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  • il y a 3 jours

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00:00Mais avant cela, je voulais commencer avec cette attaque d'un dit humoriste, le privilège rouge.
00:06Vous savez, quand vous êtes un militant de gauche ou d'extrême gauche, vous pensez que vous pouvez tout vous permettre.
00:11Et Laurent Nouniez, le ministre de l'Intérieur, a dit ras-le-bol.
00:15Pourquoi je vous dis ça, et vous découvrez peut-être cette actualité, chers auditeurs d'Europe 1,
00:19voilà ce qu'a dit Pierre-Emmanuel Barré.
00:22Vous ne le connaissez certainement pas, c'est un dit humoriste qui était avant sur France Inter,
00:27qui officie désormais sur Radio Nova, et il a dit la police, c'est Daech, avec la sécurité de l'emploi.
00:34Alors c'est la prime à l'injure, on insulte pour faire parler de soi, et ça marche d'ailleurs,
00:38puisqu'on ouvre notre émission avec ce sujet.
00:42Des mots prononcés dimanche dernier dans l'émission La Dernière,
00:45soit quelques jours avant les commémorations du 13 novembre.
00:49Laurent Nouniez a décidé de saisir la justice, adressant une lettre plainte au parquet de Paris,
00:55peut-être traduire une lettre plainte pour les auditeurs, parce que c'est un mot technique,
00:59c'est-à-dire c'est une plainte directement envoyée au procureur, c'est ça Georges Fenech ?
01:02Absolument, sans même passer par un avocat.
01:04Pour ces propos inqualifiables, je cite l'entourage du ministre de l'Intérieur.
01:10Écoutez, c'était donc dimanche dernier, quelques jours seulement,
01:14avant de commémorer les attentats du 13 novembre 2015.
01:19L'occasion, avant de l'entendre, de saluer les forces de l'ordre,
01:22qui font un travail admirable, qui sont sur le terrain, qui ont vécu un enfer le 13 novembre 2015,
01:28et qui seront décorés, d'ailleurs, dans les prochaines semaines.
01:32Et il était temps, enfin.
01:33Dix ans, quand même.
01:34Écoutons le dit humoriste Pierre-Emmanuel Barré.
01:37Non, ils vont pas se réveiller un matin et admettre que ces institutions sont structurellement brutales,
01:41racistes et déresponsabilisantes.
01:43Mon enquête ira plus vite.
01:45Des viols, des mutilations, des meurtres,
01:46et des mecs qui se filment en train de faire tout ça en se marrant.
01:48En fait, la police et la gendarmerie, c'est Daesh, avec la sécurité de l'emploi.
01:53Merci de m'avoir écouté.
01:54Pierre-Emmanuel Barré.
01:56Extending Ovation.
01:58Et tout le monde se marre, tout le monde se poil lorsqu'on dit
02:01la police, c'est Daesh, avec la sécurité de l'emploi.
02:05Je me tourne vers les auditeurs d'Europe 1, bien sûr, si vous souhaitez réagir.
02:0801, 80, 20, 39, 21.
02:12Râle-bol des attaques contre les forces de l'ordre.
02:15Quelle est la limite entre l'humour et le militantisme ?
02:19C'est la question qu'on se pose dans cette première demi-heure.
02:22Vous n'hésitez pas à prendre votre téléphone.
02:25On est en direct avec Jean-Christophe Couvie.
02:27Bonjour Jean-Christophe Couvie.
02:29Bonjour Elliot.
02:30Je rappelle que vous êtes secrétaire nationale Unité Police.
02:33Vous avez vivement réagi sur les réseaux sociaux.
02:35Vous voyez que votre patron, le premier flic de France,
02:39Laurent Nunez, a décidé de porter plainte
02:41quand vous avez entendu la déclaration de M. Barré.
02:46Alors, Pierre-Emmanuel Barré,
02:48parce que je ne me souvenais même pas de son prénom ni de son nom.
02:51Quelle a été votre réaction Jean-Christophe ?
02:54Ma réaction, effectivement,
02:56on s'est senti sali avec tous mes collègues,
02:59mais j'ai écouté quand même les 5 minutes de sketch,
03:01entre guillemets, des sketchs,
03:03parce qu'il faut écouter les 5 minutes 36 d'ailleurs, exactement.
03:06Et dedans, on insulte aussi le ministre de Grosse Cuve à pisse.
03:11Voilà.
03:12C'est 5 minutes de vomi anti-flic.
03:14Donc maintenant, il y a un nouveau terme, c'est la flicophobie.
03:16Et du coup, Radio Nova va se porter, effectivement,
03:20cette voix de flicophobie.
03:22Voilà.
03:23Moi, franchement,
03:24et petit reminder,
03:26puisque Jean-Emmanuel Barré parle de reminder,
03:29c'est du franglais,
03:30en fait, au printemps, il sera au Bataclan,
03:33parce qu'il fait une tournée humoristique, entre guillemets.
03:35Il va aller au Bataclan.
03:36Le Bataclan, voilà,
03:39il y a deux jours, on a fait des commémorations.
03:41Il y aura les 90 fantômes des personnes
03:43qui auraient été tuées lâchement par Daesh,
03:47et tout l'héroïsme des collègues de la BRI,
03:49des BAC, etc.
03:50Donc voilà, c'est un pied de nez.
03:52Mais j'espère que ce jour-là,
03:53il aura quand même en mémoire ce qui s'est passé dans cette salle.
03:56Maintenant, avec ces personnes-là,
03:57qui se cachent derrière l'humour,
03:59pour être, en fait, effectivement,
04:01balancer des gâteries,
04:02et être des militants ultra-gauche,
04:04parce que quand vous écoutez bien,
04:06en fait, c'est la grande messe.
04:07C'est-à-dire que derrière, c'est des standing ovations,
04:09on entend des « à cab », « à cab ».
04:11Enfin, réellement, voilà,
04:13c'est à écouter quand même.
04:16Moi, encore une fois,
04:19ces gens-là,
04:20le jour où ils vont devoir composer le 17,
04:22police secours,
04:23pour eux ou leur famille,
04:24ils vont avoir un problème.
04:26Je ne sais pas comment ils vont faire,
04:27et appeler leur « bourreau »,
04:28entre guillemets,
04:29et ils ne pourront pas.
04:30Alors, j'espère et je leur souhaite
04:32de jamais avoir besoin
04:33d'appeler la police,
04:33et police secours.
04:35Et le jour où ils le feront,
04:36ils auront une pensée pour nous,
04:37ils seront bien contents de nous trouver.
04:38Je ne savais pas
04:39qu'il allait se produire au Bataclan
04:41dans les prochaines semaines,
04:42les prochains mois.
04:43Et la tartufferie dans la tartufferie,
04:45c'est qu'évidemment,
04:46après le 13 novembre 2015,
04:48j'imagine que la sécurité est renforcée
04:50pour toute personne
04:52qui se produit au Bataclan désormais.
04:55Et donc, lorsque ce dit comédien
04:58sera au Bataclan,
04:59il y aura à l'entrée, évidemment,
05:01des forces de l'ordre
05:02et de la sécurité pour le protéger.
05:04C'est là aussi tout ce climat schizophrène
05:08dans lequel on baigne.
05:10Le privilège rouge, Georges Fenech,
05:11c'est-à-dire que quand on est militant,
05:15mais sous couvert d'un statut d'humoriste,
05:18eh bien, on se permet tout,
05:19quitte à attaquer les forces de l'ordre,
05:22comme l'a fait M. Pierre-Emmanuel Barré,
05:24alors qu'on était à quelques jours seulement
05:27de rendre hommage aux victimes
05:29des attentats du 13 novembre 2015
05:30et aussi de rendre hommage
05:32aux policiers, aux forces de l'ordre
05:34qui ont œuvré pour mettre un terme
05:36à ce périple meurtrier.
05:38Oui, souvenez-vous qu'il y a eu
05:3970 fonctionnaires de police,
05:43que ce soit les forces d'élite
05:44ou les BAC,
05:45qui sont rentrés au péril de leur vie.
05:48Quand l'humoriste parle
05:49de la sécurité de l'emploi,
05:51s'il y a un corps qui n'a pas de sécurité,
05:53c'est tout simplement,
05:55c'est bien eux qui ont risqué leur vie.
05:56D'ailleurs, il y a eu un policier
05:58de la Béry qui a été grièvement blessé,
06:00vous le savez.
06:01Donc, voilà, sous couvert de l'humour,
06:04on ne peut pas dire tout et n'importe quoi,
06:06qui plus est, de manière très douloureuse,
06:08à quelques jours,
06:09des commémorations,
06:12où chacun se souvient évidemment
06:14des efforts et des risques,
06:17y compris la police,
06:18pour lutter justement
06:19et empêchait Daesh
06:21de faire plus de victimes,
06:22puisque c'était des représentants
06:24d'État islamique
06:24qui étaient avec leur Kalachnikov.
06:28Et ces exploits aussi historiques,
06:31on peut dire,
06:31notamment du commissaire X
06:33qui est rentré au Bataclan
06:34et qui a abattu Samia Mimour-sur-Seine
06:36au péril de sa vie
06:37avec une arme de poing
06:38contre une Kalachnikov.
06:40Cette injure,
06:41cette injure à la mémoire aussi
06:43de toutes les victimes
06:45qui ont été sauvées,
06:47vraiment,
06:48ce n'est pas acceptable.
06:49Je comprends parfaitement,
06:51je crois qu'on a un petit point
06:52de désaccord avec Alexandre là-dessus,
06:55la liberté d'expression
06:56ne permet pas tout,
06:58il y a une limite à tout,
07:00je veux dire,
07:01voilà,
07:01et le fait d'injurier
07:02et de comparer nos policiers
07:05à des terroristes,
07:07moi je me mets à la place
07:08peut-être du petit garçon
07:10qui a survécu
07:12à la mort de ses deux parents
07:13à Magnanville
07:14qui ont été égorgés
07:15sous ses yeux
07:16par un terroriste
07:17au nom de Daesh,
07:19on ne peut pas tolérer
07:20ce genre de choses.
07:21Alexandre Devecchio.
07:22Alors c'est bien
07:23qu'on ait des points de désaccord,
07:24ça montre la liberté d'expression
07:26dans cette émission.
07:28D'abord je voudrais dire
07:29que je suis pour les limites
07:31qu'on ne se trompe pas,
07:32je pense aux victimes
07:34et je pense effectivement
07:35que ces propos
07:36sont inqualifiables,
07:39indignes,
07:40il n'y a peut-être pas
07:41de mots assez forts d'ailleurs
07:42pour les qualifier
07:45mais qu'ils méritent l'opprobre,
07:48il n'y a aucun doute.
07:50Maintenant que ça doit
07:51passer par la justice,
07:53je ne suis pas sûr.
07:54C'est comme si vous voulez
07:55sur d'autres sujets,
07:57on aurait des mœurs,
07:58peut-être qu'il n'y aurait pas besoin
07:59de légiférer
08:00sur l'islamisme par exemple
08:03qui progresse dans notre pays.
08:05Donc je suis toujours plus
08:07pour la réprobation de la société
08:08si vous voulez
08:09que pour en passer
08:11par la justice
08:12en tout cas
08:12en ce qui concerne
08:13le débat public
08:14et surtout,
08:15moi ce qui m'inquiète,
08:17je suis parfaitement solidaire
08:18avec les policiers
08:19mais c'est que
08:20les lois sur la liberté d'expression
08:22ont été souvent,
08:24très souvent,
08:25ces dernières années
08:25utilisées pour censurer
08:27justement ceux
08:28qui dénonçaient
08:30certaines réalités,
08:30qui défendaient plutôt
08:31la police,
08:33qui montraient
08:34qu'il y avait un lien
08:34entre l'immigration
08:35et la violence,
08:36je pense à Eric Zemmour
08:37qui a été condamné pour ça,
08:39ceux qui montraient
08:39qu'il y avait un lien
08:40entre l'islamisme
08:41et l'antisémitisme,
08:42c'est pour ça que je me méfie
08:43beaucoup de l'encadrement
08:45juridique de la liberté
08:47d'expression
08:47et je pense qu'en plus
08:49ça n'empêchera pas ce monsieur
08:50d'aller au Bataclan,
08:51de faire son spectacle.
08:52– Alexandre, il y a deux choses
08:53qui m'interpellent
08:54dans votre réflexion,
08:56d'abord c'est de dire
08:57que ces propos
08:57sont inqualifiables,
08:58ça a la justice
08:59de le déterminer
09:00et je pense que
09:01la justice peut qualifier
09:02ces propos.
09:03Il y a la morale
09:04et la justice
09:04moralement ils sont
09:05inqualifiables.
09:06– Et la deuxième chose
09:07c'est que vous avez
09:08des intellectuels,
09:09des auteurs
09:10qui ont pu
09:11faire des liens
09:12condamnés pour ces liens-là
09:14mais qui se sont
09:15arrêtés sur des faits
09:16et que là
09:17vous avez un individu
09:18qui au nom
09:19de l'humour
09:21se permet
09:21de comparer
09:22un groupe terroriste
09:24et des policiers.
09:25Donc ça ne part,
09:26en fait
09:27vous essentialisez
09:29évidemment
09:30que ce monsieur
09:34ne fait pas de l'humour
09:35et est un milito
09:35mais j'ai peur
09:37que ce soit
09:38instrumentalisé
09:39pour museler
09:41et donc moi
09:43je préfère
09:44lui parler
09:45il est la même
09:46virulence
09:46pour attaquer
09:47les extrémistes
09:48islamistes
09:49par exemple
09:49les terroristes
09:50qu'il est la même
09:50originalité
09:52on est d'accord là-dessus
09:53vous vous en doutez
09:54une seconde
09:54?
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