Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Avec Françoise Degois et Philippe David

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LE_GRAND_DEBRIEF-2025-11-17##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.
00:05Il est 8h35, le grand débrief de l'actualité, Philippe David et Françoise de Goa sont là, et vous au 0826 300 300.
00:13Alors il y a beaucoup de sujets, naufrages, a dit Manuel Valls à propos du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:21Françoise de Goa l'a commenté tout à l'heure, on va y revenir parce que c'est assez intéressant, on écoutera d'ailleurs Manuel Valls.
00:25Et puis il y a aussi toujours cette tension dans l'air, notamment avec Grenoble, un gamin de 12 ans, touché par une balle, Marseille.
00:35Et donc le frère du militant écologiste Mehdi Kessassi, Damine Kessassi, qui a été touché, tué, jeudi dernier évidemment, par les balles.
00:46Tout ça parce que ce sont les narcotrafiquants qui sont derrière.
00:49Tiens, avant de débattre avec vous, Françoise et Philippe, je donne la parole au 0826 300 300, c'est Olivier de Men dans le Gard qui est avec nous.
00:58Bonjour Olivier.
00:59Oui, bonjour.
01:01Oui, dites-moi.
01:03Grenoble, quand j'ai vu ça aux informations, je me demande ce qu'il fout un gamin de 12 ans à 3h du matin devant.
01:08Oui, c'est un mineur isolé.
01:10C'est un mineur isolé.
01:12Après, je réfléchis, depuis que j'ai vu ces informations, je me dis, est-ce qu'il y a une solution pour arrêter tout ça ?
01:20Alors pour moi, il y a une solution et je me suis posé même des questions.
01:25Alors ma première solution, c'est de dire, bon ben, on ne peut pas lutter contre ces gens.
01:30On ne peut pas lutter parce que dès qu'on en supprime un, il y a l'autre qui arrive à sa place, on ne s'en sortira jamais.
01:36Par contre, si on éduque les gens à la base, dans nos écoles, qu'on leur apprend que la drogue, c'est dangereux,
01:42comme moi, on m'a appris quand j'étais gosse, que tout ce qui n'était pas bien, il ne fallait pas le faire,
01:47on avait créé la peur du gendarme qui n'existe plus.
01:50Il faudrait peut-être la recréer parce que le jour où il n'y aura plus de consommateurs, il n'y aura plus de vendeurs.
01:55Après, la deuxième question que je me pose, c'est une réflexion.
01:59Et je me dis, pourquoi on s'en prend beaucoup à la drogue ? Pourquoi on ne s'en prend pas plus à l'alcool ou au tabac ?
02:06Parce que ça fait plus de ravages.
02:08Donc à la limite, je me demande s'il ne faudrait pas les citer parce que c'est une manne financière énorme,
02:13parce que ces trafiquants, ils dépensent leur argent comme les autres, comme les tabaciers, comme ceux qui vendent de l'alcool.
02:20Donc c'est vrai que ça fait mal, mais ça on le sait.
02:23On n'a qu'à faire des campagnes pour se battre parce qu'il n'y aurait pas des armes, il n'y aurait pas tout ça peut-être.
02:29– Je me pose la question, simplement.
02:31– Alors restez avec nous, Olivier, Françoise et Philippe.
02:34Et puis vous continuez de réagir au 0826-300-300.
02:37– Rapidement, moi je ne mets pas du tout Grenoble et Marseille sur le même plan.
02:40Je pense que véritablement, Grenoble, évidemment, c'est une forme de règlement de compte.
02:44Je ne sais pas si ce petit garçon, cet adolescent faisait le gué.
02:49– Pas s'aimer, trafic de subéfiants.
02:50– Je ne sais pas, c'est autre chose, Marseille, c'est autre chose.
02:53Vraiment, c'est une exécution en règle.
02:55Marseille a toujours été une ville violente.
02:57Moi, ça me fait penser au juge assassiné au moment de la French Connection.
03:02Justement, on a oublié, on fait comme si on découvrait Marseille.
03:05On a oublié que Marseille a été, pendant des années avec Gaët en Zampa,
03:10a été la plaque tournante de la French Connection
03:13et de l'héroïne qui partait vers les États-Unis.
03:15On a oublié cela.
03:16Et on a l'impression de redécouvrir, si vous voulez, cette ville
03:20qui a toujours été une ville en proie.
03:23Et on a abattu un magistrat dans les rues de Marseille.
03:25Et là, on abat un militant écologiste.
03:28Donc, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Sandrine Rousseau.
03:31C'est vraiment un assassinat politique.
03:33C'est un assassinat, véritablement, pour l'empêcher de nuire.
03:37Donc, c'est pour ça que, juste, je ne mettais pas du tout les deux choses sur le même pied.
03:42Non, non, ça n'a à peu près rien à voir.
03:44Alors, Marseille est très grave, Marseille est très, très grave.
03:47Oui, mais ce que disait Saïd Hamada, tout à l'heure, ancien député à Marseille,
03:51il dit, bon, là, c'est à Marseille.
03:53Et donc, c'est la loi du silence qui risque de s'imposer.
03:56Nous, nous devions avoir des invités, tout à l'heure, à 9h30.
03:59Ils ont décliné, finalement.
04:00Ah oui, d'accord.
04:01Ils ont décliné parce que leur livre a été cité dans la Provence
04:04et que maintenant, ils ont peur.
04:06Beaucoup ont peur et ne veulent plus parler.
04:08Voilà où nous en sommes.
04:09Et ce que disait Saïd Hamada, c'est que ça risque de s'étendre ailleurs,
04:13puisque les trafiquants ont aussi des ramifications.
04:17Philippe David, quoi.
04:17Alors, on parle souvent des narco-États.
04:20Alors, des narco-États, on en connaît tous, évidemment,
04:22mais je pense qu'on peut dire que Marseille est devenue une narco-ville, quelque part.
04:25Ça, c'est sûr.
04:26Ça, c'est une certitude.
04:27Bien sûr.
04:28Ceux qui dénonçaient la dérive sud-américaine de Marseille, il y a quelque temps,
04:33étaient voués aux gémonies en disant qu'ils racontaient n'importe quoi, qu'ils exagéraient.
04:36Ah, si, il y en avait qui disaient ça.
04:38Moi, je vais vous prendre un exemple.
04:39Vous avez parlé de Gaëtan Zampa.
04:41Mais avant, il y avait eu Guérini.
04:42Mais bien sûr.
04:43Les Corses, les Gitans, etc.
04:44Non, non.
04:44Moi, il y a quelques années, j'ai travaillé comme formateur en milieu carcéral
04:47à la maison d'arrêt Saint-Michel de Toulouse.
04:50J'avais un de mes élèves, fiché au grand banditisme, braqueur multirécidiviste,
04:55pendant une pause café, il me dit comme ça, véridique.
04:59On avait en face de nous les gars qui venaient du Mirail, etc.
05:01Il me dit, moi, il me tutoyait, moi, je le vouvoyais.
05:04Il me dit, tu vois, moi, je suis un truand.
05:06Mais il dit, tu vas voir, la génération qui arrive là, eux, ils n'ont pas de code d'honneur.
05:10Ils prennent une calache et une défouraille.
05:12Nous, on sait que le Schmitt, alors le Schmitt, c'est le flic ou les condés,
05:16pour le renvoyer au carboneur de truand.
05:17Nous, on ne tire pas dessus, parce qu'on sait qu'un flic, un Schmitt,
05:21il a une femme et des enfants.
05:23Et donc, il me dit, tu vas voir les années qui arrivent, ce que ça reste.
05:26Est-ce qu'il y a de terrible à dire ?
05:27Je vais répondre, parce que j'ai beaucoup travaillé, bien sûr, à Marseille et dans le Var.
05:33Je vais répondre à ça.
05:34Ça, c'est la vision un peu romanesque.
05:36On a désingué des Schmitts, Jacques Messrine tiré sur les flics.
05:41Excusez-moi de vous le dire, j'entends ce que vous dites.
05:43Cette génération-là qui arrive, elle a déjà été précédée, par exemple, puisqu'on parle de ça.
05:48J'ai traité ces sujets pendant des années.
05:50Elle a été précédée.
05:51Restons quand même aussi sur la génération d'aujourd'hui.
05:54Je reste sur la génération d'aujourd'hui.
05:56La génération d'aujourd'hui, elle est le produit, par exemple, de toute la mafia russe qui est arrivée,
06:01qui réglait les règlements.
06:03Mais bien sûr que si, sur la Côte d'Azur, si vous voulez, vous aviez les vieux,
06:06les barons qui ne tiraient pas, qui faisaient faire le boulot par les petites frappes.
06:11Et puis après, vous avez eu les types qui sont arrivés, les frères Fargette qui sont arrivés,
06:17qui défourraillaient eux-mêmes.
06:18Donc si vous voulez, moi, je m'en fous un peu.
06:21Mais je m'en fous un peu.
06:24On ne va pas revenir en arrière.
06:26Revoyons la situation.
06:27Non mais s'il vous plaît, François, je voudrais qu'on s'arrête à aujourd'hui ce qui se passe.
06:30Et c'est ce que je vous dis.
06:31Et la peur, en fait, sur la vie.
06:33C'est ce qu'il dit.
06:34Donc arrêtons de parler, Philippe et François, de ce qui se passait il y a 20 ans.
06:38Mais c'est pas ce qu'on dit, c'est un qu'il dit, mais Patrick, écoutez, soyez sympas,
06:42on a, lui, il connaît ce dossier, et moi aussi.
06:44Donc je vous dis juste que c'est un continuum et une aggravation.
06:47Et là où je suis d'accord avec ce que dit Philippe, mais que fait-on ?
06:50Ah bah que fait-on ?
06:51Que fait-on ?
06:52Bah de toute façon, avec notre état de droit actuel,
06:55nous ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, on ne peut rien faire.
06:58Parce que de toute façon, on a tellement complexifié,
07:02tellement complexifié le travail des policiers,
07:04tellement complexifié,
07:05où s'il manque un tampon, une signature, une ligne,
07:08l'affaire est classée, bah non,
07:10vous le libérez parce qu'il manque une signature ou un tampon,
07:13où il y a un mot qui manque,
07:14et donc parce qu'ils ont les moyens de se payer d'excellents avocats en plus.
07:17Parce qu'il faut savoir que le chiffre d'affaires, c'est tant que ça.
07:20Ce qu'on fait, alors, les gens de la brigade des narcotraffics,
07:24qui sont des gens formidables,
07:25ont vraiment des solutions, ils en ont proposé,
07:28vous savez qu'ils travaillent.
07:35Il faut absolument permettre à des gens qui sont dans le tout,
07:51qui sont dans le tout,
07:52Oui, ça a été proposé, ça a été proposé il y a deux ans, bien sûr.
07:55Mais il faut absolument renforcer ce statut-là
07:57pour permettre à des gens du système
07:59de cracher et de faire tomber le système, en fait.
08:01Bon, est-ce qu'il n'est pas trop tard ?
08:03C'est ce que se disent certains, évidemment,
08:05parce que tellement, évidemment, c'est devenu assez, assez terrible.
08:08À Marseille, ça me semble difficile d'inverser la vapeur.
08:10Olivier, vous voulez ajouter un dernier mot
08:11sur ce que vous avez entendu avec Philippe David et Françoise ?
08:15Et ensuite, oui.
08:16Moi, quand j'écoute, ça me fait rire,
08:18parce qu'on dit, ouais, on faisait ça, on faisait ça.
08:21Il n'y a pas de solution.
08:23Il n'y a pas de solution.
08:24Vous savez, je suis dans une famille
08:25où il y a eu des policiers, en veux-tu, en voilà.
08:30J'ai des membres de ma famille qui travaillent dans les prisons.
08:33Donc, il n'y a pas, personne ne voit de solution.
08:37Personne.
08:37C'est ça qu'il y a.
08:38On ne peut pas dire si, la seule solution, c'est radical.
08:41On voit un type qui vend de la drogue,
08:42on lui met une base dans la tête.
08:44Même ça, c'est pas une solution,
08:46parce qu'on en mettra un autre à sa place.
08:47Mais oui, on n'a peut rien faire.
08:49Oui, ça, c'est vrai.
08:50Alors, oui, merci, mon cher Olivier.
08:55Au 0826 300 300,
08:57justement, tiens, il y a Guy qui est avec nous,
09:00parce que l'une des autres questions
09:01qui est évoquée dans l'actualité,
09:03c'est l'armement des polices municipales,
09:06un peu partout.
09:07Et ça progresse,
09:08parce qu'y compris dans des villes de gauche
09:10où on était contre,
09:11aujourd'hui, on se dit qu'il faudrait peut-être le faire.
09:14Guy est avec nous de la Farled, c'est ça.
09:17Bonjour, Guy.
09:18Bonjour, bonjour, Patrick, François, Philippe.
09:23Oui, bonjour.
09:24Alors, écoutez-moi, j'écoute tout ça,
09:27et je ris un petit peu,
09:30un peu comme le monsieur qui était auparavant.
09:33Qu'est-ce que vous voulez faire avec...
09:35Vous pouvez armer la police,
09:37ça ne changera rien,
09:38parce que toutes les autres,
09:38ils n'ont pas le droit de tirer.
09:40Vous pouvez faire tout ce que vous voulez,
09:42il n'y a rien qui changera,
09:43tant qu'on n'aura pas pris le tour au palais.
09:44C'est-à-dire changer l'éducation
09:46et mettre tous ces gens qu'on attrape.
09:49Vous mettez la personne qui consomme de la drogue,
09:52vous mettez la personne qui vend de la drogue,
09:55vous les mettez dans des camps de redressement,
09:56mais pas des camps de redressement
09:59où ils ont une télévision,
10:01ils ont ce qu'ils ont là,
10:02non, dans des camps de redressement
10:04où les gens,
10:05tant qu'ils n'ont pas pris le pli,
10:07on les rééduque d'une manière correcte
10:11pour qu'ils puissent vivre en société.
10:13Ah non, mais c'est ferme,
10:14mais c'est ce que disent certains.
10:16Continuez, continuez.
10:17Mettez toutes les caméras que vous voulez.
10:19Vous savez, j'ai une amie qui travaille
10:20dans une boîte
10:21et qui met des caméras.
10:23Il y a 20 ans qu'elle y travaille.
10:24Quand elle m'a raconté ça,
10:25au début,
10:26qu'elle allait travailler là-dedans,
10:27j'ai dit,
10:27ça ne servira jamais à rien.
10:28Tu peux mettre toutes les caméras.
10:30Tant que les gens ne seront pas rééduqués,
10:32ça ne changera rien.
10:33On sait qui est-ce qu'il a fait.
10:35Et après ça,
10:36de toute façon,
10:36on ne leur fait rien.
10:37Ils ressortent,
10:41c'est super ce que vous dites
10:44parce que l'Italie a fait ça
10:45depuis quelques années.
10:46Les prisons spécialisées
10:47pour les narcotrafiquants
10:49sont de véritables camps
10:50de rééducation.
10:52Ils n'ont droit qu'à une visite par semaine.
10:55Ils n'ont droit qu'à un ou deux appels.
10:56Ils sont complètement isolés.
10:58Et c'est vraiment vers ça
10:59qu'il faut aller.
11:00Parce que ça peut marcher.
11:01Ça change de la France.
11:02Mohamed Amra pouvait,
11:03par exemple,
11:03organiser ses contrats
11:04et ses trafics
11:05depuis sa cellule.
11:06J'ai envie de dire
11:07Forza Italia.
11:08Forza Italia
11:09parce qu'ils ont payé très cher
11:10pour voir avec la mafia.
11:11Merci Philippe, Françoise.
11:14Merci Guy, Olivier
11:16qui m'a appelé.
11:18Dans un instant,
11:19qu'est-ce que vous en pensez ?
11:20Est-ce que le second quinquennat
11:21d'Emmanuel Macron
11:22est comme le soutien à Emmanuel Valls ?
11:23C'est un naufrage.
11:24Qu'en pensez-vous ?
11:250826 300 300.
11:27Vous souriez, Françoise.
11:28Non, parce que votre question
11:29est-ce que vous en pensez ?
11:31Le grand matin Sud Radio,
11:337h10 heure,
11:35Patrick Roger.
11:36Il est 8h50,
11:37le grand débrief de l'actualité.
11:38Vous réagissez 0826 300 300.
11:41Vous avez la parole,
11:42évidemment, vous le savez.
11:43C'est ouvert,
11:44le standard pour vous.
11:45Philippe, David,
11:46Françoise de Gois
11:47sont avec nous.
11:48On va revenir avec vous,
11:49aussi, Benjamin Clès,
11:51sur la charge de Valls
11:52à l'égard de Emmanuel Valls
11:54à l'égard d'Emmanuel Macron.
11:56Oui, il a qualifié
11:57son second quinquennat
11:59de naufrage.
12:00L'ancien pré-ministre
12:01qui ne décolère pas
12:02après sa non-reconduction
12:03le mois dernier
12:04au ministère des Outre-mer.
12:05Écoutez, c'était sur Radio-J.
12:07Je suis en colère.
12:08En colère, pourquoi ?
12:08Je suis en contre-qui ?
12:09Non, je suis en lié
12:10parce que le travail était fait,
12:12je crois,
12:13et reconnu,
12:14surtout en Nouvelle-Calédonie,
12:15mais aussi dans l'ensemble
12:16des Outre-mer.
12:17Il fallait poursuivre ce travail.
12:18D'ailleurs, il est poursuivi
12:19sur les bases
12:21engagées.
12:22Donc, c'est difficile
12:23de comprendre ce qui s'est passé.
12:24C'est difficile de comprendre
12:25ce qui s'est passé,
12:26mais d'après lui,
12:26son éviction du ministère
12:28des Outre-mer
12:28serait peut-être due,
12:29dit-il,
12:30au fait qu'Emmanuel Macron
12:31et Sébastien Lecornu,
12:32je cite,
12:33n'ont pas apprécié
12:34qu'ils réussissent
12:34là où eux avaient échoué.
12:36Emmanuel Valls
12:37qui souhaite malgré tout
12:38que le président aille
12:39au bout de son mandat,
12:40même s'il a eu des mots
12:41très durs, effectivement,
12:42à son encontre.
12:43Ce deuxième quinquennat
12:45est difficile.
12:46C'est le moins qu'on puisse dire.
12:47C'est même un naufrage.
12:48Un naufrage ?
12:49Écoutez, sa réélection
12:50était quand même incroyable,
12:52mais n'a pas permis
12:52de donner sens
12:53au deuxième quinquennat.
12:55La dissolution
12:56est une erreur
12:57que lui paye,
12:58mais que nous payons,
12:59que nos institutions,
13:00notre démocratie payent.
13:02Et on voit bien
13:03que ça crée
13:04des conditions d'instabilité.
13:05Donc, oui.
13:07Bon, c'est un naufrage.
13:08Qu'en pensez-vous ?
13:09Philippe David,
13:10Françoise Degrois
13:10et puis Sandra
13:11qui est au 0826 300 300.
13:13Bonjour Sandra.
13:15Bonjour Patrick.
13:16Bonjour Philippe et Françoise.
13:17Bonjour, bonjour.
13:17Vous avez entendu Manuel Valls.
13:20Vous êtes d'accord ou pas, vous ?
13:22Alors, je suis d'accord,
13:23mais Manuel Valls,
13:25il me fait rire
13:25parce qu'il est quand même
13:26rentré au gouvernement
13:27après une longue traversée
13:28du désert
13:29et qu'il commence son propos
13:31en disant
13:32« Je suis en colère ».
13:33Donc, en fait,
13:33c'est une vengeance.
13:34C'est pas...
13:36Ça fait un peu court d'école.
13:37C'est pas très...
13:38L'éthique.
13:39Enfin, c'est pas...
13:40Moi, ça m'amuse.
13:41Après, je suis d'accord
13:42avec lui sur le principe,
13:44mais je dirais même
13:45que le premier quinquennat
13:46n'a pas été grurieux.
13:48La seule chose,
13:49c'est que les Français
13:51ont eu peur
13:51de Marine Le Pen
13:53et qu'il a été réélu comme ça.
13:55Il faut quand même être objectif.
13:57Oui.
13:58Oui, mais je suis d'accord avec vous.
14:00C'est-à-dire,
14:00ce qui est ennuyeux,
14:01c'est le messager, en fait.
14:02Parce que dire que c'est un...
14:03Ce qui est emmerdant,
14:04c'est Valls, en fait,
14:05dans l'histoire.
14:06C'est que je vois
14:06que ce soit Manuel Valls.
14:07Je me permets vraiment
14:09une parenthèse,
14:11Patrick Roger, pardonne-moi.
14:12Manuel Valls,
14:13ça reste un des plus beaux gâchis
14:15de la politique française.
14:16Voilà, voilà,
14:17quelqu'un qui a été promenu
14:18à tant de choses.
14:20Et sa colère
14:21et son tempérament
14:22et son orgueil
14:24ont tout fait foirer.
14:26Véritablement,
14:26Manuel Valls,
14:27il s'étonne
14:28qu'il ait été débarqué.
14:29Mais combien...
14:30La première personne
14:31qu'il a voulu contrer,
14:32isoler et abattre
14:34s'appelait Emmanuel Macron.
14:35Bon, mais d'accord.
14:35Là, on n'est pas là
14:36pour faire le procès d'Emmanuel Valls.
14:38Ça me fait plaisir, moi.
14:40Non, mais...
14:40Non, mais je l'ai déjà
14:41commenté tout à l'heure,
14:42c'est pour ça.
14:42Oui, oui.
14:43Alors, Philippe, David.
14:44C'est vrai que là,
14:44tout le monde le lâche.
14:45Alain Minc,
14:46qui était quand même
14:47un de ses principaux supporters.
14:49Édouard Philippe,
14:49qui l'appelle à démissionner.
14:51Maintenant, Manuel Valls.
14:52Françoise disait
14:53dans son édito,
14:54pour utiliser un terme de rugby
14:55comme on est la radio du rugby,
14:57les mouches ont changé d'âne.
14:58Moi, je crois que pour Emmanuel Macron,
15:01la cabane est tombée
15:01sur le chien.
15:02Parce que là, vraiment,
15:03il est dans un état
15:04totalement essoré.
15:06Il finira,
15:07il est à 11% de popularité.
15:09Mon petit doigt me dit
15:10qu'il va peut-être finir
15:10à moins de 10 dans peu de temps.
15:12Que ce soit très clair.
15:14Mais...
15:14C'est vrai qu'il est lâché
15:16par quasiment toutes les catégories.
15:19Oui, il est lâché par...
15:20Mais même les catsup.
15:21Oui, oui, bien sûr.
15:22Il est lâché parce qu'il est dans
15:24vraiment ce qu'on appelle
15:24le toboggan en politique.
15:26Voilà.
15:26Quand vous êtes sur ce toboggan-là,
15:27c'est très difficile de s'arrêter.
15:29Après, l'idée générale
15:30qui consiste à penser
15:31qu'Emmanuel Macron lâchera
15:32parce qu'il a des sondages mauvais,
15:34Emmanuel Macron, justement,
15:36n'est pas François Hollande.
15:37François Hollande voit les sondages.
15:39En une semaine,
15:40il prend sa décision en disant
15:41« Je ne peux pas être battu ».
15:43Emmanuel Macron restera jusqu'au bout.
15:45Et vous ne savez pas
15:46si le quinquennat
15:47ne se redressera pas à la fin
15:48et s'il ne partira pas.
15:50Bien sûr qu'il partira
15:51avec du soulagement.
15:52Bien sûr que les gens
15:52seront soulagés de le voir partir.
15:54Mais je connais trop bien l'opinion.
15:56Je connais trop bien l'opinion
15:57pour dire qu'il revient...
15:59Pour dire qu'il y aura
16:01un re-amour d'Emmanuel Macron.
16:02– Ah non, ça, j'y crois pas du tout.
16:03– Ah non, ça, j'y crois pas du tout.
16:05– Ils y sont tous passés.
16:06Tous, tous, tous.
16:06– Pourquoi ?
16:07Parce que, je veux vous dire,
16:08le président le plus détesté
16:10à l'époque, c'était Sarkozy.
16:11– Oui.
16:12– Mais par rapport à Sarkozy
16:13et par rapport à Emmanuel Macron,
16:16Sarkozy était adoré.
16:17Vous avez vu quand même
16:18la quantité de gens
16:20qui détestent Emmanuel Macron.
16:21Et même Sarkozy,
16:23il a toujours gardé
16:24un cercle autour de lui
16:26qu'il a toujours défendu,
16:28toujours soutenu.
16:28On le voit encore aujourd'hui.
16:29Emmanuel Macron,
16:30tout le monde le lâche
16:31à un an et demi
16:32de quitter l'Élysée.
16:33On n'a jamais vu ça.
16:35– Si on a vu François Hollande
16:36lâché par tout le monde
16:37quand à partir du moment
16:38où il dit qu'il ne se présente pas.
16:38– Oui, mais il n'avait fait
16:39qu'un seul quinquennat.
16:39– Mais oui, mais moi,
16:40vous savez,
16:41c'est l'histoire du pouvoir.
16:42Je vous dis juste ça,
16:43tranquillement,
16:44vous verrez.
16:45Chirac était détesté,
16:48Sarkozy était détesté,
16:49Emmanuel Macron est détesté,
16:50François Hollande était méprisé,
16:52méprisé.
16:52– Oui, mais pas détesté.
16:53– Bon, vous continuez de réagir
16:55tout à l'heure,
16:55vous pourrez en parler
16:56dans La Vérité en face.
16:57Tiens, allez,
16:58pour conclure
16:59et pour vous faire plaisir.
17:00À certains.
17:00– Je suis bidon.
17:03Je suis bidon.
17:05– Vous croyez qu'il parle de qui,
17:07Souchon ?
17:07– Ah ben, je suis.
17:08– Non, non, je suis,
17:10c'est donc qu'il parle de lui,
17:11excusez-moi.
17:12– Non, mais on revient
17:13en un instant,
17:14on n'a pas beaucoup de temps,
17:15mais en un instant
17:15sur sa déclaration et tout.
17:18Bon, vous avez fait votre édito
17:19tout à l'heure,
17:20Philippe David,
17:20en disant qu'il aille en Suisse
17:21et il va voir cette autre chose
17:23en fait dans la Suisse,
17:24finalement.
17:25Vous n'êtes pas forcément d'accord ?
17:26– Ah ben, moi du tout.
17:27Non, non, non, non.
17:27Je ne suis pas d'accord.
17:28D'abord, Alain Souchon,
17:29il a le droit de dire ce qu'il veut.
17:30– Ah ben, je suis d'accord.
17:30– Voilà, ça c'est le premier point.
17:32Et s'il n'aime pas le RN,
17:33il a raison de dire
17:34qu'il ne l'aime pas.
17:34– Ah ben, tout à fait.
17:35– Mais je m'inscris en faux
17:36avec vos arguments,
17:37mon cher ami,
17:38et on va aller assez vite
17:39parce qu'il ne nous reste
17:40pas trop de temps.
17:41Vous parlez de la préférence nationale,
17:42c'est pas vrai
17:51elle est limitée
17:53à certains emplois
17:54et elle n'est pas limitée
17:55à la nationalité suisse,
17:57elle est limitée
17:57– Mais aux résidents.
17:59– C'est-à-dire que vous pouvez être
18:00étranger et accéder à ces emplois.
18:02– Mais résidents.
18:03– Non, non, non, je vais dire
18:03les résidents.
18:05Vous pouvez être étranger
18:06et accéder à ces emplois.
18:07La Suisse est comme les copains,
18:09elle fait appel
18:10à l'immigration économique
18:11parce qu'il n'y a plus assez de gens
18:13qui font des enfants.
18:14Il y a un débat,
18:15la Cour fédérale a tranché,
18:17je crois, il y a deux ou trois ans,
18:18en disant
18:18qu'il y avait toute la droite conservatrice
18:20qui voulait limiter
18:21à 10 millions d'habitants
18:22dit non, on ne limite pas.
18:24Donc attention à ce qu'on dit.
18:26Je sais très bien
18:27que vous voulez faire rentrer
18:29aux chaussures.
18:29– Je vais dire une toute petite nuance,
18:32c'est vrai qu'en Chine,
18:32il y a 24% d'étrangers,
18:37dont 83% d'Européens.
18:39– Non, mais écoutez,
18:40en tout cas,
18:41la libre circulation,
18:42elle existe.
18:42Vous parliez des expulsions,
18:43ça marche exactement comme en France.
18:45Vous savez qu'il y a plein de cas
18:46où l'expulsion est interdite
18:48en cas de torture,
18:49en cas de risque de prison, etc.
18:51– C'est quand même un peu plus ferme.
18:52– C'est beaucoup plus ferme qu'en France.
18:53– C'est parce que vous en pensez,
18:54vous pouvez réagir d'ailleurs.
18:56– C'est un peu plus clair.
18:56– Tiens, tout à l'heure,
18:57à 9h, juste après les infos de 9h,
18:59vous pouvez continuer de réagir là-dessus,
19:01sur Alain Souchon.
19:02– On s'amuse bien tous les autres.
19:03– On s'amuse bien.
19:04– Est-ce qu'il est allé trop loin
19:06dans sa déclaration ou pas ?
19:08Si vous voulez témoigner aussi
19:10sur la Suisse,
19:10vous pouvez 0826 300 300.
19:12– J'adore !
19:13– Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations