19:03un sujet sur lequel
01:19:05il faut que l'on travaille
01:19:05c'est un sujet
01:19:06que l'on reprendra
01:19:07à la délégation
01:19:08aux collectivités
01:19:09à l'assemblée
01:19:09pour lever les freins
01:19:10justement
01:19:11à la question
01:19:12de la formation
01:19:13et où vous avez raison
01:19:15et je vais conclure
01:19:16parce qu'un certain nombre
01:19:17de collègues
01:19:17veulent aussi intervenir
01:19:19c'est que maintenant
01:19:20on met une pièce
01:19:22essentielle du puzzle
01:19:23mais nous n'avons pas
01:19:24réglé tous les sujets
01:19:26qui préoccupent
01:19:27les élus
01:19:28et qui faciliteraient
01:19:29l'exercice du mandat
01:19:30alors nous sommes
01:19:31en plein débat budgétaire
01:19:32donc évidemment
01:19:33une des autres préoccupations
01:19:35des élus
01:19:36c'est la question
01:19:37du budget
01:19:38et vous avez raison
01:19:39d'aborder
01:19:40la question de la DPEL
01:19:41maintenant
01:19:42le texte
01:19:43va être voté
01:19:44à l'assemblée
01:19:44il faut que le PLF
01:19:46intègre
01:19:47une augmentation
01:19:48de l'enveloppe
01:19:49de la DPEL
01:19:50à la hauteur
01:19:51de l'engagement
01:19:52pris
01:19:52dans la proposition
01:19:54de loi
01:19:54et enfin pour finir
01:19:56parce que je me souviens
01:19:56très bien monsieur
01:19:57l'an dernier
01:19:58et il y a deux ans
01:19:59vous aviez soulevé
01:20:00la question arrêt maladie
01:20:02et exercice du mandat
01:20:03je vous assure
01:20:04que ça
01:20:04ça a été entendu
01:20:05et que dans le texte
01:20:06ça ne va pas régler
01:20:07le passif
01:20:08mais en tout cas
01:20:08pour l'avenir
01:20:09ce sujet est effectivement
01:20:11réglé
01:20:12voilà
01:20:12merci
01:20:13merci monsieur
01:20:15de l'autraite
01:20:16vous avez évoqué
01:20:21monsieur le GAC
01:20:22député effectivement
01:20:23du Finistère
01:20:24au travers notamment
01:20:25de la question
01:20:25des conflits d'intérêts
01:20:27monsieur le député
01:20:28madame la ministre
01:20:29peut-être
01:20:30un dernier mot
01:20:30je suis désolée
01:20:32mais je dois
01:20:33vous quitter
01:20:34j'ai toute confiance
01:20:36dans ce qu'ils vont
01:20:37vous dire
01:20:37ils ont fait du très bon travail
01:20:39et je veux vraiment
01:20:40tous les remercier
01:20:41et je vous exprime
01:20:43ma très sincère gratitude
01:20:44et compter sur notre vigilance
01:20:46et notre endurance
01:20:47pour que
01:20:48comme disait
01:20:49un excellent auteur
01:20:50que je ne cesse de citer
01:20:51il est temps de conclure
01:20:52sur le statut de l'élu
01:20:53merci à tous
01:20:54merci madame la ministre
01:20:55Didier Le GAC
01:21:00je vous laisse la parole
01:21:01comment sommes-nous
01:21:02du côté de l'Assemblée
01:21:03toujours
01:21:04merci monsieur
01:21:05bonjour à tous
01:21:05chers collègues
01:21:07puisque moi-même
01:21:08j'ai été maire aussi
01:21:09pendant presque 20 ans
01:21:10dans une commune
01:21:10de 2000 habitants environ
01:21:12avant d'être député
01:21:13depuis 2017
01:21:14donc effectivement
01:21:15parmi les nombreuses mesures
01:21:17qui sont inscrites
01:21:18dans cette proposition de loi
01:21:19a priori la date
01:21:20chers collègues
01:21:21c'est le 8 et 9 décembre
01:21:22nous aurons la confirmation
01:21:23dans la journée
01:21:24dans notre fameuse feuille verte
01:21:26mais nous allons
01:21:27normalement
01:21:27mettre définitivement
01:21:30un terme
01:21:30au processus législatif
01:21:32de cette proposition de loi
01:21:33qui émane du Sénat
01:21:34le 8 et 9 décembre
01:21:35où elle sera votée définitivement
01:21:37en deuxième lecture
01:21:38à l'Assemblée nationale
01:21:39donc encore une fois
01:21:40elle comporte
01:21:41cette proposition de loi
01:21:42toute une série de mesures
01:21:44très concrètes
01:21:45très concrètes
01:21:46nous avons voulu
01:21:46avec les collègues parlementaires
01:21:48et du Sénat
01:21:48et de l'Assemblée
01:21:49être dans des dispositions
01:21:50très concrètes
01:21:51qui concernent véritablement
01:21:53le quotidien
01:21:54de l'élu
01:21:55nous allons pas le détailler
01:21:55ici
01:21:56en parlant
01:21:57des animités journalières
01:21:58notamment
01:21:59c'est l'article 17
01:22:00de la proposition de loi
01:22:01vous évoquiez
01:22:02votre cas personnel
01:22:03souvenez-vous
01:22:03de la situation
01:22:04particulière
01:22:05de la maire de Poitiers
01:22:06maire de Poitiers
01:22:07qui était enceinte
01:22:09et élue
01:22:10qui attendait un bébé
01:22:12et maire de sa commune
01:22:13et qui ne pouvait pas
01:22:14cumuler les animités journalières
01:22:15et ses indemnités de fonction
01:22:17et bien cette question-là
01:22:18également
01:22:19elle est réglée
01:22:20dans la proposition de loi
01:22:21alors moi je me suis
01:22:22effectivement
01:22:23attaché
01:22:25plus particulièrement
01:22:26à l'article 18
01:22:27et 18 bis
01:22:28de la proposition de loi
01:22:30c'est-à-dire
01:22:30la question
01:22:31du conflit
01:22:33d'intérêts
01:22:33public-public
01:22:34et nous avons
01:22:35véritablement
01:22:36après un travail
01:22:37avec les associations
01:22:39d'élus
01:22:39notamment
01:22:39vraiment que je salue
01:22:41puisque nous avons fait
01:22:41de nombreux allers-retours
01:22:42avec l'AMF
01:22:44avec l'association
01:22:44France Urbaine
01:22:46avec l'AMRF
01:22:46avec l'association
01:22:47des petites villes de France
01:22:48toutes ces associations
01:22:49d'élus
01:22:50et bien
01:22:50nous avons travaillé
01:22:53avec eux
01:22:53et nous avons co-écrit
01:22:54véritablement
01:22:55cet article
01:22:56la notion
01:22:59de conflit
01:23:00d'intérêts
01:23:00public
01:23:01est une notion
01:23:02qui n'existe
01:23:03nulle part ailleurs
01:23:04en Europe
01:23:05elle est franco-française
01:23:06c'est absolument
01:23:08kafkaïen
01:23:09bien évidemment
01:23:10je le redis ici
01:23:11je le dis très solennellement
01:23:13dans cette proposition
01:23:14de loi
01:23:14nous n'avons pas touché
01:23:15à la question
01:23:16du conflit
01:23:17d'intérêts
01:23:17public-privé
01:23:18qui est répréhensible
01:23:20et qui doit être
01:23:21sanctionné
01:23:22à la hauteur
01:23:23de cette
01:23:24comment dire
01:23:26de cette
01:23:27interdiction
01:23:31la possibilité
01:23:32c'est-à-dire
01:23:33d'un conflit
01:23:33d'intérêts
01:23:34public-public
01:23:34c'est-à-dire
01:23:34un maire
01:23:35un élu municipal
01:23:36qui profite
01:23:37de sa situation
01:23:38d'élu
01:23:38qui profite
01:23:39de son mandat
01:23:39ou de sa position
01:23:40pour s'octroyer
01:23:42un avantage
01:23:43qui soit financier
01:23:44ou autre
01:23:45bien évidemment
01:23:45c'est interdit
01:23:46et encore une fois
01:23:46ça doit être répréhensible
01:23:48non ici
01:23:48on parle du conflit
01:23:49d'intérêts
01:23:50public-public
01:23:51c'est-à-dire
01:23:52le comble
01:23:52un élu
01:23:54un maire
01:23:54un agent-maire
01:23:55qui a été désigné
01:23:57par sa collectivité
01:23:58pour siéger
01:23:59dans un autre
01:24:00établissement public
01:24:01un autre organisme
01:24:02et bien il se trouvait
01:24:04mis en difficulté
01:24:05il se trouvait
01:24:06avec une épée
01:24:07de Damoclès
01:24:08un risque pénal
01:24:09au-dessus de sa tête
01:24:10parce que
01:24:11simplement
01:24:11il avait pris part
01:24:12à une délibération
01:24:13alors même
01:24:14qu'il avait été
01:24:15encore une fois
01:24:15désigné
01:24:16par sa collectivité
01:24:17donc dans la loi
01:24:18l'article 18
01:24:19il vient véritablement
01:24:21faire la différence
01:24:21lorsque l'élu
01:24:22agit
01:24:23en son nom personnel
01:24:24et lorsqu'il agit
01:24:26dûment mandaté
01:24:27par son conseil municipal
01:24:29pour siéger
01:24:30dans cet organisme
01:24:32extérieur
01:24:33c'est pour moi
01:24:34une avancée
01:24:34vraiment fondamentale
01:24:36alors on me dit
01:24:36que dans tous les territoires
01:24:37ça n'a pas la même portée
01:24:39en tout cas
01:24:40je peux vous assurer
01:24:40que chez nous
01:24:41en Bretagne
01:24:41et dans mon département
01:24:42en Finistère
01:24:43c'était vraiment
01:24:44devenu un gros gros
01:24:46irritant
01:24:46d'ailleurs
01:24:47nous avons travaillé
01:24:48aussi avec
01:24:48Christian Vigouroux
01:24:50qui est un conseiller
01:24:50d'Etat
01:24:51qui avait été chargé
01:24:52par le gouvernement
01:24:53de remettre un rapport
01:24:55pour justement
01:24:56faire en sorte
01:24:56de sécuriser
01:24:57la vie publique
01:24:58puisque vous savez
01:24:58qu'il y a eu beaucoup
01:24:59de remontées
01:25:00sur ce risque pénal
01:25:01des élus
01:25:02et bien dans ce rapport
01:25:03d'ailleurs il fait
01:25:03directement le lien
01:25:04entre les élus
01:25:05qui veulent abandonner
01:25:06qui ne veulent plus être élus
01:25:07la crise de vocation
01:25:09des élus
01:25:09et le risque pénal
01:25:11parce que de nombreux maires
01:25:12nous disent
01:25:12moi je n'ai pas été élu
01:25:13pour ça
01:25:13je n'ai pas été élu
01:25:14pour finir en prison
01:25:15parce que j'ai pris
01:25:16une décision
01:25:17dans le cadre
01:25:17de mon mandat
01:25:18donc vraiment
01:25:18c'est quelque chose
01:25:19qui est très important
01:25:20et je me félicite
01:25:22de cette question
01:25:22moi très concrètement
01:25:24j'ai deux maires
01:25:25pas de ma circonscription
01:25:28mais juste à côté
01:25:28de mon département
01:25:29qui viennent de passer
01:25:30encore deux heures
01:25:31dans une gendarmerie
01:25:33à répondre
01:25:34à des questions
01:25:35de gendarmes
01:25:37tout simplement
01:25:38parce qu'ils avaient
01:25:38participé à un vote
01:25:39d'un organisme public
01:25:40et une association
01:25:42avait porté plainte
01:25:43considérant
01:25:44que c'était
01:25:44un conflit
01:25:44d'intérêt public
01:25:45et donc ça
01:25:46ce ne sera plus possible
01:25:47demain
01:25:47parce qu'encore une fois
01:25:48cette question
01:25:49elle est réglée
01:25:50à travers la loi
01:25:52de même que l'article 18 bis
01:25:53qui règle aussi
01:25:54enfin la question
01:25:56du déport
01:25:57c'est-à-dire
01:25:57qu'il n'y aura plus besoin
01:25:59d'avoir ces manèges
01:26:00incessants
01:26:00dans les conseils municipaux
01:26:02la moitié du conseil municipal
01:26:03parfois devra sortir
01:26:04parce que juste à ce moment-là
01:26:05la délibération
01:26:06va concerner
01:26:07un établissement public
01:26:09ou un organisme public
01:26:09dans lequel
01:26:10la moitié des élus siègent
01:26:11et bien ça aussi
01:26:12c'est réglé
01:26:13il est considéré
01:26:14désormais dans la loi
01:26:15lorsqu'elle sera votée
01:26:16que le simple fait
01:26:17de participer
01:26:18ou d'être présent
01:26:19dans la salle
01:26:19au moment de la délibération
01:26:21ne constitue plus
01:26:22une infraction
01:26:23donc voilà
01:26:23quelque chose de très concret
01:26:24et encore une fois
01:26:26je salue le travail
01:26:27qui a été fait
01:26:27pour clarifier
01:26:29cette notion
01:26:30de conflit
01:26:30d'intérêt public
01:26:31public
01:26:31merci
01:26:32merci monsieur le député
01:26:34voilà pour cette table ronde
01:26:40consacrée au statut
01:26:41de l'élu local
01:26:43un enjeu majeur
01:26:44vous l'avez compris
01:26:45tout à l'heure
01:26:46pour les 13 000 maires
01:26:48qui sont rassemblés
01:26:49pour ce 107ème congrès
01:26:52des maires
01:26:52qui se tient
01:26:53porte de Versailles
01:26:54jusqu'à jeudi
01:26:55et au public
01:26:56cela sera présent
01:26:57aujourd'hui
01:26:58demain
01:26:59et après demain
01:27:00je vous donne
01:27:00quelques points de programme
01:27:01ce soir à 18h
01:27:03vous avez rendez-vous
01:27:04avec Thomas Hugues
01:27:05essence publique
01:27:06qui vous fera vivre
01:27:07les enjeux
01:27:08de ce congrès
01:27:09ici même
01:27:10porte de Versailles
01:27:11et demain
01:27:12vous aurez rendez-vous
01:27:13dès 10h30
01:27:14avec Steve Jourdain
01:27:15qui animera
01:27:17une table ronde
01:27:18consacrée
01:27:19au sujet
01:27:20de la sécurité
01:27:21un enjeu
01:27:22majeur
01:27:23pour les maires
01:27:24un enjeu majeur
01:27:25également
01:27:25pour les français
01:27:26il y aura également
01:27:27de nombreux invités politiques
01:27:29à son micro
01:27:29parmi lesquels
01:27:30Bruno
01:27:31Retailleux
01:27:32ou encore
01:27:32Raphaël Glucksmann
01:27:34et puis également
01:27:35vous pourrez voir
01:27:36une table ronde
01:27:36consacrée
01:27:37au sujet
01:27:38de l'engagement
01:27:39un sujet
01:27:40majeur
01:27:40également
01:27:41lors de ce
01:27:42107e congrès
01:27:43des maires de France
01:27:44pour cette très bonne suite
01:27:45des programmes
01:27:45sur Public Sénat
01:27:46Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:48Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:48Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:52Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
1:27:59
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À suivre
10:49
13:46
7:54
1:30
2:43
0:08
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