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  • il y a 2 jours
Avec Marie-France Brière, réalisatrice, productrice et directrice des programmes de chaînes de télévision française

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-09-22##

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Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Ganzemann.
00:05Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
00:07Bonjour à notre invitée Marie-France Brière, bonjour.
00:09Bonjour.
00:10Productrice, directrice des programmes de chaînes de radio, de télévision.
00:15Vous avez été réalisatrice, et vous êtes surtout aujourd'hui la présidente avec Dominique Besnéard
00:20du festival du film d'Angoulême.
00:22Oui absolument, on en vient d'ailleurs.
00:24Et toujours réalisatrice, parce qu'elle fait un documentaire par an.
00:27Donc elle continue à être réalisatrice, Marie-France.
00:30Et vous publiez Quétale, la vie d'artiste, qui est parue chez Quairo.
00:34C'est passionnant, et c'est toute une époque.
00:39Oui, c'est toute une époque où vous avez...
00:41Et aussi la trajectoire d'une femme libre.
00:44Moi c'est ce que j'ai retrouvé dans votre livre, c'est que vous avez toujours été libre.
00:48Vous avez eu de la chance, vous avez eu de l'instinct,
00:50vous avez eu... et vous avez fait évidemment beaucoup, beaucoup de choses à la télévision.
00:55Et il n'y a plus de gens comme vous aujourd'hui.
00:57On ne sait rien.
00:58On ne peut pas dire ça.
01:00Si, parce que Marie-France Brière, c'est un nom qui fait écho,
01:04qui est un des noms de la télévision, comme l'a été Dominique Cancien.
01:09Aujourd'hui, je vous mets au défi de me citer un directeur des programmes.
01:12C'est-à-dire qu'ils sont moins responsabilisés peut-être.
01:15Que vous l'avez été.
01:16Nous on était fusibles, mais on était aussi ceux qui pouvaient faire.
01:20Oui, mais moi je vous ai connue Marie-France, on va le dire à nos auditeurs,
01:25vous êtes quand même la papesse des divertissements.
01:28Vous la preniez aussi la liberté, c'est-à-dire que les directeurs vous disaient quelque chose,
01:33vous faisiez l'inverse quand même.
01:34Non, mais à partir du moment où on vous donne des responsabilités, autant les prendre.
01:38Et c'est vrai que maintenant c'est beaucoup plus vertical.
01:41Vertical et puis normé.
01:43Tout de suite, c'est le zapping de Gilles, et puis on va parler de votre livre dans un instant.
01:46Depuis ce matin, 9h, s'est ouvert un procès qui, en soyons sûrs, va passionner les Français.
01:56Le procès de l'affaire Jubilard, une histoire hors normes,
02:00où le corps de la victime n'est pas retrouvé, on dirait un roman de votre mari,
02:05dans la ville d'Albi où se déroule le procès, Sud Radio.
02:09Qui est suivi par Christine Bouillaud.
02:11Qui est suivi par Christine, voilà, vous m'avez pris...
02:13Oui, j'allais juste dire ça en parlant de Sud Radio.
02:16Le procès est en...
02:17Et donc, la ville où se déroule Albi est en émoi, comme le constatait le 13h de France 2 ce dimanche.
02:25Au palais de justice d'Albi, les barrières sont en place pour le procès de Cédric Jubilard.
02:31Pour orienter le public, probablement très nombreux, mais aussi pour la presse.
02:35Plus de 300 journalistes suivront les audiences pendant 4 semaines.
02:40Ces albigeois rencontrés au marché attendent le procès, comme beaucoup d'autres.
02:45Une affaire comme ça, Albi, ça n'a jamais existé, quoi, une grosse affaire comme ça.
02:50Et c'est vrai qu'on est médiatisés, donc c'est vrai que ça surprend.
02:54Cet homme, Cédric Jubilard, est-il coupable du meurtre de sa femme Delphine ?
02:59La question se pose depuis près de 5 ans, alors que lui a toujours clamé son innocence en détention provisoire.
03:0665 témoins seront appelés à la barre.
03:10Cet avocat de l'une des parties civiles n'a jamais connu un tel intérêt pour un procès.
03:15Je pense que le procès Jubilard est devenu un procès hors norme par sa médiatisation.
03:20Après, ça reste une affaire criminelle, comme on en voit malheureusement trop.
03:25Et en fait, aujourd'hui, ce que j'espère, moi, c'est que ce procès se déroulera dans le calme.
03:31Le procès débutera demain. Cédric Jubilard sera alors face aux jurés qui devront rendre leur verdict le 17 octobre prochain.
03:41Le 17 octobre, le verdict, mais je pense qu'on va pas mal en voir autour de cette affaire.
03:48Beaucoup, beaucoup de monde ce matin au tribunal.
03:50Ce dimanche était aussi la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, une maladie incurable,
03:54où les images des personnes atteintes sont toujours terribles,
03:58comme le témoignage que vous allez entendre de Carole, qui a seulement 56 ans.
04:03Ça l'a plongé dans la solitude, cette maladie.
04:06En fait, quand t'as Alzheimer, tout le monde se barre.
04:09Donc, il te reste quoi ? Il te reste ta famille.
04:12Donc, maintenant, il n'y a que mes enfants et mes maris.
04:17Je m'en fous.
04:18Parce que j'ai peur d'aller vers les gens, parce que je me répète.
04:22Ouais, je me répète, je me suis honoré, en fait.
04:24C'est une galère pour moi.
04:27C'est une vraie galère.
04:28Je me répète énormément, énormément.
04:31Vous avez dû le remarquer, d'ailleurs.
04:34Donc, je me suis désociabilisé.
04:38Je m'appelle Carole.
04:40J'ai 58 ans.
04:42Non, 56.
04:43Je ne sais jamais quelle j'ai, de toute façon.
04:47Parce que j'ai Alzheimer et que j'oublie beaucoup de choses.
04:51Bon, déjà, je n'oublie pas mes enfants ni mon mari.
04:53Je sais ma date de naissance.
04:55Ce n'est pas tous les jours facile.
04:58J'ai des pertes de mémoire.
04:59Quand c'est quelque chose de lointain, j'arrive un peu plus à te trouver.
05:03C'est terrible, non, Marie-France ?
05:05D'affreux.
05:07Et en plus, on connaît la faim.
05:09Ben oui.
05:09Elle est jeune, elle est très jeune.
05:1156 ans, c'est relativement rare.
05:13Oui, exactement.
05:14Vous, vous avez tous vos souvenirs ?
05:16Ça va encore.
05:18En tout cas, dans le livre, vous, vous n'en manquez pas de souvenirs.
05:22On va en parler avec vous, Marie-France.
05:24Vous avez bien connu Thierry Ardisson.
05:25Vous étiez même au courant de sa maladie.
05:28Vous avez d'ailleurs témoigné lors de l'émission Hommage,
05:30qui était présentée par Stéphane Bern sur France 2.
05:33Ce samedi, Audrey Crespo-Mara était l'invité de quelle époque ?
05:36Sur France 2.
05:37Elle est revenue sur le documentaire qui racontait l'homme en noir.
05:40Et moi, depuis un moment, je me disais,
05:42mais l'image publique de cet homme que j'aime éperdument
05:46est tellement loin de l'homme que je connais,
05:49ultra sensible, tourmenté.
05:51Et il a une vie si romanesque.
05:53Il a mille vies, Thierry, dans la pub, dans la presse,
05:55la littérature, la télé.
05:57Et donc, j'avais à cœur de raconter ça.
05:59Et Thierry m'a dit, mon amour,
06:00tu ne peux pas révéler la face cachée
06:04sans parler de cette maladie
06:06qui prend de plus en plus de place dans notre vie.
06:09Et donc, c'était son choix, à un moment donné,
06:11ça ne pouvait être que sa décision,
06:13de montrer ce qu'était de vivre avec un cancer.
06:16Et ce qu'il voulait, surtout Thierry,
06:17parce qu'il y a deux, trois séquences à l'hôpital,
06:19ce n'est pas l'essentiel du documentaire,
06:21mais il y a deux, trois séquences à l'hôpital,
06:23il voulait montrer, rendre hommage
06:25au dévouement des soignants,
06:27qui était exceptionnel depuis des années,
06:29et que moi, j'ai chéri.
06:30Pendant toutes ces années et ces derniers jours.
06:32Ce n'est pas un exercice simple
06:34de faire une émission hommage ?
06:37C'est affreux, d'autant plus
06:38qu'il avait choisi
06:39les gens qui devaient parler de sa vie.
06:43Et donc, Audrey m'avait appelée
06:45quelques jours avant,
06:46en disant, mais voilà, Thierry,
06:48il souhaiterait que tu sois
06:49une de celles,
06:51ou un de ceux qui parlent,
06:53après.
06:55Et comment refuser ?
06:57Vous avez été étonnée de faire partie
07:00de cette liste très courte,
07:02il y avait, je crois, 5 ou 6 personnes,
07:04c'est ça, 5 personnes ?
07:06Étonnée, non, mais Berluet,
07:09enfin, non, on avait
07:11beaucoup d'amitié l'un pour l'autre.
07:12Vous aviez continué
07:13à garder un lien avec lui ?
07:14C'est drôle, là, oui.
07:16C'est parce que, oui,
07:18il y en a que vous deviez recroiser,
07:20mais avec lui, il y avait un lion.
07:21Oui, on était amis, quand même.
07:23Mais c'est allé très vite,
07:25cette maladie,
07:26enfin, il l'avait depuis un moment,
07:28mais les dernières semaines
07:30ont été très violentes
07:32et très rapides.
07:34Il n'en a rien laissé paraître ?
07:36Non.
07:37Mais non.
07:38Et Audrey a fait un documentaire
07:39qui est absolument exceptionnel.
07:41Exceptionnel, oui, vraiment,
07:42on vous encourage à aller le voir,
07:44parce que Thierry Ardisson,
07:45évidemment, comme elle le dit,
07:46à qui d'autre pouvait-il se confier
07:48mieux que cela ?
07:51Est-ce que vous avez, Marie-France,
07:548 millions d'euros ?
07:56Ben non, malheureusement.
07:57Vous n'avez pas 8 millions d'euros.
07:59Dis-vous, Valérie,
08:00vous n'avez pas 8 millions d'euros.
08:01Oh là là.
08:02C'est le prix estimé
08:03d'un tableau inconnu
08:05de Pablo Picasso.
08:06Je ne sais pas si vous avez vu ça.
08:08Qui a été dévoilé.
08:09Il n'en existait que des photos,
08:12mais on ne l'avait jamais vu en vrai.
08:13C'est une histoire incroyable
08:15racontée par le journal de TF1.
08:18L'ombre prend le temps de se lever
08:20afin de révéler un tableau caché
08:22de Pablo Picasso.
08:24Le regard de Dora Maar,
08:27le monde de l'art
08:28n'en croit pas ses yeux.
08:30Ce tableau, il était conservé
08:31jalousement dans une famille
08:33qui ne l'a jamais montré,
08:35qui ne l'a jamais exposé.
08:37Des surprises,
08:38j'en ai eu dans mon existence,
08:39mais celle-ci est vraiment
08:40à marquer d'une pierre blanche.
08:43Le maître a peint
08:44à de nombreuses reprises
08:46celle qui partagea sa vie
08:47près de dix ans.
08:48Picasso Dora Maar,
08:50une relation passionnelle.
08:52L'artiste,
08:53ici de dos,
08:54devant quelques-uns
08:54des visages de sa compagne.
08:57Le chef-d'œuvre révélé aujourd'hui
08:58était connu seulement
08:59de quelques privilégiés
09:01qui ne l'avaient vu
09:02qu'en noir et blanc
09:02sur des photos.
09:04Deux clichés
09:05qui montrent la toile
09:06posée à même le sol
09:07dans l'atelier du peintre
09:08en 1943.
09:111943,
09:12on le retrouve en 2025.
09:13Moi, ça me fascine
09:14que durant toutes ces années,
09:16on n'ait jamais vu
09:17en vrai ce tableau.
09:18Bah oui,
09:18il était dans une maison,
09:20dans une famille,
09:21mais 8 millions,
09:21ça ne me paraît pas énorme
09:22par rapport aux centaines
09:23de millions
09:24qu'ont pu faire
09:24d'autres tableaux
09:25de Picasso.
09:26C'est le prix de base, non ?
09:28C'est l'estimation,
09:29donc oui,
09:29ça fera certainement plus.
09:30Vous n'avez pas de Picasso ?
09:31Non, je n'ai pas de Picasso,
09:32je ne crois pas,
09:33je vais regarder.
09:34Samedi,
09:34c'était The Voice Kid
09:35qui passait l'épreuve
09:37des groupes.
09:38Alors,
09:38c'est un peu cruel,
09:39puisqu'ils étaient 4,
09:40ils ne devaient en choisir qu'un.
09:41Donc,
09:41il en restait 3.
09:42Et samedi,
09:43on a eu le droit
09:44au To Be Free,
09:45mais en version kid.
09:46Vous en avez aimé produire
10:04The Voice Kid ?
10:05J'aurais été incapable
10:06de faire ça,
10:07je ne sais pas.
10:08Moi,
10:08j'ai un peu décroché
10:09maintenant.
10:10Pourquoi ?
10:11Parce que ce n'est pas
10:12du divertissement
10:12pour vous,
10:13c'est de la réalité ?
10:14Je suis plus divertissante,
10:16surtout.
10:17Je suis passée
10:18à autre chose.
10:19Mais vous la regardez,
10:20la télévision ?
10:21Pas beaucoup.
10:22Pas beaucoup ?
10:23Qu'est-ce que vous regardez ?
10:24Les infos,
10:25comme tout le monde.
10:27Non,
10:27pas beaucoup.
10:28Des documentaires.
10:29Oui,
10:30mais vous n'avez pas
10:31la curiosité
10:31ou l'envie
10:32d'aller voir
10:32ce qui se fait aujourd'hui
10:34de The Mask,
10:37de Massinger ?
10:37J'ai d'autres curiosités,
10:38mais tout ça,
10:39c'est des adaptations.
10:40Bien sûr,
10:40et puis c'est l'époque
10:41qui change.
10:41Oui,
10:42mais totalement.
10:42Moi,
10:43je trouve qu'on a
10:43changé d'époque,
10:46ce n'est pas l'époque
10:46qui a changé.
10:47Ça veut dire
10:47qu'on ne peut plus
10:48créer des jeux ?
10:48Il y en a
10:49une série de ferro
10:51à en créer,
10:51d'ailleurs.
10:51Non,
10:52mais on peut tout créer,
10:54mais pas nous.
10:56On a changé d'époque
10:57et on va voir
10:58votre époque,
11:00évidemment,
11:00ce que vous avez vécu,
11:01ces rencontres incroyables
11:03que vous avez faites.
11:04et c'est vrai aussi
11:06que Thierry Ardisson
11:07disait quand on a interviewé
11:08Bowie,
11:10Gainsbourg
11:11et autres,
11:13aujourd'hui,
11:14je ne m'intéresse plus.
11:15Allez,
11:15on se retrouve dans un instant
11:16avec vous,
11:17Marie-France Briard,
11:18pour parler de votre vie.
11:19de votre vie.
11:20Qu'étale la vie d'artiste ?
11:22A tout de suite
11:22sur Sud Radio.
11:25Le 10h midi,
11:26Sud Radio Média,
11:28Valérie Expert,
11:29Gilles Gansman.
11:31Sud Radio Média,
11:33l'invité du jour.
11:34L'invité du jour,
11:35c'est Marie-France Briard,
11:37productrice,
11:38directrice des programmes
11:39de plusieurs chaînes
11:40de télévision
11:41et de radio.
11:42Et vous avez été
11:43aujourd'hui
11:44présidente
11:45avec Dominique.
11:46Tous les deux,
11:46vous êtes coprésidente
11:47du festival ?
11:48On est déléguée,
11:48déléguée du festival
11:50d'Angoulême
11:51que vous avez créé ?
11:52On est si à moi
11:53sur ce coup-là.
11:54Voilà,
11:54et vous racontez
11:55d'ailleurs dans le livre,
11:55les derniers chapitres
11:56sont consacrés
11:57à cette aventure incroyable,
11:59ce festival
12:00qui aujourd'hui
12:00est devenu très important.
12:02Et vous publiez
12:03donc Quétale,
12:04la vie d'artiste
12:05chez Kéros,
12:06livre dans lequel
12:07vous racontez
12:07votre vie,
12:08votre trajectoire,
12:10vos débuts gonflés,
12:12j'ai envie de dire
12:12gonflés et libres.
12:14En fait,
12:14quand j'ai fini le bouquin,
12:16je me suis dit
12:16mais en fait,
12:17il y a eu
12:17une sorte
12:19d'inconscience
12:21dans ce que vous avez fait.
12:23Oui, tout à fait,
12:23mais d'instinct en tout cas.
12:24Et d'instinct, absolument.
12:25Moi, je n'ai pas eu la chance
12:26d'avoir une intelligence
12:27très grande,
12:28mais j'avais un pif quand même.
12:30Oui, vous avez eu un instinct
12:31parce qu'on peut citer
12:32les gens
12:32que vous avez découverts.
12:33Thierry Ardisson,
12:35on en a parlé,
12:36Stéphane Collaro,
12:37Patrick Sabatier,
12:39Nagui,
12:40et puis les inconnus.
12:42Et puis surtout,
12:44vous avez été la première
12:45à mettre du rap
12:45sur une antenne française
12:46avec HIP,
12:48HOP.
12:48Mais tout ça a commencé
12:49avec ça.
12:50Ah, je suppose
12:53que c'est une chanson.
12:55Oui, oui.
12:56Voilà.
12:57Voilà.
13:00Voilà, c'est la version française.
13:01Là, oui,
13:02c'est la version française
13:03de Dario Moreno.
13:04Mais tout le monde
13:07connaît cette chanson
13:08et c'est vous
13:09qui l'avez amenée en France.
13:13C'est surtout ma mère
13:14qui m'a acheté le disque.
13:15On était en escale
13:17parce que mon père
13:18était officier de marine,
13:20donc c'est comme
13:21les conducteurs de train.
13:24Nous, on ne payait pas.
13:26Et on faisait
13:27les allers-retours
13:28parce que ma mère
13:28était argentine,
13:29donc moi,
13:30je suis moite-moite.
13:32Et on faisait
13:33les allers-retours
13:33sans arrêt.
13:34Et au cours d'une escale,
13:36c'était des paquebots
13:37de ligne.
13:38Ce n'était pas
13:38des paquebots de troisière.
13:40Au cours d'une escale
13:41à Rio,
13:42plutôt que d'aller
13:43sur la plage d'Epanema,
13:44on a été faire
13:45du magasinage
13:46comme dirait
13:46les Québécois.
13:48Et il y a une rue
13:48qui s'appelle
13:49la Rue Aovidor
13:50où il y a
13:51tous les marchands de disques
13:52et chaque échoppe
13:55passe un disque différent.
13:57Donc, il y a
13:57un espèce de tintamarre
13:58incroyable
13:59et au milieu
14:00de ce tintamarre,
14:01j'ai écouté
14:01Brigitte et Barzo,
14:03et ça faisait un an
14:05que j'avais passé
14:05mes bacs.
14:06C'est un an
14:07que j'étais...
14:08Puisque ma mère
14:08avait considéré
14:09que je méritais
14:10des vacances
14:10et ça ne l'arrangeait
14:11pas du tout
14:12que je fasse des études.
14:13Ça n'était pas
14:15dans ses plans.
14:16Et donc,
14:17j'étais revenue
14:17pour passer
14:18prépédotique
14:20qui préparait
14:21à Cagnes-Yipocagne
14:22et voilà,
14:24à l'escale,
14:24j'ai entendu ça.
14:25Et vous êtes revenue
14:26en France avec
14:27et vous écoutiez
14:28cette radio
14:28qui était Europe 1.
14:29C'est-à-dire que
14:30tout avait changé.
14:31J'étais partie,
14:32il n'y avait pas Europe
14:32et Europe arrivait
14:34et tout était...
14:35Il y avait un type
14:36qui s'appelait Lucien
14:37et qui présentait
14:38une émission
14:38qui s'appelait
14:38Le Disco Ball
14:39où il passait
14:40des chansons rares
14:42genre
14:43Le Clair de Nuit,
14:44L'Una Moubeuge
14:45et genre
14:46un certain
14:47Philippe Smet
14:48qui chantait
14:49Touti Frouti
14:49et il avait dit
14:50on va casser le disque
14:51comme ça
14:51on ne le repassera plus.
14:53C'est la seule fois
14:53où j'ai vu se tromper.
14:55Mais avec Brigitte Bardot
14:56il ne s'est pas trompé.
14:56Il ne s'est pas trompé.
14:57Lucien Jeunesse.
14:58Non, non,
14:59Lucien Maurice.
15:01Lucien Maurice,
15:01je dis Lucien Jeunesse.
15:03Mais je ne savais pas
15:03moi que c'était
15:03le directeur de la radio.
15:04Oui, c'est le directeur
15:05de la radio,
15:06Marie de Dalida
15:06qui s'est suicidée
15:07par la suite
15:09et puis vous avez fait
15:10votre trou
15:11dans cette radio
15:12où vous rangiez les disques
15:14pendant un moment.
15:14Oui, de Philippe Acky.
15:16Et ben non,
15:17mais oui,
15:18j'ai fait mon trou
15:18parce que
15:19tout d'un coup
15:21est apparu
15:21un phénomène
15:23qui s'appelait
15:23Hubert,
15:24et qui était
15:25absolument ingérable
15:26et Lucien m'avait dit
15:28il a éclusé
15:2915 réalisateurs
15:31en 15 jours
15:31donc je lui ai dit
15:33que j'allais lui mettre
15:34un monstre
15:35et donc
15:36voilà
15:37et quand
15:37il m'a vu arriver
15:39je mesurais
15:401m58
15:41j'avais des chaussettes
15:42Burlington
15:43et un kilthécossais
15:45et je paraissais avoir
15:4713 ans
15:47et c'est là
15:48où il m'a regardée
15:50il m'a dit
15:50à King Kong.
15:52Voilà
15:52et ça a été votre surnom
15:53pendant très longtemps
15:54à Europe
15:55on vous surnommait
15:56King Kong.
15:56Il y a un auditeur
15:57qui nous dit
15:57si petite, si douce
15:58mais comment avez-vous fait
16:00pour tenir dans ce monde
16:01de requins ?
16:03Vous les avez mordus ?
16:04Non, je ne les ai pas vus.
16:06Vous ne les avez pas vus ?
16:07Non, mais je n'y pensais pas.
16:09Oui.
16:10Oui, vous étiez dans le...
16:11Mais c'est pour ça
16:11que ça me fait rire
16:12les MeToo, etc.
16:13Nous, on s'est battus
16:14pour des...
16:15Non, je ne me battais
16:16même pas d'ailleurs
16:16mais oui, je pense
16:17que j'ai été libre
16:18mais je ne m'en suis rendue compte
16:19qu'à la fin du bouquin.
16:20Je ne me suis pas rendue compte
16:22parce que j'ai voulu
16:23écrire un roman.
16:24Je ne sais pas
16:24si vous l'ai vu.
16:25Oui, oui, oui.
16:25Mais il y a quand même
16:26des chutes à chaque chapitre.
16:28Oui, absolument.
16:29J'ai invité...
16:30J'ai imité Cervantes
16:31avec des titres...
16:33Des titres à chaque fois, oui.
16:34Et dans ma tête,
16:36je voulais faire un roman
16:37parce que je trouvais ça bien.
16:38Oui, parce que c'est une vie
16:39totalement romanesque
16:40entre l'Argentine,
16:42les rencontres...
16:43Oui, tout à fait.
16:44Mais je voulais que ça aille de suite.
16:46Je veux dire,
16:47Nagui disait toujours
16:48qu'elle nous poursuit
16:48pour ne pas qu'il y ait
16:49un ventre mou dans le conducteur.
16:51Mais c'était ça.
16:52Je ne voulais pas
16:52le ventre mou dans le conducteur
16:54et je voulais prendre
16:54les gens par la main
16:55et les mener jusqu'au bout.
16:57Vous avez été à l'origine
16:58de deux personnes
17:00pour leur carrière télé.
17:02Évidemment,
17:02Thierry Ardisson
17:03avec Scoop à la Une
17:04et que vous avez lancé.
17:07Mais vous avez aussi
17:08lancé une autre personne
17:09qui était Bernard Tapie
17:11sur Ambition.
17:12Les deux se sont rencontrés
17:13dans l'émission de France 2
17:15de Thierry Ardisson.
17:16Et vous allez voir
17:17une anecdote de Bafi.
17:19À un moment,
17:19il perd son micro
17:20mais on entend quand même.
17:21Vous allez voir,
17:22c'est assez savoureux.
17:24Allez,
17:25comme t'as une bonne tête,
17:27ma montre en or,
17:27je te la lâche pour...
17:29Pour t'apprendre
17:31que tu ne fais pas
17:31la différence
17:32entre l'acier et l'or.
17:33Parce que c'est une montre
17:34en l'acier.
17:35Ceci a qui est allé en l'acier.
17:37T'avais des barouins en quoi ?
17:38En or ou en l'acier ?
17:40Le beau...
17:42Non, mais il a été sympa
17:43avec moi parce qu'un jour,
17:44j'ai gardé ça
17:45et je l'ai gardé.
17:46On faisait l'émission
17:48sur le canal
17:48juste avant que j'y aille.
17:49Juste avant que j'y aille.
17:51Il dit,
17:51j'ai un truc pour toi,
17:52tu le regarderas
17:52quand tu seras parti.
17:53Et il me file une carte
17:54sur ma poche.
17:55Et quand je sors,
17:56je regarde ce que c'est.
17:58C'était une carte du Monopoly.
17:59Vous êtes libérés de prison.
18:00Ah, c'est bien, alors.
18:04Bernard Tapie,
18:05c'est le seul ministre
18:07qui sait remettre son micro
18:08en direct à la télévision.
18:09Je ne le remets pas
18:10parce qu'il va m'engueuler.
18:11C'est incroyable
18:12ce qu'a fait Bafi.
18:14Vous êtes libérés de prison
18:15en carte de Monopoly.
18:17Comment vous avez l'idée
18:18de mettre Bernard Tapie
18:19à l'antenne de TF1 ?
18:21D'abord, je me suis trompée.
18:22J'avais rendez-vous
18:23avec Sardou
18:23au Palais des Congrès
18:24parce qu'on devait faire
18:27l'enregistrement de son concert.
18:28Donc, j'y allais
18:29pour la réunion préparatoire
18:30où on va mettre les caméras,
18:32enfin, de voir
18:32qu'est-ce qu'il voulait faire, etc.
18:34Et je me trompe d'heure.
18:36D'habitude,
18:36j'ai tendance à être en retard
18:38et là, j'étais en avance
18:38et je tombe sur un cinglé
18:40qui était sur scène
18:42et j'ai cru que c'était
18:43une classe de maître.
18:45Un grand oral de Sciences Po.
18:47Et il y avait des étudiants
18:49et ils leur apprenaient
18:50comment réussir dans la vie.
18:52Et je pensais vraiment
18:53que c'était un truc de Sciences Po.
18:55Et je le trouvais formidable.
18:56Je ne savais même pas
18:57comment il s'appelait.
18:58Et à la fin, je lui ai dit
18:58je m'appelle Marie-France Brière
19:00où il voulait faire de la télé.
19:01Je ne vais même pas
19:02demander son nom.
19:03Il m'a dit d'accord.
19:05Il fallait le faire après.
19:07Mais vous avez fait ça souvent.
19:08Ce que vous racontez dans le livre,
19:10Charles Bois,
19:12qui a été...
19:12Ça, c'est un passage
19:13absolument hilarant
19:15dans le livre
19:15parce que vous tombez au Québec
19:17sur Charles Bois.
19:19Vous dites
19:19qu'est-ce que c'est que ce truc ?
19:21Vous le ramenez en France.
19:22Il y a l'Olympia.
19:23Non, mais je ne le ramène
19:23pas tout de suite
19:24parce qu'il était tellement occupé
19:25par le stichot.
19:28Et donc,
19:28l'impresurieuse
19:29se réveille quatre mois après.
19:30Il me dit
19:31on est d'accord
19:31pour faire l'Olympia.
19:32Ce que j'avais dû promettre
19:34sur scène.
19:34C'est que vous allez voir les gens
19:35et vous leur dites ça.
19:37Je vais vous amener, oui.
19:38Alors que je suis
19:38à l'Europe numéro un.
19:39Je suis une employée.
19:41Et donc,
19:43au bout de quatre mois,
19:44il m'appelle
19:45et il me dit
19:45on est d'accord
19:45pour l'Olympia.
19:47Et je me suis dit
19:48mais je ne peux pas me dédire.
19:50Et je suis allée voir
19:50Bruno Coquatrix
19:51et il me dit
19:52la seule place que j'ai
19:52c'est en première partie
19:53de Jean-Jet Plana.
19:54Mais j'aurais dû refuser.
19:56J'aurais dû...
19:57Et non,
19:57et lui,
19:59il ne s'est pas rendu compte
20:00puisqu'il était dans
20:00un état spécial
20:02qu'il est venu répéter
20:03et il ne s'est pas rendu compte
20:05qu'il passait
20:06après un caniche savant
20:08qui sautait dans des cerceaux
20:11enflammés.
20:12Donc,
20:13il s'en est rendu compte
20:14au moment de passer sur scène
20:15puisqu'il était dans les coulisses
20:17il a vu l'enchaînement.
20:18Et il a tout pété.
20:19Et du coup,
20:20ça a fait parler de lui.
20:21Sa gloire est arrivée.
20:23Qu'est-ce qu'ils ont en commun
20:24les Kolaros,
20:25Sabatier, Nagui ?
20:26Est-ce qu'il y a une race
20:28d'animateurs ?
20:29Je n'en sais rien.
20:30Ben non.
20:31Je ne sais pas.
20:31Sinon,
20:32il n'y aurait pas la surprise
20:32et l'intuition.
20:33Ils sont tous très différents
20:35en plus.
20:36Non, non.
20:36C'est l'impression que j'ai.
20:39Mais on vous a fait confiance aussi.
20:42Il y a eu de ça.
20:43C'était une époque aussi
20:45où il n'y avait pas
20:46le marketing,
20:46où il n'y avait pas...
20:47Il y avait quand même
20:50des débuts de sondage.
20:52Absolument.
20:52Mais moi,
20:54je considérais
20:54qu'à partir du moment
20:55où on m'a donné le...
20:58C'est-à-dire que maintenant,
20:59les gens,
20:59ils confondent la fonction
21:00avec ce qu'ils ont à faire.
21:02Or, la fonction permet de faire.
21:04Bien sûr.
21:05Et donc, moi,
21:05je me disais,
21:06bon, j'ai la fonction,
21:07il faut que je fasse.
21:08Et alors,
21:10vous racontez aussi
21:10Claude François,
21:11de qui vous étiez très proche.
21:13Il vous écrivait tous les jours.
21:15Oui.
21:15Et sont où les lettres ?
21:16J'ai gardé.
21:18C'est vrai ?
21:18Pas des lettres.
21:19Il écrivait sur des grands cartons,
21:21comme ça,
21:22des cartes de visite,
21:23mais qui étaient...
21:24Immenses.
21:25Immenses.
21:25Ah oui.
21:26Et il avait une très grande écriture.
21:30À l'époque,
21:31il n'y avait pas les portables
21:32et tout ça.
21:33Je ne sais pas si on aurait...
21:35Oui, mais alors,
21:36ça paraît ridicule de dire
21:38qu'on était amis
21:38avec Claude François,
21:39parce qu'il était odieux,
21:40quand même.
21:42Mais moi,
21:43j'ai eu que le bon côté des choses.
21:44et c'était plus qu'un ami,
21:45c'était un frère,
21:46c'est quelqu'un qui m'a protégée
21:47quand j'étais un peu fragilisée
21:49et tout ça.
21:49Non.
21:50Il était formidable.
21:51C'est une espèce d'émir,
21:53un prince arabe.
21:54Oui.
21:54Comment ça se fait
21:55que vous avez réussi
21:56à décrocher de la télé
21:57et à ne plus être accro ?
21:59Je ne sais pas,
22:00parce que tout d'un coup,
22:02je suis très égoïste.
22:04Tout d'un coup,
22:04j'étais intéressée
22:05par quelque chose d'autre.
22:07Et puis,
22:08je suis toujours partie
22:09en pleine gloire, moi.
22:11Je ne suis jamais partie...
22:12Je suis partie volontairement
22:13à la fleur au fusil.
22:15Je suis partie de TF1
22:16alors que j'aurais pu
22:16empocher un pognon fou,
22:17mais l'argent m'a jamais...
22:19Ça n'a jamais été
22:20un conducteur pour moi.
22:21Même quand vous avez été
22:22sur la 5 ?
22:24Ben non.
22:25Je ne gagnais pas
22:26beaucoup d'argent.
22:26J'ai fait...
22:27Non, non.
22:27Il n'y avait que les animateurs
22:29qui gagnaient de l'argent.
22:30Oui, mais non.
22:30J'étais très bien payée,
22:31attention.
22:33Mais je pense que...
22:34Ce n'était pas le moteur.
22:35Ce n'était pas le moteur, oui.
22:36Non, parce que vous racontez
22:37que c'est la privatisation
22:38de Bouygues
22:39qui vous fait partir.
22:40On croise dans votre livre...
22:42Non, ce qui me fait...
22:43Pardon de vous attendre.
22:44Ce qui me fait partir,
22:45c'est qu'on avait fait
22:46un énorme...
22:47Pour le célébrer,
22:50ce monsieur Bourges,
22:51le vieux...
22:54Enfin, le père.
22:56Oui.
22:56Bouygues, oui.
22:58Pas Bourges.
22:59Oui, Hervé Bourges, autre chose.
23:00Non, mais parce qu'Hervé Bourges,
23:01il s'est trompé.
23:01Il a pensé qu'en l'aidant,
23:04il allait rester.
23:05Et moi, un soir,
23:07monsieur Bouygues m'a raccompagnée
23:10parce que je ne sais pas conduire.
23:11Avec sa femme,
23:12il m'a raccompagnée à la maison.
23:13Et tout d'un coup,
23:14je lui ai dit
23:15mais le président Bourges va rester.
23:16Et à ce moment-là,
23:17on a failli avoir un accident.
23:18Il s'est retourné vers moi,
23:19j'étais à l'arrière,
23:20il m'a dit
23:20vous rêvez ou quoi ?
23:21Et il m'a dit
23:23je vais vous...
23:23Marie-France,
23:24je vais vous enseigner quelque chose
23:27qui vous servira toute votre vie.
23:29Deux hommes,
23:30une chaise.
23:31Et là, je suis rentrée
23:33et j'ai écrit ma lettre d'émission
23:35monsieur,
23:36je rends mon tabouret.
23:38J'ai besoin d'être aimée.
23:39Et voilà,
23:39je suis partie comme ça.
23:41Ils ont essayé de me retenir.
23:42Qu'est-ce que vous voulez ?
23:43Vous voulez de l'argent ?
23:44Vous voulez non ?
23:44Vous êtes une fidèle
23:45et donc dans ce livre,
23:47on croise Gainsbourg,
23:49on croise Claude François,
23:50Julio Eglésias
23:51avec votre maman,
23:52le bébé de Chaud,
23:55Yves Montand,
23:55bref,
23:56une vie incroyable.
23:58Ça s'appelle Kétal.
23:59Kétal,
24:00la vie d'artiste,
24:01c'est chez Quairo.
24:01Merci Marie-France Brière
24:02d'avoir été avec nous.
24:04C'est toute une époque,
24:05toute une période de la télé
24:06et il faut vraiment,
24:08il faut le lire.
24:09Merci à vous
24:10et dans un instant,
24:11André Bercoff,
24:12très bonne journée.
24:12Le 10h midi,
24:16Sud Radio Média,
24:18Valérie Expert,
24:19Gilles Ganzman.
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