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  • il y a 2 jours
Lundi 6 octobre 2025, retrouvez Laurent Chaudeurge (Membre du comité d'investissement, BDL Capital Management), Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac) et Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00...
00:00Chaque soir avec nous, trois invités en plateau pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:14Véronique Riche-Fleurès est avec nous, économiste et présidente de RF Research.
00:17Bonsoir Véronique.
00:18Bonsoir.
00:19Kevin Tozet nous accompagne, membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:22Bonsoir Kevin.
00:23Bonsoir Grégoire.
00:23Et Laurent Chaudorge est également à nos côtés, membre du comité d'investissement de BDL Capital Management.
00:28Bonsoir Laurent.
00:29Bonsoir Grégoire.
00:30Quand on aime l'Europe, je parle des actions européennes, notamment Laurent, comme chez vous, chez BDL Capital,
00:37qu'est-ce que la situation française change ou ne change pas ?
00:41Déjà, ce n'est pas complètement une surprise au sens qu'on sait qu'il y a un blocage gouvernemental depuis un moment.
00:48Ce qui est une surprise, c'est qu'effectivement, d'avoir un gouvernement qui a dit qu'il y aurait aussi peu de temps,
00:52qu'est-ce que ça change ? Je pense qu'il faut séparer la partie boursière et la partie économie française.
00:57Nous, notre analyse, c'est que depuis la dissolution de l'année dernière, ce problème de gouvernance pèse sur l'économie réelle française,
01:05sur les processus de décision.
01:07Et donc, la décision de gestion à prendre, c'était de réduire progressivement l'exposition française.
01:12C'est ce qu'on fait depuis 12 ou 18 mois. Et une fois que j'ai dit ça, à l'intérieur de ça, on se concentre sur des entreprises internationales, liquides,
01:19grandes capillaires financières, on fait plus attention, voire on n'a pas de small cap françaises qui sont très dépendants de l'économie française.
01:25Je comprends.
01:25Donc, de ce côté-là, si jamais les cours de bourse baissent fortement, vu qu'on pense que ça va peu impacter à court terme l'économie française,
01:33ça peut créer des opportunités de renforcer des grosses sociétés multinationales françaises.
01:37D'accord. Le plus elles sont éloignées du politique, de la vie politique et économique purement française, le mieux c'est.
01:43Exactement. Premièrement. Et deuxièmement, je pense qu'il faut faire attention au bilan, à l'endettement,
01:48parce que si jamais ça se dégrade, on sait comment ça se passe, ça va se dégrader par le spread sur la dette française,
01:54c'est déjà un petit peu le cas, il va se tendre, ça va tendre en général le système financier français,
01:59et donc les sociétés qui auront un endettement trop élevé vont souffrir plus.
02:03Pour le reste de l'Europe, est-ce que ça change quelque chose ?
02:06En tant qu'investisseur, là aussi, est-ce que cette situation française amène à plus de vigilance ailleurs sur d'autres marchés européens ?
02:14Je pense que ça amène à plus de vigilance, mais à ce stade, ça ne remet pas en cause la dynamique européenne qu'on voit,
02:21parce que quand vous regardez, il y a certains indicateurs macroéconomiques avancés qui s'améliorent en Europe.
02:27Les PMI, par exemple, se repassent légèrement au-dessus de 50.
02:29L'effet des taux d'intérêt, les baisses de taux de la BCE commencent à se voir dans l'économie.
02:35Nous, quand on parle, par exemple, aux acteurs de la construction,
02:38ils nous disent que quasiment sur tous les pays européens, on a touché le point bas et qu'on est en train de repartir un petit peu.
02:43Vous regardez les attentes sur les prix d'immobilier, ça remonte aussi.
02:46Et puis, on n'en a pas parlé, mais il y a ce fameux plan allemand qui a été annoncé en début d'année,
02:51il va commencer vraiment à être dépensé en fin d'année et l'année prochaine.
02:54Et ça, ça devrait aider aussi l'Europe.
02:56Donc, je pense qu'à ce stade, le problème français ne remet pas en cause le scénario politique sur l'Europe.
03:02Mais il va falloir suivre ce qui se passe.
03:04Et à mon avis, la clé, c'est ce spread France ou AT.
03:08Soit il reste dans des fourchettes raisonnables, connues.
03:13Et là, on ne se préoccupe pas tant que de la France.
03:14C'est quoi une fourchette raisonnable, Laurent ?
03:16Je pense que c'est peut-être jusqu'à son point de base.
03:19Et après, on rentre dans des territoires qui sont peut-être plus problématiques.
03:23Oui, je comprends.
03:24Véronique, d'accord avec l'idée déjà que le cas français est bien circonscrit aujourd'hui par les marchés, par les investisseurs,
03:32que ça reste très spécifique, idiosyncratique et qu'il n'y a pas de contagion à l'ensemble des autres économies et marchés européens ?
03:41Oui, je suis assez d'accord avec cette vue, en tout cas pour ce qui est des marchés.
03:48Et à brève échéance, ce qu'on voit d'ailleurs, c'est que finalement, il y a des espèces de poids lourds.
03:54Ça fait 12 mois qu'il y a des secteurs de l'Eurostox qui tiennent bien et qui font face aux crises, qui résistent bien.
04:02Bien évidemment, il y a la défense, même si le thème est un peu usé.
04:05Finalement, il tient bien quand même. Il y a, bon, il y a eu les bancaires, il y a un certain nombre comme ça.
04:12Les infrastructures, le thème des infrastructures aussi.
04:15L'industrie qui est également.
04:18Et ça tient avec des valorisations qui restent quand même plutôt attractives par rapport à, notamment, au marché américain.
04:25Et alors moi, je n'exclus pas non plus que finalement, les baisses de taux de la Fed finissent par déteindre auprès de la BCE.
04:33Ce n'est pas un scénario. Enfin, nous, on l'a dans notre scénario.
04:36Après, c'est peut-être un petit peu osé. C'est un peu tôt de dire.
04:40Mais ce sera très difficile, probablement, pour une banque centrale européenne de ne pas suivre la Fed
04:45si on a plusieurs baisses de taux successives, ce qui apparemment se profile.
04:49Donc tout ça, avec l'aspiration d'un marché américain qui, lui, reçoit tous les cadeaux de politique post-cyclique,
04:57comme rarement on a eu quand même, si on intègre ce qui est à venir, notamment en termes de réforme fiscale.
05:03Et, me semble-t-il, l'emporte, effectivement, est en mesure de l'emporter.
05:07Après, la question, elle est davantage politique, c'est-à-dire crise institutionnelle ou crise politique en France.
05:13Ça débouche sur quoi, quand on se projette à 12, 24 mois, l'éventualité d'une victoire du Fonds national,
05:23oui, du Rassemblement national, à des élections futures, dont on ne connaît pas la date ni le contexte,
05:32dans un mouvement, une mouvance européenne qui va quand même clairement dans cette direction-là.
05:38Ça, ça pose des questions de fond, mais qui ne sont pas immédiates et qui n'ont pas de conséquences,
05:43me semble-t-il, sur le sentiment de marché actuel, si ce n'est sur les actions françaises,
05:49où là, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, on ne va quand même pas aller chercher à se faire brûler les ailes gratuitement.
05:56Oui, je comprends.
05:57Sur la partie politique, mais l'accession au pouvoir d'une manière ou d'une autre d'un parti d'opposition qui n'a jamais été au pouvoir,
06:06comme le Rassemblement national, ça emmènerait le spread français plus loin encore ou pas forcément ?
06:11C'est une grande question.
06:12Je ne sais pas la réponse, en fait.
06:14Si vous regardez du côté italien, vous pouvez vous dire, finalement, voilà, ça se gère bien.
06:20Et puis, effectivement, on avait des mouvements politiques qui étaient contre l'euro, l'Europe, etc.,
06:28qui aujourd'hui, finalement, composent avec l'Europe et probablement ont conscience que ça peut être également un soutien politique très important.
06:35L'Italie en a bien profité.
06:37Voilà. Qu'est-ce que ça peut donner à long terme sur la construction européenne, les grands chantiers européens, la cohésion ?
06:45C'est beaucoup plus incertain, en réalité.
06:48Mais c'est vrai que les marchés peuvent voir ça également sous un angle américain, en disant, on se trumpisse.
06:55Trumpisse, je ne sais pas comment on dit.
06:56On ne dit pas, d'ailleurs.
06:57Mais c'est la direction et c'est probablement pas mauvais pour la bourse, pour les grandes entreprises, etc.
07:06Et donc, ce n'est pas forcément rédhibitoire pour les marchés.
07:10Kevin, sur cette situation politique française, et puis je veux bien qu'on parle aussi du Japon derrière,
07:15mais sur la France, est-ce que ça implique, alors, pour les actifs français,
07:18est-ce qu'il est encore temps de se délester des actifs français ou de rester à des niveaux de pondération
07:22au regard du poids de la France inférieur à ce qu'elle peut être ?
07:27Est-ce qu'il peut y avoir à un moment aussi des opportunités à saisir de ce point de vue-là ?
07:31Sur la réaction de marché, elle est quand même, somme toute, relativement contenue.
07:36C'est-à-dire que, oui, les écarts de rendement entre des obligations à 10 ans françaises et allemandes,
07:42on tourne à quoi ? Autour de 85 points de base.
07:46J'aimerais bien être d'accord avec Laurent, je pense que si on vient s'approcher des 100 points de base,
07:49ça va commencer quand même à secouer, surtout si le mouvement est rapide.
07:53Parce qu'in fine, il y a quand même le chemin pour y arriver qui compte aussi.
07:57Dans ce contexte-là, alors heureusement, ce qui sauve certaines des belles entreprises qu'on peut avoir en France,
08:04c'est qu'on a quand même, on va dire, une hétérogénéité forte dans les dynamiques de croissance en Europe.
08:08Voilà, si je prends un parallèle d'une autoroute, on a quand même l'Espagne sur la voie de gauche,
08:14l'Allemagne qui est en train d'accélérer sur la voie du milieu,
08:16et nous, on est plutôt sur la voie de droite avec un pneu pas encore crevé.
08:20Voir sur la voie de secours.
08:21Voilà, on n'y est pas encore, mais c'est quand même ça qui se dessine.
08:26Sur l'exposition à des actifs risqués français, donc à des actions françaises,
08:32nous, on est plutôt d'avis de rester un petit peu sur le côté.
08:35Je ne suis pas convaincu que Hermès ou Schneider Electric soit une entreprise française,
08:39outre son siège social et son histoire.
08:42Elle est quand même beaucoup plus exposée au reste du monde,
08:45mais elle est aujourd'hui, on va dire, renforcée,
08:46ou essayée d'attraper un point bas sur des bancaires,
08:50ou même sur un indice CAC 40.
08:52Dans la séquence qui semble se dessiner,
08:53quand je vois les mouvements de marché aujourd'hui,
08:55c'est plutôt une forme de statu quo,
08:57ou un énième Premier ministre, un énième,
09:00un quatrième, c'est ça ?
09:01Oui, oui.
09:02Un énième, un énième, enfin bref, tout le monde a perdu.
09:05Le marché commence déjà à s'habituer à cette nouvelle normalité française.
09:09Mais le risque, c'est quand même qu'on ait des élections anticipées.
09:11Et là, je suis assez convaincu que, encore une fois,
09:16ces fameux spreads de crédits attachés à l'état français,
09:18ils remonteront, et ils pourraient largement remonter vers les 100 points de base.
09:22Auquel cas, là, il y aura des questions à se poser.
09:23Donc ça, si on est un peu pessimiste,
09:27ou ce point de vue de prudence,
09:30après, il y a quand même,
09:32il y a aussi, on peut voir le verre à moitié plein aussi,
09:34c'est-à-dire qu'un euro qui,
09:36bon an, mal an, voilà aussi, entre 1,16 et 1,17,
09:39ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour les actions européennes.
09:41Pauline en parlait tout à l'heure,
09:43on a des nouveaux plus hauts sur l'euro-stocks,
09:45et on le voit bien, c'est-à-dire que quand on a eu des mouvements très favorables à l'euro,
09:49ça ne se passait pas très bien sur les marchés d'action.
09:51Donc ça, ça met une forme peut-être, une forme de plafond pendant un certain moment.
09:54Sur la hausse de l'euro, oui.
09:55Exactement, donc ça, ça veut dire quoi ?
09:56Il y a des sociétés qui exportent en France ou ailleurs,
09:59enfin, à partir de la France ou d'ailleurs,
10:00ça peut, ça a sa place dans un portefeuille.
10:03Et puis après, il y a quand même toutes ces histoires de convergence,
10:05c'est-à-dire que quand je regarde aujourd'hui les écarts de taux d'intérêt
10:09sur des maturités entre 5 ans,
10:11donc le pire ou celui qui a les taux les plus élevés,
10:13c'est la France.
10:13Le pack est soudé.
10:14Exactement.
10:15Le pack est soudé.
10:15On a 50 centimes d'écart à peu près.
10:17Je regarde il y a un an, c'était deux fois ça.
10:19Et sur des maturités 10 ans, c'est un peu moins que deux fois ça,
10:23mais ça se resserre.
10:24Et donc, pourraient commencer à monter quand même
10:27ces idées de davantage de convergence,
10:29parce qu'il y aura moins de freins à des programmes d'émissions communes,
10:31etc., si ça devenait nécessaire,
10:33notamment sur des budgets qui concernent l'ensemble des Européens,
10:37même les tchèques après ce week-end,
10:39que sont notamment les budgets de défense.
10:41Oui, la victoire de Babis en République tchèque,
10:44effectivement, lui qui se revendique du trumpisme.
10:46Oui, mais il a quand même,
10:48enfin il a fait mieux que ce qui était attendu,
10:49et ça, là aussi, si je veux voir les choses avec un oeil plutôt positif,
10:52ça veut dire qu'il va avoir les moyens de constituer un gouvernement minoritaire.
10:54Et donc de ne pas s'appuyer sur les franges les plus extrêmes
10:58du Parlement de République tchèque,
11:02et donc, sans doute qu'on n'aura pas de questions
11:04ou de référendum sur l'appartenance à l'Europe
11:06dans un futur proche,
11:09parce qu'il a quand même fait mieux que ce qu'il y a été escompté.
11:12Oui, oui.
11:12Qu'est-ce qui donne effectivement envie d'être positionné sur l'Europe,
11:15là, aujourd'hui, sur la partie action ?
11:17Je reprends avec vous, Laurent,
11:18on va voir les résultats d'entreprises qui vont arriver,
11:22alors qui seront les résultats d'un trimestre
11:24où les barrières douanières américaines
11:26ont commencé à être significativement relevés.
11:30Est-ce que ça va se voir ?
11:31Est-ce que, alors, Seb, aujourd'hui, évidemment, est la victime du jour ?
11:35Est-ce qu'il va falloir se méfier de certains secteurs,
11:37de certaines industries ?
11:39Et à l'inverse, est-ce qu'on peut avoir des bonnes surprises
11:41sur cette vague de population d'entreprises,
11:44notamment pour l'Europe ?
11:46Donc, sur le troisième trimestre,
11:47je pense qu'on, nous, on n'a pas des attentes très élevées
11:50sur les résultats européens,
11:51à la fois parce que c'est effectivement
11:53la période de mise en production, on va dire, des tarifs,
11:56et on l'a bien vu, à toutes les discussions qu'on a eues
11:58avec les entreprises durant l'été notamment,
12:01c'est qu'il y avait peu de prises de décisions,
12:03peu d'investissements,
12:04et que c'était décalé au quatrième trimestre.
12:07Donc, ça, c'est la première chose.
12:08La deuxième chose, c'est que sur les secteurs à privilégier ou pas,
12:11je reviens sur cette idée sur la construction,
12:14donc nous, on reste positif là-dessus,
12:15on a une grosse partie du portefeuille,
12:17que ce soit en construction pure ou en infrastructure,
12:19comme on disait, pour être exposé au plan allemand.
12:22Donc, je dirais que ça, c'est peut-être 25% des portefeuilles.
12:24Et puis, quelque chose qu'on a fait, en revanche,
12:26c'est réduire assez fortement les banques
12:27par rapport au début d'année.
12:29On avait démarré l'année avec 15% de banques,
12:32ça faisait 3-4 ans qu'on avait une grosse position sur les banques,
12:35et là, on n'est plus qu'à 4%.
12:36Pour quel motif ?
12:38Quel motif au pluriel, d'ailleurs, peut-être ?
12:41Alors, la performance, déjà, a été très bonne.
12:44Quel que soit le pays, on achetait des banques,
12:46on faisait 40-50-60%.
12:47Nous, on pense que cette performance,
12:49elle a été liée notamment à un changement
12:51sur les attentes concernant le taux final de la BCE.
12:53C'est-à-dire qu'en début d'année,
12:54ces attentes étaient en dessous de 2%.
12:56Quand ça commence à être en dessous de 2%,
12:58les marchés s'inquiètent un peu,
12:59est-ce que les banques vont gagner de l'argent, etc.
13:01Et puis, il y a eu ce plan allemand qui est arrivé,
13:03et ces attentes-là se sont remontées.
13:04Et aujourd'hui, quand on regarde 2027-2028,
13:07on a un taux baissé au-dessus de 2%.
13:09Donc, ça a rassuré le marché,
13:10et pour nous, ça a contribué à la performance.
13:13Le problème qu'on voit maintenant,
13:14on n'est pas négatif sur les banques,
13:15mais ce qu'on constate, c'est que
13:16là où il y avait une forte décote,
13:18on était à 6-7 fois les bénéfices
13:20il y a encore 18 mois,
13:21on est à 9-10 fois,
13:22c'est-à-dire qu'il n'y a plus de décote.
13:23On est en ligne avec la moyenne depuis 2010,
13:25donc la moyenne post-2020.
13:27Grand crise financière, d'accord.
13:28Et en même temps, quand on regarde
13:30la différence entre les publications de résultats
13:32et les révisions des analystes,
13:34ça reste positif, mais ça l'est de moins en moins.
13:37Donc, on n'a plus beaucoup de surprises positives,
13:39on n'a plus de décote,
13:40et on a eu une très bonne performance.
13:41Donc, tout ça fait qu'on a réduit.
13:44Et une autre raison de la réduction,
13:45et on revient un petit peu au sujet français,
13:47c'est que la manière de faire attention
13:49aux risques France,
13:50c'est évidemment de réduire potentiellement
13:52l'exposition France des actions,
13:54mais c'est aussi de réduire
13:55votre exposition bancaire.
13:56Parce que comme on le disait,
13:57si le spread de dégrade,
13:59ça se transmet directement par les banques,
14:00et d'ailleurs on le voit aujourd'hui.
14:01Donc nous, effectivement,
14:02aujourd'hui par rapport à l'année dernière,
14:04on a moins de France et moins de banques,
14:05notamment aussi pour ça.
14:06Mais ça veut dire qu'il y a une forme de rotation quand même,
14:08le marché peut être mûr pour une forme de rotation,
14:11alors c'est vrai que ce qui a beaucoup marché
14:13ces dernières années,
14:14les banques,
14:14depuis 4-5 ans maintenant,
14:16je le rappelle à chaque fois,
14:17mais le secteur des banques en Europe
14:18fait mieux que le Nasdaq depuis 2020.
14:20Le thème de la défense, évidemment,
14:22et on comprend pourquoi,
14:23depuis 2022 au moins, Laurent,
14:25mais vous dites,
14:26là il y a des secteurs beaucoup plus cycliques,
14:28intéressant,
14:29dans un moment où justement
14:30on se pose des questions
14:30sur le risque politique,
14:32il y a quand même,
14:33dans la partie cyclique de la cote,
14:34des choses qui peuvent payer maintenant.
14:37Alors nous, on pense
14:37qu'il y a deux choses intéressantes,
14:38c'est ce que j'ai dit
14:39sur la construction notamment,
14:40mais il y a aussi une autre tendance
14:42très forte en Europe
14:43qui est depuis 18 mois,
14:46une rotation à l'avantage
14:48de ce qu'on appelle des sociétés
14:49avec une bonne croissance,
14:51une bonne visibilité,
14:51mais qui désormais sont à un prix raisonnable.
14:53Donc on appelle ça,
14:54nous, les compounders,
14:55c'est difficile de trouver le terme en français.
14:57C'est un prix raisonnable.
14:58Le graal, oui, les intérêts composés,
15:00oui, c'est ça.
15:01Exactement.
15:02Et pourquoi je dis ça,
15:03c'est parce que quand vous regardez
15:04ce type de dossier,
15:05en fait,
15:05ce type d'entreprise,
15:07pré-Covid,
15:07au moment où on a eu
15:08le quantitative easing
15:09et les taux négatifs,
15:10la prime de ces dossiers-là a explosé.
15:12Ils étaient à peu près
15:13à 20% de prime par rapport au marché
15:14pour refléter la meilleure qualité,
15:16mais cette prime,
15:17elle est passée de 20%
15:17à quasiment 100%.
15:18Et depuis la hausse des taux
15:20de 2022 brutale
15:21des banques centrales,
15:22cette prime se comprime,
15:24donc le prix qu'on paye
15:25pour la qualité diminue,
15:26et aujourd'hui,
15:26on revient vers ces 20%.
15:28Donc nous,
15:29qui cherchons des bonnes entreprises
15:31au bon prix,
15:32c'est idéal.
15:33Donc paradoxalement,
15:34alors que les marchés européens
15:35sont plus hauts,
15:36on a plus d'idées
15:37et d'opportunités aujourd'hui
15:38qu'il y a 12 mois.
15:39On a fait plus tourner
15:41le portefeuille en 2025
15:42que les autres années
15:43à cause de ça.
15:44Et cette croissance à prix raisonnable,
15:45ces campenders,
15:46on les trouve où,
15:46là, aujourd'hui ?
15:47Alors nous,
15:48par exemple,
15:48les métiers dans lesquels
15:50on s'est renforcés,
15:51il y avait tout ce qui est,
15:51par exemple,
15:52spiritueux,
15:54brasseurs,
15:54donc j'ai été en tête
15:55des choses comme Diageo,
15:56Campari,
15:57Carlsberg.
15:58On a trouvé des choses
15:58dans la santé,
16:00Simin,
16:00Selsenir,
16:01Frazinus Medical Care.
16:03Voilà,
16:03il y a plusieurs secteurs,
16:04sous-secteurs.
16:05Tous ces dossiers-là,
16:06pour vous donner une idée,
16:07on a rentré 12 sociétés
16:08depuis le début de l'année.
16:10Elles se payaient 19 fois
16:11les bénéfices depuis 10 ans
16:12et on les a achetées à 13 fois.
16:14Un vrai renouvellement
16:14des portefeuilles,
16:15des stratégies,
16:16effectivement.
16:17Comme vous ne l'avez peut-être
16:18pas pratiqué depuis 12,
16:1918 mois.
16:19On l'a,
16:20même depuis 3,
16:214,
16:215 ans,
16:22on a aujourd'hui,
16:24par exemple,
16:25un quart du portefeuille
16:26qui n'était pas lent
16:26au début de l'année
16:27et ça représente
16:2840% de nouvelles entreprises.
16:30Donc ça montre
16:31la rotation du marché
16:32et les opportunités
16:34que ça nous procure.
16:35Est-ce que le marché européen
16:36peut,
16:36je ne sais pas,
16:38peut tenir son rang
16:40face à un marché américain,
16:42Véronique le disait
16:42tout à l'heure,
16:43alors qu'il flambe
16:44tous les jours,
16:45enfin qu'il flambe,
16:45en tout cas qu'il marque
16:46de nouveaux records
16:47tous les jours.
16:47On doit avoir un record
16:48par semaine quasiment
16:49pour les grands indices américains.
16:50Kevin ?
16:51Si je regarde
16:52la façon dont sont
16:53on construit nos portefeuilles,
16:54on est positionnés
16:55sur ces marchés d'action,
16:56il y a deux endroits
16:57qu'on surpondère
16:58par rapport aux Etats-Unis,
16:59c'est l'Europe,
17:00mais avant tout
17:01les marchés émergents
17:02et on pourrait y revenir.
17:04En Europe,
17:05on parlait des taux
17:06de croissance économiques
17:07qui sont au-dessus
17:07du potentiel,
17:08je veux dire,
17:08à part la France,
17:09l'année prochaine,
17:10a priori,
17:11l'Espagne devrait croître
17:12à un taux de croissance
17:14qui sera même supérieur
17:14aux Etats-Unis encore,
17:16largement au-dessus
17:17de son potentiel.
17:18Ça va aussi arriver en Allemagne
17:19et là,
17:19ça fait quand même très longtemps
17:19que ce n'est pas arrivé.
17:21Si je prends l'exemple
17:22de l'Allemagne,
17:23la croissance des bénéfices
17:24par action pour 2026,
17:25en Allemagne,
17:26c'est attendu entre 14 et 15%.
17:27C'est même mieux
17:28que la croissance bénéficiaire
17:29attendue pour les Etats-Unis.
17:32Donc,
17:32ça résume assez bien
17:33les choses.
17:34Après,
17:35sur la façon dont on construit
17:36ces portefeuilles-là,
17:37je partage assez
17:38l'avis de Laurent,
17:39c'est-à-dire qu'il y a
17:39quand même des valorisations
17:40relatives qui sont
17:41largement revenues
17:42sur une entreprise
17:44comme L'Oréal,
17:45par exemple,
17:46des cotes,
17:46c'est là aussi
17:47largement réservé.
17:48Value,
17:50ça,
17:50voilà.
17:51Non,
17:51mais ça n'a jamais été
17:52aussi peu cher
17:52en relatif,
17:53notamment,
17:54c'est ça.
17:54Oui,
17:54c'est ça.
17:55On peut enfin
17:57toucher du doigt.
17:58Souvent,
17:58ces boîtes-là
17:59étaient inatteignables
18:00du fait de leur valorisation.
18:01Donc,
18:01on a de l'Europe
18:02dans des portefeuilles
18:03et plutôt ailleurs
18:04qu'en France.
18:06Après,
18:06on parlait des bancaires.
18:09Il y a plein d'entreprises
18:10dans le secteur financier.
18:11Je ne sais pas si
18:12on parlait de la France
18:13aujourd'hui,
18:13une entreprise
18:14comme Euronext,
18:14par exemple,
18:15c'est une façon
18:15de s'exposer
18:16à,
18:18des marchés financiers
18:20sans avoir forcément
18:21l'exposition très cyclique
18:23que peuvent avoir
18:23des banques à bilan.
18:25On a qui vient
18:25d'intégrer le CAC 40.
18:27On verra effectivement
18:27comment le titre
18:28se comporte
18:29au sein de l'indice.
18:31Aujourd'hui,
18:31c'est très bien
18:32pour Euronext.
18:33Kevin,
18:34est-ce que ça peut
18:35attirer d'autres investisseurs
18:36que les seuls
18:37investisseurs européens ?
18:38La question
18:39a plusieurs trillions
18:40de dollars,
18:41mais du point de vue
18:42des anglo-saxons,
18:43par exemple,
18:43et ça nous amène
18:44à parler peut-être
18:44du marché américain.
18:45Est-ce que,
18:46là, je crois que c'est
18:47un des stratégies
18:48de JP Morgan,
18:48mais enfin,
18:49des calls comme ça,
18:49il y en a toujours,
18:50c'est le moment
18:50d'aller prendre
18:51du risque en Europe.
18:53On est à deux écarts-types
18:55en termes des codes
18:56de valorisation
18:56par rapport
18:57au marché américain,
18:58etc.
18:59C'est, voilà,
19:00JP incite,
19:01visiblement,
19:02aujourd'hui,
19:02c'est leur push du jour
19:03de dire que l'Europe,
19:05malgré la France,
19:06que l'Europe est intéressante.
19:07J'espère,
19:07et j'espère aussi
19:08que ce n'est pas
19:08un vœu pieux de ma part.
19:09C'est-à-dire
19:09qu'on a quand même
19:10vu un engouement
19:11des investisseurs internationaux,
19:13surtout sur le premier trimestre
19:14de cette année.
19:15C'est là où,
19:16c'est la fameuse dynamique
19:18de changement de paradigme,
19:19ça y est,
19:20un nouveau moment
19:21amiltonien,
19:22comme on en a entendu
19:22quelques-uns
19:23ces quelques dernières années.
19:26Et j'espère
19:26que les investisseurs américains,
19:28ils ne sont pas tous
19:29en train de suivre
19:30des stratégies de momentum
19:31et d'acheter ce qui monte
19:32et se dire que ça y ira
19:33de toute façon
19:33toujours un peu plus haut.
19:35On commence aussi
19:36à voir quand même
19:36certains signes
19:37d'excès aux États-Unis,
19:39donc pour répondre
19:39à votre question,
19:40Grégoire,
19:40c'est-à-dire que,
19:41bon,
19:42OpenEye,
19:43il ne s'est pas coté,
19:43mais quand on voit
19:44ces grands groupes
19:45impliqués de façon
19:46assez directe
19:46dans l'intelligence artificielle
19:48qui vont de record
19:48en record,
19:50ils dégagent quand même
19:51des résultats.
19:53Par contre,
19:54on voit quand même
19:54un pan du marché américain
19:56qui, lui,
19:56n'en dégage pas du tout
19:57et qui a des performances
19:59absolument stellaires.
20:01Ah, stellaires !
20:01Ah oui, bien sûr, d'accord.
20:03Donc des boîtes zombies, là.
20:04On parle de boîtes sans résultats.
20:05Ben voilà,
20:05en préparant cette émission,
20:07j'ai un peu regardé,
20:08il y a une entreprise
20:09qui fait du calcul quantique
20:10qui s'appelle
20:10YonaQ
20:11et qui,
20:12depuis début juin,
20:13fait 1500% de performance.
20:15Ah ben,
20:16mais ça,
20:16on achète le quantique, ça.
20:17Ouais, ok.
20:19Mais donc,
20:19je pense qu'il y a quand même
20:21beaucoup d'investisseurs
20:22et je suis ravi de savoir
20:23que...
20:24Donc il y a un peu
20:25d'écume sur ce marché américain,
20:26il y a un peu de surchauffe.
20:26Ils voient aussi ça
20:28et s'inquiètent aussi de cela.
20:30Donc aux Etats-Unis,
20:32le secteur technologique,
20:34les investissements massifs
20:35dans l'intelligence artificielle
20:36ont un vent arrière,
20:38mais pour cette poignée de valeurs-là
20:39et ce risque-là
20:40ou ce risque de valorisation,
20:41ils se gèrent aussi.
20:44C'est-à-dire que...
20:45Ce qu'on a vu,
20:46c'est que dans cette course
20:48à l'or numérique,
20:48c'était plutôt les marchands,
20:49les vendeurs de pêles et de pioches
20:50qui ont bénéficié
20:52au détriment des sociétés
20:53plutôt impliquées
20:53dans les logiciels.
20:54Si demain,
20:55au cours de cette saison de résultat,
20:57on voit quand même
20:58ces grands fournisseurs
20:59de pêles et de pioches
20:59dire que la demande d'investissement
21:01est peut-être un peu moins présente,
21:03ce sera le moment
21:03d'aller bouger le curseur
21:05vers les entreprises
21:06qui sont des logiciels.
21:07Vu les deals qui sont en train
21:07de signer entre eux,
21:08en plus,
21:08ça devient assez circulaire
21:09leur histoire.
21:10C'est-à-dire que c'est
21:11les clients qui investissent
21:12chez les fournisseurs
21:13et les fournisseurs
21:13qui investissent chez les clients.
21:15Mais vu les montants
21:16qui sont affichés...
21:18Ce que je trouve
21:19plus inquiétant,
21:20c'est la réaction
21:21de marché en face.
21:21C'est-à-dire que quand vous avez Oracle
21:24qui discute avec NVIDIA,
21:28l'appréciation du cours de bourse
21:29de 30%,
21:30le marché est quand même
21:32en train d'acheter
21:33un investissement
21:34qui va s'étaler
21:34sur 3-4 ans
21:35et qui va commencer
21:36dans 3-4 ans.
21:37Et donc,
21:38ça,
21:39ça pose question.
21:40On consomme beaucoup
21:41de croissance d'un coup.
21:42Exactement.
21:42Je comprends.
21:43C'est le cas d'AMD,
21:44donc aujourd'hui,
21:45plus 30% sur...
21:46OpenAI a touché AMD,
21:48ça y est,
21:49ça prend 30%.
21:51Oui,
21:51c'est un peu ça.
21:52On est aveugle...
21:53D'ailleurs,
21:54qu'en pense l'économiste
21:55et puis la stratégiste
21:56de marché aussi,
21:57Véronique ?
21:58Est-ce qu'il y a un aveuglement
21:58évidemment autour de l'IA ?
22:00Est-ce que c'est une forme
22:00de bulle ?
22:01Est-ce que ça nous aveugle
22:03sur le plan
22:04de la macroéconomie américaine ?
22:05Visiblement,
22:06les CAPEX,
22:07les investissements logiciels
22:08en équipement informatique
22:09ont considérablement contribué
22:11à la croissance américaine
22:12ces derniers mois,
22:13beaucoup plus
22:14que la consommation habituelle.
22:17Et sur le plan boursier,
22:17inutile de vous faire
22:18dresser le tableau,
22:19mais là aussi.
22:21Oui.
22:22Sur le plan macroéconomique,
22:23c'est quand même une question.
22:24C'est-à-dire que finalement,
22:25quand on dépouille
22:26l'économie américaine
22:27aujourd'hui,
22:27enfin,
22:28quand on la dépouille...
22:28Oui,
22:29on la décompose.
22:31Et la question,
22:32c'est à part l'IA
22:33et l'énergie,
22:34qu'est-ce qui reste ?
22:36Et tous les investissements,
22:37effectivement,
22:38le secteur de la technologie
22:40en général,
22:41ce n'est pas que l'IA,
22:42mais absorbe,
22:43effectivement,
22:44on a vraiment l'impression
22:45que ça absorbe
22:46tous les investissements,
22:47tous les efforts
22:48et tout la...
22:49D'ailleurs,
22:49le lustre
22:51des marchés.
22:54Et que derrière,
22:55on a beaucoup,
22:56beaucoup de secteurs.
22:57Nous,
22:57on a étudié
22:58les évolutions
22:59de productivité
23:00avec...
23:01de manière assez fine.
23:03C'est finalement,
23:05à part l'énergie
23:06et la technologie,
23:09il y a des pertes,
23:10des pertes absolues
23:11dans des secteurs
23:12sur lesquels
23:13on n'a jamais vu
23:14de pertes
23:14aussi importantes
23:15et aussi durables
23:15de productivité.
23:17Donc,
23:17ça pose effectivement
23:18la question
23:19de l'équilibre
23:19d'ensemble
23:20sur des perspectives.
23:22Alors,
23:22je ne sais pas répondre
23:24comme beaucoup,
23:25est-ce qu'il y a une bulle
23:26sur l'IA ?
23:26Est-ce que je voudrais
23:27être dans 15 ou 20 ans ?
23:29Un truc qui me rassure,
23:30c'est que tout le monde
23:30en parle tous les jours,
23:31du risque de bulle.
23:32En tout cas,
23:32est-ce qu'il y a une bulle ?
23:33C'est une question
23:34qui est partout,
23:34tous les jours,
23:35dans les commentaires.
23:36de fait,
23:36il est un peu impossible
23:37d'avoir une opinion
23:38sur les valorisations.
23:40Mais ce qui est
23:41fondamentalement gênant,
23:42et je pense que
23:43notre vision,
23:45la mienne,
23:46celle de Calais,
23:46elle rejoint
23:47ce qui vient d'être dit,
23:48c'est que finalement,
23:49on a un marché américain
23:50qui est porté
23:52par des orientations
23:54de politique économique
23:54qui sont exceptionnelles.
23:56C'est quand même assez rare
23:57qu'on ait autant
23:58d'éléments de soutien
23:59et que la politique monétaire
24:01notamment soit autant
24:02aussi pro-cyclique.
24:05Ils font une erreur ?
24:06Ils sont sur le point
24:07de faire une erreur ?
24:08Ils sont en train
24:09de nous préparer
24:09l'inflation de demain.
24:10D'accord.
24:11Enfin, voilà.
24:12Donc, au point que,
24:13d'ailleurs,
24:14Jérôme Powell a tellement
24:16axé son discours
24:17sur l'emploi,
24:18en réalité,
24:18qu'on s'est dit,
24:19shut down,
24:20ils vont licencier
24:22d'autant plus de fonctionnaires.
24:23Encore plus de baisse
24:24d'autos derrière.
24:25Encore plus,
24:26je me demandais tout à l'heure,
24:27peut-être que c'est calculé
24:28de la part de la major
24:29et tout ça.
24:30Mais bon,
24:30donc,
24:31on voit clairement
24:32d'un point de vue
24:34purement de marché,
24:35c'est quand même
24:35extrêmement difficile
24:36de dire,
24:37oh là là,
24:38ça va se casser la figure.
24:39Non,
24:39il n'y a aucun élément
24:41qui permette
24:41de soutenir
24:42cette thèse-là.
24:43Et en même temps,
24:45on n'a pas du tout envie,
24:46en tant qu'investisseur,
24:48dans une perspective
24:48un tout petit peu
24:51de moyen terme,
24:52de dire continuons
24:53à investir massivement
24:55sur le marché américain.
24:56Donc,
24:56on est face à un espèce
24:57de compromis
24:58qui est assez inconfortable.
25:00Oui,
25:01j'entends.
25:01On n'est pas négatif
25:02sur le marché américain,
25:03mais on n'a quand même
25:04pas envie de continuer
25:05à mettre 50%
25:06de nos actions
25:07sur le marché américain.
25:07Et donc,
25:07le risque,
25:08il est plutôt encore
25:09à la hausse.
25:09Donc,
25:09on va plutôt baisser.
25:10Alors,
25:10si on baisse,
25:11on met où ?
25:11En Europe ?
25:13Mais quand même,
25:14allez,
25:15parce que ça tient bien,
25:16parce que de toute façon,
25:17en Europe,
25:17on n'a pas le choix.
25:18On a une obligation
25:19de cohésion
25:20et une obligation
25:20de réussite.
25:21Donc,
25:21on va peut-être
25:22se prendre des guerres,
25:23on va peut-être
25:23se prendre Vladimir Poutine,
25:25je ne sais quoi,
25:26ou des élections en France.
25:28Mais il faudra
25:28que ça tienne.
25:29Mais il faut que ça tienne.
25:30Et je pense que ça,
25:32ça commence effectivement
25:33à se percevoir
25:34et à se faire aussi.
25:36Même si on met
25:37trop de temps,
25:38même si c'est toujours
25:39à la dernière minute,
25:40à la fin de la journée,
25:41l'Europe quand même
25:42prend les bonnes décisions.
25:44Oui,
25:44à peu près.
25:45Voilà,
25:46on y va.
25:47C'est laborieux,
25:48on y va.
25:48C'est laborieux,
25:49ça,
25:49il n'y a pas de doute.
25:50Alors,
25:50les bonnes décisions,
25:51en tout cas,
25:51on y va.
25:52Et je trouve
25:53que la semaine dernière,
25:54cet égard était assez intéressant.
25:55Voilà,
25:56le Danemark est attaqué,
25:58on se réunit tous
25:59autour d'une table
25:59parce que le problème,
26:00il est européen.
26:01On ne peut pas le laisser
26:01aux mains des Danois.
26:03Et ça,
26:04je pense que c'est vraiment
26:05l'illustration
26:07de ce besoin,
26:08de cet impératif
26:09de cohésion
26:10et d'entente,
26:11in fine,
26:11du fait d'avancer.
26:13Bon,
26:14à côté de ça,
26:15la politique inflationniste
26:16américaine,
26:17elle a ses effets
26:18sur l'or,
26:19sur les matières premières,
26:21sur le monde émergent.
26:22Et moi,
26:23le monde émergent,
26:24je ne le vois pas
26:24comme une histoire
26:25dans le sillage de la Chine.
26:27C'est vraiment
26:27l'amélioration
26:30des indices émergents,
26:31ça a d'abord été
26:32les frontières markets,
26:34ceux qui sont exposés
26:36effectivement
26:37à la matière première
26:38et la plus classique,
26:42si je peux dire.
26:43Derrière,
26:43il y a eu plus largement
26:44les émergents,
26:45le Brésil,
26:46etc.
26:46Et puis,
26:47in fine,
26:47la Chine,
26:47mais l'histoire chinoise,
26:48elle est vraiment
26:49très particulière.
26:49C'est la tech.
26:50Donc ça,
26:52et puis elle est arrivée
26:53vraiment en début d'été
26:54au mois de juin.
26:55L'an dernier,
26:56déjà,
26:56des pays émergents
26:57faisaient très bien
26:57sur le plan
26:58des performances boursières.
26:59Et du coup,
27:00je pense que vraiment,
27:01plus on va
27:02dans cette politique
27:02pro-cyclique,
27:04plutôt inflationniste américaine,
27:05plus on a envie
27:07d'en mettre encore
27:08sur les émergents.
27:09Et j'ai quand même
27:10l'impression
27:10qu'on amorce quelque chose
27:11qui sera forcément chaotique,
27:13mais qui pourrait être
27:14un signal de long terme.
27:15Mais c'est un cycle.
27:16Après 10 ans de sous-performance
27:19quand même
27:19tout à fait importante.
27:21On rappelle,
27:22la Chine,
27:22donc mars 2000,
27:24l'éclatement de la bulle
27:25internet,
27:26de 2000 à 2007,
27:28la Chine est un marché
27:29qui surperforme
27:31pendant un cycle.
27:32Non,
27:32alors je me fais corriger
27:33par Kevin.
27:34Si, si,
27:34c'est vrai.
27:35On en met un détail,
27:36c'est qu'ils ont commencé
27:37à rentrer dans les organismes
27:39de commerce internationaux.
27:40Ah bah ça a été
27:41le déclencheur.
27:42Ah non,
27:42mais ça a été
27:43la vraie histoire.
27:43C'est pas une histoire internet.
27:44Non, non,
27:44ça a été la vraie histoire
27:45du cycle,
27:46je suis d'accord,
27:47qui a porté la Chine
27:47pendant cette période-là,
27:48mais c'est venu
27:49concrétement effectivement
27:50avec un petit problème
27:51de bulle technologique
27:52aux Etats-Unis.
27:54Et cette histoire
27:54du sud global,
27:56elle commence quand même
27:56à prendre un peu racine.
27:58Et la Chine,
27:59je crois,
27:59a changé.
28:00C'est plus les Chinois
28:02des débuts
28:03de la route de la soie
28:04où on traverse
28:06tous les pays
28:06à coups d'infrastructures,
28:08on ruine tout le monde
28:08et puis, non,
28:10là, ils ont compris
28:10que leur intérêt,
28:12c'était d'aider
28:12le développement.
28:13D'être un partenaire commercial.
28:15Et ça change tout.
28:15Ça change tout,
28:16y compris dans la perspective
28:17du monde émergent.
28:19Voilà,
28:19c'est politique,
28:21c'est pas aussi linéaire
28:24que ça,
28:24bien évidemment,
28:25mais quand même,
28:26on a l'impression
28:26que c'est ce mouvement
28:27qu'ils prennent.
28:27Sur les taux de la Fed,
28:29vous vouliez dire un truc,
28:30Kevin ?
28:31L'erreur,
28:31c'est d'en faire.
28:32J'aurais une erreur,
28:33ce serait présomptue
28:33de ma part,
28:34mais pour la blague,
28:36qu'est-ce que fait
28:37un dirigeant
28:39d'entreprise immobilière
28:40quand il y a
28:41des problèmes d'achat
28:42parce que les prix
28:43sont trop élevés ?
28:43Il dit qu'il faut baisser les taux.
28:44Oui,
28:44de 300 points de base,
28:45par exemple.
28:46Qu'est-ce qui se passe
28:47ou que fait ce même
28:47promoteur immobilier
28:48quand la demande
28:49est très faible ?
28:50Pour simulièrement,
28:50il faut baisser les taux.
28:51Il faut toujours baisser les taux.
28:53On est d'accord.
28:54Le parallèle avec
28:54le promoteur immobilier,
28:56tout un chacun sera à même
28:57de le faire
28:58ultra-atlantique.
29:00Il y a quand même,
29:00aujourd'hui,
29:01on va dire,
29:01dans l'enveloppe
29:02d'anticipation
29:03de baisse de taux,
29:04il y en a quand même beaucoup.
29:06Qu'il y a de baisse de taux
29:06l'année prochaine,
29:07quand on se dit
29:08qu'il y a quand même,
29:08c'est quoi,
29:093 000 milliards
29:09de lois de finances
29:10qui vont être
29:11commencé à être dépensées
29:12l'année prochaine.
29:14Si on faisait
29:14de la politique fiction,
29:15on pourrait se dire
29:16qu'il y a des élections
29:16du mandat l'année prochaine
29:17et que M. Trump dise
29:19que les tarifs douaniers
29:21ça marche tellement bien
29:21qu'on va en rendre
29:22un grand échec.
29:23Exactement.
29:24On va en rendre beaucoup
29:25aux citoyens américains.
29:26Mais tout ça,
29:27petit à petit,
29:28ça veut dire...
29:28Et ça veut dire quoi ?
29:29Quelques baisses de taux
29:29de la Fed,
29:30ça peut faire remonter
29:30le taux long ?
29:31Oui,
29:32cette thématique
29:32de la quantification,
29:33on n'a pas parlé du Japon,
29:34mais quand même
29:34ce qui se passe aujourd'hui
29:35au Japon,
29:36on a une baisse des taux courts
29:37et une remontée très forte
29:38des taux longs.
29:38Quand je dis très forte,
29:39c'est quoi ?
29:3915 points de base.
29:41Ce qui se passe un peu partout,
29:43ça se voit un petit peu partout
29:43dans les marchés de taux aujourd'hui,
29:45y compris en Europe,
29:45en dépit de ce qui se passe à Paris.
29:47Ah oui.
29:47Bon,
29:47comment vous regardez ça ?
29:48Alors,
29:49vous aimez l'Europe,
29:51vous avez plutôt,
29:52comment dire,
29:52un style value
29:53chez BDL ?
29:54Laurent,
29:55comment vous regardez
29:55justement ce marché américain
29:57et ses vulnérabilités,
29:59peut-être,
29:59sachant encore une fois
30:00qu'il bat des records
30:01tous les jours
30:01pour l'instant ?
30:02Nous,
30:03on a fait une analyse
30:04assez simple
30:05mais intéressante
30:05qui était de regarder
30:06les Etats-Unis
30:07et le reste du monde
30:09et de prendre le reste du monde
30:10comme si c'était un pays
30:11et de faire deux
30:12se concurrencer.
30:14Et ce qui était assez intéressant,
30:15quand on regarde
30:16les grands indicateurs classiques,
30:18ce qu'on voit,
30:19c'est que le pays
30:20reste du monde,
30:20entre guillemets,
30:21il a plus de croissance
30:22sur les dernières années
30:23que les Etats-Unis,
30:25il a beaucoup moins
30:25d'endettements,
30:26il n'a pas de déficit
30:27commercial,
30:28il a un pourcentage
30:30d'emprunt domestique
30:31beaucoup plus élevé,
30:32donc sur quasiment
30:33toutes les métriques,
30:34il est bien meilleur.
30:35Et pourtant,
30:35on a le pays américain
30:37qui a 23 fois les bénéfices
30:38de la CNP 500
30:39et le reste du monde
30:40qui est à 12 fois.
30:41Donc,
30:42ça,
30:42plus le fait que le dollar,
30:43enfin nous,
30:43c'est notre opinion,
30:44structurellement
30:45et probablement orienté
30:46plutôt à la baisse,
30:48quand vous êtes
30:48investisseur non-américain,
30:50je pense que
30:51vous avez des vraies questions
30:52à vous poser,
30:52à savoir,
30:53est-ce que
30:53la surpondération américaine
30:55est vraiment si légitime
30:56que ça pour les prochaines années ?
30:58Je ne parle pas
30:58sur le prochain mois
30:59ou trimestre
30:59en fonction de la baisse
31:00du tout à fait,
31:01mais à moyen terme,
31:02puisque les grands allocataires
31:03d'actifs,
31:03ils doivent quand même
31:04résonner à moyen terme,
31:05il y a des vraies questions
31:06à se poser,
31:06je pense.
31:07Il peut y avoir
31:08un vrai signal
31:09de long terme,
31:10effectivement,
31:10ou en tout cas
31:10une vraie tendance
31:11de long terme
31:12à désinvestir
31:13les Etats-Unis
31:14pour des non-américains,
31:16comme vous dites.
31:16Quand vous regardez
31:17même la détention
31:19d'actifs américains,
31:20parce que pour l'instant,
31:21les flux ne disent pas
31:22tout à fait ça,
31:23c'est-à-dire qu'autant
31:24on vend le dollar,
31:25autant on continue
31:26d'acheter et des actions
31:27américaines
31:28et des trésuries américaines
31:30quand on est étrange.
31:31C'est vrai,
31:31mais on achète aussi
31:32des actions européennes,
31:33ce qu'on ne faisait plus
31:33depuis cinq ans.
31:34Il est vrai.
31:35Mais ce qui est vrai,
31:35c'est que par exemple,
31:35si vous prenez,
31:36et on voit bien
31:37du coup l'enthousiasme américain
31:39qui arrive peut-être
31:39à des niveaux trop élevés,
31:41si on prend les fonds
31:42domiciliés en Europe
31:43et on regarde
31:44le pourcentage
31:46de leurs actifs
31:46qu'ils ont en actions américaines,
31:48ils ont aujourd'hui
31:48plus de 40 %,
31:49ils avaient à peine 15 %
31:51il y a 15 ans.
31:52D'accord.
31:52Donc, le mouvement
31:54a été massif.
31:55Les actifs libellés en dollars
31:56dans le monde entier,
31:57ils n'ont jamais été
31:57aussi élevés.
31:58Donc, on voit bien
31:59que tout le monde
32:00est allé à chez les Etats-Unis
32:01et quand vous le regardez aussi,
32:03entre les flux physiques
32:04des étrangers aux Etats-Unis
32:07et les flux financiers,
32:09ils ont été 4-5 fois
32:10plus importants
32:10les flux financiers.
32:11Donc, il y a vraiment
32:12eu un appétit
32:12de l'investisseur financier
32:13pour de l'actif américain.
32:15Et parce que vous aviez
32:16deux choses en même temps,
32:17vous aviez plus de croissance
32:18et un dollar
32:19qui était stable
32:19ou se renforçait.
32:20Et aujourd'hui,
32:21ce qu'on oublie de dire,
32:22c'est que ce que fait
32:24le plan allemand quand même,
32:25c'est qu'on rentre
32:25dans une phase
32:26de déficit budgétaire
32:27qu'on n'a jamais vraiment fait.
32:29Si on regarde
32:29les 10 dernières années,
32:31on avait les Etats-Unis
32:32qui avaient déjà
32:32un déficit budgétaire
32:33façon temps de guerre quasiment
32:35et nous, on était
32:36un petit peu dans notre corset
32:37avec l'Allemagne, etc.
32:39Et quand on regarde
32:40le différentiel de croissance
32:41des Etats-Unis
32:42par rapport à l'Europe,
32:43une bonne partie de ça,
32:44c'est venu de ce déficit budgétaire
32:45qui était beaucoup plus fort.
32:46Donc si nous aussi,
32:47on s'y met,
32:48ça va se resserrer un petit peu.
32:49D'ailleurs,
32:50quand vous regardez
32:50les attentes de croissance
32:512025-2027
32:53des économistes
32:54entre les Etats-Unis
32:55et l'Europe,
32:56ça se resserre.
32:56Ce qui était parlé
32:57depuis très longtemps.
32:58Donc il y a quand même
32:58beaucoup de choses
32:59qui vous font dire
33:00finalement,
33:01les Etats-Unis,
33:01c'est super,
33:02il y a l'IA, etc.
33:03Mais fondamentalement,
33:04est-ce qu'il y a autant
33:05de raisons qu'avant
33:05d'être si surpondérés ?
33:06On a marqué peut-être
33:08un pic USA.
33:08Voilà, c'est ça.
33:09Quelque part.
33:10C'est un peu de notre hypothèse.
33:11Oui, oui, très clair.
33:13Bon, tout le monde est d'accord,
33:14je vois qu'il y a une...
33:14C'est intéressant
33:16ce que dit Laurent,
33:17c'est-à-dire que
33:17quand on fait ce comparatif
33:18entre les Etats-Unis
33:19et le reste du monde,
33:20quand on regarde
33:21ce qui se passe
33:21dans le reste du monde,
33:23si je regarde le top 10
33:24ou le top 5
33:25des entreprises
33:26du reste du monde
33:27dans ce match-là,
33:28il y en a 8 sur 10
33:29ou 4 sur 5
33:30qui sont des entreprises
33:31dans des pays dits émergents.
33:33Et donc,
33:34voilà,
33:34ça veut...
33:36quand même,
33:36dans la gradation
33:37que je pouvais faire tout à l'heure,
33:38c'est-à-dire que
33:38en termes de surpondération,
33:40ce qu'on va préférer
33:40dans des manifestations,
33:41c'est d'abord les émergents
33:42qui l'Europe
33:43et puis les Etats-Unis.
33:44J'ai bien entendu.
33:45Et on a clairement,
33:47comme vous le disiez,
33:48on va dire,
33:49un univers qui est très large,
33:50c'est là aussi
33:50très hétérogène
33:51entre des économies
33:53plutôt en Amérique latine,
33:54plutôt en Asie,
33:55on peut discuter
33:56de est-ce que Taïwan
33:57ou la Corée
33:57sont des pays émergents,
33:58mais enfin,
33:59ça fait partie de cet univers-là
34:00sur le papier en tout cas.
34:01On a quand même
34:02une vraie diversité
34:03et ça,
34:04on doit pouvoir
34:04la mettre en place
34:05dans des portefeuilles.
34:08Alors,
34:08à propos de d'Asie
34:09et en dehors
34:10de la sphère émergente,
34:11un mot du Japon,
34:11le thème de la reflation
34:12qui semble être magnifié
34:14par l'élection
34:15de Takahichi,
34:16Madame Sanae Takahichi
34:18à la tête du PLD
34:19qui sera amenée
34:20à devenir
34:20la première femme
34:21premier ministre du Japon.
34:22Là aussi,
34:23c'est-à-dire que
34:23si j'ai écouté l'Europe,
34:26on fait des parallèles
34:26qui vont très loin
34:27dans le temps,
34:28on sort de 20 ans
34:30de déplation au Japon,
34:31ce qu'on nous disait
34:32ou ce qu'on nous vendait,
34:32c'est la japonification
34:33du monde.
34:35En fait,
34:35non,
34:36c'est le Japon
34:36qui est en train
34:36de devenir
34:37comme le reste du monde
34:39avec procroissance,
34:41on fait des chèques
34:42aux ménages là aussi.
34:43Même l'histoire japonaise
34:44a changé.
34:45On a,
34:46pour l'instant,
34:46elle n'est pas encore
34:47premier ministre,
34:47mais en tout cas,
34:48on a la candidate
34:49ou la probable
34:51future première ministre
34:52qui,
34:53à l'instar de M. Trump,
34:54dit à M. Oueda,
34:55le patron de la Banque Centrale
34:56japonaise,
34:57ce qu'il va devoir faire
34:57demain.
34:58On ne va pas monter les os,
34:58on va arriver ici.
34:59Exactement,
34:59et pas ce qu'il pourra faire
35:00demain,
35:01donc ça,
35:01quand même,
35:02je pense que
35:04ça fait partie
35:05de cette histoire-là
35:05et c'est pareil,
35:06c'est-à-dire qu'il y a
35:06quand même beaucoup
35:07de...
35:07Pourquoi est-ce que
35:07les courbes de taux
35:08se quantifient ?
35:09Parce qu'il y a plus
35:09de croissance,
35:10parce qu'il y a plus
35:11de déficit,
35:12parce que quand même
35:12beaucoup des mesures
35:13de cette prochaine
35:15première ministre japonaise
35:16qui ne sont pas financées,
35:17en tout cas,
35:18dont le financement
35:19reste relativement
35:20vague.
35:21Et la Thatcher,
35:22pour exemple,
35:22la question que les gens
35:23se posent sur le marché,
35:24c'est de savoir
35:25si elle sera Thatcher
35:25ou si elle sera plutôt
35:26l'East Trust.
35:28Non, mais c'est ce
35:29qui s'est passé quand même.
35:30Oui, mais après,
35:32sur les taux anglais,
35:34il y avait comme
35:34une différence fondamentale,
35:36c'est que c'est quand même
35:37beaucoup les institutions
35:38japonaises qui détiennent
35:39la dette japonaise,
35:40c'est un peu moins le cas
35:41en Angleterre.
35:42Donc l'East Trust,
35:43je pense que c'est plus
35:43un investissement pour nous
35:44que pour les Japonais.
35:45Il y a un peu plus
35:46de marge de manœuvre
35:47à la ponte du fait
35:47de la détention domestique
35:49de la dette.
35:50Donc vous croyez
35:51au thème de la reflation
35:51japonaise ?
35:52Oui, oui,
35:53on a plutôt des positions
35:54vendeuses sur les taux
35:55d'intérêt japonais,
35:56à la portification.
35:58Alors on aurait bien aimé
35:59acheter du Yen,
36:00mais vu cette volonté
36:02de venir appuyer
36:03ou essayer d'influer
36:04sur des positions
36:04de politique monétaire,
36:05peut-être que ce n'est pas
36:07tout à fait le moment,
36:07mais ça, c'est plutôt
36:08une bonne nouvelle
36:08pour les actions japonaises
36:09couvertes de fait.
36:10Je ne pensais pas
36:11que je verrais la sortie
36:12de la déflation du Japon.
36:14Non, mais il y a encore
36:162-3 ans,
36:18je ne pensais pas
36:19que je verrais le Japon
36:19sortir de ces décennies
36:22de déflation.
36:23En fait, c'est assez logique
36:25en même temps.
36:26Vous avez un pays vieillissant
36:27qui n'a plus de croissance,
36:28qui est en décroissance
36:30de la population
36:30en âge de travailler,
36:32qui fait plan de relance,
36:33qui tout d'un coup...
36:33Pas d'immigration,
36:34évidemment.
36:35Bien évidemment,
36:36et même, je crois
36:36qu'elle est très...
36:38Encore plus stricte
36:38là-dessus, évidemment.
36:39Et qui, depuis 3 ans,
36:42fait de la défense
36:43et veut rattraper
36:43tout le retard
36:44de 50 ans
36:46et donc qui a besoin
36:48de main-d'oeuvre,
36:49les salaires sont sous pression,
36:50ils ont besoin...
36:51Et donc, la déflation chronique
36:53liée au vieillissement,
36:54etc.,
36:55hop, elle est...
36:56Compensée,
36:57elle s'efface.
36:58Elle s'efface complètement
37:00parce que là,
37:01on fait de la relance.
37:02Alors, peut-être
37:02qu'une des conclusions
37:03de tout ça...
37:03Mais c'est une reflation
37:04conjoncturelle, alors.
37:05Mais la conjoncturelle,
37:06ça fait un moment
37:07qu'ils font de là
37:07en la conjoncture,
37:08les Japonais,
37:09en termes de déflation.
37:10Et d'ailleurs,
37:11les tolons japonais
37:12nous le disent bien.
37:12et dans un contexte géopolitique
37:16également
37:17qui, sans doute,
37:18nous suis sûr
37:18que ça peut être
37:19un peu du conjoncturel durable.
37:22Et du coup,
37:23ça nous dit,
37:24finalement,
37:24quand on y est vieillissant,
37:26on a peut-être
37:26le risque de déflation,
37:27mais on a surtout
37:28le risque
37:28de ne pas être autorisé
37:30à faire de la relance.
37:31Et c'est peut-être
37:31l'histoire allemande.
37:32C'est pour ça
37:33que sur l'inflation allemande,
37:34tout à l'heure,
37:35on en parlait...
37:35Oui,
37:36savoir s'il y aurait
37:37vraiment de l'inflation
37:38liée au plan de relance
37:39ou pas.
37:40Exactement.
37:41Je pense que ça doit
37:42faire partie
37:43de la grille de réflexion
37:44qu'on n'a pas
37:44les réponses aujourd'hui.
37:45C'est un risque
37:45que la Banque Centrale Européenne,
37:47par exemple,
37:47doit prendre en compte.
37:48Oui,
37:49et d'ailleurs,
37:49qu'elle a bien pris en compte.
37:51Voilà, tout à fait.
37:52Bon,
37:53je ne sais pas
37:53s'il y a une réflexion
37:54sur le Japon avec vous,
37:56Laurent,
37:56c'est un peu loin de l'Europe,
37:57mais bon,
37:58quand même un pays
37:58qu'on a tous
37:58beaucoup regardé
37:59puisqu'on nous prédestinait
38:01tous à un destin
38:02ou à un avenir
38:03à la japonaise.
38:05Non,
38:05mais on peut refaire
38:06un lien avec la question
38:06sur l'IA,
38:07en revanche,
38:08qu'on a fait des statistiques
38:09aussi.
38:09Pour nous,
38:09la question,
38:10c'est plus tant
38:11est-ce qu'on est dans une bulle,
38:12parce qu'on est probablement
38:13dans la bulle,
38:13c'est plutôt quand est-ce que
38:14ça explose.
38:14Oui, c'est ça.
38:15Elle gonfle, elle gonfle,
38:16elle gonfle.
38:16Et là où il faut être attention
38:18et ne pas être trop pressé quand même,
38:19c'est que quand vous regardez
38:20des grandes bulles historiques,
38:21donc les TMT,
38:22le Japon qui est peut-être
38:23la plus belle de toutes,
38:24les Nifty Fifty,
38:25vous avez souvent 2-3 ans
38:27avant que ça explose.
38:28Oui.
38:28Donc si vous prenez le Japon,
38:29ça démarre vraiment en 87,
38:31mais ça n'explose que 90.
38:32Les TMT, c'est pareil.
38:34Donc là,
38:34on est probablement encore
38:35dans la phase de constitution
38:36de la bulle.
38:36On est plus en 96
38:37qu'en 99.
38:39Voilà, c'est ça.
38:39Entre les deux,
38:40mais effectivement.
38:40D'accord, entre les deux.
38:41Et d'ailleurs,
38:41on le voit sur le Nasdaq
38:43qui est très cher,
38:44mais qui est encore très loin
38:45de ses multiples de 2000,
38:47en fait.
38:48Donc, on est dedans,
38:49à mon avis.
38:50Il n'y a plus trop de questions
38:50là-dessus.
38:51Et après,
38:52il y a peut-être un peu de temps
38:53encore avant que ça explose.
38:54Bon,
38:54l'exubérance irrationnelle
38:55des marchés,
38:55c'est en 96
38:56et jusqu'à mars 2000,
38:59tout continue de se dérouler
39:01sans problème.
39:01Bon, merci beaucoup.
39:02Merci à vous trois
39:03d'avoir été invités
39:03de Planète Marché ce soir.
39:05Laurent Chauderge,
39:05BDL Capital Management,
39:06Kevin Tozet,
39:07Carmignac,
39:08Véronique Rich-Flores,
39:09RF Research
39:09et Calais 360.
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