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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0119h, ravi de vous retrouver ce soir. Les infos d'abord avec Mickaël De Santos. Bonsoir Mickaël.
00:06Bonsoir Christine, bonsoir à tous. En attendant son procès en appel, Nicolas Sarkozy a été remis en liberté.
00:12L'ancien chef de l'État a été placé sous contrôle judiciaire avec une interdiction d'entrer en contact avec Gérald Darmanin,
00:18le ministre de la Justice qui lui avait rendu visite en prison. Sur X, Nicolas Sarkozy s'est félicité que le droit ait été appliqué.
00:24Avant d'ajouter, la vérité triomphera, la fin de l'histoire reste à écrire.
00:28Et puis ce sont des faits d'une gravité exceptionnelle. Vincent Jambrun, ministre de la Ville, a dénoncé sur place les violences survenues samedi à Rieu-le-Pape.
00:37Lors d'un clip de rap, des tirs de mortier avaient provoqué l'incendie de plusieurs appartements dans un immeuble.
00:42Des policiers et des pompiers avaient également été pris à partie.
00:46Enfin, investir dans le climat coûte moins cher que les guerres. Le président brésilien Lula a interpellé les pays des Nations Unies.
00:52Depuis la 30e conférence sur le climat en Amazonie, il a également appelé à infliger une défaite aux négationnistes,
00:58un message qui pourrait être adressé à Donald Trump.
01:01Les Etats-Unis sont absents de cette réunion pour la première fois de l'histoire.
01:04Merci beaucoup mon cher Mickaël.
01:08Et au sommaire, ce soir, après 21 jours derrière les barreaux, Nicolas Sarkozy a retrouvé la liberté.
01:14La cour d'appel de Paris a accepté sa demande de remise en liberté.
01:17Mais l'ancien président reste placé sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction d'entrer en contact avec Gérald Darmanin,
01:24alors même que la justice se veut par définition et officiellement indépendante.
01:28Entre le soulagement de ses proches et les accusations d'une justice à deux vitesses,
01:34plusieurs questions s'imposent ce soir.
01:36Tout ça pour ça ? Que retiendra-t-on d'un chef de l'Etat incarcéré avant même d'avoir pu faire appel ?
01:43Que signifie au fond ces 21 jours d'emprisonnement ?
01:46Le décryptage de Charlotte Dornelas.
01:49Nouvelle politique, nouvelle polémique, pardon, concernant Najat Vallaud-Belkacem
01:54après sa nomination à la Cour des comptes via France Terre d'Asie, l'association qu'elle préside.
01:59Elle propose de naturaliser 250 000 clandestins.
02:03Une mesure censée rapporter 3 milliards d'euros à l'Etat.
02:07Ces détracteurs dénoncent une illusion économique,
02:10une manière de légitimer l'immigration massive tout en déplaçant le débat politique.
02:17En quoi cette proposition parle-t-elle vraiment d'économie
02:20ou cherche-t-elle à redéfinir silencieusement les frontières du politique,
02:25voire les frontières tout court ?
02:26L'édito de Mathieu Bocoté.
02:28Laurent Jouffrin, ancien patron de Libération, ancien chroniqueur de CNews,
02:33réunissait ses lecteurs pour débattre des « menaces sur l'info ».
02:37Le résultat ? Une soirée où le service public est sanctifié
02:41et CNews diabolisé sans le moindre fait justifié.
02:46Pendant qu'en Angleterre, la BBC assume ses fautes par des démissions
02:50après avoir trompé les téléspectateurs avec un montage des propos de Donald Trump,
02:55en France, l'irréformable audiovisuel public s'abrite derrière la morale et la peur de Bolloré.
03:02Si le pluralisme dérange tant, est-ce parce qu'il menace la démocratie
03:06ou ceux qui prétendent la protéger ?
03:09L'analyse de Gabriel Cluzel.
03:12La police a ouvert une enquête pour rassemblement illégal.
03:15Après ces rassemblements surprenants, vendredi soir à Paris,
03:20la capitale s'est embrasée quelques minutes aux couleurs d'un club de football marocain,
03:25le Ouillette de Clasablanca.
03:27Plusieurs supporters de foot marocains ont fêté les 20 ans de leur club
03:31avec fumigène et feu d'artifice sur les ponts de la Seine,
03:34sauf qu'il n'y avait pas d'autorisation préalable.
03:36Au-delà de l'infraction, faut-il y voir une simple ferveur sportive
03:40ou peut-être le signe d'un territoire où la loi ne fait plus vraiment autorité ?
03:45Le regard de Marc Menon.
03:46Cette information ne vous a sans doute pas échappé.
03:50Laurent Wauquiez, en quête de retour sur la scène présidentielle,
03:54tend la main à Éric Zemmour.
03:57Une stratégie risquée mais calculée.
04:00Rapprocher la droite classique de la droite identitaire,
04:03redonner du souffle à un camp éclaté
04:05et imposer l'idée d'une primaire commune face au Rassemblement national.
04:09Éric Zemmour retrouve-t-il ainsi un rôle central,
04:12celui du symbole interdit que l'on réintègre pour tester les frontières du possible,
04:16Laurent Wauquiez cherche-t-il à unir la droite
04:19ou à redéfinir ce qu'être de droite veut encore dire ?
04:23L'édito de Mathieu Bocoté.
04:25Prix Goncourt, prix de la vulgarisation scientifique,
04:28Didier Van Kovler est notre invité ce soir.
04:31Il a vendu 6 millions de livres traduits en 30 langues.
04:35Il a signé un roman à succès chez Albin Michel,
04:38L'impasse des rêves.
04:39Passionné par le lien entre la science et la spiritualité,
04:42il invite dans son dernier ouvrage,
04:44l'intelligence naturelle chez Fayard,
04:46à repenser notre rapport à l'intelligence artificielle.
04:50Il oppose aux prouesses et aux dérives connues de l'IA,
04:54la puissance et les mystères de l'intelligence naturelle.
04:57Intelligence des bactéries,
04:59intelligence des végétaux,
05:01intelligence prémonitoire,
05:03intelligence hypnotique,
05:04intelligence miraculeuse,
05:06intelligence animale,
05:07la puissance du cerveau humain,
05:09ce soir avec Didier Van Kovler,
05:11invité de face à l'info.
05:13Et puis dans cette émission,
05:15vous entendrez deux réactions autour de la liberté d'expression.
05:18Celle ici, du conseiller en communication digitale de Donald Trump
05:21sur l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
05:24Alex Bruzevitch était en exclusivité sur Europe 1 ce midi.
05:27Et puis celle de cet homme,
05:29Jean-Eude Gana,
05:30placé en garde à vue.
05:31Pourquoi ?
05:32Peur avoir filmé des migrants afghans dans sa ville.
05:35A-t-on le droit de montrer le réel ?
05:38Lorsque le réel peut être de l'incitation à la haine,
05:41on en parle ce soir dans Face à l'info.
05:43Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
05:46Et c'est parti !
05:47D'abord, quelques images rapides de l'église de Notre-Dame
06:03de l'Assomption de Montsénier en Saône-et-Loire
06:05qui a été vandalisée mercredi dernier.
06:08Deux statues de Sainte Thérèse et du Sacré-Cœur de Jésus
06:11ont été retrouvées en morceaux sur le sol.
06:15Une enquête a été ouverte par les forces de l'ordre.
06:21Mathieu, on commence avec votre sujet.
06:23Najat Vallaud-Belkacem a fait parler d'elle ces derniers jours
06:26en proposant avec son association France Terre d'Asile
06:29la naturalisation de 250 000 clandestins,
06:33ce qui rapporterait, selon elle, 3 milliards d'euros à l'État.
06:39De quoi parlons-nous exactement, Mathieu ?
06:40D'une blague !
06:41D'une très bonne blague !
06:43Mais nous allons décrypter la blague pour savoir exactement...
06:45Mais on n'attendait pas !
06:46C'est quand même, on peut faire des blagues comme ça dans la vie !
06:48C'est-à-dire manger 3 tonnes de gâteaux et maigrisser,
06:50c'est ce qu'elle vous dit !
06:51Alors, soyons dans des sujets qui me parlent.
06:55Oui, c'est ça !
06:55Et en plus, pour l'histoire, c'est paru dans l'humanité, dans l'humeur.
07:00On en a la totale.
07:01Je suis abonné.
07:01Alors, moi aussi.
07:03Alors, point de départ, elle nous dit,
07:05il y a...
07:05Donc, si on naturalise,
07:07et si, autrement dit, globalement,
07:09on dégage les clandestins, on les naturalise,
07:11on les inscrit sur le mode du citoyen français,
07:13eh bien, c'est réglé.
07:15On en contribue, d'ailleurs, à la santé financière de l'État.
07:19Donc, il y a 3,3 milliards d'euros d'économie, nous dit-elle.
07:23Alors, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
07:25Et là, on décrypte un peu ce que nous proposait le Figaro, d'ailleurs.
07:28Donc, on nous dit, par exemple,
07:30France Air d'Asile,
07:32qu'on pourrait économiser une quarantaine de millions d'euros
07:35en cessant de prononcer des OQTF.
07:37Donc, globalement, à ceux qui doivent quitter le territoire français,
07:41on ne leur dit plus qu'ils doivent quitter le territoire français,
07:44on s'offre de l'argent.
07:45De la même manière, 219 autres millions économisés
07:48en diminuant le nombre de places
07:51dans les centres de rétention administratives.
07:53Mais c'est du génie.
07:54Donc, on ne cherche plus à réguler.
07:56Ça continue à bien aller.
07:58Une quinzaine de millions économisés
07:59en construisant des places dédiées
08:01pour héberger des demandeurs d'asile
08:02plutôt que les dispositifs d'hébergement d'urgence.
08:04Je résume, on pourrait aller dans le détail.
08:08Mais pour lutter contre la pression migratoire,
08:11il faut donc accueillir la pression migratoire.
08:13Pour être capable de favoriser la contribution
08:17de l'immigration aux finances publiques,
08:20il faut tout simplement décider
08:21qu'il n'y a plus de problèmes liés à l'immigration.
08:24Dès lors, plus de soucis.
08:25Elle ajoute aussi, c'est pas mal,
08:27que la régularisation de 250 000 travailleurs sans papier
08:30ferait gagner près de 3 milliards d'euros par année à l'État.
08:33Donc, en contribution, en impôts, et ainsi de suite.
08:36Donc, globalement, c'est la solution miracle,
08:38miraculeuse, géniale, que personne n'avait vue,
08:40mais pour d'excellentes raisons,
08:42elle n'existe pas vraiment.
08:43Parce que ce qui est complètement oublié
08:44dans ce machin qui se présente comme une étude,
08:47c'est les coûts de l'intégration.
08:49C'est-à-dire, à un moment donné,
08:49faire venir des gens dont l'intégration n'est pas assurée,
08:52ça coûte de plus en plus cher.
08:54Les coûts liés à l'explosion de l'insécurité,
08:55on a oublié de le documenter.
08:57Mais il y a un lien entre immigration et insécurité.
08:59Les coûts de l'insécurité augmentent significativement.
09:01Le coût de la sécurité, si vous préférez.
09:04Eh bien, ça, c'est sur les départements.
09:05Mais c'est caché.
09:06On n'y pense même pas.
09:08Le coût sur la confiance sociale, soit dit en passant.
09:10C'est-à-dire, à un moment donné,
09:10on constate qu'une société est de plus en plus hétérogène,
09:13de plus en plus diversifiée,
09:14de moins en moins cohérente.
09:15Eh bien, il y a un coût à ça.
09:16C'est documenté d'excellents travaux de vrai.
09:18Ceux-là nous disent un instant,
09:19à partir d'un certain seuil d'hétérogénéité,
09:21une société n'a plus confiance.
09:22Et quand elle n'a plus confiance,
09:24ça entraîne des coûts particuliers,
09:25mais ça n'existe pas dans cette étude,
09:27le coût sur les dépenses sociales,
09:29les coûts sur la modernisation économique ratée
09:30et la sous-estimation de l'effet de pompe aspirante.
09:34C'est-à-dire, si vous expliquez à tous ces gens
09:35qui arrivent plus de soucis,
09:36vous ne risquez pas l'OQTF,
09:37vous ne risquez pas d'être en détention particulière,
09:39vous ne risquez aucun souci d'arriver.
09:41Ils seront toujours de plus en plus nombreux à arriver.
09:43Mais puisque l'immigration massive
09:44est une richesse pour la France,
09:45on n'en veut toujours plus,
09:47jusqu'à l'ensevelissement total.
09:49Et quand, soudainement,
09:50l'argument économique ne fonctionne plus,
09:52parce que c'est quand même ça,
09:53quand, soudainement, on nous dit
09:54« Ah oui, finalement,
09:54ce ne sera peut-être pas aussi riche que prévu »,
09:56là, vous dégainez l'argument humanité.
09:59Donc là, soudainement,
09:59ce n'est plus une question d'argent,
10:00ce ne sont pas de simples dépenses,
10:02ce sont des êtres humains.
10:03Et là, vous n'avez plus à tenir compte
10:04du calcul des coûts,
10:06parce que le simple fait
10:06de devoir dépenser beaucoup,
10:08c'est un marqueur d'humanité.
10:09J'ai résumé brièvement,
10:10parce qu'il ne faut quand même pas
10:11prendre trop au sérieux cette étude.
10:13Il ne faut pas faire semblant
10:15qu'on est devant quelque chose d'intelligent.
10:16Mais informons les Français.
10:18Mathieu, si cette proposition,
10:19elle est absurde.
10:20Pourquoi l'avancer, du coup ?
10:21Parce qu'il faut voir de quelle manière
10:23on truc le débat public de temps en temps.
10:25On est sur le mode
10:26de ce que j'appellerais
10:27la taxe Zuckman migratoire.
10:29Alors, la taxe Zuckman,
10:30qu'est-ce que c'est ?
10:30C'est une taxe épouvantail absurde,
10:33et là, qui est à ce point absurde
10:35que tout le monde se rue sur cette taxe
10:36pour en débattre.
10:37Ça n'a pas de bon sens.
10:38On la détricote,
10:39on la déconstruite,
10:39on la démonte.
10:40Et au terme de ça,
10:41qu'est-ce qu'on voit ?
10:42Qu'est-ce qu'on n'a pas vu ?
10:43Mais des tonnes d'autres
10:44de propositions de taxation
10:46moins aberrantes au premier regard,
10:49mais qui sont normalisées,
10:50légitimées sur le mode
10:51« Au moins, ce n'est pas la taxe Zuckman. »
10:53C'est globalement le type
10:53qui vous dit
10:54« Je vais vous couper les deux bras. »
10:55Vous dites « Non. »
10:56Il dit « Je vais vous en couper un seul. »
10:57« Je garde un bras au moins. »
10:59« Je suis chanceux. »
11:00Alors là, on est avec
11:01le même type de raisonnement.
11:03Et l'objectif, c'est...
11:04J'aime bien vos images.
11:05On comprend tout de suite.
11:06Je trouve que c'est assez clair.
11:07C'est clair.
11:07Il me reste un moignon.
11:09Et ensuite, la fonction,
11:10c'est de transformer
11:11les termes du débat public
11:12en obligeant à débattre
11:14dans des paramètres nouveaux.
11:15C'est-à-dire,
11:16l'immigration massive
11:17est le paramètre indépassable
11:18du débat public.
11:20Et on ne débat plus
11:22pendant ce temps-là
11:22d'une autre option possible,
11:23imaginable,
11:24qui est la véritable maîtrise
11:26des flux migratoires,
11:27la fin de l'immigration massive.
11:29Si je peux me permettre,
11:30je ferai la comparaison
11:31avec l'LFI.
11:32Dans le débat public,
11:32on nous invite de plus en plus,
11:33en fait, depuis des années.
11:34On doit débattre seulement de LFI.
11:36LFI danger,
11:37LFI très dangereux,
11:38LFI méchant,
11:39LFI pas gentil.
11:40Mais pendant qu'on débat de LFI,
11:41on oublie complètement
11:42de débattre du fait
11:43que la situation catastrophique
11:45du pays aujourd'hui,
11:46ce n'est pas l'héritage de LFI.
11:48C'est la bande au pouvoir,
11:49c'est la clique d'extrême-centre,
11:50ce sont tous les fédérés,
11:51les ratés,
11:52les proscrits du régime présent
11:53qui se sont rassemblés
11:54sous le pavillon de la compétence.
11:56Mais là, on se dit,
11:56attention,
11:57LFI danger,
11:58LFI danger.
11:58Et pendant ce temps-là,
11:59les dangers au pouvoir
12:00qui nous gouvernent
12:01sous le signe de la compétence
12:02autoproclamée,
12:03eux,
12:03se présentent comme
12:04les gardiens de la démocratie.
12:05Dans le même état d'esprit,
12:07on a le débat
12:07qui nous est proposé là,
12:09suite à cette proposition
12:10Vallaud-Belkacem,
12:12c'est deux possibilités.
12:13L'immigration sans contrainte
12:15rédemptrice et merveilleuse
12:16ou l'immigration massive régulée.
12:18Choisissez.
12:19Et si vous êtes pour
12:20l'immigration massive régulée,
12:21vous êtes au seuil
12:21de l'extrême-droite.
12:22Donc, vous avez un débat
12:23et chassez complètement
12:25de ce débat.
12:25L'autre option,
12:26je le disais,
12:27la fin de la submersion migratoire.
12:29On a recadré le débat
12:31pour que cette option
12:31n'existe plus.
12:32Vous noterez que c'est la même chose
12:33quand on voit le débat
12:35sur l'identité française.
12:36On nous dit aujourd'hui,
12:37vous avez deux options,
12:38multiculturalisme
12:39ou universalisme républicain.
12:41Mais l'autre option,
12:42le peuple historique français,
12:44les mœurs françaises,
12:45la culture française,
12:46l'identité française,
12:47ça, c'est chassé.
12:48Ce n'est pas dans le débat.
12:50C'est ainsi qu'on confisque
12:51un débat public.
12:52Mais alors,
12:53si vous êtes cohérent,
12:54Mathieu,
12:55ne pourrait-on pas dire
12:56que vous êtes tombé
12:57finalement dans le piège
12:58que vous dénoncez?
12:59Oui,
12:59je n'aurais pas dû parler de ça.
13:01Je suis d'accord.
13:02J'ai vu ça,
13:03je me disais,
13:03est-ce qu'on en parle?
13:04Le problème,
13:05c'est quand on se retrouve
13:06devant quelqu'un
13:06dans le débat public
13:07qui nous explique
13:08que la Lune est un fromage.
13:09Ce n'est pas n'importe qui quand même.
13:10Bien sûr,
13:11c'est Mme Vallaud-Belkacem.
13:12Il y a la Cour des comptes,
13:12l'ancien ministre
13:13qui a joué un grand rôle
13:15dans l'amélioration positive
13:16de l'éducation en France.
13:17Ça aussi,
13:17c'est une blague.
13:19Donc,
13:20quand on est devant
13:21dans le débat public
13:21quelqu'un qui vous explique
13:22que la Lune est un fromage,
13:24vous pourriez dire
13:24qu'on ne va pas en parler.
13:25Mais là,
13:25quand une bonne partie
13:26du service public
13:33il y a deux possibilités.
13:36Soit vous commencez
13:37à débattre avec les gens
13:38pour leur expliquer
13:39que la Lune n'est pas
13:40vraiment un fromage
13:40ou un fromage
13:41d'un type très particulier.
13:43Ou alors,
13:43vous cherchez à démonter
13:44l'arnaque médiatique
13:45que vous avez devant vous.
13:46Vous montrez de quelle manière
13:48quand on débat comme ça,
13:50comment on piège
13:50les termes du débat,
13:52comment le débat public
13:52version Nadja de Vallaud-Belkacem
13:54est une manière
13:55de déréaliser le débat public,
13:56de nous empêcher
13:57de parler d'immigration réellement,
13:59de nous empêcher
13:59de parler de ses coûts,
14:00de nous empêcher
14:01de parler du désastre migratoire
14:03qui est à bien des égards
14:04aujourd'hui
14:04de la situation
14:04partout en Europe.
14:06Donc,
14:06ces débats artificiels
14:07financés par des gens
14:10qui reçoivent
14:10des fonds publics
14:11servent en fait
14:11à nous couper
14:12de la réalité.
14:13Il fallait,
14:14je crois,
14:14le dire.
14:15Je notais
14:15que vous n'avez pas
14:16parlé de cette critique
14:18à son égard
14:19sur un éventuel
14:20conflit d'intérêts
14:21en étant président
14:22de France Terre d'Asile
14:23et de...
14:23J'avais vaguement
14:24l'impression
14:24que ça allait de soi,
14:25mais je peux le dire
14:27avec plaisir,
14:28il va de soi
14:29que nous sommes devant
14:30un tout petit problème.
14:31Merci Mathieu.
14:33Dans un instant,
14:34vous allez nous parler
14:34de la droite
14:35parce que ça n'a échappé
14:36à personne
14:36cette interrogation.
14:39The return of Zed.
14:40Voilà,
14:41Laurent Wauquiez
14:41qui tend la main
14:42à Éric Zemmour.
14:43On analysera ça
14:45dans la deuxième partie
14:46de cette émission.
14:47D'abord,
14:48on recevra un prix Goncourt
14:49en Didier Van Kouvler
14:50pour son livre
14:52Intelligence naturelle,
14:54exceptionnel livre.
14:55Il a déjà vendu
14:56de façon générale
14:57plus de 6 millions de livres,
14:59une trentaine traduit
15:01dans une trentaine de langues.
15:02On le reçoit tout de suite.
15:03On marque d'abord une pause.
15:05A tout de suite.
15:07Retour sur le plateau
15:08de face à l'info.
15:09Dans un instant,
15:10on parlera
15:11de ce rapprochement
15:12entre Laurent Wauquiez
15:13et Éric Zemmour.
15:14On parlera
15:15de ce rassemblement
15:16lors d'un anniversaire
15:18de club de football.
15:20Un rassemblement
15:21qui n'était pas autorisé
15:22en plein Paris.
15:23On parlera
15:23avec Charlotte Dornelas
15:25de l'information du jour.
15:26Nicolas Sarkozy
15:27qui a retrouvé
15:28la liberté.
15:29On parlera aussi
15:30avec Gabriel Cluzel
15:31de cette petite conférence
15:35qui a lieu
15:35où CNews
15:36a été détricotée,
15:38a été vraiment critiquée.
15:40On en parlera
15:40dans un instant.
15:42D'abord,
15:42prix Goncourt,
15:43prix de la vulgarisation
15:45scientifique.
15:46Didier Van Kouvler
15:47est notre invité ce soir.
15:48Vous avez vendu
15:49plus de 6 millions
15:50de livres
15:51traduits
15:52dans une trentaine
15:53de langues,
15:54passionnés par le lien
15:55entre la science
15:55et la spiritualité.
15:56J'en parlais
15:57dans le titre.
15:58Vous invitez
15:59dans votre dernier ouvrage
16:00que j'ai ici en main
16:01l'intelligence naturelle
16:03que vous publiez
16:04chez Fayard
16:05à repenser
16:06notre rapport
16:07à l'intelligence artificielle.
16:09Mais vous allez très loin
16:09et on va voir pourquoi.
16:11Vous y révélez
16:11comment le vivant
16:12de la cellule
16:14au cerveau humain
16:15déploie une créativité
16:17et une adaptabilité
16:19que les algorithmes
16:20n'égaleront
16:21peut-être jamais.
16:22Et si au fond
16:23la vraie révolution
16:24de l'intelligence
16:25n'était pas
16:26technologique
16:27mais biologique.
16:28C'est peut-être
16:28ce qu'on va voir
16:29avec vous ce soir.
16:30Donc vous avez publié
16:31d'ailleurs
16:32L'impasse des rêves
16:33qui a cartonné
16:33chez Albert Michel.
16:34Là vous êtes chez Fayard.
16:36Pourquoi est-ce que
16:37vous avez voulu
16:37écrire ce livre
16:39L'intelligence naturelle
16:40quand le génie
16:41du vivant
16:42dépasse l'IA ?
16:43A quelle urgence
16:45répond ce livre ?
16:46C'est le mot.
16:47J'ai besoin d'être
16:47en état d'urgence.
16:49Et là,
16:50cet état d'urgence
16:51peut être déclenché
16:52par une indignation
16:53ou par une jubilation.
16:55Et il y a eu les deux
16:56qui ont servi
16:57de déclencheur.
16:58Commençons par la jubilation.
16:59Lorsque je découvre
17:00une publication
17:01de l'université
17:02de Princeton
17:02qui démontre
17:03qu'une plante
17:04est capable
17:04de prendre le contrôle
17:05d'un robot.
17:06Je savais déjà
17:07qu'un animal
17:08est capable
17:08de prendre le contrôle
17:09d'un robot.
17:10C'était le docteur Péocque,
17:12thèse de doctorat
17:12en médecine
17:131986
17:14université de Nantes,
17:15la télékinésie
17:16chez le poussin.
17:17C'est-à-dire que le poussin,
17:18la première chose
17:19en mouvement
17:19qu'il voit
17:20quand il vient au monde,
17:20c'est sa maman.
17:22Alors il va suivre
17:23le robot.
17:24Un robot à déplacement
17:25aléatoire
17:25avec des roues
17:26de caddie
17:26de supermarché.
17:27Sauf que si on met
17:28le poussin
17:29derrière une paroi
17:30vitrée,
17:31tous les déplacements
17:32du robot
17:33vont se placer
17:33devant la paroi vitrée.
17:35Sauf si
17:36à la naissance
17:38il suit le robot
17:39et le robot
17:40se tourne
17:40et le cogne.
17:42À ce moment-là,
17:42tous les déplacements
17:43du robot
17:43seront le plus loin
17:44possible
17:45de la baie vitrée.
17:46C'est démontré
17:46par le contraire.
17:49Incroyable.
17:49Princeton démontre
17:51la même chose
17:52avec une plante.
17:53Il y a un système
17:54qui distribue
17:56la lumière
17:56dans une pièce
17:57sans fenêtre
17:58le même nombre
18:00de minutes
18:01et d'heures
18:02dans chaque coin.
18:03Sauf
18:0325% du temps
18:04dans chaque coin.
18:05Sauf si dans un des coins
18:06il y a une plante.
18:07Et là,
18:07dès le lendemain,
18:08ça va dépasser
18:09les 40% du temps.
18:11Pourquoi alors ?
18:11Pourquoi on peut essayer
18:12de deviner
18:13que la plante
18:13a estimé
18:14que c'était insuffisant
18:15pour sa survie ?
18:17OK,
18:17mais comment fait-elle ?
18:18Comment fait-elle
18:18pour déprogrammer
18:20cette programmation ?
18:24Et donc,
18:24elle y arrive.
18:25Cette intention...
18:27Alors,
18:27l'humain,
18:28vous direz-vous,
18:29est-ce qu'il y arrive ?
18:30Alors,
18:31pour le cas du robot,
18:33il n'y arrive pas.
18:34Pendant des années,
18:35on a testé,
18:36il y a une ou deux personnes
18:37qui ont peut-être,
18:38éventuellement,
18:39changé les rapports
18:40aléatoires
18:41du déplacement.
18:42Sauf,
18:43alors ça marche
18:43dans 95% des cas,
18:45quand l'être humain dort.
18:47Et le robot fait du bruit
18:48et à ce moment-là,
18:49les déplacements
18:49seront le plus loin
18:50du dormeur.
18:52Conclusion,
18:53il est peut-être temps
18:53de se réveiller,
18:54de réveiller tous ces pouvoirs
18:55qu'on a en nous
18:56au lieu de tout déléguer
18:57à une IA
18:58qui, par ailleurs,
18:59et ça,
19:00le MIT,
19:01le Massachusetts Institute
19:02of Technology,
19:03a montré
19:04les images cérébrales.
19:05Dès les premières utilisations,
19:06il y a des zones
19:07qui s'éteignent.
19:08Dès les premières utilisations
19:09de l'intelligence artificielle
19:11générative,
19:12les connexions
19:13ne se font plus.
19:14Il faut deux mois de sevrage
19:15pour revenir
19:15à une fonction normale.
19:17C'est le syndrome
19:17de la calculette.
19:18Du jour où on a eu
19:19des calculettes,
19:19on a arrêté
19:20de faire du calcul mental.
19:22La loi du moindre effort
19:23gouverne la nature.
19:25Incroyable.
19:25Donc, ça veut dire,
19:26pour vous,
19:27l'IA,
19:28je voulais vous demander
19:29est-ce que c'était un atout,
19:30un danger,
19:30un piège,
19:30un avenir inéluctable,
19:31un phénomène déjà dépassé ?
19:33Alors,
19:33un atout,
19:34un atout,
19:34bon,
19:35tout ce que disent
19:36les marchands
19:37et les représentants
19:37de commerce de l'IA,
19:38c'est que c'est formidable
19:39en recherche médicale.
19:40Et c'est vrai,
19:41il y a des avancées
19:42formidables.
19:42Et puis dans plein de secteurs.
19:44Oui,
19:44mais enfin,
19:45c'est un assemblage
19:46de données.
19:46C'est formidable
19:47pour, par exemple,
19:48les maladies orphelines,
19:49pour arriver à rassembler
19:51toutes les données
19:51dans le monde
19:52sur des maladies
19:52qu'on ne connaît pas,
19:53qu'on ne sait pas soigner.
19:54Donc, ça, c'est très bien.
19:55Mais ça n'est jamais
19:56que de l'assemblage
19:56de données, tout ça.
19:58Et le problème,
20:00c'est que plus l'IA
20:00est perfectionnée,
20:02moins elle est fiable
20:03et moins elle est contrôlable.
20:05Et le nombre d'erreurs,
20:07prenons OpenAI,
20:08entre l'Opus 3,
20:12il faisait,
20:13de mémoire,
20:1437% d'erreurs,
20:15l'Opus 4 en fait 43
20:16et l'IA,
20:17la plus développée,
20:18en fait 79% d'erreurs aujourd'hui.
20:20Ah oui,
20:20là,
20:20je n'invente pas les chiffres.
20:22Moi, ce que j'aime dans votre livre,
20:23toutes les sources
20:23sont dans le livre.
20:24Oui, oui.
20:24Moi, ce que j'aime dans votre livre,
20:25c'est que vous valorisez
20:26l'intelligence naturelle.
20:28Et ça,
20:28personne ne parle de ça.
20:29La puissance,
20:30c'est un petit peu comme ça.
20:31Alors,
20:31je vais vous dire un truc,
20:32c'est que qu'est-ce que c'est
20:33l'intelligence artificielle ?
20:3818ème siècle,
20:39qui gagnait,
20:41qui jouait aux échecs
20:41et qui a gagné
20:42contre Napoléon Bonaparte,
20:43contre Catherine II de Russie
20:44jusqu'au jour où
20:45on s'est rendu compte
20:46qu'à l'intérieur
20:46de cet automate,
20:48il y avait un être humain
20:50qui bougeait
20:50comme un marionnettiste.
20:52Or,
20:53qu'est-ce qu'il y a derrière ?
20:54Ce n'est pas
20:54de la grâce divine
20:55qui donne
20:56toute cette intelligence.
20:59Il y a,
20:59et c'est les chiffres
21:00donnés par la Banque mondiale,
21:01à peu près,
21:02l'estimation,
21:03elle est dans les
21:03entre 300 et 400 millions
21:05d'esclaves modernes.
21:07Aujourd'hui,
21:07ils sont des entraîneurs
21:08d'IA.
21:09Ça consiste à quoi
21:10entraîner une IA ?
21:11C'est regarder
21:11pendant des dizaines d'heures,
21:13enfin,
21:14entre 10 et 15 heures
21:14par jour,
21:15ce qu'il y a de pire,
21:16ce qu'elle a inventé
21:17de pire,
21:18les massacres,
21:19la zoophilie,
21:21les viols,
21:22tout ce qui est insupportable.
21:24Vous imaginez
21:25la personne qui regarde
21:25tout ça
21:26et qui doit faire
21:26des annotations
21:27pour faire comprendre
21:27à l'IA
21:28que ce sont des comportements
21:29inappropriés.
21:31Et ces gens
21:31sont payés
21:325 centimes de dollars
21:34la tâche,
21:36sont,
21:36la plupart du temps
21:37en Afrique,
21:38dans le sud global
21:39et ils n'ont pas droit
21:42à l'assistance psychologique
21:43pour gagner du temps.
21:44Donc,
21:44derrière l'IA,
21:45il y a ça.
21:46Il faut savoir aussi
21:47quand vous posez une question
21:48à Tchad,
21:48GPT ou autre,
21:50genre,
21:50voilà la photo
21:51de qu'il y a dans mon frigo,
21:52fais-moi une recette.
21:53Vous consommez
21:54l'équivalent
21:54d'une bouteille
21:55de 50 centilitres d'eau.
21:57Parce qu'il faut
21:57tellement d'eau
21:58pour refroidir
21:59les data centers.
22:00Parce que si
22:01vous ne refroidissez pas,
22:02les données s'effacent.
22:03qu'il y a des centres
22:04en Amérique
22:05aujourd'hui
22:06qui coupent
22:07l'eau
22:07et l'électricité.
22:09Parce qu'un data center,
22:10en un an,
22:10il consomme
22:11l'équivalent
22:11d'une ville
22:11de 500 000 habitants.
22:13Donc,
22:13coupent l'électricité
22:14des humains
22:14pour l'IA.
22:16Oui,
22:16pour l'IA.
22:17Et on interdit
22:18l'arrosage
22:19quand il y a de la sécheresse
22:20aux agriculteurs
22:21pour garder l'eau
22:22pour l'IA.
22:22On ne nourrit plus
22:23les humains
22:23mais les machines.
22:25Didier Van Kovler,
22:26peut-être
22:27une dernière question.
22:28Parce que dans
22:28l'intelligence naturelle,
22:30votre livre,
22:30vous évoquez
22:31la spiritualité,
22:32les prémonitions,
22:34une forme d'intelligence
22:35de l'univers
22:35à travers les synchronicités,
22:37ces coïncidences
22:38signifiantes.
22:40Est-ce que vous pouvez
22:41nous en dire un mot
22:42puisque vous parlez
22:43de l'intelligence posthume ?
22:44Vous parlez
22:45de tellement
22:45de type d'intelligence
22:47que vous remettez
22:48le moins au centre.
22:50Tout ça est sourcé
22:52historiquement,
22:52scientifiquement,
22:53à chaque fois.
22:55Prenons par exemple
22:56un tribunal.
22:57Le tribunal de Chicago
22:58en 1974
22:59a jugé recevable
23:00le témoignage
23:01d'une morte
23:01qui a dénoncé
23:03à travers...
23:04C'est une infirmière
23:05qui a dénoncé
23:05à travers une de ses collègues
23:07son assassin
23:08à titre posthume.
23:09C'est-à-dire qu'on ne savait
23:11pas que c'était un crime
23:12et pensait que c'était
23:13un accident.
23:14L'appartement avait brisé.
23:15Et elle dit...
23:17Et un jour,
23:18il y a une apparition...
23:19Enfin, elle entend
23:20la voix,
23:20cette collègue,
23:22dire,
23:22je suis Teresita Baza
23:23et j'ai été assassiné
23:25par cet infirmier
23:26à tel.
23:27Il a volé mes bijoux
23:27qui sont dans tel appartement
23:29sur le coup
23:30de sa fiancée enceinte.
23:33Elle donne le nom
23:34et tout.
23:34Les enquêteurs
23:35découvrent tout ça,
23:36vont à l'adresse
23:36et découvrent tout ça.
23:38Donc,
23:39ils vont voir
23:40l'infirmier
23:40qui est complètement scotché
23:42par cette révélation
23:43avouent.
23:43Mais il fallait
23:44que ce soit recevable
23:45devant le tribunal.
23:47Donc,
23:47un juge a décidé
23:48que ça l'était
23:49et donc,
23:50c'est une jurisprudence
23:50qui a servi
23:51dans d'autres cas.
23:52Intelligence postume.
23:53On a aussi,
23:54bon,
23:54énormément d'auteurs
23:55à titre postume
23:56qui semblent
23:56avoir continué
23:57leur oeuvre.
23:58En littérature,
23:59Charles Jenkins,
24:00par exemple,
24:01on découvre
24:01l'incroyable histoire
24:03dans le livre.
24:04En musique,
24:05Rosemary Brown,
24:06une postière anglaise
24:07qui va recevoir
24:07plus de 300
24:08partitions inédites.
24:11Tout ça va être
24:12confirmé
24:14par les plus grands
24:14musicologues
24:15en peinture
24:16Gasparetto
24:16qui peint
24:17trois tableaux
24:18à la fois,
24:19un Van Gogh
24:19avec la main droite,
24:21un Gauguin
24:21avec la main gauche,
24:22un Picasso avec les pieds.
24:23Merci.
24:24Tout ça,
24:24c'est l'intelligence
24:25que nous avons en nous,
24:27c'est-à-dire le lien.
24:28Et le problème de l'IA,
24:29c'est qu'elle coupe
24:29les liens
24:29que nous avons
24:30avec les végétaux,
24:32avec les animaux,
24:33avec les autres êtres humains
24:34et avec toutes ces facultés
24:36incroyables.
24:37n'a cité que deux ou trois.
24:39Ah, on en a cité peu, peu.
24:40Et moi,
24:40je n'oublierai jamais
24:41votre livre
24:42L'insolence des miracles.
24:44Exceptionnel.
24:45Exceptionnel.
24:46Bon, merci d'être venu.
24:46C'est un peu la suite aussi.
24:48C'est top, voilà.
24:48Mais ce sont tout ça,
24:49ce sont des miracles naturels
24:50parce qu'il nous appartient
24:52à nous aussi
24:53de créer ces miracles.
24:55On va recréer
24:56l'émission sur Europe 1.
24:59Merci infiniment
25:00d'avoir été notre invité,
25:03mon cher Didier Van Gogh-Leat,
25:04sur l'intelligence naturelle
25:07et reliser l'insolence
25:08des miracles exceptionnels.
25:10Merci encore.
25:10Ma chère Christine.
25:11Vous êtes libre.
25:12Oui.
25:13Je vais me permettre
25:14de vous interrompre.
25:15On a peu de temps,
25:15pas de blague.
25:16Non, non, il n'y a pas de blague.
25:17Sur quoi ?
25:18Vous vous êtes mal comporté
25:19ce week-end.
25:20J'ai reçu des protestations.
25:23On vous attendait
25:24à Brive-la-Gaillarde.
25:25Et vous n'y êtes pas allé.
25:28Point allé, pardon.
25:32Absolument.
25:33L'image que vous voyez ici,
25:35qui est arrivée par inadvertance,
25:36vous avez dû donner à la régie.
25:38Oui.
25:38Parce que je devais être
25:39effectivement à Brive-la-Gaillarde
25:42pour signer mes livres
25:43ce week-end.
25:44Et je vous prie sincèrement
25:45de vouloir,
25:45bien vouloir,
25:46à m'excuser.
25:46Parce qu'il paraît que là-bas,
25:48vous étiez, vous,
25:49téléspectateurs,
25:50vous m'attendiez.
25:50En tout cas, bon,
25:51une partie m'attendait.
25:52Et je tenais à m'excuser
25:53parce que regardez ce qui m'est arrivé.
25:55Un sanglier a arrêté mon train.
25:57Non mais sérieux.
25:58Un sanglier.
26:00Entre 23 heures à...
26:01Vous connaissez Saint-Cyranval ?
26:03Pas du tout.
26:03Ah ben moi non plus.
26:04Maintenant, je connais.
26:06J'y ai passé presque la nuit.
26:08Et vraiment,
26:08il a fallu attendre
26:09l'autorisation de la préfecture
26:10pour autoriser les pompiers
26:11à venir enlever le sanglier.
26:12Vive les normes françaises.
26:14Je tenais sincèrement
26:15à m'excuser
26:16auprès des organisateurs
26:17de ce salon
26:20au Brive-la-Gaillarde
26:21et à tous ces téléspectateurs
26:23qui m'envoyaient des courriers
26:24par Éric Noulot,
26:25par d'autres auteurs
26:26qui étaient sur place.
26:27Vraiment,
26:28je vous prie de bien vouloir
26:28à m'excuser.
26:29Vive la SNCF.
26:30Non, ce n'est pas de leur faute.
26:31C'est le sanglier.
26:32Oh, on aime les sangliers.
26:33Bon, c'est pas grave.
26:34On continue.
26:35Alors, maintenant avec vous,
26:36Gabriel Cluzel,
26:37on va parler de Laurent Jouffrin,
26:39l'ancien patron de Libération
26:41qui avait convié l'électeur
26:42de son nouveau média d'opinion,
26:44Le Journal,
26:45pour débattre des menaces
26:46sur l'info.
26:47Je cite.
26:48Le Figaro y était.
26:49Paul Suger raconte.
26:51Il a été question du service public
26:54qui est parfois dénoncé,
26:57qui est parfait,
26:58qui doit être renforcé,
26:59pardon,
26:59et de CNews
27:00qui a été dénoncé.
27:01Très méchant, CNews,
27:02et qui doit être combattu.
27:04Aucun met un culpa,
27:05en tout cas,
27:06du côté du service public.
27:09De l'autre côté de la Manche,
27:10c'est intéressant
27:11parce qu'on a appris
27:12qu'à la BBC,
27:14les démissions s'enchaînent.
27:16Est-ce que c'est un exemple à suivre ?
27:17Comment expliquer
27:18que le service public français,
27:19lui, soit irréformable
27:21malgré, on peut dire,
27:22à peu près les mêmes erreurs
27:24qu'ont fait peut-être la BBC ?
27:26Exactement.
27:27Alors, on peut revenir peut-être
27:28sur cette soirée
27:29dans un restaurant
27:30que nous décrit Paul Sugy.
27:33Alors, le restaurant choisi,
27:34il s'appelle Le Cirque.
27:35Ce n'est pas un détail,
27:36dirait Mathieu Bocoté.
27:38Je ne sais pas
27:39si on distribuait des tote bags
27:40avec des nez rouges
27:41en guise de goodies,
27:42mais néanmoins,
27:43on peut convenir
27:43que vous restez dans le thème,
27:45certains l'auraient
27:45remarquablement porté.
27:47Alors, le sujet était pourtant
27:49intéressant parce que
27:50les menaces sur l'info,
27:51c'est intéressant.
27:52Vous pouvez croire
27:52qu'il allait s'agir
27:54de menaces sur la liberté
27:55d'expression
27:55parce que la menace
27:57par excellence sur l'info,
27:58c'est le musèlement.
28:01Eh bien, pas du tout.
28:02La menace sur l'info,
28:03c'est Vincent Bolloré
28:05et C-News.
28:05Quelle originalité ?
28:07Alors, tout de suite
28:08est intervenu,
28:09c'était un peu la guest star,
28:10Thomas Legrand.
28:12Vous savez,
28:13Thomas Legrand
28:13qui a défrayé la chronique
28:14avec les enregistrements
28:17de l'Incorrect,
28:18publié par l'Incorrect,
28:20qui avait une conversation
28:21avec des élus socialistes
28:24et qui disait,
28:25en compagnie de Patrick Cohen,
28:27qu'il allait mettre ses moyens
28:28sur France Inter
28:29pour évincer
28:31Rachida Dati
28:32des municipales.
28:33Donc, Thomas,
28:34ce fameux Thomas Legrand,
28:35que Laurent Joffrin
28:36présente comme
28:38un des journalistes
28:39les plus respectés
28:40de notre profession.
28:40Ce n'est quand même pas rien.
28:41Alors, il est respecté,
28:42je ne sais pas
28:43s'il est respectable,
28:44mais en tout cas,
28:45il va direct au sujet.
28:46Il va direct au sujet.
28:49Il faut tout de suite
28:50parler de Bolloré
28:52parce que c'est Bolloré
28:53le problème.
28:54Il pense à Bolloré le jour,
28:56il cauchemare de Bolloré la nuit.
28:58C'est un tic,
28:59c'est un toc,
28:59c'est une manie,
29:00c'est de la Bollorophobie.
29:02Alors, il faut noter quand même
29:03que ces news, certes,
29:04progressent,
29:05mais ces 4% d'audience,
29:06il reste quand même 96%
29:08qui n'est pas ces news.
29:12Donc, c'est un peu
29:13la technique du doigt
29:14et de la lune.
29:15Vous savez,
29:16l'idiot qui regarde le doigt
29:17quand le sage monte la lune,
29:18on le dit souvent.
29:19Donc, il a été démontré
29:20que l'enregistrement
29:21était vrai,
29:22il n'y avait pas de fake news,
29:23mais ce n'est pas grave.
29:24Thomas,
29:24l'homme en grand,
29:25féminne de croire
29:25qu'il est une victime,
29:27il a été victime
29:27d'un harcèlement.
29:29Et c'est exactement,
29:30vous savez,
29:30on parlait de Mathilde Panot
29:31et l'affaire des petites filles
29:32voilées la semaine dernière
29:34à l'Assemblée.
29:35Le problème,
29:35ce n'est pas les petites filles
29:36voilées à l'Assemblée,
29:37le problème,
29:38c'est la vidéo
29:39qui a été diffusée
29:40ou les photos
29:40qui ont été diffusées.
29:42Donc,
29:42on connaît parfaitement
29:44le stratagème.
29:45Alors,
29:45Thomas Legrand accuse
29:47la bouleurée sphère
29:49de déjournalisation.
29:51Qu'est-ce qu'il entend par là ?
29:52Oui,
29:52alors c'est un terme,
29:53un néologisme très savant,
29:55mais alors le contenu
29:56est un peu plus,
29:57presque rigolo,
29:58j'allais dire,
29:59parce qu'il explique
30:00que tous les critères
30:01de notre métier
30:02sont bafoués,
30:03je le cite.
30:04Par exemple,
30:05à CNews,
30:05il n'y a pas de service politique,
30:07ce qui est faux.
30:08Thomas Bonnet n'est pas content
30:09qu'on dise ça forcément,
30:10par exemple.
30:11Encore,
30:11il n'y a pas de conférence
30:12de rédaction,
30:13n'importe quoi.
30:14Et puis,
30:15Thomas Legrand
30:16accuse CNews
30:17de fake news
30:18et là,
30:19chapeau l'artiste,
30:19parce que je vous explique.
30:21Son exemple,
30:22elle s'envoie.
30:22Il dit,
30:22vous vous souvenez
30:23des étoiles bleues
30:24de David Taguay
30:25juste après le 7 octobre ?
30:27Il s'est avéré,
30:27donc je le cite très rapidement,
30:29que c'était des Moldaves
30:30à la solde des Russes.
30:32Sur CNews,
30:33il n'y a même pas eu
30:34une brève pour dire
30:35que c'était des Russes.
30:36Or,
30:36Paul Sujit a fait,
30:37pour le coup,
30:38une brève recherche,
30:39donc pas besoin
30:39d'être un grand
30:41enfin-limier.
30:42Et il est tombé
30:43sur un article de CNews
30:44publié le 23 février 2024
30:45intitulé
30:46« Étoiles de David Taguay
30:48à Paris.
30:48L'opération a été pilotée
30:49par le renseignement russe. »
30:51Donc vous voyez,
30:52c'est assez amusant.
30:53Thomas Legrand
30:53donne des leçons
30:54de journalisme
30:55en fabriquant
30:56des fake news.
30:56Vous voyez,
30:57c'est un peu celui
30:58qui dénonce
30:59l'empreinte carbone
31:00dans un avion.
31:02Alors,
31:02je propose
31:03qu'on lui décerne
31:04le nez rouge d'or,
31:05si vous êtes d'accord,
31:06mais je trouve
31:07qu'il le mérite.
31:09Mais,
31:09ce n'est pas tout
31:11parce que
31:11Paul Sujit raconte
31:12encore qu'une personne.
31:13encore un truc incroyable.
31:15Se présentant
31:16comme un historien
31:17de formation,
31:18je cite,
31:19« se lève
31:19pour faire
31:20une petite référence
31:21à l'histoire. »
31:22Alors,
31:22laquelle,
31:23mais laquelle,
31:24vraiment,
31:24je suis sûre
31:25que vous n'allez pas trouver,
31:26c'est extrêmement difficile,
31:28c'est celle
31:29de la montée du nazisme.
31:31Alors,
31:31ça,
31:31c'est subtil,
31:32on ne s'y entendait pas du tout
31:33en plus.
31:34Vraiment,
31:34pas du tout.
31:36Alors,
31:36donc,
31:37le monsieur compare
31:37Vincent Bolloré
31:38à Alfred Hugenberg,
31:39un industriel
31:40et patron de presse
31:41qui s'associa
31:42au NSDAP,
31:43et en participant
31:43au premier gouvernement
31:45formé par Adolf Hitler.
31:47Alors,
31:47il dit,
31:47l'historien Hugenberg
31:48distillait exactement
31:49ce que fait Bolloré.
31:51Donc,
31:51vous voyez,
31:51la semaine dernière,
31:52c'était les industriels
31:52qui étaient comparés
31:53à France
31:54sur le service public.
31:56Donc,
31:56la réduction à Hitlerum
31:57fonctionne à plein régime.
31:59et donc,
32:01la solution à tout cela,
32:02parce qu'on attend,
32:02évidemment,
32:03d'avoir la solution,
32:04eh bien,
32:04pour Thomas Le Grand,
32:05c'est plus de services publics.
32:08Vous voyez ?
32:08C'est vraiment,
32:09on y pensait tous.
32:10Un service public fort,
32:12garant d'une certaine manière
32:13de la liberté d'informer.
32:14C'est le premier point.
32:16Puis,
32:16l'autre point,
32:16c'est qu'il faut arrêter
32:17Vincent Bolloré.
32:20Alors,
32:21Thomas Le Grand explique
32:22que pour arrêter Bolloré,
32:24il y a des tas de façons légales.
32:26Mais le problème,
32:27je le cite,
32:27c'est que le prix politique
32:28à payer ne serait
32:29démocratiquement pas acceptable.
32:32Alors,
32:32c'est là qu'on ne comprend pas
32:33très bien ce qu'il veut dire.
32:34Déjà,
32:34arrêter Vincent Bolloré,
32:35ça veut dire quoi ?
32:36Avec des menottes ?
32:37Ou arrêter les journaux,
32:38les médias
32:39dans lesquels il investit ?
32:42Et qu'entend-il
32:43par prix politique ?
32:44Est-ce que ça veut dire
32:44que ça risque d'énerver
32:46quand même
32:46nombre de Français ?
32:48Écoutez,
32:48je n'en sais pas plus.
32:49Mais ce qui est frappant,
32:51c'est l'incapacité
32:52du service public
32:53et de ceux
32:53qui le composent
32:54de faire leur
32:55« média culpa »
32:56comme dirait Plantu.
32:57Vous savez que c'est le titre
32:58de son dernier livre.
33:00Oui,
33:00en France,
33:01Gabriel Cluzet,
33:03c'est ni responsable
33:04ni coupable
33:06quand on compare
33:07avec l'Angleterre.
33:08On l'a appris aujourd'hui,
33:09le contraste
33:10est assez frappant.
33:12Oui,
33:12alors en effet,
33:14en ce moment,
33:14c'est l'agitation
33:15médiatique
33:16en Angleterre
33:17puisque
33:17« The Daily Telegraph »
33:20mardi dernier
33:20a révélé
33:21qu'un documentaire
33:23diffusé
33:23dans un magazine
33:24d'information
33:24de la BBC
33:25avait troqué
33:26des propos
33:27de Donald Trump.
33:28Il avait fait ça
33:29une semaine
33:30avant les dernières
33:31présidentielles,
33:32donc ce n'était pas
33:32tout à fait neutre.
33:33il avait coupé-collé
33:34des passages
33:35de son discours
33:37fait
33:37au moment
33:39de l'assaut
33:40du capital
33:40à Washington,
33:41donc le 6 janvier 2001
33:42et en raboutant
33:44les bouts de phrase,
33:44ça faisait
33:45« Nous allons marcher
33:46vers le capitole
33:47pour nous battre
33:48comme des diables ».
33:50Alors la vraie phrase
33:51était
33:51« Nous allons marcher
33:52vers le capitole
33:53et nous allons encourager
33:54nos courageux sénétaires
33:56et représentants
33:56et représentants
33:57tant au Congrès
33:58ce qui n'est pas
33:58tout à fait pareil
33:59qu'en venant
33:59l'affaire de se battre
34:01comme des diables
34:01c'était un autre moment
34:03dans la déclaration.
34:05Donc Donald Trump
34:07lui-même a protesté
34:08d'ailleurs
34:08sur son réseau
34:10social
34:11il a dit
34:11« Ce sont des personnes
34:12très malhonnêtes
34:13qui ont tenté
34:14d'influencer le résultat
34:15des élections présidentielles
34:16par même
34:16d'une certaine façon
34:17d'une ingérence étrangère
34:18puisqu'on lui reproche
34:20souvent.
34:20Là c'était
34:22la réponse
34:22du berger
34:23à la bergère.
34:25Et donc pour mettre
34:25un terme à la grande
34:26qui enfle
34:27le directeur général
34:29et la patronne
34:29de l'information
34:30ont annoncé
34:31qu'ils démissionnaient.
34:33Vous voyez
34:33le ministre britannique
34:35de la culture
34:35a qualifié
34:36l'erreur
34:36d'extrêmement grave
34:37et la BBC
34:39c'est incroyable
34:40c'est excusé
34:41pour son erreur
34:42de jugement
34:42je cite.
34:44Donc il faut savoir
34:44que la BBC
34:45c'est un peu
34:45comme chez nous
34:46comme notre service
34:47public
34:47ça vit des impôts
34:483,8 milliards de livres
34:50sauf erreur de ma part
34:51c'est un peu plus
34:52de 4 milliards d'euros
34:52donc vous voyez
34:53c'est tout à fait comparable
34:54avec les impôts
34:55des anglais
34:55sauf que chez nous
34:58en Suisse
34:58c'est si mal géré
34:59que la Cour des Comptes
34:59a tiré la sonnette d'alarme
35:01et vous vous souvenez
35:02la présidente
35:03de France Télévisions
35:03Delphine Ernot
35:04ainsi que celle
35:05de Radio France
35:07Sybine Vell
35:07avait été convoquée
35:09devant la commission
35:10de la culture
35:10au Sénat.
35:11Donc on voit
35:12que outre-manche
35:13c'est démission en série
35:14de ce côté-ci
35:15de la manche
35:15c'est nada
35:16ni responsable
35:17ni coupable
35:18donc le comité d'éthique
35:20a décidé
35:21que Patrick Cohen
35:22ne serait pas sanctionné
35:23par la direction
35:23de France Télévisions
35:24circuler
35:25il n'y a rien à voir
35:26Thomas Legrand
35:27a décidé lui
35:28de quitter son émission
35:29mais reste
35:30à France Inter
35:31Delphine Ernot
35:32n'a pas non plus
35:33démissionné
35:34et tous les manquements
35:35éthiques, économiques
35:36tout ce qu'on veut
35:37tout ça c'est une cabale
35:38de l'extrême droite
35:39on l'a bien compris
35:40nous l'ont bien martelé
35:41c'est ce qu'on appelle
35:42le clon complotisme
35:43chic de la gauche
35:45alors quand même
35:45il y a une petite réflexion
35:48que pourrait se faire
35:49il ne faudrait pas
35:49donner tort à Surcouf
35:51en laissant entendre
35:52que l'honneur
35:53est l'apanage des Anglais
35:54Merci beaucoup
35:56pour votre chronique
35:58Gabriel Cluzel
35:59Est-ce qu'on a un petit mot
36:00quand même ?
36:01On est très encarné
36:01Non parce que
36:02on dit Vincent Bolloré
36:04nazi
36:05n'oublions pas
36:06qu'il y avait son oncle
36:07enfin deux de ses oncles
36:09qui étaient dans le commando
36:10Kiffaire
36:11les rares français
36:12qui débarquent
36:12en 1944
36:14comment peut-on avoir
36:16cette indécence
36:18cette obscénité
36:19d'associer cet homme
36:20dont la famille
36:21a tant donné
36:22à la France
36:23et de l'associer
36:25au nazisme
36:25Excellente remarque
36:29vous reviendrez demain
36:30Non mais très de plaisanterie
36:32très très bonne remarque
36:33Marc Menon
36:35la police a ouvert une enquête
36:36pour rassemblement illégal
36:39après que des supporters
36:42d'un club de foot marocain
36:44se soient rassemblés
36:46réunis autour de la Seine
36:48dans Paris
36:48sauf qu'il n'y avait pas
36:50d'autorisation de rassemblement
36:52en quoi cela pose question
36:54ce soir
36:55Ah mais ça en pose
36:56des dizaines de questions
36:58on va en retenir
36:59quelques-unes
37:00alors déjà
37:01rappelons
37:02les faits
37:03nous avons
37:04à 23h30
37:05du côté
37:06si vous connaissez Paris
37:08la tour Eiffel
37:09qui ne remarque pas
37:11le point central
37:12d'ancrage
37:13de ce que nous allons
37:14décrire
37:15à côté
37:15vous avez le pont de Grenelle
37:17et puis
37:18l'autre pont
37:20qui est le pont Mirabeau
37:21et là vous avez
37:22tranquillement
37:24100 personnes
37:25qui par groupuscule
37:28vont se répartir
37:29sur les quais
37:30et sur les ponts
37:32il y a un petit groupuscule
37:33tous les 6 mètres
37:34et au bout d'un certain temps
37:36se présente
37:38un individu
37:39qui vient leur donner
37:40en sortant ça d'un carton
37:42des fumigènes
37:43ça dure quand même
37:45presque une demi-heure
37:46il n'y a pas
37:47vous êtes à côté
37:48de la tour Eiffel
37:49l'un des points
37:50les plus exposés
37:51à une époque
37:52où on nous dit
37:53c'est le ministre
37:54de l'intérieur
37:55monsieur Nunez
37:56que nous sommes en risque
37:58dans une période
38:00de risque
38:00terroriste
38:02et bien là
38:02vous avez pendant
38:03une demi-heure
38:04des gars qui s'installent
38:05qui sont là
38:06qui se distribuent
38:08on ne sait trop quoi
38:09sortant d'une boîte
38:10et ça ne dérange personne
38:12et puis soudain
38:12c'est la grande pétarade
38:14de Tintin Mar
38:15invraisemblable
38:16qui ne dure
38:17que deux minutes
38:18mais néanmoins
38:19la sécurité
38:21que s'est-il passé
38:23à Rieux-le-Pape ?
38:24Vous avez eu
38:25des incendies
38:26là vous êtes
38:27à un endroit
38:27Rieux-le-Pape
38:28oui
38:28voilà
38:29vous êtes à un endroit
38:30où de la même façon
38:31des immeubles
38:33sont de l'autre côté
38:34de la Seine
38:34vous avez
38:35le public
38:36qui se présente
38:38du côté
38:39de la tour Eiffel
38:39même à ses heures tardives
38:41il y a une exposition
38:42extrêmement dangereuse
38:44plus que
38:45de l'ordre public
38:47c'est-à-dire
38:47c'est notre sécurité
38:49viscérale
38:50et cela
38:51sans qu'il y ait eu
38:53la moindre demande
38:54d'autorisation
38:55alors
38:56vous vous rendez compte
38:57la première interrogation
38:58à avoir
38:59comment est-ce possible
39:01qu'en un lieu
39:01aussi exposé
39:03une telle manifestation
39:04puisse avoir lieu
39:05plus fort
39:06les images
39:07on en a quelques-unes
39:08qui sembleraient
39:09provenir d'un drone
39:10alors certains
39:11incommodants disent
39:12oui mais ça
39:13c'est un arrangement
39:14qui se fait
39:14avec l'intelligence
39:15artificielle
39:16reste qu'apparemment
39:17il serait possible
39:18qu'il y ait eu
39:19un drone
39:20simplement pour
39:20fixer cet instant
39:23et toujours
39:24là encore
39:24au défi
39:25des règles
39:26premières
39:26de la sécurité
39:28ça c'est
39:29le point essentiel
39:30pour moi
39:31après
39:32c'est une question
39:33de civisme
39:34le non-respect
39:36alors le non-respect
39:37quand vous êtes
39:38dans une rêve-partie
39:39vous installez un peu
39:40n'importe où
39:40et vous accaparer
39:41le terrain
39:42mais là vous avez
39:43des gens
39:43qui viennent d'ailleurs
39:45et qui soudain
39:46estiment
39:48que Paris
39:49leur appartient
39:50que l'on peut
39:50se laisser aller
39:51à tout ce que l'on veut
39:52sans respecter
39:53le sommeil
39:54de quiconque
39:54on s'en fout
39:55on est joyeux
39:57on est là
39:58pour célébrer
39:59notre club
39:59de football
40:00c'est-à-dire
40:01que la France
40:01n'existe plus
40:02la France
40:03c'est une sorte
40:04de parcelle
40:04de terrain
40:05un terrain de jeu
40:06on se retrouve
40:07les gars
40:08on fait quoi
40:08la semaine prochaine
40:09on va aller
40:10devant la Tour Eiffel
40:11ben oui
40:12pourquoi pas
40:13devant l'Elysée
40:14et on fait
40:15ce que l'on veut
40:16sans avoir
40:17donc
40:18la moindre considération
40:19pour un pays
40:21qui quand même
40:22représentera
40:23encore longtemps
40:24je l'espère
40:24les droits de l'âme
40:26quelle
40:26inquiétante
40:29situation
40:30vous voyez
40:31on aurait pu en poser
40:32d'autres des questions
40:32par rapport à cet événement
40:34merci beaucoup
40:35Marc Menon
40:36la formation du jour
40:38c'est Nicolas Sarkozy
40:39qui est sorti de prison
40:40aujourd'hui
40:40Charles-Ordernelas
40:41comment expliquer
40:42que la justice
40:43qu'il avait enfermé hier
40:45le libère aujourd'hui
40:47c'est une excellente question
40:48puisque la justice
40:49on le découvre aujourd'hui
40:50c'est un peu plus compliqué
40:51que simplement
40:53une décision de justice
40:54au moment où on la prend
40:55c'est-à-dire que
40:56pour résumer
40:56très simplement
40:57en septembre dernier
40:58ceux qui étaient
40:59choqués par la décision
41:02se sont félicités
41:02de celle d'aujourd'hui
41:03et inversement
41:04ceux qui se réjouissaient
41:05de la décision
41:06en septembre
41:07ont été choqués
41:08on parlait de traitement
41:08de faveur aujourd'hui
41:10donc la justice
41:10c'est un peu compliqué
41:11alors pour rappel
41:12le 25 septembre
41:13en effet
41:13Nicolas Sarkozy
41:15avait été condamné
41:16à 50 prisons fermes
41:17avec mandat de dépôt différé
41:18assorti d'une exécution
41:20provisoire
41:20pour association
41:21de malfaiteurs
41:22Nicolas Sarkozy
41:24avait fait appel
41:24de cette décision
41:25mais vous le savez
41:26nous le savons tous maintenant
41:28l'exécution de la peine
41:29n'est pas suspendue
41:31puisqu'il y a
41:32une exécution provisoire
41:34donc au moment
41:34où Nicolas Sarkozy
41:36rentre en prison
41:37le fait qu'il soit détenu
41:39relève de l'exécution
41:40de la peine
41:41qui a été prononcée
41:42quelques minutes
41:43après son entrée en prison
41:45ses avocats
41:45font une demande
41:46de libération
41:47à partir du moment
41:49où il y a
41:49une demande de libération
41:50formulée
41:51étant donné
41:52que Nicolas Sarkozy
41:52a fait appel
41:53sa détention
41:54relève de la détention
41:55provisoire
41:56donc les critères
41:57d'observation
41:58de la détention
41:58ne sont plus les mêmes
41:59selon que vous êtes
42:00en détention
42:01pour exécution
42:02d'une peine
42:02ou en détention
42:03provisoire
42:05en attendant l'appel
42:06donc la justice
42:07en l'occurrence
42:07elle ne se déjuge pas
42:08par cette décision
42:09elle pourrait le faire
42:10éventuellement en mars
42:11en appel
42:11c'est la raison
42:12pour laquelle l'appel
42:13existe d'ailleurs
42:13donc la justice
42:14ne se déjuge pas
42:15elle n'examinait
42:16tout simplement
42:17aujourd'hui
42:17pas la même chose
42:18qu'en septembre
42:19la cour d'appel
42:20elle n'examine
42:21ni la condamnation
42:22sur le fond
42:23ni l'affaire elle-même
42:24ni le mandat de dépôt
42:25mais la détention provisoire
42:26or les critères
42:27de celle-ci
42:28elle n'est possible
42:29et là je cite
42:30le code pénal
42:31elle doit être
42:32l'unique moyen
42:33de parvenir aux objectifs
42:34et que ceux-ci
42:34ne sauraient être atteints
42:35en cas de placement
42:36sous contrôle judiciaire
42:37ou d'assignation
42:38à résidence
42:39donc là en l'occurrence
42:41quels sont les objectifs
42:42c'est la conservation
42:43des preuves
42:44et empêcher le risque
42:45de pression sur témoin
42:46ou de concertation
42:47frauduleuse
42:48et en l'occurrence
42:50la cour d'appel
42:51a expliqué
42:52que Nicolas Sarkozy
42:53était placé
42:54sous contrôle judiciaire
42:55avec des obligations
42:56parce que le risque
42:58n'était pas suffisant
42:59pour le maintenir
43:00en détention
43:00mais il était existant
43:02pour justifier
43:03les obligations
43:03de son contrôle judiciaire
43:04alors il y a celle
43:05qui a fait beaucoup parler
43:06aujourd'hui
43:06l'interdiction d'entrer
43:08en contact
43:08avec Gérald Darmanin
43:09alors évidemment
43:10ça a été beaucoup commenté
43:12parce que Gérald Darmanin
43:12garde des sceaux
43:13pas Gérald Darmanin l'ami
43:14mais Gérald Darmanin
43:15garde des sceaux
43:15s'était rendu en prison
43:16auprès de Nicolas Sarkozy
43:18en expliquant
43:19que ce n'était pas
43:20parce qu'il était son ami
43:21mais parce qu'il venait
43:22vérifier de ses conditions
43:24de détention
43:24et notamment
43:24des conditions
43:25de sécurité
43:26mais dans le contrôle judiciaire
43:28il y a interdiction
43:29d'entrer avec Gérald Darmanin
43:30ainsi qu'avec son cabinet
43:31et avec toute personne
43:33susceptible
43:33de remonter
43:34des informations
43:35en l'occurrence
43:36la cour d'appel
43:37ne motive pas
43:38cette décision
43:38par la visite
43:39de Gérald Darmanin
43:40évidemment
43:40parce qu'elle n'est pas
43:41illégale en soi
43:42elle a sans doute
43:42agacé beaucoup de magistrats
43:43mais elle n'est pas
43:44illégale évidemment
43:45il la motive
43:46par la condamnation définitive
43:48dans une autre affaire
43:49celle du dossier
43:50Paul Bismuth
43:51on se souvient
43:51où Nicolas Sarkozy
43:53avait été condamné
43:54de manière définitive
43:55pour corruption active
43:56parce qu'il avait tenté
43:57d'obtenir des informations
43:58auprès d'un haut magistrat
43:59de la cour de cassation
44:00donc c'est motivé
44:01en raison du passé judiciaire
44:03de Nicolas Sarkozy
44:04et il n'a pas le droit
44:05non plus d'entrer en contact
44:06avec les autres mises en cause
44:07ni de quitter
44:08le territoire français
44:09là encore
44:10j'ai entendu des bêtises
44:11aujourd'hui
44:11il n'a pas le droit
44:12de quitter le territoire français
44:13non pas parce que
44:13les magistrats craignent
44:14qu'ils sont fuis
44:15mais parce que
44:16certains mis en cause
44:17dans l'affaire libyenne
44:18sont à l'étranger
44:20donc ils pourraient
44:21évidemment
44:21se rendre près
44:22des mises en cause
44:23alors il y a eu
44:24de très nombreuses
44:25réactions politiques
44:25Charlotte
44:26sont-elles intéressantes
44:27à analyser
44:28dans ce dossier ?
44:29elles sont très intéressantes
44:30à analyser
44:31pour une raison simple
44:32qui est un peu celle
44:32que je vous disais
44:33aujourd'hui
44:33c'est que
44:33si certains s'inquiètent
44:35c'est-à-dire les réactions
44:36vous savez
44:36selon que
44:37nous sommes en septembre
44:39ou en novembre
44:39et le rapport à la justice
44:41a changé
44:41c'est inversé
44:42alors si certains s'inquiètent
44:44et parfois à raison
44:44de la politisation
44:45de la justice
44:46il y a aussi
44:47indiscutablement en France
44:49une politisation
44:49du discours sur la justice
44:51qui n'est d'ailleurs pas
44:52à réformer la justice
44:54bon
44:54dans cette affaire
44:55chacun a réagi
44:56on l'a vu depuis longtemps
44:57alors évidemment
44:57là j'englobe
44:58il y a des gens
44:59qui ont réagi
45:00de manière adéquate
45:03c'est un jugement de valeur
45:04de ma part
45:05mais de manière plus calme
45:06on va dire
45:06mais politiquement
45:08dans la sphère politique
45:09chacun a réagi
45:09en fonction de
45:10ce qu'il pense
45:11de Nicolas Sarkozy
45:12de son bilan politique
45:14de sa déception
45:15de sa haine
45:15ou de son soutien
45:16et de son admiration
45:17on l'a vu
45:18évidemment
45:19au moment de son incarcération
45:20on l'a vu aussi
45:22des réactions
45:22en fonction de ce qu'on pense
45:23ou de ce qu'on attend
45:24de la justice
45:25dans des affaires
45:26qui nous concernent
45:27plus ou moins directement
45:28alors on découvre
45:29aujourd'hui par exemple
45:31une gauche
45:31qui défend subitement
45:32la détention provisoire
45:33alors qu'elle veut
45:34sa suppression
45:35tout le reste du temps
45:37on réalise aussi
45:38on a aussi affaire
45:39à une droite
45:40qui réalise que
45:41la justice
45:41c'est une appellation
45:42un peu trop large
45:43pour être un peu trop
45:45englobante
45:45pour être juste
45:46et on découvre
45:48surtout parce que
45:48le fond de l'histoire
45:50a un peu disparu
45:51les 400 pages
45:51notamment de la décision
45:52elle était assez peu présente
45:54dans les réactions politiques
45:55c'est peu de le dire
45:56et on découvre
45:57que le débat
45:58s'est surtout fait
45:58sur la question
45:59de l'exécution provisoire
46:00et on découvre
46:01une classe politique
46:02qui nous parlait
46:03de l'exécution provisoire
46:04en septembre
46:05en s'en indignant
46:05qui nous parle aujourd'hui
46:06des critères
46:07de la détention de provisoire
46:08en s'en indignant
46:09en oubliant apparemment
46:10que la décision
46:11de rédiger les lois
46:12leur revient
46:13et non pas
46:13en l'occurrence
46:15aux magistrats
46:15et je précise
46:16que quand on rédige des lois
46:17on peut ou pas
46:19les rédiger
46:19de manière équivoque
46:20donc on décide
46:22ou pas
46:22de laisser libre
46:23court
46:24à l'interprétation
46:25même très large
46:25des magistrats
46:26et quelles seront
46:27les prochaines étapes
46:28judiciaires
46:29pour Nicolas Sarkozy
46:30le 26 novembre
46:31il y a la décision
46:32de la cour de cassation
46:33dans l'affaire
46:34du financement illégal
46:35de la campagne de 2012
46:36donc c'est l'affaire
46:37Big Malion
46:37cette fois-ci
46:38vous savez Nicolas Sarkozy
46:39avait été condamné
46:39à 6 mois
46:40de prison ferme
46:41aménagé sous bracelet électronique
46:42on l'avait vu porter
46:43son bracelet
46:44mais il s'était pourvu
46:45en cassation
46:45il ne le porte plus
46:47donc la cour de cassation
46:49donnera sa décision
46:52le 26 novembre
46:53soit la cour s'est trompée
46:55selon la cour de cassation
46:56et donc il sera rejugé
46:57soit la condamnation
46:58est définitive
46:59il y a aussi la question
47:00du recel de subornation
47:01de témoins
47:01avec Taqiedine
47:02vous vous souvenez
47:03mais là il n'y a pas
47:04de risque évidemment
47:05d'entrer en contact
47:06avec les témoins
47:07Taqiedine étant mort
47:07il y a quelques semaines
47:09et au printemps
47:10enfin évidemment
47:10le procès en appel
47:11dans l'affaire
47:12dont nous parlons aujourd'hui
47:13il comparaîtra donc
47:14libre dans cette affaire
47:16devant la même cour
47:17et le même président
47:18qui a pris la décision
47:19aujourd'hui
47:20mais cela ne veut évidemment
47:21rien dire sur la suite
47:22Nicolas Sarkozy
47:23pourrait être à nouveau
47:23incarcéré
47:24puisque cette fois-ci
47:25c'est le fonds
47:26qui sera examiné
47:27et non pas
47:28la question
47:29de la détention provisoire
47:30Merci beaucoup
47:31pour ces précisions
47:32le conseiller en communication
47:35digitale du président
47:36Donald Trump
47:37a choisi Europe 1
47:38pour une interview
47:39exclusive
47:40diffusée ce midi
47:41Alex Bruzevitch
47:43âgé de 28 ans
47:44s'est fait repérer
47:45sur les réseaux sociaux
47:46par Donald Trump
47:46en 2015
47:47avant de s'engager
47:48auprès de lui
47:49pour définir
47:50et mener sa stratégie
47:51numérique
47:52de ses campagnes électorales
47:53c'était son premier passage
47:55à Paris
47:55nous l'avons rencontré
47:56en exclusivité
47:57et interrogé
47:59notamment sur
47:59l'incarcération
48:01d'un ancien chef
48:02de l'État
48:02Nicolas Sarkozy
48:03écoutez
48:03encore une fois
48:07je ne connais pas
48:07les détails
48:09de ce dossier judiciaire
48:12mais mettre
48:15un chef d'État
48:16en prison
48:16un ancien chef d'État
48:17en prison
48:17ce n'est jamais
48:18une bonne chose
48:19pour l'image
48:22pour la civilité politique
48:23au sein du pays
48:25j'imagine qu'il a encore
48:26des soutiens
48:26dans votre pays
48:27et qu'ils doivent être
48:28très mécontents
48:28de ce qui est en train
48:29de se passer
48:29dans la démocratie
48:30vous avez des élections
48:32c'est comme ça
48:33que ça fonctionne
48:33vous votez pour les gens
48:34pour qui vous voulez voter
48:35ou bien vous ne votez pas
48:36pour eux
48:36c'est comme ça
48:37que ça fonctionne
48:37mais faire appel
48:38aux tribunaux
48:39faire appel
48:40aux juges
48:42aux arrestations
48:43comme des outils politiques
48:44cela me semble-t-il
48:45n'est pas sage
48:45ça a été employé
48:48aux Etats-Unis
48:49et je crois
48:50que beaucoup de pays
48:51se sont dit
48:51si les Américains le font
48:52et bien nous pouvons
48:53le faire aussi
48:54c'est ce que Joe Biden
48:55a tenté de faire
48:57avec son ministère
48:59de la justice
48:59c'était dangereux
49:00non seulement pour notre pays
49:01mais au niveau mondial
49:02toujours dans l'émission
49:04Christine Kelly
49:05vous à 11h30
49:06sur Europe 1
49:07le conseiller
49:07en communication digitale
49:09de Donald Trump
49:09a été très ferme
49:11sur la menace
49:11de la liberté d'expression
49:13en Europe
49:14et aussi en France
49:15il a fait part
49:15de sa lucidité
49:17quant au président
49:18Emmanuel Macron
49:19qui veut réguler
49:20les réseaux sociaux
49:21vous m'avez dit
49:23que vous connaissez
49:23aux Etats-Unis
49:24évidemment
49:25les Américains connaissent
49:26Napoléon
49:27Emmanuel Macron aussi
49:29quel conseil
49:30vous auriez aimé
49:31donner
49:32vous qui êtes
49:33un fervent défenseur
49:34de la liberté d'expression
49:35à Emmanuel Macron
49:36président de la France
49:37aujourd'hui
49:38je n'ai pas envie
49:43de causer des ennuis
49:44à qui que ce soit ici
49:45mais voilà ce que je veux dire
49:47regardez les résultats
49:49de l'élection
49:50de 2024
49:51aux Etats-Unis
49:51ça a été
49:53les censeurs
49:54contre les défenseurs
49:55de la liberté d'expression
49:56et ce sont les défenseurs
49:58de la liberté d'expression
49:59qui ont gagné
50:00on a gagné
50:00les grands électeurs
50:01on a gagné
50:04le vote populaire
50:05et les Etats pivots
50:06les gens savent
50:07ce que c'est
50:07la liberté d'expression
50:08les gens sont intelligents
50:10ils savent
50:10c'est qu'il y a une fake news
50:13et ils savent
50:14ce qui est vrai
50:14et je crois
50:15qu'il n'y a pas besoin
50:15que l'Etat leur dise
50:16voilà ce qui est vrai
50:17voilà ce qui est faux
50:18et qu'on leur définisse
50:19ce qu'est la vérité
50:20je crois que c'est vraiment
50:21une mauvaise politique
50:23que d'aller dans le sens
50:24de la censure
50:25encore une fois
50:27je ne suis pas là
50:28pour conseiller
50:29qui que ce soit
50:29chacun fait
50:30ce qu'il pense juste
50:31mais je crois
50:32qu'il serait
50:33beaucoup plus populaire
50:34s'il était du coup
50:35s'il était d'expression
50:36Emmanuel Macron
50:38serait beaucoup plus populaire
50:39s'il est dans le sens
50:40de la liberté d'expression
50:42voilà pour le conseiller
50:43en communication numérique
50:44de Donald Trump
50:45en exclusivité
50:45ce matin sur Europe 1
50:47son nom ne vous dit
50:48peut-être rien
50:49mais il a fait beaucoup
50:50parler de lui
50:50ces derniers jours
50:51Jean-Eude Ghana
50:52militant identitaire
50:53et catholique
50:54porte-parole du mouvement
50:55Chouan
50:55a été placé en garde à vue
50:57après avoir critiqué
50:59filmé
50:59posté sur les réseaux sociaux
51:01des migrants afghans
51:02dans sa ville
51:03de campagne
51:04il est poursuivi
51:05pour incitation à la haine
51:06il a été mis en examen
51:07sa garde à vue
51:08a beaucoup fait réagir
51:10on tenait absolument
51:11à l'avoir
51:12alors à entendre
51:14ses explications
51:15il s'est exprimé
51:16là aussi
51:16sur Europe 1
51:17en exclusivité
51:18parce qu'on n'a entendu
51:19nulle part
51:20et il affirme
51:21vouloir simplement
51:22montrer le réel
51:24mais écoutez
51:26on me reproche
51:27d'avoir montré
51:27le réel
51:28en fait
51:28ce qu'on me reproche
51:30c'est de mettre filmé
51:31en montrant
51:31qu'il y avait
51:31des réfugiés afghans
51:33qui tous les soirs
51:33traînaient aux abords
51:35d'un supermarché de campagne
51:36assis en tenue traditionnelle
51:38parfois faisant la manche
51:39et qui sont logés
51:41dans l'hôpital désaffecté
51:42c'est tristement symbolique
51:44qui est juste au-dessus
51:45de ce supermarché
51:46dans une rue qui monte
51:48l'hôpital est désaffecté
51:49on y loge
51:50des réfugiés
51:51venus du bout du monde
51:53avec notre argent
51:54et en plus de ça
51:55il est interdit
51:56de le dire
51:56et de le décrire
51:57et de le filmer
51:58et je suis poursuivi
51:59pour provocation
52:00à la haine raciale
52:01alors que je n'ai absolument
52:03rien dit
52:04de raciste
52:05de haineux
52:06ou voilà
52:06j'ai interdiction
52:08de me rendre
52:08dans ce Leclerc
52:09c'est-à-dire que la France
52:10enracinée
52:11et qui travaille
52:12et qui fait ses courses
52:13dans cet endroit
52:13depuis ma tendre enfance
52:14je n'ai plus le droit
52:16d'y aller
52:16tandis que
52:17la France racisée
52:18et oisive
52:19pardon
52:19mais qui traîne là-bas
52:20sans rien faire
52:21avec nos impôts
52:22elle a le droit
52:23de continuer
52:23et le pire
52:24c'est que je n'ai pas
52:25le droit
52:25d'utiliser les réseaux sociaux
52:27qui m'ont servi
52:27à parler de cette affaire
52:29donc en fait
52:29je suis non seulement
52:30condamné
52:31mais en plus
52:32je suis encore plus censuré
52:34Voilà
52:34Jean-Eude de Ghana
52:35on voulait absolument
52:36entendre
52:36ces explications
52:37puisque ça a beaucoup
52:38fait réagir
52:39au niveau de la liberté
52:40d'expression
52:41il est sous contrôle judiciaire
52:42il sera jugé
52:43le 6 mai
52:44juste avant
52:45la chronique
52:46tant attendue
52:46de Mathieu Bocoté
52:48peut-être quelques images
52:49puisqu'on tient
52:49à garder le fil
52:50de l'actualité
52:51puisque le canon français
52:53souvenez-vous
52:54Gabrielle
52:54dites-nous
52:55comment ça s'est passé
52:56parce que ce sont
52:56des images
52:57qui viennent de
52:57Boulevard Venter
52:58et c'est ça
52:58ça s'est très bien passé
52:59finalement en Bretagne
53:00ce banquet
53:01qui devait avoir lieu
53:02qui subit
53:03beaucoup de menaces
53:04Oui il y a eu
53:05trois éditions
53:06avec la première
53:07le vendredi soir
53:07tout s'est très bien passé
53:09le propriétaire des lieux
53:10a d'ailleurs été
53:10ovationné
53:11vous savez celui
53:12que vous avez reçu
53:12qu'on a reçu
53:13jeudi dernier
53:14le propriétaire
53:15du château de Blossac
53:16par les convives
53:17et alors le petit miracle
53:19on va dire presque
53:20un miracle de Noël
53:21Noël est proche
53:22c'est que West France
53:23qui avait fait des articles
53:24très très incisifs
53:27voilà au vitriol
53:28ils ont envoyé un journaliste
53:29et ils ont trouvé
53:29finalement que c'était
53:30très sympa
53:30Donc finalement
53:31beaucoup de pression
53:32beaucoup d'interdiction
53:33et ça s'est très bien passé
53:35merveilleusement bien passé
53:36voilà
53:37on tenait à vous montrer
53:38les images
53:39pour suivre la formation
53:40et maintenant
53:41accrochez-vous
53:43Mathieu Bocoté
53:44restons
53:44à droite de l'échiquier politique
53:47allons à droite
53:47de l'échiquier politique
53:48que Laurent Wauquiez
53:49c'est assez supprenant
53:51qui cherche en ce moment
53:52à revenir effectivement
53:53dans la course
53:54de la présidentielle
53:54je ne sais pas
53:56si c'est pour cela
53:56ou pas
53:56mais en tout cas
53:57il cherche à tendre la main
53:58à qui ?
53:59à Éric Zemmour
54:00que comprendre
54:01de cette main tendue ?
54:02D'abord que Laurent Wauquiez
54:03veut revenir dans la course
54:04pour la présidentielle
54:05et je crois que c'est
54:06le point de départ
54:07et cherche la transgression
54:09qui lui permettrait
54:10de sortir du lot
54:12pour envoyer le signal
54:13qu'il est lui
54:13l'incarnation
54:14de l'union des droites
54:15on devine qu'il veut
54:16s'unir avec Éric Zemmour
54:17il ne le dit pas comme ça
54:18mais j'y arrive dans un instant
54:19non pas pour se rallier
54:20à la candidature de Zemmour
54:21mais l'inverse
54:22mais bon
54:22quoi qu'il en soit
54:23revenons sur le point de départ
54:24il y a une formule
54:25qui tournait depuis un temps
54:26on disait
54:27il faut une primaire
54:28à droite
54:29qui va de X à droite
54:31jusqu'à Knafo
54:32et là on entendait
54:33cette formule-là
54:33puis on comprend
54:34par cette formule
54:35qu'on reconnaît
54:36l'émergence de Sarah Knafo
54:37comme figure politique
54:38depuis quoi
54:39deux ans environ
54:40une émergence indéniable
54:41mais quand on disait Knafo
54:43c'était surtout
54:43pour ne pas dire Zemmour
54:44c'était sur le mode
54:45Knafo autorisé
54:47Zemmour pas autorisé
54:48elle bien
54:49lui pas bien
54:50or ils étaient en droit
54:52elle et lui
54:53de répondre
54:54mais pourquoi
54:55quel est le marqueur
54:56de différenciation
54:57qui fait qu'elle oui
54:58lui non
54:58et c'est comme si
54:59il y a une forme
54:59de prise de conscience
55:00que par dire Knafo
55:02sans dire Zemmour
55:03à terme ça consiste
55:04c'est à dire seulement
55:04mais nous voulons chasser
55:05l'infréquentable du moment
55:07ou depuis quelque temps
55:08donc Laurent Wauquiez
55:09se dit
55:10nous sommes ici
55:10sur un symbole
55:11de transgression possible
55:12nous allons tendre
55:13la main à Zemmour
55:14pour l'organisation
55:15de cette fameuse
55:15primaire des droites
55:16on regardera
55:17à quoi ça fait référence
55:19concrètement
55:19mais il s'agit
55:20j'y reviens
55:21de dire le mot Zemmour
55:22positivement
55:23auprès de toute une partie
55:24de l'électorat
55:25qui considère
55:26qu'on l'a injustement
55:27diabolisé
55:28depuis quelques années
55:29mais là ça change
55:30la notion même
55:31de l'union des droites
55:32l'union des droites
55:32jusqu'à tout récemment
55:33c'était
55:34ce qui reste
55:35de la droite LR
55:36plus la droite
55:37hors les murs
55:37reconquête
55:38du poignant
55:40plus le RN
55:41là on comprend
55:42que l'union des droites
55:43dont nous parlent
55:44Wauquiez et compagnie
55:44c'est l'union
55:45de l'ensemble des droites
55:46hors RN
55:47et tous ont évité
55:49à participer
55:50à une primaire
55:51avec l'idée
55:51de dégager
55:52un candidat
55:53qui serait capable
55:53de rassembler
55:54ce candidat
55:54de Lysnard
55:55à Zemmour
55:56à Knafo
55:57et ainsi de suite
55:57on voit l'idée
55:58par ailleurs
56:00au terme
56:01de cette candidature
56:01reste à voir
56:02quel serait
56:03l'état des relations
56:05entre ce candidat
56:06de l'union des droites
56:07et le RN
56:08est-ce qu'il se ferait
56:08une forme de guerre
56:09à finir
56:10entre les deux tendances
56:11quoi qu'il en soit
56:12j'y reviens
56:12c'est l'élément central
56:14c'est le retour
56:14du symbole Zemmour
56:16à la manière
56:16d'une marque positive
56:17dans le jeu politique
56:18quelle est la fonction
56:20d'Éric Zemmour
56:21dans cette séquence
56:22je pense qu'il s'agit
56:23d'une forme
56:23de transgression
56:24je m'explique
56:26on l'a présenté
56:27comme un diable
56:27depuis quelques années
56:28vous dites Zemmour
56:29puis là les gens
56:29sont
56:29terrifiants Halloween
56:31Gargamel est de retour
56:33et là qu'est-ce qu'on voit
56:34on voit un Zemmour
56:35qui a une très belle
56:35séquence politique
56:36en ce moment
56:36vous en conviendrez
56:37avec son livre
56:38La messe n'est pas dite
56:39tous revoient chez lui
56:41même ceux
56:42qui ne l'aiment plus
56:43aujourd'hui
56:43redécouvrent le Zemmour
56:44qu'ils aimaient auparavant
56:45c'est-à-dire
56:46l'intellectuel
56:47celui qui pense
56:48non pas l'actualité immédiate
56:50mais qui pense l'époque
56:51qui propose une lecture globale
56:53de notre contexte
56:54avec son concept
56:55d'identité judéo-chrétienne
56:56de civilisation judéo-chrétienne
56:57donc pendant que tout le monde
56:59en ce moment
56:59se bat à coups de canif
57:00pour être capable
57:01de trafiquer
57:02une forme de budget
57:03bizarre et débile
57:04lui qu'est-ce qu'il dit
57:05il dit
57:05situons-nous à bonne hauteur
57:07donc là
57:08ça suscite un désir
57:09ce que veut faire
57:10Wauquiez
57:11c'est ainsi que je le comprends
57:12c'est
57:12les deux veulent se rencontrer
57:13trouvent les moyens
57:15de se parler
57:15je précise que c'est pas
57:17si nouveau que ça
57:17soit dit en passant
57:18parce que Zemmour et Wauquiez
57:20avaient déjà
57:21en d'autres temps
57:21s'étaient déjà rencontrés
57:22avaient déjà flirté
57:23l'un avec l'autre
57:24politiquement
57:24alors je terminerai
57:26avec deux simples réflexions
57:27ça oblige évidemment
57:28LR à faire une clarification
57:29est-ce que c'est
57:30le LR version Wauquiez
57:31ou le LR version
57:33Xavier Bertrand
57:34qui veut une rupture
57:34totale avec la droite nationale
57:36parce qu'au final
57:37chez LR
57:38le problème c'est qu'il y a
57:39deux parties
57:39même s'il n'y a
57:40qu'une seule étiquette
57:41merci
57:42ça bouge à droite
57:43merci beaucoup
57:44Mathieu Bocoté
57:45merci Gabriel
57:46merci Charlotte
57:47Marc Menand
57:47excellent titre d'opère
57:48un 2.2
57:49et à demain
57:51je vais vous présenter
57:51un 2.3
57:52et à demain
57:52je vais vous présenter
57:54un 3.4
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