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  • il y a 3 jours
Mobilisation des vignerons d'Occitanie samedi à Béziers, contre les contraintes administratives ou la course aux prix vers le bas. Des vignerons qui disent ne plus s'en sortir avec en plus la question climatique dans cette région

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Transcription
00:00Le chaud d'août, là, c'est monté jusqu'à 43 degrés.
00:04Les raisons ont brûlé.
00:05Moi, j'ai perdu à peu près 30% de la production.
00:08Certains collègues ont perdu jusqu'à plus de 50%.
00:10Donc, c'est vrai qu'économiquement, c'est très, très compliqué.
00:14On parle beaucoup aussi d'un mouvement de déconsommation du vin,
00:18en particulier du vin rouge.
00:20Est-ce que vous l'avez ressenti ?
00:23Oui, c'est sûr.
00:24Depuis que, malheureusement, nos concitoyens,
00:27et nous les premiers, on a moins d'argent
00:28parce que crise économique, financière,
00:31le vin n'étant pas une priorité.
00:33Certains ont tendance à boire un petit peu moins de vin.
00:35Le vin blanc, ils consomment très bien.
00:37Ça augmente un petit peu.
00:38Le vin rouge, moins.
00:39Voilà.
00:40Donc, après, à nous, on est adapté.
00:41C'est vrai que si on fait des soirées autour du vin,
00:44dans nos caves, sur nos fermes, dans nos mairies,
00:47là, les gens viennent et aiment bien passer
00:48une soirée festive autour du vin.
00:50Mais c'est vrai que la consommation quotidienne a baissé.
00:54Est-ce que le contexte international vous impacte ?
00:56On a beaucoup parlé de ces fameuses taxes Trump.
00:58ces droits de douane de 15 %
01:00s'appliquant aux importations américaines de vin.
01:02Ça aussi, vous en avez fait les frais ?
01:06Oui, bien sûr.
01:06Tout est impactant.
01:09Pour les taxes Trump,
01:11on a espéré jusqu'au dernier moment
01:12que le vin espirituel puisse être sorti.
01:14Ça n'a pas été le cas.
01:15Alors, ça nous impacte forcément.
01:17Ceux qui vendent aux États-Unis
01:18sont impactés directement.
01:21Ceux qui ne vendent pas, moi, je ne vends pas.
01:22Mais par contre, nos négociants, nos acheteurs
01:24se servent de cet argument-là
01:26pour nous baisser les prix quand même.
01:28En disant, il y a la taxe Trump, il faut qu'on baisse.
01:30Voilà.
01:30Donc, c'est vraiment un argument pour nos acheteurs
01:32pour nous baisser les prix.
01:34Il y a un an,
01:35vous demandiez une simplification
01:37des charges administratives.
01:38Ça n'est pas la première fois, d'ailleurs,
01:39que les agriculteurs demandaient
01:41ces simplifications.
01:43Est-ce qu'il y a eu, du nouveau,
01:45une embellie de ce côté-là ?
01:46Effectivement, oui, on a demandé ça
01:49début 2024,
01:51lors des grandes mobilisations
01:52d'agriculteurs.
01:54Le travail a commencé.
01:55Alors, trop lentement pour nous, évidemment.
01:57Mais ça avait commencé.
01:58Il ne voudra pas échapper
02:00qu'il y a eu une dissolution entre-temps.
02:02Il y a eu des censures entre-temps.
02:03Et donc, ça n'arrange pas.
02:06Quand le gouvernement change
02:07tous les deux ou trois mois,
02:08on n'arrive pas à finaliser les dossiers.
02:10Donc, le travail est en cours,
02:11mais ça va trop doucement.
02:12Et malheureusement, maintenant,
02:13on n'a plus le temps d'attendre.
02:14On a peur d'être tous en faillite
02:17et de tous avoir crevé
02:18avant la fin du travail.
02:20Est-ce que vous attendez
02:21beaucoup de monde ?
02:22On a dit que vous serez 5000 à 6000
02:23cet après-midi.
02:24Manifestation qu'on suivra,
02:25d'ailleurs, à partir de 15h.
02:28Oui, oui, oui.
02:28Ça a bien pris.
02:30On a bien communauté.
02:32On a des gens qui viennent
02:33de toutes les régions
02:33du sud de la France.
02:35Il y en a du Tarente-en-et-Garonne,
02:37du Var, du Gaucluse.
02:39Donc, je pense qu'on sera
02:40au moins 5000, oui.
02:41Les renseignements territoriaux,
02:43on parle de 4000 à 3500.
02:44Et voilà.
02:45Donc, je pense qu'on sera
02:46au moins entre 5000 et 6000.
02:47Merci.
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