Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Lundi 25 août 2025, retrouvez Alain Durré (Chef économiste Europe, Natixis CIB), Jacques Henry (responsable de la recherche et allocation multi-actifs, SILEX) et Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir en plateau pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Alain Duré nous accompagne ce soir, chef économiste Europe de Natixi, CIB.
00:17Bonsoir Alain.
00:18Bonsoir Gévin.
00:19Merci d'être là, merci à Kévin Tozen de nous accompagner également.
00:21Bonsoir Kévin.
00:22Bonsoir.
00:23Vous êtes membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:25Et Jacques-Henri est à nos côtés, le responsable de la recherche et de l'allocation d'actifs de Silex.
00:30Bonsoir Jacques.
00:30Bonsoir Légoire.
00:31Merci d'être là.
00:32L'actualité qui nous réunit traditionnellement en cette rentrée, en cette dernière semaine du mois d'août,
00:37ce sont les résultats des discours de différents grands banquiers centraux à l'occasion du symposium de Jackson Hole
00:43qui se tenait en fin de semaine dernière, organisé par la fête de Kansas City.
00:47Jacques, sans doute, très probablement le dernier Jackson Hole de Jérôme Poel,
00:52en tout cas en tant que président de la réserve fédérale américaine,
00:56le marché a plutôt applaudi le discours de Jérôme Poel.
01:00Il a été lui-même applaudi par la salle à l'occasion de ce discours d'une quarantaine de minutes.
01:06Qui nous dit quoi, Jacques ?
01:08Que la Fed va pouvoir reprendre à certaines conditions ses baisses de taux
01:13et peut-être même dès la prochaine réunion qui se tiendra les 16 et 17 septembre ?
01:19Alors le discours était très nuancé à l'habitude de Poel.
01:23Par contre, le marché attendait peut-être un peu plus.
01:26C'est-à-dire que l'année dernière, il avait pré-annoncé la baisse de taux du mois de septembre.
01:30Là, ça n'a pas été le cas.
01:31Par contre, il a entre-ouvert la porte et le marché s'est engouffré dans la brosse.
01:35Très clairement.
01:37Par contre, il garde aussi toujours ce billet qui va dépendre des données.
01:41Il y a deux données très attendues avant le FOMC.
01:45Ça sera l'emploi et le chiffre d'inflation.
01:49Et donc, il garde les cartes en main pour pouvoir décider en fonction des prochains chiffres qui vont arriver.
01:55En tout cas, le marché, il lui fallait juste d'avoir l'option de baisser les taux pour que ça aille beaucoup mieux.
02:01L'un et l'autre, le chiffre d'emploi et le chiffre d'inflation,
02:05les prochains chiffres qui seront publiés effectivement avant la prochaine réunion de la Fed,
02:09ayant la même valeur aujourd'hui dans la fonction de réaction de la Réserve fédérale américaine,
02:14ou est-ce qu'il y a une attention particulière qui est portée, je pense notamment à l'emploi ?
02:18Puisque c'était d'ailleurs le grand sujet du symposium de Jackson Hole,
02:22les marchés du travail face à un certain nombre de transitions démographiques en matière de productivité
02:27ou en matière de politique économique.
02:30Est-ce que c'est l'emploi aujourd'hui qui guide avant tout la décision à venir de la Réserve fédérale américaine ?
02:37Dans les précédents discours, il disait que le chiffre principal était là où il y avait le plus d'écart
02:43par rapport à l'objectif de politique monétaire.
02:47Donc là, clairement, il y a eu un mini-pivot.
02:49On ne parle pas de pivot, mais il y a eu une forme de mini-pivot
02:53pour dire que finalement l'inflation, l'écart est peut-être un peu moins fort qu'attendu,
02:59mais il y a peut-être un écart qui est en train de se créer au niveau de l'emploi
03:03et donc c'est ce qui permet peut-être de faire une baisse de taux très prochaine.
03:07Qu'est-ce que vous en dites chez Silex, Jacques ?
03:09Vous adhérez à l'idée qu'il y a des fragilités dans le marché du travail américain,
03:14dans l'emploi américain, qui peuvent justifier une décision, une reprise des baisses de taux dès la réunion de septembre ?
03:20Nous, on est un peu plus prudent que le marché.
03:22Nous, on n'a pas pour l'instant changé notre scénario d'avoir une baisse de taux d'ici la fin de l'année.
03:28Donc là, clairement, on considère qu'on reste plus en ligne avec notre scénario
03:33plutôt qu'un vrai changement, plutôt que le mini-pivot.
03:35On n'a pas joué le mini-pivot, très clairement.
03:37Oui, parce que le marché, comme vous disiez, s'est engouffré dans la porte entre-ouverte par Powell
03:41pour dire qu'il y en aura une en septembre et qu'il y en aura une en décembre.
03:44C'est ça l'idée du marché ?
03:45C'est-à-dire que si on regarde la probabilité de baisse de taux,
03:48elle a beaucoup fluctué ces derniers temps.
03:50Lorsqu'il y a eu des révisions sur les chiffres économiques
03:53et puis ensuite des craintes de nouveau sur la croissance,
03:57les probas ont beaucoup, beaucoup bougé.
03:59Pour l'instant, il ne s'est rien passé.
04:00Oui.
04:01Bon, sur les arguments et le rationnel porté par Jérôme Poel,
04:04par d'autres membres du FOMC,
04:06on a déjà en tête que la présente réunion a vu deux dissidences
04:10au sein des gouverneurs, Bauman et Waller.
04:14Alors, Kevin, est-ce que le rationnel de Jérôme Poel paraît justifié au regard des données économiques
04:21et de la course de l'économie américaine, qui semble quand même ralentir en termes de croissance ?
04:26Oui, enfin, si je résume le discours et les arguments qui sont mis en avant,
04:30c'est que la Réserve fédérale a fait une pause,
04:33elle a attendu et elle ne peut pas attendre éternellement.
04:36Et donc, on ouvre cette porte à une possible baisse de taux.
04:40Les tarifs sont passés, ça a pris un peu plus de temps que ce qui était anticipé.
04:44Maintenant que c'est fait, on continue.
04:46Je crois quand même que dans son discours, il y avait une forme de biais plutôt accommodant.
04:50On va dire qu'il retrouve peut-être un biais un peu naturel
04:52avec lequel on a pu le connaître à ses débuts.
04:56Parce qu'il nous dit quand même que le taux d'intérêt actuel,
05:00la politique monétaire actuelle, est en territoire restrictif.
05:02Modérément restrictif, c'est ça.
05:03Mais quand même restrictif.
05:04Ce que ça laisse entendre, c'est que la trajectoire à venir, c'est forcément une baisse de taux.
05:09Et c'est vrai que quand on regarde l'économie américaine,
05:13on a quand même un taux de chômage qui est 4,15, 4,20, quelque chose comme ça.
05:19Pas loin de ce plus bas qu'il a pu être.
05:22Clairement, c'est un facteur qui regarde plutôt dans le rétroviseur que par le pare-brise.
05:26Mais quand même, ça fait partie de ce double mandat.
05:28Et quand on regarde l'autre volet du mandat de la Réserve fédérale,
05:31le mandat de l'inflation, on a une inflation qui est juste sous les 3%.
05:35Il le dit d'ailleurs lui-même.
05:37Il le dit au effort que ça fait plus de 4 ans qu'il passe à côté de son nombre d'inflation.
05:42Et quand on regarde les projections de la Réserve fédérale, ça devrait être encore le cas.
05:45Pendant deux ans, en tout cas, c'est ce qu'ils ont à l'esprit.
05:50Et comment il faut comprendre l'idée de cette baisse de taux qu'il promeut malgré tout, d'une certaine manière ?
05:55On va dire, si on verse dans des théories, on va dire, conspirationnistes, qu'on peut douter.
06:01C'était une question que j'avais dans ma liste, bien sûr.
06:03On y viendra, donc...
06:04Parce que l'ouverture à de prochaines baisses de taux coïncide, évidemment, à une demande explicite, pour ne pas dire plus, de Donald Trump depuis le début de son mandat.
06:14Et puis, vous parliez de dissidents.
06:16Il y a, a priori, de moins en moins de dissidents au sein du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale.
06:20Et il y en aura de moins en moins dans les mois...
06:23Pourquoi ? Parce que Trump les remplace au fur et à mesure, c'est ça ?
06:25Merci, on va voir M. Myrène qui va être là.
06:28Il y a une question sur, voilà, Mme Cook.
06:31Mme Gleur va être... est partie.
06:33Il y aura toute une question sur les directeurs de Réserve fédérale régionaux.
06:37Parce qu'une fois qu'on a le Conseil des gouverneurs acquis à sa cause,
06:40on peut remettre en cause ces sept gouverneurs de Réserve fédérale régionaux qui ont changé tous les ans.
06:46Donc, ça, ça pourrait être...
06:47Encore une fois, si on verse dans ces théories-là, ça peut être une explication.
06:50L'autre, c'est peut-être aussi qu'il se cale sur, on va dire, le guidage prospectif de la Réserve fédérale.
06:59Le fameux dot plot, ce que nous signale la Réserve fédérale américaine,
07:02c'est deux baisses de taux cette année.
07:03Il ne fait ni plus ni moins que nous dire qu'il y en aura une, au moins une, entre maintenant et décembre.
07:09Donc, ça dépend d'où on se passe.
07:12Je tends à partager le positionnement et la prudence.
07:15D'accord, de vos confrères de Chécile.
07:17Plutôt un biais relativement prudent sur les taux américains.
07:22Sur la marge de manœuvre que la Fed aura pour aller assez loin dans son ajustement.
07:26Oui, et puis sur le marché d'ontacte, c'est dans les prix.
07:29Donc, quand on se projette, soit les chiffres qu'on aura d'ici mi-septembre,
07:35on va dire, justifieront pas une baisse de taux, ce qui devrait faire remonter les taux d'intérêt,
07:38soit on baisse les taux d'intérêt maintenant avec une inflation à 3%,
07:45une inflation, on va dire, cœur dans les services plus élevés,
07:49une réaccélération des salaires, et ça, ça peut faire remonter les taux d'intérêt à plus long terme.
07:52Parce que là aussi, M. Powell nous dit que les anticipations d'inflation, elles sont bien ancrées.
07:56C'est vrai, si je regarde des instruments obligataires liés au marché d'inflation,
08:02si je regarde les enquêtes, c'est quand même beaucoup moins vrai.
08:06Chez Natixis, qu'est-ce que vous en dites, Alain ?
08:09Est-ce que les arguments développés par Jérôme Powell,
08:13sous-tendant l'idée quand même d'un ajustement, d'une possibilité d'ajustement du réglage de la politique monétaire,
08:20est-ce que ces arguments sont audibles, entendables ?
08:22Alors, au niveau du discours, je partage le point de vue de Jacques-Henri,
08:26on est très prudent également, parce que ce que je trouve paradoxal...
08:29Ce n'est pas un done deal, là.
08:30Non, ce n'est pas un done deal, mais le marché l'a compris comme ça,
08:33et en même temps a passé sous silence, ou est passé à côté de la révision du cadre de stratégie de politique monétaire,
08:40où le côté pendovitch a été retiré, pour mettre plus l'accent sur les tendances de moyen long terme.
08:47Donc je pense que le marché est peut-être un petit peu trop optimiste pour le mois de septembre.
08:50Oui, parce que c'était l'autre partie du discours de Jérôme Powell.
08:54Alors, on viendra à la question de l'indépendance de la Fed et des banques centrales en général,
08:58mais c'était l'occasion, cinq ans après, je crois, la revue stratégique,
09:02qui avait abouti à la stratégie de ciblage flexible de l'inflation en moyenne,
09:09qui prévalait ces dernières années.
09:11Donc, nouvelle revue stratégique et nouveau cadre de stratégie de politique monétaire,
09:16qui a été rapidement évoqué par Jérôme Powell.
09:18Qu'est-ce qu'il faut en comprendre ?
09:20Vous dites que ce cadre, peut-être, donne une tonalité plus au-quiche
09:25à la fonction de réaction de la réserve fédérale américaine demain ?
09:29Au-quiche dans le sens où je pense qu'on remet un peu plus sur le pied d'égalité
09:32pour les tendances de long terme, l'objectif inflation-emploi.
09:38Et emploi maximal.
09:38Et je pense qu'effectivement, avec les données qu'on a aujourd'hui,
09:44on n'a pas vraiment d'éléments probants qui puissent permettre d'être convaincus
09:48d'une baisse au mois de septembre.
09:50D'accord.
09:51Bon, on verra ce qu'il en est.
09:52Il reste effectivement pas mal de données d'emploi et d'inflation
09:55d'ici le FOMC des 16 et 17 septembre.
09:59Sur le sujet de l'indépendance de la Fed et des banques centrales en général,
10:03Alain, alors je le dis, vous avez longtemps travaillé au sein du département de politique monétaire,
10:09s'il ne dit pas de bêtises, d'une grande banque centrale européenne, la nôtre en l'occurrence.
10:13Non mais, pourquoi les banquiers centraux sont si sensibles à cette question de l'indépendance
10:17là, aujourd'hui, maintenant ?
10:19C'est vrai que les attaques de Donald Trump contre la Fed se multipliquent,
10:22soit la pression pour demander des baisses de taux
10:24ou des attaques directes contre des membres du board de la réserve fédérale américaine.
10:31Enfin, d'où provient l'idée que l'indépendance des banques centrales est quelque chose d'important
10:35et pourquoi est-ce que les banquiers centraux en charge, aujourd'hui, semblent y être autant attachés ?
10:39Alors, historiquement, on a quand même plusieurs épisodes
10:43où les banques centrales qui ont finalement suivi plus un objectif de gouvernement
10:48que de stabilité des prix ont entraîné une forte inflation avec une instabilité macroéconomique.
10:55Donc, à court terme, on peut promouvoir l'emploi au détriment de l'inflation,
10:59mais on le paye à long terme.
11:01Et les deux grands exemples que l'on a dans les pays avancés,
11:05c'est évidemment la Federal Reserve après la Seconde Guerre mondiale en 1947,
11:11qui, bien que par statut était indépendante,
11:15a décidé de cibler le taux de rendement des bons du trésor américain
11:21pour donner un peu d'oxygène au gouvernement.
11:24Et ce qui s'est passé, c'est qu'à un bon moment,
11:27la politique du gouvernement n'a pas été acceptée par le marché.
11:30Le marché n'a plus voulu acheter ses bons,
11:32et donc la Banque centrale a dû acheter énormément de bons,
11:36qui a amené une inflation à plus de 17% en 51.
11:39L'autre exemple un peu plus vieux, c'est évidemment ce qui s'est passé avec la Reich Bank
11:44après la Première Guerre mondiale, où là aussi, par statut, la Banque centrale était indépendante,
11:51mais voyant les instabilités par l'incapacité du gouvernement allemand de racheter,
11:56de payer les indemnités de guerre qui créaient de l'instabilité sur le marché d'échange
12:01et sur le marché obligataire.
12:03Elle-même a aussi voulu aider le gouvernement, et ça s'est traduit par une hyperinflation.
12:10Pourquoi aujourd'hui, la grosse crainte des banquiers centraux aujourd'hui,
12:13c'est que s'ils perdent cette indépendance-là,
12:16ils ont peur que les gouvernements demandent de monétiser leur dette.
12:19Et monétiser la dette à moyen et long terme, ça crée de l'instabilité macroéconomique
12:25et une forte inflation qu'on n'est pas sûr de pouvoir contrôler.
12:29Ce serait le basculement dans un monde de...
12:31Alors les Américains ou les Anglo-Saxons disent « dominance fiscale »,
12:34mais on traduit toujours mal le terme « fiscale », « dominance budgétaire ».
12:38Oui, mais en fait, il y a trois types d'indépendance.
12:43Il y a l'indépendance institutionnelle, donc les statuts,
12:45est-ce qu'ils sont protégés par la loi ou pas.
12:47L'indépendance opérationnelle et l'indépendance financière.
12:52L'indépendance opérationnelle, c'est en fait l'influence du gouvernement
12:56sur la prise de décision.
13:00Et donc, ce dont il s'agit aujourd'hui,
13:03c'est de remplacer les personnes qui prennent la décision
13:05pour qu'elles prennent des décisions en faveur du gouvernement.
13:08Et c'est une ligne de crête, cette indépendance opérationnelle
13:11dans un monde où les niveaux d'endettement public,
13:13alors on peut rentrer dans le détail,
13:14mais ont globalement quand même explosé depuis ces dernières années,
13:18depuis la crise Covid.
13:21Le mandat des banques centrales,
13:23c'est aussi la stabilité du système financier,
13:26derrière la stabilité des prix ou l'emploi maximum
13:28pour la réserve fédérale américaine.
13:30Ce niveau d'endettement,
13:32il pèse comme une responsabilité supplémentaire
13:36pour les banques centrales, pour les banquiers centraux aujourd'hui ?
13:38Ah oui, tout à fait, puisque comme je le disais dans l'exemple
13:41des années 50 de la Federal Reserve,
13:43c'est exactement ce qui s'est passé,
13:45c'est qu'on avait une instabilité financière,
13:48et la banque centrale s'est dit,
13:49je vais temporairement essayer de stabiliser le système,
13:53et on a eu en face un gouvernement qui n'était pas coopératif,
13:57qui a continué à dépenser davantage,
13:59et ce qui a forcé la banque centrale à finalement
14:01renoncer son objectif de stabilité des prix.
14:03Donc c'est le gros risque aujourd'hui.
14:05Et donc elle a dû se substituer derrière,
14:07c'est ce qu'on disait, à tous les autres acheteurs
14:09pour permettre ce financement de l'État.
14:11De l'indépendance des banques centrales,
14:13pourquoi c'est important, Jacques ?
14:15Et est-ce qu'on est effectivement dans un moment un peu critique ?
14:18Jérôme Poel est en première ligne,
14:20sous les attaques permanentes de l'administration Trump.
14:24Est-ce que déjà le marché a perçu un affaiblissement
14:30de l'indépendance de la réserve fédérale américaine ?
14:33Ou est-ce qu'on en discute dans les cercles réservés
14:36à ce genre de discussion aujourd'hui ?
14:37Je pense qu'on est toujours sur une ligne de crête,
14:39et je veux faire peut-être un parallèle avec le Japon.
14:41J'ai commencé à couvrir le Japon
14:43lorsque Abe est arrivé au pouvoir,
14:45et il y avait tout ce débat,
14:47est-ce que la banque centrale est indépendante ou pas,
14:48qu'on vient d'avoir très brièvement
14:50lorsqu'on s'est rencontrés juste avant l'émission.
14:54Et en fait, j'ai le souvenir d'une présentation
14:56de quelqu'un qui avait inspiré Abénomix,
14:58qui était Hetsuro Honda,
14:58qui faisait partie des inspirateurs de la politique,
15:01qui faisait une conférence pour présenter la politique,
15:04et il y a bien sûr cette question qui arrive,
15:05alors est-ce que la banque centrale est indépendante ou pas ?
15:08Et là, alors que c'est un Japonais,
15:09normalement, il ne laisse rien paraître,
15:12et là, grand sourire, il dit,
15:13la banque centrale est indépendante,
15:14mais on se parle.
15:16Et je pense que cette ligne de crête,
15:18elle se situe justement là.
15:20Il y avait toujours un dialogue,
15:21on savait très bien que finalement,
15:23la politique d'Abbé ne pouvait fonctionner
15:25qu'avec le soutien indéfectible de la banque centrale.
15:29Et que cette banque centrale a soutenu ça suffisamment longtemps,
15:33puisque c'est encore le cas plus ou moins aujourd'hui,
15:35c'est peut-être moins vrai maintenant,
15:37mais en tout cas,
15:37Abbé n'est plus là,
15:38mais l'héritage d'Abbé est encore là.
15:40Et aujourd'hui, on peut dire
15:42qu'autant c'était très polissé
15:44avec la banque centrale japonaise,
15:46autant c'est vraiment pas très courtois,
15:49avec la réserve fédérale américaine.
15:51C'est plus grossier, oui.
15:53Et donc, c'est vrai que ça inquiète un peu plus les marchés.
15:57La manière de faire est quand même importante.
15:58La manière de faire est importante.
15:59Se parler d'accord,
16:01s'invectiver ou en tout cas s'envoyer des jurons à la figure,
16:04parce que c'est ce qu'il fait Donald Trump
16:05vis-à-vis d'un certain nombre de membres de la fête.
16:07Et c'est unilatéral en plus.
16:08Et c'est unilatéral en plus.
16:09Ça ne va que dans un sens.
16:11Donc, ce n'est pas très courtois.
16:13Mais par contre, ça participe à ce qui avait été aussi réalisé
16:16par AB à l'époque, c'est que le Yen s'était affaibli.
16:20Un Yen plus faible a permis de relancer les marchés.
16:24Et le Japon vit encore un petit peu de ça aujourd'hui.
16:27Alors, d'une certaine façon,
16:30Donald Trump, à part quelques insultes,
16:31n'a rien dépensé pour faire baisser le dollar.
16:34Est-ce que c'est un succès discutable ?
16:37En tout cas, sur la forme, c'est assez discutable, c'est certain.
16:41Oui, bon.
16:42Mais la Fed,
16:44enfin, même d'ailleurs, la Banque du Japon,
16:46vous considérez que c'était une banque centrale indépendante ?
16:48Sur le papier, par rapport aux critères qui ont été définis, oui.
16:52Par contre, il y avait une vraie volonté politique et monétaire
16:56d'arriver à quelque chose.
16:57Et donc, il a nommé le gouverneur
17:00qui a mené à bien sa politique.
17:02Et après, il y a eu une forme de continuité
17:03pour que les gouverneurs ne changent pas tout du jour au lendemain.
17:06Il n'y a pas eu...
17:07Là, pour le coup, on ne peut pas dire
17:08qu'il y a eu un pivot brutal de la Banque du Japon.
17:09Et le marché a plutôt salué ça.
17:12Globalement, le marché japonais s'est plutôt mieux comporté
17:15depuis Avenomix qu'avant.
17:17Oui.
17:17Sur l'indépendance de la Fed,
17:19est-ce que ça reste quelque chose de crédible
17:23aux yeux des investisseurs ?
17:24Et s'il faut se préparer quand même
17:26à une plus grande politisation des décisions de politique monétaire,
17:31pour la Fed, mais peut-être pour d'autres banques centrales,
17:33qu'est-ce que ça implique sur les marchés, Kevin ?
17:35Alors, pour les marchés, je crois que ça implique un dollar plus bas
17:38et donc des primes de termes,
17:40si tu utilises du jargon plus élevé,
17:42en gros, des rendements obligataires à plus long terme plus élevés.
17:46C'est-à-dire que, en gros,
17:47est-ce que j'ai vraiment envie d'acheter une obligation
17:49avec une maturité 10 ans, 30 ans,
17:52avec autant d'incertitudes,
17:53tant sur le volet budgétaire que monétaire,
17:56sans doute de moins en moins.
17:57Donc ça, c'est sur la réaction de marché.
17:59Sur la politisation de la Réserve fédérale,
18:02on voit quand même une forme même de magaïsation de ses membres.
18:06Il y a une animation d'un proche conseiller économique de M. Trump.
18:10Exactement, M. Niren,
18:11qui, dans un de ses écrits,
18:13qui fait référence en tout cas,
18:14un de ses écrits récent,
18:16ne se cache pas du fait que
18:18les membres de la Réserve fédérale américaine
18:21doivent pouvoir être nommés et dénommés
18:24par le président américain.
18:25Lui-même dénonçait, il y a un an de ça,
18:27la politisation des décisions de la Réserve fédérale américaine
18:30qui, à l'époque, baissait ses taux.
18:32Il n'y a que les choses pas d'avis.
18:33Mais bon, c'est la vie politique.
18:36Exactement.
18:36Mais donc, ça, c'est une réalité.
18:39Et c'est vrai que quand on regarde,
18:40ça me vient de regarder sur des sites
18:42Paris en ligne,
18:44tokenisation en ligne,
18:45sur quels pourront être les prochains
18:47présidents de la Réserve fédérale américaine,
18:49parce qu'il y a quand même ça qui se joue à horizon 2026,
18:52on retombe à peu près sur une moyenne pondérée,
18:54donc une probabilité de plus de 50%
18:56de voir un candidat,
18:58non pas acquis à cause de Trump,
18:59mais acquis à la plateforme MAGA,
19:02être directeur de la Réserve fédérale américaine,
19:05que ce soit un des deux Kevin
19:06ou un stratégiste que j'ai prise.
19:09C'est Kevin Walsh et Kevin Assis.
19:11C'est ça, les deux Kevin en ligne.
19:12Et puis, M. Zervo,
19:13si j'ai envie d'en plaisanter,
19:15ressemble parfois à un hippie fatigué.
19:16Ça arrive très bien,
19:16je ne juge pas de sa qualité économique.
19:19Mais enfin, voilà.
19:20Donc, ça, c'est une possible réalité.
19:23Et oui, c'est des enjeux extrêmement importants
19:27dans la confiance dans le système.
19:29Ça se retrouvera,
19:30ou ça se retrouve en partie dans le dollar
19:32et dans les primes de termes,
19:33dans les primes de risques des marchés.
19:35Donc, voilà.
19:37Ça ne résout pas tout.
19:38C'est-à-dire que là aussi,
19:39on parle des baisses de taux de politique monétaire
19:42de l'ordre de 1%
19:43qui ont commencé il y a à peu près un an.
19:45Si vous regardez
19:46les prêts hypothécaires américains
19:48à horizon 30 ans,
19:49ils ne sont pas bougés
19:50par rapport à septembre de l'année dernière.
19:53Donc, voilà.
19:54Là aussi,
19:55ça ne résout pas tout.
19:57Si on en vient à l'Europe,
19:59dans ce contexte, Alain,
20:00alors ça a été aussi
20:01un des marqueurs de l'été,
20:03la signature,
20:04ou en tout cas,
20:04la conclusion
20:05d'un certain nombre
20:06de compromis commerciaux
20:07entre les États-Unis
20:08et leurs partenaires,
20:10tous les partenaires
20:11n'étant pas logés
20:11à la même enseigne.
20:12Si on regarde,
20:13effectivement,
20:14ce cadre commercial,
20:15je n'ose même pas appeler ça
20:16un accord commercial,
20:17mais un compromis commercial
20:18entre les États-Unis
20:18et l'Europe,
20:20qu'est-ce qu'il en ressort
20:21et quels peuvent être
20:22les impacts
20:23sur la conjoncture
20:24ou l'économie européenne
20:25dans son ensemble ?
20:27Sachant que Christine Lagarde,
20:28qui en évoquait le sujet
20:30la semaine dernière,
20:31indiquait que finalement,
20:32les termes de l'accord
20:33trouvé avec l'administration Trump
20:34correspondaient peu ou pro
20:35au scénario central
20:36de la Banque Centrale Européenne.
20:38Voilà.
20:39Donc, en gros,
20:40la Banque Centrale Européenne
20:41avait trois scénarios
20:43et l'état actuel des accords,
20:46mais encore beaucoup de précisions
20:48doivent arriver.
20:50Mais on est probablement
20:51dans un scénario
20:52entre le scénario central
20:54et le scénario
20:55qui considérait sévère,
20:56qui était un scénario
20:58avec des tarifs à 20%,
20:59une réaction de la part de l'Europe.
21:04Donc, pour le moment,
21:06effectivement,
21:07on a un marché du travail
21:08qui se maintient bien.
21:10À part l'Allemagne,
21:11on a quand même relativement
21:12des bonnes surprises
21:13sur le plan de l'activité économique
21:15pour la plupart des pays.
21:18Donc, il faut voir, effectivement,
21:20l'impact que ça aura
21:21sur la décision
21:22de la politique monétaire.
21:23D'ailleurs, le marché
21:24ne price plus rien
21:26avant au moins un an.
21:28Donc, on est vraiment
21:29dans le wait and watch
21:30ou le wait and see
21:31décrété en juillet
21:33à l'occasion de la dernière réunion
21:34du Conseil des gouverneurs.
21:36Si je peux me permettre
21:38de rebondir sur ce qui a été dit
21:39précédemment,
21:40c'est que,
21:42sauf si on part
21:43sur un scénario
21:44où le président Trump
21:45peut remplacer
21:45tous les membres
21:46du FOMC,
21:47il y a un vrai risque
21:48pour l'indépendance opérationnelle.
21:52Maintenant,
21:54il faut savoir aussi
21:55que dans les discussions
21:57du FOMC,
21:59on a d'abord vraiment
22:01trois personnes
22:01qui run the show,
22:02comme on dit.
22:03C'est le président,
22:04le vice-président
22:05et le président
22:05de la fête de New York,
22:06simplement parce qu'ils ont
22:07plus d'informations
22:08que les autres membres.
22:09Sinon, c'est un homme,
22:10une voix.
22:10Donc, la dynamique
22:12peut également,
22:13la personne
22:14en faveur du financement
22:16monétaire
22:17peut être très isolée.
22:18Sauf que dans le cas
22:19des sujets
22:20des États-Unis,
22:22elle peut plus manipuler
22:23la discussion
22:24puisqu'elle a plus
22:25d'informations.
22:26Tant que ce noyau dur
22:27tient autour de trois
22:28personnes clés
22:29du bord,
22:30vous dites qu'il y a
22:31quand même une forme
22:32d'indépendance
22:32qui est présente.
22:33Oui, et comme le disait
22:34Kevin,
22:36c'est que si on remplace
22:38le président,
22:38le chairman,
22:39il a un pouvoir
22:39d'influence
22:40sur tout le monde.
22:42Mais voilà,
22:43dans quelle mesure
22:44les présidents,
22:45notamment des fédérales
22:46réserves régionales,
22:46se laissent faire.
22:48Un président du FOMC
22:50qui serait en minorité,
22:51ce serait compliqué,
22:51j'imagine,
22:52à assumer.
22:54On est d'accord.
22:55Sur l'Europe,
22:56oui, je veux bien
22:57revenir quand même
22:57au compromis commercial.
22:59Quand Christine Lagarde
23:00nous dit que c'est proche
23:01du scénario central
23:02de ce qu'on avait
23:03en tête,
23:03ça veut dire quoi ?
23:04Sur le plan macroéconomique,
23:06c'est un choc,
23:07alors comment vous le voyez,
23:08c'est un choc
23:09de demande négatif
23:10pour des entreprises
23:11européennes exportatrices
23:12vers les Etats-Unis,
23:14c'est un choc absorbable,
23:16c'est un choc
23:17qui se cumule aussi
23:18à l'appréciation
23:19de l'euro
23:19contre le dollar
23:20et du taux de change
23:22effectif de l'euro
23:23même, Alain.
23:24Donc est-ce que tout ça
23:25est gérable
23:26ou est-ce qu'il y a
23:26un risque effectivement
23:27d'un fort amois
23:28de risquement
23:29de la croissance
23:30devant nous ?
23:30Alors,
23:31c'est un élément
23:32important,
23:33c'est que si on regarde
23:34l'inflation
23:35dans la zone euro,
23:36si pour le reste
23:38de l'année,
23:39le niveau des prix
23:39reste figé
23:41à son niveau de juillet,
23:42on termine l'année
23:43à 1,6%
23:44pour l'inflation,
23:45donc largement
23:46en dessous de la cible.
23:47Si vous rajoutez à ça
23:48une augmentation
23:50de 10%
23:50du taux de change
23:51effectif,
23:52pas seulement euro-dollar
23:53mais vis-à-vis
23:54de toutes les devises
23:56des partenaires commerciaux,
23:58si on a une augmentation
23:59de 10%,
24:00on retire encore 0,2.
24:01Donc on est à 1,4.
24:02On bat moins de 1,5.
24:03Voilà.
24:04Donc je pense que ça va se jouer
24:06avec le chiffre
24:06d'activité
24:08que l'on aura
24:10pour le mois d'août
24:11et le chiffre d'inflation
24:12de manière à pouvoir dire
24:14s'il y a encore une fenêtre
24:15de baisse.
24:17J'entends, j'entends.
24:19Oui, c'est ça.
24:19Dans l'esprit
24:20de beaucoup de gouverneurs,
24:22je pense qu'ils ne veulent pas
24:23revenir à une situation
24:24comme la mort nationale suisse
24:26à zéro ou en négatif.
24:27Donc ils veulent garder
24:28une marge de manœuvre
24:29si on a un choc
24:30extrêmement négatif.
24:31Les accords aujourd'hui
24:32ne permettent pas de dire
24:33qu'on aura un...
24:35C'est un accord négatif
24:39pour la croissance
24:40mais pas autant
24:41qu'on l'avait anticipé.
24:41Que ce qu'on imagine,
24:42que ce qu'on craint,
24:43que ce qu'on pouvait craindre.
24:44J'entends, j'entends.
24:45Bon, on verra effectivement
24:46parce que là pour le coup
24:48la BCE n'a qu'un seul mandat.
24:49Je parle sous votre contrôle Alain
24:50mais plus on s'éloigne
24:51quand même de la cible
24:52d'inflation
24:53et certains pays
24:53sont déjà très en dessous,
24:55plus c'est compliqué
24:56de rester immobile j'imagine.
24:59Ah oui, tout à fait.
25:00Et puis il ne faut pas oublier
25:01que dans les prévisions actuelles
25:03de la Banque centrale européenne,
25:04elle prévoit une inflation moyenne
25:06sur l'année 2026
25:08à 1,6%.
25:10Oui, c'est ça.
25:11Alors on peut dire
25:12qu'il y a des effets d'échelle
25:13qui se corrigent.
25:15Oui, après les 2-3 années
25:17d'inflation excessive
25:18peut-être que c'est le bienvenu
25:19mais ça nous éloigne
25:21un peu de l'objectif.
25:22Tout à fait.
25:23Sur la Banque centrale européenne,
25:25qu'est-ce que vous dites Jacques ?
25:27Est-ce qu'il y a encore la place
25:28effectivement pour voir la BCE agir ?
25:31D'autant plus, j'ai envie de dire
25:32si la Réserve fédérale américaine
25:33aussi à un moment
25:33se met à sortir de sa pause.
25:36Est-ce qu'il y a encore de la place ?
25:37On est à 2% je crois
25:37pour le taux de dépôt
25:38aujourd'hui en zone euro.
25:40Alors pour l'instant,
25:40je pense qu'on va rester un peu
25:42sur ce scénario de pause.
25:45Les indicateurs économiques
25:47ne sont pas si mauvais
25:47pour l'instant.
25:49Donc les indicateurs
25:50issus des enquêtes
25:51sont plutôt bons.
25:53Donc il n'y a pas
25:54urgence en fait.
25:55Il n'y a plus urgence.
25:56Et il y a plutôt une relance.
25:59Un chapitre éclos.
26:00C'est un peu ce que nous disait
26:01Christiana Gardiel.
26:02Et je pense qu'on adhère
26:03à cette théorie en fait
26:04puisque les baisses de taux
26:05se sont plutôt traduites
26:08par une reprise de l'activité
26:09puisque l'activité européenne
26:11est globalement plus sensible
26:12à la politique monétaire.
26:14Les entreprises sont plus
26:15naturellement un petit peu plus endettées.
26:18Et donc ça, c'est vrai
26:18que ça participe en fait
26:20à avoir une petite reprise
26:22qui n'est pas très vigoureuse.
26:23Et finalement,
26:25alors les droits de douane,
26:26c'est...
26:27On aurait espéré mieux,
26:29évidemment.
26:30Et clairement,
26:31le premier demandat de Trump,
26:33il y avait un seul coupable,
26:35c'était la Chine.
26:36Là, maintenant,
26:36le monde entier est coupable.
26:38Avant la Chine, oui.
26:39Voilà.
26:40Donc ça fait que finalement,
26:42le monde entier doit payer.
26:44Donc en relatif,
26:45c'est plus la Chine
26:45qui sentait mieux sorti
26:46que les autres.
26:47Parce que les attentes
26:48étaient particulièrement négatives
26:51sur le marché chinois.
26:53mais globalement,
26:55économiquement,
26:56c'est à peu près absorbable.
26:58Même si, déontologiquement,
27:00est-ce que c'est sain
27:01de faire payer
27:02le déficit budgétaire
27:04par les autres pays ?
27:05C'est discutable.
27:06En tout cas,
27:06c'est clairement ce qui est affiché.
27:08Et sans beaucoup de maquillage.
27:10Et petite parenthèse,
27:12d'ailleurs,
27:12sur cet aspect-là,
27:13ça va faire rentrer
27:14quand même
27:15quelques centaines
27:15de milliards de dollars
27:16cette année
27:16dans les caisses
27:17de l'État fédéral américain.
27:19Est-ce que ça enlève
27:20au moins une partie
27:21des inquiétudes
27:22que le marché pouvait avoir
27:23sur la question
27:23du déficit américain,
27:25par exemple ?
27:25Alors, ça aide un peu.
27:26Par contre,
27:27on est quand même
27:28dans une phase de croissance
27:29depuis plusieurs années,
27:31depuis la reprise
27:32après le Covid,
27:33et on tourne
27:33avec un déficit
27:35qui tourne
27:35autour de 6-7%.
27:37historique en période
27:40de croissance,
27:42d'expansion ?
27:43Il y aurait une dizaine
27:44de pourcents
27:44qui sera à peu près
27:45payé par le reste du monde.
27:47Donc, est-ce que c'est bien
27:48ou pas ?
27:48Pour l'instant,
27:49le marché joue aussi
27:50le fait qu'il y a quand même
27:52plus de croissance structurelle
27:54un peu aux États-Unis,
27:55et puis il y a des poches
27:56de compétitivité
27:57qui ne sont qu'aux États-Unis.
27:58Voilà.
27:59Il n'y a pas le comparable
28:00ailleurs dans le monde,
28:01en tout cas,
28:02pas en Europe.
28:03Juste encore un mot
28:03de l'Europe, Alain,
28:05sur l'Allemagne.
28:08Alors, autant la France
28:09a plutôt agréablement surpris
28:10sur les chiffres du T2,
28:11plus 0,3% de mémoire
28:13pour la France,
28:14autant l'Allemagne,
28:15alors pour le coup,
28:15a vu un chiffre révisé.
28:18J'explique généralement
28:19que les chiffres allemands
28:19sont plutôt révisés
28:20à la hausse.
28:21C'est que souvent,
28:21la première lecture statistique
28:22en Allemagne
28:23est assez négative
28:24et qu'ensuite,
28:25on révise plutôt
28:25les chiffres à la hausse.
28:26Là, la deuxième lecture
28:27du pub allemand
28:28a été quand même
28:28sacrément plus négative
28:29que la première,
28:30à moins 0,3%.
28:31À quand une vraie reprise
28:32en Allemagne ?
28:33Avec tout ce qui est
28:34censé arriver
28:34et la politique de l'offre,
28:37de soutien aussi peut-être
28:38à la demande
28:38qui doit se mettre en place.
28:40Alors, le moins 0,3%
28:41est aussi en grande partie
28:43le contre-coup
28:44de tout l'avancement
28:47des commandes
28:48à l'exportation
28:50de la part du Sud.
28:50Les phénomènes d'anticipation
28:51qu'il y a eu en début d'année.
28:52Les phénomènes d'anticipation.
28:53Donc, ça, c'est un phénomène
28:55assez important
28:56puisque l'Allemagne
28:56est plus exposée
28:58aux États-Unis
28:59que le reste des pays
29:01de la zone euro.
29:03Dans le même temps,
29:04il faut relativiser aussi
29:05les chiffres de croissance
29:06d'autres pays
29:06comme la France
29:07parce que l'essentiel
29:09vient d'une constitution
29:10de stock.
29:12Alors, il y a le phénomène
29:13Airbus très probablement
29:14mais derrière ça,
29:16il y a quand même
29:16un restockage involontaire
29:18qui va peser probablement
29:22sur la croissance
29:22des deux prochains...
29:23Or, stock,
29:24on n'est pas à plus 0,3% de croissance.
29:25C'est ça.
29:26Exactement.
29:27Et donc, nous,
29:29on prévoit
29:30une reprise de l'Allemagne
29:31via son investissement
29:33et son plan budgétaire
29:34à horizon 2026
29:36puisque là,
29:37pour des investissements
29:38lourds,
29:39notamment dans la défense,
29:40l'année est finie.
29:41On n'a pas le temps
29:43de les implémenter
29:44en 2025.
29:45Et donc,
29:46potentiellement,
29:46on a quand même
29:47un point de...
29:49pratiquement un point
29:50de PIB
29:51par an
29:52jusqu'en 2029
29:53qui viendrait
29:54de ces investissements budgétaires.
29:55L'Allemagne,
29:57c'est un vrai game changer.
29:58Maintenant,
29:59tout n'est pas garanti
30:00parce qu'ils ne sont pas d'accord
30:02à comment aménager
30:04le frein à la dette
30:05et donc,
30:06la discussion du budget
30:072027
30:08sera particulièrement difficile
30:09entre ceux
30:11qui veulent vraiment
30:12laisser filer la dette
30:13et d'autres
30:14qui disent
30:14non,
30:14on fait ce plan
30:15d'investissement
30:16pour la défense
30:16mais,
30:17en contrepartie,
30:18on règle le problème
30:19par consolidation
30:20de la dette sociale,
30:23donc,
30:23sécurité sociale
30:24et par des hausses d'impôts.
30:26Si l'Allemagne
30:27a évidemment
30:27l'espace fiscal
30:29et budgétaire
30:30pour dépenser,
30:31pour émettre
30:32de la nouvelle dette,
30:33etc.,
30:33ce n'est pas forcément
30:34le cas d'autres pays
30:35en Europe.
30:36La France,
30:37mais pas uniquement
30:38la France,
30:38d'ailleurs,
30:39Alain,
30:40comment tout ça
30:41se matérialise
30:42dans des discussions
30:43stratégiques
30:44au plus haut niveau
30:45sur des programmes
30:46d'investissement
30:47que ce soit
30:48pour la transition énergétique,
30:50le verdissement
30:51toujours
30:52ou la politique
30:53de défense européenne.
30:55Ça va créer,
30:55j'imagine,
30:56un climat
30:57de discussion,
30:58ça crée d'ailleurs
30:59déjà un climat
31:00de discussion
31:00qui est
31:01compliqué,
31:03sans doute,
31:03mais fragmenté,
31:05fracturé,
31:05j'imagine.
31:06Oui,
31:06tout à fait.
31:07Si on se remet
31:08deux ans en arrière,
31:09on avait
31:10le camp
31:11qu'on appelait
31:12les frugaux
31:12qui étaient
31:13en fait
31:14les pays
31:14plutôt du nord,
31:15vertueux,
31:16fiscalement parlant.
31:17J'appelais ça
31:17la zone marque,
31:18moi.
31:18La zone marque,
31:19voilà,
31:20où les pays
31:21satellites
31:22de l'Allemagne,
31:23avec l'Allemagne
31:24qui,
31:25justement,
31:25faisait remarquer
31:27aux autres pays
31:28plus endettés
31:29que ce n'était pas
31:31nécessaire
31:31d'avoir un budget
31:32européen
31:33tant que tout le monde
31:34ne convergeait pas
31:35au niveau
31:35des finances publiques.
31:37Paradoxalement,
31:38aujourd'hui,
31:38je pense que le fait
31:39que l'Allemagne
31:40doit s'endetter,
31:42que par vieillissement
31:43de population,
31:43l'Autriche
31:44et les Pays-Bas
31:45vont aussi
31:46avoir une dette
31:47qui augmente,
31:48je pense que,
31:49justement,
31:50il y aura probablement
31:51plus d'attention
31:52et d'appétence.
31:54Une position
31:55historiquement dure
31:56pour essayer de trouver
31:57les faucons budgétaires,
31:59c'est des positions
32:00qui pourraient s'assoublier
32:01sous l'effet
32:03de phénomènes
32:03démographiques
32:04ou autres.
32:05Et avoir un peu plus
32:06d'appétence
32:06pour des vrais programmes
32:08européens de long terme.
32:09Bon.
32:10Nouvel appel réitéré
32:11par Mario Draghi
32:12dans un discours
32:13qu'on peut retrouver
32:13d'ailleurs en français
32:14pour ceux qui ne liraient
32:15ni l'italien
32:16ni l'anglais.
32:17Discours prononcé
32:18à Rémini
32:18la semaine dernière,
32:19le 22 août dernier.
32:20Je vous recommande
32:21d'ailleurs la traduction
32:22faite par le Grand Continent.
32:24Sur le site du Grand Continent,
32:25vous retrouvez
32:25ce nouveau discours
32:26de Mario Draghi
32:27qui n'apporte pas
32:28grand-chose de plus
32:28par rapport à ce qu'il nous dit
32:30déjà depuis un an.
32:32Au commentaire
32:32si vous le souhaitez,
32:33Kevin,
32:34et puis venons-en
32:34aux enjeux de marché.
32:36Mais tiens,
32:36d'ailleurs sur l'Europe,
32:37la convergence des spreads,
32:38je parle des spreads souverains,
32:39est-ce que ça doit être perçu
32:40comme une bonne chose
32:41au final ?
32:42On a un biais
32:43très franco-français
32:44quand on regarde le spread,
32:45mais pour le reste,
32:46dans son ensemble,
32:47on a l'impression
32:47que le pack,
32:48l'équipe,
32:49se retrouve un peu plus soudée
32:51qu'il y a quelques années.
32:52Il y a deux façons de voir.
32:54Si je me situe
32:54dans la zone marque,
32:55ce n'est pas forcément
32:56une bonne nouvelle.
32:57On a des taux allemands
32:58qui remontent,
32:59c'est terrible.
33:00C'est la faillite
33:01qui nous guette.
33:02Ça veut quand même dire
33:03plus de croissance
33:03in fine.
33:04On peut dire les choses.
33:07et ça, je crois
33:08que c'est quand même
33:09une vraie bonne nouvelle.
33:11Et puis,
33:12cette convergence
33:13des primes de risque-crédit,
33:14c'est aussi des pays
33:15relativement
33:16ou très endettés,
33:18plutôt au sud de l'Europe.
33:19On pense à l'Espagne,
33:20on pense au Portugal,
33:21on pense à la Grèce,
33:22l'Italie,
33:22encore quelques années,
33:23avec une trajectoire
33:24qui est clairement améliorative.
33:26Et ça,
33:27c'est vrai sur le fond de la dette.
33:28C'est aussi vrai
33:28sur le fond de la croissance
33:29parce que la croissance
33:30dans le sud de l'Europe,
33:31la croissance en Espagne,
33:33c'est une vraie reprise.
33:35Ce n'est pas
33:35un plan européen
33:37qui vient aider
33:38à faire des super bonus
33:39en Italie.
33:39C'est quelque chose
33:40qui est vraiment
33:40bien plus périne que ça.
33:42Donc,
33:42c'est plutôt une bonne nouvelle,
33:43une très bonne nouvelle.
33:45Et sur les primes attachées
33:47à la dette de l'État français,
33:49c'est globalement,
33:50vu les circonstances,
33:52ce n'est pas très cher payé.
33:53C'est plutôt bienveillant.
33:54Exactement.
33:54D'accord.
33:55Bon,
33:55on verra,
33:55la séquence politique reprend.
33:57C'est-elle jamais arrêtée,
33:58je n'en sais rien.
33:59Mais en tout cas,
33:59on rentre à nouveau
34:00dans le dur
34:00du débat budgétaire en France.
34:02On aura l'occasion,
34:03bien sûr,
34:03d'y revenir.
34:04Gardez la parole,
34:04Kévin.
34:05Rapidement,
34:05il nous reste quelques minutes
34:06avec Jacques,
34:07Henri,
34:08bien sûr.
34:09Les aspects de marché
34:10après un été
34:11que je qualifie un peu
34:11de Goldilocks,
34:12au moins pour les actifs risqués.
34:14Action,
34:14crédit,
34:15il n'y a pas eu de pète,
34:17il n'y a pas eu de pain.
34:18La vol des actions
34:19est quand même très basse
34:20et du crédit aussi.
34:22Bon,
34:22est-ce que c'est un environnement
34:23sain pour continuer
34:24d'investir et de rendre du risque ?
34:25Je ne suis pas sûr
34:26que ce soit le Goldilocks
34:27comme on le rendra,
34:28c'est-à-dire qu'il y a quand même
34:29plutôt plus d'inflation.
34:30Goldilocks,
34:31c'est moins d'inflation
34:32et plus de croissance.
34:33Là,
34:33on a plutôt eu
34:34un concours
34:35de billets accommodants
34:36entre Atlantique
34:37en vue de la discussion
34:38qu'on a eue tout à l'heure
34:39et par contre,
34:41peut-être des meilleures nouvelles
34:42sur le front de la croissance.
34:43Je crois que c'est vrai,
34:43c'est-à-dire qu'en Europe,
34:45les baisses de taux
34:45de politique monétaire,
34:47ils se voient,
34:47ils se voient dans la croissance
34:48du crédit,
34:49crédit des entreprises,
34:50pas encore,
34:51mais le crédit immobilier,
34:51il repart réellement en Europe.
34:54Les plans allemands,
34:55les plans de dépense
34:56en Allemagne,
34:57ça veut dire
34:58des entreprises
34:58qui vont dépenser
34:59sur 2026
35:00et ça a fortiori
35:02ou a priori
35:02avec une baisse
35:03de ce qu'on appelle
35:03l'incertitude politique
35:04parce que vous savez,
35:05les tarifs douaniers,
35:06c'est fait.
35:07On n'est pas contents
35:08mais c'est fait.
35:08C'est le pédoyer
35:09de Ursula von der Reyen aujourd'hui.
35:11Il fallait qu'on y arrive
35:12et on ne va pas rester
35:13avec la débatte de la croissance.
35:13Donc ça,
35:14c'est quand même
35:14plutôt une bonne nouvelle
35:17sur le front de la croissance européenne.
35:18Aux Etats-Unis,
35:19on a une phase
35:20un peu de suspens
35:22mais il y a bien quand même
35:24des baisses d'impôts
35:25qui vont arriver en 2026
35:27qui devraient voir
35:28sur l'exercice fiscal
35:30comptable américain
35:30donc plutôt à partir
35:31du printemps.
35:33Tout le mouvement
35:33qu'on a commenté
35:34sur un dollar plus bas
35:35des primes de risque
35:36qui se renchérissent
35:37des marchés d'action
35:37sur des plus hauts
35:38un dollar qui s'est effaibli
35:40des primes crédits
35:41ça veut dire
35:41un assouplissement
35:42des conditions financières
35:43et ça,
35:44ça vient...
35:45Ça pousse les actifs risqués.
35:46Exactement
35:46et puis ça vient aider
35:47la croissance économique.
35:49La croissance économique.
35:49Donc on ne peut pas être
35:50trop en face
35:51de ce genre d'augments.
35:52Donc voilà,
35:52dans ce cadre-là
35:53c'est quand même
35:54plutôt un environnement
35:55qui est prône
35:56à la prise de risque
35:57en tout cas
35:57avoir une forme
35:58d'exposition relativement
35:59importante au marché d'action
36:01dans les fonds
36:02comme on les gère chez nous
36:03comme Terminac Patrimoine
36:03on a à peu près 40%
36:04d'exposition nette
36:06au marché d'action
36:06jusqu'à 50%
36:07donc voilà
36:08on est quand même
36:08plutôt exposé.
36:12Ce ne sera pas le débat là
36:12parce qu'il nous reste
36:13quelques minutes
36:13et je veux passer la parole
36:14à Jacques
36:15mais sur la tech US
36:16qu'est-ce que vous dites ?
36:16Ça a été le débat là
36:17alors on verra
36:18ce que Nvidia
36:18nous apporte
36:19comme information.
36:20si on est dans un cycle
36:23de bulles
36:23à quel stade
36:24est-ce qu'on en est
36:25de la formation
36:25d'une bulle ?
36:26Et c'est la vie des marchés
36:26aussi les cycles.
36:28Oui mais là aussi
36:29c'est-à-dire que
36:30les baisses de taux
36:30de politique monétaire
36:31alors oui
36:32il y a un moment
36:33où ça vient
36:33remonter la température
36:36sous la marmite
36:37mais ça vient quand même
36:39aider des valorisations
36:40ça vient quand même
36:41aider les entreprises
36:42qui ont des problématiques
36:43d'investissement
36:43à long terme
36:44et c'est le cas
36:45de ces grands groupes
36:45du secteur technologique
36:47qui sont rentables
36:49il ne faut pas l'oublier
36:50c'est des grands groupes
36:52technologiques aujourd'hui
36:53Microsoft aujourd'hui
36:55Amazon aujourd'hui
36:56ce n'est pas le même
36:56qu'il y a 20 ans de ça
36:59ça a beaucoup plus d'actifs
37:01ça c'est moins un actif
37:02sensible au mouvement
37:04donc ce n'est pas illégitime
37:05qu'on retrouve ces groupes
37:06aujourd'hui
37:06à ce niveau de prix
37:07ou de valorisation
37:08ça me semble compliqué
37:09de voir des marchés d'action
37:11dans leur ensemble
37:12donc un élargissement des moteurs
37:13de performance des marchés d'action
37:14sans que ça se fasse
37:15avec les grandes valeurs
37:17technologiques américaines
37:18d'accord
37:18donc il faut qu'elles tiennent
37:19et que la performance
37:20du marché s'élargisse
37:21parce que sinon
37:22voilà
37:22sur cet environnement là
37:23enfin cette hausse des marchés
37:25est là aussi déportée
37:25par ce qu'on appelle le FOMO
37:26et voilà
37:27cette appétence très forte
37:28pour les actifs en général
37:30des investisseurs particuliers
37:31si ces valeurs favoris
37:33ne se tiennent pas
37:34ça ne tiendra pas
37:34Jacques
37:35la logique d'investissement
37:37ou d'allocation d'actifs
37:39qui vous anime
37:40en cette rentrée
37:41chez Silex
37:41vous savez qu'on a
37:42un billet tech
37:43et vous avez souvent
37:44reçu Thibault
37:44il ne reviendra pas
37:46pour les résultats
37:47d'NVIDIA ce mois-ci
37:48mais il sera là
37:48sur la prochaine trimestrielle
37:50bien sûr
37:50donc clairement
37:52la tech
37:53c'est ce qui pousse
37:53les actions américaines
37:55par contre
37:56c'est aussi
37:57ce qui a permis
37:58d'avoir des profits
37:58qui accélèrent
37:59les dernières publications
38:01de résultats
38:01ont permis d'avoir
38:02les profits
38:03qui ont vraiment accéléré
38:05les pré-annonces
38:06ont été très bonnes
38:07surtout sur la tech
38:08donc il y a toujours
38:10un engouement
38:11qui est toujours là
38:12par contre
38:12on rentre aussi
38:13un peu dans une zone à risque
38:15c'est-à-dire
38:15qu'on est revenu
38:16en fait
38:17sur la prime
38:18de l'exceptionnalisme américain
38:20qu'on avait
38:20après l'élection de Trump
38:21donc si on enlève
38:23les billets sectoriels
38:24on est revenu
38:25sur cette prime là
38:26les volatilités
38:27sont basses
38:29sur le taux
38:29les spreads
38:30de crédit
38:30à yield
38:31sont au plancher
38:32la vol action
38:34le VIX
38:35est revenu
38:36sur son régime bas
38:37sous les 15
38:37donc ça veut dire
38:39que
38:39et les valorisations
38:41actions sont hautes
38:42donc ça veut dire
38:43que si on a un grain de sable
38:44ça peut changer
38:45donc nous
38:45sur ces niveaux là
38:47de vol
38:47ça peut être intéressant
38:48de commencer
38:48à protéger
38:49les portefeuilles
38:51ce qu'on fait d'habitude
38:52avant l'été
38:52mais qu'on peut faire
38:53pour une fois après l'été
38:54après des couvertures
38:55a baissé
38:55donc au moment d'en mettre
38:57peut-être un petit peu
38:57dans les portefeuilles
38:58merci beaucoup messieurs
38:59merci d'avoir été invités
39:00de Planète Marché ce soir
39:01Jacques-Henri
39:02le responsable
39:02de la recherche
39:03et de l'allocation
39:04d'actifs de Silex
39:05Alain Duré
39:05le chef économiste Europe
39:07de Natix CCIB
39:07et Kevin Tozet
39:08membre du comité d'investissement
39:10de Carmignac
39:11nous accompagner ce soir
39:12donc on va vous voir
39:14et on va vous voir
39:15et on va vous voir
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations