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  • il y a 2 semaines

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00:00Europe 1
00:02Europe 1
00:0216h-18h, Pascal Praud et vous
00:06Sabrina Medjeber, Gérard Carré, Olivier Benke-Moun, Gautier Lebret, Olivier Guenek
00:11et Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Unité
00:15qui est resté dans notre studio.
00:16On va être dans une seconde avec Jérôme
00:18qui est conseiller municipal Rassemblement National de Saint-Pierre-d'Oléron
00:24et qui avait déjà croisé l'individu dont on parle depuis 16h.
00:28Mais avant cela, écoutez Sébastien Chenu, député RN du Nord à l'Assemblée
00:33qui a pris la parole.
00:35Plus une seule commune, en réalité, plus un seul quartier dans notre pays
00:39ne se sent à l'abri de tels événements.
00:42Les constats, les chiffres, les paroles rassurantes n'ont évidemment plus lieu d'être.
00:48En tous les cas, il va falloir les dépasser.
00:50Afin de ne jamais être ambigu, il y a urgence à définir ce qu'est l'islamisme.
00:55Il y a urgence à identifier, à débusquer, à traquer, à combattre cet idre islamiste
01:03dans chacun de ses relais, dans chacun de ses financements,
01:08dans chacun de ses discours, dans chacun de ses soutiens politiques.
01:13Et c'est sans doute le travail de l'enquête ces prochaines heures.
01:18Pour le moment, force.
01:20Nous devons rester prudents, c'est bien normal.
01:23Et Jérôme est avec nous.
01:25Bonjour Jérôme.
01:27Oui, bonjour.
01:27Bonjour.
01:28D'abord, j'imagine que c'est un traumatisme pour vous
01:32et puis pour tous les habitants de l'île d'Oléron.
01:35Vous êtes vous-même né sur l'île d'Oléron, peut-être, Jérôme ?
01:40Non, non, du tout.
01:41Moi, ça fait 15-16 ans que je me suis implanté définitivement sur l'île.
01:47Bon, c'est un territoire tranquille.
01:49C'est un territoire tranquille.
01:50J'étais content de le dire et content d'élever ma fille ici
01:55quand je disais, par rapport à ma sphère qui vit dans une grande ville,
01:58une plus grande ville,
01:59c'est que moi, nous, on n'est pas embêtés, quoi,
02:01avec la petite, à peu sortir, à peu aller à l'école toute seule.
02:07Voilà, on ne connaît pas les mêmes problèmes,
02:09les mêmes problématiques que dans certaines grandes villes.
02:12Donc, il est forcé de constater qu'on n'est pas épargnés, quoi.
02:17Ces cinq personnes qui ont été renversées, est-ce que vous les connaissiez ?
02:20Non, je connaissais que, je ne vais peut-être pas dire son prénom,
02:28mais que l'attaché parlementaire, qui était assez proche.
02:32Qui s'appelle Emma, qu'on a cité de toute façon à l'intérieur.
02:35Elle s'appelle Emma, elle a 21 ans,
02:38et c'est elle, visiblement, ce que disait M. Nunez il y a quelques minutes,
02:41qui est particulièrement touchée, et elle est en urgence absolue.
02:46C'est les dernières informations que nous avons eues.
02:49Je ne sais pas si vous, vous en avez de nouvelles.
02:51Elle est, je crois, à l'hôpital de Poitiers.
02:55Tout à fait.
02:56Non, je n'ai pas plus de nouvelles que ça.
02:58Je sais que sa maman et son papa devaient se rendre sur place,
03:01parce qu'elle a été illéportée ce matin.
03:05Donc, du coup, pour le moment,
03:06non, je n'ai pas rappelé, parce que je ne veux pas déranger, moi,
03:09la famille, dans ce moment.
03:13J'espère en avoir plus tard, enfin, voilà.
03:16Je pense que M. Pascal Markowski en aura peut-être encore avant moi.
03:22Qui est député.
03:24Oui, qui est député, et c'est son attaché parlementaire.
03:26Mais, ouais, pour le moment,
03:29je n'ai pas plus de nouvelles
03:30sur son état de santé.
03:33Jérôme, qui est donc conseiller municipal
03:34du Rassemblement National, à 16h35,
03:36sur l'antenne d'Europe 1,
03:38conseiller municipal de l'île d'Oléron.
03:41Emma, cette jeune femme
03:42qui est à Poitiers, avec ses parents,
03:45qui l'ont sans doute rejoint,
03:47à l'heure à laquelle je parle,
03:48c'est une famille d'Oléron ?
03:50Elle est née sur l'île d'Oléron ?
03:52Oui, c'est une famille...
03:55Je crois qu'elle est née ici.
04:01Ses parents, je ne suis pas sûr,
04:02mais elle, je crois que oui.
04:03Et quand vous disiez que vous êtes amie avec elle,
04:06c'est une jeune femme qui est peut-être mariée.
04:08Alors, elle a 21 ans,
04:09je ne sais pas si elle a déjà des enfants.
04:11Non, elle n'est pas mariée.
04:12Nous, on est en relation,
04:14forcément, par rapport à nos réunions.
04:19Parce qu'on parle forcément
04:21des prochaines gestionnaires,
04:22électorales.
04:25C'est elle qui gère le secteur,
04:27en plus d'attachés parlementaires,
04:30elle gère le secteur
04:32sur l'île d'Oléron
04:34et ses alentours
04:35du parti, en fait.
04:39Pour tout ce qui est événements,
04:42réunions,
04:44et donc voilà,
04:45on a beaucoup de contacts téléphoniques
04:48ou des réunions ensemble.
04:50ensemble.
04:51Donc, c'est pour ça qu'on se côtoie
04:52beaucoup sur ce domaine.
04:56Alors, l'individu
04:57qui a percuté 5 personnes
05:00ce matin,
05:01en 35 minutes,
05:02sur l'île,
05:03cet individu,
05:04je crois que vous l'avez croisé
05:05à plusieurs reprises, peut-être.
05:07Oui, oui,
05:10je l'ai croisé
05:13à plusieurs reprises,
05:14voilà,
05:14quand il traînait dans la rue,
05:15quand il est traîné
05:16en terrasse
05:19dans certains bars.
05:24Voilà,
05:25donc,
05:26je veux dire,
05:27il n'y a pas de secret
05:30sur son état,
05:31comment dirais-je,
05:33de dépendance
05:34au stup
05:35ou à l'alcool, quoi.
05:37Mais c'est un individu
05:38qui était connu
05:39par les habitants de l'île,
05:41c'est un individu
05:42qui travaillait,
05:43qui avait un domicile fixe,
05:45qui a une vie familiale
05:47ou c'est un homme
05:48qui vit seul ?
05:49Non, non.
05:50Seul,
05:51assez marginal,
05:52seul,
05:55et voilà,
05:56de temps en temps,
05:56il traînait
05:56avec des,
05:57deux, trois lascars
05:59qui,
06:00qui ne connaissaient pas
06:01forcément non plus,
06:02parce que,
06:03des fois,
06:04vous savez,
06:04sur l'île de Léron,
06:05il y a des gens
06:05qui rentrent,
06:05qui sortent,
06:07mais voilà,
06:08il était surtout
06:09plus connu,
06:10je pense,
06:10par les services
06:11des gendarmeries
06:11que par
06:14les individus eux-mêmes.
06:18Mais vous n'avez jamais
06:19échangé avec lui,
06:20c'est-à-dire que vous l'avez
06:20vu,
06:21mais vous n'avez jamais
06:22échangé avec lui,
06:24et personne sur l'île
06:26n'a imaginé
06:27qu'il représentait
06:28un danger
06:29pour les habitants
06:30de l'île de Léron.
06:31Ben non,
06:34non,
06:34même moi,
06:34quand je le croignais,
06:35je voyais qu'il était
06:36un moitié perché
06:36avec son truc,
06:37mais je ne voyais pas,
06:42je ne voyais pas de...
06:44Et c'est quelqu'un
06:44que vous avez régulièrement
06:45vu sur l'île,
06:47c'est peut-être
06:48quelqu'un qui est né
06:49sur l'île de Léron,
06:50est-ce que vous avez
06:50des renseignements
06:51sur l'île ?
06:52Il n'est pas né
06:52sur l'île de Léron,
06:56d'après ce que je suis,
06:58il est là depuis
06:59cinq, six ans,
07:00un truc comme ça,
07:00cette empêche.
07:01Mais il avait un domicile fixe ?
07:04Ben, ça,
07:05je ne peux pas vous dire,
07:06je sais qu'il n'avait
07:06pas de travail fixe,
07:07c'était un coup par-ci,
07:09un coup par-là,
07:12voilà,
07:12c'était les petits jobs,
07:13apparemment,
07:15il avait fait un peu
07:15la pêche,
07:16de mémoire,
07:18mais voilà,
07:21quelqu'un d'assez
07:21marginalisé,
07:22seul,
07:23et puis,
07:25et puis,
07:26dans son délire de drogue
07:28et d'alcool,
07:28donc après...
07:30Non mais,
07:30les précisions que vous donnez
07:32sont importantes,
07:33c'est-à-dire que vous-même,
07:34vous êtes rendu compte
07:36en le croisant
07:37que,
07:38régulièrement,
07:39qu'il était ou sous drogue,
07:42ou alcoolisé,
07:43et qu'il y avait quelque chose
07:44qui n'allait pas.
07:45Ah oui,
07:47et puis vous savez,
07:47on est les petits villages,
07:49donc en fait,
07:50ce gars-là,
07:50quand on croisait,
07:51je croisais un autre,
07:52moi je croisais un pote à moi,
07:53il me disait,
07:54ben t'as vu,
07:55il y a machin,
07:56il a encore...
07:58Tout se sait,
07:59si vous voulez,
08:00dans des villages
08:00comme les nôtres.
08:01Tout se sait,
08:02donc...
08:03Le tirerette
08:04voulait intervenir.
08:06Mais vous aviez vu
08:07aussi une forme
08:08de radicalisation
08:09chez lui,
08:09c'est-à-dire que
08:10quand vous avez appris
08:10que ce matin,
08:11il avait crié
08:12Allah Akbar,
08:12ça vous a surpris ou pas ?
08:15Hum...
08:16Ouais, un peu,
08:17parce que moi,
08:18je n'ai pas vu de...
08:20Mais après ça,
08:20on ne le voit pas forcément,
08:22parce que vous savez,
08:23de par mon ancien métier,
08:27on sait très bien que
08:28plus on se fond dans la masse,
08:32enfin ces gens-là,
08:32enfin,
08:33si toutefois,
08:34je mets des réserves,
08:35c'est pas moi qui fais l'enquête,
08:36si toutefois,
08:37il est radicalisé,
08:38on sait très bien
08:39que certaines personnes radicalisées
08:41essayent de rester
08:42sous les ravards,
08:43quoi.
08:43et puis il y en a
08:45qui se radicalisent
08:45en très peu de temps,
08:46il suffit qu'ils voient
08:47les 3-4 vidéos
08:47et puis 2 jours après,
08:49ils pètent un câble
08:49et en avant,
08:50quoi.
08:51Donc,
08:52ça peut aller très vite,
08:53ça peut aller très vite,
08:54quoi.
08:55Et vous confirmez
08:55qu'il s'appelle bien Jacques ?
08:57Il s'appelle Jacques ?
08:59Euh...
09:00Non.
09:03Ah,
09:03il ne s'appelle pas Jacques ?
09:05Mais c'est-à-dire
09:06que vous avez des précisions
09:07à nous donner
09:08sur le profil
09:10de cette personne ?
09:12Euh...
09:14Alors,
09:14moi,
09:15je ne donnerai pas son nom
09:17et son prénom.
09:18Mais vous le connaissez ?
09:20Mais oui.
09:22Mais je vois une certaine réticence
09:24dans votre voix
09:25et ce que je peux comprendre,
09:27parce que
09:28vous n'êtes pas enquêteur de police,
09:30bien évidemment,
09:31mais je vois
09:33et j'entends
09:34quelque chose
09:35qui est de l'ordre
09:37de la réticence,
09:38Jérôme ?
09:41Ben,
09:41je n'ai pas de la réticence,
09:42je mets de la réserve,
09:43si vous voulez aller par là.
09:44Moi,
09:45je n'ai pas...
09:46Je n'ai pas...
09:47Ce n'est pas moi
09:48qui enquête.
09:50Maintenant,
09:51est-ce qu'il est radicalisé
09:52ou pas ?
09:53Là,
09:54comme je vous ai dit,
09:56moi,
09:56de par mon ancien métier
09:57de militaire,
09:59je sais très bien
10:00qu'on peut se radicaliser
10:01très vite.
10:02Je sais très bien
10:02qu'un radicalisé
10:03ne montre pas forcément
10:04et pour mieux
10:06pour rester sous le radar,
10:07si vous voulez aller par là.
10:08Et...
10:10Mais le prénom,
10:11vous le connaissez ?
10:12Il y a un autre prénom
10:13qui circulait ?
10:14L'autre prénom,
10:14c'était Jean.
10:17Ce n'est pas ce prénom-là
10:19qui est arrivé
10:19jusqu'à vos oreilles ?
10:22Ben,
10:22moi,
10:23je connais son nom
10:23et son prénom,
10:24si vous voulez.
10:24Mais si vous souhaitez
10:26le dire...
10:28Peut-être pas de mon famille,
10:28mais...
10:28Ah non !
10:29Moi,
10:29ce que je...
10:30Non,
10:31ce n'est pas de ma famille,
10:31mais si vous voulez,
10:33moi,
10:34en tant que...
10:34Non,
10:35mais le prénom,
10:35si vous connaissez le prénom,
10:36vous pouvez dire...
10:37Bon.
10:38Alors,
10:39ce que je vous propose,
10:39c'est que vous le disiez
10:40hors antenne
10:40et puis on le dira pour vous
10:41à ce moment-là
10:42et puis au plus actuellement,
10:43on vérifiera.
10:44Moi,
10:44ce que je vous propose,
10:45c'est que vous donniez
10:47à Alexandre,
10:48Omar,
10:49le prénom
10:50qui avait raison
10:51et c'est une meilleure solution.
10:53Je vous remercie
10:54beaucoup.
10:55Je vous remercie.
10:55c'est 22 000 habitants
10:57au Léron
10:58en ce moment,
10:58à peu près l'hiver.
11:00Oui,
11:01à peu près,
11:01ouais.
11:01Bon,
11:02c'est 22 000,
11:02donc effectivement,
11:04c'est une petite commune.
11:06Je vais remercier
11:06M. Couvier.
11:08C'est intéressant,
11:09le témoignage
11:10de Jérôme.
11:11C'est intéressant
11:12parce qu'il dit,
11:13c'est intéressant
11:13parce qu'on comprend
11:15qu'il dit
11:16ou qu'il ne dit pas
11:17et l'enquête
11:19va avancer.
11:19Vous ne pouvez pas
11:20divulguer en fait
11:21la loi
11:22vous interdite
11:22de divulguer
11:23les informations.
11:25Il a raison
11:26et en plus,
11:27c'est un élu,
11:28donc il a un droit
11:29de réserve aussi
11:30par rapport à ça.
11:31Il fera très attention.
11:32Et c'est pour ça
11:33que le nom
11:35a été donné
11:35à Alexandre
11:36et on va lui demander
11:37dans une seconde.
11:38Il ne le dit pas
11:38à l'antenne,
11:39bien évidemment.
11:39Alexandre Marc,
11:40je n'ai pas salué.
11:41Je vous remercie
11:42beaucoup.
11:42On mène l'enquête
11:43sur Europe 1 maintenant.
11:44Oui, c'est ça.
11:45Mais on mène l'enquête,
11:46on est en direct.
11:47Merci,
11:47Jean-Christophe,
11:49secrétaire national
11:51du syndicat de politique.
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