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00:00Louise Dupont, vous êtes en plateau avec nous.
00:02Vous allez nous parler de ces cérémonies qui accompagnent ces commémorations.
00:04Oui, des moments de recueillement, des moments pour rappeler qui nous sommes.
00:09Voici les mots de la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour décrire ces cérémonies.
00:14Il y en a qui se sont tenues déjà sur les lieux des attaques, au Stade de France,
00:19sur les terrasses au cœur de la capitale, et puis on vient de le vivre devant le Bataclan.
00:24Et il va y avoir une grande cérémonie ce soir, de 18h à 20h.
00:281 800 personnes sont attendues, des victimes, des familles de disparus,
00:33des membres aussi des associations qui représentent toutes ces personnes
00:35touchées de près ou de loin par ces terribles attaques.
00:39Il y aura aussi bien sûr la présence du président de la République, Emmanuel Macron.
00:44Cette cérémonie se tiendra au jardin mémoriel qui a été aménagé
00:48près de l'hôtel de ville en plein cœur de la capitale.
00:50Un jardin qui va être inauguré, il a été baptisé d'ailleurs le jardin du 13 novembre.
00:54Il a été pensé avec les associations de victimes.
00:57D'ailleurs, il reprend les quartiers des lieux qui ont été touchés pendant les attaques
01:04et des blocs qui ont été érigés et sur lesquels ont été gravés les noms des 130 victimes.
01:11Ce soir-là, un banc invite aussi à s'y recueillir.
01:14Il faut le noter aussi, des écrans géants ont été installés sur la place de la République
01:18pour permettre au public de suivre ces sept cérémonies.
01:22Grande cérémonie donc, avec un mot d'ordre, la culture, moment de danse et de musique.
01:26Exactement, pour marquer la volonté de résister à ceux qui voudraient nous ôter la liberté de vivre.
01:33Là encore, ce sont les mots de Anne Hidalgo, la mère de Paris.
01:36C'est vrai que le soir du 13 novembre, c'est aussi la culture, la musique, la fête,
01:41la liberté d'être ensemble qui ont été attaqués.
01:44On le rappelle, notamment les attentats du Bataclan se sont passés pendant un concert de rock,
01:48celui des Eagles of Death Metal.
01:50Et cette cérémonie veut donc rappeler que la vie et la culture continuent,
01:54même si bien sûr, la douleur est toujours là.
01:57Et c'est justement le message de Thierry Reboul, vous vous souvenez peut-être de ce nom.
02:00C'est lui qui a pensé les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux Olympiques.
02:04Et il a été en charge, mis en charge de cette cérémonie pour les 10 ans du 13 novembre 2015.
02:08On l'écoute au micro de Marion Chaval.
02:10Il faut bien dire que cette culture, c'est un des éléments qui nous unit,
02:16comme des valeurs de la République, et qu'elle est fondamentale,
02:20qu'elle fait partie de nous et qu'on ne peut pas la laisser être attaquée sans réagir,
02:26sans en reparler, sans la remettre en avant.
02:28Parce que c'est aussi celle qui générait les passions de ceux qui nous ont quittés.
02:33Donc de remettre la culture au cœur du sujet est une absolue nécessité.
02:37Voilà, et la musique sera le fil rouge de cette cérémonie pour honorer la mémoire des victimes.
02:45Thierry Reboul a fait pour ça appel à Victor Lehmann,
02:48avec lequel il avait aussi travaillé sur les cérémonies des Jeux Olympiques.
02:52Victor Lehmann qui a composé notamment un récuiem des Lumières,
02:56c'est le nom qu'il a donné à ce morceau,
02:57qui sera interprété au cœur de cette soirée,
03:00entre les prises de parole et la lecture des noms des victimes.
03:03On écoute également Victor Lehmann, le compositeur.
03:05Je l'ai appelé le récuiem des Lumières parce que je crois qu'au-delà du jeu de mots potentiel
03:13avec les lumières, avec un L majuscule si on pense aux philosophes,
03:18je pense que c'était l'idée de parler de quelque chose de lumineux
03:20à cet endroit qui est tellement profondément triste.
03:24C'est un récuiem pour les victimes et c'est aussi un récuiem pour les vivants.
03:30C'est un récuiem pour la eau.
03:32La lumière va vraiment être un des acteurs principaux de cette cérémonie.
03:36La musique et la lumière vont jouer vraiment deux concerts ensemble.
03:39Donc voilà, le récuiem des Lumières.
03:41Il y a plein de sens dans cette idée de lumière.
03:43On parlait tout à l'heure de cette difficile mais nécessaire reconstruction pour les victimes.
03:48Il y a une série qui revient sur ces attaques du 13 novembre.
03:50Exactement. Elle s'appelle Dévivan. Elle est à retrouver sur France Télévisions,
03:54le site internet également et allez la voir parce qu'elle revient sur cette soirée tragique.
03:59Mais pas seulement. Jean-Xavier de l'Eastrade, le réalisateur,
04:03raconte le destin de personnages inspirés d'un véritable groupe
04:06de sept otages rescapés des attentats du Bataclan.
04:09Ils étaient onze en réalité ce soir-là dans ce couloir du Bataclan au départ
04:13mais ils y sont sept à s'être retrouvés par la suite pour échanger et former presque une famille.
04:18Ils se surnomment d'ailleurs entre eux les potages.
04:20Ce sont des otages devenus potes.
04:22Donc c'est la construction des deux mots.
04:24À travers huit épisodes, Jean-Xavier de l'Eastrade raconte la lente reconstruction,
04:28vous le disiez, de David, Stéphane, Arnaud, Marie, Sébastien, Grégory, Caroline.
04:33Alors on va regarder tout de suite un extrait et je vous en parle juste après.
04:37Marie !
04:41Marie !
04:43Marie !
04:45C'était où ?
04:47Marie !
04:48Marie !
04:49Marie !
04:50Marie !
04:51Marie !
04:52Marie !
04:53Marie !
04:54Marie !
04:55Marie !
04:56Marie !
04:57Marie !
04:58Marie !
04:59Marie !
05:00Marie !
05:01Marie !
05:02Marie !
05:03Marie !
05:04Marie !
05:05Marie !
05:06Marie !
05:07Marie !
05:08Marie !
05:09Marie !
05:10Marie !
05:11Marie !
05:12Marie !
05:13Vous le voyez sur ces images, c'est une série qui est difficile à regarder.
05:21On ne nous épargne rien de la difficulté à se reconstruire après avoir vécu quelque chose de si traumatisant.
05:26Mais je veux quand même le préciser que c'est aussi une série bouleversante d'humanité,
05:30notamment parce qu'il y a aussi des moments de rire, des moments de musique, des moments d'amitié
05:34qui rappellent que le terrorisme n'a pas gagné ce soir-là.
05:38Une série qui arrive dix ans après le drame, sans doute le temps nécessaire pour envisager d'aborder cette histoire par la fiction.
05:46On va écouter, si vous le voulez bien, Jean-Xavier Delestrade, le réalisateur des vivants.
05:54C'était nécessaire d'aujourd'hui raconter ces événements à travers une grande fresque fictionnelle,
06:04mais fictionnelle très documentée, puisqu'on est très très proche du récit de ces ex-otages.
06:11En même temps, on a beaucoup entendu les victimes dans un premier temps, après les attentats,
06:16mais après il y a eu le procès aussi, ils sont revenus, ils ont pu déposer.
06:22Mais j'ai l'impression que dix ans après, on commence quand même un peu à oublier ce qui s'est passé.
06:28Et je pense qu'on a besoin, comme ça, de grands récits.
06:34Et ce qui fonde au fond une société, c'est aussi les histoires qu'on se raconte et les histoires qu'on se partage.
06:41Et cette histoire-là, il faut vraiment se la partager.
06:44Voilà, si vous voulez en savoir plus sur la série des vivants, ne ratez pas à l'affiche.
06:48Nous avons fait une émission spéciale autour de ceux et celles qui ont choisi de continuer à raconter
06:53dix ans après le 13 novembre par l'art.
06:56Et la création, c'est à 16h45, heure de Paris.
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