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00:00Europe 1
00:02Europe 1
00:0216h-18h, Pascal Praud et vous
00:06Sabri, David Geber, Gérard Carrero, Olivier Benkemoun, Gauthier Le Bret et Olivier Guinec sont avec nous pour cette actualité dramatique.
00:135 personnes ont été renversées en 35 minutes ce matin sur l'île d'Oléron, 2 sont grièvement blessées, un conducteur les a percutés volontairement et a crié Allah Akbar au moment de son interpellation.
00:25Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinale, le parquet national anti-terroriste ne s'est pas saisi de l'affaire à ce stade.
00:33Les faits se sont produits vers 8h40 sur les communes de Dolu d'Oléron et Saint-Pierre d'Oléron, c'est un homme de nationalité française, âgé de 35 ans.
00:43Il a fruché volontairement les victimes sur plusieurs kilomètres et parmi les personnes blessées figure la collaboratrice du député du Rassemblement National de Charente-Maritime, Pascal Markowski.
00:53Elle s'appelle Emma Vallin, elle a 21 ans, on ne sait pas si elle était visée ou pas à ce stade de l'enquête, bien évidemment.
01:00Le suspect est connu de la police pour des délits de droit commun, c'est un habitant de Saint-Pierre d'Oléron, il n'est pas connu des services de renseignement.
01:06Le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez est sur place, il est arrivé peu après 14h sur l'île et je vous propose de l'écouter et il nous rappelle les faits.
01:16Donc ce matin, à partir de 8h40, un individu à bord de son véhicule a percuté un périple au cours duquel il a volontairement, volontairement, j'insiste, percuté un certain nombre de personnes qui se trouvaient sur son chemin.
01:36C'était des personnes qui pouvaient être à vélo ou à pied. Donc il y a eu 5 personnes qui ont été impactées, qui ont été renversées par cette personne sur un périple qui a duré environ 35 minutes.
01:5035 minutes. Et donc, au gré de ces rencontres, selon ce que disent les témoins, il a percuté des personnes.
01:58Et nous avons deux personnes qui sont gravement blessées en urgence absolue, dont une jeune femme de 22 ans qui a subi de multiples traumatismes et qui a été évacuée à l'hôpital de Poitiers.
02:09Donc deux personnes en urgence absolue et trois personnes en urgence relative.
02:14Comment l'individu a-t-il été appréhendé ? Je vous propose d'écouter Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur.
02:20Je veux évidemment saluer la mobilisation exceptionnelle qui a été celle de la gendarmerie nationale, des effectifs de l'île d'Oléron, et notamment de la brigade de Saint-Pierre d'Oléron.
02:30Beaucoup d'effectifs ont convergé dès qu'il y a eu le signalement de ce périple qui était en cours.
02:36Et donc je veux saluer évidemment la réactivité des gendarmes qui ont permis d'interpeller l'auteur.
02:41Donc c'est une brigade qui a interpellé l'auteur, qui ne s'est pas laissé faire.
02:46Il ne s'est pas laissé faire. Il a mis le feu à son véhicule.
02:51Dans lequel, tout ça, l'enquête le confirmera, il y aurait pu avoir une ou plusieurs bouteilles de gaz.
02:55Mais ça, l'enquête le confirmera.
02:57Mais ce que je veux surtout dire, c'est que l'individu ne s'est pas laissé faire.
03:00Et les gendarmes intervenants de la brigade de Saint-Pierre d'Oléron ont dû faire usage de la force,
03:06et notamment utiliser un pistolet à impulsion électrique pour pouvoir l'interpeller.
03:12Il a été interpellé. Actuellement, il est en garde à vue.
03:14Donc maintenant, les choses se passent sous l'autorité du parquet.
03:17Et il est en cours d'audition.
03:19Le conducteur a crié Allah Akbar.
03:22Mais à ce stade de l'enquête, le parquet national antiterroriste n'est pas saisi.
03:27Je précise également qu'est présente sur place une représentante, une vice-procureure du parquet national antiterroriste,
03:38qui est en observateur.
03:40Je le dis en observateur.
03:41Ce parquet n'est pas saisi.
03:43C'est le procureur de La Rochelle qui reste saisi.
03:45Il communiquera en fin de journée.
03:50Voilà ce que je pouvais vous dire.
03:51Encore une fois, je suis là pour témoigner vraiment le soutien du gouvernement,
03:56de la nation toute entière aux victimes,
03:57qui ont été pour deux d'entre elles très durement touchées.
04:01Et vraiment, on a une pensée vraiment pour elles ce soir.
04:05Et donc témoigner évidemment le soutien de tout le gouvernement.
04:08Et sur les mots à Allah Akbar, le ministre de l'Intérieur, vous allez l'écouter, ne se prononce pas.
04:14Nous avons effectivement connaissance d'un certain nombre d'éléments,
04:17d'un certain nombre d'éléments, dont le cri qui aurait été prononcé, qui a été prononcé, qui a été prononcé.
04:22Donc au moment de son interpellation.
04:25Et donc il y a un certain nombre d'éléments, c'est pas le seul.
04:28Il y a d'autres éléments qui vont faire que le parquet analyse ces éléments
04:32et on verra s'il y a une saisine du parquet national antiterroriste ou pas.
04:36Voilà, c'est pas à moi d'en décider.
04:38Il y a un certain nombre d'éléments qui sont à l'étude.
04:40Après, vous savez, les investigations, elles ne sont pas terminées.
04:43L'individu est en garde à vue.
04:45De ce que je comprends, il ne parle pas beaucoup.
04:47Donc ça veut dire qu'il va falloir regarder...
04:50Il va y avoir des perquisitions qui n'ont pas encore eu lieu.
04:54Il va y avoir donc des études de téléphonie,
04:58des études qui portent sur le parcours de cet individu.
05:00C'est au vu de ces éléments que le parquet se prononcera sur une saisine ou pas du parquet national antiterroriste.
05:07Mais moi, il ne m'appartient pas de faire de commentaire.
05:09Il faut toujours être très prudent sur ces affaires.
05:12Et avant de vous donner la parole autour de la tâche,
05:14je vous propose d'écouter une dernière fois Laurent Dunez.
05:16L'individu n'est pas concerné par les renseignements.
05:19Il n'est pas concerné par le service des renseignements jusqu'à ce jour.
05:22Cet individu est connu pour des délits de droit commun.
05:28Il n'est pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation,
05:32de quelque nature qu'elle soit.
05:34Il n'est pas connu au titre de la radicalisation.
05:36Il n'était pas fiché ?
05:37Non, il n'était pas connu des services de renseignement.
05:40Mais c'est un individu qui avait commis un certain nombre de délits de droit commun par le passé.
05:45Est-ce que c'est le seul individu qui est aujourd'hui en garde à vue ?
05:48C'est le seul individu qui est en garde à vue.
05:50Et je vous rappelle que nous sommes autour de la table avec Sabrina Medjabur,
05:53Gérard Carrero, Olivier Benquimoun, Gauthier Lebret et Olivier Guenet.
05:56Et nous sommes également avec Jean-Christophe Couvy,
05:58secrétaire national du syndicat de police unité.
06:01Est-ce que vous pouvez nous donner des éléments que nous n'aurions pas
06:04ou que le ministre de l'Intérieur n'aurait pas donné ces dernières heures ?
06:08Ce sont les gendarmes qui mènent l'enquête.
06:09Oui, non, je n'ai pas plus d'éléments que le ministre de l'Intérieur.
06:11Vous vous doutez bien, c'est une enquête qui est en cours.
06:14Donc forcément, tout est sous-scellé, entre guillemets.
06:19Mais il n'y a que le procureur de la République qui est capable, lui,
06:22minute par minute, de voir l'évolution en fonction de ce qu'on lui fait remonter.
06:26Donc non, en revanche, oui, comme tous les autres Français,
06:30moi j'étais choqué ce matin parce que c'est une scène effroyable
06:33qui se passe dans la ruralité, en fait.
06:36Et c'est l'horreur que nous, on peut constater quotidiennement, souvent.
06:39Alors pas des attentats, mais des refus d'obtempérer, des accidents, etc.
06:44Et on voit, nous, cette horreur qui s'immisce dans la vie tranquille des gens
06:47qui vont au travail, à l'école.
06:49Et d'un seul coup, l'effroi vous rattrape, voilà.
06:51Et ce qui est terrible, c'est que c'est, encore une fois, sur une île,
06:56la vie est tranquille, les gens sont relâchés.
07:00Et nous, policiers, on sait que depuis plus de dix ans,
07:04on a une nouvelle ère, l'ère du terrorisme.
07:08Et malheureusement, tous les jours, on a ça en conscience.
07:10Et nous, on ne baisse pas la garde.
07:13Alors, je remarque dans les mots de Laurent Nunez,
07:17on va bien sûr écouter ces mots avec attention,
07:21je remarque une forme de prudence.
07:23Par exemple, sur Al-Akbar, il dit le cri.
07:26Bon, il dit à ce stade, le parquet anti-terroriste n'est pas saisi.
07:32Il faut rester prudent.
07:33Il parle d'un automobiliste.
07:35Vous voyez, chaque mot a un sens, et j'interprète tous ces mots.
07:39Est-ce pour minorer ce qui vient de se passer ?
07:42Je n'irai pas jusque-là, sans doute.
07:44Mais il y a une couleur de vouloir prendre un peu de distance ou de prudence.
07:51Peut-être faut-il, d'ailleurs, toujours être prudent.
07:53Mais voilà un homme qui dit,
07:55à la Akbar, à 8h40 du matin et à 16h10,
07:59on nous explique que le parquet anti-terroriste n'est pas saisi.
08:02Après le profil, on s'interrogera évidemment au profil de cette personne.
08:08Je ne vais pas en tenir rigueur à Laurent Nunes sur le parquet national anti-terroriste
08:12qui ne s'est pas saisi.
08:12Il est sur place, il est en observation, nous dit-on.
08:15Ce n'est pas Laurent Nunes qui peut décider si le parquet anti-terroriste va se saisir.
08:18Mais par contre, j'ai été très surpris
08:19quand il n'a pas repris l'expression Al-Akbar,
08:23et qu'il a parlé de cri.
08:24Ce n'est pas le cri de Munch.
08:25C'est évidemment très particulier de dire Al-Akbar.
08:28Et la première idée qui m'est venue ce matin
08:30en voyant CNews et les chaînes d'information,
08:33c'est de dire maintenant on crée Al-Akbar également à l'île d'Oléron.
08:36C'est-à-dire que même à l'île d'Oléron, on crée Al-Akbar,
08:38on a une voiture folle avec des bonbonnes de gaz dans le coffre.
08:42Et il faut savoir qu'il a mis le feu,
08:43au moment où juste avant d'être intercepté, cet auteur,
08:46à l'avant du véhicule.
08:48S'il avait mis le feu dans le coffre où se trouvaient les bonbonnes de gaz,
08:50j'ai échangé avec les services police-justice d'Europe 1 et de CNews,
08:53ça aurait pu être un drame immense.
08:56Donc ce n'est pas anodin de crier Al-Akbar.
08:59On va voir quel profit il a effectivement.
09:01Je note la prudence de tous les journalistes police-justice
09:04parce que le parquet national antiterroriste n'est pas saisi.
09:07On peut éventuellement commencer les différentes hypothèses.
09:10Est-ce que c'était un homme qui s'était radicalisé
09:12via les réseaux sociaux notamment,
09:15comme TikTok, qui sont devenus de véritables machines
09:18pour les salafistes, pour faire du lavage de cerveau ?
09:22C'est un mode opératoire qui évidemment est très connoté,
09:27crier Al-Akbar et avoir des bonbonnes de gaz dans le coffre.
09:29On se souvient de ce qui s'était passé à Notre-Dame
09:31où des femmes avaient été interceptées
09:34juste avant de passer à l'acte avec des bonbonnes de gaz.
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